Parole d’enfant ► Chanson plate


Jézabelle imite son grand-papa, quand il la gardait, il chantait des chansons plates qui n’avait ni queue, ni tête
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 Chanson plate

 


Maman raconte :

Mlle fredonne quelque chose d’incohérent

Que fait-tu Ana ?
– Je chante une chanson plate
– J’avais remarqué Ana, mais pourquoi ?
– J’essaie de chanter comme grand-papa pour que Sydney s’ennuie tellement, qu’elle dorme

Ana-Jézabelle, 5 ans / 17 juillet 2017

Il a trouvé un bourdon déshydraté devant chez lui et il lui donne du miel pour lui sauver


C’est intéressant, mais je doute beaucoup que plusieurs personnes fassent la même chose pour sauver un bourdon. Il a été quand même chanceux de ne pas avoir été piqué par l’insecte
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Il a trouvé un bourdon déshydraté devant chez lui et il lui donne du miel pour lui sauver

Le Saviez-Vous ► Histoires de pleine lune


La lune, l’astre de la nuit qui inspire toujours les amoureux, les poètes et les scientifiques. La nouvelle lune, la pleine lune, la lune bleue, l’éclipse lune … sont toujours des phénomènes intéressants. Et il y a les croyances comme celle du loup-garou, ou encore des trucs de grand-mère pour des vêtements plus blancs qui n’est parait-il pas tout à fait faux, sans compter les naissances et certaines maladies mentales …
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Histoires de pleine lune

A full moon rises behind U.S. Border Patrol... (photo Mike Blake, archives reuters)

A full moon rises behind U.S. Border Patrol agent Josh Gehrich as he sits atop a hill while on patrol near Jacumba, California, U.S., November 14, 2016. REUTERS/Mike Blake SEARCH « WILD HORSE » FOR THIS STORY. SEARCH « WIDER IMAGE » FOR ALL STORIES. TPX IMAGES OF THE DAY

PHOTO MIKE BLAKE, ARCHIVES REUTERS

 

ISABELLE MORIN
La Presse

L’astre de la nuit a joué divers rôles dans l’histoire de l’humanité, dont celui d’horloge naturelle. Il a aussi servi de prétexte pour expliquer l’inexplicable. Jamais il ne nourrit autant l’imaginaire que lorsqu’il est bien rond dans le ciel.

LE MOTEUR DES MARÉES

La Lune attire à des degrés divers tout ce qui est sur Terre – de la croûte terrestre, qui se soulève de 10 à 20 cm deux fois par jour, aux grandes étendues d’eau. Cette attraction se manifeste de manière évidente dans le phénomène des marées : comme l’eau est fluide, elle se répartit autrement sur la surface de la Terre, donnant l’impression que l’océan se gonfle et se rétracte.

Quand la Lune est aux antipodes du Soleil, comme c’est le cas lors de la pleine lune et de la nouvelle lune, l’influence de ces deux astres s’additionne, provoquant ainsi des marées plus fortes. Ce phénomène est amplifié lorsque la Lune est à son périgée – autrement dit, au point de son orbite le plus proche de la Terre, ce qui se produit tous les 13 mois.

La prochaine pleine lune périgéenne, ou « super lune », aura lieu le 1er janvier 2018. Comme c’est l’hiver et qu’il y a plus de tempêtes, on peut d’ores et déjà anticiper des inondations sur les côtes, prévient Marc Jobin, astronome au Planétarium de Montréal.

« S’il n’y a pas de glace qui s’est formée pour protéger le rivage, Percé est mieux d’attacher son reste de bord de mer ! »

La durée d’un cycle lunaire est en moyenne de 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 3 secondes.

DES TROUS PARTOUT

La Lune est constituée essentiellement de roche. Comme il n’y a ni eau, ni air, ni sable pour offrir une résistance ou éroder sa surface, n’importe quel caillou qui y tombe forme un trou.

À CHAQUE PLEINE LUNE SON NOM

Chez les anglo-saxons, chaque pleine lune porte un nom qui lui est propre selon le mois et les événements qui s’y rapportent : par exemple, la pleine lune des fraises (Full Strawberry Moon) a lieu en juin, la pleine lune de neige (Full Snow Moon), en février.

