Le Saviez-Vous ► «Féminicide», mot de l’année du Petit Robert


Le dictionnaire a choisi son mot de l’année 2019. Ce mot est apparu en 2014 dans ses pages. C’est un mot qui est bien malheureux. Il s’agit du mot féminicide : « Meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe ». Il n’est pas juste relier aux violences conjugales, mais aussi au crime d’honneur, tuerie, vengeance etc … Maintenant que ces drames portent un nom précis, il est temps de trouver des moyens a mieux protéger les femmes
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«Féminicide», mot de l’année du Petit Robert

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Une femme et ses deux enfants ont été tués à Pointe-aux-Trembles la semaine dernière.

Le dictionnaire Le Petit Robert a fait de « féminicide » son mot de l’année. Comme quoi le terme naguère réservé aux cercles universitaires s’immisce dans la langue courante. Il est porteur d’une accablante réalité : des femmes sont tuées simplement parce qu’elles sont des femmes.

MAYSSA FERAH
LA PRESSE

Apparu dans Le Petit Robert en 2014, le mot « féminicide » désigne le « meurtre d’une femme, d’une fille en raison de son sexe ». Il existe depuis des années dans la jurisprudence de pays d’Amérique latine.

« Drame conjugal », « drame familial » ou « crime passionnel » : jusqu’à tout récemment, on se limitait à des euphémismes « malsains » pour désigner les meurtres de femmes, juge Marie-Hélène Drivaud, directrice éditoriale des Dictionnaires Le Robert.

« Chaque année, il y a toujours un mot qui frappe très fort à nos portes. Ce mot témoigne des échanges et des préoccupations de la population. Je sens une forte volonté d’appeler les choses par leur nom. Cette mobilisation dépasse les milieux féministes », dit-elle.

« Autrice », « climat », « cyberdépendance », « décryptage », « inclusif », « inspirant », « planète », « solidarité » et « trottinette » ont également été retenus par les lexicographes du Petit Robert. Lorsqu’ils ont sollicité les internautes pour déterminer un mot marquant de l’année 2019, le choix s’est arrêté sur le mot « féminicide ».

Sa connotation est beaucoup plus lourde que celle de « vivre-ensemble », « perlimpinpin » ou « bienveillance », les élus des années précédentes.

Prise de conscience collective

Marie-Hélène Drivaud voit dans cette décision une prise de conscience collective très nette. Des sociétés entières réclament des actions multiples de leur gouvernement pour stopper les violences faites aux femmes.

En France, où se trouvent les Éditions Le Robert, l’actualité déborde de cas de violence conjugale. Constatation inquiétante, puisque beaucoup se soldent par des meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint. Une mesure adoptée le 18 décembre par le Parlement français prévoit l’imposition de bracelets électroniques « anti-rapprochement » aux auteurs de violence conjugale.

En tant que lexicographes, nous introduisons des mots dans la vie des gens. On a une vision privilégiée de ce qui les préoccupe. Quand des femmes perdent la vie alors qu’elles avaient porté plainte à la police, on réalise que quelque chose ne fonctionne pas dans notre système. Marie-Hélène Drivaud, directrice éditoriale des Dictionnaires Le Robert

Le terme « féminicide » ne se limite toutefois pas au contexte conjugal. Il peut s’agir de crimes d’honneur, de tueries ou de vengeances personnelles.

L’utilisation du mot est un progrès indéniable, pense Mme Drivaud. « Quand une chose est nommée par un mot partagé par une communauté, c’est plus facile d’en parler. Le phénomène est loin d’être nouveau, mais à présent on le définit comme un crime particulier, qu’on cesse de minimiser par des périphrases inadéquates. »

De nombreux cas

L’apparition du terme sur la place publique est tout aussi significative au Québec qu’en Europe.

Les récents cas de violence conjugale relayés par les médias sont nombreux et choquants.

La semaine dernière, les corps de Dahia Khellaf et de ses deux enfants ont été trouvés sans vie. Mme Khellaf avait des raisons de craindre son ex-mari, qui n’aurait jamais accepté leur rupture.

En octobre dernier, un homme de l’est de Montréal récemment séparé de sa conjointe s’est tué. Ses deux enfants ont été trouvés morts dans leur domicile.

Dans un article paru dans La Presse il y a trois jours, une femme victime de violence conjugale raconte avoir échappé de justesse à un épisode semblable.

Les féminicides ne datent pas d’hier, mais il a fallu du temps pour les définir comme tels.

« Faire disparaître des femmes parce qu’elles sont des femmes, c’est seulement possible dans une société patriarcale où les inégalités entre les hommes et les femmes existent. C’est difficile pour certains d’admettre qu’ils font partie de cette société », pense Louise Langevin, professeure titulaire à la faculté de droit de l’Université Laval.

Le pouvoir des mots

« La décennie 2010 est celle de la visibilité de phénomènes que le féminisme tente de sortir de l’ombre depuis 50 ans », remarque Sandrine Ricci, sociologue.

Reconnaître les fléaux, c’est les nommer, juge-t-elle. « Dire que le meurtre d’une femme est un drame familial évacue totalement le fait qu’il s’agit d’un homme qui n’accepte pas une rupture et veut exercer un contrôle. »

Elle se réjouit de l’utilisation accrue du terme, mais souhaite que les préoccupations générées par le phénomène se traduisent en actions concrètes.

Il était temps que le mot sorte du jargon universitaire, admet Simon Lapierre, professeur titulaire à l’École de service social de l’Université d’Ottawa. Pour établir des stratégies de prévention, c’est un grand pas en avant.

Définir ces meurtres comme des féminicides permet de situer les violences faites aux femmes dans un continuum, selon lui. Avant d’être tuées, les femmes sont d’abord violentées, verbalement ou physiquement.

« Ces violences n’arrivent pas du jour au lendemain et ne sont pas nouvelles. Le changement, c’est que des instances qui a priori ne sont pas féministes se positionnent sur l’importance du mot. Reconnaître l’importance d’un terme est symbolique, mais montre que quelque chose évolue dans la société. »

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Le quotidien difficile des «transporteurs de cadavres»


Il y a des professions qui sont plus difficiles que d’autres, qu’il est impossible pour la santé mentale de faire toute une vie. Ces personnes qui transportent à la morgue, les corps de gens qui sont décédé de cause naturelle, de suicide, de meurtre. Des corps entiers ou en morceaux, morts dans l’indifférence ou dans des atrocités sans nom, des enfants, des personnes âgées. Un métier qui dérange la vie de ceux qui sont là pour les morts
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Le quotidien difficile des «transporteurs de cadavres»

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Deux enfants ont été tués par leur père en octobre dernier à Tétreaultville.

