Le chanvre est l’avenir de la mode écoresponsable


Le chanvre est une plante qui pourrait devenir de plus en plus utiliser dans l’industrie du tissu. Il est très écologique, il prend moins d’eau, régénère le sol, plus résistant, il pousse sans herbicides ou pesticides et émet peut de carbone. Par contre, pour le rendre plus doux, il est mélangé a du coton.
Nuage


Le chanvre est l’avenir de la mode écoresponsable


Cette plante, qui appartient à la famille du cannabis, est en passe de prendre sa revanche sur le coton, qui l'avait évincé. | Remedy Pics via Unsplash

Cette plante, qui appartient à la famille du cannabis, est en passe de prendre sa revanche sur le coton, qui l’avait évincé. | Remedy Pics via Unsplash

Repéré par Mathilda Hautbois

Le tissu écologique répond aux attentes de l’industrie de la mode pour tisser des matériaux durables.

Repéré sur The Guardian

Le chanvre, souvent confondu avec la marijuana, est utilisé dans la composition de plus de 25.000 produits dans le monde. Le tissu fabriqué à partir du chanvre est biodégradable. Il est composé de longues fibres issues de la tige de plantes telles que le lin, le jute ou l’ortie. Tressées entre elles, ces fibres composent un fil prêt à être tissé pour créer du tissu. Les vêtements en chanvre tiennent très longtemps grâce à leur résistance. Cette matière n’est ni rigide, ni inconfortable.

Le chanvre est une variété de plante cultivée de la famille du cannabis. Elle est réglementée dans plusieurs pays. La légalisation de sa culture, de sa transformation et de sa vente aux États-Unis en décembre dernier a conduit de plus en plus de marques à expérimenter ce genre de tissu. Leur promotion reste cependant proscrite sur les réseaux sociaux, car ces produits subissent les restrictions d’Instagram, de Twitter et de Facebook.

Plus écologique que le coton

Le chanvre séduit les acteurs de l’industrie du textile en quête de matériaux durables, car il est considérablement plus écologique que le coton. Sa production nécessite moins d’un tiers de l’eau nécessaire au coton et produit 220% de fibres en plus.

Selon Stephanie Steele, responsable de l’expérience client chez Offset Warehouse, une entreprise spécialisée dans les tissus écologiques, «le coton est devenu la culture la plus répandue en raison de sa grande disponibilité et de son faible prix, à mesure que le chanvre se trouvait de plus en plus stigmatisé, au point d’avoir acquis une connotation négative telle que sa culture a cessé».

La demande de chanvre est inférieure à celle des autres tissus. Le prix de la plante à l’achat est donc plus élevé, bien qu’elle soit très respectueuse de l’environnement. La plante pousse sans herbicides ni pesticides, régénère la qualité du sol, émet peu de carbone tou en étant capable d’en capter les émissions dans l’atmosphère.

Afin de rendre leurs pratiques plus écologiques et de produire des vêtements doux, certains fabricants mélangent le chanvre avec du coton. Le responsable de l’innovation chez Levi’s, Paul Dillinger, a présenté les projets de la marque pour améliorer la qualité de son chanvre cotonisé, afin qur, à l’avenir, il se pare des apparences du coton. Les innovations récentes relatives aux procédés qui permettent de rendre les fibres de chanvre plus douces ont montré que cette plante avait toutes les qualités requises pour se placer en précurseur sur le marché des tissus.

http://www.slate.fr

Jeter sa peau de banane ou son trognon dans un parc, ce n’est "pas si naturel"


Une information qui mérite d’être lu pour ceux qui ont à coeur l’environnement. Jeter le reste d’un fruit comme une peau de banane ou un coeur de pomme dehors ne nous inquiète pas, car c’est biodégradable sauf que …. Un aliment aussi naturel, soit-il n’est pas nécessairement naturel dans l’environnement qu’il est jeté. Les animaux ne le mangent pas et cela prendra plus de temps à se décomposer. S’il y a des graines, il ne fera pas parti des espèces indigènes. Si nous jetons sur le bord des routes, nous habituons des animaux à venir se nourrir et sont plus à risque d’être victime d’accident souvent mortel.
Nuage


Jeter sa peau de banane ou son trognon dans un parc, ce n’est « pas si naturel »


Jeter sa peau de banane ou son trognon dans un parc, ce n'est "pas si naturel"Un écureuil grignote une peau de banane© AFP/Archives/KAREN BLEIER

Los Angeles (AFP)

Réfléchissez-y à deux fois la prochaine fois que vous jetterez votre peau de banane ou votre trognon de pomme pendant une promenade en forêt: ils ne sont « pas si naturels » qu’on le pense et peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement, préviennent les gardes d’un parc national américain.

« Ces aliments +naturels+ ne se décomposeront pas rapidement », avertissent sur leur page Facebook les gardes du parc national de Glacier, dans le Montana (nord-ouest des Etats-Unis), pour inciter les visiteurs à emporter tous leurs déchets avec eux.