LA LUNE BLEUE

« Blue Moon ». Ces mots vous évoquent peut-être une célèbre chanson. Sachez qu’ils font aussi référence à la deuxième pleine lune d’un même mois. La dernière lune bleue a eu lieu en juillet 2015 ; les prochaines, en janvier et mars 2018. Lorsqu’on dit « once in a blue moon » (une fois par lune bleue), on veut dire qu’une chose n’est pas impossible, mais qu’elle ne risque pas de se présenter de sitôt !

DES VÊTEMENTS PLUS BLANCS QUE BLANCS

Étendre ses vêtements dehors les nuits de pleine Lune les rendrait plus blancs et pourrait même venir à bout des taches tenaces, selon une croyance de grands-mères.

« Il y a une part de vrai dans cette histoire, mais ce n’est pas à cause de la Lune elle-même, soutient Robert Lamontagne. Lorsqu’elle nous paraît très claire, c’est que le ciel est sans nuages et que le taux d’humidité est faible. Les nuits sont alors plus fraîches. Il se crée donc un peu plus de rosée qui va blanchir les draps, parce qu’elle est légèrement oxygénée, un peu comme du peroxyde. »

LA FACE CACHÉE DE LA LUNE

La Lune tourne sur elle-même à un rythme semblable à celui de sa révolution autour de la Terre. Résultat, on voit toujours la même face de notre satellite, à peu de choses près, et ce, peu importe où l’on se situe sur le globe. Les Soviétiques n’ont réussi l’exploit de photographier sa face cachée qu’en 1959.

Son côté visible de la Terre n’est cependant pas dénué d’intérêt. Dans ses dessins, certains décèlent le visage d’un sympathique personnage. Les populations de l’hémisphère Sud y voient plutôt un lapin. Pour l’observer (et épargner le prix d’un billet d’avion), renversez complètement la tête par soir de pleine lune.

QUAND HERGÉ S’INSPIRE DE COLOMB

Beaucoup de fausses croyances sont associées à la Lune, mais en découlent tout de même de bonnes histoires vraies. Sachant qu’une éclipse lunaire allait se produire, Christophe Colomb aurait utilisé ses connaissances en astronomie auprès des tribus aborigènes qui le gardaient captif, en menaçant de faire disparaître la Lune. Hergé s’est par la suite inspiré de cette histoire dans Tintin et le temple du Soleil, à une nuance près : Tintin tire profit d’une éclipse solaire.

LA LÉGENDE DES LOUPS-GAROUS

Selon le folklore populaire, des hommes se transforment en loups les soirs de pleine Lune. Jusqu’au XVIIIe siècle, ces présumées créatures étaient pourchassées. Des hommes ont d’ailleurs payé ces croyances de leur vie à la suite d’horribles souffrances. Des maladies pourraient avoir été à l’origine de ces croyances, comme le mentionne l’un des fondateurs de l’Organisation pour la science et la société, Ariel Fenster, dans un extrait de son blogue publié dans Sciencepresse.ca.

La lycanthropie clinique est un trouble psychiatrique selon lequel un sujet se croit transformé en loup. En raison d’un dérèglement hormonal, l’hypertrichose provoque une pilosité excessive, notamment au visage. Les personnes atteintes d’un type de porphyrie présentent, quant à elles, différentes caractéristiques des loups-garous, dont une sensibilité à la lumière ainsi qu’une coloration rougeâtre des ongles et des dents causée par la destruction de certains tissus.

Source d’hystérie et d’autres maux

Il y a quelques années, un chercheur de l’Institut de recherche sur les exoplanètes, le professeur Pierre Bastien, a analysé les anciens registres des naissances de la colonie française, des données « pures », puisqu’il n’y avait pas d’obstétrique ou d’électricité à l’époque. Ses statistiques ont permis de constater qu’il n’y a aucune corrélation entre la pleine Lune et le nombre de naissances.

La professeure à l’École de psychologie de l’Université Laval Geneviève Belleville s’est quant à elle intéressée à l’influence de cet astre sur la santé mentale. En passant en revue les cas de 771 personnes qui se sont présentées aux urgences entre 2005 et 2008, son équipe a pu constater qu’il n’y a aucun lien entre la pleine Lune et la détresse psychologique.