Un ancien technicien s’ouvre à propos d’un métier méconnu

MAYSSA FERAH

LA PRESSE

Pendant plus de 10 ans, Éric Chartrand a transporté des cadavres jusqu’à la morgue, de jour comme de nuit. Ce métier hors du commun pratiqué dans l’ombre a laissé dans son esprit des séquelles indélébiles.

Éric Chartrand a vu la mort de près, plusieurs milliers de fois. Entre 2007 et 2018, il a occupé l’emploi de transporteur de cadavres. Morts naturelles, accidents, suicides, meurtres : ceux qui déplacent les dépouilles jusqu’à la morgue interviennent dans toutes les situations.

« Les coroners nous appellent les transporteurs. Nous, on se décrit plutôt comme techniciens », explique-t-il à La Presse.

Ils sont une vingtaine à faire ce métier sur l’île de Montréal.

« Les gens ignorent qui nous sommes. Ils pensent sûrement qu’on transporte des fleurs dans nos camions remplis de civières », dit-il en haussant les ép4aules.

L’homme de 47 ans comprend mieux que quiconque ce que les premiers répondants ressentent lorsqu’ils font face à des scènes difficiles.

Il n’a jamais voulu s’adresser aux médias auparavant. Les deux enfants en bas âge qui ont violemment perdu la vie à Tétreaultville le 22 octobre dernier ont fait réfléchir Éric Chartrand. Récemment, il a senti le besoin de parler des séquelles laissées par les images choquantes qui ont fait partie de son quotidien pendant plus d’une décennie.

Scènes marquantes

Il a vu des personnes âgées mortes dans des CHSLD dans l’indifférence la plus totale. De nombreux cas de suicides vraisemblablement causés par la maladie mentale. Des scènes de meurtres violents où lui incombait la difficile tâche de ramasser des dépouilles mutilées. Il s’est occupé de débarrasser des centaines de périmètres sécurisés où se trouvaient des corps inanimés d’enfants et de bébés.

Des enfants tués violemment, oui, ça te choque. Même dans le contexte d’une mort dite naturelle, [la mort] des enfants, ça choque. J’étais écœuré de faire ça. Éric Chartrand

Le corps parcouru de frissons, il raconte avec grande difficulté un souvenir qui le hante : celui du corps d’une fillette de 7 ans emportée par le cancer qu’il a dû arracher des bras de sa mère pour l’amener à la morgue. Jamais il n’oubliera son nom. 

« C’était lourd. Épouvantable, laisse-t-il tomber. Je suis resté longtemps. C’est rare dans ce milieu », ajoute-t-il au sujet de son ancienne profession.

Des employés qui n’ont duré qu’une journée, il en a vu à la tonne. Nombre de collègues ont plié bagage, quelques-uns ont nécessité des soins psychiatriques, et la plupart vivent avec un syndrome de stress post-traumatique.

Vivre avec la mort

Éric Chartrand a fait beaucoup de « cas de coroner », comme on dit dans le métier. Il a traversé ces 10 années en se gardant occupé et en dormant très peu.

« Tu mets ça de côté. Tu t’endurcis. On s’en parle entre nous comme si de rien n’était. C’est comme un mécanisme de défense. »

Il a consulté un psychologue, le temps d’une journée.

« Ça n’a pas fonctionné. J’ai géré ça tout seul », raconte-t-il distraitement, entre deux gorgées de café filtre.

Mais, jusqu’à ce jour, il a de la difficulté à dormir et fait des cauchemars impliquant des cadavres.

En septembre 2018, il a tout arrêté. Son impatience s’était exacerbée. Il se sentait agressif.

Ensuite sont venus le manque de sommeil, les multiples cauchemars, les réveils en sursaut au milieu de la nuit, les sautes d’humeur et l’isolement.

« C’était physiquement et mentalement trop dur », se remémore-t-il.

M. Chartrand travaille actuellement comme aide-cuisinier et plongeur dans un établissement de restauration rapide. Un endroit beaucoup plus calme qu’une scène de crime, mais une réadaptation à « la vie normale » qui n’est pas de tout repos.

« C’est un choc de travailler avec du vrai monde. Je les écoute parler de leur vie, de leurs petits problèmes anodins, alors que j’ai vu pire. »

Son ancien emploi est chose du passé, assure- t-il, mais il lui arrive de marcher des kilomètres en pensant à tout ce qu’il a vu.

« J’ai n’ai jamais été du genre à sortir la boîte de Kleenex, mais depuis un an, on dirait que tout me revient d’un coup. »

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Il y a 25 ans avait lieu la tragédie de l’Ordre du temple solaire


Cela fait 25 ans déjà ! Plusieurs vont sans doute s’en souvenir les meurtres et suicides de la secte de l’Ordre du temple solaire. Cela a bouleversé le monde, surtout que ces morts se sont répété 2 fois au Québec, une fois en Suisse et en France.
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Il y a 25 ans avait lieu la tragédie de l’Ordre du temple solaire

Plusieurs corps sont au sol et recouverts de draps blancs.

Des victimes de l’Ordre du Temple solaire reposent devant le repère de la secte à Fribourg, en Suisse, le 5 octobre 1994.

PHOTO : GETTY IMAGES / AFP / DAMIEN MEYER

25 ans se sont écoulés depuis les premiers meurtres et suicides au sein de la secte de l’Ordre du temple solaire au Québec, en Suisse et en France. De l’automne 1994 jusqu’au printemps 1997, 74 personnes liées à la secte sont mortes dans des circonstances troublantes.

Fin septembre 1994, cinq cadavres sont découverts dans un chalet à Morin-Heights, au Québec, à la suite d’un incendie criminel. Quelques jours plus tard, ce sont 48 personnes qui sont retrouvées mortes dans deux résidences en Suisse.

Les victimes ont toutes un point en commun : elles sont liées à la secte de l’Ordre du temple solaire (OTS) qui regroupe en tout 600 adeptes.

Un peu plus d’un an plus tard, le 16 décembre 1995, les cadavres disposés en cercles et calcinés de 13 adultes et trois enfants toujours liés à la secte sont découverts dans une clairière isolée dans le Vercors, en France.

Puis en 1997, encore une fois au Québec, cinq membres de l’OTS sont retrouvés morts dans une maison de Saint-Casimir-de-Portneuf.

On réalise que c’était une grande erreur de ne pas avoir détecté à temps toutes ces choses-là. Paul-André Auclair, ex-membre de l’OTS

L’homme a évidemment été profondément marqué par les événements et tient à mettre en garde la population contre les marchands de rêves semblables à ceux qui l’ont convaincu d’adhérer au mouvement.

