Croisées des chemins


La vie nous réserve bien des surprises, alors qu’on a prévu autre chose, les évènements changent notre route pour arriver à un but final
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Croisées des

chemins

 

“Nous devons nous y habituer : aux plus importantes croisées des chemins de notre vie, il n’y a pas de signalisation.”

Ernest Hemingway

Le Saviez-Vous ► Les lunettes à travers les temps


Heureusement, que les lunettes ont été inventées pour que ceux avec des problèmes de visions puissent lire et écrire. Les plus vieilles lentilles auraient existé, il y a plus de 4 mille ans. Ce n’était que des pierres transparentes qui pouvaient grossir ce que l’on voulait regarder. Ce n’est qu’a travers le temps que les lunettes ont enfin évolué jusqu’à aujourd’hui pour ceux qui souffrent de troubles visions
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Les lunettes à travers les temps

 

Aristote évoqua les problèmes de vision, principalement la myopie et la presbytie, dans son livre Problemata, mais ce n’est que bien longtemps après qu’on put véritablement ‘inventer’ les lunettes. C’est cette longue histoire que nous allons évoquer brièvement, juste pour donner les grandes lignes de ce que tout le monde utilise de nos jours

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A Ninive Sir Henry Layard trouva les plus anciennes lentilles en usage en 4000 ans avant JC. Quel usage ? On pense qu’on se servait de ces pierres transparentes convexes, du cristal de roche, pour faire converger la lumière du soleil sur des points et donc brûler la zone visée. Ces ‘pierres à brûler‘ ont été décrites par la suite par Aristophane (257-180 avant JC) pour faire des trous dans les parchemins ou effacer des tablettes. Aucune action réfractive n’est évoquée.

C’est Pline qui rapporte que Néron regardait les combats de gladiateurs au travers d’une émeraude. Beaucoup de textes se demandent pourquoi; s’en servait-il comme protection, ou pour mieux voir…nul ne le sait.

Sénèque décrit aussi l’utilisation de globes remplis d’eau qui permettaient de grossir l’image des textes.

Euclide (280 avant JC) étudia le pouvoir optique de différents éléments, mais on attribue généralement au scientifique arabe Alhazen la première description scientifique du pouvoir grossissant des lentilles; il ne parle pas de leur utilisation possible pour favoriser la lecture. Dans son livre Opticae Thesaurus, il décrit les différentes formes de lentilles.

Roger Bacon (1214-1294) reprit ces travaux et continua à étudier la réfraction à travers verre et cristal de roche. Cet aristocrate dévoua sa vie à la Science et à la Connaissance. Après un doctorat en théologie il étudia les langues, les mathématiques et la physique. Il étudia à Oxford et à l’Université de Paris, avant de devenir moine.Il demandait des réformes dans les sciences et l’Eglise, ce qui lui fallut la prison en 1257 à Paris, et entre 1278 et 1292. Il mourut peu après, mais avait oeuvré pour l’usage des sciences expérimentales.

Quel fut l’inventeur des lunettes ? On ne le sait pas vraiment, mais on sait qu’elle apparurent d’abord en Italie, à la fin du XIIIème siècle. Avant cette période et pendant l’Antiquité, on conseillait juste l’application de pommades et de collyres pour éviter les troubles de la vision.

Dans un traité nommé Traité de Conduite de la Famille, Sandro di Popozo écrit en 1299 :

« Je suis si altéré par l’âge, que sans ces lentilles appelées lunettes, je ne serais plus capable de lire ou d’écrire. Elles ont été inventées récemment pour le bénéfice des pauvres gens âgés dont la vue est devenue mauvaise ».

C’est Francesco Redi (1626-1694), professeur de médecine à Pise (Italie) qui rapporte ce document

Un dominicain italien appelé Allesandro Spina, mort en 1313,a fabriqué des lunettes qu’il distribuait autour de lui. Un inconnu lui apprit ce qu’étaient les lunettes, et il diffusa son savoir de fabrication à tous ceux qui s’y intéressaient. Il est décrit comme quelqu’un au grand coeur, toujours prêt à aider les autres.

Donc il semble que différents italiens inventèrent les lunettes…

Des discussions se sont engagées pour savoir si la Chine avait utilisé les lunettes avant ces dates, mais aucun document ne l’évoque, pas même les récits de Marco Polo.

