Le quotidien difficile des «transporteurs de cadavres»


Il y a des professions qui sont plus difficiles que d’autres, qu’il est impossible pour la santé mentale de faire toute une vie. Ces personnes qui transportent à la morgue, les corps de gens qui sont décédé de cause naturelle, de suicide, de meurtre. Des corps entiers ou en morceaux, morts dans l’indifférence ou dans des atrocités sans nom, des enfants, des personnes âgées. Un métier qui dérange la vie de ceux qui sont là pour les morts
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Le quotidien difficile des «transporteurs de cadavres»

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Deux enfants ont été tués par leur père en octobre dernier à Tétreaultville.

Un ancien technicien s’ouvre à propos d’un métier méconnu

MAYSSA FERAH

LA PRESSE

Pendant plus de 10 ans, Éric Chartrand a transporté des cadavres jusqu’à la morgue, de jour comme de nuit. Ce métier hors du commun pratiqué dans l’ombre a laissé dans son esprit des séquelles indélébiles.

Éric Chartrand a vu la mort de près, plusieurs milliers de fois. Entre 2007 et 2018, il a occupé l’emploi de transporteur de cadavres. Morts naturelles, accidents, suicides, meurtres : ceux qui déplacent les dépouilles jusqu’à la morgue interviennent dans toutes les situations.

« Les coroners nous appellent les transporteurs. Nous, on se décrit plutôt comme techniciens », explique-t-il à La Presse.

Ils sont une vingtaine à faire ce métier sur l’île de Montréal.

« Les gens ignorent qui nous sommes. Ils pensent sûrement qu’on transporte des fleurs dans nos camions remplis de civières », dit-il en haussant les ép4aules.

L’homme de 47 ans comprend mieux que quiconque ce que les premiers répondants ressentent lorsqu’ils font face à des scènes difficiles.

Il n’a jamais voulu s’adresser aux médias auparavant. Les deux enfants en bas âge qui ont violemment perdu la vie à Tétreaultville le 22 octobre dernier ont fait réfléchir Éric Chartrand. Récemment, il a senti le besoin de parler des séquelles laissées par les images choquantes qui ont fait partie de son quotidien pendant plus d’une décennie.

Scènes marquantes

Il a vu des personnes âgées mortes dans des CHSLD dans l’indifférence la plus totale. De nombreux cas de suicides vraisemblablement causés par la maladie mentale. Des scènes de meurtres violents où lui incombait la difficile tâche de ramasser des dépouilles mutilées. Il s’est occupé de débarrasser des centaines de périmètres sécurisés où se trouvaient des corps inanimés d’enfants et de bébés.

Des enfants tués violemment, oui, ça te choque. Même dans le contexte d’une mort dite naturelle, [la mort] des enfants, ça choque. J’étais écœuré de faire ça. Éric Chartrand

Le corps parcouru de frissons, il raconte avec grande difficulté un souvenir qui le hante : celui du corps d’une fillette de 7 ans emportée par le cancer qu’il a dû arracher des bras de sa mère pour l’amener à la morgue. Jamais il n’oubliera son nom. 

« C’était lourd. Épouvantable, laisse-t-il tomber. Je suis resté longtemps. C’est rare dans ce milieu », ajoute-t-il au sujet de son ancienne profession.

Des employés qui n’ont duré qu’une journée, il en a vu à la tonne. Nombre de collègues ont plié bagage, quelques-uns ont nécessité des soins psychiatriques, et la plupart vivent avec un syndrome de stress post-traumatique.

Vivre avec la mort

Éric Chartrand a fait beaucoup de « cas de coroner », comme on dit dans le métier. Il a traversé ces 10 années en se gardant occupé et en dormant très peu.

« Tu mets ça de côté. Tu t’endurcis. On s’en parle entre nous comme si de rien n’était. C’est comme un mécanisme de défense. »

Il a consulté un psychologue, le temps d’une journée.

« Ça n’a pas fonctionné. J’ai géré ça tout seul », raconte-t-il distraitement, entre deux gorgées de café filtre.

Mais, jusqu’à ce jour, il a de la difficulté à dormir et fait des cauchemars impliquant des cadavres.

En septembre 2018, il a tout arrêté. Son impatience s’était exacerbée. Il se sentait agressif.

