Sous-alimentation et obésité, les deux visages de la malnutrition


Que ce soit dans les pays en développement ou industrialisé, il y a ceux qui ne peuvent manger à leur faim ou ceux qui se nourrissent mal. Il est plus facile d’acheter de la malbouffe et malheureusement cela est souvent moins chers, mais les conséquences sont importantes.
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Sous-alimentation et obésité, les deux visages de la malnutrition

Un médecin avec un stéthoscope écoute le coeur d'un jeune garçon.

Le double fardeau de la malnutrition pèse sur plus d’un tiers des pays à revenu faible ou moyen.

PHOTO : ISTOCK

Agence France-Presse

Ne pas manger assez, mais aussi manger mal : de plus en plus de pays à faible et moyen revenu doivent faire face en même temps à la sous-alimentation et à l’obésité, s’alarme un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié lundi.

Ce double fardeau de la malnutrition pèse sur plus d’un tiers des pays à revenu faible ou moyen (48 sur 126), alerte ce rapport en quatre volets publié dans la revue médicale britannique The Lancet.

Son constat recoupe celui d’un autre rapport publié en octobre par l’UNICEF, et qui ne portait que sur les enfants.

Nous faisons face à une nouvelle réalité en matière de nutrition. Il n’est plus pertinent d’associer pays pauvres avec sous-nutrition et pays riches avec obésité. Francesco Branca, auteur principal du rapport de l’OMS

Ce changement est lié à la transition alimentaire rapide que connaissent ces pays. Tandis qu’une partie de leur population n’a toujours pas accès à un nombre de calories suffisant, une autre frange n’a plus ce problème, mais son alimentation n’est pas de bonne qualité.

Cette transition est si rapide qu’un même individu peut connaître les deux problèmes au cours de sa vie, ce qui accroît d’autant plus les effets négatifs sur sa santé, avec notamment des risques accrus de maladies cardiovasculaires, note l’OMS.

Plus de deux milliards d’adultes et d’enfants

Selon des chiffres cités par le rapport, 2,3 milliards d’enfants et d’adultes dans le monde sont en surpoids ou obèses, et plus de 150 millions d’enfants ont un retard de croissance dû à leur alimentation.

En outre, les mauvais régimes alimentaires sont responsables d’une mort d’adulte sur cinq (22 %) dans le monde.

Toutes les formes de malnutrition ont un dénominateur commun : des systèmes alimentaires qui échouent à fournir à tout le monde une alimentation saine, sûre, durable et à un prix abordable. Dr Branca, directeur du département Nutrition pour la santé et le développement de l’OMS

Les auteurs du rapport pointent les mutations qu’a connues le système alimentaire mondial. Partout sur la planète, on a désormais plus facilement accès aux aliments et boissons très transformés, riches en sucres, en graisses ou en sel.

En cause, la disparition progressive des endroits où on vend des aliments frais, l’augmentation des supermarchés et le contrôle de la chaîne alimentaire par des multinationales dans de nombreux pays, avance l’un des auteurs, le Pr Barry Popkin, de l’Université de Caroline du Nord (États-Unis).

Cela se combine avec une baisse de l’activité physique dans les pays en développement, due à l’amélioration du niveau de vie.

Selon le rapport, ce double fardeau de la malnutrition concerne jusqu’à 35 % des ménages dans certains pays, avec des niveaux particulièrement élevés en Azerbaïdjan, au Guatemala, en Égypte, aux Comores ou à Sao Tomé-et-Principe.

Et parfois, un même enfant peut être à la fois obèse et en retard de croissance, en raison d’une alimentation trop riche en calories, mais pauvre en nutriments. C’est par exemple le cas de la restauration rapide.

Infléchir cette tendance nécessitera des changements sociétaux majeurs, conclut le rapport, qui prône de nouvelles politiques alimentaires ayant pour but principal une alimentation saine.

https://ici.radio-canada.ca/

Des boissons sans sucre, mais pas sans conséquence


Une grosse étude étendue sur 10 pays pendant 16 ans sur plus de 400 000 personnes sur l’effet des boissons sans sucre. Il est vrai qu’avec des édulcorants, il n’y a pas de calorie, cependant les récepteurs dans les intestins croient qu’il y a des calories au menu, mais non. Le cerveau n’aime pas trop cela alors il nous dit ça goûte le sucre, mais il manque quelque chose, alors, encore, j’en veux encore … Reste à savoir pourquoi des gens prennent quand même du poids ? Est-ce la mauvaise combinaison d’aliment ? Le corps se rebelle ?
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Des boissons sans sucre, mais pas sans conséquence

Une boisson gazeuse.

Une boisson gazeuse

PHOTO : RADIO-CANADA

Vous buvez « diète » tout en prenant du poids? Vous n’êtes pas le seul, et voici pourquoi.

Denis Gagné

Même s’ils en boivent de moins en moins, les Canadiens consomment chacun en moyenne 53 litres de boissons gazeuses sucrées par année et plus de 17 litres de boissons gazeuses dites « diètes ».

L’attrait du diète, c’est l’absence de sucre, la promesse du zéro calorie. Et si le goût sucré demeure, c’est grâce aux édulcorants, des molécules de synthèse qui imitent le goût du sucre.

Bref, on en boit sans prendre de poids. Du moins, c’est ce qu’on veut croire.

Une étude publiée cet automne dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) sur la consommation de boissons gazeuses vient cependant remettre les pendules à l’heure.

Et l’étude est majeure : elle a été menée auprès de plus de 450 000 personnes dans 10 pays d’Europe sur une période de 16 ans.

Or, elle révèle une prise de poids chez beaucoup de personnes qui consomment des boissons avec édulcorants.

Pourquoi? André Marette, chercheur et professeur titulaire à la Faculté de médecine de l‘Université Laval, explique :

On sait maintenant qu’il y a des effets directs de ces édulcorants, de ces molécules chimiques, sur le microbiote intestinal. Ces molécules activent des récepteurs dans l’intestin et probablement nous font croire qu’on a une prise de calories, mais les calories, il n’y en a pas. Donc, que fait le cerveau? Il nous dit de consommer plus, parce qu’il faut compenser le fait qu’on a eu un goût sucré, mais pas de calories.