Ceux qui ont créé le mouvement avaient pensé à leur affaire pour en profiter. Ça a été beaucoup plus une affaire commerciale pour eux que d’amener tout ce qu’ils nous mettaient comme principe de vie. Paul-André Auclair

Pour le sociologue des religions et coordonnateur du Centre de ressources et d’observation de l’innovation religieuse Alain Bouchard, la tragédie de l’OTS a modifié la perception générale de la religion au Québec.

Alors là, tout à coup, pour les gens, il y a des gens qui pouvaient mourir pour leurs convictions religieuses. Et ça, je pense, c’est ce qui a changé en termes de perception.  Alain Bouchard

Mais rien n’empêcherait, 25 ans plus tard, la répétition d’un drame et l’émergence de groupes semblables

Souvent le phénomène religieux, il est comme l’amour: lorsque quelqu’un a un coup de foudre, il n’y a plus rien d’autre qui compte et les gens perdent un peu leur sens critique, ajoute le sociologue des religions.

L’ex-adepte Paul-André Auclair espère que le drame de l’OTS restera ancré dans la mémoire collective pour éviter qu’il ne se répète un jour.

Aujourd’hui pour beaucoup de gens, il n’y a qu’une chose qui compte, c’est l’argent. Le reste, les humains […] ne valent plus grand-chose […] j’espère que ça n’arrivera plus… Paul-André Auclair

Éric Plouffe

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Sous un terrain de hockey, les traces des premiers assassinats découverts en Espagne


En voulant faire un terrain pour le hockey sur gazon, ils ont découvert plusieurs tombes dont deux étaient probablement assassinée, il y a 6 200 ans. Cela serait les plus vieux meurtres jusqu’à maintenant.
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Sous un terrain de hockey, les traces des premiers assassinats découverts en Espagne

Sous un terrain de hockey, les traces des premiers assassinats découverts en EspagneLes restes des deux hommes préhistoriques probablement assassinés, à San Fernando de Cadix (Espagne)© Eduardo Vijande

Par Sébastien Rouet –

A San Fernando de Cadix, en Espagne, des archéologues annoncent avoir trouvé ce qui pourrait être les deux plus anciens cas de meurtre découverts dans la péninsule ibérique.

L’histoire commence en 2009. Des ouvriers sont à pied d’œuvre sur un chantier qui accueillera un stade pour une équipe de hockey sur gazon. Mais les travaux s’arrêtent vite à la découverte d’une immense nécropole néolithique de 59 tombes et 73 corps. Un véritable trésor vieux de 6200 ans. Un travail d’archéologue commence alors et de nombreuses tombes sont exhumées pour être analysées. Un travail titanesque qui rend compte du fonctionnement de la société à l’époque.

Fouilles sur le site néolithique de San Fernando de Cadix (Espagne) – Eduardo Vijande

Le International Journal of Paleopathology a récemment dévoilé les résultats du travail effectué sur la plus imposante tombe de la nécropole. L’étude, menée par les universités de Cadix, Grenade, Almería et Tübingen (en Allemagne), révèle les cas de deux morts violentes vieilles de plusieurs milliers d’années. Il s’agit de deux hommes, d’environ 30 et 45 ans. Ils ont été enterrés en position fœtale à deux périodes distinctes.

Tombe des deux hommes probablement assassinés – Eduardo Vijande

Des inégalités et de la violence

Les deux corps en question sont les seuls à présenter des blessures « perimortem », avec des entailles au niveau du crâne. A ce stade, on ne sait pas si ces lésions sont accidentelles ou intentionnelles. Mais les premières analyses portent à croire à deux assassinats. Ce seraient les deux plus anciens cas de la péninsule ibérique.

Blessure sur le crâne d’un des deux hommes – Eduardo Vijande

Blessure sur le crâne d’un des deux hommes – Eduardo Vijande

Leur tombe faisait deux mètres de diamètre et contenait les objets les plus précieux de la nécropole. Des éléments qui laissent penser que les deux individus étaient très importants dans cette communauté. Ce sont aussi la preuve de l’existence des premières inégalités dans des sociétés humaines. Lesquelles auraient probablement conduit à des violences dont les deux défunts ont fait l’objet. Les travaux effectués sur ce site ont permis d’étudier en profondeur le peuple insulaire de la période néolithique qui vivait sur ces terres. La plupart  était des agriculteurs, les autres étant des chasseurs-cueilleurs.

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Le Saviez-Vous ► Faits divers : voilà pourquoi ils nous fascinent !


Avec les tout ce qui se vend comme revues à potins, les médias de tout genre sur Internet, les faits divers intéressent beaucoup de gens. Que ce soit des crimes, des vols, des scandales, etc … il y en a pour tous les goûts. Même dans l’Antiquité, le Moyen-Âge, les faits divers ont captivé, inquiétés, inspirer la peur. La majorité des histoires ci-bas viennent de France, mais on peut trouver des cas semblables dans notre coin du monde. Ceci dit, il y a un fait que j’ai remarqué sur les réseaux sociaux, une nouvelle de maltraitance animale active beaucoup de réaction a comparer des faits comme le meurtre d’adulte ou d’enfant, la famine et autres ..
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Faits divers : voilà pourquoi ils nous fascinent !

En 1817, l’affaire Fualdès défraie la chronique. Elle reste irrésolue à ce jour. © Wikimedia Commons

Un incendie tragique, une femme séquestrée, un casse incroyable… Les drames nous bouleversent et nous fascinent depuis l’Antiquité. Que révèlent-ils des mœurs de nos ancêtres et des tréfonds de l’âme humaine ?

Rome, en 81 avant J.-C. Le corps sans vie de Sextus Roscius, un riche propriétaire terrien, est retrouvé dans le quartier de Subure, le plus sordide de la capitale de l’Empire romain. Qui a tué ce citoyen richissime, dont la fortune est estimée à six millions de sesterces, proche de Sylla, le nouvel homme fort de la République ? L’affaire Roscius entre dans l’Histoire comme l’un des premiers faits divers au retentissement important. Il faut dire qu’elle possède tous les ingrédients nécessaires : un décor trivial (des bas-fonds) dans lequel survient un événement tragique, la collision entre deux mondes (celui des riches et des pauvres), et une odeur de mystère. C’est ça, un fait divers !

Mara Goyet, historienne et auteure de Sous le charme du fait divers (éd. Stock), le confirme : « Le fait divers, c’est l’irruption de l’extraordinaire dans ce qui est le plus banal. Il laisse penser que notre réalité prosaïque est plus riche et mystérieuse que prévu. Il permet de se tenir sur le fil entre le réel et le fantastique », explique la jeune professeure.