Ensuite sont venus le manque de sommeil, les multiples cauchemars, les réveils en sursaut au milieu de la nuit, les sautes d’humeur et l’isolement.

« C’était physiquement et mentalement trop dur », se remémore-t-il.

M. Chartrand travaille actuellement comme aide-cuisinier et plongeur dans un établissement de restauration rapide. Un endroit beaucoup plus calme qu’une scène de crime, mais une réadaptation à « la vie normale » qui n’est pas de tout repos.

« C’est un choc de travailler avec du vrai monde. Je les écoute parler de leur vie, de leurs petits problèmes anodins, alors que j’ai vu pire. »

Son ancien emploi est chose du passé, assure- t-il, mais il lui arrive de marcher des kilomètres en pensant à tout ce qu’il a vu.

« J’ai n’ai jamais été du genre à sortir la boîte de Kleenex, mais depuis un an, on dirait que tout me revient d’un coup. »

https://www.lapresse.ca/

Pour Trump, les souffrances de la guerre sont une bonne chose


Aux nouvelles, dans les médias, j’ai lu et entendu plusieurs des répliques de Donald Trump, mais mit bout à bout, c’est encore plus inquiétant de voir ce bonhomme gouverner un pays comme les États-Unis et se mêler des affaires étrangères.. Selon lui, son succès est grâce à la violence, et le sang versé. Que l’Europe mériterait que les prisonniers de l’El pourraient faire chez eux. Je ne sais pas, si c’est parce qu’il est riche (je ne juge pas les riches en général, mais un certain type de riche.) ou bien, il a vraiment des problèmes de comportement, mais son insensibilité est frappante et il n’est même pas à la moitié de son mandat, En tout cas, si les démocrates réussissent à le destituer, il va connaître une certaine forme de souffrance, quoique cela ne sera une douleur physique.
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Pour Trump, les souffrances de la guerre sont une bonne chose

Donald Trump à Chicago, le 28 octobre 2019. | Brendan Smialowski / AFP

Donald Trump à Chicago, le 28 octobre 2019. | Brendan Smialowski / AFP

William Saletan— Traduit par Bérengère Viennot

Aux yeux du président américain, les tourments connus par les Kurdes après la trahison de l’Amérique étaient utiles et nécessaires.

Le président Donald Trump est connu pour le peu de cas qu’il fait de la vie humaine. Il approuve les violences contre les journalistes, les exécutions en cas de délits qui n’entraînent pas la mort, le recours aux gaz toxiques et le ciblage délibéré de membres de la famille de personnes soupçonnées de terrorisme.

Voici que désormais, Trump propose une nouvelle justification de ces atrocités: la mort et la souffrance en temps de guerre sont bonnes pour la paix.

«Parfois, faut les laisser se battre»

Le dimanche 6 octobre, après une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan, Donald Trump a annoncé qu’il retirait les troupes américaines de la frontière syrienne avec la Turquie. Cette initiative laissait le champ libre à une invasion turque de territoires jusqu’ici occupés par les Kurdes –qui, jusqu’à la trahison de Trump, étaient des alliés de l’Amérique en Syrie.

Selon l’Observatoire syrien des droits humains, cette invasion a tué des dizaines de civil·es et des centaines de combattant·es. Elle a généré une vague d’incendies, de pillages, de kidnappings et d’exécutions sommaires au bord des routes, et poussé 300.000 personnes à quitter leur foyer.

Trump admet qu’il aurait pu éviter ce carnage. Pourtant, il s’en félicite.

Le 17 octobre, les États-Unis ont annoncé un accord visant à arrêter l’invasion et qui, essentiellement, entérine le contrôle par la Turquie du territoire dont elle s’est emparée. Mais selon le président américain, cet accord –davantage une reddition qu’autre chose– n’aurait pas pu voir le jour sans toute la violence qu’il a autorisée.

«Sans ces coups de feu dans tous les sens, sans ces roquettes qui partaient dans les deux directions, sans les autres pays qui intervenaient et potentiellement intervenaient et provoquaient virtuellement une guerre mondiale [sic] –sans tout ça, on n’aurait jamais pu avoir cet accord», a-t-il déclaré.

Donald Trump attribue le mérite de son faux progrès non seulement à la violence, mais aussi aux effusions de sang que celle-ci a engendrées.

