Voici ce qu’a appris une équipe de robots à travers 500 millions de parties de cache-cache


5 millions de parties pour jouer à cache-cache entre deux équipes de robots (des avatars) dotés d’intelligence artificielle : les bleus et les rouges. 75 millions de parties de plus, ils ont appris a utilisé leurs environnements pour se cacher ou trouver selon l’équipe. Ces robots virtuels ont pu donc créer des stratégies pour gagner..
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Voici ce qu’a appris une équipe de robots à travers 500 millions de parties de cache-cache

Les robots virtuels d'OpenAI jouent à cache-cache.

Les robots étaient propulsés par OpenAI Five, un système informatique composé de cinq réseaux de neurones artificiels indépendants qui prennent des décisions de façon autonome et apprennent de leurs erreurs afin de développer des nouveaux comportements.

Radio-Canada

On peut apprendre beaucoup sur le processus décisionnel de robots propulsés par l’intelligence artificielle en les observant lorsqu’ils sont laissés à eux-mêmes. C’est ce qu’a fait l’équipe de recherche du laboratoire d’intelligence artificielle OpenAI avec sa dernière expérience, qui consistait à simuler des centaines de millions de parties de cache-cache entre deux équipes de robots.

Les règles du jeu étaient simples. Une équipe d’agents virtuels devait se cacher tandis que l’autre devait les trouver. Le nombre de membres de chaque équipe variait aléatoirement entre un et trois.

Les avatars étaient placés dans une arène fermée où se trouvaient des boîtes et des rampes manipulables. Ils avaient aussi la capacité de bloquer l’accès à ces objets à l’autre équipe afin qu’elle ne puisse pas les déplacer.

Les robots étaient propulsés par OpenAI Five, un système informatique composé de cinq réseaux de neurones artificiels indépendants qui prennent des décisions de façon autonome et apprennent de leurs erreurs afin de développer de nouveaux comportements.

OpenAI Five fonctionne avec l’apprentissage par renforcement, qui récompense l’algorithme lorsqu’il adopte les comportements recherchés. C’est d’ailleurs une technique qui sert à entraîner des animaux.

Pour les 25 millions de premières parties, les avatars qui devaient se cacher (l’équipe bleue) se sont simplement déplacés dans l’espace tandis que les avatars qui devaient les trouver (l’équipe rouge) les pourchassaient.

L’équipe bleue a ensuite compris qu’elle pouvait se servir des objets dans son environnement pour créer des forts impénétrables grâce aux objets qu’elle avait à sa disposition.

Les robots virtuels d'OpenAI construisent un fort.

Les robots construisent un fort.

PHOTO : OPENAI

75 millions de parties plus tard, l’équipe rouge a développé une contre-stratégie. Elle s’est mise à utiliser des rampes pour sauter par-dessus les obstacles.

L'équipe rouge de robots virtuels d'OpenAI se sert d'une rampe pour franchir une barrière.

L’équipe rouge se sert d’une rampe.

PHOTO : OPENAI

L’équipe bleue a riposté en cachant les rampes dans son fort avant de bloquer l’entrée avec les blocs. 

L'équipe de robots bleus d'OpenAI cache des rampes.

L’équipe bleue cache des rampes.

PHOTO : OPENAI

Quand une équipe apprend une nouvelle stratégie, elle crée une pression chez ses adversaires, qui doivent s’adapter. On peut faire une intéressante analogie avec l’évolution des êtres humains sur la terre, lors de laquelle il y avait une constante compétition entre les organismes, a expliqué l’un des membres de l’équipe de recherche d’OpenAI, Bowen Baker, en entrevue avec New Scientist. 

Se servir de bogues pour gagner

Bowen Baker a été surpris de voir à quel point l’intelligence artificielle pouvait s’adapter, peu importe les embûches.

Quand l’environnement de la simulation s’est élargi pour inclure davantage d’obstacles, l’équipe bleue avait de nouvelles boîtes plus allongées à sa disposition. Les robots pouvaient alors fabriquer des forts plus complexes et plus difficiles à pénétrer.

Ils ont aussi fini par comprendre qu’ils pouvaient bloquer l’accès aux rampes à l’autre équipe. OpenAI était alors certain que cela marquait la fin de l’expérience, mais l’équipe rouge a découvert un bogue qui lui permettait de franchir des barrières sans rampe.

Démonstration du « surf de boîte » des robots d'OpenAI.

Démonstration du « surf de boîte ».

PHOTO : OPENAI

Cette stratégie, baptisée surf de boîte par l’équipe de recherche, consiste à se déplacer sur une boîte après avoir grimpé dessus à l’aide d’une rampe qui ne pouvait être manipulée.

Selon OpenAI, cette séquence d’événements indique que l’intelligence artificielle pourrait avoir la capacité de proposer des pistes de solutions inédites à des problèmes dans le monde réel.