Le français Bernard Gordon, professeur de chirurgie à Montpellier, parle des lunettes dans son livre en latin, écrit en juillet 1305 : Lilium Medicinae :

Il conseillait un collyre

 « …qui rend la lecture des petites lettres de nouveau possible pour les gens âgés, sans qu’ils aient besoin d’utiliser des lunettes ».

Guy de Chauliac (1298-1368), toujours à Montpellier, évoqua, dans son livre Chirurgia Magna de 1363, différents médicaments contre la mauvaise vision mais ajoute :

« Si cela ne marche pas, il faudra que le patient utilise des lunettes ».

Le français Pansier cite les poèmes français du XVème siècle, comme la balade de Charles d’Orléans (1391-1463) :

« Et maintenant que je deviens vieux, j’utilise des lunettes pour lire. Elles grossissent les lettres… »

On peut considérer qu’une des premières reproduction de lunettes dans une peinture, est due à Tommaso da Modena :

Tommaso da Modena 1352

En fait c’était surtout les moines qui utilisaient les lunettes pour recopier les manuscripts, jusqu’à ce que Gutemberg (?1397-1468) inventât l’imprimerie. L’explosion de la production des livres s’accompagna d’une demande importante de lunettes. Au début il n’y avait qu’un verre que l’on mettait devant un oeil, que les anglais appelait ‘spectacle’.

Par la suite on monta les verres sur le nez, ce qu’on appelait un ‘pince-nez’. L’inconfort fit naître le ‘face-à-main’, qui permettait de tenir avec une tige les deux verres devant les yeux.

Une des belles anciennes représentations des lunettes est le tableau, daté de 1436, de Jan van Eyk :  » La Madonne du chanoine van der Paele ».

Madonne du chanoine van der Paele

Jan van Eyk 1436

Musée des Beaux Arts de Brugge

Au XIIIème et XIVème siècle les verres étaient fabriqués avec du béryl, une pierre transparente teintée, ou bien de quartz, et à partir des années 1300 on utilisa du verre de Venise.

Par la suite, les travaux de l’italien Giambattista della Porta (1535-1615) décrivit diverses expériences d’optique. Johannes Kepler fut en 1611, avec son ouvrage Dioptrice le véritable fondateur de la dioptrique actuelle et le savant qui expliqua la marche des rayons lumineux au sein des matériaux, la réfraction et la réflexion de la lumière.

Ce n’est que vers 1728 qu’on vit apparaître les montures, et seulement à la fin du XVIIIème siècle qu’on imagina de les faire tenir derrière les oreilles.

Au XIIIème et XIVème siècle on ne proposait que des lentilles biconvexes, pour corriger la presbytie. Il fallut attendre le XVème siècle pour voir des lunettes corrigeant la myopie, donc avec des verres concaves. Le premier texte qui parle des verres concaves nécessaire pour corriger la myopie, en 1440, est la description du Cardinal Nicolas de Cuse (1401-1464) dans l’ouvrage De Beryllo.

Raphael peignit le pape Léon X avec ses lunettes de myopie :

Le pape Léon X et deux cardinaux (Raphael)

1518

Musée des Offices (Florence Italie)

Le mot français bésicle a comme origine le mot béricle qui est une déviation de beryllus.

On assista petit à petit à une diffusion encore plus importante des lunettes qu’on retrouve sur de nombreux tableaux.

Chardin, autoportrait

Pastel

Musée du Louvre, Paris France

En 1645 Jacques Bourgeois (?1618-1701), à Paris, améliora les verres de lunettes en imaginant des verres qui étaient concaves du côté de l’oeil et convexe de l’autre côté. Cela diminua les aberrations gênantes sur les verres habituels.

Thomas Young compris ce qu’était l’astigmatisme et l’écrivit en 1807 dans son livre :Lecture on optical Instruments. Les lunettes corrigeant l’astigmatisme n’existèrent donc qu’à partir du XIXème siècle (verres cylindriques). L’astigmatisme fut mesuré par la suite par Louis Emile Javal (1839-1907) qui inventa l’appareil que l’on nomme encore de nos jours « le javal ».

Helmholtz en 1855 expliqua l’accommodation par une contraction du muscle ciliaire et un relâchement de la zonule de Zinn, ce qui modifiait la courbure du cristallin.

