Le mystérieux virus responsable de la pneumonie en Chine a été identifié


L’épidémie qui a affecté 59 personnes de Wuhan d’un virus inconnu, enfin plus maintenant. Il a été identifié comme une nouvelle souche de coronavirus. Cette nouvelle souche peut provoquer un simple rhume allant jusqu’au syndrome respiratoire aigu sévère.
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Le mystérieux virus responsable de la pneumonie en Chine a été identifié


Julie Kern
Rédactrice scientifique

Les chercheurs chinois ont identifié le virus qui a infecté 59 patients au centre de la Chine. Il s’agit d’une nouvelle souche de coronavirus, une famille virale riche et diverse, qui peut causer des maladies allant du simple rhume au Syndrôme respiratoire aigu sévère (SRAS).

Le virus qui fait trembler la ville de Wuhan en Chine, depuis quelques jours, a été identifié par un chercheur de l’Académie chinoise d’ingénierie selon un communiqué du bureau chinois de l’OMS. Le virus incriminé fait partie de la famille des coronavirus. S’agissant d’une souche jusqu’alors inconnue,

Gauden Galea, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine, a précisé que « des études plus approfondies sont nécessaires pour déterminer la source, les modes de transmission, l’ampleur de la contamination et les mesures mises en place pour contrer la maladie ».

Le virus inconnu appartient à la famille des Coronaviridae

Les Coronaviridae regroupent des virus, dont le génome est une molécule d’ARN (de sens positif) entourée par une capside virale hélicoïdale, et possèdent une enveloppe virale. Cinq souches sont identifiées comme pathogènes pour l’Homme, celle qui sévit actuellement en Chine pourrait être la sixième, les autres infectent des mammifères et des oiseaux.

Parmi ces cinq souches, deux sont particulièrement redoutées : un coronavirus du groupe 2, le SRAS-Cov, et le MERS-Cov. Une fois dans l’organisme, les coronavirus infectent les cellules tapissant les muqueuses respiratoires supérieures et digestives. Ils provoquent des troubles respiratoires bénins mais aussi des détresses respiratoires pouvant être mortelles. Ils se transmettent par des aérosols contaminés produits lors d’éternuements ou de toux. Rappelons que, pour le moment, aucun vaccin n’est disponible pour prévenir les infections du SRAS-CoV et du MERS-CoV.

Parmi les 59 contaminés, « un total de 15 cas positifs au nouveau type de coronavirus ont été détectés », a précisé M. Xu, chef de l’équipe d’experts qui a étudié le microbe.

Pour le moment, aucune mort liée à cette épidémie n’a été annoncée par la Commission municipale de l’hygiène et de la santé de Wuhan. Les autorités chinoises semblent avoir écarté la possibilité d’une nouvelle épidémie de SRAS. La précédente, qui a eu lieu entre fin 2002 et l’été 2003, avait fait 600 morts sur le seul territoire chinois.

Des mesures d’hygiène renforcées pour le Nouvel An lunaire

Cette épidémie intervient alors que les Chinois se préparent à fêter le Nouvel An lunaire. Beaucoup d’entre eux vont quitter les grandes villes pour la campagne. Les autorités chinoises ont prévu des mesures pour limiter la transmission du virus durant ce grand évènement. 

Un haut responsable du ministère des Transports a indiqué jeudi que des mesures de « désinfection, de contrôle et de prévention » auront lieu dans les endroits les plus fréquentés, comme les gares.

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Un virus inconnu a déjà atteint 59 personnes en Chine


La Chine est encore au prise avec un virus contagieux. Dans une ville de Chine, 59 la plupart sont des travailleurs du marché de poissons et fruits de mer qui ont été touchés par un virus inconnu qui pourrait être d’origine animale. Pour éviter la propagation, la Chine prend des mesures sévères
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Un virus inconnu a déjà atteint 59 personnes en Chine


Céline Deluzarche
Journaliste

    En l’espace de quelques jours, une pneumonie a touché 59 personnes dans la ville de Wuhan, au centre de la Chine, dont 7 sont dans un état critique. La souche du virus ne ressemble à aucune autre déjà connue et pourrait s’avérer hautement contagieuse. Les autorités redoutent une nouvelle épidémie type SRAS qui avait causé près de 800 morts dans le sud-est asiatique en 2002 et 2003.

    Une mystérieuse épidémie de pneumonie encore inconnue semble se propager comme une traînée de poudre en Chine depuis la semaine dernière. Lundi 6 janvier, 59 cas de cette maladie ont été confirmés par la Commission locale de la santé chinoise ; ils sont tous situés à Wuhan, la capitale de la province du Hubei, dans le centre de la Chine.

    Sept personnes sont dans un état critique, mais « les 59 patients sont tous en vie et traités dans des hôpitaux », a rassuré la commission sur son site Internet.

    Pour l’instant, un seul cas a été enregistré hors de Chine à Singapour, en l’occurrence une fillette de 3 ans qui avait voyagé à Wuhan, 21 cas « suspects » ont également été signalés à Hong Kong, même si le lien avec le virus n’a pas encore été établi. Les symptômes incluent une forte fièvre, des difficultés à respirer et des lésions invasives pulmonaires.Le virus ne correspond à aucune souche connue

    Samedi 4 janvier, l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS) a activé son dispositif d’urgence de niveau 3, le plus élevé, et se dit « prête à lancer une réponse plus large » si nécessaire.

    « Nous suivons de près la situation à Wuhan et sommes en relation permanente avec nos homologues chinois », a tweeté l’OMS le 4 janvier.

    Le pathogène n’est ni celui de la grippe influenza, ni celui de la grippe aviaire, ni un autre adénovirus, explique l’OMS qui exclut également le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) ou le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient).

    « Nous travaillons activement pour identifier la souche et l’origine du virus », a pour sa part indiqué Li Gang, le directeur du centre de contrôle et de prévention des maladies de Wuhan.