«S’ils n’étaient pas passés par deux jours et demi d’enfer, je ne pense pas qu’ils l’auraient fait», a-t-il avancé à propos des Kurdes et de la Turquie.

Mercredi 23 octobre, il a fanfaronné:

 «C’est directement grâce à la douleur et aux souffrances des trois jours de combats qui se sont déroulés que nous avons pu organiser un accord avec la Turquie et les Kurdes qui n’aurait jamais pu se faire sans cette courte crise.»

Le président américain revendique que ces souffrances s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie géniale.

«C’était pas très conventionnel, ce que j’ai fait», a-t-il confié lors d’un meeting politique à Dallas, le 17 octobre.

Il a indiqué qu’avant l’invasion, «[il a] dit: “Ils vont devoir se battre un petit moment.” Parfois, faut les laisser se battre. […] Comme deux gosses dans un parking, faut les laisser se battre, et ensuite vous les séparez».

Quatre jours plus tard, au cours d’une interview accordée à Fox News et menée par Sean Hannity, Trump a réutilisé cette métaphore. Par trois fois, il a qualifié sa politique «d’amour vache».

«Nous voulons garder le pétrole»

Il n’a pas été utile de faire un gros travail de persuasion pour convaincre la Turquie d’accepter un accord qui lui octroyait le contrôle du territoire kurde. En revanche, il en a fallu pour décider les Kurdes à fuir, et c’est précisément ce qu’a fait Trump en ouvrant la voie à Erdoğan.

«Les Kurdes ont tendance à partir, et c’est une bonne chose», a assuré Trump le 12 octobre.

Lundi 21 octobre, il a crâné et affirmé que si «les tirs n’avaient pas commencé, je ne crois pas que les Kurdes auraient bougé».

Le jeudi suivant, il a twitté qu’ils feraient bien de continuer à courir:

«Peut-être que le temps est venu pour les Kurdes de commencer à partir dans la Région du Pétrole!»

Les soutiens des Kurdes opposent qu’ils se sont courageusement battus avec les États-Unis contre l’organisation État islamique, qu’ils les ont aidés en surveillant des combattants de Daech capturés et que Trump récompense leur loyauté en invitant la Turquie à les tuer.

«Ils ont plein de sable, là-bas. Y a plein de sable pour qu’ils s’amusent.»

Donald Trump, le 16 octobre 2019

Mais Trump affirme que les Kurdes méritent ce qui leur arrive. À cinq reprises depuis le début de l’invasion, il a gloussé que ce n’était «pas des anges». Il les a accusés de relâcher des prisonniers de l’EI «juste pour frimer», afin de mettre les États-Unis dans l’embarras et leur faire peur. La Turquie avait parfaitement le droit d’envahir les territoires kurdes jouxtant leur frontière, a décrété Trump:

«Il fallait qu’ils fassent le ménage.»

Et tous ces gens chassés de chez eux? «C’est plein de sable, a rétorqué le président américain avec désinvolture, en parlant de la Syrie et des pays qui se battaient pour ses territoires. Ils ont plein de sable, là-bas. Y a plein de sable pour qu’ils s’amusent.»

La seule chose qui l’intéresse, c’est ce qu’il y a dans le sous-sol: du pétrole. Lundi 21 octobre, il a rappelé que pendant la guerre en Irak,

«[il a] toujours dit: “Si vous y allez, gardez le pétrole.” C’est pareil ici: gardez le pétrole. Nous voulons garder le pétrole».

Il a proposé un accord «en cash» entre les Kurdes et un conglomérat pétrolier qu’il choisirait

«Nous allons trouver un truc à faire avec les Kurdes pour qu’ils puissent avoir un peu d’argent, a-t-il expliqué. Peut-être qu’on va y envoyer une de nos grandes compagnies pétrolières pour faire les choses bien.»

Vendredi 25 octobre, il a menti:

«Nous venons de faire un truc formidable en Syrie… Nous avons pris le pétrole. Plein de trucs géniaux sont en train de se passer.»

«Ils vont s’évader en Europe»

Tout en célébrant les souffrances des Kurdes et en proposant de les exploiter financièrement, Trump a suggéré que les pays européens méritaient les actes de terrorisme que les prisonniers de l’EI libérés par l’invasion seraient susceptibles de leur infliger.

