Mode d’emploi


On apprend beaucoup de choses dans les livres, à l’école, mais en réalité personne à un mode d’emploi standard pour tous pour vivre sa vie
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Mode d’emploi

 

“Dans la vraie vie, on ne comprend pas toujours tout, il n’y a pas de notice, il faut que tu te débrouilles pour faire le tri.”

Véronique Ovaldé

Le Saviez-Vous ► Quand certains demandent la Lune, d’autres la vendent


Qui veut acheter une parcelle de terrain sur la lune ? Peut-être avoir une maison secondaire sur le satellite naturel de la Terre, pourquoi pas ? Depuis plusieurs siècles des arnaques a fait fortune en voulant vendre des propriétés sur la lune et qu’il y ait eu des gens qui ont mordu à l’hameçon
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Quand certains demandent la Lune, d’autres la vendent

 

La lune se lève | Halfrain via Flickr CC License by

La lune se lève | Halfrain via Flickr CC License by

Repéré par Robin Verne

Sans complexe, une foule d’originaux a déjà revendiqué la propriété du satellite naturel de la Terre et y a vendu des parcelles. Cela ne coûte rien et ça peut rapporter beaucoup.

La légende prend place en 1756 alors que la guerre de sept ans ne fait que débuter. Un paysan moitié «rebouteux» reçoit la visite du roi de Prusse Frédéric II, atteint de la goutte. Les soins de ce guérisseur nommé Aul Jürgens ont un tel effet que Frédéric II peut ensuite voler de victoire en victoire. Reconnaissant, il accorde à Jürgens et à ses descendants la propriété de la Lune. C’est en tout cas une des histoires rapportées par Atlas Obscura qui s’intéresse à la longue liste (et certainement non exhaustive) des Terriens réclamant ou ayant réclamé un jour la souveraineté de la Lune.

Et il y en a de toutes sortes. Dennis Hope, le bien nommé, fait partie des malins qui cherchent à vendre des parcelles lunaires (et pas seulement) via son Ambassade lunaire. À 20 dollars la parcelle, et à raison de 611 millions d’acres «vendus» à ce jour, il pourrait bien être un heureux multimilliardaire aujourd’hui (plus de deux milliards de dollars). Il va sans dire qu’il n’offre à ses clients qu’un titre de propriété de sa fabrication. Son initiative mercantile est pourtant en contradiction avec certaines clauses du traité de l’espace ou encore du traité lunaire (tous deux préparés par l’ONU) qui stipule «qu’aucun être naturel» ne peut se dire propriétaire de la Lune.

Parmi les innombrables bâtisseurs d’empires lunaires virtuels, on remarque James T. Mangan qui fonde en 1949 Celestia, entité regroupant l’ensemble de l’espace (littéralement de l’espace car les planètes étaient déjà prises, revendiquées depuis 1936 par un certain Lindsay). Mangan assure d’ailleurs à l’époque que onze nations ont reconnu «de manière informelle» sa Celestia dont le Royaume-Uni, les États-Unis et l’URSS. Joli coup en pleine Guerre froide.

Mauvais calunar

Et puis, il y a les poètes, comme Jenaro Gajardo Vera, un Chilien qui réussit à se faire décerner en 1953 un certificat de possession de la Lune. Une histoire (évidemment fausse) assure que Richard Nixon était venu lui demander sa permission pour l’atterrissage d’Apollo 11.

On retient encore Robert Coles qui, à partir de 1955, brade des parcelles de la lune pour un dollar: en bonus, il propose des plages privées au bord de la mer de la Tranquillité ou un forfait pour skier sur les alpes lunaires. Un canular, ou plutôt un «calunar» que certains de ses 4.500 clients ont bien sûr pris au sérieux.

Il y a enfin cet homme arrêté au Brésil en 1969 pour avoir négocié des terrains sur l’astre autour de 25 dollars. Pour sa défense, il explique alors que ses premiers acheteurs étaient Neil Armstrong et Buzz Aldrin et que leur expédition sur la lune n’était en fait qu’un tour du propriétaire.

