80 journalistes ont été tués en 2018


La profession journaliste n’est pas de tout repos et ni sans risque. Une hausse de journalistes mort et dont plus de la moitié est carrément sont assassiné encore cette année. Beaucoup ont été emprisonnées, ou pris en otage et d’autres sont disparus.
Nuage

 

80 journalistes ont été tués en 2018

 

The Associated PressLe meurtre du journaliste Jamal Khashoggi a été l’un des plus médiatisés en 2018.

Après trois années de baisse, les violences contre les journalistes sont reparties à la hausse en 2018, avec 80 journalistes tués à travers le monde, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié mardi.

L’an dernier, 65 journalistes avaient été tués pour avoir exercé leur mission d’information.

Parmi les victimes cette année, 63 journalistes professionnels, soit une hausse de 15%, 13 journalistes non professionnels (contre 7 l’an dernier) et 4 collaborateurs de médias, souligne l’ONG basée à Paris, déplorant une violence «inédite» contre les journalistes.

Au total, plus de 700 journalistes professionnels ont été tués ces dix dernières années, selon RSF.

Plus de la moitié des journalistes tués ont été «sciemment visés et assassinés», à l’instar de l’éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre, et du journaliste slovaque Jan Kuciak tué le 21 février.

«La haine contre les journalistes proférée, voire revendiquée, par des leaders politiques, religieux ou des businessmen sans scrupules a des conséquences dramatiques sur le terrain et se traduit par une hausse inquiétante des violations à l’égard des journalistes», déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

«Démultipliés par les réseaux sociaux, qui portent à cet égard une lourde responsabilité, ces sentiments haineux légitiment ces violences et affaiblissent, un peu plus chaque jour, le journalisme et, avec lui, la démocratie», s’inquiète-t-il, cité dans un communiqué.

Les victimes sont majoritairement des hommes (77) travaillant localement (75 journalistes locaux).

C’est l’Afghanistan qui a été le pays le plus meurtrier pour les journalistes cette année avec 15 journalistes tués, détrônant la Syrie qui occupait cette place depuis 2012 et reste deuxième pays le plus dangereux avec 11 journalistes tués.

Le 30 avril, un double attentat à Kaboul a tué neuf journalistes, parmi lesquels le photographe de l’AFP Shah Marai Fezi et des reporters de Radio Free Europe et Tolo News. Cet attentat est le plus important commis contre des journalistes depuis le massacre de Maguindanao en 2009 aux Philippines, dans lequel au moins 32 journalistes avaient été tués.

Autre fait notable pour RSF, près de la moitié des journalistes se sont fait tuer dans des pays en paix, comme le Mexique (9 journalistes assassinés, 3e pays le plus dangereux), l’Inde (6 morts) et les Etats-Unis (6 morts) qui font leur entrée dans ce sombre palmarès après la fusillade sanglante contre la rédaction du Capitol Gazette.

Par ailleurs, le nombre de journalistes détenus dans le monde est lui aussi en hausse, souligne RSF: 348 contre 326 en 2017 (+7%), une augmentation qui concerne particulièrement les journalistes non professionnels.

Cinq pays détiennent à eux seuls plus de la moitié des journalistes emprisonnés: l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Turquie et la Chine, plus grande prison de journalistes du monde avec 60 journalistes détenus, dont les trois quarts sont des non-professionnels.

«Avec le durcissement de la réglementation concernant internet, ces journalistes sont emprisonnés, dans des conditions souvent inhumaines, pour un simple post ou un billet d’information sur les réseaux sociaux ou une messagerie privée», regrette l’ONG.

Le nombre d’otages a lui aussi augmenté de 11% avec 60 journalistes captifs à ce jour contre 54 l’an dernier. Cinquante-neuf d’entre eux sont retenus au Moyen-Orient (Syrie, Irak et Yémen). Parmi eux, six sont des étrangers.

Enfin, RSF a enregistré trois nouveaux cas de journalistes disparus au cours de l’année, deux en Amérique latine et un en Russie. RSF considère qu’un journaliste est porté disparu lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour déterminer s’il a été victime d’un homicide ou d’un enlèvement, et qu’aucune revendication crédible n’a été diffusée.

http://journalmetro.com/

Le domicile est «l’endroit le plus dangereux» pour les femmes


Vous imaginez, 6 femmes tuées a toutes les heures et par une personne qu’elles connaissent. C’est inadmissible et le pire, c’est que beaucoup d’entre elles seront tuée dans leur domicile. Généralement, notre chez-soi est un endroit sécuritaire alors que pour plusieurs d’entre-nous, c’est un lieu ou le danger est très présent.
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Le domicile est «l’endroit le plus dangereux» pour les femmes

 

Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées... (Photo THINKSTOCK)

PHOTO THINKSTOCK

 

Agence France-Presse
Vienne

Plus de la moitié des femmes assassinées dans le monde en 2017 ont été tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille, ce qui fait du domicile « l’endroit le plus dangereux pour une femme », selon une étude de l’ONU publiée dimanche.