La « rubrique des chiens écrasés » est synonyme de faits divers, expression qui n’apparaît qu’au XIXe siècle. Pourtant, ces récits de crimes et autres cataclysmes tragiques intéressent depuis plus de 2 000 ans les plus grands auteurs, historiens et philosophes.

« Désastres, meurtres, enlèvements, agressions, accidents, vols, bizarreries, tout cela renvoie à l’homme, à son histoire, à son aliénation, à ses fantasmes, à ses rêves, à ses peurs… » comme l’explique le philosophe et professeur au Collège de France Roland Barthes, dans Essais critiques, en 1964. Le fait divers est le miroir de l’âme humaine, le sel du « roman national » !

Un exemple ? Au VIe siècle, Frédégonde, la maîtresse de Chilpéric Ier, ambitieuse et jalouse, demande à son royal amant de tuer sa femme. Si la presse à scandale avait existé, les lecteurs du Moyen Age auraient pu lire ce titre aguicheur : « Elle fait étrangler la reine pour prendre sa place ! » Mais en l’absence de tabloïds, ce sont longtemps des chroniqueurs qui se sont chargés de divulguer les détails (souvent sordides) de la grande Histoire. Et plus le conteur avait du talent, plus le fait divers avait une chance de passer à la postérité.

Revenons au meurtre de Sextus Roscius dans les basfonds de Rome. C’est l’auteur latin Cicéron qui a gravé dans le marbre cet incident tragique. Alors jeune avocat, il défend le fils (et homonyme) de la victime, Sextus Roscius, accusé de parricide. Le plus odieux des crimes ! Le procès, qui passionne le Tout-Rome, a lieu sur le forum. Dans sa plaidoirie, Cicéron ne cesse de poser une question qui deviendra célèbre : « Cui bono ? », « A qui profite le crime ? » Pas à son client, mais à un certain Chrysogonus, affranchi et favori de Sylla, qui a récupéré toutes les fermes du défunt, avec l’aide de Capiton, le neveu de Sextus Roscius. Cicéron sauve la tête de son client, acquitté faute de preuves, et la retranscription de sa plaidoirie est toujours étudiée par les aspirants avocats.

Les faits divers remplissent le même rôle que les contes, sauf qu’ils sont vrais

Les faits divers questionnent notre rapport au bien et au mal. L’affaire des « possédées de Loudun », qui éclate en 1632, l’illustre bien. Dans le couvent de cette petite ville de la Vienne-, plusieurs religieuses sont victimes d’hallucinations et de convulsions, comme si elles étaient possédées par le démon. Malgré les exorcismes, « l’épidémie » continue et les sœurs accusent bientôt le prêtre Urbain Grandier, grand séducteur. L’homme a par ailleurs signé un pamphlet contre Richelieu. Mauvaise idée : il va terminer sur le bûcher.

Grâce à l’essor des éditions imprimées au XVIIe siècle, cette sombre histoire, où se mêle sorcellerie, machination politique et jalousies, se diffuse dans tout le royaume. De l’affaire des poisons en 1682 à l’intrigante bête du Gévaudan qui fait frémir le pays entre 1764 et 1767, les gazettes ne ratent pas une occasion de relater des crimes. Mais pourquoi nous fascinent-ils ?

« Les faits divers remplissent le même rôle que les contes, sauf qu’ils sont vrais, précise l’historienne Mara Goyet. Ils sont pleins d’objets qui deviennent fascinants, de figures inquiétantes (l’ogre, la mère infanticide, le routard du crime), de lieux marquants (le virage de Chevaline, la Vologne). »

En 1817, l’affaire Fualdès est la première affaire judiciaire médiatisée au monde

Un fait divers peut-il cacher un secret d’Etat?En d’autres termes, comme disait Cicéron : « A qui profite le crime ? » Au fil de l’Histoire, les puissants ont pu être tentés de maquiller en accidents tragiques des scandales politiques. Remontons au 20 mars 1817. A Rodez, un corps flotte dans l’Aveyron. Il a les mains ligotées, une plaie béante à la gorge. C’est le cadavre d’Antoine Fualdès, ancien procureur impérial. Très vite, on crie au complot royaliste. Louis XVIII vient en effet de rétablir la monarchie et la « Terreur blanche », des violences perpétrées par les royalistes contre les révolutionnaires, fait rage. Or, Fualdès a été juré au tribunal révolutionnaire de Paris… Rien n’étaye ces soupçons, mais l’Etat veut à tout prix étouffer les rumeurs pour éviter une révolte populaire. La solution ? Maquiller ce meurtre en banal crime crapuleux. La police monte un dossier de toutes pièces : des dizaines de faux témoins pointent une troupe de coupables, des petites gens qui auraient tendu un piège à Fualdès pour le détrousser. Le procès qui s’ouvre devant la cour d’assises de l’Aveyron le 18 août 1817 est la première affaire judiciaire médiatisée au monde.C’est le début de la « justice spectacle ».

Des journaux parisiens comme Le Moniteur, Le Conventionnel ou Le Journal des débats dépêchent leurs envoyés spéciaux. La principale « pièce à conviction » est une couverture tachée de sang : sûrement celui d’un animal de boucherie. Aucun des protagonistes ne connaît le témoin principal, Clarisse Manson, une maîtresse bafouée en mal de célébrité. Qu’à cela ne tienne ! La presse tient sa saga à rebondissements. Dans toute la France circulent des tableaux représentant les accusés. Certains d’entre eux font fortune à Paris en paradant dans des cabinets de cire reproduisant les scènes de l’assassinat. Rodez devient la ville où « on égorge les gens comme des cochons ». Mission accomplie : la vérité sur la mort de Fualdès n’a jamais été faite, et ce potentiel scandale a viré au plus rocambolesque et spectaculaire fait divers du XIXe siècle.

L’affaire Vacher va faire rimer pour toujours fait divers et… crime sanguinaire

Passions, jalousies, amours contrariées. Les écrivains vont se passionner et s’emparer de cette formidable « matière première ». Flaubert s’inspire probablement de deux affaires réelles (Delamare et Lafarge) pour écrire Madame Bovary tandis que Maupassant, grand lecteur de faits divers, écrit plusieurs contes inspirés par des affaires de prostitution au début des années 1880. Mais en 1897, l’affaire Vacher, du nom de ce tueur en série qui éventrait des jeunes bergers, va faire rimer pour toujours fait divers et… crime sanguinaire !

« Cette affaire a fasciné à cause du profil du meurtrier : cruel et sadique depuis l’enfance, né dans une famille terriblement dysfonctionnelle, excentrique (il pose avec une toque et des clefs, celles du paradis selon lui), cynique (il vend ses confessions à un journal) », décrypte Mara Goyet.