« Si les animaux ne mangent pas ces déchets alimentaires, leur décomposition demandera bien plus longtemps que vous ne le pensez », jusqu’à « plusieurs années » pour certains fruits en fonction de l’environnement, soulignent les rangers de ce parc situé à la frontière canadienne, une « réserve de biosphère » inscrite au patrimoine de l’Unesco.

Une peau de banane est certes biodégradable mais le processus peut demander deux ans dans le parc de Glacier, tandis qu’il faudra tout de même huit semaines pour un trognon de pomme.

Un grand nombre de produits alimentaires que nous consommons ne sont en outre « pas si naturels » dès lors qu’ils ne sont pas originaires de l’endroit où ils sont jetés, ajoutent les gardes du parc dans leur billet destiné à « casser les idées reçues » dans ce domaine.

« Si la faune sauvage les mange, ils ne seront probablement pas bien digérés car ces animaux ne sont pas accoutumés à cette nourriture », et les graines de fruits et légumes pourraient donner des plantes qui ne sont pas autochtones.

Cette nourriture peut enfin mettre en danger les animaux de manière insoupçonnée

« Par exemple, si vous lancez le reste de votre pomme par la fenêtre de votre voiture, cela peut inciter les animaux sauvages à venir chercher leur nourriture le long des routes. Et plus ils passent de temps près des routes, plus ils courent le risque de se faire percuter par une voiture », insistent les rangers.

https://www.geo.fr/

Au Mexique, le cactus pour produire du plastique?


Au Mexique, plusieurs états ou villes se préparent à l’interdiction du plastique à usage unique. En attendant, il y a une chercheuse qui grâce au cactus, le nopal (figuier de Barbarie) semble pouvoir fabriquer du plastique biodégradable. Malheureusement cette solution n’est pas suffisante.
Nuage


Au Mexique, le cactus pour produire du plastique?

Au Mexique, le cactus pour produire du plastique?Photo: iStock photoLe cactus, emblème national du Mexique

Le cactus, emblème national du Mexique, décliné en de nombreux produits, pourrait trouver un usage supplémentaire et inédit: permettre la fabrication d’un plastique biodégradable préservant l’environnement.

La chercheuse mexicaine Sandra Pascoe a mis au point un nouveau matériau à base de jus extrait du nopal, également appelé figuier de Barbarie, qui permet ensuite de fabriquer des emballages jetables non polluants.

«La pulpe est pressée pour obtenir un jus que j’utilise ensuite», explique à l’AFP la chercheuse de l’Université del Valle de Atemajac, à Guadalajara, à l’ouest du Mexique.

Cette substance est ensuite mélangée avec des additifs non toxiques puis étalée pour obtenir des feuilles.

Puis les feuilles sont colorées à l’aide de pigments et pliées en fonction des besoins d’emballage.

«Ce que nous faisons, c’est essayer de nous concentrer sur des objets qui n’ont pas une longue durée de vie», poursuit-elle, notamment des emballages «à usage unique».

Le mode de fabrication fait encore l’objet de tests, mais la chercheuse espère partir début 2020 à la recherche de partenaires pour produire ce plastique à plus grande échelle.

«Cela dépend des applications que nous obtiendrons», dit-elle.

«Une goutte d’eau»

Pour mener ses expérimentations, Sandra Pascoe acquiert des «nopales» à San Esteban, une petite ville de la banlieue de Guadalajara, où s’alignent des centaines de cactus.

Dans cet Etat de Jalisco (ouest), les sacs en plastique à usage unique, non recyclables, seront interdits à partir de l’an prochain, ainsi que l’usage de pailles ou de certains autres articles jetables.

Plusieurs autres Etats du pays, comme la Basse-Californie (nord-ouest) ou encore la ville de Mexico, ont également modifié leurs lois dans ce sens.

La mégapole mexicaine a ainsi adopté en mai une loi qualifiée d’«historique» interdisant les sacs plastique en 2020. En 2021, les pailles, assiettes et couverts en plastique, les ballons à gonfler, y seront aussi prohibés s’ils sont fabriqués «entièrement ou partiellement en plastique», indique le texte adopté par le Congrès local.

Le nouveau procédé à base de nopal ne sera toutefois qu’«une goutte d’eau» dans la lutte pour l’environnement, prévient la chercheuse.

Il doit «y avoir d’autres stratégies de recyclage» à cause de la lenteur du processus qu’elle a mis au point si on le compare à la fabrication de plastique industriel.

L’Amérique latine et les Caraïbes génèrent environ 10% des déchets produits dans le monde, selon des chiffres de l’ONU.

En mars, les pays membres des Nations Unies réunis à Nairobi, au Kenya, se sont engagés à «réduire sensiblement» les plastiques à usage unique au cours de la prochaine décennie.