L’un des arguments évoqués pour expliquer ces croyances est que la Lune a une influence sur les marées. Puisque le corps humain est composé à plus de 60 % d’eau, il serait forcément soumis au même phénomène. Suivant cette logique, nous pourrions voir des marées dans notre bain, commente l’astrophysicien Robert Lamontagne, de l’Université de Montréal.

 « Cet effet ne fonctionne que sur les grandes quantités d’eau et de sol, précise-t-il. Un camion qui passe dans la rue en face de chez vous a plus d’effet sur votre corps que la Lune. »

Les croyances sont malgré tout tenaces, même au sein du personnel médical.

« Il existe ce qu’on appelle « la prophétie autoréalisante », c’est-à-dire que lorsqu’on a une croyance particulière, on est plus attentif aux informations qui confirment cette croyance, soutient Geneviève Belleville. Il y a juste les gens qui croient aux miracles qui voient des miracles. Les gens qui croient à l’influence de la pleine Lune vont voir l’influence de la pleine Lune. »

Des phénomènes liés à la pleine lune

 

Éclipses de Lune

 

Lors d’une éclipse lunaire, le Soleil, la Terre et la Lune se trouvent alors sur le même axe.

PHOTO BEN CURTIS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

C’est nécessairement à la pleine lune que les éclipses lunaires se produisent. Soleil, Terre et Lune sont alors dans le même axe.

« Lorsque l’alignement est vraiment parfait, la Lune passe directement dans l’ombre de la Terre », explique l’astronome Marc Jobin, ce qui peut durer aussi peu que quelques minutes à près de 3 h 30 min

Avis aux voyageurs : on pourra cette année observer une éclipse lunaire partielle le 7 août dans l’océan Indien.

Quand la lune rougit

La Lune doit les teintes dorées ou orangées qu’elle arbore parfois à la poussière, à l’humidité et à d’autres particules en suspension dans l’air agissent à l’instar d’un filtre et rougissent la lumière.

PHOTO PETER KOMKA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

La Lune se couvre parfois de teintes dorées ou orangées.

« L’été, il y a souvent des périodes de canicule, ce qui sous-entend qu’il y a beaucoup de poussière, d’humidité et d’autres particules en suspension dans l’air, dit le spécialiste du Planétarium. Elles agissent comme un filtre et rougissent la lumière, particulièrement lorsque les astres sont très bas, comme au lever de lune. »

La super Lune

La Lune est alors à son point le plus près de la Terre – son « périgée ». Elle peut ainsi paraître jusqu’à 14 % plus grosse et 30 % plus brillante qu’à l’ordinaire.

http://www.lapresse.ca/

Utiliser des bactéries pour enregistrer des vidéos


À l’aide de l’ADN, bactéries et virus, les scientifiques ont réussit a créer une vidéo biologique. Quels sont leurs buts ? C’est qu’un jour, ils puissent observer à l’intérieur d’un organisme vivant, dont l’être humain. Ainsi, ils suivre en direct le développement d’un organe, et même l’apparition d’une maladie
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Utiliser des bactéries pour enregistrer des vidéos

 

Photo : NIMH

Pour la première fois, des chercheurs américains sont parvenus à encoder une vidéo dans l’ADN d’une bactérie. Une première étape vers la transformation des cellules vivantes en enregistreurs capables de documenter des événements biologiques invisibles à l’œil nu.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

À l’image des scientifiques miniaturisés dans le film de 1966 Le Voyage fantastique, ces chercheurs espèrent un jour permettre à des cellules d’enregistrer directement toutes les étapes d’un processus biologique, par exemple le développement d’une maladie.

Toutefois, avant de réussir une telle prouesse, il faut être en mesure de conserver de façon stable les données recueillies par de tels engins biologiques. Cette première étape a été franchie par une équipe américaine, dont l’article dans le journal Nature explique comment ils ont réussi le premier encodage d’un fichier vidéo dans l’ADN de bactéries vivantes.

Transformer le numérique en génétique

La vidéo en question comporte cinq images pixélisées d’un cheval qui galope, inspirées par l’une des premières animations de l’histoire produite par le photographe anglais Muybridge en 1880.

Réussir à enregistrer de telles données chez une bactérie nécessite deux grandes étapes : en premier lieu, il faut convertir le fichier vidéo en données biologiques.

L’ADN est composé de quatre molécules identifiées aux lettres ATGC, qui s’agencent entre elles pour encoder de l’information biologique.

