L’avenir


Que sera l’avenir, on s’inquiète, on s’imagine, on essaie de prévoir ce qui donne pour résultat qu’on vit un stress  au présent pour un avenir qui sera probablement différent de ce que nous avons imaginé
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L’avenir

 

« On passe notre vie entière à s’inquiéter de l’avenir, à faire des projets pour l’avenir, à essayer de prédire l’avenir… Comme si savoir à l’avance pouvait amortir le choc. Mais l’avenir change constamment. L’avenir est le lieu de nos plus grandes peurs, et de nos espoirs les plus fous. Mais une chose est sûre : quand finalement, il se dévoile… l’avenir, n’est jamais comme on l’avait imaginé. »

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Le Saviez-Vous ► 12 injures oubliées


Il y a beaucoup d’injures aujourd’hui qui sont très vulgaires et d’autres plutôt humiliantes. Les injures comme les mots d’ailleurs, ont évolué. Ceux présentés ici date de bien longtemps que je crois que très peu doivent connaitre. Ils étaient peut-être grossiers jadis, mais aujourd’hui, cela prête a sourire
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12 injures oubliées

Cela nous arrive de laisser échapper une petite injure. Dans un moment de colère contre quelqu’un, contre nous même ou, à l’inverse, de façon étonnamment affective. Alors les injures ont évolué et le sens de certaines s’est quelque peu perdu au fil du temps.

D’autres ont tout bonnement disparu. Sabine Duhamel dans son Dico des injures oubliées paru chez Librio a fait une anthologie d’insultes et d’expressions plutôt insolites et désuètes. Elles viennent du Moyen-âge ou de plus récemment mais en tout cas elles valent leur pesant de cacahuètes!

Nous avons donc fait une petite sélection de 12 injures oubliées qui vont vous faire sourire ou, qui sait, vous donner des idées!

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1. Houlier

Aviez-vous déjà entendu ce mot? Il s’emploie pour désigner quelqu’un de grossier. Autrement dit une personne qui fait des bruits qui ne sentent pas la rose et qui sont inappropriés en public.

2. Pisse-froid

Un pisse-froid est une personne triste, sans chaleur et particulièrement morose dirons-nous.

3. Coprolithe

Arriverez-vous à remplacer ‘merde’ par coprolithe? Littéralement, cela signifie ‘excrément fossilisé’. Notez que ‘punaise’ et ‘purée’ fonctionne aussi et est peut-être moins vulgaire.

4. Truandaille

Petits garnements, chenapans, vauriens sont quelque peu tombés en désuétude, tout comme truandaille. Le terme peut désigner tous les types de voyous.

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5. Gargouilleux

A quoi servaient les gargouilles sur les monuments? On ne peut pas dire qu’elles reflètent la beauté. Gargouilleux peut donc être utilisée comme insulte pour dire à quelqu’un qu’il est moche.

6. Orchidoclaste

Cela ressemble à orchidée mais non, ça n’a aucun lien. En grec, ‘orkhis’ veut en effet dire ‘testicule’ tandis que ‘klastos’ signifique ‘brisé’. Vous aurez donc compris que cela se rapproche de ‘casse-couilles’ tout en semblant plus fleuri!

7. Grippeminaud

Très original, ce mot était réservé aux personnes hypocrites et déloyales. Traitre et faux-cul semblent un peu vulgaire à côté de grippeminaud.

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8. Gourgandin / Gourgandine

On peut utiliser ce terme au masculin comme au féminin. Et cela veut dire ‘aux mœurs légères’.

9. Alburostre

Si vous disiez encore ‘blanc-bec’ vous pouvez désormais lui préférer alburostre, et même si vous ne l’utilisiez pas en fait!

10. Sottard

Sottard a été remplacé par sot mais actuellement on utilise peut-être plus crétin, idiot, bête. Un sottard c’est donc quelqu’un d’un peu limité intellectuellement.

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11. Nodocéphale

‘Céphale’ renvoie à la tête et ‘nodo’ au nœud. On obtient donc la terminologie scientifique de ‘tête de nœud’. A utiliser sans modération pour épater la galerie.

12. Croquefedouille

L’origine de ce mot est plutôt mystérieuse mais le terme signifie ‘sacripant’. Original, non?