Il a déclaré avoir donné à la France, à l’Allemagne et à d’autres pays de multiples chances d’accepter ces prisonniers. Lors du Values Voter Summit du 12 octobre, le président a raconté sur le ton de la plaisanterie avoir menacé de lâcher des terroristes de Daech sur l’Europe. Il a soutenu avoir dit aux dirigeants européens lors de conversations téléphoniques:

«Il faut que vous les repreniez, sinon je les laisse partir tout droit sur vos foutues frontières.»

Le public, une assemblée de moralistes, a ri. L’indifférence de Trump n’était pourtant pas une plaisanterie. Face à des journalistes qui s’alarmaient du risque terroriste posé par les fugitifs de Deach, il a maintenu que ce n’était pas son problème.

«Ils vont s’évader en Europe, a-t-il répondu. C’est là qu’ils veulent aller.»

Trump n’est pas le premier président américain à retirer des troupes face à une menace. Il n’est pas le premier non plus à justifier des morts de civils, à tolérer des épurations ethniques ou à rester les bras croisés pendant qu’un pays en passe un autre à tabac. Mais c’est le seul président de l’histoire moderne à affirmer que les tourments et les souffrances de la guerre sont une bonne chose.

À ses yeux, le vol, le meurtre, le terrorisme et l’épuration ethnique ne sont pas seulement des conséquences tragiques, mais aussi des instruments de politique étrangère. Le danger, pour l’Amérique de Trump, ce n’est pas que les méchants n’aient plus peur d’elle: c’est qu’elle devienne la méchante.

http://www.slate.fr

Mieux valider la mort cérébrale


Avant de déclarer une personne de mort cérébrale, il y a tout un protocole à respecter. Quand il n’y a pas de circulation sanguine qui entre dans le cerveau, on déclare avec d’autres signes que la personne est morte. Sauf que dernièrement, avec l’imagerie médicale ont fini par constater qu’il peut y avoir un filet de sang qui entre dans le cerveau, ce qui laisse un malaise pour déclarer la personne décédée. Des études sont en cours pour mieux assuré qu’une personne est bien morte.
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Mieux valider la mort cérébrale


Des médecins procèdent à l’évaluation clinique d'un patient qui serait en état de mort cérébrale.

Le Dr Chassé et un collègue procèdent à l’évaluation clinique d’un patient qui serait en état de mort cérébrale.

PHOTO : RADIO-CANADA

L’ajout d’un outil pour évaluer la circulation sanguine dans le cerveau aiderait à préciser la mort cérébrale.

Danny Lemieux

On croyait tout savoir de la mort. Or, elle renferme encore des parts d’ombre qui provoquent un malaise au sein de la communauté médicale. Une étude pancanadienne menée par un intensiviste québécois vise à les éclaircir. Son enjeu est grand, très grand. Les conclusions pourraient permettre d’améliorer l’accessibilité au don d’organes.

Le cœur ne bat plus. La respiration cesse. Quelques secondes plus tard, le cerveau s’éteint. Pratiquement tout le monde meurt ainsi. Mais il arrive que le cerveau meure en premier. C’est la mort cérébrale; 1 % des décès surviennent de la sorte.

Cela survient à la suite d’un trauma crânien, d’un accident d’automobile par exemple. À ce moment, les blessures neurologiques sont très graves. Ensuite, il y a les cas où le cerveau saigne, comme lors d’un anévrisme ou d’un accident vasculaire cérébral.

Dr Michaël Chassé, Centre hospitalier de l’Université de Montréal

La mort cérébrale est irréversible. Un cerveau mort n’envoie plus de signaux nerveux au reste du corps. Les poumons, les reins, le foie cessent alors de fonctionner. Le cœur, un organe autonome, continue de fonctionner. Les organes du patient sont maintenus en vie grâce au respirateur artificiel.

Diagnostiquer la mort cérébrale exige un protocole strict. Accompagné d’un second spécialiste, un intensiviste procède à l’évaluation clinique. Leur attention se porte sur l’état du tronc cérébral. Le tronc cérébral se situe à la base du cerveau. C’est lui qui contrôle les réflexes vitaux. La mort cérébrale se produit lorsque la circulation sanguine s’arrête au cou, n’entre plus dans la boîte crânienne.