Depuis Vacher, les histoires de tueurs manipulateurs et menteurs ont suscité des moments de « communion macabre » pendant lesquels le pays tremble d’angoisse. « Bonsoir. La France a peur », lance Roger Gicquel en ouvrant son JT sur TF1 le 18 février 1976 après l’arrestation du meurtrier du petit Philippe Bertrand, 7 ans. Sept décennies plus tôt, un autre tueur d’enfant indignait le pays, bouleversant l’agenda politique du moment. Le 31 janvier 1907, à Paris, Albert Soleilland viole et assassine Marthe Erbelding, 11 ans. Il est condamné à la guillotine. Mais le président de la République Armand Fallières est contre la peine de mort : il gracie Soleilland puis dépose un projet de loi en faveur de l’abolition. La presse se déchaîne, multipliant les détails sordides sur le meurtre. Le Petit Parisien publie un sondage dans lequel 74% des lecteurs se disent favorables à la peine capitale. Résultat ? En 1908, la peine de mort est maintenue par 330 voix contre 201. Et le restera jusqu’en 1981. Un fait divers n’est jamais anodin.

Au Moyen Âge, ce sont surtout les pilleurs qui alimentent la chronique

Valérie Toureille, historienne spécialiste du Moyen Âge, maître de conférences à l’université Paris-Seine, revient sur l’impact des crimes commis à cette époque.

Ce qui frappe aujourd’hui l’opinion ne choquait pas forcément il y a mille ans. L’homicide, par exemple, crime jugé très grave aujourd’hui, était banalisé au Moyen Âge.

« Les rixes sont alors nombreuses qui dégénèrent parfois, détaille Valérie Toureille, auteure de Crime et Châtiment au Moyen Age (éd. Seuil). On excuse aussi facilement quelqu’un qui tue pour l’honneur. » Ce qui fait grand bruit à l’époque, c’est le vol.

« Voler, c’est trahir la confiance qui cimente la communauté, indique Valérie Toureille. On pardonne aux petits larrons acculés par la faim – il existe même une excuse de vol par nécessité –, mais on craint plus que tout les brigands qui n’hésitent pas à tuer pour dépouiller leurs victimes. Les brigands, les cottereaux ou les coquillards, qui pillent les voyageurs, alimentent la chronique de ce qu’on n’appelle pas encore les faits divers. »

Au milieu du XVe siècle, le Journal d’un bourgeois de Paris se fait l’écho de cette hantise en relatant les méfaits d’une bande de voleurs qui enlèvent des enfants dans la capitale. Un vaste trafic organisé par un « roi » et une « reine ». On le voit, au Moyen Age, les pilleurs suscitent autant la peur que les tueurs en série aujourd’hui.

Par Marion Guyonvarch

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Les premières violences entre êtres humains remonteraient à 30.000 ans


Est-ce le premier meurtre de l’humanité ? Peut-être pas, mais il serait le premier meurtre découvert en Europe, il y a 30.000 ans avant JC. C’est grâce à la technologie d’aujourd’hui que les paléontologues peuvent affirmer que cet homme en Transylvanie en Roumanie a subit des violences mortelles.
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Les premières violences entre êtres humains remonteraient à 30.000 ans


Julien Hernandez
Rédacteur scientifique

Grâce à de nouvelles analyses d’un fossile de crâne dépourvu de mandibule, découvert en 1941 en Transylvanie du Sud (Roumanie) dans la grotte Pestera Cioclovina, des chercheurs pensent que le premier meurtre de la civilisation européenne remonte à 30.000 ans avant notre ère.

Les violences interpersonnelles et les guerres sont inhérentes à l’histoire de l’Humanité. Le contexte archéologique du crâne retrouvé en 1941 est toujours mal connu des scientifiques mais ce dernier – appelé Cioclovina calvaria -constitue un des plus anciens fossiles d’humains européens et l’un des mieux préservés. Ce crâne, c’est celui d’un homme que l’on a cru auparavant être une femme. Son sexe vient d’être officiellement confirmé il y a peu, grâce à sa morphologie osseuse ainsi que l’analyse de son ADN. 

Des analyses plus poussées

Des descriptions antérieures font état, grâce à l’observation de deux cicatrices guéries, d’un traumatisme qui aurait eu lieu avant la mort de cet individu au niveau du front. Cependant, la cause d’une large fracture sur le fossile était encore discutée au sein de la communauté scientifique.

Le saviez-vous ?

Chez les primates non-humains, on retrouve aussi beaucoup de violences et de meurtres après cette période du paléolithique supérieur.

Après que certains chercheurs ont émis l’hypothèse d’un coup qui aurait causé la mort, un paléontologue allemand, un chercheur en géologie roumain et un spécialiste des sciences médico-légales britannique ont décidé de réévaluer ce traumatisme à l’aide d’une inspection visuelle, d’une tomographie par ordinateur – une technique d’imagerie médicale – et d’une simulation expérimentale du même traumatisme associée à une comparaison médicale. Grâce à cet arsenal, les scientifiques affirment que la preuve est irréfutable : ce fossile est bien la trace des premières violences entre personnes, voire du premier meurtre, au sein de la période du paléolithique supérieur en Europe. 

L'homme de Cioclovina est la trace du premier meurtre au sein du paléolithique supérieur en Europe. © Chris J Mitchell, Pexels

L’homme de Cioclovina est la trace du premier meurtre au sein du paléolithique supérieur en Europe. © Chris J Mitchell, Pexels

Pourquoi la violence est-elle apparue ici ?

Les investigateurs considèrent que cet homicide a été commis parallèlement à l’avènement des « industries » osseuses et lithiques. Ce n’est peut-être donc pas les rapports sociaux qui sont la cause de ces violences, mais une révolution technologique de l’époque qui aurait permis aux premiers Homo sapiens de fabriquer des armes pour prendre le dessus sur leurs semblables. Des violences qui n’étonnent guère les auteurs de l’étude puisque l’on en retrouve nombre de traces dans toutes les périodes ultérieures telles que l’Antiquité.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Cioclovina calvaria a été découvert en 1941 dans une grotte en Roumanie.

  • Jusqu’à présent les scientifiques peinaient à définir la date des blessures et la cause de la mort.

  • Il semblerait, sans doute possible, que ce soit le premier meurtre de l’histoire du paléolithique supérieur en Europe.

https://www.futura-sciences.com

Un meurtre commis en Tran­syl­va­nie il y a 33 000 ans enfin élucidé


Il n’est jamais trop tard pour élucider un meurtre même après 33 000 ans, sauf qu’il sera difficile de trouver le coupable, faute d’être très en retard pour l’enquête.