Huit millions de tonnes de plastique se retrouvent chaque année dans les océans.

https://journalmetro.com/

Cette Mexi­caine a inventé un plas­tique biodé­gra­dable et comes­tible fait en cactus


Et bien, si cela peut se faire avec du jus de cactus, peut-être d’autres plantes pourraient aussi être utilisé. Cela ne serait donc pas dommageable pour les animaux

Nuage


Cette Mexi­caine a inventé un plas­tique biodé­gra­dable et comes­tible fait en cactus


Crédits : BBC

par  illacNicolas Prou

Ay, carajo ! La BBC a rencon­tré au mois de juin une cher­cheuse incroyable. La chimiste mexi­caine Sandra Pascoe Ortiz a trouvé le moyen de créer un plas­tique durable à partir de jus de cactus

 Le maté­riau obtenu est véri­ta­ble­ment biodé­gra­dable (aban­donné dans la nature, il dispa­raît en un mois) et non-toxique. Animaux et humains peuvent donc l’in­gé­rer sans s’em­poi­son­ner.

Pour parve­nir à cet incroyable résul­tat, le Pr Ortiz à mis à contri­bu­tion ses élèves de l’uni­ver­sité de la vallée d’Ate­majac, près de Guada­lajara. Elle a débuté ses recherches en 2013 et espère abou­tir à une exploi­ta­tion commer­ciale de sa trou­vaille, pour réduire dras­tique­ment la pollu­tion plas­tique dont est respon­sable le Mexique, avant de l’ex­por­ter dans le reste du monde.

Pour obte­nir le substi­tut de plas­tique, la scien­ti­fique coupe les feuilles du cactus et les pèle, avant de produire du jus de cactus vert. Après un temps de repos au frais et l’ajout d’une substance chimique non-toxique, elle obtient une pâte de plas­tique qu’on peut utili­ser aussi bien pour créer des embal­lages que des maté­riaux plus épais et caou­tchou­teux. Utile et parfai­te­ment inof­fen­sif.

Source : BBC

https://www.ulyces.co/

L’ac­teur Luke Perry a été enterré dans un costume écolo­gique en cham­pi­gnon


Personnellement, si vraiment, c’est moins polluant qu’un enterrement conventionnel, sans tombe ni embaumement, je trouve l’idée intéressante
Nuage


L’ac­teur Luke Perry a été enterré dans un costume écolo­gique en cham­pi­gnon

par  Mathilda Caron

Selon ses dernières volon­tés, feu l’ac­teur de Beverly Hills Luke Perry, décédé à 52 ans suite à un acci­dent vascu­laire céré­bral, a été enterré dans un costume biodé­gra­dable en cham­pi­gnon, rappor­tait BBC News le 5 mai.

Sophie Perry, sa fille, a annoncé cette nouvelle surpre­nante via un post Insta­gram dans lequel elle explique comment l’idée leur est venue et pourquoi c’est un exemple à suivre.

 « Il s’agit essen­tiel­le­ment d’une forme d’en­ter­re­ment respec­tueuse de l’en­vi­ron­ne­ment », explique-t-elle.

Le costume en cham­pi­gnon éco-friendly à 1 500 dollars n’a cepen­dant pas fait l’una­ni­mité : des inter­nautes ont répondu à la fille de l’ac­teur qu’ils trou­vaient cela « ridi­cule » et « dégoû­tant »…

Crédits : Coeio

Ce concept a été déve­loppé par Jae Rhim Lee, le fonda­teur de la start-up Coeio, une entre­prise de sépul­tures vertes basée en Cali­for­nie. Il affirme avoir trouvé un moyen de réduire les polluants toxiques du corps comme le mercure, souvent reje­tés lors de la décom­po­si­tion. Ces costumes sont égale­ment dispo­nibles pour les animaux de compa­gnie.

Source : BBC News

https://www.ulyces.co/

Des sacs biodégradables presque intacts trois ans après avoir été jetés


On veut bien faire notre part pour des sacs réutilisable et compostable, mais il semble que cela soit un problème pour l’environnement par le temps qu’ils prennent pour se décomposer.
Nuage

 

Des sacs biodégradables presque intacts trois ans après avoir été jetés

 

 

Un sac d'épicerie.

Des sacs de plastique pourtant décrits comme biodégradables résistent à trois ans sous terre ou sous l’eau, montre une étude britannique. Photo: Université de Plymouth

Daniel Blanchette-Pelletier

Des chercheurs britanniques ont constaté avec étonnement qu’un sac pourtant décrit comme biodégradable pouvait encore soutenir le poids d’une épicerie, plus de trois ans après avoir été jeté dans l’environnement.

Quatre types de sacs – conventionnel, biodégradable, oxobiodégradable et compostable – ont été soumis aux éléments de l’air, du sol et de l’eau par une équipe de chercheurs de l’Université de Plymouth, au Royaume-Uni.

Il s’agit des principaux sacs disponibles dans les commerces et les épiceries, et qui sont le plus susceptibles de se retrouver dans les sites d’enfouissements, ou ailleurs dans l’environnement, après une seule utilisation.

« Après trois ans, j’ai vraiment été étonnée qu’un de ses sacs puisse encore soutenir le poids d’une épicerie », a révélé Imogen Napper, qui a dirigé l’étude.

Quand un sac est présenté comme biodégradable, vous supposez qu’il se dégradera plus rapidement que les sacs conventionnels. Mais nos recherches montrent que cela pourrait ne pas être le cas. Imogen Napper, Université de Plymouth

Les chercheurs ont surveillé le processus de dégradation de chacun des types de sacs, en analysant notamment la perte visible de surface et autres changements dans la résistance, la texture et la structure chimique de la matière.