On veut que les gens imaginent ce qui se passerait si on organisait une compétition de la sorte dans un environnement bien plus complexe. Les comportements appris pourraient résoudre des problèmes pour lesquels nous n’avons pas encore de solution, a expliqué Bowen Baker au MIT Technology Review. 

L’équipe bleue a fini par trouver une stratégie infaillible pour gagner toutes les parties : bloquer l’accès à tous les objets, y compris les boîtes, avant de construire son fort.

https://ici.radio-canada.ca/

Les applications ne pourront jamais remplacer les parents


Ce n’est pas un secret pour personne, pourtant, il semble important de souligner que la technologie ne peut pas remplacer la présence des parents dans l’apprentissage des enfants. Il y a tellement d’applications éducatifs des informations pour savoir n’importe quels sujets et pourtant, ils apprennent mieux avec des contacts humains.
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Les applications ne pourront jamais remplacer les parents


L'hyperconnexion dans laquelle nous évoluons est tout le contraire de ce dont aurait besoin un enfant pour grandir. | Jane Evelyn Ann via Unsplash

L’hyperconnexion dans laquelle nous évoluons est tout le contraire de ce dont aurait besoin un enfant pour grandir. | Jane Evelyn Ann via Unsplash

Repéré par Ines Clivio

Repéré sur Quartz

Inutile d’en inventer plus, il n’y a rien de mieux que le contact humain pour leur apprentissage.

La technologie sait tout faire: gagner contre le champion du monde du jeu de go, faire atterrir des avions sans pilote et même peindre des tableaux. Ce n’est donc pas lui demander grand chose que de nous aider dans la lourde tâche qui incombe aux parents: éduquer les enfants.

En 1995, Betty Hart et Todd Risley établissaient une célèbre étude selon laquelle un enfant de quatre ans défavorisé entendait trente millions de mots en moins qu’un enfant issu d’une famille aisée. Cette inégalité se justifie-t-elle encore? Car qui d’autre peut exposer un enfant aux mots de manière plus égalitaire que la technologie?

Aujourd’hui, même les méthodes les plus prisées de la coûteuse école Montessori sont disponibles sur l’Apple Store. D’autant qu’on a prouvé l’efficacité du livre numérique pour la concentration et l’assimilation de notions. Grâce aux applications, il n’y aura plus de dictée et on ne fera pas plus cas de la dyslexie que de savoir ce qu’est un épithète. Mais cette reluisante utopie pourrait se ternir de quelques critiques. À commencer par l’efficacité promise de l’apprentissage.

Un App Store plein d’étoiles

En 2003, Pat Kuhl, linguiste à l’université de Washington, a mené une expérience portant sur l’exposition des enfants aux sons d’une langue étrangère. Ainsi, sur seulement douze sessions, il a montré comment des enfants entre 6 et 12 mois pris en charge par une personne qui jouait, parlait et chantait avec eux en chinois avaient acquis autant de bases de la langue que s’ils avaient grandi à Taïwan.

Dans une seconde expérience, il a remplacé le locuteur chinois par une télévision et des enregistrements audio éducatifs. Cette fois-ci, les enfants n’ont rien appris.

Les résultats de cette expérience mènent à deux conclusions: la première est qu’un enfant possède une capacité d’apprentissage hors-norme lors de ses premières années. La seconde est que pour développer cette capacité d’apprentissage, il n’existe pas de méthode miracle. Il faut simplement à l’enfant, du temps et une présence physique. C’est cela qui construit le langage et la vivacité d’esprit, pas les prouesses technologiques.

Dans une métaphore très imagée, Alison Gopnik, professeure de philosophie à l’université de Berkeley explique qu’il faut voir un parent comme un «jardinier, qui offre à l’enfant de l’espace pour grandir et s’épanouir» plutôt que comme un «charpentier, visant un résultat».

L’hyperconnexion, le multitasking, la vitesse des échanges et la recherche d’optimisation dans laquelle nous évoluons est donc tout le contraire de ce dont aurait besoin un enfant pour grandir.

Il a besoin d’espace pour explorer le monde autour de lui, d’attention et d’interactions sans exigence d’objectifs. En somme, il a besoin d’amour.

http://www.slate.fr/


Le cannabis nuit réellement au cerveau des ados


Un adolescent ou adolescente qui consomme l’alcool et cannabis met leur avenir sur une corde raide. Il est clairement établi que des troubles de mémoire de l’attention et d’apprentissage peuvent subvenir avec les années. Sans compter des troubles psychiatriques peuvent apparaitre.
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Le cannabis nuit réellement au cerveau des ados

 

 La consommation d'alcool et de cannabis partagent une nocivité commune sur le cerveau  | M@XONGS  via Flickr CC License by

La consommation d’alcool et de cannabis partagent une nocivité commune sur le cerveau | M@XONGS via Flickr CC License by

Repéré par Peggy Sastre

Et ce plus gravement que l’alcool, même si les deux substances ont une nocivité commune sur certaines fonctions cognitive

 

Repéré sur The American Journal of Psychiatry

Les effets délétères de la consommation d’alcool et de cannabis sur notre cervelle sont connus depuis belle lurette. En particulier, un excès de boisson endommage des fonctions cognitives comme la fluidité verbale, la vitesse de traitement de l’information ou encore l’habileté visuo-spatiale, quand l’abus de fumette compromet davantage la mémoire, l’apprentissage ou l’attention. Des effets observés tout au long de la vie, mais dont la nocivité est logiquement accrue pour le cerveau en développement.