Dans cette étude diffusée à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité a calculé que sur un total de 87 000 homicides de femmes dans le monde en 2017, environ 50 000 (58 %) ont été commis par leur compagnon ou des membres de leur famille. 

Environ 30 000 (34 %) ont été commis par le partenaire de la victime.

« Cela représente environ six femmes tuées toutes les heures par quelqu’un qu’elles connaissent », a observé le Bureau des Nations unies sur la Drogue et la Criminalité, basé à Vienne.

La grande majorité (environ 80 %) des victimes d’homicides dans le monde sont des hommes, mais « les femmes continuent à payer le prix le plus élevé en termes d’inégalité hommes-femmes, de discrimination et de stéréotypes négatifs », a déclaré le chef du Bureau de l’ONU, Iouri Fedotov.

« Elles sont aussi celles qui ont le plus de probabilité d’être tuées par leur compagnon ou des membres de leur famille […] ce qui fait du domicile l’endroit le plus dangereux pour une femme », a-t-il souligné. « Le fait que les femmes continuent à être victimes de ce type de violences davantage que les hommes dénote un déséquilibre dans les rapports de pouvoir entre hommes et femmes dans la sphère domestique ».

Selon les calculs du Bureau de l’ONU, le taux global de femmes victimes d’homicide s’élève à 1,3 victime pour 100 000 femmes.

En outre, l’Afrique et les Amériques sont les régions du monde où les femmes ont le plus de risques d’être tuées par leur compagnon ou un membre de leur famille.

En Afrique, le taux s’élève à 3,2 victimes pour 100 000 femmes, dans les Amériques 1,6, en Océanie 1,3 et en Asie 0,9.

Le taux le plus bas est observé en Europe, où il s’élève à 0,7.

Selon le Bureau de l’ONU, « aucun progrès tangible » pour combattre ce fléau n’a été fait ces dernières années « en dépit de législations et de programmes développés pour éradiquer les violences contre les femmes ».

Les conclusions du rapport « soulignent le besoin d’une prévention de la criminalité et d’une justice pénale efficaces pour affronter les violences contre les femmes ».

Le rapport appelle aussi à une meilleure coordination entre la police et la justice pour que les auteurs de violences soient tenus responsables de leurs actes.

Le rapport préconise enfin l’importance d’impliquer les hommes dans les solutions, notamment à travers l’éducation dès le plus jeune âge. 

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Au moins 207 défenseurs de l’environnement tués en 2017


On proteste contre la pollution, la déforestation enfin, tout ce qui nuit à l’environnement derrière nos claviers et nous faisons notre maigre part. Malheureusement, des gens sont morts pour avoir protégé l’environnement, soit par des activistes ou des gens sans appartenance à un groupe qui veulent protéger leur terre, leurs rivières, leurs forêts. Soit par des gens sans scrupules pour veulent accroitre leurs productions ou par des militaires ou autre. D’autres subissent des menaces des violences sexuelles ou disparait pour avoir voulu protéger la terre. Ceux qui ont le pouvoir de décider n’ont t’ils rien à offrir à leurs descendants ? Ne veulent-ils pas que leurs petits enfants puissent profiter d’espace naturel, et sans être malade pour manger de simples pommes ?
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Au moins 207 défenseurs de l’environnement tués en 2017

Au Brésil, des fermiers armés de machettes et... (Ana MENDES, CIMI VIA AFP)

Au Brésil, des fermiers armés de machettes et fusils ont blessé 22 indiens Gamela, dont ils convoitaient les terres. Certaines victimes ont eu la main tranchée.

ANA MENDES, CIMI VIA AFP

 

CATHERINE HOURS

Agence France-Presse

Paris

Pour s’être opposées à des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, au moins 207 personnes ont été tuées dans le monde en 2017, année la plus meurtrière pour les défenseurs de l’environnement, selon Global Witness.

Ce bilan, publié mardi, est sans doute bien en deçà de la réalité, souligne l’ONG britannique. Et il surpasse celui de 2016 qui, avec au moins 200 morts, était déjà une année record.

Leaders autochtones, rangers chargés de protéger la faune sauvage ou « personnes ordinaires » défendant leur terre ou leur rivière, ces victimes ont été recensées dans 22 pays, à 60 % en Amérique latine.

Le Brésil a connu la pire année, avec 57 meurtres. Mexique et Pérou ont vu les exactions passer en un an respectivement de 3 à 15 et de 2 à 8. La Colombie en a compté 24. Rapporté à sa population, le Nicaragua est le plus affecté (4 meurtres).

En Afrique, sur 19 meurtres (12 en RDC), 17 étaient liés à du braconnage ou des activités minières illégales.

De l’autre côté de la planète, 48 personnes ont été tuées pour les seules Philippines, du jamais vu dans un pays asiatique, selon ce rapport.

Au total, un quart des homicides (au moins 46, deux fois plus qu’en 2016) sont liés à l’« agrobusiness ». Quarante ont eu lieu sur fond de disputes minières (33 en 2016), 26 en lien avec l’abattage de forêts, et un nombre record de 23 personnes, surtout des rangers africains, ont été tuées en tentant de protéger les animaux des braconniers.