L’étude de JAMA est une des premières grandes études épidémiologiques qui a permis de cerner vraiment l’impact séparé des boissons sucrées et des boissons édulcorées. André Marette, auteur du livre La vérité sur le sucre

L’étude avance aussi, tout comme une autre publiée par la Harvard Medical School et une encore dans l’American Journal of Clinical Nutrition, que les gens qui consomment deux verres et plus par jour de boissons gazeuses, sucrées ou non, ont plus de risques de mourir prématurément.

Ce qui a été observé, parce que ce sont des études observationnelles d’associations, précise André Marette, c’est que les grands consommateurs de boissons sucrées, même de boissons sucrées édulcorées avec des faux sucres, développent plus de risque pour l’obésité, le diabète, les maladies cardiovasculaires.

Mais il est encore trop tôt pour sauter aux conclusions, avertit la directrice de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval.

Ce qui est très délicat et auquel il faut toujours faire attention, c’est que la partie de la population qui est attirée par ces boissons a d’autres facteurs de risque. Sylvie Turgeon

Est-ce que la prise de boissons sucrées édulcorées est un marqueur d’une mauvaise hygiène de vie qui fait que les gens qui consomment ces boissons ont beaucoup d’autres facteurs de risque qui mènent à ces problèmes? On ne le sait pas, renchérit André Marette.

Mais pour lui, il est clair cependant que l’ingestion de molécules chimiques comme l’aspartame et l’acésulfame de potassium n’est pas sans conséquence pour l’organisme.

La recherche, elle est là. Il faut que Santé Canada et d’autres organismes fassent vraiment une réévaluation du risque associé à ces produits, pas seulement le risque pour la toxicité et le cancer, mais le risque pour des complications métaboliques à long terme qui vont mener éventuellement à plus d’obésité, peut-être plus de diabète et peut-être des maladies gastro-intestinales, espère André Marette.

La lumière rouge est allumée, il faut vraiment qu’on soit conscient de ça et qu’on éduque la population de faire attention à ces produits. André Marette

Et le stévia?

Devrions-nous alors nous tourner vers les boissons qui utilisent plutôt un édulcorant d’origine naturelle?

André Marette, qui travaille actuellement sur l’impact des méthodes industrielles de transformation du stévia, reste prudent.

« C’est vrai que ça vient d’une plante, c’est déjà un avantage par rapport à un produit chimique comme l’aspartame. Mais encore faut-il qu’on fasse des recherches rigoureuses », avertit-il.

« Il y a beaucoup de recherches qui ont été faites sur le stévia, souvent des recherches qui ont été financées par l’industrie. Ça ne veut pas dire que ce n’est pas de la bonne recherche, nuance le chercheur, mais qu’il faut quand même avoir de la recherche indépendante ».

https://ici.radio-canada.ca/

La malbouffe affecte notre cerveau très rapidement


L’hypothalamus qui se situe dans le cerveau contrôle entre autres la faim et la soif. En gros, les scientifiques ont découvert qu’en 3 jours, la malbouffe peut provoquer une inflammation de l’hypothalamus. Les mitochondries changent de taille provoquée par une protéine qui affecte l’hypothalamus. Cela cause cette sensation d’avoir toujours faim.
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La malbouffe affecte notre cerveau très rapidement


Nathalie Mayer
Journaliste

Les travaux qui font le lien entre malbouffe et obésité sont légion. Mais ils sont moins nombreux à expliquer comment une mauvaise alimentation affecte notre cerveau. Aujourd’hui, des chercheurs décryptent un mécanisme qui se joue au cœur de notre hypothalamus, et ce, dès trois jours après l’adoption d’un régime riche en graisses.

Manger trop gras et trop sucré fait grossir. Tout le monde le sait. Ce qui est moins clair en revanche, c’est l’effet que la malbouffe peut avoir sur notre cerveau. Mais aujourd’hui, des chercheurs de l’université de Yale (États-Unis) nous apprennent qu’un régime riche en graisses et en glucides provoque une inflammation de l’hypothalamus en seulement trois jours.

Rappelons que l’hypothalamus contrôle quelques fonctions vitales telles que la soif et la faim. Le plus surprenant reste donc que cette région de notre cerveau réagisse aussi rapidement à la malbouffe. Un processus que les chercheurs tentent d’expliquer.

  • Cette étude montre qu’il existe des mécanismes cérébraux qui s’activent lorsque nous nous exposons à un certain type d’aliments. © Tijana, Fotolia

    Cette étude montre qu’il existe des mécanismes cérébraux qui s’activent lorsque nous nous exposons à un certain type d’aliments. © Tijana, Fotolia

    Une protéine au cœur du processus

    Ils ont découvert que des modifications de structure se produisaient parmi les cellules microgliales des animaux testés. Ces cellules constituent la première ligne de défense du système nerveux central qui régule l’inflammation. L’activation de la microglie semble due à des modifications du côté des mitochondries, des organites qui aident notre corps à tirer de l’énergie de la nourriture que nous consommons.

    Les mitochondries étaient considérablement plus petites chez les animaux soumis à un régime riche en graisses. Un changement de taille dû à une protéine (UCP2) et affectant le fonctionnement de l’hypothalamus. De sorte que les animaux étaient tentés de manger toujours plus. Mais une fois le mécanisme bloqué par le retrait de la protéine, les mêmes animaux parvenaient à manger moins.

    https://www.futura-sciences.com/

    Les boissons sucrées associées à un risque accru de cancer


    Les boissons sucrées, les jus de fruits avec ou sans sucre ajouté, le café et thé si sucré, augmenteraient le cancer en plus des autres maladies qui sont déjà connu. Aujourd’hui, les enfants et adultes boivent beaucoup de jus de fruits ainsi que des boissons sucrées en tout genre. Il serait bon de changer les habitudes.
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    Les boissons sucrées associées à un risque accru de cancer


    Des verres de cola et de jus de fruits vus de près.

    L’avertissement qui accompagne l’étude touche les boissons gazeuses, mais aussi les jus de fruits.

    PHOTO : ISTOCK

    Radio-Canada

    Boire régulièrement des boissons sucrées, même si ce n’est qu’un petit verre par jour, pourrait favoriser l’apparition de cancers, suggère une étude française publiée jeudi. Et il n’est pas seulement question des boissons gazeuses ou ultratransformées : les jus de fruits purs sont aussi au banc des accusés.