Menée par une équipe de chercheurs dirigés par Patricia Conrod de l’université de Montréal, une étude s’est penchée sur 3.826 ados –dont 47% d’adolescentes– pour analyser, année après année, l’incidence de la consommation d’alcool et de cannabis sur le développement cognitif. La cohorte (d’origine européenne à 58%) choisie par les scientifiques jouit d’un degré de représentativité élevé, vu qu’elle équivaut à 5% des élèves inscrits au lycée entre 2012 et 2013 dans la région métropolitaine de Montréal.

Chaque année et durant quatre ans, ces individus ont été soumis à différents tests mesurant plusieurs paramètres de leur intelligence –mémoire à court et long terme, raisonnement perceptif, inhibition, mémoire de travail–, des tests ensuite mis en regard de leur consommation d’alcool et de cannabis, déterminée par un questionnaire standardisé.

Comme l’avaient conclu de précédentes études, il en ressort que la consommation d’alcool et de cannabis partagent une nocivité commune, notamment sur la mémoire, mais que certains dégâts du cannabis sur l’intelligence sont plus prononcés chez les adolescents et adolescentes. Des observations indiquant une neurotoxicité spécifique et durable du cannabis sur le cerveau en développement, touchant en particulier les fonctions cérébrales régulant l’inhibition, ce qui contribue à expliquer pourquoi la consommation de marijuana est associée à une augmentation du risque de développer une schizophrénie comme d’autres troubles psychiatriques.

http://www.slate.fr/story/

Le Saviez-Vous ► Cerveau du bébé : 5 idées reçues sur les premiers apprentissages


Il n’y a pas un bébé pareil, et il n’y a pas de mode d’emploi qui viens avec chaque bébé. Cependant, nous avons des normes qui doivent être flexibles pour aller selon le développement de l’enfant et non notre bon vouloir.
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Cerveau du bébé : 5 idées reçues sur les premiers apprentissages

 

Apprentissage du bébé

Il n’est pas nécessaire de mettre l’enfant en position assise ou, pis, debout, avant que lui-même ne soit en mesure de le faire.

© EMMA KIM / CULTURA CREATIVE / AFP

Par Sylvie Riou-Milliot

Accompagner le développement de son bébé, c’est bien. Encore faut-il respecter son rythme.

1. L’aider à marcher avant 1 an, c’est bon pour son développement

Non. Le bébé a besoin de découvrir l’espace à son rythme, en fonction de la maturation de son squelette, du développement de ses muscles. L’acquisition de la marche, en moyenne à 1 an, se fait plus ou moins vite selon chacun, parfois plus tardivement, en passant ou non par la phase « je rampe ».

Il n’est pas nécessaire de mettre l’enfant en position assise ou, pis, debout, avant que lui-même ne soit en mesure de le faire. Pas besoin non plus de le soutenir en permanence. Il est en revanche important de lui permettre de faire lui-même ses propres découvertes.

« On peut ainsi autoriser des entreprises audacieuses, comme monter ou descendre seul du canapé, en restant évidemment à proximité, précise Chantal de Truchis, psychologue, qui s’appuie sur les travaux de l’institut Pikler-Loczy (Budapest, Hongrie). Les enfants laissés libres de leurs mouvements ne se lancent pas dans ce qui les dépasse. Ils sont prudents, tombent moins et se font moins mal que ceux que l’on stimule ou accompagne en permanence. »

2. Avant 3 ans, on peut tout lui apprendre : lecture, calcul, puzzles…

Non. C’est inutile car toutes ces sollicitations extérieures interfèrent avec le propre rythme de l’enfant. Comme la marche, elles ne tiennent pas compte de son temps à lui. Il ne faut donc pas brûler les étapes.

« En France, on ne fait pas assez confiance aux propres potentialités des enfants, précise Chantal de Truchis. On croit encore qu’il faut insister et insister encore. »

C’est l' »hyper-éducation », un comportement également pointé par le neuroscientifique américain John Medina, qui peut se révéler contre-productive car elle génère du stress face à des attentes trop rigides hors de portée du jeune enfant.