Après neuf mois, tous les types de sacs laissés à l’air libre se sont fragmentés.

Au contraire, les sacs biodégradables, oxobiodégradables et conventionnels sont demeurés assez solides pour transporter des biens, même après avoir passé trois ans dans le sol ou sous l’eau, assurent les chercheurs britanniques.

Plus étonnant encore, les sacs compostables, même s’ils se détérioraient, étaient encore présents sous terre après 27 mois. Ils ne disparaissaient totalement en trois mois que s’ils se retrouvaient en milieu marin.

Les travaux de ces chercheurs ont été publiés dans la revueEnvironmental Science & Technology(Nouvelle fenêtre).

Mieux qu’un sac traditionnel?

 

Une jeune femme tient un sac.

Les différents types de sac ont été soumis aux éléments de l’air, du sol et de l’eau pendant trois ans. Photo : Université de Plymouth

Les sacs de plastique à usage unique s’accumulent dans l’environnement, d’où la raison pour laquelle d’autres formules de plastique ont été développées. Celles-ci sont censées être plus « écoresponsables ».

Les types de sacs de plastique :

 

  • conventionnel : fabriqué à base de polyéthylène à basse ou à haute densité, recyclable;
  • biodégradable : fabriqué à base de polyester, avec ajout d’amidon de maïs, de pomme de terre ou de blé, non compostable ni recyclable;
  • oxobiodégradable : fabriqué à base de polyéthylène, avec des additifs facilitant sa dégradation, non compostable ni recyclable;
  • compostable : se dégrade en usine, non recyclable.

« Notre recherche soulève un certain nombre de questions sur ce à quoi le public peut s’attendre quand il voit un sac étiqueté comme biodégradable ou compostable », soutient le professeur Richard Thompson, qui est à la tête de l’Unité internationale de recherche sur les déchets marins de l’Université de Plymouth.

Il appelle à des clarifications sur les termes biodégradable et compostable, qui ne sont pas mieux pour l’environnement s’ils ne sont pas disposés correctement. Un sac compostable, par exemple, a-t-il besoin de conditions spécifiques en usine pour se dégrader ou est-il biodégradable dans l’environnement?

« Ce sont des conditions très différentes l’une de l’autre », évoque Richard Thompson.

Le professeur estime ainsi que l’étude illustre un manque d’évidence que les formules biodégradables présentent réellement un avantage sur les sacs conventionnels en ce qui a trait à la réduction des déchets marins.

Qui plus est, ces matières posent problème dans la chaîne de recyclage et viennent contaminer les ballots de plastique conventionnel qui, eux, pourraient pourtant avoir une deuxième vie.

Le professeur Thompson souhaite que les résultats de l’étude permettent de mieux définir le chemin d’élimination approprié de chacune des matières en fonction de ces capacités de dégradation.

Il juge que les sacs sont devenus un exemple presque iconique d’une utilisation abusive du plastique. Imogen Napper et lui espèrent à tout le moins que les résultats de leurs travaux ouvrent les yeux des consommateurs sur leur utilisation de sacs de plastique à usage unique.

 

https://jack35.wordpress.com/

 

https://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► Ils changent le monde avant d’avoir atteint 25 ans


Changer le monde avant 25 ans c’est possible que ce soit pour la sécurité en vélo avec le casque en papier, le soutien-gorge qui peut détecter un cancer du sein, ou ce jeune de 10 ans qui a inventé un boîtier au cas qu’un enfant est oublié dans l’auto, le vernis à ongles antiviol …. Ces jeunes femmes et ces jeunes hommes on créer pour mieux servir la population
Nuage

 

Ils changent le monde avant d’avoir atteint 25 ans

 

Quelques-unes des inventions les plus révolutionnaires de l'histoire - le... (Photomontage La Presse)

PHOTOMONTAGE LA PRESSE

SAMUEL LAROCHELLE

Collaboration spéciale

La Presse

Quelques-unes des inventions les plus révolutionnaires de l’histoire – le téléphone, le braille, le cache-oreilles, la télévision, la planche à voile et le popsicle – sont l’oeuvre de femmes et d’hommes qui n’avaient pas encore atteint 25 ans. Voyons voir ce que les jeunes d’aujourd’hui ont inventé à leur tour.

Soutien-gorge pour diagnostiquer le cancer

Après que sa mère eut survécu à un cancer du sein, le Mexicain de 18 ans Julian Rios a eu l’idée d’intégrer 200 capteurs sensoriels à un soutien-gorge, afin d’analyser la température, la texture et la couleur des seins. En portant l’invention entre 60 et 90 minutes par semaine, une femme peut récolter plusieurs données qui seront analysées par une application mobile. Celle-ci transmettra ensuite un diagnostic à la femme et à son oncologue. Évidemment, l’invention du jeune homme ne se substitue pas à la mammographie. Toutefois, le concept lui a valu la victoire au concours international Global Student Entrepreneur Awards, qui récompense les étudiants entrepreneurs.