Si des chercheurs veulent s’en servir pour enregistrer un autre type d’information, il faut arbitrairement associer une lettre de l’ADN à une valeur. Dans cette étude, l’équipe a associé des séquences de 33 lettres d’ADN à la couleur d’un pixel. Un code-barres a aussi été ajouté à la séquence pour indiquer la position du pixel parmi les 104 qui composent une image.

Dans un deuxième temps, les chercheurs ont profité du système de défense des bactéries pour réussir à y encoder de l’information. Ces dernières peuvent être attaquées par des virus de la même façon que des cellules humaines : un virus va s’y attacher, y injecter son ADN et en prendre le contrôle.

Toutefois, ces microorganismes ont une parade : elles peuvent intercepter cet ADN viral et le neutraliser. Les bactéries vont ensuite ajouter des séquences virales dans une région spécifique de leur propre code génétique. Ce système de mémorisation leur permet de mieux se défendre lors d’une prochaine attaque. C’est d’ailleurs ce système qui a inspiré la création du ciseau moléculaire CRISPR-cas9, qui révolutionne en ce moment le monde de la génétique.

En ce qui concerne l’enregistrement de la vidéo, la bactérie va se défendre contre les images de la même manière que pour les virus : elle va intercepter les séquences et les ajouter à son génome.

Les chercheurs ont donc donné aux bactéries de l’ADN représentant l’équivalent d’une image de la vidéo par jour. Ils ont ensuite laissé les bactéries poursuivre leur existence et se multiplier pendant une semaine.

De microscopiques documentaristes

En analysant l’ADN bactérien, les scientifiques ont été en mesure de retrouver toutes les séquences du film, un peu comme des pièces de casse-tête. Grâce à leur code-barres, ils ont reconstitué leur vidéo avec une efficacité de 90 %, et ce, malgré le temps qui s’était écoulé entre l’enregistrement et la récolte des données.

Bien qu’étant une réussite, l’étude en elle-même n’est qu’un premier pas. Les chercheurs doivent maintenant trouver le moyen de faire enregistrer aux bactéries tous les signaux moléculaires auxquels elles font face dans leur environnement.

S’ils réussissent, cela pourrait un jour permettre d’observer sans encombre des réactions à l’intérieur d’un organisme vivant, y compris le corps humain. Il serait possible, par exemple, de suivre toutes les étapes du développement d’un organe, ou comprendre ce qui mène à l’apparition d’une maladie. Des observateurs microscopiques en direct sur la vie, quoi qu’il arrive…

La vidéo qui suit explique (en anglais) la présente percée.

 

http://ici.radio-canada.ca/

Au Pays basque espagnol, les incroyables bisons d’Aitzbitarte


Une autre grotte avec des gravures au temps de la préhistoire à été découverte, cette fois-ci en Espagne. Des animaux ont été gravé  au doigt avec l’aide de silex, il y a plus de 14, 000 ans
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Au Pays basque espagnol, les incroyables bisons d’Aitzbitarte

 

bison

Des œuvres d’art paléolithique inédites découvertes au Pays basque, espagnol. Parmi elles, ce bison tracé dans l’argile.

CRÉDITS: DIEGO GARATE / GIPUZKOA

Bernadette Arnaud

Spécialiste archéologie, anthropologie et histoire au magazine Sciences et Avenir

D’exceptionnelles figures vieilles de 14.000 ans ont été découvertes dans une grotte au Pays basque espagnol.

PRÉHISTOIRE. Du jamais vu en Espagne ! Vieilles de 14.000 ans, une quinzaine d’exceptionnelles figures animales ont été fortuitement découvertes dans la grotte paléolithique d’Aitzbitarte IV, près de la ville d’Errenteria, dans la province autonome de Gipuzkoa, au Pays basque espagnol. Chevaux, bisons et cervidés ont été gravés au doigt ou incisés à l’aide de silex sur des parois d’argile. Effectuée début avril, cette découverte n’a été révélée qu’à la mi-juillet.

“Il s’agit de trouvailles sans précédent pour l’Espagne et la région cantabrique”, explique à Sciences et Avenir le préhistorien espagnol de Bilbao, Diego Garate Maidagan, également rattaché au laboratoire TRACES-UMR 5608 de l’université de Toulouse-Le Mirail.