Pour Global Witness, « le lien » est clair entre cette violence et nos produits de consommation courante :

« agriculture de masse, mines, braconnage, abattage forestier… alimentent en composants et ingrédients les rayons de nos supermarchés, qu’il s’agisse d’huile de palme pour les shampooings, de soja pour le boeuf ou de bois pour nos meubles ».

« Ceux qui défendent leurs terres face à une agriculture destructrice » subissent en particulier une recrudescence d’attaques, s’alarme l’ONG, qui « appelle gouvernants, mais aussi entreprises à agir ».

« Des activistes locaux sont assassinés tandis que des gouvernements et des entreprises privilégient les profits rapides par rapport à la vie humaine », déplore dans un communiqué Ben Leather, pour Global Witness.

Des progrès ont été faits ces dernières années (comme l’adoption de lois protectrices au Mali ou au Burkina Faso), « mais plus doit être fait ». « Et nous, consommateurs, devons exiger que les firmes prennent leurs responsabilités », insiste l’ONG, qui effectue ce travail de recensement depuis 2002.

Tout un arsenal

Le rapport, intitulé « À quel prix ? », retrace l’engagement du Colombien Hernan Bedoya, tué de 14 tirs par un groupe paramilitaire, pour s’être dressé contre la culture d’huile de palme et de banane sur les terres de sa communauté.

Aux Philippines, c’est le massacre par des militaires de huit villageois opposés à l’extension d’une plantation de café.

L’armée assure avoir répl;iqué à une attaque de la branche militaire du parti maoïste.

« Aucun de ses membres n’a été retrouvé parmi les morts », mais plutôt le leader des opposants aux champs de café et sa famille, objecte Global Witness, rappelant que le gouvernement Duterte a annoncé son intention d’allouer 1,6 million d’hectares de terre aux plantations industrielles.

Il n’y a pas que les meurtres, ajoute l’ONG, qui décrit tout l’arsenal pour bâillonner les opposants : menaces de mort, interpellations, poursuites, cyberattaques, violences sexuelles, disparitions…

Au Brésil, des fermiers armés de machettes et fusils ont blessé 22 indiens Gamela, dont ils convoitaient les terres. Certaines victimes ont eu la main tranchée.

Personne n’a été traduit en justice, « signe d’une culture d’impunité et d’inaction du gouvernement à l’égard des activistes environnementaux », dénonce Global Witness : « au contraire, le pouvoir s’active pour affaiblir les lois protégeant les droits sur les terres et les autochtones, tout en facilitant l’exploitation des écosystèmes par les corporations ».

Pour l’écrivaine canadienne Margaret Atwood, auteur du très noir roman d’anticipation « La servante écarlate », « ces histoires (…) sont choquantes individuellement. Collectivement, elles montrent une épidémie de violence contre les défenseurs de la Terre. » « Cette violation des droits de l’Homme appelle une protestation vigoureuse », a-t-elle réagi auprès de Global Witness.

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Le corps ne cesse pas toutes ses activités après la mort


La science médico-légale pourrait devenir encore plus près de l’heure véritable de la mort d’une personne grâce à l’ARN et les méthodes actuelles seraient complémentaires pour un bon examen d’un décès
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Le corps ne cesse pas toutes ses activités après la mort

 

Un corps avant l'autopsie.

Dans ces travaux, des échantillons de tissus ont été prélevés sur plus de 500 donneurs morts depuis 29 heures. Photo : iStock/nico_blue

Au cours des 24 heures qui suivent la mort d’une personne, des changements génétiques continuent de se produire dans certains tissus du corps, ce qui permet de créer des modèles d’activité qui peuvent être utilisés pour établir le moment du décès.

Un texte d’Alain Labelle

Cette nouvelle connaissance de la mécanique génétique permettra aux enquêteurs dans les dossiers d’homicides d’avoir un portrait médico-légal plus juste.

En fait, ces travaux montrent qu’il est maintenant possible d’établir plus précisément le moment de la mort d’une personne à 9 minutes près.

Le saviez-vous?

L’année dernière, des chercheurs européens et américains avaient établi que certains gènes chez la souris et le poisson-zèbre restaient actifs jusqu’à quatre jours après leur mort.

L’ARN en question

Au départ, le généticien espagnol Roderic Guigó et son équipe de l’Université Pompeu Fabra ont voulu comprendre comment l’activité génétique, ou l’expression des gènes, se comparait dans les tissus morts et vivants.

Pour l’établir, ils ont examiné les changements dans l’acide ribonucléique (ARN), une molécule qui possède de très nombreuses fonctions dans la cellule.

Jusqu’à aujourd’hui, il était habituellement convenu que l’ARN était instable et ne survivait pas à la mort, contrairement à l’ADN.

Or, il semble bien que l’ARN est plus stable qu’on ne l’estimait jusqu’à aujourd’hui, si bien que certains gènes dans l’ADN continuent à être transcrits dans l’ARN après la mort.