    D’après les premières indications, il pourrait s’agir d’une nouvelle souche de type coronavirus qui inclue le SRAS et le rhume.

    Une maladie probablement « hautement contagieuse »

    Les premiers cas ont été détectés la semaine dernière et concernent majoritairement des travailleurs du marché aux poissons et fruits de mer de la ville, ce qui suggère que le virus a une origine animale. Le marché a depuis été fermé et entièrement désinfecté, mais l’épidémie continue de s’étendre.

    « Pour le moment, aucun cas de transmission d’Homme à Homme n’a été détecté et aucun personnel soignant n’est touché », tente de rassurer l’OMS, mais, selon les spécialistes, les maladies respiratoires de ce type sont d’habitude hautement contagieuses.

    Afin de limiter le risque, les personnes touchées ont été placées en quarantaine et la commission de santé conseille aux habitants de Wuhan d’aérer leur intérieur et de « porter des masques si nécessaire ». Singapour et Hong Kong ont, de leur côté, rétabli des capteurs de température aux postes de douane pour les voyageurs en provenance de la Chine continentale.

    La psychose d’un remake du SRAS

    Les autorités redoutent avant tout une réédition de l’épidémie de SRAS qui avait infecté plus de 8.000 personnes et entraîné la mort de 774 patients dans le monde entre novembre 2002 et juillet 2003. Le virus du SRAS aurait, semble-t-il, muté depuis différentes souches présentes chez la chauve-souris. Quant au MERS, dont le nombre de cas s’établit à 2.484 personnes infectées depuis 2012 avec 857 décès associés, il est transmis via des contacts avec le dromadaire.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Ces derniers jours, 59 cas de pneumonie atypique ont été enregistrés à Wuhan, en Chine.

  • La souche du virus ne ressemble à aucune autre déjà connue et on ignore d’où elle provient et comment elle se transmet.

  • Dans la crainte d’une propagation, les autorités ont imposé des mesures de quarantaine strictes.

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Le Saviez-Vous ► 13 choses à ne pas faire si vous avez la grippe


Nous sommes dans la saison préférée du rhume et de la grippe. Le premier quoique dérangeant, n’est pas vraiment grave, alors que le deuxième dépend de notre état général. Il est important de s’isoler pour ne pas contaminer les autres, s’hydrater et le repos.
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13 choses à ne pas faire si vous avez la grippe


Voici ce qu’il faut faire quand on a la grippe.ROMARIOIEN/SHUTTERSTOCK

Sunny Sea Gold

Contrairement au rhume – qui est dérangeant, mais généralement pas dangereux – il faut prendre la grippe au sérieux. Voici les choses à ne pas faire si vous attrapez la grippe cette année.


Ce qu’il faut faire quand on a la grippe… (et que vous savez déjà)

Il faut boire beaucoup de liquides, se reposer et manger de façon saine, nous le savons. Mais nous avons des habitudes qui peuvent prolonger la maladie et ses misères. Pour guérir plus vite d’une grippe et ne pas avoir de complications, voici ce que les médecins vous recommandent de ne pas faire. Faites attention à ces choses dans la maison qui peuvent transmettre le rhume et la grippe!


On ne peut jamais prévoir comment la grippe frappera cette année, selon la Dre Nesochi Okeke-Igbokwe, spécialiste en santé et mieux-être à New York. Mais une chose est sûre:

«Le virus de l’influenza est extrêmement contagieux et se propage très vite. Essayer de masquer vos symptômes pour aller au travail ou à l’école quand vous combattez une infection virale n’est jamais bon. Vous ne faites qu’exposer plus de personnes à la maladie.»

Même si certains employeurs froncent les sourcils quand on prend des congés de maladie, si vous avez la grippe, restez chez vous, c’est vraiment mieux pour tout le monde. Et essayez ces huiles essentielles pour soulager le rhume et la grippe!

Ne courez pas à l’urgence si vous avez la grippe.DD IMAGES/SHUTTERSTOCK

Ne courez pas à l’urgence

La grippe peut vraiment être grave et même dangereuse pour certains groupes de personnes, selon les centres américains de prévention et de contrôle des maladies (Centers for Disease Control and Prevention [CDC]):

  • enfants de moins de 5 ans;

  • personnes de plus de 65 ans;

  • femmes enceintes;

  • patients des centres de santé pour maladies chroniques;

  • immunodéprimés;

  • asthmatiques;

  • cardiaques et diabétiques.

À moins d’appartenir à l’un de ces groupes, votre organisme devrait être capable de combattre la maladie.

«La grippe ne vous garantit pas une admission à l’hôpital et vous ne serez pas nécessairement très malade», continue la Dre Okeke-Igbokwe.

Ne vous pelotonnez pas contre les autres

Il faut ralentir vos activités quand vous avez la grippe, mais s’il vous plaît ne vous blottissez pas contre ceux que vous aimez et ne les embrassez pas!

«Le virus de la grippe est extrêmement contagieux. Restez chez vous, mais loin de vos proches», commente le Dr Justin Skolnick, urgentologue à Manahawkin.

N’économisez pas sur le lavage des mains quand vous avez la grippe.LIGHTFIELD STUDIOS/SHUTTERSTOCK

N’économisez pas sur le lavage des mains

Vous pouvez facilement contaminer ceux qui vous entourent en allumant une lampe.

«La plupart des gens ne se rendent pas compte que le virus de la grippe peut survivre jusqu’à 24 heures sur les surfaces dures, explique le Dr Skolnick. Le lavage des mains est donc primordial.» 

Ne veillez pas tard devant la télévision

C’est tellement agréable de regarder un bon film, bien emmitouflé, quand on se sent malade. Mais regardez la télé durant la journée et allez vous mettre au lit tôt. Une étude publiée en 2019 dans le Journal of Experimental Medicine démontre qu’une bonne nuit de sommeil stimule l’efficacité de certaines cellules immunitaires, les cellules T.