Figure de bison d’époque magdalénienne mise au jour dans la grotte d’Aitzbitarte. © Diego Garate / Guipuzkoa

Présent sur les lieux, l’expert reste admiratif du modelage de ces œuvres très bien conservées — selon une technique jusqu’alors inconnue dans ces régions — destinée à restituer les volumes et accroître le réalisme. Outre ces représentations, dont le nombre pourrait encore augmenter car des galeries restent à explorer, figurent également une empreinte de main et deux “vulves”.

Numérisation d’une des figures de « vulve ». © Diego Garate / Gipuzkoa

Ces dernières sont des allégories du sexe féminin, dont l’une atteint plus de un mètre. Il s’agit d’un thème relativement abondant à l’époque magdalénienne, la dernière phase du paléolithique supérieur (-17 000/-12 000 ans) à laquelle ont été reliées ces œuvres préhistoriques.

“Ces créations se trouvaient dans une zone d’accès très difficile, nécessitant le passage d’un profond puits vertical”, poursuit Diego Garate.

C’est en effet à une équipe de spéléologues que l’on doit cette découverte, l’inaccessibilité étant sans doute à l’origine de leur parfaite “congélation” pendant des dizaines de milliers d’années.

Les spéléologues à l’origine de la découverte des figures d’art pariétal d’Aitzbitarte © Diego Garate /Gipuzkoa

Les grottes d’Aitzbitarte, constituées d’un ensemble d’une trentaine de cavités naturelles situées dans un massif karstique (calcaire), sont pourtant connues et étudiées depuis 1892, mais elles n’avaient pas révélé tous leurs secrets.

“Dès 2015, nous avions toutefois commencé à rencontrer des vestiges d’ocre rouge datant du gravétien et du magdalénien, mais rien d’aussi inédit dans toute la péninsule ibérique que ces figures tracées dans l’argile fraîche”, précise l’archéologue.

Reste à organiser l’étude de ces très fragiles vestiges, que le moindre contact pourrait altérer. L’utilisation d’un drone a été évoquée.

https://www.sciencesetavenir.fr

Pour lutter contre l’effet de groupe, le chimpanzé est aussi nul que l’homme


Un comportement social observé chez le chimpanzé qui s’avère inutile, car il n’est pas une question de survie, ni de se nourrir est comparable chez l’être humain. Un singe fait quelque chose de différent alors son clan fini par imiter et cela devient une coutume comme l’être l’humain qui par exemple juste à voir les piercings, la mode en général etc ..
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Pour lutter contre l’effet de groupe, le chimpanzé est aussi nul que l’homme

 

Un chimpanzé dans un zoo japonais, le 16 février 2009 | Yoshikazu TSUNO / AFP

Un chimpanzé dans un zoo japonais, le 16 février 2009 | Yoshikazu TSUNO / AFP

Elise Costa

Lorsqu’un soigneur du refuge pour chimpanzés de Chimfunshi voit l’une des femelles s’insérer un brin d’herbe dans l’oreille, il n’en pense pas grand-chose. Jusqu’à ce qu’il observe un nombre croissant de chimpanzés se trimballant à leur tour avec un brin d’herbe dans l’oreille. Qu’est-il en train de se passer?

 

Quel est notre rapport aux animaux? Comment nous nous épaulons et parfois, nous détruisons? Cet été, Slate vous raconte des histoires extraordinaires d’animaux sauvages et domestiques à travers le monde pour nous aider à comprendre qui ils sont et qui nous sommes.

En 2007, un membre de l’équipe de Chimfunshi se promène dans le parc. Chimfunshi est un sanctuaire pour chimpanzés situé au nord de la Zambie, en Afrique australe. Dans les années 1980, Sheila et David Siddle ont décidé d’ouvrir ce centre de soins après avoir recueilli un bébé chimpanzé mal en point. Si ce couple de Britanniques a d’abord fait sourire, ils ont vite été adoubés par la primatologue superstar Jane Goodall, ce qui leur a valu une certaine reconnaissance internationale. Aujourd’hui, Chimfunshi réunit près de 140 chimpanzés. Ils vivent séparés en quatre groupes, quatre communautés qui ne se côtoient pas. En ce matin de 2007 donc, le membre de l’équipe –premier témoin de l’affaire– se trouve au milieu du groupe 4. C’est alors qu’il remarque Julie.