A partir de là on vit Frans Cornelis Donders expliquer l’ensemble de la dioptrique dans On the anomalies of accommodation and Refraction of the Eye (1864).

Les auteurs ne sont pas d’accord sur l’invention des verres double foyer; on l’attribue souvent à Benjamin Fraklin, mais sans certitude. Ce n’est que récemment qu’on introduisit les verres progressifs que beaucoup de jeunes presbytes connaissent.

Bibliographie:

  • Lettera intorno all’ Invenzione degli Occhiali, scritta da Francesco Redi a Paolo Falconied, Florence 1678.
  • L’occhiale al occhio, Carlo Manzini. Bologna, 1660
  • Degli occhiali da naso inventati da Salvino Armati, Gentiluomo Fiorentino. trattato istorico di Domenico Manni, Accademico Fiorentino. In Florence 1738 (84 pages).
  • Dioptrica nova. A Treasite of dioptricks, by W. Molyneux of Dublin Esq. London 1692. (Chapter VI, pages 254-259.)
  • Caesemaecker, Notice historique sur les lunettes et les verres optiques. (Translated from the Flemish by U. de Vroede.) Gent, 1845, 36 pages.
  • Histoire des lunettes, by Dr. P. Pansler of Avignon. Paris 1901. (137 pages.)
  • Barck. C. The history of spectacles. Science n.s. 1904;20:50.
  • Court TH, Rohr MV On the development of spectacles in London from the end of the seventeenth century. London: Optical Society Transactions, 1928-29.
  • James RR. Studies in the history of ophthalmology in England prior to the year 1800. Cambridge: Cambridge University Press, 1933.
  • Moore TH. Evolution of a pair of glasses. Opt J Rev Optom, 25 August 1921.
  • Rasmussen OD. Old Chinese spectacles. Tientsin, China: North China Press, 1915.
  • Rohr MV Contributions to the history of the spectacle trade from the earliest times to Thomas Younis appearance. London: Optical Society Transactions, 1923-24.
  • Rosen E. The invention of eyeglasses. j Hist Med Allied Sci January 1956.
  • Sichel, Jules. Lecons Cliniques sur les Lunettes et les Etats Pathologiques consécutifs à leur Usage irrationnel, Bruxelles et Paris 1848.
  • The history of ophthalmology Julius Hirschberg vol 2 pages 263-280.
  • Daniel M.Albert, Diane D. Edwards The history of ophthalmology, 1996.

http://www.snof.org

Succès de la première greffe des deux mains chez un enfant


Une tout jeune garçon a été amputé des mains et des pieds quand il était encore plus jeune suite à une infection. De plus il a reçu une greffe de rein, maintenant, il a pu avoir une transplantation de ses deux mains qui l’aide à devenir autonome. Mais c’est un long processus pour un si jeune enfant
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Succès de la première greffe des deux mains chez un enfant

 

Zion Harvey a été amputé des mains et... (ARCHIVES AP)

 

Zion Harvey a été amputé des mains et des pieds dans sa petite enfance à la suite d’une grave infection.

ARCHIVES AP

 

Agence France-Presse
Washington

Le premier enfant au monde à avoir reçu une greffe des deux mains était capable de manger, d’écrire et de s’habiller dix-huit mois après l’opération, ont annoncé des médecins, se réjouissant de ce «succès».

Le premier bilan de cette greffe, qui avait requis en juillet 2015 quarante médecins et une intervention de dix heures aux États-Unis, est publié mardi dans la revue médicale britannique The Lancet. C’est un point sur l’état de Zion Harvey il y a six mois.

Après des mois de thérapie et de soutien psychologique, le jeune Américain de 10 ans aujourd’hui a traversé des moments difficiles pendant les 18 premiers mois, dont des traitements agressifs contre de nombreux rejets des greffes et de longs efforts pour l’aider à apprendre à se servir de ses nouvelles mains, écrivent les auteurs de ce rapport médical.

À l’issue de cette période, il était toutefois capable d’écrire, de s’alimenter et de s’habiller seul.

«Notre étude montre qu’une transplantation des mains est possible quand elle est soigneusement préparée et soutenue par une équipe de chirurgiens, de spécialistes des greffes, de thérapeutes professionnels, de psychologues et de travailleurs sociaux», explique Sandra Amaral, de l’hôpital pour enfants de Philadelphie, dans l’est des États-Unis, où l’opération a eu lieu.