Nuage


Un meurtre commis en Tran­syl­va­nie il y a 33 000 ans enfin élucidé

Crédit : Kranoti et al

par  Suzanne Jovet

Une équipe inter­na­tio­nale de cher­cheurs diri­gée par l’uni­ver­sité de Tübin­gen, en Alle­magne, a élucidé le meurtre d’un homme du paléo­li­thique. Il est mort il y a 33 000 ans, rapporte le Daily Mail.

Baptisé « Cioclo­vina calva­ria », le crâne de cet indi­vidu a été décou­vert en 1941 dans une caverne de Tran­syl­va­nie, en Rouma­nie. Il présente une grande frac­ture sur le côté droit qui intrigue les archéo­logues. Après des années d’hy­po­thèses et de simu­la­tions, certains ont enfin résolu l’énigme.

La victime a reçu deux coups à la tête, assé­nés de face avec un objet ressem­blant à une batte de base­ball. Les cher­cheurs pensent que les bles­sures ont été causées inten­tion­nel­le­ment par un indi­vidu gaucher. Même si le corps n’a jamais été retrouvé, ils imaginent que des bles­sures ont égale­ment été subies ailleurs.

Afin d’élu­ci­der le meurtre, l’équipe de Tübin­gen a utilisé 12 sphères d’os synthé­tiques, testant des scéna­rios tels que des chutes de diffé­rentes hauteurs ou des coups de roches. Elle a égale­ment inspecté le crâne grâce à la tomo­den­si­to­mé­trie, une tech­nique d’ima­ge­rie médi­cale par scan­ner.

« Notre travail montre que les atti­tudes violentes et les meurtres faisaient partie du réper­toire compor­te­men­tal des premiers Euro­péens modernes », concluent les auteurs.

Source : The Daily Mail

https://www.ulyces.co/

Elle tue sa «meilleure amie» pour 9 millions de dollars promis sur l’internet


Il y a des personnes qui devraient ne jamais aller sur Internet. Pour $ 9 000 US, promit par un faux millionnaire rencontrer dans les réseaux sociaux. Pour cette somme, il voulait voir l’exécution et un viol d’une personne. Une jeune fille a mordu a l’action et a pris avec elle des complice pour tuer une personne avec un retard mental qu’elle connaissait. Tu parles d’une amie !!
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Elle tue sa «meilleure amie» pour 9 millions de dollars promis sur l’internet

Denali Brehmer, 18 ans, a été recrutée pour... (PHOTO 10NEWS WTSP)

Denali Brehmer, 18 ans, a été recrutée pour tuer son amie par Darin Schilmiller, un homme de 21 ans qui se faisait passer sur les réseaux sociaux pour un millionnaire et avait noué une relation avec elle.

PHOTO 10NEWS WTSP

Agence France-Presse
Los Angeles


Une jeune Américaine est soupçonnée d’avoir organisé le meurtre de sa « meilleure amie » parce qu’un homme qu’elle avait rencontré sur l’internet lui avait promis neuf millions de dollars si elle commettait ce crime.

D’après les enquêteurs, Denali Brehmer, 18 ans, qui vit en Alaska, a été recrutée pour tuer son amie par Darin Schilmiller, 21 ans. Le jeune homme, qui réside à des milliers de kilomètres d’elle, dans l’État d’Indiana, se faisait passer sur les réseaux sociaux pour un millionnaire et avait noué une relation avec elle.

Selon l’acte d’accusation, le duo a notamment parlé de violer et tuer quelqu’un en Alaska, et Darin Schilmiller a promis au moins neuf millions de dollars pour ce crime, en échange d’images du meurtre.

Denali Brehmer a alors entrepris de rassembler des complices. Le petit groupe a choisi pour cible Cynthia Hoffman, 19 ans, une jeune fille souffrant de troubles mentaux. 

Selon son père, elle avait l’âge mental d’une enfant de douze ans et considérait Denali Brehmer comme sa « meilleure amie ».

Le 2 juin, Cynthia Hoffman a été ligotée à l’aide de ruban adhésif et abattue d’une balle dans la nuque, avant d’être poussée dans une rivière au nord-est d’Anchorage, indique dans un communiqué le département de la Justice d’Alaska.

Son corps a été retrouvé deux jours plus tard.

La police estime que la victime a été attirée par Denali Brehmer et Kayden McIntosh, un adolescent de 16 ans, sous prétexte de faire une randonnée le long de la rivière. McIntosh est accusé d’avoir tué la jeune fille avec une arme appartenant à Denali Brehmer et de s’être débarrassé du corps.

De son côté, Denali Brehmer communiquait avec Darin Schilmiller tout au long de cette macabre entreprise, lui envoyant « par Snapchat des photographies et des vidéos d’Hoffman ligotée, et ensuite du corps », relève l’accusation.

Brehmer et McIntosh ont tous deux été mis en examen pour meurtre. Le prétendu millionnaire a lui aussi été arrêté, ainsi que trois autres jeunes mineurs soupçonnés d’avoir participé à l’organisation du guet-apens ou à son exécution.

Schilmiller et Brehmer ont en outre été mis en examen mardi pour des actes pédophiles commis par cette dernière, là encore à la demande de Darin Schilmiller, sur deux enfants âgés de huit et neuf ans ainsi qu’une victime de quinze ans.

https://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Tueurs en série: la troublante relation entre leur emploi et les meurtres commis


Étudier les tueurs en séries ne doit pas être une mince affaire et doit donner des sueurs froides. Il semble qu’il y ait des éléments communs qui les relient. Leur profession ! Certains s’en servent pour mieux cibler leurs victimes alors que d’autres intègrent leurs crimes à leur travail.
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Tueurs en série: la troublante relation entre leur emploi et les meurtres commis

 

Joseph James DeAngelo, 72 ans, soupçonné d'être le «Golden State Killer», responsable d'au moins une douzaine de meurtres et de 50 viols dans les années 1970 et 1980, est traduit en justice à la Cour supérieure du comté de Sacramento, en Californie. Les professions exercées par DeAngelo correspondent au profil des tueurs en série et des psychopathes. 

ASSOCIATED PRESS

Joseph James DeAngelo, 72 ans, soupçonné d’être le «Golden State Killer», responsable d’au moins une douzaine de meurtres et de 50 viols dans les années 1970 et 1980, est traduit en justice à la Cour supérieure du comté de Sacramento, en Californie. Les professions exercées par DeAngelo correspondent au profil des tueurs en série et des psychopathes.