Même si les injures ce n’est jamais très sympa, n’hésitez pas à utiliser au moins quelques uns de ces termes tombés en désuétude. Vous en laisserez plus d’un sans voix et éviterez peut-être la bagarre car on ne saura pas vraiment ce que vous avez dit!

http://incroyable.co/

72 hot-dogs en 10 mn: "un gars qui aime manger" devient légende


Certaines mentalités peuvent être étranges, une tradition du 4 juillet, fête de l’Indépendance des États-Unis est de manger le plus de hog-dog en un temps déterminé, alors que la malbouffe est une plaie dans ce pays. Certains vont voir ce genre de concours comme un sport, ou les athlètes devront suivre un entraiment. Pis quoi encore ? Je trouve cela vraiment pitoyable et irresponsable
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72 hot-dogs en 10 mn: « un gars qui aime manger » devient légende

 

Joey Chestnut a réussi l’exploit de remporter pour la 10e fois le concours de hot-dogs de Coney Island, avec 72 hot-dogs avalés en 10 minutes. RelaxNews  /  AFP PHOTO/Stan HONDA

(AFP) – Il est mangeur de compétition, capable d’avaler en quelques minutes des quantités incroyables de nourriture. Mardi, pour la fête américaine de l’Indépendance du 4 juillet, Joey Chestnut a réussi l’exploit de remporter pour la 10e fois le concours de hot-dogs de Coney Island, avec 72 hot-dogs avalés en 10 minutes.

Ce Californien de 33 ans, un grand gaillard de 104 kilos surnommé « Mâchoires », a ainsi battu son record de 2016 (70 hot-dogs), entrant dans la légende de ce concours organisé chaque année depuis 1916 à Brooklyn, au pied du célèbre parc d’attractions de Luna Park.

Son record personnel – et record mondial – est plus élevé encore: il a avalé 73,5 hot-dogs en 10 minutes lors d’une épreuve de qualification.

Alors que l’organisateur de la compétition, George Shea, célébrait avec lyrisme sa victoire en le décrivant comme « le héros américain » par excellence, « une incarnation de la liberté et de l’idéal américain », Chestnut avait la victoire modeste.

« Je suis juste un drôle de gars qui aime manger », a-t-il déclaré aux journalistes, les hot-dogs à peine avalés, suant à grosses gouttes. « J’ai de la chance, je voyage dans le monde entier et je mange et je fais sourire les gens ».

Et Chestnut, qui a débuté sa carrière de mangeur de compétition comme étudiant en 2005 avec un concours d’asperges, a bien l’intention de s’améliorer encore d’ici l’an prochain.

« Il faut que je travaille sur ma forme, pour moins transpirer parce que ca m’a fait perdre du temps (…) Il faut que je comprenne mieux mon corps pour pouvoir le pousser jusqu’à la limite », a-t-il expliqué.

Dans un pays qui a inventé la malbouffe, où l’obésité touche plus d’un adulte sur trois, ce concours lancé en 1916 pourrait passer pour un mauvais exemple.

– Un vrai sport –

Les scènes qu’il génère ne sont pas recommandées pour les estomacs sensibles: pour faciliter la mastication, les 18 finalistes trempent leurs brioches dans l’eau, et poussent les hot-dogs dans la bouche avec les doigts jusqu’à la dernière miette, en levant la tête pour aider la descente.

Mais le concours n’en attire pas moins des milliers de personnes, plus de 30.000 encore cette année, selon les organisateurs. Sans parler des plus d’un million de téléspectateurs qui suivent l’évènement en direct sur la chaîne sportive ESPN, qui le retransmet depuis 11 ans.

Car nombreux sont ceux qui, parmi les concurrents et les spectateurs, voient ce rituel du 4 juillet comme une véritable épreuve sportive, avec entraînements stricts pour les « athlètes » pour préparer et élargir l’estomac, épreuves de qualifications, juges officiels, et records à briser.

La discipline a sa fédération, la Major League Eating, qui se targue d’organiser quelque 80 évènements par an, pendant une saison qui s’étale de février à septembre, avec des épreuves séparées hommes et femmes (la championne de mardi, Miki Sudo, a avalé 41 hot-dogs).

Son patron George Shea, qui présente le concours depuis 1988, chauffe la foule en énumérant les exploits de ses champions, la tête invariablement coiffée d’un canotier en harmonie avec le charme désuet de Coney Island, plage populaire de Brooklyn.

Pour Elizabeth Graham, 19 ans, venue de l’Alabama avec sa soeur, ce n’est pas pire pour la santé que d’autres disciplines.

« C’est comme tous les sports: il faut s’entraîner, et comme tous les sports, ça peut être dur pour les muscles », dit-elle.

Beaucoup viennent aussi pour l’ambiance: pom-pom girls, chanteurs d’opéra et de hip-hop s’enchaînaient mardi à la tribune, au milieu d’une mer de drapeaux américains et de chapeaux en forme de hot-dogs.

Et si certains dans la foule chantaient « U-S-A », « U-S-A », comme aux meetings électoraux de Donald Trump, les spectateurs interrogés réfutaient toute motivation politique.