Rester connecté avec bébé

Selon l’association américaine Kids Car, plus de 800 enfants sont morts après avoir été oubliés dans une voiture depuis 1994. Il y a quelques mois, un Texan de 10 ans, Bishop Curry, a entendu parler d’un drame semblable survenu près de chez lui. Il a alors trouvé une solution: un boîtier attaché au siège d’auto du bébé, doté d’un ventilateur et d’une connexion WiFi, qui alerte les parents et les secours en cas d’oubli. Depuis son lancement sur la plateforme de sociofinancement GoFundMe, en janvier 2017, le projet Oasis a récolté plus de 48 000 $.

Robot planteur

Les producteurs de vin du monde entier pourraient augmenter leur productivité grâce à Clément, un jeune Grenoblois de 13 ans, qui a inventé un robot avec un bras articulé, muni d’une pince et d’une bineuse, afin d’arracher et de planter la vigne.

«Je plante des vignes sous la pluie, ça fait mal au dos. On est toujours baissé, on doit creuser des trous et installer des piquets», a expliqué l’adolescent dans un reportage diffusé sur Europe 1.

 Son robot pourrait planter jusqu’à 60 pieds de vigne par heure, au lieu d’une centaine… par jour.

Vernis «antiviol»

Au cours des dernières années, quatre étudiants de l’Université de Caroline du Nord ont énormément fait parler d’eux après avoir inventé un vernis à ongles hors de l’ordinaire. Le produit change de couleur lorsqu’on trempe un ongle verni dans un liquide contenant des drogues, comme le GHB. Depuis 2014, le quatuor a récolté près de 5,5 millions de dollars afin de commercialiser le produit sous le nom d’«Undercover Colors», qui sera vraisemblablement accessible aux consommateurs au cours de l’année 2017. Le vernis permettrait également de repérer la présence de Xanax, d’ecstasy et de Rohypnol.

Barbe à papa

Un robot qui fabrique de la barbe à papa, voilà ce qu’ont inventé quatre jeunes Égyptiens.

«Ensuite, ils ont commencé à travailler avec moi pour former des enfants plus jeunes, afin que notre équipe grandisse et puisse s’engager dans de plus gros projets», a expliqué le fondateur de l’équipe de robotique Asama Zayed au site web Africa Top Success.

L’un de leurs rêves: présenter leur robot Big Hero 6 en septembre prochain au prestigieux World Maker Fair de New York, une conférence annuelle américaine où les concepteurs de robots présentent leurs toutes dernières créations.

Scanneur à pesticides

Allier nouvelles technologies et développement durable, c’est possible ! Parlez-en à Simon Bernard, un étudiant français qui a élaboré un scanneur capable de détecter la présence et la quantité de substances chimiques qui se trouvent sur et dans les fruits et légumes. Placé au-dessus d’un aliment, l’appareil émet une lumière infrarouge qui est absorbée selon le groupe chimique qu’il rencontre. Son invention a gagné le premier prix au concours Green Tech Écoles, organisé par le ministère de l’Environnement, au printemps 2016. Sa machine, nommée «scan eat», pourrait également repérer différents polluants dans l’eau et dans l’air.

Casque de vélo… en papier

Insouciants, les jeunes? Pas si on se fie à Isis Shiffer, une jeune diplômée en design industriel du Pratt Institute of Design de New York, qui a imaginé un casque en papier pliable capable de protéger la tête des usagers. Son EcoHelmet possède une structure dite «alvéolaire» qui résiste aux chocs, comme les casques en polystyrène. Fait de papier, le casque est imperméable à la pluie pendant des heures et pourrait être vendu dans les stations de vélo en libre-service au coût de 5 $. L’année dernière, la jeune femme a remporté le prix international James Dyson Award.

Bouteille biodégradable

Une bouteille en plastique prend entre 100 et 1000 ans pour se décomposer. Afin de contrecarrer ce fléau environnemental qui ne cesse de prendre de l’ampleur, l’étudiant islandais Ari Jonsson a créé une bouteille 100 % dégradable faite à partir d’agar-agar en poudre, un produit japonais qui se transforme en gel au contact de l’eau. Moulée par un processus de congélation, la bouteille se dégrade ensuite très vite, à partir du moment où le contenant est vide. Si l’eau n’est pas consommée rapidement après remplissage, elle peut prendre le goût naturel de l’agar-agar, une algue sans danger pour les humains.

http://www.lapresse.ca/

Des milliards de tonnes de plastique submergent la planète


Le plastique n’est pratiquement pas biodégradables, ces déchets pourraient envahir notre environnement pour des milliers d’années. Imaginez en seulement 65 ans, il y a plus de 6 milliards de tonnes de déchets peu biodégradables, mais seulement 9 % ont été recyclé. Si cela continue en 2050 c’est plus 35 000 fois la masse de l’Empire State Building de New York. Le plastique est utile, mais il serait plus utile de recycler cette matière au lieu, si possible d’en fabriquer d’autres
Nuage

 

Des milliards de tonnes de plastique submergent la planète

 

Si le rythme actuel persiste, il y aura... (PHOTO AP)

Si le rythme actuel persiste, il y aura l’équivalent de 35 000 fois la masse de l’Empire State Building en déchets plastiques d’ici 2050, selon les auteurs d’une étude.