3. Lui faire écouter du Mozart « in utero » le rendra génial

Pas sûr ! L’appétence des bébés pour Mozart, promue par une étude très médiatisée dans les années 1990, n’a en fait jamais été confirmée. Les chercheurs savent aujourd’hui que l’écoute in utero de sons doux et émis à un volume raisonnable reste en mémoire jusqu’à l’âge de 6 mois comme l’a montré, par exemple, un travail finlandais publié en 2013 dans Plos One, sur l’écoute précoce à partir de la 27e semaine de gestation. Mais de là à booster par ce moyen le développement psychologique, non ! Plusieurs études émettent en effet des doutes sur l’effet à long terme. Mais rien n’arrête le marketing…

Une société espagnole commercialise ainsi depuis un an sur Internet, par l’intermédiaire d’une clinique privée spécialisée dans la fertilité, un dispositif pour iPod… intra-vaginal ! Elle a même organisé en décembre 2015 un spectacle de chansons de Noël interprétées par une artiste face à un public de futures mères ainsi équipées. Le premier concert pour fœtus !

4. Les écrans avant 2 ans, c’est éducatif

Avec prudence et jamais seul. L’Académie des sciences dans son premier rapport sur  » L’enfant et les écrans «  (2013) a banni fermement avant l’âge de 2 ans, date de l’apparition du langage, toute exposition à la télévision et aux DVD, des outils jugés trop passifs. Quant aux tablettes numériques interactives visuelles et tactiles, le rapport précisait qu’avant 2 ans elles peuvent être utilisées dans le cadre d’un éveil précoce. Les bébés aiment en effet toucher, leur première forme d’intelligence étant purement sensorimotrice.

Le format des tablettes est donc très approprié à leurs découvertes. Mais les auteurs du rapport, comme Olivier Houdé, professeur de psychologie cognitive à l’université Paris-Descartes, insistent pour que le bébé ne soit jamais laissé seul avec la tablette mais toujours en compagnie d’un adulte.

5. Avant 2 ans, les bébés doivent dormir

Oui mais pas trop. Car il est aussi très important de respecter les activités naturelles du bébé que sont le mouvement, la découverte.

Par conséquent, en dehors du besoin de sommeil très important à cette phase (lire S. et A. n° 838, décembre 2016), entre dix et dix-sept heures par jour, « il vaut mieux ne pas les laisser allongés ou assis, engoncés sur des coussins trop confortables, souligne Chantal de Truchis. Au contraire, leur dynamique de découverte est facilitée s’ils sont posés sur le sol recouvert d’un tapis mince, entourés de jeux et d’objets qui leur correspondent. Dans ces conditions, un bébé ne s’ennuie jamais et pleure moins ! »

https://www.sciencesetavenir.fr/

Écouter la vie


Plus on apprendre, plus il y a des questions sans réponses, c’est la vie. Elle change au gré des années et des mentalités.
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Écouter la vie

 

Il n’y a pas de mal à écouter. La vie est un apprentissage permanent ; plus on croit savoir, moins on sait, tant les choses changent, et avec elles les mentalités.

Yasmina Khadra

Une nouvelle police de caractères vous aide à vous souvenir de ce que vous lisez


Il semble qu’avec une nouvelle police de caractères qui a été créée aiderait a mieux se souvenir ce que nous lisons, car il fait travailler le cerveau pour décoder chaque mot lu.
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Une nouvelle police de caractères vous aide à vous souvenir de ce que vous lisez

 

police écriture

Sans Forgetica, une police de caractères mise au point pas des chercheurs qui permettra de mieux vous souvenir de ce que vous lirez. Crédits : SANSFORGETICA.RMIT

par Brice Louvet

Une équipe de chercheurs annonce avoir mis au point une toute nouvelle police de caractères permettant de se souvenir plus facilement de ce que nous lisons. L’idée générale ? Un peu de difficultés, mais pas trop non plus.

Appelée Sans Forgetica, des chercheurs de l’Université australienne du Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT) expliquent avoir fondé cette nouvelle police de caractères sur le principe d’apprentissage dit de “difficulté souhaitable”. L’idée n’est pas de proposer une police parfaitement lisible qui implique un travail cognitif assez faible, ni une police trop compliquée qui serait illisible. Il s’agit de trouver le juste milieu : une police qui ne présente que quelques obstacles à la lecture. Le travail cognitif est alors approfondi, permettant ainsi de mieux se rappeler de ce que nous avons lu, les textes étant plus facilement “gravés” dans la mémoire.

«Dans de nombreux cas les lecteurs ne font que regarder le texte sans créer de mémoire de trace. De même, si ce que la personne lit est en grande partie illisible, le cerveau ne peut pas traiter les informations pour les conserver», explique Janneke Blijlevens, du RMIT Behavioral Business Lab, et principale auteure de l’étude.

Pour en arriver à cette police de caractères, les chercheurs en ont testé plusieurs sur 400 étudiants. Il en ressort que contrairement aux autres “Sans Forgetica” est suffisamment “difficile” pour que les lecteurs s’attardent un peu plus longtemps sur chaque mot, mais pas assez pour les amener à renoncer.

Cette petite dose de difficulté dans la lecture de chaque mot permettrait ainsi de stimuler nos capacités mémorielles.