«Votre système immunitaire a besoin de temps pour monter ses défenses», explique le Dr Ian Tong, directeur médical de Doctor on Demand à Palo Alto (Californie). «Le repos et un bon sommeil renforceront votre système immunitaire. Dormez le plus possible pour donner à votre corps la chance de récupérer

Ne tentez pas de faire baisser la fièvre de la grippe sous une douche froide.BRIZMAKER/SHUTTERSTOCK

Ne tentez pas de faire baisser la fièvre sous une douche froide

Vous tenez d’un parent que de la glace fondante ou une douche froide est un bon moyen de faire tomber la fièvre.

«Mais, en fait, l’eau froide va plutôt faire remonter votre température encore davantage», dit la Dre Patricia Whitley-Williams, professeure et chef du département de pédiatrie à la faculté de médecine Rutgers Robert Wood Johnson, au New Jersey. «C’est de l’eau tiède qu’il faut pour faire baisser la fièvre.»


N’allez pas à une réception (ni à toute forme d’invitation)

Vous vous ennuyez de vos sorties, mais «si vous avez la grippe, même si vos symptômes sont bénins, oubliez la vie sociale», avertit le Dr Amesh Adalja, du Centre pour la sécurité de la santé à l’université Johns Hopkins, à Baltimore.

Les gouttelettes infectées libérées par la toux peuvent parcourir au moins 2 mètres dans l’air. Et puis, l’alcool peut vous déshydrater et affaiblir votre système immunitaire: votre organisme aura encore plus de difficulté à combattre le virus.

Ne prenez pas trop de médicaments

Nous avons tendance à prendre immédiatement de l’acétaminophène pour soulager les douleurs et abaisser la fièvre. Mais attention si vous prenez déjà des médicaments contre la toux, la congestion ou l’insomnie. Beaucoup de ces produits qui traitent plusieurs symptômes contiennent aussi de l’acétaminophène, ce qui vous fera doubler les doses et pourrait causer des dommages au foie.

Il faut rester hydraté en buvant de l’eau quand vous avez la grippe.PROGRESSMAN/SHUTTERSTOCK

Ne laissez pas tomber les liquides

«Il faut rester hydraté en buvant de l’eau, du thé décaféiné, des boissons pour sportifs et d’autres boissons non sucrées pour empêcher la déshydratation qui accompagne la fièvre», affirme le Dr Tong.

Plusieurs études donnent à penser que l’eau peut éclaircir temporairement le mucus, ce qui fait que vous vous sentirez moins congestionné.

Ne demandez pas à votre médecin de vous prescrire des antibiotiques

Le rhume et la grippe sont causés par des virus. Or les antibiotiques ne sont efficaces que pour les infections bactériennes. Non seulement ils ne vous aideront pas à guérir, mais ils pourraient être nocifs.

Prendre des antibiotiques quand vous n’en avez pas besoin augmente la résistance des bactéries aux antibiotiques et les rend plus difficiles à éradiquer. Ces superbactéries peuvent rester dans votre organisme et provoquer plus tard des infections graves, qui vous obligeront à prendre des médicaments plus forts ou exigeront une hospitalisation.

Ne vous astreignez pas à un entraînement exigeant

Des exercices légers sont bons pour le système immunitaire, mais un entraînement intensif peut aggraver votre état.

«Le déni de la maladie peut faire plus de tort que de bien, commente le Dr Tong. Il faut absolument dormir et vous reposer. Si vous adorez votre entraînement, baissez-en l’intensité en vous contentant de marcher pendant deux ou trois jours ou jusqu’à ce que vous vous sentiez mieux.»

Ne toussez pas dans vos mains quand vous avez la grippe.RAWPIXEL.COM/SHUTTERSTOCK

Ne toussez pas dans vos mains

Évidemment, il vaut mieux tousser ou éternuer dans vos mains que répandre des gouttelettes chargées de virus dans l’air ambiant. Mais après, vous allez déposer le virus sur tout ce que vous touchez, y compris la poignée de la salle de bains lorsque vous irez vous laver les mains.

Le virus de la grippe peut survivre pendant des heures sur les objets lisses et infecter d’autres personnes. Aussi, toussez dans un mouchoir ou dans le creux de votre coude.

Ne restez pas en présence d’un fumeur

Vous savez déjà que la fumée de tabac est mauvaise pour vos poumons, que vous soyez fumeur ou qu’il s’agisse de fumée secondaire. Mais ceci est deux fois plus vrai quand vous êtes malade, car la fumée de cigarette affaiblit l’immunité contre les infections. C’est ce que montre les études, dont une publiée en 2017 dans Oncotarget. La fumée secondaire irrite les poumons et peut aggraver la congestion et la toux.

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Rhume et grippe : pourquoi vous ne pouvez pas les attraper en même temps


Les virus Influenza (la grippe) et des rhinovirus (le rhume), ne s’aiment pas vraiment. Ce n’est pas le genre d’infections qui veulent régner ensemble. C’est soit l’un ou soit l’autre. Avoir la grippe et le rhume en même temps, n’est pas impossible, mais cela est très rare.
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Rhume et grippe : pourquoi vous ne pouvez pas les attraper en même temps




Julie Kern
Rédactrice scientifique

La grippe et le rhume sont les infections respiratoires les plus courantes en hiver. Des scientifiques ont découvert que les deux virus se font concurrence. Ainsi, être infecté par un virus de type influenza réduit le risque d’attraper d’autres infections respiratoires, comme le rhume provoqué par les rhinovirus.

Chaque hiver, des millions de français n’y échappent pas, ils attrapent soit un bon rhume ou la grippe. Ces deux maladies sont causées par deux familles de virus : les rhinovirus pour le rhume et les influenzas pour la grippe. Bien qu’ils infectent les mêmes cellules de la muqueuse respiratoire à la même période, ces deux virus ne collaborent pas, au contraire ! Ils s’inhibent l’un l’autre de telle sorte que vous aurez moins de chance d’attraper un rhume en même temps qu’une grippe.