    En hausse depuis plusieurs décennies un peu partout dans le monde, mais en particulier en Occident, la consommation de boissons sucrées est déjà associée à un risque accru d’obésité, un problème lui-même reconnu comme contribuant à l’augmentation du risque de cancers. Elle est également associée à une plus grande incidence de diabètes de type 2 et à un risque plus élevé d’hypertension ou de troubles cardiaques, entre autres.

    Des chercheurs de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) française ont voulu évaluer le lien, moins étudié, entre les boissons sucrées et le risque de cancer. Ils ont publié les résultats de leur travail dans The British Medical Journal (BMJ).

    Nous avons constaté qu’une augmentation de la consommation de boissons sucrées était clairement associée au risque global de cancer et de cancer du sein. Les auteurs de l’étude

    « Une augmentation de 100 ml par jour en moyenne de la consommation de boissons sucrées, ce qui correspond à un petit verre ou près d’un tiers de cannette standard [330 ml en Europe et 355 ml en Amérique du Nord], est associée à une augmentation de 18 % du risque de cancer », relève la Dre Mathilde Touvier, directrice de l’ErenÉquipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, une équipe mixte InsermInstitut national de la santé et de la recherche médicaleInraInstitut national de la recherche agronomiqueCnamConservatoire national des arts et métiers-Université de Paris.

    La hausse du risque est de 22 % pour le cancer du sein.

    Un élément qui peut surprendre est que l’augmentation du risque de cancer est présente, qu’il s’agisse de boissons gazeuses, de cocktails sucrés ou de jus de fruits purs sans sucre ajouté, selon l’étude. Le thé ou le café, s’ils sont sucrés, sont aussi du lot.

    Les chercheurs ont constaté une progression de 30 % du diagnostic de « tous les cancers » chez les participants consommant le plus de boissons sucrées.

    La mammographie d'une femme.

    Boire un petit verre de boisson sucrée par jour est lié à une hausse de 22 % du risque d’être atteinte d’un cancer du sein.

    PHOTO : ISTOCK

    On parle d’« association », puisque l’étude dite observationnelle ne permet pas de démontrer un lien de cause à effet. Mais elle montre bel et bien une « association significative », d’après la Dre Touvier, dont l’équipe a tenu compte des autres facteurs qui auraient pu influer sur les résultats, comme l’âge, le mode de vie, l’activité physique ou le tabagisme.

    « C’est le sucre qui semble jouer le rôle principal dans cette association avec le cancer », qui ne semble pas pouvoir être expliquée simplement par une prise de poids des participants, explique la chercheuse.

    Mieux vaut donc « réduire le sucre », souligne-t-elle.

    Ces résultats devront encore être reproduits dans d’autres études à grande échelle avant d’être considérés comme éprouvés, soulignent les chercheurs. D’autres recherches seront donc nécessaires.

    Néanmoins, les présents résultats laissent croire que les boissons sucrées, qui sont largement consommées dans les pays occidentaux, pourraient représenter un facteur de risque modifiable pour la prévention du cancer, ajoutent-ils.

    C’est là la bonne nouvelle : il s’agit d’une habitude alimentaire que chacun a le pouvoir de modifier.

    Qu’en est-il de l’aspartame et de la saccharine?

    Aucun lien n’a été établi entre la consommation de boissons artificiellement sucrées, donc avec des édulcorants, et le risque de cancer.

    Toutefois, la portée statistique de l’analyse à ce chapitre est probablement limitée par la consommation relativement faible de boissons contenant des édulcorants artificiels chez les participants, estiment les chercheurs.

    Ainsi, ce n’est pas parce qu’un lien n’a pas été trouvé dans cette étude qu’il n’y a pas de risque, avertit Mathilde Touvier.

    Les édulcorants ne représentent pas une alternative et ne sont clairement pas recommandés sur le long terme. La Dre Mathilde Touvier, directrice de l’Eren et une des auteures de l’étude

    Une boisson sucrée contient au moins 5 % de sucre : 250 ml de pur jus d’orange sans sucre ajouté contient plus de 20 grammes de sucre – environ deux cubes.

    Si tu te mettais 10 cuillerées à thé de sucre dans la bouche, je ne suis pas certaine que tu aurais le goût de prendre ça, illustre la nutritionniste Thérèse Laberge Samson. Les gens ne le réalisent pas, parce que c’est tout dilué.

    Un tableau qui illustre les quantités de sucre pour chaque boisson.

    L’Organisation mondiale de la santé recommande au plus 12,5 grammes de sucre par jour pour un enfant.

    PHOTO : RADIO-CANADA / KRISTEL MALLET

    Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids, souligne que les enfants doivent être habitués à ne pas boire trop de ces boissons : Un jus dans la boîte à lunch tous les jours, c’est trop.

    C’est du sucre liquide, donc ça entre rapidement dans l’organisme. C’est ça, la problématique autour de la boisson sucrée : la vitesse à laquelle ce sucre est métabolisé. Corinne Voyer, directrice de la Coalition québécoise sur la problématique du poids

    Que boire, alors?

    S’il est facile de comprendre que réduire sa consommation de boissons sucrées ne peut être que bénéfique, passer à l’action paraît moins simple.

    Ce n’est pas facile de se défaire de ça, mais avec le temps, on peut y arriver, signale Thérèse Laberge Samson, qui recommande d’y aller progressivement, en diminuant les quantités et la fréquence.

    La solution, c’est une bouteille d’eau dans la boîte à lunch, plaide Corinne Voyer. On a perdu ce réflexe, on a l’impression qu’on n’accompagne pas le repas de notre enfant en mettant une bouteille d’eau, mais ça reste la boisson idéale.

    Si l’eau reste la meilleure boisson à consommer au quotidien, Mme Laberge Samson admet qu’on peut s’en lasser.

    La diététiste et nutritionniste conseille donc d’y ajouter un peu de saveur, même si c’est en y pressant quelques gouttes d’essence artificielle, disponible en épicerie, en autant que ce soit fait avec modération. Mais elle suggère surtout d’y ajouter des morceaux de fruits écrasés, du concombre, de la menthe, voire des fines herbes, ou encore de la gazéifier soi-même avec un appareil prévu à cette fin.

     Je pense que l’eau gazéifiée que tu peux faire à la maison est tellement un bon substitut.