Pour confirmer la mort cérébrale, on teste les réflexes du patient. On stimule entre autres la pupille. On appuie sur les points sensibles à la douleur. En l’absence de réflexes, on débranche ensuite le respirateur artificiel pendant 10 minutes. Les deux experts restent là à observer.

Un patient aux soins intensifs qu’on débranche va respirer presque immédiatement. Un patient en mort cérébrale, lui, ne respirera pas. Dr Michaël Chassé

Il arrive dans certains cas que le traumatisme crânien soit si sévère que les médecins ne peuvent tester ses réflexes, c’est le cas de certains accidentés de la route ou de personnes gravement brûlées.

Dans ce cas, on a recours à l’imagerie médicale, notamment l’angiographie cérébrale. Les médecins doivent s’assurer d’une chose : y a-t-il ou non une circulation sanguine dans le cerveau?

Présentement, la loi, basée sur des fondements scientifiques, dit que s’il y a du sang qui circule dans la tête, le patient est vivant. À ce moment, nous ne pouvons pas déclarer le décès du patient. On ne peut donc pas demander à la famille si elle consent au don d’organe.

Dr Michaël Chassé

L’imagerie médicale permet d'établir s'il existe une circulation sanguine dans le cerveau.

L’imagerie médicale permet d’établir s’il existe une circulation sanguine dans le cerveau.

PHOTO : RADIO-CANADA

Or, au fil des ans, ce test d’imagerie médicale a permis de révéler quelque chose d’étonnant. Chez environ 40 % des patients qui l’ont subi, on a détecté la présence d’un petit filet de sang dans le cerveau. Cela ne veut pas dire que ces patients ont une chance de survie, qu’ils pourraient se réveiller, mais d’un point de vue médical, cette situation cause un malaise.

« Ces quantités minimes de sang, on ne sait pas si elles sont suffisantes pour supporter la vie. On peut avoir du sang qui entre dans la tête sans que le sang se rende aux cellules. Parce que ce qui est important c’est que le sang soit capable de nourrir les cellules pour les faire fonctionner », explique le Dr Michaël Chassé.

Je crois qu’il y a des situations où même s’il y a un peu de sang, même s’il y a quelques cellules fonctionnelles dans le cerveau, le patient est décédé parce qu’il n’y a plus aucune autre fonction vitale significative qui est soutenue.

Dr Michaël Chassé

Le médecin a mis en place son étude pour éliminer ce doute. Il s’est donc tourné vers la tomodensitométrie perfusionnelle. Contrairement à l’angiographie qui prend une image fixe, cet appareil suit le sang dans le cerveau. Il permet de vérifier si les globules rouges parviennent jusqu’aux cellules pour les nourrir.

L’étude n’est pas encore terminée. Pour l’instant, les médecins maintiennent le statu quo.

Lorsqu’il y a un doute dans la tête des médecins, le patient n’est pas déclaré comme décédé. On ne peut prélever les organes d’un patient si le patient n’est pas scientifiquement et légalement décédé. À ce moment-là, la famille a le choix de maintenir le respirateur artificiel ou bien de demander la fin des traitements actifs.

Dr Michaël Chassé

Le flou scientifique engendré par la présence de sang chez certains patients en mort cérébrale n’est pas sans conséquence.

L’état du patient peut se détériorer. Cette détérioration peut endommager les organes. S’il y a trop de détérioration, nous ne pourrons procéder au prélèvement des organes.

Dr Michaël Chassé

Jusqu’à présent, le cerveau de 201 patients canadiens a été analysé. Les conclusions de l’étude devraient être rendues publiques au printemps prochain.

https://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► Comment les insectes révèlent l’heure du crime ?


Quand la police scientifique ont compris que les insectes étaient des indices précieuses pour connaitre l’heure du crime, la science a fait un grand pas en médico-légale.
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Comment les insectes révèlent l’heure du crime ?



(c) Danielle MacInnes on Unsplash

La police scientifique compte dans ses rangs des entomologistes. Ces spécialistes s’appuient sur les insectes prélevés sur les corps pour déterminer le moment de leur première ponte. Ils peuvent ainsi estimer l’heure du décès lorsque le corps est resté à l’air libre. Après 4 mois, l’évaluation de la date de décès devient moins précise. Des facteurs tels que la météo, la densité d’insectes dans le milieu ou la présence de prédateurs influencent l’arrivée des espèces et leur développement.

https://www.caminteresse.fr/

Qui sont les insectes qui donnent l’heure du crime ?