« C’est bien plus que ca », a résumé Tom Walter, qui avait entraîné femme et enfants malgré leurs réticences. « J’adore le 4 juillet, j’adore les hot-dogs », a-t-il souligné.

« Je suis venue pour ma famille, moi je trouve ça dégoûtant », dit sa femme Jinnean. Mais elle sourit malgré tout. « Ca fait partie de la tradition du 4 juillet », dit-elle.

Une tradition qui devrait durer longtemps encore, malgré le nombre croissant d’avocats du « manger sain » aux Etats-Unis.

George Shea, 52 ans, affirme qu’il continuera à animer l’évènement « jusqu’à ce qu’on m’enterre ici, aux coins des avenues Surf et Stillwell », le carrefour où se tient le concours

http://www.ladepeche.fr

Les hippopotames à travers l’histoire : leur évolution dévoilée par leurs dents


Cela fait des millions d’années que les hippopotames existent, la sous-famille de nos hippo que l’ont connaît aujourd’hui seraient apparus vers les 7 millions d’années. Sauf qu’il y a un trou qu’on ne sait pas ce qui s’est passée entre -9,5 millions à -7,5 millions d’années. Des débuts de réponses ont été trouvés dans les dents de fossiles
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Les hippopotames à travers l’histoire : leur évolution dévoilée par leurs dents

 

Hippopotame

Il existe actuellement deux espèces d’hippopotames : l’hippopotame amphibie et l’hippopotame nain.

JORGE GUERRERO / AFP

Marine Van Der Kluft

 

Les hippopotames se sont soudainement développés il y a 7 millions d’années, en Afrique. Avant cela, nulle trace des pachydermes. Mais des dents fossilisées retrouvées en Ethiopie permettent d’en savoir un peu plus sur l’évolution de l’espèce.

Les hippopotames sont vieux, très vieux. Si l’homme actuel est né il y a 300.000 ans, la sous famille des Hippopotamidae, à laquelle appartient l’hippopotame tel qu’on le connaît, est apparue il y a 7 millions d’années en Afrique. Un  » boum «  dont on a retrouvé les déflagrations dans de nombreux fossiles. Avant cette explosion du nombre d’hippopotames, on trouvait surtout leurs ancêtres, les Anthracothères et les Kenyapotaminae, qui étaient alors bien moins nombreux et assez différents des hippopotames actuels. Seulement, il existe un  » trou «  dans l’intervalle allant de -9,5 millions à -7,5 millions d’années.

Il faut dire que les fossiles datant de cette période sont très peu nombreux. Sans eux, impossible de comprendre les événements évolutifs qui ont eu lieu, et notamment les raisons de l’émergence des hippopotames. Que s’est-il passé pendant cette période ? Grâce à des dents fossilisées, retrouvées par une équipe éthio-japonaise à Chorora, un site d’exploration paléontologique en Ethiopie, quelques éclaircissements sont apportées.

Une espèce de transition 

 

Ces dents d’hippopotamidae ont été datées précisément dans cet intervalle mystérieux, révèle une étude publiée le 9 juin 2017 dans le Journal of Vertebrate Paleontology. Dans le lot, on y retrouve plusieurs espèces, dont une inconnue.

Baptisée Chororatherium roobii, il s’agirait en fait du tout premier hippopotame moderne.

« Cette nouvelle espèce d’hippopotame est tellement nouvelle que nous l’avons attribuée à un nouveau genre », détaille Jean-Renaud Boisserie, auteur principal de l’étude, directeur de recherche en paléontologie au CNRS et paléontologue au Centre français des études éthiopiennes.

Grâce aux dents retrouvées, cette nouvelle espèce serait en fait la transition « entre les hippopotames primitifs, aux dents compliquées, et les hippopotames plus dérivés, dont les molaires sont plus simples » et dont font partie les hippopotames actuels.

En effet, ses dents présentent un mélange de caractères primitifs compliqués et de ceux caractéristiques de nos hippopotames.

De taille petite à moyenne, « il était déjà semi-aquatique, comme les hippopotames actuels », explique Jean-Renaud Boisserie, qui étudie les hippopotames depuis 20 ans. « Cette écologie particulière est une clef du succès de ces animaux, qui aujourd’hui ont un fort impact sur les lacs et rivières d’Afrique, dont ils modifient l’étendue, la composition chimique et par répercussion impactent la flore et le reste de la faune ».

A partir de -8 millions d’années, les hippopotames deviennent plus gros et se diversifient.

 Ils envahissent les milieux humides d’une grande partie de l’Afrique en moins d’un million d’années, « une expansion très soudaine à l’échelle des temps géologiques », rappelle Jean-Renaud Boisserie à Sciences et Avenir.

Alors pourquoi une expansion aussi rapide ?