Julie est une femelle chimpanzé de 18 ans. Il la voit ramasser un brin d’herbe séché, semblable à de la paille. Elle ne joue pas avec. Elle ne le mâchonne pas. Elle regarde son brin d’herbe, puis se le met dans l’oreille. Elle le laisse là tandis qu’elle va se reposer. Elle le garde pour jouer. Elle l’a toujours quand elle part faire la toilette de son fils Jack. La tige ocre pendouille hors de l’orifice, le long de son visage. Le soigneur sourit. Après tout, pourquoi pas? Peut-être que ça l’amuse. De nombreux cas d’animaux farceurs ont bien été répertoriés au cours des dernières années (par exemple en 2006 par Mim Eichler Rivas, dans son livre Beautiful Jim Key), tout comme on sait que le rire est un état non réservé aux êtres humains (l’étude de Jaak Panksepp et Jeff Burgdorf a ainsi montré, en 2003, que les rats pouvaient aussi se poiler).

Mais la blague devient récurrente. À leur tour, différents soigneurs voient Julie ramasser un long brin d’herbe séchée, se le mettre dans l’oreille et vaquer à ses occupations. Ils se demandent ce qu’elle fiche. Son brin d’herbe ne sert à rien. Il n’a d’autre utilité que d’être là, dans son oreille. L’affaire dure un moment.

Contrairement à ce qu’on croyait, le chimpanzé peut imiter ses congénères

 

En 2010, le professeur néerlandais Edwin van Leeuwen décide d’aller voir de lui-même si ce qui se raconte est vrai. L’éthologue raconte par mail la première fois qu’il a posé le pied à Chimfunshi:

«Le sanctuaire est un endroit incroyable pour ces chimpanzés qui ont été victimes du comportement profondément cruel et stupide de certains hommes. Ils peuvent se remettre sur pied et devenir à nouveau eux-mêmes, trouvant une nouvelle famille chimpanzé, dans un parc naturel immense. Merveilleux! (…) Et là, il y a cette femelle qui se met très souvent ce brin d’herbe dans l’oreille, ce qui semble lui plaire – en tous cas elle ne semble pas stressée ni rien – puis qui retourne à sa vie de chimpanzé… ce qui est vraiment drôle à voir!»

C’est drôle, dit Edwin van Leeuwen, car se fourrer un brin d’herbe dans l’oreille n’est pas un comportement typique du chimpanzé. Depuis le temps que les scientifiques étudient le Pan troglodytes, cela se saurait. Mais le propre des scientifiques est aussi d’être curieux. Cela ne sert à rien a priori mais cela soulève une question: pourquoi Julie fait-elle ça?

Avec l’aide de l’équipe zambienne, Van Leeuwen décide alors de filmer les chimpanzés des quatre groupes (à cette époque, ils sont 94 primates à être logés au parc). Tous les jours, pendant un an.

Et petit à petit, le phénomène s’étend. Dans le groupe 4, de plus en plus de chimpanzés adoptent le même comportement que Julie. Cela commence par son fils Jack (4 ans), puis ses amis Kathy (13 ans), Val (12 ans), Miracle (11 ans), et ainsi de suite. De manière étrange, la chose ne se propage pas aux autres groupes. Seule la bande de Julie procède à ce rituel caractéristique.

«C’est devenu, explique Edwin van Leeuwen, un signe distinctif du groupe. Très peu d’entre eux ne l’ont jamais fait, à peu près 80% des membres du groupe se sont mis un brin d’herbe dans l’oreille… ce qui veut dire qu’ils l’ont socialement appris.»

À la fin de la période d’observation, l’homme récupère près de sept cent cinquante heures de tournage. Il découvre ce que le brin d’herbe dans l’oreille n’est pas: il n’est pas un comportement social lié à l’évolution de l’espèce; il n’est pas motivé par un quelconque facteur écologique; il n’est pas un mécanisme de survie; il n’a aucun but biologique. En un mot, il ne sert à rien.

«C’est devenu une tradition!», dit-il.

Ce que le comportement des chimpanzés dit de nous

Le consensus veut pourtant, en psychologie cognitive, que les chimpanzés soient incapables de surimitation ou de copie aveugle.