Comme l’explique John Aggleton, professeur de neuroscience cognitive à l’Université de Cardiff, au Pays de Galles, «la mémoire n’est pas un processus passif. Pour cette raison, une simple exposition à l’information ne garantit pas une mémoire durable, dit-il. La mémoire fonctionne mieux lorsque nous sommes activement impliqués dans l’information, car nous devons en traiter le sens».

Une agence marketing propose aujourd’hui une police similaire à Times New Roman, mais 5 à 10% plus large, permettant ainsi de remplir le nombre de pages exigé pour un devoir par manque de connaissances. Désormais, certain·e·s pourront donc adopter une stratégie différente : mieux apprendre. Pour les intéressé·e·s, Sans Forgetica peut d’ores et déjà être utilisée sur votre ordinateur (cliquez ici).

Source

https://sciencepost.fr/

Pour communiquer avec les extraterrestres, envoyez les bébés!


Dans les films de science-fiction, les humains et les extraterrestres finissent par communiquer et comprendre les intentions de l’autre. La réalité pourrait être tout autre. Tout chez l’humain, il n’y a pas juste les mots, mais le corps aussi est un langage. Est-ce pareil pour les extraterrestres ? Le meilleur moyen pour établir un contact ne serait pas avoir les meilleurs linguistiques, mais simplement des bébés en phase d’apprentissage à la parole.
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Pour communiquer avec les extraterrestres, envoyez les bébés!

Si l’on pouvait mettre des bébés de 15 mois dans une pièce avec des extraterrestres, leur cerveau pourrait leur donner une longueur d’avance. | Omar Lopez via Unsplash License by

Si l’on pouvait mettre des bébés de 15 mois dans une pièce avec des extraterrestres, leur cerveau pourrait leur donner une longueur d’avance. | Omar Lopez via Unsplash License by

Kate Morgan — Traduit par Yann Champion

Dans l’éventualité d’un premier contact, les très jeunes enfants pourraient être les seuls capables de décrypter rapidement une langue extraterrestre.

Comment enseigner un langage que personne ne parle ou n’a même jamais entendu? C’est la première question à laquelle a dû répondre Sheri Wells-Jensen, professeure de linguistique à l’Université d’État de Bowling Green (Ohio), en composant le programme de son cours de xénolinguistique, l’étude des langues extraterrestres.

«Le fait de ne pas connaître de langue extraterrestre existante n’est pas vraiment un problème, explique Wells-Jensen. Mais si on en découvre une un jour, ce serait bien d’y avoir pensé auparavant. Il faut être prêt. Nous pourrions très bien établir un premier contact demain. On ne sait pas.»

Si un premier contact était établi demain, affirme Sheri Wells-Jensen, le premier réflexe de l’humanité serait sans doute de trouver les linguistes les plus prestigieux et les mieux diplômés pour les amener dans «notre base secrète» un peu comme la docteure Louise Banks, personnage joué par Amy Adams dans Premier contact. Dans le film, suite à l’apparition de douze ovnis en divers endroits du globe, Banks est recrutée par l’armée américaine pour se rendre dans un vaisseau spatial stationné au Montana et y déchiffrer le langage étrange des extraterrestres afin de savoir ce qu’ils veulent. Hollywood étant Hollywood, il lui suffit, bien entendu, d’associer deux messages extraterrestres pour tout connaître de leur langue. Ou presque.

Dans le monde réel, si nous recevions la visite d’extraterrestres, il est probable que nous tenterions de communiquer avec eux de la même manière que dans le film, c’est-à-dire en utilisant des images et beaucoup de gestes, afin d’établir un vocabulaire basique constitué de noms et d’adjectifs simples. Toutefois, à l’inverse de ce qui se passe dans Premier contact, pour communiquer de façon rapide et efficace, le meilleur moyen ne serait pas de faire appel aux plus éminents linguistes du monde, mais plutôt aux champions toutes catégories de l’apprentissage: les bébés.

Beaucoup de «si»

Revenons d’abord aux adultes. Comment enseigner une langue vraiment extraterrestre? Pour Sheri Wells-Jensen, c’est impossible, mais commençons par les bases.

Afin d’étudier l’hypothèse d’une langue extraterrestre, le cours universitaire de xénolinguistique de Sheri Wells-Jensen analyse les relations existant entre le langage, la pensée et la manière dont sont construits les différents messages des langues terrestres. Il étudie également ce que les langages terrestres ne font pas, mais que les humains pourraient sans doute gérer. Lorsqu’il s’agit de communiquer, les êtres humains peuvent faire preuve de capacités extraordinaires et s’il fallait échanger avec des extraterrestres, les possibilités seraient, selon Sheri Wells-Jensen, nombreuses… Si tant est que le style de communication des extraterrestres soit un peu «humanoïde».

Par exemple, beaucoup de nos méthodes de communication sont dictées par notre corps et par la manière dont nous manipulons le monde physique qui nous entoure. Si les extraterrestres avaient des appendices qui ressemblaient, d’une certaine manière, à des mains (et, de préférence, un visage pouvant diriger l’attention vers un objet), nous pourrions avoir une chance de nous comprendre.