PHOTO AP

 

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
Washington

Notre planète est submergée par des milliards de tonnes de déchets plastiques accumulés depuis les années 1950, une situation qui empire en l’absence d’un recyclage efficace, selon une étude publiée mercredi dans la revue Science Advances.

Les chercheurs des universités de Géorgie et de Californie ont déterminé que 8,3 milliards de tonnes de plastiques avaient été produites entre 1950 et 2015 parmi lesquelles 6,3 milliards de tonnes sont devenus des détritus très peu biodégradables.

Sur ces 6,3 milliards de tonnes, seulement 9% ont été recyclés, 12% incinérés et 79% se sont accumulés dans les décharges ou dans la nature, en particulier dans les océans où plus de huit millions de tonnes de plastiques sont déversées tous les ans.

La part des plastiques dans les déchets solides des décharges municipales des pays développés et à revenu intermédiaire a bondi de 1% du volume total en 1960 à plus de 10% en 2005.

Si le rythme actuel persiste, il y aura quelque 12 milliards de tonnes de déchets plastiques dans les dépôts d’ordures ou dans la nature d’ici 2050, soit l’équivalent de 35 000 fois la masse de l’Empire State Building de New York, prédisent les auteurs de l’étude.

«La plupart des matières plastiques ne sont pas vraiment biodégradables, ce qui fait qu’elles pourraient persister des centaines voire des milliers d’années» dans l’environnement, explique Jenna Jambeck, professeure adjointe d’ingénierie à l’Université de Géorgie, l’une des co-auteurs de cette étude.

«Nos estimations montrent la nécessité de mener une réflexion plus critique sur les matériaux que nous utilisons et la manière dont nous gérons nos déchets», estime-t-elle.

La production mondiale de plastiques est passée de deux millions de tonnes en 1950 à 400 millions de tonnes en 2015, soit plus que la plupart des autres matériaux fabriqués par l’homme, selon cette étude.

Ces scientifiques ont compilé les statistiques de production de résines, de fibres et des additifs provenant d’une variété de sources industrielles.

Encourager le recyclage 

«La moitié de tous les plastiques devient des déchets après seulement quatre années ou moins d’utilisation», explique Roland Geyer, professeur adjoint à la faculté des sciences environnementale à l’Université de Californie à Santa Barbara, le principal auteur de ces travaux.

«Ce que nous essayons de faire c’est de créer les fondations d’une gestion durable des matériaux», précise-t-il.

Et «nous pensons que les discussions de politiques à suivre dans ce domaine seront mieux étayées et fondées sur des faits maintenant que nous avons produit ces chiffres», fait valoir le professeur Geyer.

Ces chercheurs insistent sur le fait qu’ils ne plaident pas pour une élimination des plastiques dans l’économie mais cherchent à encourager une réflexion sur les usages de ces matériaux et leur recyclage.

«Il y a des usages pour lesquels les plastiques sont indispensables surtout pour fabriquer des produits conçus pour durer longtemps», précise Kara Lavender Law, chercheuse à Sea Education Association (SEA), un organisme de recherche océanographique.

«Mais je pense que nous devons réfléchir soigneusement à notre utilisation étendue des plastiques et nous interroger sur le fait de savoir quand le recours à ces matériaux est nécessaire ou pas», juge-t-elle.

Les auteurs de cette étude relèvent que le fait de recycler est utile si cela permet de réduire la production de nouveaux plastiques.

Ils mettent en garde contre l’incinération de ces débris qui peut avoir des effets néfastes pour l’environnement et la santé publique.

Presque aucun des plastiques les plus courants sont biodégradables, ce qui fait que les déchets ne peuvent que s’accumuler.

http://www.lapresse.ca/

Sacs compostables: le vrai du faux


Chez-moi, je ne peux pas participer au compostage, car des locataires ne se forcent pas pour faire le tri entre recyclage et compostage. On peut néanmoins composter, malheureusement, encore là, il y a un manque flagrant de rigueur pour le recyclage. Bien que les sacs à compostage ne soient obligatoires, je trouve cela préférable surtout pendant la saison chaude, ou un rien fait reproduire des larves de mouches en grand nombre
Nuage

 

Sacs compostables: le vrai du faux

 

Agence Science-Presse  |  Par Eve Beaudin

Bien des consommateurs sont confus quand vient le temps de choisir un sac pour leur bac de compost. Devrait-on acheter des sacs certifiés compostables, ou si un sac qui porte la mention biodégradable peut être utilisé pour le compost ? Peut-on mettre les sacs compostables au recyclage ? Devrait-on les utiliser comme sac à ordures pour réduire les impacts environnementaux?

Le Détecteur de rumeurs répond à ces questions.