    Il faudra toutefois apprivoiser les goûts moins prononcés. Les gens ont pris des habitudes et c’est difficile de se débarrasser de ces habitudes, de délaisser les boissons gazeuses, convient Mme Laberge Samson.

    Il y a aussi le lait, mais tu ne partiras pas pour la journée avec une bouteille de lait!

    Le café et surtout le thé, idéalement sans sucre, restent de bons choix en quantités raisonnables, mais il faudra faire attention à la caféine. Les jeunes prennent beaucoup de thé glacé qu’ils achètent tout fait et qui est donc très sucré. Ils devraient plutôt se faire du thé maison, pas trop fort, parce qu’il y a de la caféine dans le thé, et y mélanger un peu de jus de citron, de lime ou d’orange , suggère aussi Mme Laberge Samson. Même pour les plus jeunes, un thé très doux peut être approprié, croit-elle.

    Cela dit, il ne faut pas éliminer tout ce qui nous fait plaisir.

    Un petit verre de jus d’orange de temps en temps ne fera pas trop de mal, en autant qu’on n’en boive pas toute la journée. Thérèse Laberge Samson, diététiste et nutritionniste


    Méthodologie de l’étude

    Les chercheurs ont interrogé plus de 101 000 adultes participants à l’étude française NutriNet-Santé, âgés en moyenne de 42 ans et dont 79 % étaient des femmes. Ils ont répertorié leur consommation de quelque 3300 aliments et boissons.

    Les participants ont été suivis sur une période allant jusqu’à neuf ans, de 2009 à 2018. Mais la durée médiane de ce suivi a été d’un peu plus de cinq ans.

    Ils ont rempli au moins deux questionnaires diététiques validés en ligne portant sur leur alimentation et leur consommation quotidienne de boissons sucrées [dont les 100 % jus de fruits] ou artificiellement sucrées.

    Au cours du suivi, 2193 cas de cancer ont été relevés en moyenne à 59 ans.

    Pour les auteurs, ces résultats « confirment la pertinence des recommandations nutritionnelles existantes pour limiter la consommation de boissons sucrées, y compris les jus de fruits purs à 100 %, ainsi que des mesures politiques » telles que les taxes et restrictions commerciales à leur encontre.

    Pourtant, il y a un an, le comité sur les maladies non transmissibles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pris ses distances par rapport à un appel en faveur d’une taxation des boissons sucrées que celle-ci avait elle-même lancé deux ans plus tôt.

    En 2016, l’OMS avait estimé qu’une augmentation de 20 % du prix des boissons sucrées en réduirait considérablement la consommation.

    Mais en 2018, le comité concluait que certains points de vue étaient contradictoires et ne pouvaient être résolus, une position qui avait surpris et troublé de nombreux experts.

    Thérèse Laberge Samson préconise pour sa part une approche plus musclée : elle souhaiterait que Santé Canada impose une limite sévère à la quantité de sucre que peuvent contenir les boissons, en particulier les boissons énergétiques colorées qui sont prisées des jeunes.

    Avec les informations de Agence France-Presse

    https://theoldreader.com/

    Les aliments ultra-transformés liés à de nombreuses maladies, dit une étude


    En temps que société, nous devons fait un gros ménage en alimentation, surtout les aliments transformés . Interdire toute publicité sur les aliments qui ne signalent rien de bon au corps, et trouver une façon pour rendre l’alimentation plus agréable et plus accessible
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    Les aliments ultra-transformés liés à de nombreuses maladies, dit une étude

    Les adultes qui consomment les plus grandes quantités d’aliments ultra-transformés ont un risque plus élevé de 31 % de souffrir d’obésité, de 37 % d’être atteints de diabète et de 60 % d’hypertension artérielle.

    PHOTO DANIEL BECERRIL, ARCHIVES REUTERS

    La Presse Canadienne
    Montréal

    Une nouvelle recherche révèle qu’une alimentation riche en aliments ultra-transformés est associée à l’obésité, au diabète et à l’hypertension artérielle, des facteurs de risque des maladies du coeur et de l’AVC.

    La recherche commandée par la Fondation des maladies du coeur et de l’AVC précise que comparativement à l’ensemble de la population canadienne, les adultes qui consomment les plus grandes quantités d’aliments ultra-transformés ont un risque plus élevé de 31 % de souffrir d’obésité, de 37 % d’être atteints de diabète et de 60 % d’hypertension artérielle.

    Jean-Claude Moubarac, professeur adjoint au département de nutrition de l’Université de Montréal et auteur de la recherche, affirme qu’il s’agit de la première étude au Canada à démontrer le lien entre une consommation accrue de tels aliments et la prévalence de plusieurs maladies chroniques.La Fondation des maladies du coeur et de l’AVC explique que les aliments ultra-transformés contiennent beaucoup d’ingrédients ajoutés et qui ont subi une panoplie de traitements. Il s’agit, par exemple, des croustilles, des bonbons, de la crème glacée, des céréales à déjeuner sucrées, des soupes emballées, des croquettes de poulet et des hot-dogs.

    Ces aliments contiennent peu d’aliments entiers, voire aucuns. Ils sont souvent riches en calories, en sucres libres, en sodium ou en gras saturés. La Fondation signale qu’ils sont fortement présents dans l’offre alimentaire, peu coûteux et intensément publicisés.

    La consommation moyenne d’aliments ultra-transformés chez les adultes canadiens représente 47 % des calories quotidiennes, selon l’étude. Une recherche antérieure de M. Moubarac révélait que c’est pire chez les jeunes âgés de 9 à 13 ans : 60 % des calories consommées proviennent de cette catégorie d’aliments.

    La Fondation prône un resserrement des politiques et des lignes directrices compte tenu de la prolifération des aliments ultra-transformés, emballés et prêt-à-manger. Elle espère aussi la mise en oeuvre de politiques comme l’étiquetage nutritionnel obligatoire sur le devant des emballages et des restrictions en matière de publicité d’aliments et de boissons destinée aux enfants.

    https://www.lapresse.ca/

    Comment Coca-Cola influence la recherche scientifique


    Les recherches ne peuvent se faire sans argent, mais quand il est financé par des privés, il y a souvent des problèmes de transparence. Coca-Cola a financer des millions dans la recherche a la condition d’avoir le dernier mot sur les résultats. Il a le pouvoir d’annuler une recherche qui ne fait pas son affaire pour ne pas être publié. Coca-Cola n’est pas le seul à tricher de la sorte.
    Nuage


    Comment Coca-Cola influence la recherche scientifique


    par Brice Louvet, rédacteur scientifique

    Une étude nous dévoile que Coca-Cola a consacré des millions de dollars à la recherche scientifique, collaborant avec plusieurs universités. En revanche, des “petites lignes” les autorisaient à faire en sorte que certains résultats, qui n’allaient pas en leur sens, ne soient jamais publiés.