La mouche Calliphora vicina pond ses oeufs dans les plis du corps dès les premières minutes de la mort.

La mouche Calliphora vicina pond ses oeufs dans les plis du corps dès les premières minutes de la mort.


La mouche Sarcophaga est attirée par les odeurs de fermentation, entre 48 et 72 heures après le décès.

La mouche Sarcophaga est attirée par les odeurs de fermentation, entre 48 et 72 heures après le décès.

Flesh fly species sarcophaga carnaria isolated on white background

Le papillon Aglossa est très friand des graisses qui fermentent deux à trois mois après la mort.

Le papillon Aglossa est très friand des graisses qui fermentent deux à trois mois après la mort.


Anthomiya, la mouche des pluies, arrive au bout de 3 à 4 mois, lors de la dégradation des protéines du corps.

Anthomiya, la mouche des pluies, arrive au bout de 3 à 4 mois, lors de la dégradation des protéines du corps.

Photo 4/8

Après 4 à 5 mois, le nécrophore ensevelisseur enterre les restes de corps pour en nourrir ses larves

Après 4 à 5 mois, le nécrophore ensevelisseur enterre les restes de corps pour en nourrir ses larves

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La présence des acariens témoigne d'un corps quasiment sec, mort depuis 5 à 6 mois.

La présence des acariens témoigne d’un corps quasiment sec, mort depuis 5 à 6 mois.

House dust mite

L'anthrène, petit coléoptère qui raffole de la kératine des poils, s'installe sur les corps morts au bout de 8 mois

L’anthrène, petit coléoptère qui raffole de la kératine des poils, s’installe sur les corps morts au bout de 8 mois


Tenebrio obscurus ne laisse que les os d'un corps en décomposition, entre la 1e et 3e année.

Tenebrio obscurus ne laisse que les os d’un corps en décomposition, entre la 1e et 3e année.


https://photo.caminteresse.fr/

Après la mort, le corps continue de bouger durant un an !


La ferme des morts a pour but d’étudier les cadavres humains pour progresser en médecine légale. Alyson Wilson est criminologue en Australie et a remarquer qu’un corps continue a bouger pendant un an. Comprendre ce qui se passe permet d’améliorer les enquêtes criminelles quand il y a meurtre.

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Après la mort, le corps continue de bouger durant un an !

Nathalie Mayer
Journaliste

La rigidité cadavérique est l’un des signes biologiques de la mort. Elle disparaît lorsque commence la décomposition. Et des chercheurs nous apprennent aujourd’hui que de fait, un corps peut bouger au-delà d’un an après la mort !

La découverte a eu lieu dans la « ferme des morts » qui se trouve en périphérie de Sydney (Australie). Pendant 17 mois, Alyson Wilson, une diplômée en criminologie de la Central Queensland University (Australie), a photographié les mouvements de l’un des 70 cadavres entreposés là. Son objectif était d’améliorer un système utilisé pour estimer l’heure du décès à l’aide de caméras time-lapse. Sa conclusion : les corps ne reposent pas vraiment en paix. Ils continuent de bouger pendant plus d’un an après la mort !

Rappelons que les fermes des morts constituent des établissements de recherche qui permettent aux scientifiques d’étudier des cadavres humains dans l’objectif notamment de faire progresser la médecine légale. L’institut australien de recherche expérimentale en taphonomie étudie les processus de biodégradation, notamment, intervenant depuis la mort jusqu’à la fossilisation.

Des scènes de crime à reconsidérer ?

Les chercheurs pensent que les mouvements du corps observés sont liés à la décomposition. Le corps se momifie et les ligaments s’assèchent. Sans compter les éventuels coups de pouce de certains insectes ou de gaz encore prisonniers dans le corps. Et voilà comment des bras initialement le long du corps peuvent se retrouver déplacés sur les côtés. Puis même, pourquoi pas, revenir en position.

Alyson Wilson espère que ces travaux pourront aider à estimer l’heure du décès avec une précision accrue. De quoi limiter le nombre de personnes disparues à lier à des cadavres non identifiés. Et comprendre comment la décomposition peut influer sur la position d’un corps pourrait également aider à réduire le nombre d’erreurs ou de mauvaises interprétations d’une scène de crime.