« Nous ne sommes pas sûrs du régime alimentaire de C. roobii », mais « cette expansion coïncide avec celle des graminées tropicales en Afrique ».

Il y aurait eu coévolution entre ces herbes et les hippopotames, qui auraient bénéficié l’un de l’autre pour devenir l’animal que l’on connaît, cousin des baleines et carnivore. 

https://www.sciencesetavenir.fr/

Des milliers d’espèces de grenouilles grâce aux dinosaures


Quand les dinosaures ont disparu lors de la chute d’un astéroïde qui a exterminé le 3/4 de la vie sur terre, a permis à 10 espèces de grenouilles et dont 3 espèces se sont diversifiés à repeupler la terre. Aujourd’hui, il existe plus de 6 000 espèces de grenouilles qui ont été répertoriées
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Des milliers d’espèces de grenouilles grâce aux dinosaures

 

Dix espèces de grenouilles ont survécu à l'extinction... (ARCHIVES AFP)

 

Dix espèces de grenouilles ont survécu à l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années.

ARCHIVES AFP

 

Agence France-Presse
Miami

La grenouille n’a pas pu être aussi grosse que le dinosaure mais ce dernier, en disparaissant, lui a laissé l’espace pour se multiplier et devenir un des vertébrés les plus variés au monde, selon une étude publiée lundi.

Dix espèces de grenouilles ont survécu à l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années après la chute d’un astéroïde qui a effacé les trois quarts de la vie sur Terre, précise un rapport des Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS).

Parmi les survivantes, seules trois espèces majeures de grenouilles sont parvenues à se diversifier et à peupler la planète.

Et quelque 6700 espèces de grenouilles existent aujourd’hui.

Près de neuf grenouilles contemporaines sur dix (88%) ont des racines qui remontent à ces trois lignées de robustes ancêtres.

«Les grenouilles existent depuis plus de 200 millions d’années, mais cette étude montre que ce n’est qu’à l’extinction des dinosaures que nous avons eu cette explosion de variétés qui ont donné la grande majorité des grenouilles d’aujourd’hui», explique un des auteurs de l’étude, David Blackburn, conservateur adjoint des amphibiens et des reptiles au musée d’histoire naturelle de Floride.

«Cette découverte est totalement inattendue», souligne-t-il, car les scientifiques croyaient jusqu’à présent que les différentes espèces de grenouilles avaient émergé progressivement à la fin du Crétacé, soit entre il y a 150 millions d’années et 66 millions d’années.

Mais cette dernière étude montre que l’apparition des grenouilles a plutôt ressemblé à une «explosion», les petits amphibiens profitant de la disparition d’autres créatures pour s’abriter dans leurs habitats laissés vacants.

Les chercheurs, en Chine et aux États-Unis, ont établi pour leur étude la plus grande base de données sur les grenouilles. Des échantillons génétiques ont été prélevés sur 156 espèces de grenouilles et ajoutés aux données déjà disponibles concernant 145 autres espèces.

Cette étude a passé en revue 95 gènes, quand les précédentes études évaluaient seulement de 5 à 12 gènes. Les chercheurs ont aussi étudié des fossiles pour déterminer quand s’étaient formées les nouvelles espèces.

Ils ont découvert qu’il n’y avait «pas eu une mais trois explosions de nouvelles espèces de grenouilles, sur différents continents, toutes concentrées juste après la disparition massive de la plupart des dinosaures et de beaucoup d’autres espèces il y a environ 66 millions d’années».

Deux des trois lignées qui ont survécu, les Microhylidae et les Natatanura, venaient d’Afrique. La troisième, les Hyloidea, s’est répandue en Amérique latine.

L’évolution a été similaire pour certains oiseaux, note un autre auteur de l’étude, David Hillis, professeur de biologie à l’université du Texas.

Certaines grenouilles se sont cachées dans les arbres, générant une espèce de grenouille

http://www.lapresse.ca/

Non, ce n’est pas vous qui n’avez pas tenu votre régime: c’est le régime qui ne tient pas


Nous sommes polluées avec toutes sortes de régimes miracles qui ne remplient à long terme leurs promesses.Et cela, Mieux vaut bannir les régimes, opter pour une alimentation plus équilibrée si possible fait maison avec de l’exercice, cela sera surement plus positif et le cerveau s’adaptera beaucoup mieux a une hygiène de vie plus sain
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Non, ce n’est pas vous qui n’avez pas tenu votre régime: c’est le régime qui ne tient pas

Près d’un tiers de la population a déjà effectué un régime amaigrissant | jeff_golden via Flickr CC License by

Près d’un tiers de la population a déjà effectué un régime amaigrissant | jeff_golden via Flickr CC License by

Daphnée Leportois

C’est (neuro)scientifiquement et cognitivement prouvé. Les régimes ne peuvent pas fonctionner.