    Les préoccupations liées aux conflits d’intérêts dans la recherche scientifique financée par le privé ont généré de plus en plus d’exigences en matière de divulgation d’informations. Car tout n’est pas transparent. Et certains en profitent, à l’instar de Coca-Cola. En témoigne une récente étude, publiée dans le Journal of Public Health Policy, signée de plusieurs universités associées à des militants de l’US Right to Know, une organisation à but non lucratif qui prône une plus grande transparence du système alimentaire.

    Toujours lire les “petites lignes”

    Dans le cadre de demandes “d’accès à l’information”, des chercheurs ont récemment pu analyser les contenus de plus de 87 000 pages de documents. Ils ont alors décelé la présence de cinq accords de recherche passés entre Coca-Cola et quatre universités : l’Université d’État de la Louisiane, de Caroline du Sud, de Toronto et de Washington. La plupart de ces accords visaient à mener des recherches sur les liens entre la consommation de boissons sucrées et les problèmes d’obésité. Sur le papier, rien de très surprenant. Mis à part les “petites lignes”.

    On apprend en effet que Coca-Cola n’élabore pas n’importe quels contrats. L’enseigne se garantit en effet un accès rapide aux résultats de ces recherches, mais également la possibilité de refuser la divulgation des informations. Autrement dit, si les conclusions de telle ou telle étude ne sont pas en faveur de la marque, elles ne sont tout simplement pas publiées.

    coca-cola

    Avec Coca-Cola, il faut toujours lire les “petites lignes”. Crédits : Pixabay

    Plus de transparence

    « Coca-Cola écrit dans certains de ses accords de recherche la capacité d’influencer, voire de supprimer ses projets de recherche. C’est très important, explique Gary Ruskin, codirecteur de l’US Right to Know. L’un des principes de la méthode scientifique est que les résultats des expériences ne sont pas prédéterminés. Toutefois, dans certains cas, Coca-Cola avait le pouvoir de déterminer à l’avance les résultats scientifiques, en ce sens qu’elle pourrait annuler les études si elles n’allaient pas en leur sens. Ce n’est pas de la science. On est dans le domaine des relations publiques ».

    Bien que leur analyse se soit concentrée sur Coca-Cola, les chercheurs affirment que ces types de contrats ne sont pas propres à l’enseigne. Nous savons en effet que d’autres géants comme OM, Monsanto ou PepsiCo parrainent également des études sur la santé, liées à leurs produits. L’ingérence des sociétés privées dans la recherche scientifique étant aujourd’hui de plus en plus présente, les chercheurs appellent donc à une plus grande transparence des résultats. Ils demandent aussi à ce que toutes les études annulées soient publiées.

    Source

    https://sciencepost.fr/

    Les sodas pourraient entraîner une mort prématurée


    Il semblerait que les sodas, boissons énergisantes ou jus de fruit industriels sucré ou avec du faux sucre soit un danger pour une mort prématurée et surtout pour les femmes. Les scientifiques ne savent pas pourquoi les femmes sont plus touchées. De toute manière, les boissons gazeuse et le restes ne devraient pas être une habitude de consommation
    Nuage

     

    Les sodas pourraient entraîner une mort prématurée

     

    Résiste. | Fancycrave via Unsplash

    Résiste. | Fancycrave via Unsplash

    Repéré par Jasmine Parvine

    Les femmes sont les plus touchées.

    Si votre péché mignon est le Coca-Cola, cet article est pour vous. La consommation fréquente de sodas, boissons énergisantes et jus de fruits industriels entraînerait un risque élevé de mort prématurée, particulièrement chez les femmes, selon Vasanti Malik, chercheuse et chargée de cours au département de nutrition de l’école de santé publique Harvard T.H. Chan, qui s’est penchée sur le sujet.

    D’anciennes études montraient déjà une corrélation entre les boissons sucrées, la prise de poids, le diabète de type 2, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, explique-t-elle à CNN. Pour elle, il était temps de déterminer s’il y avait un lien entre les sodas et les morts prématurées.

    Des risques très élevés chez les femmes

    Vasanti Malik et ses collègues ont utilisé les données de 37.716 hommes américains provenant d’une étude sur le suivi des professionnels de la santé, commencée en 1986. Pour les femmes, ils ont collecté celles de 80.647 Américaines, issues d’une recherche sur la santé des infirmières, débutée en 1980. L’équipe scientifique a examiné les différentes données à un instant T, en 1994.

    Elle a remarqué que les principales causes de morts prématurées étaient les maladies cardiovasculaires, puis les cancers, notamment du colon et du sein.

    Les résultats ont montré que les femmes qui buvaient deux portions (cannette, verre, bouteille) de soda par jour avaient 63% de risques supplémentaires de mourir prématurément, par rapport à celles qui en consommaient moins d’une fois par mois. Les buveurs réguliers, quant à eux, ne présentaient que 29% de risques en plus de mourir prématurément, comparé aux consommateurs très modérés de ce type de boissons. Les scientifiques n’ont pas encore réussi à déterminer pourquoi les femmes étaient beaucoup plus touchées que les hommes.

    Globalement, le risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire augmente de 31% et celui de mourir d’un cancer de 18%, entre les groupes qui boivent plus de deux portions par jour et ceux qui en boivent moins d’une par mois.

    Le lien entre la consommation de sodas et une mort prématurée est toujours présent même lorsque des facteurs comme l’activité physique, l’alimentation, les données démographiques, les antécédents familiaux de diabète de type 2 sont pris en compte.

    Faux sucre, fausse bonne idée

    Vasanti Malik a également examiné les effets des boissons sucrées par des substituts comme l’aspartame. Au premier abord, ces sodas dits «sans sucres» semblent être une bonne idée. Cependant, les mêmes risques de mort prématurée par maladies cardiovasculaires se présentent pour les femmes qui en boiraient en moyenne quatre par jour. Les hommes, eux, ne sont pas touchés.