L’équipe espagnole a analysé l’activité et la dégradation des gènes dans 36 différents types de tissus humains, comme ceux du cerveau, de la peau et des poumons.

Des échantillons de tissus ont été prélevés sur plus de 500 donneurs morts depuis 29 heures. Elle a découvert que l’activité des gènes après la mort variait dans chaque tissu. Elle a ensuite modélisé cette activité.

Ainsi, leurs travaux montrent que l’analyse de quatre tissus permet d’établir une heure assez précise de la mort d’une personne. Ces tissus se trouvent dans la graisse sous-cutanée, les poumons, la thyroïde et la peau exposée au soleil.

Ces nouvelles connaissances ont permis à l’équipe de mettre au point un algorithme qu’un médecin légiste pourrait un jour utiliser pour déterminer l’heure du décès.

D’hier à demain

La température corporelle et certaines informations physiques comme la rigidité cadavérique permettent depuis des dizaines d’années de déterminer le moment du décès. Certains autres scientifiques utilisent aussi les changements observés dans la communauté microbienne pendant la décomposition pour l’établir, particulièrement sur des personnes mortes depuis longtemps.

Cette approche est certainement complémentaire à l’analyse génétique mise au point en Espagne. Par exemple, au cours des 24 premières heures après la mort, l’activité des bactéries, contrairement à celles des gènes, ne change pas beaucoup. Les gènes seraient à ce moment plus utiles pour déterminer depuis combien de temps une personne est morte. Après cette période, l’analyse de la vie bactérienne pourrait s’avérer plus utile.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature Communications.

http://ici.radio-canada.ca

Le Texas va exécuter un homme emprisonné depuis l’âge de 15 ans


Qu’on soit pour ou contre la peine de mort, si l’histoire de ce gars est vrai, la justice à des sérieux trous qui créer une réelle injuste. Avoir la même sentence en temps complice que l’auteur, être emprisonner avec des adultes a 15 ans et en plus d’être accusé du meutre d’un gardien alors que les preuves n’apportent rien concluant …  Une justice à 2 mesures
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Le Texas va exécuter un homme emprisonné depuis l’âge de 15 ans

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

A Jail Cell

Il avait alors été condamné à une peine de 99 ans derrière les barreaux, selon une loi très controversée du Texas

L’Etat américain du Texas se préparait à exécuter jeudi un homme condamné pour le meurtre d’un gardien de prison, malgré l’absence de preuves matérielles établissant l’implication directe du détenu dans cet homicide.

Robert Pruett, 38 ans, n’aura vécu pas un seul jour de sa vie d’adulte hors d’une prison. Il n’avait que 15 ans quand il a été arrêté pour complicité d’un homicide commis par son père.

Il avait alors été condamné à une peine de 99 ans derrière les barreaux, selon une loi très controversée du Texas qui fait encourir une sanction identique au principal acteur d’un homicide et à ses complices.

Cette sentence équivalant à une réclusion à perpétuité a été critiquée comme illustrant un système pénal ultra-répressif, n’offrant aucun espoir à un adolescent à l’enfance ballottée entre une mère toxicomane et un père souvent emprisonné.

Robert Pruett avait commencé à l’âge de 7 ans à consommer des stupéfiants, et il en vendait dès l’école primaire. Tout en étant mineur, il avait été incarcéré dans une prison pour adultes.

A l’âge de 20 ans, il s’est retrouvé accusé du meurtre d’un agent pénitentiaire. Daniel Nagle avait été retrouvé baignant dans son sang, ayant été poignardé avec une tige de métal. Il venait d’écrire un rapport disciplinaire sur Robert Pruett, qui a toujours clamé son innocence.

Les procureurs ont assuré que Pruett avait tué le gardien en représailles de ce rapport défavorable. Le détenu affirme de son côté avoir été victime d’un coup monté par des agents corrompus et d’autres prisonniers.

Depuis 2013, Robert Pruett a échappé à plusieurs reprises à une exécution programmée, en exigeant des analyses ADN sur les vêtements, l’arme du crime et le rapport disciplinaire déchiré.

Ces analyses se sont révélées non concluantes et n’ont pas prouvé la présence de Pruett sur le théâtre de l’homicide du gardien Nagle. Les résultats n’ont toutefois pas été jugés suffisamment probants pour remettre en question le verdict.

Les avocats du détenu ont lancé d’ultimes recours en clémence, notamment devant la Cour suprême à Washington. En cas de rejet de ces démarches, il recevra une injection létale jeudi soir.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Bien-être des enfants: le Canada fait mauvaise figure, selon l’UNICEF


Il n’y a pas de quoi à se péter les bretelles avec de telles positions sur l’accès à une alimentation nutritif, homicide infantile et suicides chez les adolescents.
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Bien-être des enfants: le Canada fait mauvaise figure, selon l’UNICEF

 

Le rapport de l'UNICEF établit un classement des... (PHOTO UNICEF)

Le rapport de l’UNICEF établit un classement des pays de l’UE et de l’OCDE, et situe le Canada au 25e rang dans l’ensemble concernant le bien-être des enfants.