Avec l’arrivée des beaux jours et des vacances d’été, les articles consacrés aux kilos à perdre pour pouvoir rentrer dans le maillot de bain sont légion. Un duo régime-corps «de rêve» qui n’a rien d’étonnant. Comme le relevait en 2014 un article scientifique sur la perception des régimes, la pression sociale à exhiber un corps mince pousse à vouloir maigrir. C’est ce dont témoigne Léa, 27 ans:

«Chez moi, le régime est extrêmement lié aux autres, à leurs regards. Depuis que j’ai l’âge de m’en souvenir, j’entends la même chose: “tu es super jolie, c’est dommage que tu aies ces kilos en trop” ou alors sa variante policée, “tu es belle quand même”. Lorsque l’on émet un “avis” sur mon physique, il est automatiquement lié à mes kilos, toujours. Même les hommes qui m’ont aimée et à qui j’ai plu. J’ai toujours entendu “moi, j’aime bien tes rondeurs” ou “ça ne me dérange pas, je préfère ça”, ce qui sous-entend que j’ai une particularité.»

Et elle n’est pas la seule. Ainsi, en 2012, 51% des femmes et 40% des hommes se trouvaient trop gro(se)s et 70% des femmes et 52% des hommes souhaitaient peser moins, révélait l’enquête NutriNet-Santé. Sans forcément avoir une surcharge pondérale, puisque 58% des femmes et 27% des hommes de poids normal souhaitaient peser moins. Or 75% de ces femmes et 45% de ces hommes qui se trouvaient trop gro(se)s et 67% de ces femmes et 39% de ces hommes qui souhaitaient peser moins avaient fait au moins un régime dans leur vie. Le problème, avec ces régimes, c’est qu’ils ne fonctionnent pas.

«L’impression d’être au régime toute ma vie»

«Toute ma vie, la plus grande peur de mes parents était que je sois grosse. Spoiler: quasi trente-deux ans plus tard, je le suis, raconte Éléonore. Des petites privations aux régimes drastiques, j’ai tout fait. À à peine 10 ans, dans mon journal intime, j’écrivais mes résolutions pour l’année suivante. La première sur la liste: faire un régime et perdre 5 kg. À l’adolescence, j’étais obsédée par la balance. Si je dépassais les 55 kg, mon monde s’écroulait. Mais, dès que je descendais à 53 en me privant, je remontais à 57 en mangeant normalement. Et ça a continué comme ça toute ma vie. Plus je faisais attention, plus je me privais, et plus je grossissais.»

 En toute logique, l’échec de ces régimes devrait conduire à la diminution de leur nombre. Dans les faits, c’est l’inverse qui se produit.

Plus je faisais attention, plus je me privais, et plus je grossissais Éléonore, 31 ans

Près d’un tiers de la population a déjà effectué un régime amaigrissant, détaille la docteure Chantal Julia, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle. Très exactement 26,7% des 48.435 individus ayant répondu aux questionnaires dédiés de l’étude NutriNet-Santé en 2012 ont déclaré avoir effectué au moins un régime dans les trois années précédentes.

Or, «la probabilité de faire un régime est associée au fait d’en avoir déjà fait un avant».

 La preuve: plus d’une femme sur quatre et d’un homme sur sept ont suivi plus de cinq régimes au cours de leur vie.

Et ce, en les jugeant en fin de compte infructueux: «plus de deux tiers des Nutrinautes ayant suivi plus de cinq régimes au cours de leur vie les jugent inefficaces».

«J’ai eu l’impression d’être au régime toute ma vie, complète Éléonore. Ça a commencé assez jeune, en CE2: un médecin qui faisait la visite médicale à l’école a noté sur mon carnet de santé que j’avais un problème de poids (il avait écrit un truc du genre “prépondérance abdominale à surveiller”). J’avais même pas 9 ans, un petit bidon d’enfant, mais moi j’ai entendu “t’as du bide, t’es grosse” et mes parents aussi. Donc à partir de ce moment-là, pour moi, il y avait deux façons de manger: faire un régime et maigrir, manger normalement et grossir.»

Rien à voir avec la volonté

Ce paradoxe s’explique.

«Si le régime ne fonctionne pas, on considère que c’est de la faute de la personne qui l’a suivi, on se dit “c’est moi qui ai craqué”. Il y a peu de remise en question du principe lui-même du régime, qui pourtant est à l’origine de l’échec», pointe Chantal Julia.