Les sacs compostables sont faits de matériaux biodégradables : vrai

Il existe deux types de sacs compostables. Certains sont faits de plastique d’origine végétale (par exemple, de l‘amidon transformé en résine), alors que d’autres sont en papier. Peu importe le matériau, pour être considéré compostable, le produit doit se décomposer au même rythme que les végétaux. Selon la norme sur la biodégradation des plastiques par compostage (ISO 17088), cela signifie qu’un sac de plastique compostable doit se dégrader à 90 % en moins de six mois.

Les sacs compostables doivent être certifiés et porter un logo : vrai

Puisqu’ils doivent répondre à une norme environnementale, la simple mention « compostable » n’est pas suffisante, ils doivent être certifiés par un organisme indépendant. Le consommateur qui veut s’assurer qu’un sac est vraiment compostable doit repérer un logo de certification sur le sac ou sur l’emballage. Le premier logo ci-après est celui du Bureau de normalisation du Québec qui certifie les produits compostables pour la province. D’autres logos de certifications peuvent être repérés sur les produits vendus au Québec. Voici les plus fréquents.

logos

Il ne faut pas confondre sac compostable et sac biodégradable : vrai

Les sacs dits « biodégradables » ou « oxobiodégradables » qu’on nous donne parfois aux caisses des supermarchés ne sont pas compostables. Ils sont faits de plastique traditionnel (polyéthylène) auquel on a ajouté des additifs chimiques dans le but d’en accélérer la fragmentation en petits morceaux… de plastique ! Il ne faut pas les mettre au compost puisque le plastique et les additifs qu’ils contiennent représentent un contaminant qui pourrait affecter la qualité du compost. De plus, plusieurs études, comme celles rapportées dans la revue Nature en 2011, indiquent que la « dégradation » de ces sacs est loin d’être établie et que leurs résidus peuvent rester dans l’environnement durant de nombreuses années. Enfin, ces sacs ne sont pas non plus recyclables, car les additifs qui favorisent leur fragmentation peuvent corrompre le plastique recyclé. Bref, les sacs de plastique dit biodégradables ou oxobiodégradables ne semblent pas présenter d’intérêt écologique par rapport aux sacs de plastique traditionnel.

On devrait utiliser un sac compostable comme sac à poubelle : faux

On pourrait croire qu’il est plus écologique d’utiliser un sac de plastique d’origine végétale comme sac à poubelle, mais il n’en est rien. Lorsqu’on les envoie au dépotoir, les sacs compostables se dégradent sans présence d’oxygène, ce qui génère du méthane, un gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le CO2. Donc, les plastiques compostables qui se retrouvent à l’enfouissement contribuent au réchauffement climatique ! Paradoxalement, le fait que les sacs à poubelle traditionnels soient stables (ils peuvent prendre plusieurs centaines d’années à se dégrader) fait en sorte qu’ils ne génèrent pas de gaz à effet de serre dans un site d’enfouissement. C’est pourquoi on recommande de continuer à utiliser des sacs de plastique pour les déchets. Pour faire mieux du point de vue environnemental, on peut réutiliser un sac d’épicerie comme sac à poubelle ou acheter des sacs à ordures en plastique recyclé.

On peut mettre les sacs compostables au recyclage : faux

Les sacs de plastique compostables ne sont pas destinés à être recyclés. Puisqu’ils se décomposent plus rapidement que les autres plastiques, ils peuvent contaminer les lots de plastique recyclé qui résultent du recyclage. Un objet fait de plastique recyclé qui contiendrait une trop grande quantité de plastique compostable pourrait être moins solide ou encore avoir une moins bonne tolérance aux rayons UV, par exemple.

Les sacs compostables sont nécessaires à la collecte du compost municipal : faux

Bien que très répandue pour des raisons pratiques, l’utilisation des sacs compostables n’est généralement pas obligatoire dans les municipalités qui font la collecte du compost. Cela signifie qu’on peut mettre directement nos déchets de table dans le bac brun, si on le souhaite. Pour faciliter la collecte, on recommande de faire un baluchon à l’aide de papier journal et de ne pas mettre de liquides dans le bac.

http://quebec.huffingtonpost.ca

L’emballage alimentaire de demain


Un nouvel emballage alimentaire qui a tout pour être intéressant développé par des étudiantes à l’École Polytechnique de Montréal. Il est biodégradable, conserve les aliments plus longtemps et serait antibactérien contre des bactéries telles que E. coli, salmonella, listeria, staphylocoque. De plus, grâce à cet emballage, il y aura sans doute moins de gaspillage
Nuage

 

L’emballage alimentaire de demain

 

Le bioplastique produit dans un laboratoire de Polytechnique

Le bioplastique produit dans un laboratoire de Polytechnique Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Des emballages moins polluants et capables de conserver les aliments plus longtemps. Voilà la petite révolution écologique que fomentent, dans leur laboratoire, deux ingénieures en génie chimique de Montréal.

Un texte de Jean François Bouthillette, des Années lumière

À première vue, cette pellicule transparente n’a rien de spécial. Souple, mince, elle fait le même son qu’un sac de plastique ordinaire quand on la manipule.

Mais ce bioplastique à base de chitosan, un produit tiré des carapaces de crustacés, est plein de promesses. Beaucoup moins polluant à produire et biodégradable, il est aussi capable de tuer les bactéries dangereuses et de prolonger la durée de vie des aliments.