.https://www.futura-sciences.com/

La grande tragédie de la vie


Vivre sans vivre n’a pas vraiment d’intérêt, c’est pourquoi, qu’il faut trouver des défis à relever, bien s’entourer pour continuer à rire de bon coeur
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La grande tragédie de la vie


La grande tragédie de la vie n’est pas la mort.
C’est arrêter de rire, d’aimer, de rêver. C’est ce que nous laissons mourir en nous alors que nous sommes en vie.


Inconnu

Le Saviez-Vous ► Pourquoi dit-on que les ongles poussent après la mort ?


Sans doute, vous avez déjà entendu que les ongles, et même les cheveux poussent après la mort. En fait, ce n’est qu’une impression, car ils ne peuvent se régénérer.
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Pourquoi dit-on que les ongles poussent après la mort ?


Les ongles comme toutes les parties de notre corps sont constituées de cellules. Ils se régénèrent donc à chaque fois que ces cellules meurent. Toutefois, est-ce que cette régénération se fait également après la mort de l’Homme ?

La question de savoir si les ongles poussent après la mort est posée par toute personne en quête de savoir. En effet, certaines personnes pensent qu’après la mort, les ongles, comme les cheveux continueraient de pousser. Il est certes vrai que l’on a l’impression qu’une certaine pousse des ongles s’effectue après la mort.

En réalité, les ongles ne poussent pas après la mort. Ce qui se passe, c’est un phénomène tout à fait normal. Sous l’ongle que nous avons, se trouve déjà des cellules prêtes à faire pousser un autre ongle si celles d’en haut mourraient. Après la mort, les cellules n’étant pas irriguées, la peau se rétracte peu à peu. Cela fait ressortir les ongles donnant ainsi l’impression que les ongles ont poussés.

Ce phénomène donne aussi l’impression que les ongles sont beaucoup plus longs ce qui n’est pas vraiment le cas. Le fait qu’on a l’impression que les ongles poussent relève donc uniquement d’un mythe relayé depuis toujours.

https://www.pourquois.com/

Comme Dick Rivers, mourir le jour de son anniversaire est un phénomène fréquent qui intrigue


Un rocker français, mort de cancer. Il semble que cela ne soit pas si rare que cela, de mourir le jour de son anniversaire peut importe de la cause du décès.
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Comme Dick Rivers, mourir le jour de son anniversaire est un phénomène fréquent qui intrigue

 

Comme Dick Rivers, mourir le jour de son anniversaire est un phénomène fréquent qui

ARNAL VIA GETTY IMAGES

Depuis des décennies, les chercheurs tentent de comprendre si l’on meurt plus souvent le jour de son anniversaire et pourquoi.

  • Par Grégory Rozières, HuffPost France

Triste jour pour le rock français. Ce mercredi 24 avril, le chanteur Dick Rivers est mort des suites d’un cancer. Hasard du calendrier, Hervé Forneri (de son vrai nom) aurait fêté ses 74 ans ce 24 avril.

Un hasard qui n’en est pas totalement un. En effet, nous avons plus souvent tendance à mourir le jour de notre anniversaire. Il y a même des exemples célèbres: Raphaël, Ingrid Bergman, William Shakespeare… Une statistique si étrange qu’elle perturbe les scientifiques depuis des décennies.

Certaines hypothèses affirment que c’est parce que l’on aurait parfois tendance à retarder la mort en attendant de célébrer ce jour particulier. D’autres estiment qu’on aurait un « blues de l’anniversaire », qui pourrait nous déprimer et nous pousser au suicide. Certains pensent aussi que c’est la célébration en elle-même qui tue. Et d’autres théories plaident pour une simple erreur statistique.

Pendant des années, plusieurs études ont montré des résultats contradictoires. Il faut dire qu’elles étaient parfois réalisées sur un nombre trop restreint de personnes, ou avec des biais importants. Mais depuis quelques années, la littérature a évolué. Voilà ce que l’on sait sur ce mystérieux phénomène.

Une hausse bien réelle et isolée

En 2012, une étude, l’une des premières à analyser une population de manière globale sur cette question, montrait que le risque de mourir le jour de son anniversaire était 14% plus élevé que pour chacun des 364 autres jours de l’année.