En atteste l’expérience de Léa: «J’ai automatiquement repris tout ce que j’avais perdu, et plus, après chaque régime. C’est terrible, parce qu’on ressent un tel sentiment d’échec ensuite. À son niveau, d’abord, parce qu’on se sent faible. Et puis aux yeux des autres qui se faisaient un plaisir de te dire tout le temps “c’est fou, comme tu as maigri, ça te va bien”. Quand tu regrossis, personne ne te le dit mais qu’est-ce que ça se lit dans les yeux des gens…»

Alors que les fiascos des régimes n’ont rien à voir avec un manque de détermination, abonde Michel Desmurget, directeur de recherche à l’Inserm spécialisé en neurosciences cognitives et auteur de l’ouvrage L’anti-régime – Maigrir pour de bon (Belin, 2015):

«Les gens croient toujours que c’est une question de volonté. Mais la volonté va se fracasser sur la physiologie. C’est un défaut de la structure du régime. Le coupable, c’est celui qui a prescrit le régime en sachant très bien qu’il ne fonctionne pas sur le long terme.»

 Pas étonnant, comme le fait remarquer Chantal Julia dans l’article cité plus haut sur la perception des régimes, que les régimes dits «commerciaux» n’acceptent pas d’être évalués selon des méthodes scientifiques et préfèrent s’appuyer sur des données empiriques pour établir leur efficacité.

J’ai automatiquement repris tout ce que j’avais perdu, et plus, après chaque régime. C’est terrible, parce qu’on ressent un tel sentiment d’échec Léa, 27 ans

Alerte, réserves de graisse attaquées

Comme l’écrit dans son ouvrage Ville affamée – Comment l’alimentation façonne nos vies (2016, éditions Rue de l’échiquier) Carolyn Steel, «nous devons tous manger. D’une façon ou d’une autre, nous devrions tous être des experts en la matière –mais le sommes-nous? Notre environnement évolue plus vite que la capacité de nos corps à s’adapter: nous menons, pour la plupart, des vies sédentaires dans des bâtiments surchauffés, et pourtant nos appétits semblent se caler sur tout ce que l’industrie agroalimentaire peut nous balancer. Plusieurs études ont confirmé que notre instinct de survie est toujours intact, nous poussant à continuer à manger tout ce qu’on nous met sous le nez, que nous ayons faim ou non. Par conséquent, plus on nous propose de nourriture, plus nous avons tendance à manger. Autrement dit, les offres “Maxi format” et “1 acheté = 1 gratuit” séduisent ces parties de nos cerveaux qui n’ont pas évolué depuis le temps où nous vivions dans les déserts glacés et chassions le mammouth laineux».

Le problème se situe là, confirme Michel Desmurget.

«Depuis des milliers d’années, le corps humain a plus souvent souffert de la famine que l’inverse. Il a donc développé une armée de défenses pour se protéger de la famine tandis qu’il n’y a pas de capteurs pour dire que nos artères sont en train de se boucher. Pour le cerveau, ce qui pose problème, ce n’est pas l’excès de graisse. La seule chose qui le terrifie, c’est de voir ses réserves de graisse attaquées.»

Quand c’est le cas, il va résister. Et c’est ce qui va engendrer les difficultés pendant et surtout après le régime.

Le corps humain a plus souvent souffert de la famine que l’inverse. Il a donc développé une armée de défenses pour s’en protéger Michel Desmurget, directeur de recherche à l’Inserm spécialisé en neurosciences cognitives

Déséquilibre à long terme

C’est d’abord le système hormonal qui va être déséquilibré. La ghréline, l’hormone de la faim, et la leptine, l’hormone de la satiété, vont être détraquées.

«On va observer une diminution jusqu’à 95% de la concentration de la leptine dans le flux sanguin, poursuit le docteur en neurosciences. Même en mangeant comme un goret, on aura toujours faim et on ne sera jamais à satiété.»

Et ce mécanisme est détérioré sur la durée.

Une étude menée sur les participants de l’émission de téléréalité The Biggest Loser et dont les résultats sont parus dans la revue Obesityindique ainsi que, «tant que le poids initial n’a pas été restauré, le système ne lâche pas: le niveau de leptine est toujours déprécié, c’est un mécanisme sur le long terme», résume Michel Desmurget.

D’autres changements s’opèrent, toujours dans cette optique de protection de nos réserves de graisses:

«Les signaux des capteurs d’étirement se trouvant dans l’estomac, qui disent qu’il est plus ou moins plein, vont être tempérés.»

En outre, le corps va chercher à s’économiser, à faire la même chose, mais avec moins.

«Admettons que vous ayez besoin de 1.200 calories pour fonctionner. Après un régime, le corps aura serré les boulons, vous en aurez besoin de 800.»

De quoi forcément reprendre des kilos une fois le régime terminé et une alimentation normale reprise. D’autant que, ces rouages-là, qui fonctionnent sans relâche, vous n’avez absolument aucune prise dessus.