 

CAMILLE BAINS
La Presse Canadienne
Vancouver

Le Canada se situe au 37e rang sur une liste de 41 pays riches relativement à l’accès suffisant pour les enfants à des aliments nutritifs, et des taux supérieurs à la moyenne d’homicide infantile et de suicide chez les adolescents soulignent aussi la nécessité d’agir, indique un rapport de l’UNICEF.

Plus de 22% des enfants canadiens vivent dans la pauvreté et la plupart des enjeux reliés aux enfants ne montrent aucune amélioration ou s’aggravent depuis une dizaine d’années, affirme le 14e rapport de l’UNICEF sur le bien-être des enfants dans les pays riches.

La santé mentale des adolescents canadiens a décliné, 22% d’entre eux signalant des symptômes plus d’une fois par semaine, selon le document dévoilé mercredi. Le Canada se situe au 31e rang pour le taux de suicide chez les adolescents, indique-t-on.

Le rapport établit un classement des pays de l’Union européenne et de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et situe le Canada au 25e rang dans l’ensemble concernant le bien-être des enfants. La Norvège se trouve au sommet de la liste de l’organisme onusien.

Le document principal se base sur des objectifs dits de développement durable établis en septembre 2015 par 193 pays visant à mettre fin à la pauvreté extrême et à la famine, à offrir un accès à l’éducation, à protéger les enfants de la violence et à combattre les changements climatiques.

David Morley, président d’UNICEF Canada, a souligné que les pays qui progressent dans le classement investissent davantage dans le développement de la petite enfance, incluant les services de garde.

«Lorsque vous investissez (dans l’aide) aux enfants les plus pauvres, le gain est plus grand. Lorsque le filet social est plus solide, les familles peuvent être plus solides», a-t-il affirmé.

Il est trop tôt pour dire si l’allocation pour enfant libre d’impôt, instaurée l’an dernier par le gouvernement Trudeau, aura un impact, a dit M. Morley.

Bien que bon nombre d’enfants autochtones vivent dans la pauvreté, ils représentent seulement environ 6% des enfants au Canada, ce qui laisse croire que tous les enfants ont besoin de politiques plus fortes, a souligné le président d’UNICEF Canada.

Le Canada se situe au 29e rang sur 41 pays relativement au poids santé des enfants.

http://www.lapresse.ca

Les algorithmes qui prédisent les crimes marchent-ils vraiment?


Je ne suis pas vraiment rassuré si la police utilise des algorithmes qui prédisent des crimes, et des personnes qui avec leur casier judiciaire seraient des risques potentiels. Et pour ce qui est des résultats, cela ne semble pas être vraiment concluant
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Les algorithmes qui prédisent les crimes marchent-ils vraiment?

 

EMMANUEL DUNAND / AFP

EMMANUEL DUNAND / AFP

Repéré par Alix Fieux

Difficile pour une population de concevoir qu’elle peut être contrôlée, simplement par ce qu’un logiciel aura fiché certains individus comme «suspects».

Prédire où et quand se dérouleront les prochains crimes d’une grande ville, c’est possible. En tout cas, c’est bien ce qu’espèrent les services de police d’une dizaine de grandes villes américaines (et du monde entier) qui se sont déjà équipées d’un logiciel de police prédictive, nous raconte le magazine Aeon.

Comment fonctionne-t-il? L’outil recense en une même base de données tous les lieux et l’heure des crimes déjà commis dans la ville concernée, mais aussi les cercles de personnes qui seraient susceptibles de commettre des infraction (d’après leur casier judiciaire et même leurs fréquentations). À partir de ces informations, un calcul de probabilité est fait et des algorithmes mathématiques directement transmis au services de police leur permettent de connaître les probabilités du lieu et de l’heure des prochains délits.

Les logiciels comme PredPol et Hunchlab, parmi les plus utilisés aux États-Unis, permettent notamment d’avertir les patrouilles de police des risques de cambriolages, de vols, d’agressions et d’homicides dans les quartiers repérés comme «les plus chauds» par l’outil informatique et de les inciter à surveiller davantage certains profils susceptibles de commettre une infraction.

Les défenseurs des libertés individuelles sont sceptiques

Jusqu’à présent, certaines communes comme Los Angeles et Atlanta ont vu leur taux de criminalité baisser depuis la mise en place des services de police prédictive. Toutefois, si l’objectif est parfaitement louable, comment de telles probabilités peuvent-elles rester compatibles avec les libertés et droits fondamentaux de chaque citoyen? Comment éviter de tomber à l’avenir dans l’arrestation arbitraire ?