Pour arriver à ce résultat, les auteurs avaient analysé la mort de plus de 2 millions de Suisses, entre 1969 et 2008. Des résultats similaires que l’on prenne en compte les hommes ou les femmes. En dehors de ce pic, aucune hausse ou baisse n’est visible les autres jours de l’année.

Mais ces résultats avaient été accueillis avec un peu de scepticisme par certains, comme le statisticien David Spiegelhalter. Interrogé à l’époque par la BBC, il estimait que ces chiffres pouvaient être simplement liés aux données utilisées. Après tout, cette hausse ne représente que 900 morts environ, cela pourrait donc être dû à une erreur dans les registres nationaux. Soit car la date de naissance est inconnue (comme pour Shakespeare, d’ailleurs), soit par pure maladresse.

Sauf que depuis, d’autres études ont trouvé des résultats similaires. L’une d’elles, publiée en 2014, a notamment analyséun échantillon bien plus élevé: 25 millions de décès aux États-Unis, de 1998 à 2011. Résultat: les gens meurent 6,7% plus que prévu le jour de leur anniversaire.

Cette étude américaine est intéressante du fait de la taille de l’échantillon, mais aussi de vérifications faites sur la date de l’anniversaire. Ainsi, il y a plus de risques de mourir le jour de son anniversaire si celui-ci a lieu un week-end (car les risques de mourir un week-end sont plus importants). Le risque diminue également avec l’âge (25% pour les 20-29 ans contre moins de 5% pour les plus de 80 ans).

La principale limite de cette étude, c’est qu’elle n’étudie pas les causes de décès, à l’inverse des travaux suisses. Dans l’étude de 2012, les chercheurs notaient que les morts de suites de maladies cardiovasculaires augmentaient de 18,2%. Chez les femmes, les problèmes cérébrovasculaires étaient également en hausse de 21,5%. Chez les hommes, ce sont les morts par suicide (35%) et par accident (28,5%) qui avaient plus de chances d’arriver le jour de l’anniversaire.

Il y avait également une hausse des morts pour cause de cancer (comme c’est le cas pour Dick Rivers). Mais une étudede 2014, qui a analysé plus de 3 millions de décès liés au cancer en Allemagne n’a trouvé aucun lien significatif.

Des causes très différentes

Une autre étude, publiée en 2016, a elle analysé cette question des causes de mortalité le jour de l’anniversaire. Les chercheurs ont ici étudié les décès au Japon de 1974 à 2014. Cela représente deux millions de morts. Ils ont notamment analysé six causes de décès extérieures les plus répandues.

Une hausse a été identifiée à chaque fois. Le suicide augmente de 50% le jour de l’anniversaire. Mais il y a également une hausse pour les accidents de la route ainsi que ceux de la vie quotidienne (chute, étouffement, noyade). Encore une fois, la hausse est uniquement présente le jour de l’anniversaire. Ni avant, ni après.

Pour les auteurs, cela montre que les différentes théories, présentées au début d’article, ne sont peut-être pas contradictoires. Ainsi, selon eux, la hausse de suicides peut s’expliquer par un « blues de l’anniversaire ».

Une intuition renforcée par le fait que les personnes célibataires « ont 55% plus de probabilité de choisir de mourir le jour de leur anniversaire, alors que les individus mariés ont 45% de chance de mourir ce jour, comparé aux autres dates », explique l’étude.

Mais ce blues ne peut pas expliquer la hausse importante des décès par accident de la route les jours d’anniversaires chez les vingtenaires et trentenaires. Ou encore la hausse des accidents de la vie courante chez les personnes âgées. Deux augmentations qui seraient liées aux célébrations le jour de l’anniversaire: association alcool et conduite chez les jeunes, activités et sorties peu habituelles pour les plus âgés.

Les chercheurs espèrent que ces travaux permettront de mieux prévenir ces risques de décès supplémentaires.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

 

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Tragédie


Vivre et avoir perdu cette petite étincelle est une mort bien pire que ne plus vivre
Nuage

 

Tragédie

 

 

La plus grande tragédie de la vie n’est pas la mort, mais ce qui meurt en nous tandis que nous vivons.

Norman Cousins