Calories approximatives

On pourrait se dire qu’il convient de compter les calories, comme l’a fait Henri, 28 ans, ou le fait encore Thaïs, 35 ans, tous deux à l’aide de l’application MyFitnessPal.

Il suffit de rentrer sa taille, son poids, ses habitudes de déplacement et l’application recommande un nombre idéal de calories par jour pour parvenir à son objectif de perte de poids. Après tout, si le cerveau inconscient nous fait trop manger, pourquoi ne pas l’aider à compter un poids d’équilibre, définie comme «la valeur de consigne défendue par le système de régulation corporel» par le nutritionniste Jean-Philippe Zermati, président d’honneur du Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (Gros)?

Sauf que ce n’est pas si simple et même «forcément perdu d’avance».

La restriction calorique et la frustration alimentaire ne sont pas tenables à long terme Dr Chantal Julia, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle

Avant tout, parce que «personne n’est capable de déterminer ses dépenses caloriques de tous les jours et de ne pas manger plus que ce qu’il convient, assène le spécialiste. Même une application, qui travaille à partir de bases de données et de la composition des aliments. Tout cela est bien trop approximatif. Il y a par exemple une différence entre une tranche de jambon de Paris et de jambon de Bayonne, et cela dépend aussi du boucher. Sans compter qu’il faudrait peser au gramme près.»

C’est ce qu’a fait à quatre reprises Léa:

«Je pesais chacun des aliments car j’avais des programmes très précis: tant de grammes de féculents, tant de grammes de pain, tant de viande blanche, légumes à volonté… Donc je me promenais partout avec ma mini-balance de cuisine.»

Obsessions

Mais ce n’est pas la solution miracle. Au contraire.

 «La restriction calorique et la frustration alimentaire ne sont pas tenables à long terme», insiste la docteure Chantal Julia. Tout simplement parce que, «à partir du moment où le régime génère une frustration, il peut créer des compulsions alimentaires et davantage de rebond pondéral».

«Chaque fois qu’on m’a demandé de maigrir, j’ai grossi», écrit d’ailleurs la journaliste Gabrielle Deydier dans son livre On ne naît pas grosse. «Je réagis violemment à ces injonctions, je me braque, transforme la souffrance en frénésie alimentaire.»

C’est bien ce qu’exprime aussi Thaïs:

«Ce que je déteste le plus dans les régimes, c’est la manière dont ça me rend obsédée de bouffe. Tu dois passer ta journée à réfléchir à ce que tu vas bouffer, comment, etc.»

Si Henri dit ne pas s’être senti affecté par la nourriture des autres, il avoue en être venu à se dire «si je bois une deuxième pinte, il ne va pas falloir que je mange ce soir».

Un raisonnement qu’il admet ne pas être des plus logiques après coup, et montre que dans les moments de détente le régime vient se rappeler à vos bons souvenirs.

L’alimentation occupe le champ mental, pas seulement trois fois par jour pendant les repas mais aussi pendant les courses, à chaque fois que l’on passe devant de la nourriture… Le cerveau n’est pas conçu pour: s’il fait ça, c’est au détriment d’autre chose Jean-Philippe Zermati, président d’honneur du Groupe de réflexion sur l’obésité et le surpoids (Gros)

Le régime, comme le décrit Carolyn Steel dans son ouvrage, est un «acte qui, quel que soit son effet sur notre tour de taille, ne contribue guère à développer une attitude mentale positive. Il n’y a rien de mieux pour nous réduire à un état d’isolement sinistre et faire de la nourriture une obsession».

Cette obsession gargantuesque est due à un changement de fonctionnement cérébral, précise Michel Desmurget:

«Le cerveau va devenir hyper attentif à la nourriture. En temps normal, la conscience ne reçoit qu’une partie infime de ce que nous percevons. Le reste est filtré. Au régime, le cerveau fait remonter à la conscience, de manière exacerbée, toutes les infos relatives à la nourriture.» Résultat: «Vous voyez de la bouffe partout!»

Et non seulement la nourriture envahit tous vos sens mais les mécanismes inhibiteurs inconscients («ceux qui vous empêchent, quand vous voyez un morceau de chocolat, de vous jeter dessus comme un mort de faim», image le neuroscientifique) vont s’affaisser progressivement.

Et avec eux toute résistance à la tentation. Vous pourrez continuer de vouloir suivre votre régime mais, au bout d’un moment, cette volonté intellectualisée sera mise à genoux par le cerveau lui-même.

Puisque, pour lui, c’est la famine qui guette et donc «c’est une question de survie». «Quand elle s’oppose à la physiologie, la volonté ne gagne jamais», ponctue-t-il.