Michael Arntfield

Professeur associé de criminologie et de littérature anglaise à l’Université Western

L’occupation professionnelle et les meurtres effectués en série sont souvent reliés et certains emplois, tant à temps plein qu’à temps partiel, sont étrangement surreprésentés chez ce type de tueurs.

L’arrestation l’an dernier de l’insaisissable Golden State Killer, dans ce qui a été sans doute la plus difficile et troublante constellation d’affaires non résolues interconnectées de l’histoire américaine, a soulevé plus de questions que de réponses.

L’une de ces questions est de savoir comment un cambrioleur, violeur et meurtrier en série a pu agir dans de si nombreux endroits simultanément et, tout comme dans le cas de Paul Bernardo au Canada, sans que les autorités policières ne puissent faire de connexions entre ces crimes commis dans plusieurs villes différentes.

Une autre question, évidemment, est de savoir comment un policier comme Joseph DeAngelo, la personne accusée d’être le tueur du Golden State, finalement trahi par son ADN, a pu faire preuve d’une telle brutalité sadique au cours de sa carrière brève et troublée au sein des forces policières.

Des questions semblables ont été soulevées par le passé à propos d’autres criminels, tueurs en série, dont les emplois inoffensifs, voire vertueux, ont semblé dissimuler les horreurs qu’ils commettaient en se camouflant sous un vernis de respectabilité. On pense à ce Canadien tristement célèbre, le colonel Russell Williams (qui a déjà piloté un avion de dignitaires, entre autres la reine Élisabeth), et au propriétaire moins connu d’une boutique d’électronique, un homme d’affaires bien en vue de Nashville, Tom Steeples, qui a tué trois personnes pour le simple plaisir avant de se suicider alors qu’il était en garde à vue.

En fait, l’occupation et les meurtres en série sont souvent reliés et certains emplois, tant à temps plein qu’à temps partiel, sont étrangement surreprésentés chez les tueurs en série. Si bien qu’au cours des 50 dernières années, certaines tendances dominantes sont apparues.

Comme exposé dans mon livre récent, Murder in Plain English,ces occupations sont réparties en quatre catégories selon les qualifications, la formation et le roulement. Certaines pourraient vous surprendre, d’autres pas.

Répartition des emplois des tueurs en série

— Trois premiers métiers spécialisés des tueurs en série: 1. Machiniste/assembleur d’aéronef; 2. Cordonnier; 3. Rembourreur automobile.

— Trois premiers métiers semi-spécialisés des tueurs en série: 1. Travailleur forestier/arboriste; 2. Camionneur; 3. Gérant d’entrepôt.

— Trois premiers métiers non spécialisés des tueurs en série: 1. Manœuvre (déménageur, paysagiste, etc.); 2. Bagagiste d’hôtel; 3. Pompiste.

— Trois premières professions/fonction publique: 1. Agent de police/sécurité; 2. Personnel militaire; 3. Autorité religieuse.

Évidemment, toutes les personnes qui occupent ces emplois ne sont pas des tueurs en série ni sont susceptibles de le devenir!

Mais il y a quelque chose concernant ces emplois qui attire viscéralement les délinquants ou qui nourrit les impulsions des tueurs en série en devenir, ce qui fait qu’ils sont curieusement surreprésentés dans cette classe rare de meurtriers.

DeAngelo, le tueur présumé du Golden State, par exemple, a effectivement occupé trois de ces emplois au cours de sa vie: agent de police, militaire (il avait précédemment fait partie de la marine) et, de façon marginale, camionneur, bien que sa carrière après son emploi de policier (il a été congédié en 1979 pour vol à l’étalage) se soit passée en grande partie comme mécanicien pour une flotte de camions frigorifiés d’une épicerie.

Époque révolue

Après un examen plus attentif de ces occupations, on découvre une époque révolue en termes d’emplois disponibles — des occupations qui, tout en étant répandues et accessibles aux tueurs des années 60, 70 et 80 — sont maintenant largement désuètes. Le marché de l’emploi change et, par conséquent, la relation troublante, mais légitime entre le meurtre et le travail.

Le passage vers une économie typiquement contractuelle, basée sur les services et propulsée par la technologie, ce qu’on appelle souvent le travail précaire, parallèlement avec la disparition des cheminements de carrière plus traditionnels, auront évidemment des effets marqués non seulement sur les emplois occupés par les délinquants, mais aussi sur la façon dont ils s’emparent de leurs victimes.

Tel qu’abordé dans mon livre à venir, Monster City, il y a eu une hausse abrupte de meurtres en série à Nashville avec l’éclosion de la «nouvelle» musique country dans les années 80 et 90, offrant aux tueurs en devenir un accès à de nouvelles victimes.

Les tueurs en série se servaient jadis du couvert de leur emploi pour traquer et attraper une victime spécifique ou des types de victimes (Dennis Rader, Roger Kibbe et Bruce Mendenhall nous viennent tous immédiatement à l’esprit). Mais une nouvelle recherche indique que les activités de loisir comme la musique, incluant les interactions en ligne, pourraient être la nouvelle voie qu’utilisent les tueurs en série pour se tenir à l’affût de leurs victimes.

C’est aussi là où, mentalement, ils mettent en scène leurs crimes: à mi-chemin entre un espace public hors ligne et un univers professionnel en régression.

Dans ce croquis, le tueur en série Bruce McArthur comparaît par vidéo devant un tribunal de Toronto en...

CP/ALEXANDRA NEWBOULD Dans ce croquis, le tueur en série Bruce McArthur comparaît par vidéo devant un tribunal de Toronto en avril 2018.

Dans ce contexte, nous verrons probablement arriver — en revenant une fois de plus sur le tueur en série de Toronto, Bruce McArthur, qui a plaidé coupable en février et écopé de 25 ans de prison ferme —des catégories professionnelles-récréatives floues pour classifier ces tueurs. Elles impliquent des dimensions de vie à la fois en ligne et hors ligne et ce nouveau paradigme nous forcera à ajuster la liste des emplois les plus communs parmi les tueurs en série.

Le risque, évidemment, c’est que l’«occupation» en question est toujours en train de changer. Une «occupation» désigne-t-elle par exemple un poste principal, un engagement à temps partiel, ou même juste un passe-temps rémunéré?

Les passe-temps ainsi que les professions à considérer?

Peut-elle aussi comprendre un passe-temps non rémunéré par lequel une personne se définit? Une consultation rapide des principaux «influenceurs» et «réseauteurs ouverts» de LinkedIn, par exemple, révèle que plusieurs personnes inscrivent en fait leurs passions et passe-temps, et non leur emploi rémunéré, comme occupation première.

Dans le cas McArthur, nos constatons que même s’il correspond à la catégorie «manœuvre», en tant que paysagiste et non juste comme tondeur de gazon, de même que propriétaire de sa propre entreprise, il ne répond à aucune définition professionnelle claire.