«Dix-huit mois après la greffe, l’enfant est plus indépendant et capable de conduire ses activités quotidiennes et continue à faire des progrès pour se servir de ses mains avec l’aide de thérapeutes et un soutien psychosocial», ajoute-t-elle.

«Alors que les résultats concernant le fonctionnement des mains greffées sont positifs et améliorent l’indépendance de mouvement du garçon, cette greffe a été très contraignante pour l’enfant et sa famille», relève-t-elle.

Amputé des mains et des pieds dans sa petite enfance à la suite d’une grave infection, le petit Zion avait déjà dû subir une greffe de rein il y a plusieurs années et prenait déjà des médicaments anti-rejet.

Dans les jours ayant suivi la greffe des mains, il a pu bouger ses doigts. Grâce à la repousse des nerfs, l’enfant a pu, six mois après, contracter les muscles des mains et sentir au toucher. C’est alors qu’il a pu se nourrir seul et saisir un stylo pour écrire.

Huit mois plus tard, il pouvait utiliser des ciseaux et des crayons. Un an après la greffe, il a pu saisir une batte de baseball à deux mains.

Mais il a également subi huit rejets des mains, dont de graves épisodes aux quatrième et septième mois, qui ont tous étaient inversés avec des immuno-suppresseurs.

Selon les chercheurs, davantage de données sont nécessaires pour améliorer ce type de transplantations chez les enfants.

La première greffe des mains et des avant-bras a eu lieu en janvier 2000 à Lyon, en France, sur un homme de 33 ans.

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Les animaux à sang chaud sont apparus il y a plus de 250 millions d’années


Lors de l’extinction massive, il y a 252 millions d’années, les espèces à sang chaud ont pu survivre à cet hécatombe. Les espèces à sang chaud peuvent s’adapter au changement climatique, ce qui laisse donc une réflexion pour mieux protéger les animaux à sang froid
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Les animaux à sang chaud sont apparus il y a plus de 250 millions d’années

 

© thinkstock.

Les espèces à sang chaud sont apparues il y a 252 à 259 millions d’années, juste avant la plus grande extinction de masse sur Terre, due à un réchauffement climatique, ont découvert des chercheurs français.

« Il n’y a pas si longtemps, on pensait que c’était une acquisition récente, de l’ordre de 100 millions d’années à peu près », explique Christophe Lécuyer, l’un des chercheurs du laboratoire de géologie de Lyon (centre-est) ayant réalisé ces travaux, publiés mardi dans la revue eLife.

C’est l’analyse de fossiles de reptiles mammaliens qui a permis de déterminer que l’apparition d’individus à sang chaud remontait au Permien supérieur, dans l’intervalle entre le Permien et le Trias. A cette époque, il y a quelque 252 millions d’années, une extinction massive avait emporté 90 à 95% des espèces dans les océans et 75% sur le continent.

Un réchauffement climatique d’une dizaine de degrés en moyenne annuelle, provoqué par un volcanisme majeur en Sibérie, serait à l’origine de cette extinction.

Certains reptiles mammaliens comme les cynodontes, animaux à sang chaud et ancêtres des mammifères, ont survécu à cette crise.

« On ne sait pas pourquoi le sang chaud est apparu, mais notre hypothèse est que ce caractère nouveau pourrait avoir favorisé la survie de certaines espèces lors de l’extinction du Permien-Trias », avance Kévin Rey, l’un des autres chercheurs.

« Avoir du sang chaud permet de réguler sa température corporelle et de s’adapter au changement climatique », complète Christophe Lécuyer. « Il faut des conditions bien particulières pour développer cette caractéristique comme une nourriture abondante et variée ».

Cette découverte, ajoute-t-il, pourrait permettre d’orienter une stratégie pour protéger les espèces les plus menacées par le réchauffement climatique actuel, notamment celles à sang froid comme « les reptiles, tortues ou mammifères marsupiaux ».

http://www.7sur7.be

Des milliards de tonnes de plastique submergent la planète


Le plastique n’est pratiquement pas biodégradables, ces déchets pourraient envahir notre environnement pour des milliers d’années. Imaginez en seulement 65 ans, il y a plus de 6 milliards de tonnes de déchets peu biodégradables, mais seulement 9 % ont été recyclé. Si cela continue en 2050 c’est plus 35 000 fois la masse de l’Empire State Building de New York. Le plastique est utile, mais il serait plus utile de recycler cette matière au lieu, si possible d’en fabriquer d’autres
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Des milliards de tonnes de plastique submergent la planète

 

Si le rythme actuel persiste, il y aura... (PHOTO AP)

Si le rythme actuel persiste, il y aura l’équivalent de 35 000 fois la masse de l’Empire State Building en déchets plastiques d’ici 2050, selon les auteurs d’une étude.