Le magazine Science, fait valoir que ce type de logiciels pourrait permettre à des agents de police d’arrêter des individus n’ayant aucune raison valables d’être suspectés, mais simplement interpellés parce qu’ils se trouvaient dans les «zones à risques» définies par les algorithmes prédictifs. Un rapport d’investigation du département de police de Baltimore, ville dans laquelle le jeune Freddie Gray trouvait la mort il y a plus d’un an suite aux blessures infligées lors de son arrestation, aborde également ce danger. Selon ses auteurs, des arrestations arbitraires auraient un effet désastreux sur la confiance déjà  tenue qui relie certaines populations et la police aux États-Unis. 

L’Union américaine pour les libertés civiles craint que ce type de données encourage les discriminations raciales, partant du postulat qu’une communauté présente plus de risques criminels qu’une autre. Elle se demande aussi à moyen et long terme comment il sera possible pour les civils de faire confiance à une justice mathématiques et arbitraire qui serait rendue non pas par des humains, mais par des données informatiques limitées. Et pour quels résultats?

Cercle vicieux

À Chicago, le retour d’expérience démontre que malgré la mise en place d’une police prédictive, le nombre d’homicides n’a pas diminué. Pire, un rapport en vient même à la conclusion que les personnes fichées comme «suspectes» d’après les algorithmes n’avaient en réalité aucune raison précise d’être considérées comme plus dangereuses que les autres. 

Pour Jennifer Lynch, qui travaille à la Fondation Frontière Électronique de Californie, il existe même un risque de prophéties auto-réalisatrices. En se rendant sur les lieux de contrôle déjà plus méfiants et plus agressifs, les policiers pourraient ne faire qu’accroître des tensions déjà existantes. Une question déjà très sensible aux États-Unis et un véritable enjeu sécuritaire pour les années à venir.

http://www.slate.fr/

Les Américains s’arment à un rythme record


Je crois qu’un peuple aussi armé que les Américains augmentent encore plus leur insécurité. Cette course à l’armement devient dangereuse pour eux-mêmes. Vue de l’extérieur, on constate que cela ne fait qu’augmenter les fusillades, les tueries et les accidents reliés aux armes à feu. Être armé ne résous  rien au contraire. en octobre 2015, les statistiques révélaient qu’il y avait une fusillade tous les 64 jours aux États-Unis, cela fait beaucoup.
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Les Américains s’arment à un rythme record

 

Selon un professeur au département de santé publique... (Photo Luke Sharrett, Bloomberg)

Selon un professeur au département de santé publique et de gestion de l’Université Harvard, «il n’y a pas nécessairement plus de gens qui achètent des armes. Souvent, ce sont des gens qui possèdent déjà des armes qui en achètent d’autres.»

PHOTO LUKE SHARRETT, BLOOMBERG

PHILIPPE MERCURE

 

Des records de ventes d’armes à feu, chaque mois, depuis maintenant sept mois. Les indices montrent que les Américains sont en train de s’armer à un rythme inégalé. Et les tueries comme celles de San Bernardino, loin de freiner le phénomène, sont connues pour l’accélérer.

Vendredi dernier, lors des soldes du Vendredi fou (Black Friday), le FBI a effectué pas moins de 185 345 vérifications d’antécédents criminels pour des gens souhaitant acheter des armes à feu. C’est plus de deux vérifications par seconde, et un record de tous les temps pour une seule journée.

Le Vendredi fou entraîne toujours une ruée vers les armes, puisque des rabais substantiels sont offerts aux consommateurs. Mais le record de cette année s’inscrit dans une tendance lourde. Une analyse des chiffres du FBI montre que depuis avril, chaque mois s’est systématiquement soldé par des records de vérifications de sécurité liées aux achats d’armes.

Selon les experts, les attentats terroristes comme ceux qui ont frappé Paris, combinés aux fusillades de masse quasi quotidiennes sur le sol américain, créent un sentiment d’insécurité qui incite les gens à s’armer.

«La principale motivation expliquant les ventes d’armes est la crainte de la violence quotidienne, y compris les tueries de masse», affirme Jon Vernick, codirecteur du Johns Hopkins Center for Gun Policy and Research.

En fait, selon M. Vernick, les tueries comme celle survenue mercredi à San Bernardino ont un double effet. En plus de créer un sentiment d’insécurité, elles font ressurgir le débat sur le contrôle des armes à feu, incitant les amateurs d’armes à devancer leurs achats de crainte que les lois ne soient resserrées.

«Nous croyons qu’il n’y a pas nécessairement plus de gens qui achètent des armes, précise David Hemenway, professeur au département de santé publique et de gestion à l’Université Harvard. Souvent, ce sont des gens qui possèdent déjà des armes qui en achètent d’autres.»

Tout cela n’augure rien de bon quand on sait qu’une augmentation des armes en circulation, loin de favoriser la sécurité, fait directement augmenter les risques de violence.

«Les gens qui ont des armes à la maison sont plus susceptibles de devoir composer avec un homicide ou un suicide d’un membre de leur famille», rappelle Jon Vernick, citant de nombreuses études sur le sujet.

Chez nous, la Sûreté du Québec affirme ne pas avoir noté d’augmentation des demandes de permis d’armes depuis les attentats de Paris du 13 novembre.