«Nous pourrions apprendre une langue qui ressemblerait à un langage humain. Nous pourrions apprendre la langue d’une sorte de gros lapin poilu… mais nous aurions sans doute beaucoup de mal à apprendre la langue d’un blob informe hyperintelligent», avance Sheri Wells-Jensen.

Il faut aussi envisager la possibilité que la communication extraterrestre ne passe pas par le son. Dans Premier contact, les extraterrestres «parlent» en émettant des représentations gazeuses circulaires qui constituent des phrases entières. Si, dans un scénario de premier contact avec des extraterrestres, le langage de ces derniers était quelque chose que nous ne pouvions reproduire, cela poserait, d’après l’experte, un problème de taille. Que faire si leur langage était constitué d’émanations chimiques ou de fluctuations magnétiques? Et s’ils produisaient des sons trop hauts ou trop bas pour que nous puissions les entendre? Il y a, d’après elle, beaucoup de «si».

C’est là qu’interviennent les bébés

En réalité, nous n’aurions sans doute aucune idée de ce à quoi pourrait ressembler un être ou un langage extraterrestre avant d’en découvrir un, commente Wells-Jensen, qui a travaillé avec les experts du programme international Messaging Extraterrestrial Intelligence, ou METI (formé par un ancien responsable du programme SETI, Search for Extraterrestrial Intelligence, afin de se concentrer plus sur l’envoi de messages aux extraterrestres qu’à leur seule écoute). S’il doit y avoir un premier contact un jour, il s’agira probablement d’un message provenant de plusieurs années-lumière qui sera intercepté par une organisation comme le METI.

«On recevra un signal radio, tout le monde sera très excité et puis ça s’arrêtera là, explique Sheri Wells-Jensen. Nous trouverons ensuite un moyen d’envoyer une réponse et il faudra attendre cinquante ans pour voir si ça a marché.»

Toutefois, comme tous les astrolinguistes, Sheri Wells-Jensen œuvre dans l’hypothétique et elle se plaît donc à imaginer ce qui arriverait si la réalité dépassait la fiction et que des extraterrestres débarquaient vraiment sur Terre comme Hollywood l’a imaginé. Et s’ils disposaient d’un langage que nous pourrions comprendre et reproduire, ainsi que de corps leur permettant de manipuler leur environnement. Et si nous étions relativement certains qu’ils n’ont pas l’intention de nous manger ou de nous détruire.

Les représentations gazeuses circulaires dans Premier contact. | Capture d’écran via YouTube

C’est là qu’interviennent les bébés. Si toutes ces conditions étaient réunies, la meilleure chose que les humains pourraient faire pour comprendre un langage extraterrestre serait d’envoyer de jeunes enfants qui commencent tout juste à parler. En effet, puisque c’est à cet âge que la plasticité du cerveau humain est à son apogée (c’est-à-dire qu’il s’agit d’une période durant laquelle le but premier du cerveau est de trouver des moyens de transmettre et recevoir des informations), les très jeunes enfants sont des candidats parfaits pour comprendre des structures qui pourraient échapper à des experts adultes.

Les bébés commencent à reconnaître le langage comme une forme de communication vers l’âge de quatre mois et, à partir de ce moment, ils commencent à apprendre incroyablement vite. À ce stade, ils sont capables de distinguer et de reproduire chaque son individuel (baptisé phonème) utilisé dans les quelque 6.500 langues que compte la Terre. C’est cette capacité que nous perdons vers l’adolescence, voire un peu avant, qui fait que les jeunes enfants sont capables d’apprendre à prononcer sans accent les phonèmes d’une deuxième langue, ce que ne réussissent pas à faire la plupart des adultes.

Essayer des choses qui semblent stupides

Catharine Echols, professeure à l’université du Texas qui étudie l’acquisition du langage, explique que les très jeunes enfants sont non seulement capables d’apprendre à parler une langue couramment bien mieux que les adultes, mais qu’ils sont aussi plus flexibles par rapport à ce qu’ils classent comme faisant partie du langage. Cette flexibilité pourrait vraiment se révéler très pratique si nous rencontrions des sons qui n’existent pas sur Terre.

Pour confirmer ses dires, Catharine Echols renvoie à des études selon lesquelles les enfants de 13 mois qui apprennent des mots sont plus susceptibles d’associer des sons non linguistiques (un bip, un signal ou autre bruit) à la description d’un objet que les enfants plus âgés, qui favorisent la parole au fur et à mesure qu’ils grandissent. Mais la fenêtre est étroite et ce type de malléabilité du cerveau ne dure pas.

«Dès l’âge de 20 mois, les enfants n’accepteront plus qu’un bruit de sifflet ou d’harmonica puisse servir à désigner un objet, énonce Catharine Echols. Ils n’accepteront plus que les mots.»