Plus de 40.000 personnes avec une infection respiratoire ont fait l’objet d’une étude statistique publiée dans Pnas : 35 % d’entre eux étaient infectés par un des onze types de virus respiratoires testés mais seulement 8 % l’étaient par au moins deux virus à la fois ! Un résultat étonnant qui met en lumière les interactions parfois hostiles qui existent entre les virus.

Deux virus en particulier ne sont pas faits pour s’entendre, il s’agit des virus Influenza et des rhinovirus. Tous les deux actifs en hiver, ils infectent les mêmes cellules de la muqueuse respiratoire pour provoquer écoulement nasal et autres symptômes désagréables.

La prévalence des infections des virus Influenza A (en orange) et des infections des rhinovirus (en rouge) en fonction des années. Quand la prévalence des infections à Influenza augmente celle des infections à rhinovirus diminue. © Sema Nickbakhsh et al.

La prévalence des infections des virus Influenza A (en orange) et des infections des rhinovirus (en rouge) en fonction des années. Quand la prévalence des infections à Influenza augmente celle des infections à rhinovirus diminue. © Sema Nickbakhsh et al.

Rhume et grippe, une entente difficile

Pourtant, vous ne pourrez pas être infecté par ces deux virus en même temps.

« Un des résultats surprenants de notre étude est la diminution des cas d’infection par les rhinovirus, agent responsable du rhume, durant le pic épidémique de la grippe », indique le docteur Sema Nickbakhsh de l’Université de Glasgow et premier auteur de l’étude.


Selon eux, quand le virus de la grippe attaque les cellules des voies respiratoires, l’immunité innée se met en marche. Il se déclenche alors une tempête d’interférons pour contrecarrer l’infection virale. Si, par hasard, un rhinovirus essayait lui aussi d’infecter les cellules, il serait terrassé par les interférons.

« Nous étudions plusieurs scénarii possibles. Les virus peuvent entrer en compétition pour infecter les cellules du corps ou la réponse immunitaire complique l’infection d’un autre type de virus », explique-t-il. 

Cela fonctionne aussi dans l’autre sens, si vous avez déjà été infecté par un rhinovirus, vous aurez moins de chance d’attraper la grippe par la suite.

Ces recherches laissent entendre que l’incidence des infections grippales n’est pas seulement liée à la saison, à l’âge ou à la santé de l’hôte, mais aussi à l’incidence des autres infections virales. Mieux comprendre les interactions virus-virus pourrait améliorer nos prédictions d’épidémies saisonnières et nos stratégies pour les combattre.

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Le Saviez-Vous ► Pourquoi le froid favorise certaines maladies


L’hiver est une saison idéale pour certaines maladies respiratoires et cardiaques. Le froid, le confinement, la proximité, le manque d’exercice, le temps d’ensoleillement plus court, sont tous des conditions que le rhume, grippe, bronchite etc … puissent se développer.
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Pourquoi le froid favorise certaines maladies


Les muqueuses du nez s’assèchent en hiver faisant ainsi tomber une barrière naturelle aux virus. 132239142/contrastwerkstatt – stock.adobe.com

  • Par   Tristan Vey

Rhume, angine, grippe, bronchite…Plusieurs pathologies, notamment cardiaques et respiratoires, nous touchent plus volontiers en hiver. Voici pourquoi.

La surmortalité hivernale est un fait épidémiologique bien établi. En 2006, une étude évaluait à 15.000 le nombre de décès excédentaires survenant chaque année en hiver en France. L’accroissement est en partie lié à une hausse du nombre de maladies respiratoires, dont la grippe, et à une multiplication des accidents cardiaques. Mais quel rôle précis vient jouer le froid dans cette augmentation? Y a-t-il plus d’agents infectieux? Sommes-nous plus fragiles?

La première explication, générale, s’applique à toutes les maladies contagieuses par voie aérienne (grippe, bronchite infectieuse, rhume, angine virale, etc.).

Selon un rapport de 2009 de l’Institut de veille sanitaire sur la physiologie du froid, «la tendance à la concentration de la population dans des espaces confinés et peu ventilés (quand il fait froid) augmente le risque d’infections croisées».

Pour Bruno Lina, directeur du laboratoire de virologie et pathologies humaines de la faculté de médecine de Lyon, «le confinement est un élément déterminant» pour expliquer la recrudescence hivernale de pathologies respiratoires.

L’expression «prendre froid» vient de là

D’autre part, notre corps met en place une stratégie pour réchauffer l’air froid inspiré avant son arrivée dans les poumons. Les muqueuses nasales transfèrent à cet air de l’eau à la température du corps (phénomène qui explique au passage le «nez qui coule» en hiver). Ce transfert de chaleur humidifie l’air et provoque l’assèchement de la barrière physique que constitue le mucus. Les virus et les bactéries entrent alors plus facilement dans notre corps.

Le froid altère parallèlement le fonctionnement de notre système immunitaire.

«Les cellules se déplacent moins vite, ce qui ralentit la réponse immunitaire et laisse du temps au virus pour s’installer», note Bruno Lina. Les cils qui nettoient régulièrement nos bronches sont également moins efficaces lorsque les températures sont hivernales. Tous ces éléments expliquent, au moins en partie, la recrudescence en hiver des rhumes et autre bronchites. C’est vraisemblablement ce qui a donné naissance à l’expression «prendre froid».

Luc de Saint-Martin Pernot, médecin interniste au Centre hospitalier régional universitaire de Brest, évoque aussi, dans le numéro d’octobre 2011 du magazine Pour la science , «la sécheresse accompagnant le froid et les polluants atmosphériques, dont les concentrations augmentent car les habitations sont insuffisamment ventilées». Ces deux facteurs «provoquent une irritation des voies nasales et bronchiques», explique-t-il, ajoutant que cela augmente le «nombre de protéines ICAM-1, “serrures” par lesquelles les rhinovirus responsables du rhume entrent dans les cellules et les infectent».