Épuisement

Sans compter que cet effort mental est épuisant. Quand on demande si le régime a compliqué la vie (courses, préparation des repas, repas avec des proches, repas pris à l’extérieur…) des Nutrinautes, ils répondent à 15,6% «oui, beaucoup» et à 21,3% «moyennement» pour les régimes restrictifs comme Dukan ou Atkins.

Certes, «pendant le régime, étrangement, j’avais l’impression d’avoir une meilleure relation à la nourriture, tempère Léa. J’étais tellement fière de réussir à le faire et de voir les résultats sur moi que j’avais l’impression de sortir victorieuse de chaque repas. C’était presque un jeu amusant: comment j’allais faire pour manger équilibré même en situation de tentation, trouver des stratagèmes pour avoir l’impression de manger un truc qui me plaît. Mais il y a toujours un moment, à la fin, où cet état de grâce vole en éclats et c’est là que mon rapport à la nourriture redevient très conflictuel.»

Rien d’étonnant pour Jean-Philippe Zermati:

«L’alimentation occupe le champ mental, pas seulement trois fois par jour pendant les repas mais aussi pendant les courses, à chaque fois que l’on passe devant de la nourriture puisque l’on se demande si l’on peut ou pas, et dans quelle quantité. Le cerveau n’est pas conçu pour: s’il fait ça, c’est au détriment d’autre chose. Il y a donc une usure du contrôle: même pas besoin de facteur déclenchant, on s’arrête par épuisement.»

Comme le récapitule Thaïs, «c’est vraiment une perte de temps de cerveau disponible».

Le régime est un acte qui ne contribue guère à développer une attitude mentale positive. Il n’y a rien de mieux pour nous réduire à un état d’isolement sinistre Carolyn Steel, auteure de Ville affamée – Comment l’alimentation façonne nos vies

Frustrations

Et peser chaque aliment que l’on va ingérer ou réfléchir à son apport calorique met de côté deux choses essentielles, pointe Jean-Philippe Zermati.

La première, c’est «la fonction réconfortante et régulatrice de la nourriture».

Mettre du contrôle là-dessus (même préventif en cas de non-problème de poids) est problématique. Cela engendre des frustrations. Ainsi, 17,4% des Nutrinautes ayant suivi un régime restrictif se sont déclarés beaucoup ou énormément frustrés quant au choix des aliments (et 19,4% moyennement).

Lesquelles frustrations peuvent entraîner des compulsions. Mais aussi un état émotionnel fragile.

«Je me pesais tous les matins. Et ça conditionnait mon humeur du jour. Voir 200 grammes en moins, c’était fou! Mais quand c’était 400 grammes en plus, j’étais dégoûté, pas fier de moi et me remettais en question…» illustre Henri.

«Si vous avez un coup de fatigue et mangez du chocolat, cela fera quelques calories en plus. Mais au repas d’après, il suffit de faire quelques calories en moins pour que ça passe comme une lettre à la Poste», poursuit le nutritionniste.

Attention, cela ne vaut que si, au lieu d’être focalisé sur les apports caloriques et l’envie de contrôle du poids vous êtes à l’écoute de votre corps et de la sensation de satiété (et encore faut-il que celle-ci n’ait pas été détraquée précédemment).

C’est pour cela que, «si vous avez un poids cliniquement normal, ne changez rien», s’exclame Michel Desmurget.

En revanche, si effectivement vous prenez progressivement du poids et devez en perdre, ne sautez en aucun cas sur le régime.

«Tout ce qui est transitoire est lié à l’échec», argue-t-il.

Sans être dans le contrôle absolu, qui vient pervertir jusqu’au cerveau et conduit justement à une perte de contrôle et une prise de poids, il s’agit de piéger son cerveau, d’éviter qu’il se mette en mode famine. Et pour cela, seuls des petits changements non frustrants et tenables à long terme sont envisageables. Pas que des restrictions minimales (même si supprimer deux carrés de chocolat par jour, c’est perdre 4 kg en un an, 6 en deux ans et 8 en quatre ans). Mais aussi le fait de se servir dans une petite assiette au lieu d’une grande pour influer sur le sentiment de satiété ou de manger à table plutôt que devant son ordinateur ou la télé pour davantage prêter attention au plaisir de ce que vous mangez.

C’est bien pour cela que Henri a simplement décidé de prendre le temps de cuisiner:

«Ce n’est pas une corvée, c’est vraiment une récupération active.»

Idem pour Éléonore:

«Aujourd’hui, il faut que je perde du poids. Et j’ai, pour la première fois, je pense, une approche saine de cette question. Je ne me dis pas “je vais me mettre au régime”, mais “je vais adopter un régime alimentaire plus sain, cuisiner et me faire plaisir, découvrir de nouveaux produits ainsi qu’une façon différente de me nourrir”.»

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