Chez l’être humain, «les expérimentations montrent que les gens copient des actions irrationnelles “parce que c’est comme cela qu’on fait”. Ce processus est crucial pour la construction de la culture humaine et de l’identité du groupe. On ne le trouve pas chez les chimpanzés.» 

Dans la revue SociologieS(octobre 2011), on lit: «Alors que les enfants ont tendance à “surimiter” (overimitation) les gestes qu’un expérimentateur effectue devant eux, même s’ils sont clairement inutiles, les chimpanzés ne copient que les manipulations qui permettent effectivement d’obtenir une récompense (Whiten et al., 2005).»

L’étude de Van Leeuwen publiée en 2014 sur le brin d’herbe dans l’oreille («grass-in-the-ear behavior») montre l’inverse.

«Les chimpanzés ne s’imitent pas simplement quand cela est nécessaire –pour manger ou survivre. Ils le font parfois sans raison apparente, comme les êtres humains, peut-être pour être comme l’autre (bien qu’évidemment, nous ne connaissons pas leur motivation).» 

Autrement dit, les chimpanzés peuvent aussi choisir d’arborer un accessoire tendance et lancer une mode. À moins qu’il ne s’agisse d’une blague qui va trop loin.

Car plus étonnant: lorsque Julie –it-girl de la tendance du brin d’herbe dans l’esgourde– décède en mai 2013, l’équipe de Chimfunshi rapporte avoir observé que d’autres membres de son groupe perpétuaient la tradition. Un geste qui nous ressemble énormément.

«Ce sont nos similitudes et différences [avec les chimpanzés] qui peuvent nous aider à comprendre l’évolution des comportements socio-cognitifs: quand notre culture, notre coopération, notre sociabilité ont commencé, et pourquoi? Nous avons besoin de références non humaines pour répondre à ces questions.»

Méfiance: entre la capacité à agir pour la beauté de la chose et le besoin de rigueur scientifique, nous n’en sommes plus qu’à quelques chromosomes près.

http://www.slate.fr/

Des chiens «influenceurs» sont payés pour promouvoir des marques sur Instagram


Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais personnellement, je n’aime pas trop l’utilisation des chiens pour promouvoir des marques même si cela est payant pour les maîtres. J’aime beaucoup mieux les chiens aidant qui sont plus utiles dans divers domaines
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Des chiens «influenceurs» sont payés pour promouvoir des marques sur Instagram

 

Chien influenceur | MSLGROUP GLOBAL via Flickr CC License by

Chien influenceur | MSLGROUP GLOBAL via Flickr CC License by

Repéré par Claire Levenson

Repéré sur Business Insider, Digiday

Ces canidés sont moins chers et souvent plus efficaces que leurs homologues humains.

 

Souvent blogueurs, mannequins ou DJ, les «influenceurs» sont des gens cools qui ont beaucoup de followers sur Instagram et sont payés par des marques pour promouvoir des produits. Mais ces humains ont désormais de la concurrence: les chiens. 

Aux Etats-Unis, plusieurs marques dont Budweiser, Mercedes Benz, JetBlue et The Body Shop font désormais appel à des chiens célèbres sur Instagram, comme Marnie the Dog (2,1 millions de followers) ou Loki the Wolfdog (1,5 millions de followers). La stratégie marketing est simple: les gens adorent les chiens sur Internet, donc une campagne de pub avec un chien mignon a de bonnes chances d’être populaire et de venir virale. Même si le produit vendu n’a rien à voir avec les chiens.

En effet, même les marques de produits de beauté se sont mises à embaucher des chiens influenceurs. Plutôt qu’une actrice, on a donc un mini bouledogue (Chloe, 170,000 followers) qui pose en pseudo robe de chambre à côté de mascaras et de vernis à ongle.

Ou encore Toast, un Cavalier King Charles qui fait la promotion d’un tube d’eyeliner.

Il existe même une agence –The Dog Agency– qui trouve les meilleurs chiens influenceurs pour les besoins d’une marque. Un des avantages des animaux: ils génèrent souvent plus de clics et de «like» que les humains, et leurs tarifs sont moins élevés. Ceci dit, avoir un chien populaire sur le net reste une très bonne affaire pour leurs propriétaires, dans la mesure où les marques payent entre 2.000 et 5.000 dollars pour un post de promotion.

http://www.slate.fr