Le virus plus résistant quand il fait froid

Du côté des virus, comme les rhinovirus responsables des rhumes, le froid constitue au contraire un avantage. En attendant de se mettre au chaud dans notre corps pour «éclore», le microbe est enveloppé dans une petite coque protectrice. Cette dernière est d’autant plus résistante que l’air est froid. En hiver, la diminution de l’ensoleillement limite aussi l’exposition des virus aux rayons ultraviolets qui les dégradent naturellement. Autrement dit, la durée de vie d’un virus augmente lorsque la température baisse et que le soleil se cache. Son pouvoir contagieux en est renforcé. À noter que ces deux éléments valent aussi pour le virus de la gastro-entérite dont les épidémies chez l’enfant surviennent systématiquement en hiver.

L’augmentation des pathologies cardiovasculaires est quant à elle une conséquence quasi mécanique de la température. Lorsqu’il fait froid, les vaisseaux sanguins se contractent pour limiter les pertes de chaleur de l’organisme. Cela induit une plus grande viscosité du sang qui met notre cœur à rude épreuve. Des chercheurs américains ont également soutenu en 2012 qu’une alimentation moins saine et une diminution de l’activité physique en hiver pourraient aussi expliquer cette recrudescence de maladies cardiovasculaires.

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La rougeole a tué plus de 140 000 personnes en 2018


140 000 personnes dont la majorité sont des enfants en bas de 5 ans sont mort à cause de la rougeole l’an dernier. Les pays où il y a plus de décès sont ceux qui les vaccins sont difficiles d’accès. Cependant, les anti-vaccins ont quand même fait du tort dans les autres pays que ce virus qui affecte le système immunitaire refait surface, alors qu’il était radié. Perdre un enfant pour quelque chose qui aurait pu être évité est vraiment affreux.
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La rougeole a tué plus de 140 000 personnes en 2018


La rougeole a tué plus de 140 000 personnes en 2018Photo: iStock

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Centre américain du contrôle et de la prévention des maladies, la rougeole a causé la mort de plus de 140 000 personnes partout dans le monde pour l’année 2018.

Selon le rapport, dévoilé dans la soirée de jeudi, la plupart des victimes de la rougeole étaient des enfants âgés de moins de cinq ans.

Les nourrissons et enfants en bas âge sont en effet les plus vulnérables aux risques d’infection au virus. La rougeole affecte le système immunitaire et peut exposer les personnes infectées à d’autres virus potentiellement mortels tels que la grippe ou la diarrhée aiguë.

Les pays les plus touchés par l’épidémie de rougeole en 2018 sont la République démocratique du Congo (RDC), le Libéria, Madagascar, la Somalie et l’Ukraine. À eux seuls, ces cinq pays représentent près de la moitié des cas de rougeole dans le monde.

Le rapport montre que les pires conséquences de la rougeole ont été observées en Afrique subsaharienne, où de nombreux enfants ont été privés de vaccination.

Mais les pays plus riches ne sont pas non plus épargnés par les flambées de rougeole: les États-Unis ont signalé le plus grand nombre de cas en 25 ans, tandis que l’Albanie, la Tchécoslovaquie, la Grèce et le Royaume-Uni ont perdu leur statut d’élimination de la rougeole en 2018 à la suite de cas d’infections propagées pendant plus d’un an sans interruption sur leur territoire.

«Le fait qu’un enfant meure d’une maladie évitable par la vaccination comme la rougeole est un véritable scandale et un échec collectif quant à la protection des enfants les plus vulnérables du monde», déplore le Dr Tedros Adhanom Ghebreysus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, dans un communiqué. «Pour sauver des vies, nous devons faire en sorte que chacun puisse bénéficier des vaccins, ce qui signifie investir dans la vaccination et des soins de santé de qualité comme un droit pour tous», ajoute le médecin.

23 millions de vies sauvées grâce au vaccin contre la rougeole

D’après les recommandations formulées par l’OMS, une couverture vaccinale de 95% avec deux doses de vaccin contre la rougeole sont nécessaires dans chaque pays ainsi que dans toutes les communautés pour protéger les populations de la maladie.

Au cours des 18 dernières années, on estime que la vaccination contre la rougeole à elle seule a sauvé plus de 23 millions de vies, indique le rapport.

«Lorsque des enfants ne sont pas systématiquement vaccinés, des communautés entières sont en danger. Nous le constatons encore aujourd’hui dans des endroits reculés comme en République démocratique du Congo, où la rougeole a tué plus de 4500 enfants de moins de cinq ans, seulement cette année, ou au Samoa, où une épidémie de rougeole qui s’étend rapidement a rendu de nombreux enfants malades et dans l’impossibilité d’aller à l’école», souligne Henrietta Fore, directrice générale d’UNICEF.

Avec ses partenaires, dont l’UNICEF, la Fondation des Nations Unies, L’Initiative contre la rougeole et la rubéole (M&RI), Gavi et la Vaccine Alliance, l’OMS apporte son soutien aux pays pour les aider à gérer les cas, notamment en formant les agents de santé à la prise en charge efficace des enfants souffrant des effets de la rougeole.

«Nous pouvons renverser la vapeur contre ces flambées grâce à une action collective, à un engagement politique ferme et à la réduction des déficits de financement critiques. Travailler ensemble fonctionne – c’est le seul moyen d’atteindre tout le monde- avec des vaccins et des services qui sauvent des vies et, plus largement, d’atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU», assure Kathy Calvin, présidente et directrice générale de la Fondation pour les Nations unies.