    Une étude nationale de la Women’s Health Initiativemenée sur le long terme aux États-Unis a également révélé une corrélation entre les morts prématurées des femmes de plus de 50 ans et les boissons contenant du faux sucre.

    Robert Rankin, président du Calorie Control Council, une organisation représentant l’industrie des aliments et des boissons hypocaloriques, recommande de ne pas tirer de conclusions hâtives de cette étude.

    «Il est probable que les sujets de l’étude couraient déjà un risque plus élevé de développer ces affections et ont choisi des boissons sucrées hypocaloriques pour gérer leur consommation de calories et de sucres, ces produits s’avérant sans danger et bénéfiques pour ceux qui gèrent leur poids et leur glycémie.»

    http://www.slate.fr/

    Diabète chez le chat : causes, symptômes et traitement


    Les animaux aussi peuvent avoir le diabète. Chez le chat, c’est surtout le diabète II qui se voit plus souvent. La médecine vétérinaire, ne sait pas tout ce qui peut affecter un chat, mais des indices comme certains médicaments, l’obésité, la génétique … Cela se traite, et une rémission est envisageable.
    Nuage

     

    Diabète chez le chat : causes, symptômes et traitement

     

    Quintus, 18 ans, en rémission du diabète depuis un an

    Le diabète du chat est une endocrinopathie grave qui gagne du terrain. Il touche environ 1 chat sur 200. Son traitement est contraignant, mais on peut obtenir de bons résultats (jusqu’à 80% de rémissions) avec une gestion stricte et une détection précoce.

    Qu’est-ce que le diabète du chat ?

    Le diabète apparaît quand l’insuline, une hormone sécrétée par le pancréas, n’arrive plus à faire son travail : faire passer le glucose (sucre) du sang vers les cellules où il sert de carburant (cerveau, muscles…). Une hyperglycémie persistante s’installe : il y a trop de glucose dans le sang de votre matou.

    Le diabète du chat peut être provoqué par une incapacité des cellules à bien utiliser l’insuline (insulino-résistance, diabète de type II) ou une insuffisance de la production d’insuline par le pancréas (diabète de type I). Chez le chat, le diabète est en général de type II, mais cette résistance à l’insuline épuise les cellules bêta qui produisent l’insuline dans le pancréas, associant donc au trouble de l’activité de l’insuline des troubles de la sécrétion.

    L’excès de glucose dans le sang a des effets néfastes sur les organes du chat, y compris sur le pancréas. Il entrave le fonctionnement des cellules-mêmes qui produisent l’insuline et les endommage. C’est la glucotoxicité.

    Il favorise également les infections. Le déficit de glucose dans les cellules de l’organisme met celles-ci en souffrance car elles ne reçoivent plus l’énergie dont elles ont besoin : le chat perd rapidement du poids.

    La glycémie normale chez le chat se situe entre 0,6 et 1,45 g/l de sang. En cas de diabète chez le chat, il n’est pas rare de voir ce taux monter au-dessus de 4g/l.

    Symptômes du diabète chez le chat

    • Augmentation de la prise d’eau, de la fréquence et du volume des urines (PUPD : (polyuro-polydipsie) ; c’est un des signes les plus précoces de diabète chez le chat.
    • Mictions à côté de la litière
    • Urines collantes
    • Amaigrissement
    • Augmentation de l’appétit
    • Démarche plantigrade (le chat marche sur les talons au lieu des orteils)
    • Modification du comportement (fatigue, léthargie) ou excitation en rapport avec l’alimentation (chat boulimique)

    Diabète chez le chat : causes, symptômes et traitement

     

    Diagnostic

    Généralement, on remarque que le chat diabétique boit, mange, et urine beaucoup. Le vétérinaire va faire une prise de sang pour mesurer la glycémie. Si elle est élevée, il fera une analyse de fructosamine, qui reflète la moyenne de la glycémie sur les dernières semaines.

    Une unique mesure de glycémie pourrait en effet amener à une erreur de diagnostic, le stress provoqué par la visite chez le vétérinaire pouvant faire augmenter la glycémie. La fructosamine confirme que l’hyperglycémie est persistante. On peut aussi répéter les dosages de glycémie à divers moments.

    Traitement

    Votre vétérinaire va mettre en place une insulinothérapie (injection d’insuline, deux fois par jour). Vous devrez apprendre à faire des injections sous-cutanées, simples à faire.

    Diabète chez le chat : causes, symptômes et traitement

    Il faut savoir que les insulines les plus lentes donnent les meilleurs résultats avec les meilleures chances de rémission. Le suivi de la glycémie à domicile à l’aide d’un glucomètre est aussi un facteur important dans la qualité de la régulation et les chances de rémission.

    En parallèle, il est essentiel de trouver une alimentation adaptée qui réponde aux besoins du chat diabétique : riche en protéines, pauvre en glucides. Un taux de glucides de 10% environ est préconisé. Il faut faire maigrir les chats diabétiques en surpoids et grossir les chats maigres.

    Le traitement par hypoglycémiants oraux ne donne que 25% de réponse, au mieux une stabilisation avec très peu d’espoir de rémission. Il est inefficace en cas de diabète compliqué d’acidocétose. De plus, il peut être toxique pour les cellules bêta du pancréas qui sont sur-stimulées.

    Le traitement du chat diabétique va aussi passer par la correction de tous les facteurs qui peuvent l’être et qui seront traités dans le chapitre Prédisposition.

    Rémission

    Le chat diabétique peut entrer en rémission et ne plus avoir besoin d’injections d’insuline. Les chances de rémission varient de 25% à 85% suivant l’insuline utilisée et le type de prise en charge.

    Les meilleurs taux de réussite sont obtenus avec un suivi intensif de la glycémie à domicile, une insuline à action très lente et une alimentation pauvre en glucides (moins de 10%).

    Tous les chats ne sont toutefois pas égaux devant les chances de rémission.

    Voici les facteurs qui favorisent une rémission :

    • Chat âgé

    • Diabète récent
    • Diabète induit par un traitement aux corticoïdes.

    Un chat souffrant de diabète lié au surpoids a peu de chances de rémission sans revenir d’abord à son poids de forme.