«C’est dangereux et beau. C’est impossible et ça pourrait arriver à tout moment.»

Si l’on pouvait mettre des bébés de 15 mois dans une pièce avec des extraterrestres, leur cerveau analytique pourrait, théoriquement, leur donner une longueur d’avance pour décomposer un langage inconnu en éléments de base et en structures grammaticales. Beaucoup de linguistes traditionnels pensent que l’apprentissage du langage est essentiellement une question de reconnaissance des structures et des régularités dans le discours. Et il s’agit de quelque chose que les jeunes enfants savent particulièrement bien faire.

«Nous devrions être capables d’apprendre toute forme de communication possédant une certaine forme de structure, commente Catharine Echols. Pour reconnaître un système, il faut le décomposer, le réduire aux parties qui le constituent. Et, sans doute parce que leur mémoire est encore relativement faible, les jeunes enfants pourraient être bien meilleurs que les adultes pour se concentrer sur ces petites parties du langage.»

Si s’appuyer sur des êtres humains qui portent encore des couches-culottes pour trouver comment communiquer avec des espèces extraterrestres intelligentes peut sembler ridicule… c’est que ça l’est. Mais le fait est que tout le champ de l’étude d’une possible vie extraterrestre (sans parler des conséquences culturelles, théologiques et économiques que revêtirait un premier contact) repose sur des théories qui échappent entièrement à la réalité que nous connaissons. Et pour comprendre l’inconnu, comme le dit Sheri Wells-Jensen, il faut savoir sortir des sentiers battus.

Si nous devons résoudre un problème que nous savons être extrêmement difficile et qui risque d’affecter l’humanité tout entière, il est de notre devoir, selon elle, de tout essayer. Il faut essayer des choses qui semblent a priori stupides, accepter la créativité, la sagesse et le talent d’où qu’ils viennent.

«Pour accomplir une tâche de cette difficulté et de cette importance, il va nous falloir donner le meilleur de nous-mêmes. Aussi, nous ferions mieux d’être prêts, conseille-t-elle. C’est dangereux et beau. C’est impossible et ça pourrait arriver à tout moment.»

http://www.slate.fr/

Ce que cache le cerveau d’une mouche


Qui aurait cru qu’un jour, nous pourrions voir le cerveau d’une mouche à fruits ? C’est minuscule et pourtant avec la technologie, les scientifiques y sont arrivé et ils ont vu des choses intéressantes.
Nuage

 

Ce que cache le cerveau d’une mouche

 

Pour les non-initiés, cela ne ressemble pas à autre chose qu’à un arc-en-ciel de fils entremêlés. Mais pour les neurologues, il s’agit là d’un précieux cliché numérique haute résolution du cerveau d’une mouche des fruits. Un cerveau étonnamment complexe.

Deux microscopes électroniques à grande vitesse. 7.062 tranches de cerveau. 21 millions d’images. Des scientifiques de l’Institut médical Howard Hughes (États-Unis) nous offrent aujourd’hui l’image la plus détaillée qui soit d’un cerveau de drosophile femelle adulte. Tellement détaillée qu’elle permet de cartographier les circuits du cerveau de la mouche.

« Ces petits insectes sont capables d’apprendre, de se souvenir. Ils savent distinguer les endroits sûrs des endroits dangereux. Ils ont des séquences élaborées de parade nuptiale et de toilettage », raconte Davi Bock, neuroscientifique.

Pourtant, le cerveau d’une mouche ne mesure pas plus que la taille d’une graine de pavot et ne contient que 100.000 neurones.

Pour cartographier les circuits du cerveau, les scientifiques ont besoin d’images haute résolution. Ici, ils sont parvenus à voir jusqu’au nanomètre, ce qui se cache dans le cerveau d’une mouche. © HHMI Howard Hughes Medical Institute, Youtube

Plus complexe que prévu

L’équipe de l’Institut médical Howard Hughes s’est particulièrement intéressée à une région impliquée dans la mémoire et l’apprentissage et à des neurones qualifiés de neurones olfactifs de projection. Selon leurs données, ces neurones sont plus étroitement liés que ce qui était imaginé. Avec des neurones appelés cellules de Kenyon et d’autres neurones encore, ils forment ainsi une structure bien ordonnée.

« Nous pensons que notre travail pourra nous aider à comprendre comment la mouche associe les odeurs à une récompense ou à une punition, par exemple », explique Davi Bock.