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La pneumonie a tué un enfant toutes les 39 secondes en 2018


    Il y a des droits qui devraient être acquis qu’on soit riche ou pauvre, des pays en voie de développement, des pays riches, c’est bien la santé, l’alimentation, se vêtir et un toit. Des pneumonies mêmes chez les enfants peuvent se soigner, mais sans traitements, les enfants en meurent et malheureusement dans certains pays, les enfants manquent cruellement de ressource
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    La pneumonie a tué un enfant toutes les 39 secondes en 2018

    La pneumonie a tué un enfant toutes les 39 secondes en 2018Photo: Getty Images

    La pneumonie, tueuse d’enfants et «épidémie oubliée». Cette maladie respiratoire, à laquelle une journée mondiale est consacrée mardi, a tué un jeune enfant toutes les 39 secondes l’an dernier dans le monde, plus que n’importe quelle autre infection, s’alarment six organisations, dont l’Unicef.

    «La pneumonie a coûté la vie à plus de 800 000 enfants de moins de cinq ans l’an dernier, soit un toutes les 39 secondes», assurent dans un communiqué l’Unicef et cinq autres organisations de santé ou de défense des enfants, dont l’ONG Save the Children ou l’Alliance pour la vaccination Gavi.

    «La plupart de ces décès touchent des enfants de moins de deux ans, dont presque 153 000 sont dans leur premier mois de vie», poursuivent ces organisations, qui lancent un appel «pour une action mondiale» contre la pneumonie.

    Une infection pulmonaire aiguë

    Cette infection respiratoire aiguë, qui affecte les poumons, peut être causée par des bactéries, des virus ou des champignons microscopiques.

    En cas de pneumonie, les alvéoles des poumons sont remplies de pus et de liquide, ce qui rend la respiration douloureuse et limite l’absorption d’oxygène

    Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la pneumonie est responsable de 15% du nombre total de décès d’enfants de moins de 5 ans dans le monde.

    «C’est une épidémie mondiale oubliée qui nécessite une réponse internationale urgente. Des millions d’enfants meurent par manque de vaccins, d’antibiotiques et de traitements par oxygène», estime Kevin Watkins, de Save the children.

    Selon les organisations à l’origine de cet appel, plus de la moitié des morts d’enfants dues à la pneumonie est concentrée dans cinq pays: le Nigeria (162 000), l’Inde (127 000), le Pakistan (58 000), la République démocratique du Congo (40 000) et l’Ethiopie (32 000).

    À titre de comparaison, 437 000 enfants de moins de cinq ans sont mort de maladies diarrhéiques en 2018 dans le monde et 272 000 du paludisme, selon elles.

    Ces organisations organiseront un forum mondial sur la pneumonie infantile fin janvier 2020 à Barcelone (Espagne).

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Un virus s’apparentant à la rougeole tue des milliers de phoques


Les changements climatiques n’arrêtent pas de causer des problèmes, cette fois-ci, c’est des phoques et des loutres de mer qui sont pris un virus la dysenterie phocine. Cette maladie est connue dans l’océan Atlantique, mais à cause de la fonte des glaces, elle est apparue dans le Pacifique.
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Un virus s’apparentant à la rougeole tue des milliers de phoques

La planète se réchauffe, la glace de l’Arctique continue de fondre, et la vie à travers le globe est menacée.

LA PRESSE

Une nouvelle étude révèle que la fonte des glaces a permis à un virus de se propager chez les phoques et les loutres de mer.

Le virus de la dysenterie phocine se limitait auparavant à l’océan Atlantique, mais il est apparu dans le Pacifique.

Le virus de la dysenterie phocine est l’équivalent, pour le phoque, de la Maladie de Carré, qui affecte les canidés.

Une épidémie a été détectée en 2004 chez des loutres de mer dans le Pacifique, près de l’Alaska.

Business Insider rapporte que la façon dont la maladie s’est propagée éludait les scientifiques.

Lors des 15 dernières années, la fonte des glaces a permis d’ouvrir de nouvelles voies dans l’océan, selon l’étude.

Ce faisant, des animaux ont pu voyager avec des virus à travers les océans Atlantique et Pacifique.

– D’après Business Insider

https://www.lapresse.ca

Rougeole : le virus détruit la « mémoire » immunitaire


Je ne sais pas si cette petite étude pourrait convaincre les anti-vaccins, mais les chercheurs comprennent mieux le mécanisme de fait la rougeole. On sait qu’un enfant contracte beaucoup de virus et infections ce qui fortifient ses anticorps et met en mémoire ce qu’ils vont combattre si la maladie se représente. La rougeole a pour effet d’effacer ce que le corps avait appris à combattre.
Nuage


Rougeole : le virus détruit la « mémoire » immunitaire


La rougeole est une maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle. Le virus attaque le système immunitaire comme le virus du Sida, et les défenses immunitaires s’affaiblissent très rapidement. Une nouvelle étude a souhaité comprendre les mécanismes biologiques et montre aussi combien ce virus est délétère. 

Comme le virus du sida, mais plus vite, le virus de la rougeole attaque le système immunitaire, selon une étude parue jeudi dernier dans Science. Les malades se retrouvent presque aussi vulnérables face aux pathogènes qu’un nouveau-né, renforçant l’utilité de la vaccination. Les professionnels de santé publique avaient observé auparavant que les campagnes de vaccination contre la rougeole faisaient baisser la mortalité infantile totale. Mais les chercheurs n’étaient pas sûrs des mécanismes biologiques.

Une équipe de chercheurs d’Harvard, de l’Institut médical Howard Hugues et de l’université Erasmus aux Pays-Bas a analysé le sang de 77 enfants néerlandais contaminés par la rougeole lors de l’épidémie qui a frappé le pays en 2013 : leur sang avait été prélevé avant l’infection, puis de nouveau deux mois après. Les chercheurs ont utilisé un outil développé aux États-Unis et baptisé VirScan, qui identifie tous les virus ayant infecté auparavant une personne, et dont le système immunitaire se souvient : VIH, grippe, herpès, et des centaines d’autres virus.