    Complications

    • L’hyperglycémie à long terme fait courir des risques aux organes (reins, foie, coeur).
    • L’absence de glucose disponible pour les cellules peut entraîner une acidification de l’organisme. L’obligation d’utiliser les graisses comme carburant va en effet produire des corps cétoniques qui vont faire baisser le pH du sang. Le chat vomit, perd l’appétit. Cette acidocétose peut entraîner un coma, voire la mort, si elle n’est pas traitée très rapidement.
    • Plantigradie : le glucose va “attaquer” la myéline des nerfs et empêcher une bonne posture des pattes arrière, et parfois avant. Le chat marche sur ses talons, a du mal à courir et sauter.
    • Contrairement aux chiens, les chats ne font qu’exceptionnellement des cataractes diabétiques.

    Prédisposition

    Toutes les causes du diabète chez le chat ne sont pas encore élucidées. Certains facteurs sont sous notre contrôle, d’autres pas, mais leur connaissance nous permettra d’augmenter notre vigilance.

    Facteurs hors contrôle

    • Age : les chats de plus de sept ans sont le plus souvent atteints, avec un pic entre 10 et 13 ans.
    • Sexe : les mâles sont plus souvent atteints.
    • Génétique : certains chats ont une prédisposition génétique au diabète, entre autres les chats de race Burmese ; on trouve aussi des lignées ou fratries de chats qui développent un diabète.

    Obésité

    Les adipocytes (cellules graisseuses) libèrent des facteurs de l’inflammation qui induisent une insulino-résistance pouvant conduire au diabète chez le chat.

    Diabète chez le chat : causes, symptômes et traitement

    Les causes de l’obésité sont nombreuses :

    • Chats confinés à l’intérieur ayant un mode de vie sédentaire.
    • Ennui, stress ou anxiété chroniques pouvant mener à une surconsommation de nourriture.
    • Distribution de nourriture à volonté, sans contrôle des portions par le propriétaire.
    • Nourriture très appétente, à haute teneur énergétique.
    • Stérilisation : les chats stérilisés ont des besoins énergétiques réduits et sont en général moins actifs.

    Maladies

    • Insulino-résistance sévère : hyperadrénocorticisme (maladie de Cushing), acromégalie (tumeur de l’hypophyse) ou présence d’anticorps anti-insuline (AAI).
    • Insulino-résistance modérée : pancréatite, pathologie de la cavité buccale, inflammation chronique, insuffisance rénale, insuffisance hépatique, hyperthyroïdie, infections (notamment la cystite, sans signes cliniques dans 20% des cas), hyperlipidémie, néoplasie, progestéronémie liée à un lymphome.

    Médicaments

    Certains médicaments augmentent la glycémie et peuvent donc induire un diabète chez votre chat (glucotoxicité) :

    • Les corticoïdes, surtout à haute dose ou en injection longue durée.
    • Les progestagènes, contenus dans la fameuse pilule contraceptive. Elle est à proscrire totalement, lui préférant la stérilisation chirurgicale.

    Stress

    Outre son action sur le comportement alimentaire (boulimie), le stress chronique peut conduire à une hyperglycémie, des maladies comme la cystite et à de la glucotoxicité.

    Diabète chez le chat : causes, symptômes et traitement

    Conclusion

    Si votre chat présente un diabète, sachez que cette maladie n’est pas une fatalité pour peu qu’on la prenne à bras le corps. Votre vétérinaire est là pour vous montrer comment injecter l’insuline et tester la glycémie de votre chat à domicile. En parallèle des groupes constitués de propriétaires de chats diabétiques se sont créés sur Facebook afin de vous fournir un soutien moral et répondre à toutes vos questions.

    Sylviane Cazenelle, docteur vétérinaire (Alfort 85), membre du groupe Facebook sur le diabète du chat

    Stephanie Booth, fondatrice du groupe Facebook Diabète félin, apprendre à gérer son chat diabétique

    https://wamiz.com

    Greffe de matières fécales : toutes les selles ne se valent pas


    Il y a des traitements qui ne sont vraiment pas ragoûtants, mais ils semblent efficaces. C’est le cas d’une greffe de matière fécale. Cette technique permet un succès sur certaines maladies de l’intestin et du système digestif. Des études plus poussées, montre que toutes matières fécales ne se valent pas. Il y a des super donneurs et qui dans un avenir rapproché, on croit qu’un traitement plus personnalisé pourrait soigner d’autres problèmes de santé.
    Nuage

     

    Greffe de matières fécales : toutes les selles ne se valent pas

     

    Une micrographie d'une bactérie

    La greffe de matière fécale est notamment utilisée pour traiter les infections à la bactérie « C. difficile », représentée sur cette photo. Photo: La Presse canadienne / AP Photo/Centers For Disease Control And Prevention, Lois S. Wiggs, Janice Carr

    Renaud Manuguerra-Gagné

    La greffe de matière fécale est une technique permettant de transférer des bactéries intestinales d’une personne en santé vers une personne malade. Bien que ce procédé soit prometteur pour traiter de nombreux problèmes liés à l’intestin, des chercheurs se rendent maintenant compte que tous les donneurs ne sont pas égaux, et que les selles de certains ont une valeur beaucoup plus grande que d’autres.

    L’augmentation des connaissances sur le microbiote, ces milliards de bactéries qui colonisent notre système digestif et qui jouent un grand rôle dans notre santé, a mené à l’apparition d’une technique pour le moins surprenante : la transplantation de matière fécale.

    Cette « greffe » permet de transférer les bactéries présentes dans le système digestif d’une personne en santé à une autre souffrant de certaines maladies digestives, dans le but de restaurer sa flore intestinale.

    Or, en passant en revue les études parues sur le sujet dans les dernières années, un groupe de chercheurs néo-zélandais a découvert que tous les dons de matière fécale ne sont pas égaux(Nouvelle fenêtre) et que certaines personnes pourraient même être qualifiées de super-donneurs.

    À la suite de leur analyse, ils proposent une liste de critères qui pourraient aider à concevoir de nouveaux traitements beaucoup plus ciblés, qui augmenteraient ainsi l’efficacité de cette technique.

    Une migration microscopique

    Décrite pour la première fois en 1958, la transplantation de matière fécale a beaucoup progressé au cours des trois dernières décennies. L’un des plus grands succès de la transplantation fécale est le traitement d’infections récurrentes à la bactérie C. difficile.