Des ventes sous-estimées

Les ventes d’armes elles-mêmes n’étant pas comptabilisées aux États-Unis, les vérifications d’antécédents criminels effectuées par le FBI sont l’indice le plus utilisé pour estimer le rythme auquel s’arment les Américains. Selon le Johns Hopkins Center for Gun Policy and Research, ce chiffre sous-estime en fait les ventes d’armes, puisque pas moins de 40% d’entre elles se feraient par l’entremise de petits marchands non enregistrés qui ne vérifient pas les antécédents criminels de leurs clients.

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En 1996, l’Australie a jeté les armes: un modèle pour les États-Unis


L’Australie aurait été une nation qui a été armée jusqu’aux dents, ils ont connu des tueries eux aussi, mais contrairement aux USA, ils ont réagi tout de suite pour changer les choses et les résultats sont très parlant. Alors, les États-Unis pourraient prendre l’exemple des Australiens
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En 1996, l’Australie a jeté les armes: un modèle pour les États-Unis

 

Compétiteurs sur la ligne de départ à Sydney, le 1er décembre 2007 | REUTERS/Tim Wimborne

Compétiteurs sur la ligne de départ à Sydney, le 1er décembre 2007 | REUTERS/Tim Wimborne

Will Oremus

Traduit par Bérengère Viennot

Le massacre de l’université d’Umpqua à Roseburg, dans l’Oregon, a relancé le long débat sur le contrôle des armes à feu aux États-Unis. Après la fusillade à l’école de Sandy Hook en décembre 2012, qui avait provoqué la mort de vingt-huit personnes, dont vingt enfants, Will Oremus, de Slate.com, exposait le succès des lois australiennes sur le contrôle des armes.

Nous reproduisons son article.

Le 28 avril 1996, un homme armé ouvrit le feu sur des touristes dans la station balnéaire de Port Arthur, en Tasmanie. Lorsqu’il fut arrêté, il avait tué trente-cinq personnes et en avait blessé vingt-trois. Ce fut le pire meurtre de masse de l’histoire australienne.

Douze jours plus tard, le gouvernement australien, dirigé par le Premier ministre conservateur fraîchement élu John Howard, fit une chose remarquable. Il annonça que le gouvernement fédéral et les États australiens s’étaient mis d’accord pour promulguer des lois de contrôle des armes à feu à grande échelle. Quinze ans plus tard [NDLR: pour rappel, cet article a originellement été publié en 2012], le résultat de ces changements de politique sont clairs: ils ont très, très bien fonctionné.

Cette initiative eut pour conséquence majeure le rachat massif de plus de 600.000 pistolets et fusils semi-automatiques, soit environ un cinquième de toutes les armes à feu en circulation en Australie. Les nouvelles lois interdisaient la vente entre particuliers, imposaient que toutes les armes fassent l’objet d’un enregistrement au nom de leur propriétaire et nécessitaient de présenter une «raison valable» de demander une arme à feu au moment de l’achat (et la self-défense n’en faisait pas partie). Juste après la tragédie, les sondages montraient que plus de 90% de la population approuvaient ces mesures.

Homicides et braquages en baisse

Ce qui se produisit ensuite fit l’objet de nombres d’études universitaires. Bien évidemment, les crimes violents et les morts par armes à feu n’ont pas disparu en Australie. Mais, comme le soulignait le blog Wonkblog du Washington Post au mois d’août, les homicides par armes à feu ont diminué de 59% entre 1995 et 2006, sans que l’on constate une augmentation proportionnelle des homicides par d’autres moyens. La chute du nombre de suicides par armes à feu a été encore plus spectaculaire: 65%.

Les études ont trouvé une corrélation étroite entre ces baisses impressionnantes et le rachat des armes à feu. Le nombre de braquages avec ce genre d’armes a également baissé de manière significative. En outre, le nombre de braquages à domicile n’a pas augmenté, contrairement à ce que laissaient entendre les théories selon lesquelles posséder des armes à feu serait le seul moyen de s’en protéger.

-59%

La baisse des homicides par armes à feu en Australie entre 1995 et 2006

Mais la statistique la plus époustouflante reste à venir. Au cours des dix années qui avaient précédé le massacre de Port Arthur, le pays avait essuyé onze fusillades. Il n’y en a plus eu une seule en Australie depuis [NDT: le 15 décembre 2014, une prise d’otages dans un café de Sydney a fait trois morts, dont l’auteur de l’attaque].

Efficacité prouvée

Des études contestant les raisons du déclin de la violence par armes à feu en Australie ont fait leur apparition, notamment un article en 2006 qui avançait que la baisse du nombre d’homicides par armes à feu après Port Arthur n’était que la continuation d’une tendance déjà amorcée avant le massacre. Mais la méthodologie de ce travail a été discréditée, ce qui n’a rien de surprenant lorsque l’on sait que ses auteurs étaient affiliés à des groupes pro-armes.