Mais l’article fait un point sur la juridiction autour de la revendication de nouvelles terres: il faut, pour être reconnu légitime possesseur d’un continent récemment découvert, l’implication de l’esprit (penser à réclamer) et du corps (y être déjà allé physiquement). Contre toutes attentes, les déclarations de tous ces propriétaires spatiaux ne valent donc rien. 

http://www.slate.fr/

Analyse génétique d’une momie d’enfant inca sacrifié


Ils ont pu étudier l’ADN d’une momie en Amérique du Sud pour connaitre sa lignée et voir qu’il fait partie d’un sous-groupe qui maintenant à presque disparus
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Analyse génétique d’une momie d’enfant inca sacrifié

La momie du Cerro Aconcagua, trouvée dans la Cordillère des Andes en 1985. En haut à gauche, fragments de poumons à partir desquels a été faite l'analyse génétique. ©Nature / Université de Cuyo (Argentine)

La momie du Cerro Aconcagua, trouvée dans la Cordillère des Andes en 1985. En haut à gauche, fragments de poumons à partir desquels a été faite l’analyse génétique. ©Nature / Université de Cuyo (Argentine)

Par Bernadette Arnaud

Des généticiens ont séquencé l’ADN d’une momie d’enfant inca sacrifié dans les Andes il y a 500 ans. Elle révèle une diversité génétique importante, disparue avec l’arrivée des colons européens au moment de la Conquête.

Pour renforcer leur pouvoir, et surtout bénéficier des faveurs des dieux, les empereurs inca (15e-16e siècle) faisaient sacrifier des enfants, souvent sur les plus hauts sommets des Andes. Des généticiens ont ainsi analysé les restes momifiés d’un garçon de 7 ans immolé il y a 500 ans et découvert en 1985 au sommet du Cerro Aconcagua, la plus haute montagne d’Amérique (6962 mètres), dans la province de Mendoza, à la frontière de l’Argentine et du Chili. Le séquençage ADN de cette momie conservée à l’université nationale de Cuyo, dans la ville de Mendoza, a pu être effectué à partir d’un minuscule échantillon de poumos (350 mg). D’après les auteurs de l’étude, il s’agirait de la première analyse génétique complète de l’ADN mitochondrial (lignée maternelle, à l’inverse de l’ADN nucléaire qui vient des deux parents) d’une momie amérindienne. Les résultats publiés dans la revue Scientific report révèlent son appartenance à un sous-groupe paléo-indien, les plus anciens habitants du continent, disparu aujourd’hui après avoir été présents au Pérou dès 14.300 ans. Ce même profil génétique a également été retrouvé sur une momie Wari (1100 après J.C), un peuple antérieur aux Incas. Cet haplotype*, baptisé C1bi, serait encore présent chez de très rares personnes. Trois d’entre elles seulement ont été identifiées en Bolivie (chez des Aymaras) et au Pérou. Ce qui pourrait en partie s’expliquer par un échantillonnage insuffisant des populations modernes.

La province de Mendoza, où a été mise au jour cette momie d’enfant à 5300m d’altitude, correspond à l’expansion la plus méridionale des Incas, dans la cordillère des Andes. La mère ou les ancêtres de la petite victime serait en fait originaire d’une région située à plus d’un millier de kilomètres de là.

« Nous savons que les Incas accomplissaient des pèlerinages de plus de 1000 km pour ces sacrifices rituels », a ainsi déclaré Alberto Gomez-Carballa, de l’Université de Saint-Jacques de Compostelle (Espagne), le généticien à l’origine des analyses réalisées en association avec une équipe argentine.

 Le petit garçon a peut-être ainsi parcouru cette distance après avoir été choisi pour être sacrifié aux dieux lors d’un rituel appelé Capacocha  (lire encadré).

Des enfants étaient en effet sélectionnés à travers tout le territoire inca en fonction de leur groupe social, de leur beauté et de leur perfection physique comme en témoignent les découvertes d’une quinzaine d’autres petits corps au cours des dernières décennies. A commencer par l’Ice Maiden, connue aussi sous le nom de Juanita, l’enfant du Nevada Ampato, mis au jour près d’Aréquipa (Chili). Ces momies étaient toujours accompagnées d’offrandes auxquelles étaient attribuées des pouvoirs magiques : étoffes finement tissées (cumbi), mais aussi des objets en métal précieux. Le garçonnet  de l’Aconcagua a ainsi été retrouvé enveloppé de plusieurs épaisseurs de textiles ornés de plumes en plus de six statuettes. Selon le magazineScience, l’ensemble du génome nucléaire de cet enfant, ainsi que tous les microbes préservés dans son intestin devraient être également séquencés. Les chercheurs comptent en effet se livrer à la première analyse du microbiome d’une momie et celle des germes infectieux qu’elle aurait pu conserver. De prochains résultats devraient donc suivre.