Le nombre de cas de rougeole, maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle, a été multiplié par quatre dans le monde sur le premier trimestre 2019 par rapport à la même période en 2018.. © WHO, OMS

Le nombre de cas de rougeole, maladie hautement contagieuse et potentiellement mortelle, a été multiplié par quatre dans le monde sur le premier trimestre 2019 par rapport à la même période en 2018.. © WHO, OMS

Le vaccin d’autant plus justifié que le virus détruit les anticorps chez les enfants

Quand l’organisme rencontre un virus, il crée des anticorps qui restent et protègent des infections futures : c’est la « mémoire » immunitaire. Les analyses ont montré que la rougeole éliminait entre 11 et 73 % des anticorps protecteurs chez les enfants.

La rougeole « remet à zéro votre système immunitaire et le fait revenir à un état plus naïf », explique à l’AFP l’épidémiologiste Michael Mina, d’Harvard, coauteur de l’étude. Pour revenir à un niveau élevé d’anticorps et rebâtir leurs défenses, « ils doivent être réinfectés par les pathogènes, comme les nouveaux-nés qui prennent beaucoup de risques dans les premières années de leur vie », dit Michael Mina.

Contrairement au VIH, les défenses immunitaires sont affaiblies beaucoup plus rapidement, et elles se reconstruisent aussi plus vite, précise le chercheur.

L’étude, confortée par des tests sur des macaques et par une autre analyse publiée jeudi dans Science Immunology, montre que le danger de la rougeole dépasse les seuls risques liés à l’infection.

« Le virus est bien plus délétère qu’on ne croyait, ce qui rend le vaccin d’autant plus précieux », dit Stephen Elledge, généticien qui a développé avec des collègues l’outil VirScan.

https://www.futura-sciences.com/

Le Saviez-Vous ► Voici pourquoi il faut vraiment se laver les mains


Sans pour autant en faire une obsession, le lavage des mains est important. On passe son temps de se toucher le visage, alors que nos mains se sont baladées sur toute sorte de surface peuplée de bactéries, microbes, virus moisissures .. Tous ne nous rendent pas malades, mais le fait de se laver les mains fréquemment permet de diminuer certains risques de se contaminer ou contaminer les autres.
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Voici pourquoi il faut vraiment se laver les mains

Développer l’habitude de se laver les mains.MH-LEE/SHUTTERSTOCK

Carrie Madormo

Oui, votre mère avait raison! Se laver les mains peut prévenir le rhume, la diarrhée et même certaines maladies graves.

Développer l’habitude de se laver les mains

À partir du moment où les enfants sont assez grands pour grimper sur le tabouret de la salle de bains et atteindre le robinet, les parents et les enseignants du préscolaire ne cessent de leur répéter à quel point il est important de se laver les mains. Et ils ont raison: la science démontre que le lavage des mains est une façon simple et rapide de combattre les microbes et les infections.

Un établissement de soins de santé est l’un des endroits où se laver les mains fréquemment a le plus d’importance. Mais ce geste peut aussi faire une différence ailleurs. Sensibiliser les gens au lavage des mains et leur fournir du savon peut réduire les épisodes de diarrhée de 30% dans les écoles et les garderies, selon une analyse d’études publiée en 2015 dans le Cochrane Review.

Comme la plupart d’entre nous feraient tout pour éviter des affections désagréables, une simple visite à la salle de bains pour se laver les mains vaut vraiment le détour. Voici quelques-unes des façons de vous protéger grâce au lavage des mains.

La bonne nouvelle d’abord: la majorité des microbes ne vous rendront pas malade

Heureusement, si vous avez un bon système immunitaire, votre corps est déjà en train de combattre la plupart des microbes que vous croisez sur votre route.

Selon la Dre Lina Velikova, immunologue, «il y a, dans notre monde, des milliards de microbes. La plupart sont inoffensifs parce que notre système immunitaire a évolué pour nous protéger d’eux.»

Certains microbes comme les bactéries saines contenues dans notre intestin sont bons pour nous. Toutefois, il existe beaucoup d’autres parasites pouvant mener à des infections graves.


Il est important de se laver es mains car l'exposition aux microbes est constante.KHAMKHLAI-THANET/SHUTTERSTOCK

Exposition constante aux microbes

Votre corps est exposé toute la journée aux microbes, et ce, dès votre première visite à la salle de bains le matin jusqu’au lavage en fin de soirée de la vaisselle du souper. Vous êtes donc exposé chaque jour aux virus, aux bactéries, aux moisissures et aux parasites.

Quels sont les microbes les plus susceptibles de vous rendre malade?

«Ça dépend un peu de la saison, de l’endroit où vous vivez et de votre entourage», explique le Dr David Cutler, médecin de famille au Providence Saint John’s Health Center à Santa Monica, en Californie.

Cela peut aussi dépendre du fonctionnement de votre système immunitaire et du fait d’avoir été ou non vacciné contre un virus spécifique (comme la grippe) ou exposé au microbe par le passé. (Une exposition antérieure signifie parfois que vous ne tomberez pas malade ou encore que vous ne serez pas aussi malade la deuxième fois, alors que d’autres microbes – comme ceux causant les intoxications alimentaires – peuvent vous rendre malade chaque fois que vous êtes en contact avec eux.)

Restez vigilant concernant le lavage des mains, surtout l’hiver

Il y a une raison pour laquelle chaque hiver la moitié des élèves de la classe de votre enfant sont malades et doivent rester à la maison. Durant les mois plus froids, les virus du rhume et de la grippe sont plus courants.

«Le fait de tousser ou d’éternuer dans votre coude plutôt que dans vos mains aidera à réduire la transmission de ces virus, affirme le Dr Cutler. Et le lavage fréquent et soigneux de vos mains avant que vous ne touchiez votre nez ou votre bouche vous protégera des gens qui sont malades.»

Attention au norovirus

Le norovirus est l’un des virus les plus courants auxquels vous pouvez être exposé.