D’autres rapports par des défenseurs des armes à feu ont également sélectionné des preuves anecdotiques ou carrément fabriquées de toutes pièces pour tenter de prouver que les lois restreignant le port d’armes en Australie ne fonctionnaient pas. Ces arguments sont efficacement réfutés par des découvertes révélées dans des articles évalués par les pairs de leurs auteurs, et qui signalent que la baisse du nombre de décès par armes à feu a plus que doublé après la mesure de rachat et que les États où ces rachats ont été les plus importants ont montré les déclins les plus impressionnants. Un résumé des recherches effectué en 2011 à Harvard conclut que, à l’époque où les lois ont été votées en 1996,

«il aurait été difficile d’imaginer de meilleures preuves de leur efficacité futur».

Nation choquée

À l’achat, il faut présenter une «raison valable» de demander une arme à feu (et la self-défense n’en fait pas partie)

Les mêmes politiques fonctionneraient-elles aussi bien aux États-Unis –et ce genre de législation aurait-elle la moindre chance d’y être votée? La question reste ouverte. Howard, le dirigeant conservateur à l’origine des réformes australiennes, a écrit un éditorial publié par un journal australien à la suite d’une visite aux États-Unis après le massacre d’Aurora. Il en est reparti convaincu que l’Amérique avait besoin de changer ses lois sur le port d’armes à feu, tout en déplorant son manque de volonté en la matière:

«Le sujet ne se limite pas à la capacité de lobbying de la National Rifle Association et à la proximité des élections présidentielles de novembre prochain. Il est difficile de croire que leur réaction aurait été différente si les meurtres d’Aurora avaient eu lieu immédiatement après l’élection d’Obama ou de Romney. La culture des armes à feu est si profondément ancrée au États-Unis que des millions d’Américains respectueux de la loi pensent sincèrement qu’il est plus sûr d’en posséder une, en se basant sur la logique glaçante selon laquelle étant donné le grand nombre d’armes en circulation, chacun doit s’armer pour assurer sa propre protection. En d’autres termes, la situation est allée tellement loin qu’on ne peut plus faire demi-tour.»

C’est certainement la vision qu’offrait l’Amérique après la fusillade d’Aurora. Mais après Sandy Hook [et les fusillades nombreuses qui ont suivi], maintenant que la nation, choquée, tente de nouveau de chercher des réponses, je me demande si les Américains sont toujours aussi persuadés que nous n’avons aucune leçon à tirer de l’exemple australien.

http://www.slate.fr/

Un New-Yorkais meurt d’un coup de couteau… reçu il y a 55 ans


Un cas bizarre d’une agression qui finit par un homicide. Des agressions au couteau, c’est malheureusement quelque chose qui arrive trop souvent, mais que cela entraine la mort d’une personne après plusieurs années, c’est assez insolite.
Nuage

 

Un New-Yorkais meurt d’un coup de couteau… reçu il y a 55 ans

 

Vue de Manhattan, en mai 1958, à l'époque du coup de couteau.

Vue de Manhattan, en mai 1958, à l’époque du coup de couteau. © UPI / AFP

La mort d’un New-Yorkais de 97 ans a été attribuée à une agression datant de la fin des années 1950, qui devient donc un homicide, sujet d’une enquête impossible.

Antonio Ciccarello vient de mourir d’un coup de couteau. Son agresseur, lui, est probablement déjà mort depuis belle lurette. Car l’agression a eu lieu… dans les années 1950.

Si l’affaire, révélée par le New York Times, semble défier la logique, elle a pourtant une explication surprenante mais relativement cohérente. Selon l’autopsie, à 97 ans, Antonio Ciccarello est bien décédé, du point de vue de la médecine légale, du coup de couteau qui l’a touché il y a environ 55 ans. La cause de sa mort selon son certificat de décès : complications d’une occlusion intestinale « causée par une hernie ventrale due à une profonde laparotomie [une incision de l’abdomen] réalisée pour traiter une blessure par arme blanche au torse ». Une blessure « infligée par un tiers ». Et donc, un « homicide ». Ce qui fait de son agresseur présumé un meurtrier présumé.

Chaque année, la police de New York recense quelques cas de ce genre, indique le quotidien new-yorkais, mais le cas d’Antonio Ciccarello bat haut la main le record de temps entre les faits et la mort de la victime.

Sans témoin ni indice

L’homicide étant avéré, les inspecteurs new-yorkais ont été contraints d’ouvrir une enquête pour meurtre. Sans aucune preuve, ni témoin, ni indice, ni même une piste. Sans même savoir avec certitude dans quel hôpital la victime s’était précipitée pour faire soigner sa blessure. Ils se sont mis sur la piste de ceux qui étaient à l’époque les collègues de celui qui était gardien dans un immeuble de la 5e avenue.

« Le problème, c’est qu’il n’y a plus tellement de gens vivants, a déclaré le lieutenant chargé de l’enquête. Il a vécu toutes ces années sans problème. Et subitement, c’est un homicide. » Quant au meurtrier, difficile de dire qu’il court toujours.

Selon la fille de la victime, « il est probablement mort. Mort depuis longtemps. »

http://www.lepoint.fr/