PHOTO AP

 

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
Washington

Notre planète est submergée par des milliards de tonnes de déchets plastiques accumulés depuis les années 1950, une situation qui empire en l’absence d’un recyclage efficace, selon une étude publiée mercredi dans la revue Science Advances.

Les chercheurs des universités de Géorgie et de Californie ont déterminé que 8,3 milliards de tonnes de plastiques avaient été produites entre 1950 et 2015 parmi lesquelles 6,3 milliards de tonnes sont devenus des détritus très peu biodégradables.

Sur ces 6,3 milliards de tonnes, seulement 9% ont été recyclés, 12% incinérés et 79% se sont accumulés dans les décharges ou dans la nature, en particulier dans les océans où plus de huit millions de tonnes de plastiques sont déversées tous les ans.

La part des plastiques dans les déchets solides des décharges municipales des pays développés et à revenu intermédiaire a bondi de 1% du volume total en 1960 à plus de 10% en 2005.

Si le rythme actuel persiste, il y aura quelque 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans les dépôts d’ordures ou dans la nature d’ici 2050, soit l’équivalent de 35 000 fois la masse de l’Empire State Building de New York, prédisent les auteurs de l’étude.

«La plupart des matières plastiques ne sont pas vraiment biodégradables, ce qui fait qu’elles pourraient persister des centaines voire des milliers d’années» dans l’environnement, explique Jenna Jambeck, professeure adjointe d’ingénierie à l’Université de Géorgie, l’une des co-auteurs de cette étude.

«Nos estimations montrent la nécessité de mener une réflexion plus critique sur les matériaux que nous utilisons et la manière dont nous gérons nos déchets», estime-t-elle.

La production mondiale de plastiques est passée de deux millions de tonnes en 1950 à 400 millions de tonnes en 2015, soit plus que la plupart des autres matériaux fabriqués par l’homme, selon cette étude.

Ces scientifiques ont compilé les statistiques de production de résines, de fibres et des additifs provenant d’une variété de sources industrielles.

Encourager le recyclage 

«La moitié de tous les plastiques devient des déchets après seulement quatre années ou moins d’utilisation», explique Roland Geyer, professeur adjoint à la faculté des sciences environnementale à l’Université de Californie à Santa Barbara, le principal auteur de ces travaux.

«Ce que nous essayons de faire c’est de créer les fondations d’une gestion durable des matériaux», précise-t-il.

Et «nous pensons que les discussions de politiques à suivre dans ce domaine seront mieux étayées et fondées sur des faits maintenant que nous avons produit ces chiffres», fait valoir le professeur Geyer.

Ces chercheurs insistent sur le fait qu’ils ne plaident pas pour une élimination des plastiques dans l’économie mais cherchent à encourager une réflexion sur les usages de ces matériaux et leur recyclage.

«Il y a des usages pour lesquels les plastiques sont indispensables surtout pour fabriquer des produits conçus pour durer longtemps», précise Kara Lavender Law, chercheuse à Sea Education Association (SEA), un organisme de recherche océanographique.

«Mais je pense que nous devons réfléchir soigneusement à notre utilisation étendue des plastiques et nous interroger sur le fait de savoir quand le recours à ces matériaux est nécessaire ou pas», juge-t-elle.

Les auteurs de cette étude relèvent que le fait de recycler est utile si cela permet de réduire la production de nouveaux plastiques.

Ils mettent en garde contre l’incinération de ces débris qui peut avoir des effets néfastes pour l’environnement et la santé publique.

Presque aucun des plastiques les plus courants sont biodégradables, ce qui fait que les déchets ne peuvent que s’accumuler.