Et pourtant, comme nous l’avons déjà appris par la découverte morbide du charnier sur la propriété d’un client sur Mallory Crescent à Toronto, l’occupation de l’accusé était primordiale dans la commission des crimes et dans la façon dont il a disposé des victimes — elle faisait partie intégrante de son modus operandi.

Alors que plusieurs tueurs se servent de leur emploi comme prétexte pour attraper des victimes vulnérables, obtenir de l’information ou assouvir des fantasmes de violence pour des raisons que ne nous ne comprenons pas encore entièrement, dans le cas de McArthur, l’occupation a facilité l’aboutissement de de ses crimes, et non leur inspiration, comme dans le cas du «cannibale de Milwaukee», Jeffrey Dahmer. Ce dernier a déjà admis que son travail comme opérateur dans une fabrique de chocolat avait éveillé en lui des pulsions d’homicides et de nécrophiles qu’il aurait autrement écartées.

Qu’en est-il des psychopathes?

Alors que nous commençons à redessiner la carte associant les cheminements des carrières et les meurtres en série, il peut aussi être utile d’observer une autre liste plus connue des occupations surreprésentées chez les psychopathes.

Même si les psychopathes ne sont pas tous des tueurs en série, la psychopathie — ou à tout le moins, la possession de traits psychopathes — est un dénominateur commun chez les tueurs en série, les agresseurs sexuels et la plupart des criminels violents.

Voici leurs 10 premières occupations selon un psychologue de l’Université d’Oxford:

  1. PDG ou cadre d’entreprise
  2. Avocat
  3. Personnalité des médias
  4. Vendeur
  5. Chirurgien
  6. Journaliste ou chef d’antenne
  7. Policier
  8. Autorité religieuse
  9. Chef cuisinier
  10. Divers postes de fonctionnaires (militaire, conseil municipal, service correctionnel, etc.)

En recoupant les deux listes, nous pouvons voir que même au sein d’une économie en perpétuel changement, certains emplois semblent toujours plus attirants pour des personnes au sujet desquelles nous serons stupéfaits d’apprendre plus tard qu’elles avaient réussi à s’acquitter de ce type de travail tout en étant des monstres parmi nous. Tueurs en série: la troublante relation entre leur emploi et les meurtres

La version originale de cet article a été publiée sur La Conversation.

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80 journalistes ont été tués en 2018


La profession journaliste n’est pas de tout repos et ni sans risque. Une hausse de journalistes mort et dont plus de la moitié est carrément sont assassiné encore cette année. Beaucoup ont été emprisonnées, ou pris en otage et d’autres sont disparus.
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80 journalistes ont été tués en 2018

 

The Associated PressLe meurtre du journaliste Jamal Khashoggi a été l’un des plus médiatisés en 2018.

Après trois années de baisse, les violences contre les journalistes sont reparties à la hausse en 2018, avec 80 journalistes tués à travers le monde, selon le bilan annuel de Reporters sans frontières (RSF) publié mardi.

L’an dernier, 65 journalistes avaient été tués pour avoir exercé leur mission d’information.

Parmi les victimes cette année, 63 journalistes professionnels, soit une hausse de 15%, 13 journalistes non professionnels (contre 7 l’an dernier) et 4 collaborateurs de médias, souligne l’ONG basée à Paris, déplorant une violence «inédite» contre les journalistes.

Au total, plus de 700 journalistes professionnels ont été tués ces dix dernières années, selon RSF.

Plus de la moitié des journalistes tués ont été «sciemment visés et assassinés», à l’instar de l’éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul le 2 octobre, et du journaliste slovaque Jan Kuciak tué le 21 février.

«La haine contre les journalistes proférée, voire revendiquée, par des leaders politiques, religieux ou des businessmen sans scrupules a des conséquences dramatiques sur le terrain et se traduit par une hausse inquiétante des violations à l’égard des journalistes», déplore Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

«Démultipliés par les réseaux sociaux, qui portent à cet égard une lourde responsabilité, ces sentiments haineux légitiment ces violences et affaiblissent, un peu plus chaque jour, le journalisme et, avec lui, la démocratie», s’inquiète-t-il, cité dans un communiqué.

Les victimes sont majoritairement des hommes (77) travaillant localement (75 journalistes locaux).

C’est l’Afghanistan qui a été le pays le plus meurtrier pour les journalistes cette année avec 15 journalistes tués, détrônant la Syrie qui occupait cette place depuis 2012 et reste deuxième pays le plus dangereux avec 11 journalistes tués.

Le 30 avril, un double attentat à Kaboul a tué neuf journalistes, parmi lesquels le photographe de l’AFP Shah Marai Fezi et des reporters de Radio Free Europe et Tolo News. Cet attentat est le plus important commis contre des journalistes depuis le massacre de Maguindanao en 2009 aux Philippines, dans lequel au moins 32 journalistes avaient été tués.

Autre fait notable pour RSF, près de la moitié des journalistes se sont fait tuer dans des pays en paix, comme le Mexique (9 journalistes assassinés, 3e pays le plus dangereux), l’Inde (6 morts) et les Etats-Unis (6 morts) qui font leur entrée dans ce sombre palmarès après la fusillade sanglante contre la rédaction du Capitol Gazette.

Par ailleurs, le nombre de journalistes détenus dans le monde est lui aussi en hausse, souligne RSF: 348 contre 326 en 2017 (+7%), une augmentation qui concerne particulièrement les journalistes non professionnels.

Cinq pays détiennent à eux seuls plus de la moitié des journalistes emprisonnés: l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Turquie et la Chine, plus grande prison de journalistes du monde avec 60 journalistes détenus, dont les trois quarts sont des non-professionnels.

«Avec le durcissement de la réglementation concernant internet, ces journalistes sont emprisonnés, dans des conditions souvent inhumaines, pour un simple post ou un billet d’information sur les réseaux sociaux ou une messagerie privée», regrette l’ONG.

Le nombre d’otages a lui aussi augmenté de 11% avec 60 journalistes captifs à ce jour contre 54 l’an dernier. Cinquante-neuf d’entre eux sont retenus au Moyen-Orient (Syrie, Irak et Yémen). Parmi eux, six sont des étrangers.

Enfin, RSF a enregistré trois nouveaux cas de journalistes disparus au cours de l’année, deux en Amérique latine et un en Russie. RSF considère qu’un journaliste est porté disparu lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’éléments pour déterminer s’il a été victime d’un homicide ou d’un enlèvement, et qu’aucune revendication crédible n’a été diffusée.

http://journalmetro.com/