En laboratoire, les chercheuses ont pu démontrer que la viande emballée dans leur film de chitosan pouvait être conservée une semaine de plus que dans un emballage ordinaire.

Ce qui empêche le produit de se conserver longtemps, c’est le développement de bactéries. Donc si on arrive à éliminer les bactéries, on augmente la durée de conservation. C’est exactement ce que fait ce bioplastique. Mounia Arkoun, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

Mounia Arkoun, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

Mounia Arkoun, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Cet emballage du futur est le fruit du travail de deux étudiantes au doctorat en génie chimique de l’École polytechnique de Montréal, Nury Ardila et Mounia Arkoun. Leurs recherches se poursuivent. Elles s’apprêtent à mesurer l’effet de leur ChitoPack – c’est le nom qu’elles lui ont donné – sur d’autres aliments comme le lait, les fruits et le fromage. Elles tentent aussi d’améliorer certaines propriétés mécaniques du bioplastique, comme sa résistance.

L’industrie alimentaire est très intéressée, évidemment. Mais au-delà des profits liés à une meilleure conservation, le ChitoPack présente aussi un grand intérêt pour la santé et l’environnement.

Avec notre emballage, on peut éviter des maladies, en tuant les bactéries comme la salmonella ou l’E. coli. Et aider à diminuer la pollution par les plastiques qui ne sont pas biodégradables. Nury Ardila, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

La pellicule de chitosan est « active » : sa composition chimique lui permet d’éliminer les bactéries qui se développent à la surface des aliments. La viande emballée peut ainsi être conservée une semaine de plus.

La pellicule de chitosan est « active » : sa composition chimique lui permet d’éliminer les bactéries qui se développent à la surface des aliments. La viande emballée peut ainsi être conservée une semaine de plus. Photo : Radio-Canada/Charles Contant

C’est la composition chimique du chitosan qui lui confère ses propriétés antibactériennes. Il s’est montré très efficace pour éliminer des pathogènes parfois présents dans les aliments : E. coli, salmonella, listeria, staphylocoque… Des emballages actifs à base de chitosan pourraient ainsi réduire le nombre de cas d’infection et d’intoxication dus aux aliments contaminés, qui se chiffrent par milliers annuellement au Canada.

Doit-on s’inquiéter d’avaler de ce produit qui interagit avec nos aliments? Non, répondent les chercheuses, qui soulignent que l’innocuité du chitosan est établie depuis longtemps. Si des tests restent à faire, le chitosan ne semble d’ailleurs modifier ni le goût, ni la couleur, ni la texture des aliments.

À base de… carapaces de crevette

Les emballages de plastique ordinaire sont polluants à produire et persistent longtemps dans l’environnement. Le ChitoPack, lui, est beaucoup plus vert. Essentiellement composé de déchets organiques, il a aussi l’avantage d’être biodégradable.

Le chitosan est fait de carapaces de crustacés comme la crevette, réduites en poudre puis traitées pour en éliminer pigments, minéraux et protéines allergènes.

Le chitosan est fait de carapaces de crustacés comme la crevette, réduites en poudre puis traitées pour en éliminer pigments, minéraux et protéines allergènes. Photo : iStock

D’abord, des carapaces de crustacés sont réduites en une poudre : la chitine. C’est le matériau de structure de l’exosquelette de tous les arthropodes.

Des traitements éliminent ensuite pigments, minéraux et protéines responsables des allergies aux fruits de mer, puis rendent cette poudre soluble dans l’acide acétique – du vinaigre. On confectionne alors une solution de chitosan, visqueuse, qui se transforme en pellicule de bioplastique quand on fait s’évaporer l’acide.

Nury Ardila, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal

Nury Ardila, finissante au doctorat en génie chimique à l’École polytechnique de Montréal Photo : Radio-Canada/Charles Contant

Lutte contre le gaspillage

C’est là un autre intérêt du ChitoPack qui tient à coeur aux deux chercheuses. Elles soulignent que si le gaspillage alimentaire est un problème à l’échelle mondiale, il est particulièrement présent chez nous, au Canada.

À l’échelle mondiale, environ le tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés. En prolongeant la durée de conservation des aliments, l’emballage actif pourrait contribuer à régler le problème.

À l’échelle mondiale, environ le tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés. En prolongeant la durée de conservation des aliments, l’emballage actif pourrait contribuer à régler le problème. Photo : iStock

À l’échelle mondiale, environ le tiers des aliments destinés à la consommation humaine sont gaspillés. C’est 1,3 milliard de tonnes d’aliments perdus par année, dont 20 % de la viande, 30 % des céréales et près de la moitié des fruits et légumes.

Dans les pays industrialisés, le gaspillage alimentaire par les consommateurs équivaut à lui seul à plus de 220 millions de tonnes par année – soit l’équivalent de toute la production alimentaire nette de l’Afrique subsaharienne.

En améliorant la durée de conservation des aliments, des emballages actifs pourraient contribuer à régler le problème.

http://ici.radio-canada.ca