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CAPACOCHA

Les enfants sacrifiés des montagnes

Chez les Incas, les montagnes sont des demeures divines (huacas). Et pour conjurer leur crainte des séismes, des éruptions volcaniques ou la disparition du soleil, le long des 3000 km qui formait leur empire, les Incas ont procédé à des offrandes d’enfants appelés capacocha, ou sacrifices royaux. Ils considéraient en effet que seuls des êtres purs et parfaits pouvaient toucher les dieux. Dans des écrits de Bernabe Cobo, un jésuite espagnol du 16-17e siècle, les garçons immolés avaient moins de 10 ans, alors que l’âge des filles pouvait atteindre 15 à 16 ans. Ces enfants étaient souvent drogués comme en témoigne la momie de l’Aconcagua dont les intestins recélaient encore du roucou, un colorant rouge qui agirait aussi comme un hallucinogène. Le jeune garçon semble d’ailleurs avoir connu une mort violente, ses vêtements ayant été retrouvés souillés de vomi. Il aurait été étranglé puis assommé.

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Un *haplotype est un ensemble de gènes situés côte à côte sur un chromosome. Ils sont généralement transmis ensemble à la génération suivante.

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Le tricorder de Star Trek, c’est pour bientôt !


Ce ne sera pas tout à fait comme le tricorder de Star Trek, mais quand même cela sera une technologie plus accessible a tous. Reste à savoir si ces appareils seront fiables, et ce, sans que le réseau une cible des hackers
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Le tricorder de Star Trek, c’est pour bientôt !

 

Le Qualcomm TRicorder XPrize, un moniteur continu des signes vitaux portable, est ce qui se rapproche du célèbre Tricorder utilisé par M. Spock dans Star Trek. ©Elena Sender

Le Qualcomm TRicorder XPrize, un moniteur continu des signes vitaux portable, est ce qui se rapproche du célèbre Tricorder utilisé par M. Spock dans Star Trek. ©Elena Sender

Par Elena Sender

Le Tricorder, ce scanner médical de Star Trek, devient réalité. Rencontre avec l’un des finalistes du X-Prize qui récompensera de 10 millions de dollars le meilleur prototype fonctionnel.

Quand Monsieur Spock, héros de Star Trek, doit faire le bilan de santé d’un membre d’équipage de l’Enterprise, il sort son « tricorder » médical, un petit scanner multifonctions qu’il promène le long du corps du malade. Celui-ci lui fournit alors les constances vitales et traite les données.

En janvier 2016, la réalité rattrapera la fiction ! Le premier prix de la fondation américaine X-Prize récompensera, en effet, un prototype de Tricorder fonctionnel, lui offrant un soutien financier jusqu’à sa mise sur le marché. Soit 10 millions de dollars.

Le Qualcomm TRicorder XPrize a lancé le défi en 2012 :

« développer un outil pratique capable de diagnostiquer quinze problèmes médicaux et capter des paramètres clés pour une meilleure information de santé. »

 Le vainqueur devra être à même d’évaluer les pathologies « n’importe où, rapidement et efficacement » pour répondre à la question « Que dois-je faire ? » et déterminer s’il faut faire ou non appel à un médecin. Et ce afin de faire de chacun de nous un « PDG de sa santé » selon les mots de Peter Diamandis, fondateur du X-Prize, sur la scène du colloque Exponential Medicine 2015 qui a eu lieu à San Diego (Etats-Unis) début novembre 2015.

Sept finalistes, sur plus de trois cents participants, sont encore en lice dont la start up canadienne Clouddx qui a présenté son prototype à San Diego : leVitaliti qui préfigure ce que pourrait bien être la médecine du futur… du moins pour ceux qui pourront se l’offrir.

Diagnostiquer certaines maladies automatiquement

Robert Kaul, PDG de Clouddx, arbore derrière la nuque un collier muni de deux capteurs se positionnant au niveau des pectoraux. Une oreillette bleue orne son oreille.

 « C’est le moniteur continu des signes vitaux portable(Wearable Continuous Vital Sign Monitor), explique-t-il. Il capte la tension, le pouls, la température corporelle, mais aussi la fréquence respiratoire, le nombre de pas effectués, le nombre de calories dépensées. » 

L’outil renseigne aussi sur les cycles de sommeil. À l’en croire, toutes ces données sont envoyées sur un serveur « sécurisé » dans le cloud.