«Le norovirus a la réputation d’être très contagieux et difficile à éliminer ainsi que d’entraîner des symptômes graves», explique le Dr Cutler.

Ces symptômes incluent les maux d’estomac, les nausées, les vomissements et la diarrhée.

Le virus peut se répandre rapidement d’une personne à l’autre.

«Les dortoirs, les bateaux de croisière, les hôtels et autres lieux publics sont souvent la source de ce virus», ajoute-t-il.

Même si vous êtes vigilant en ce qui a trait au lavage des mains, les autres ne le sont peut-être pas.

Autres types de microbes

Outre les virus, vos mains peuvent être porteuses de bactéries, de moisissures et de protozoaires. Certains types de bactéries peuvent causer des infections comme une infection de la gorge à streptocoque, d’expliquer la Dre Lina Velikova.

Contrairement aux virus, cependant, les infections bactériennes peuvent être traitées par antibiotiques. Les moisissures constituent un autre problème.

«Bien que de nombreuses moisissures soient inoffensives, et parfois même bénéfiques, certaines peuvent causer des maladies comme le muguet (candidose), le pied d’athlète ou la teigne», confirme la Dre Velikova.

Et il y a les protozoaires – des parasites – qui peuvent être porteurs de maladies graves

«Les protozoaires sont des organismes unicellelulaires qui se nourrissent de microbes. Ils peuvent causer la malaria, la toxoplasmose ou la lambliase (La malaria est transmise par des moustiques dans les régions où la maladie est endémique et non au contact de surfaces contaminées.)

Comment les microbes vous rendent malade et pourquoi il est important de se laver es mains?GORYNVD/SHUTTERSTOCK

Comment les microbes vous rendent malade?

Lorsque votre corps ne peut se défendre contre les microbes avec lesquels vous êtes en contact, vous tombez malade.

«L’infection est la première étape, dit la Dre Lina Velikova, soit lorsque votre corps a une réaction immunitaire comme la fièvre.»

Au fur et à mesure que l’infection se répand, votre corps développe des symptômes tels qu’une toux ou une diarrhée.

Ça vous donne envie de vivre dans une énorme bulle aseptisée? Rappelez-vous que la plupart des microbes avec lesquels vous êtes en contact quotidiennement ne vous feront pas de mal.

«Ce ne sont pas toutes les surfaces contaminées par des bactéries qui causent une infection puisque notre système immunitaire est habituellement assez fort», explique la Dre Velikova.

Comment le lavage des mains prévient-il la maladie?

Comme vous le savez, il y a des microbes partout. Lorsque vous négligez de vous laver les mains, vous contaminez votre visage où les parasites peuvent pénétrer dans votre corps et commencer à se répandre.

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, la majorité des microbes entrent dans notre organisme par nos yeux, notre nez et notre bouche parce que nous touchons fréquemment ces parties de notre anatomie. Les microbes venant de nos mains peuvent aussi contaminer la nourriture et les boissons, rendant ainsi d’autres personnes malades.

Se laver les mains avec de l’eau et du savon – ou, s’il n’y en a pas, avec du désinfectant pour les mains – élimine beaucoup de microbes qui peuvent causer des maladies. Cela aide également à réduire le risque de souffrir de diarrhée, d’infections respiratoires, cutanées et oculaires.

Le lavage des mains dans la population générale peut réduire de 16 à 21% le risque de maladies respiratoires. Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, le lavage des mains à l’école peut réduire l’absentéisme dû à la diarrhée et à d’autres problèmes gastro-intestinaux de 29 à 57%.

Vous êtes malade? Le lavage des mains peut encore vous aider.DIEGO CERVO/SHUTTERSTOCK

Vous êtes malade? Le lavage des mains peut encore vous aider

Même atteint d’une infection, vous pouvez éviter de transmettre des microbes aux autres en vous lavant les mains. Selon une étude de 2015 – portant sur 20 000 personnes – publiée dans The Lancet, le lavage des mains avait non seulement contribué à prévenir les maladies, mais aussi à freiner leur propagation.

L’étude révèle que les participants qui avaient reçu une formation sur le lavage des mains étaient moins susceptibles de contracter une infection de l’appareil respiratoire qu’un groupe n’ayant pas été formé. Et même si les participants qui se lavaient les mains tombaient malades, ils étaient aussi moins susceptibles de transmettre la maladie aux membres de leur famille.

À quelle fréquence devriez-vous vous laver les mains?

Vous vous lavez toujours les mains après avoir été aux toilettes ou changé une couche? Il est important de garder cette bonne habitude toute la journée – avant les repas, par exemple, et après avoir utilisé les transports en commun.

Autres moments importants pour se laver les mains: chaque fois que vous apprêtez des aliments, caressez un animal, manipulez des déchets ou prenez soin d’un malade. Selon le Dr David Cutler, la clé, c’est la prévention.

«Lavez vos mains avant de manger et chaque fois que vous croyez avoir été en contact avec une surface contaminée, recommande-t-il. C’est également une bonne idée d’avoir en tout temps avec vous une petite bouteille de désinfectant pour les mains.»

Voici quelques trucs pour se laver les mains.JACOB LUND/SHUTTERSTOCK

Trucs pour se laver les mains

Vous lavez vos mains depuis des décennies, direz-vous? C’est vrai, mais la majorité des gens ne se lavent pas les mains correctement. Voici un petit rappel du Dr Cutler: au moment du lavage, commencez par mouiller vos mains sous l’eau courante. Savonnez-les et commencez à frotter. Assurez-vous de bien nettoyer entre les doigts et sous les ongles. Frottez vos mains environ 20 secondes ou le temps de fredonner deux fois la chanson «Joyeux anniversaire». Rincez-les sous l’eau courante et séchez-les avec une serviette propre et sèche. Vous pourrez alors profiter de votre journée en sachant que vous courez moins de risques de tomber malade.

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