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Il y a 600 millions d’années, les premiers organismes géants ont colonisé la Terre


Une sorte d’organisme qui vivaient il y a plus de 600 millions d’années étaient peut-être une plante, mais elle fut cataloguée dans le règne animal. Ce qui est de particulier, les organismes de cette lointaine époque n’étaient pas plus grandes que quelques cm ou microscopiques alors, que les rangéomorphes pouvaient mesurer plus de deux mètres
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Il y a 600 millions d’années, les premiers organismes géants ont colonisé la Terre

 

Rangeomorphes

Vue d’artiste de rangéomorphes, sorte de fougères classées dans le règne animal (!) qui vivaient il y a 600 millions d’années.

JENNIFER HOYAL CUTHILL

Joël Ignasse

Sciences et Avenir

On connaît enfin l’origine du gigantisme des rangéomorphes, d’étranges organismes marins qui furent les premiers géants à peupler la Terre, il y a 600 millions d’années.

TAILLE. Mystérieuse faune de l’Ediacarien ! Les paléontologues qui étudient aujourd’hui leurs fossiles ne savent même pas, pour plusieurs d’entre eux, s’il s’agit d’animaux ou de plantes. Tout ce qu’on sait, c’est que de nombreux organismes marins peuplèrent la Terre lors de la période qui s’étend de -635 à -541 millions d’années. Son nom fait référence aux collines d’Ediacara, en Australie, où ont été retrouvés des fossiles datant cette époque. Or, la morphologie de ceux organisme est totalement différente de celle des précédentes formes de vie et comme ils ont disparu sans laisser place à des successeurs le long de la lignée évolutive, ils restent encore largement méconnus. Jennifer Hoyal Cuthill de l’université de Cambridge a passé de nombreuses années à les étudier afin de pourquoi certains d’entre eux ont opté pour le gigantisme. Elle a publié le résultat de ses recherches dans la revue Nature Ecology and Evolution.

Du changement dans les océans suite à la fin d’un âge de glace

Durant l’Ediacarien, la majorité des espèces vivantes ne dépassait pas quelques centimètres en taille et étaient même bien souvent microscopiques. Pourtant au moins un groupe, appelé rangéomorphes, a totalement dérogé à cette règle puisque certains de ses représentants pouvaient atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur. Ils vivaient dans l’océan et leur aspect extérieur évoque l’aspect des fougères avec de nombreuses branches latérales. Bien qu’ils ressemblent à ces plantes, les scientifiques les classent dans le règne animal (!).

CHIMIE. L’explication : un changement soudain dans la chimie des océans qui aurait pu provoquer une modification rapide de la forme des rangéomorphes. Celui-ci serait survenu à la fin d’une période de glaciation appelée glaciation Gaskiers : lorsque la Terre s’est réchauffée, les océans ont connu un apport massif de nutriments et d’oxygène. Les rangéomorphes y ont réagi en gagnant en taille, sans doute parce que leurs gènes les y prédisposaient. D’autres organismes, dotés d’une moindre plasticité phénotypique, ont quant à eux maintenu leurs dimensions et même pour certains périclité face à cet apport de nutriments supplémentaires.

EXTINCTION. Cependant, bien que les rangéomorphes se soient très bien adaptés à leur environnement durant l’Ediacarien, ils n’ont pas survécu aux changements océaniques survenus il y a -541 millions d’années , qui ont finalement provoqué « l’explosion cambrienne », un fantastique essor de milliers de nouvelles formes de vie. Ce sont ces dernières qui sont à l’origine des principaux groupes phylogénétiques actuels.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Pourquoi les Noirs américains sont-ils plus touchés par Alzheimer que le reste de la population?


Les Afro-Américains seraient plus susceptibles d’être atteint de la maladie d’Alzheimer pour diverses raisons. Ils y auraient beaucoup plus d’inégalités raciales entre autre dans la pauvreté, chômage enfin tout ce que peuvent subir les noirs subissant donc plus de stress que n’importe quelle ethnies qui vivent aux États-Unis. Ce serait une preuve que les premières années de vie auraient une grande importance pour la santé mentale
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Pourquoi les Noirs américains sont-ils plus touchés par Alzheimer que le reste de la population?

 

Une femme afro-américaine regardant par la fenêtre. Rhoda Baer via Free Stock Photos CC License by

Une femme afro-américaine regardant par la fenêtre. Rhoda Baer via Free Stock Photos CC License by

Repéré par Juliette Mitoyen

Repéré sur The Washington Post

Plusieurs études récentes montrent que les inégalités sociales dont les Afro-Américains souffrent aux Etats-Unis peuvent avoir de graves conséquences sur leur santé mentale.