Et déjà plus de 20 groupes de recherche se sont saisis des images que son équipe a gracieusement mises à disposition de tous afin de sonder l’esprit de la mouche.

https://www.futura-sciences.com/

La vie un chemin


La vie peut être longue, certains la trouve ennuyante ou il y a trop de problème, mais moi, j’aime la vie, car malgré tout, elle est merveilleuse, enrichissante
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La vie un chemin

 

La vie est un chemin à long terme, où vous êtes le maitre et l’élève : parfois, vous devrez enseigner, mais tous les jours vous d devrez apprendre

Inconnu

Étude: les adultes peuvent transmettre leur peur aux enfants


Cette étude ne me surprend pas, d’ailleurs avec un peu d’observation, on remarquer que les peurs peuvent se transmettre les peurs à leurs enfants sans pourtant être une cause génétique
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Étude: les adultes peuvent transmettre leur peur aux enfants

 

« C'est sûr que c'est une première étude, c'est... (Photothèque Le Soleil)

« C’est sûr que c’est une première étude, c’est un développement de protocole qu’on veut utiliser pour tester d’autres personnes par la suite. Mais pour l’instant, oui, ça semble être le cas, les enfants semblent apprendre la peur par observation », a expliqué Alexe Bilodeau Houle, une étudiante à la maîtrise en psychologie à l’Université de Montréal.

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VICKY FRAGASSO-MARQUIS
La Presse Canadienne

 

Les enfants pourraient apprendre la peur en observant leurs parents et les adultes en général, selon les conclusions d’une nouvelle étude présentée la semaine dernière au Congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS).

Alexe Bilodeau Houle, une étudiante à la maîtrise en psychologie à l’Université de Montréal, voulait étudier l’impact de l’environnement familial sur l’apprentissage de la peur chez les enfants, au-delà du facteur génétique. Son projet a été dirigé par une équipe du laboratoire de Marie-France Marin, qui est chercheuse au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (CRIUSMM).

L’étudiante à la maîtrise et l’équipe de Mme Marin ont donc organisé une expérience pour déterminer si les stimulus de peur ressentis chez l’adulte pouvaient être transmis aux enfants par l’apprentissage, et il semble que ce soit bel et bien le cas, selon les conclusions.

Vingt-six couples d’enfants et de parents ont participé à l’étude. Les enfants étaient âgés de 8 à 12 ans, et parmi eux, il y avait 14 filles et 12 garçons.

Les parents étaient installés dans une salle, où on leur montrait des couleurs – une qui était associée à un choc électrique très léger, et une autre liée à un stimulus neutre, lors duquel rien ne se passait. Sans surprise, les adultes éprouvaient de la peur lorsqu’ils voyaient la couleur associée au choc.

Les enfants voyaient ensuite une vidéo de cette séance, avant d’être soumis au même test que les parents, évidemment sans recevoir de choc électrique. Les chercheurs ont alors mesuré la réaction à l’aide d’électrodes placées sur leurs corps, puisque la transpiration est un indice de peur. Les responsables ont aussi demandé après l’expérience aux enfants s’ils avaient eu peur à la vue de la couleur associée au choc.

Les chercheurs ont découvert que les enfants réagissaient davantage au stimulus négatif qu’au stimulus neutre. Et lorsque les jeunes participants parlaient aux chercheurs par la suite, ils disaient avoir éprouvé de la peur en voyant la couleur liée au choc électrique.

« C’est sûr que c’est une première étude, c’est un développement de protocole qu’on veut utiliser pour tester d’autres personnes par la suite. Mais pour l’instant, oui, ça semble être le cas, les enfants semblent apprendre la peur par observation », a expliqué Alexe Bilodeau Houle, en entrevue la semaine dernière.

« C’est important de comprendre que c’est une étude, donc ça prend plus de recherche », a-t-elle nuancé.

Autres observations de l’étude

Un autre résultat que les chercheurs ont pu tirer de cette expérience : les filles réagissaient davantage que les garçons au stimulus négatif.

« Il y a vraiment peu d’études sur l’apprentissage de la peur par observation, peu d’études chez les enfants aussi. Mais ce qu’on voit dans la littérature, c’est que pour les troubles anxieux et les troubles de stress post-traumatique, les femmes sont beaucoup plus à risque que les hommes », a-t-elle suggéré.

Mme Bilodeau Houle a aussi été surprise d’une autre conclusion de sa recherche : les enfants étaient aussi réceptifs aux réactions des étrangers. Les chercheurs ont appliqué la même procédure à une personne que l’enfant ne connaît pas, et même dans ces cas, il semblait apprendre de l’adulte.

« Dans la littérature, des enfants de cet âge-là, il ne semble pas y avoir de différence pour l’apprentissage d’un parent ou d’un autre adulte. Par contre, d’après ce que j’ai lu, les enfants plus jeunes, là il y aurait peut-être plus une différence », a-t-elle expliqué.

« C’est sûr que, de 8 à 12 ans, les enfants ont commencé à aller à l’école, ils ont d’autres personnes significatives dans leur entourage », a-t-elle ajouté.

Mme Bilodeau-Houle n’est pas rendue au point où elle peut donner des conseils aux parents, car les recherches sont encore à un stade préliminaire.

Mais si des études subséquentes démontrent que l’environnement familial joue un rôle majeur dans l’apprentissage de la peur, alors les chercheurs suggéreront peut-être des moyens de limiter la transmission.

« On n’est pas rendus là, mais c’est sûr que ce serait le but », a-t-elle conclu.

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