    Ces bactéries sont généralement éliminées à l’aide d’antibiotiques, mais dans les cas d’infections récurrentes, la transplantation fécale est envisagée pour restaurer une flore intestinale normale.

    Notre intestin abrite des centaines de milliards de bactéries de plusieurs dizaines de milliers d’espèces différentes. La composition de ces espèces est influencée par l’endroit où l’on se trouve dans le monde, par notre culture, notre alimentation et notre mode de vie.

    Ces bonnes bactéries sont donc obtenues à partir d’échantillons de selles provenant de donneurs. Après avoir obtenu confirmation qu’elles ne contenaient pas de source potentielle d’infections, les selles sont suspendues dans des solutions liquides, puis implantées dans l’intestin de la personne malade, par colonoscopie, par endoscopie ou par ingestion de gélules.

    On voit une bouteille transparente remplie au quart d'une solution brune, posée sur une surface. En arrière-plan, des contenants gradués de laboratoire.

    Une bouteille contenant une solution de matière fécale, dans les laboratoires de OpenBiome, une banque de matière fécale située à Medford, au Massachusetts. Photo : La Presse canadienne / AP/Steven Senne

    Dans le cas des infections à C. difficile, le taux de succès de ce type de traitement dépasse les 90 %. Des études ont montré que cette technique peut aussi traiter d’autres affections, telles que la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn, deux graves maladies inflammatoires de l’intestin qui entraînent aussi une baisse de la diversité de la flore intestinale.

    Un super-donneur personnalisé

    Contrairement au traitement contre C. difficile, le taux de succès des transplantations de matière fécale dans le cas de ces maladies inflammatoires était beaucoup plus bas.

    Or, en analysant les données de plusieurs études, les chercheurs ont remarqué que le taux de rémission de patients atteints de colite ulcéreuse était deux fois plus élevé lorsqu’ils recevaient une transplantation d’un donneur bien précis, ce qui a donné naissance au terme « super-donneur ».

    Selon les chercheurs, plusieurs facteurs permettent d’identifier un super-donneur, le plus important étant une plus grande diversité bactérienne que la moyenne.

    Toutefois, cette diversité doit être combinée à la présence de bactéries spécifiques qui pourraient jouer des rôles dans le traitement de la maladie ciblée, comme la production de certaines molécules. À cela s’ajoutent d’autres facteurs, comme la diète du donneur et la compatibilité immunitaire entre le donneur et le receveur.

    D’autres études ont aussi montré que les bactéries n’étaient pas les seuls éléments importants dans un transfert : certains virus ou molécules flottant librement dans l’intestin peuvent aussi avoir une influence majeure sur la rémission de certains patients, en assurant la survie ou le bon développement des bactéries transférées.

    En somme, les travaux des chercheurs montrent qu’une approche personnalisée pourrait permettre une plus grande efficacité de ce traitement, et pourrait même étendre son utilisation au traitement de l’obésité, de cancers ou de maladies neurodégénératives.

    https://ici.radio-canada.ca/

    Ce que le manque de sommeil fait à votre corps


    Le manque de sommeil a des répercussions pouvant aller au manque d’empathie, de motivation jusqu’au diabète, obésité. Dire qu’avant il y a quelques années, on dormait environ deux heures de plus, alors qu’aujourd’hui, tout va trop vite, trop de choses à voir …
    Nuage

     

    Ce que le manque de sommeil fait à votre corps

     

    Le manque de sommeil diminue votre concentration. | Hutomo Abrianto via Unsplash

    Le manque de sommeil diminue votre concentration. | Hutomo Abrianto via Unsplash

    Repéré sur The Telegraph

    Repéré par Jasmine Parvine

    Dormir peu, c’est fatiguant et mauvais pour la santé

    Le réveil sonne, vous êtes encore plus fatigué que la veille: encore cinq minutes, ça changera peut-être quelque chose. Dix minutes plus tard, aucune différence, mais il faut vraiment se lever. Crevé, vous commencez votre rituel matinal avant de partir au boulot. Pourtant hier soir, vous avez tout tenté pour trouver le sommeil de bonne heure: tisane relaxante, méditation, ASMR. Trop tard, il faudra attendre dimanche matin pour dormir.

    Des scientifiques des universités d’Oxford, Cambridge, Harvard, Manchester et Surrey ont découvert que nous dormions deux heures de moins que dans les années 1960. Car depuis, notre mode de vie a changé. Nous sommes stressés par le travail, avons les yeux rivés sur un écran toute la journée et consommons une importante quantité de café quotidiennement.

    Le Dr. Neil Stanley, auteur de How to sleep well, déclare au Telegraph: «Il n’y a pas une seule bonne chose à propos du manque de sommeil. Pourtant nous vivons dans une société qui au mieux ignore le repos et au pire, ne le considère pas comme un signe d’honneur.»

    Un manque avec des répercussions

    Estimer que le sommeil n’est qu’une option n’est pas sans conséquences sur notre santé. D’après le Dr. Stanley, un temps de sommeil insuffisant multiplierait par quatre les risques d’attraper un rhume. Il engendrerait aussi une diminution de l’empathie et de la motivation, une concentration médiocre et un temps de réaction plus lent.

    À long terme, les risques de développer des pathologies graves comme le diabète, la maladie d’Alzheimer, l’obésité, le déclin cognitif, la dépression ou des maladies cardiaques augmenteraient.

    De plus, dormir peu donnerait faim, très faim. Des chercheurs et chercheuses de l’université de Pennsylvanie ont constaté que dormir moins de six heures par nuit diminuerait nos niveaux d’hormones liées au sentiment de faim (la ghréline) et de plénitude (la leptine). En clair, difficile de se sentir rassasié quand on est fatigué.

    La Dre. Sara Gottfried, autrice de Youngerby, explique au média anglais que le cerveau est l’organe le plus touché par l’absence de sommeil. Pendant la nuit, il élimine les toxines de vieillissement en créant un espace entre les cellules 60% plus grand que pendant la journée.

    Mais bonne nouvelle, il est possible de rattraper ses nuits. Gottfried indique que piquer un somme serait plus réparateur qu’une grasse matinée: une sieste de vingt minutes équivaudrait à une heure de sommeil

    http://www.slate.fr/