Au fil des années, les chercheurs ont démontré que les Afro-Américains étaient plus susceptibles que les autres groupes raciaux d’être atteints par la maladie d’Alzheimer aux États-Unis. Ces observations se basaient auparavant sur le fait qu’ils avaient en moyenne des taux d’obésité, de diabète, d’hypertension et de maladies cardiovasculaires plus élevés.

Mais quatre nouvelles études, présentées le 16 juillet à la conférence annuelle de l’Association d’Alzheimer à Londres et expliquées par le Washington Post, se sont focalisées sur les facteurs sociaux qui accroissent le risque d’être sujet à cette maladie chez les Afro-Américains, comme le divorce, la perte d’un proche, la pauvreté ou encore le chômage chronique.

Une population plus pauvre et plus stressée

Selon Megan Zuelsdorff, une épidémiologiste de l’École de médecine et de santé publique de l’Université du Wisconsin, c’est «l’environnement social qui contribue à ces disparités».

Avec son équipe, ils ont démontré que les Noirs étaient plus enclins que les Blancs à vivre des situations stressantes. En demandant à plus de 1.300 personnes si elles avaient vécu des choses difficiles à l’école, si leurs familles avaient souffert de problèmes financiers ou encore si leurs parents étaient alcooliques, les chercheurs ont découvert que les Afro-Américains interrogés avaient en moyenne vécu 60% d’évenements stressants de plus que les Blancs.

L’équipe de l’Université du Wisconsin a ensuite démontré que le stress diminuait les fonction cognitives et accélérait le vieillissement du cerveau, rendant ainsi plus vulnérable à la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs ont évalué que chez les personnes noires, la durée de vie du cerveau est en moyenne diminuée de 4 ans à cause du stress, contre 1 an et demi chez les personnes blanches. Une énorme disparité, qui s’explique par le fait que les Noirs vivent plus souvent des situations stressantes dues à leurs conditions de vies plus difficiles.

Des disparités géographiques

Une seconde étude de l’Université du Wisconsin a démontré que le fait de vivre dans un quartier pauvre et difficile était lié au déclin des fonctions cognitives et des biomarqueurs associés à la maladie d’Alzheimer. En cartographiant 34 millions de quartiers, les chercheurs ont créé un Index des Zones de Privation (Area Deprivation Index) en classant les quartiers étudiés du plus privilégié au moins privilégié.

Ils ont ensuite étudié les dossiers cliniques de plus de 1.500 personnes testées dans le cadre d’une étude sur la maladie d’Alzeimer dans le Wisconsin. Le résultat était clair: les personnes vivant dans les quartiers les plus pauvres étaient en moyenne celles qui avaient les moins bons résultats aux tests des fonctions cognitives et celles qui avaient une quantité de biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer disproportionnellement plus haute. Or, la proportion d’Afro-Américains vivant dans les quartiers pauvres est plus élevée que celle de n’importe quel autre groupe racial aux États-Unis.

Dans deux autres études menées par Kaiser Permanente –une organisation médicale américaine qui propose des soins et des assurances santé– et l’Université de Californie à San Francisco, des chercheurs ont réussi à montrer que le risque de démence était accru chez les personnes ayant grandi dans des Etats où le taux de mortalité infantile était plus élevé.

En se concentrant sur les dossiers médicaux de personnes blanches et noires nées entre 1919 et 1932, l’étude a démontré que le taux de démence chez les Afro-Américains nés dans un Etat où il y avait un fort taux de mortalité infantile était plus élevé de 40% par rapport à ceux qui vivaient dans des états où la mortalité infantile était relativement basse.

Pour Paola Gilsanz, chercheuse à l’Université de Californie ayant participé à cette étude, cela montre que la santé mentale doit être envisagée «sur le long terme»:

«Cela est une preuve de plus selon laquelle les premières années de la vie sont importantes pour la santé mentale. Les conditions de vie difficiles dont on peut souffrir étant petit expliquent partiellement les disparités raciales que l’on observe dans les cas d’Alzheimer.»

Pour tous ces chercheurs, ces études concordantes offrent non seulement des preuves que les inégalités raciales accroissent les risques de démence mais suggèrent qu’il est urgent d’agir directement auprès des populations concernées.

http://www.slate.fr