L’utilisateur peut ainsi « surveiller ses paramètres vitaux et voir leur évolution sur la semaine, le mois, l’année ».

Le médecin pouvant aussi à l’avenir y être connecté pour appeler son patient dès qu’un signe l’alarme.

« L’outil est complété par une station fixe, poursuit Robert Kaul, incluant un tensiomètre qui établit un score d’anomalies du rythme cardiaque – qui donne l’alerte au-delà de 25% d’anomalies – et des tests in vitro. »

Cinq tests sanguins et urinaires sont en effet disponibles pour mesurer des variables telles que le taux de glucose, d’hémoglobine, de cholestérol, mais aussi la mononucléose ou l’hépatite A. Sur la station fixe, un otoscope prend une photo des tympans, qu’il envoie sur le serveur « diagnostic », pour la comparer à une banques de données. Idem pour la gorge. L’idée étant de réagir au plus vite en cas de problème.

« Si je présente les symptômes d’une attaque cardiaque, la rapidité avec laquelle je peux alerter les secours me donnera les meilleures chances de survie », poursuit Robert Kaul.

Si Vitaliti emporte les 10 millions de dollars du prix, il devrait être disponible dès 2016 (la station fixe en 2017) pour un prix compris, selon ses concepteurs, entre 300 et 500 dollars. Mais la start-up canadienne voit plus loin

. Pour 2025, elle assure que son tricorder sera « petit, léger et autonome pendant plusieurs jours. Il reconnaîtra son possesseur et sera capable de diagnostiquer les pathologies les plus simples automatiquement. » Clouddx entend aussi y intégrer d’autres fonctionnalités comme « la radiologie, la pharmacologie et les données génétiques ».

Vers une hypocondrie générale ?

Ce monitoring permanent ne risque-t-il pas d’ouvrir une ère  d' »hypocondrie générale » comme le craint le philosophe Jean-Michel Besnier ? Et ne menace-t-elle pas la précieuse relation médecin-patient ?

« Les médecins sont trop occupés et surchargés, répond Robert Kaul. Notre ‘robot docteur’ est fait pour les aider le médecin, pas les remplacer. » 

Le futur selon Star Trek donc. Et tous, nous arboreront une oreillette bleue

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Une voyante extorque plus de 500 000 $ à un client


Comment peut-on se faire avoir de la sorte ? Comment peut-on accepter de donner autant d’argent alors qu’il est impossible (pour ma part) de communiquer avec les morts ?
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Une voyante extorque plus de 500 000 $ à un client

 

Pricilla Delmaro lors de son arrestation.

Une voyante de 26 ans, mère de trois enfants, a plaidé coupable mardi à New York, après avoir extorqué plus de 500 000 dollars à un Britannique trop crédule, qui croyait en ses pouvoirs pour retrouver sa petite amie, pourtant décédée.

Pricilla Delmaro, en pantalon de prisonnière et tee-shirt gris, n’a quasiment rien dit lors de sa comparution devant un tribunal de l’Etat de New York. Elle sera formellement condamnée le 26 janvier, probablement à quatre ans de mise à l’épreuve.

Elle disait la bonne aventure depuis une officine près de Times Square.

Sa victime, Niall Rice, 33 ans, était un consultant en marketing ayant très bien réussi, mais il était prêt à tout pour essayer de retrouver Michelle, une femme rencontrée en 2013 dans un centre de désintoxication, et avec laquelle il avait eu une brève liaison.

Il avait d’abord consulté une première voyante, lui laissant des dizaines de milliers de dollars, et lui achetant même une bague Tiffany de 40 000 dollars, avant de perdre confiance dans sa capacité à retrouver Michelle.

À partir de novembre 2013, il consulte Pricilla Delmaro, qui le délestera en quelques mois de 569.411 dollars, lui disant de ne pas croire aux informations annonçant la mort de Michelle en février 2014, et affirmant qu’elle pourrait lui faire rencontrer une Michelle réincarnée.

Pricilla Delmaro, avec lequel Niall Rice a admis avoir eu des relations sexuelles, affaiblissant son dossier, a plaidé coupable mardi de vol qualifié et fraude.

Elle est emprisonnée depuis son arrestation en mai.

Un détective privé, engagé finalement par Niall Rice, Bob Nygaard, a raconté à l’AFP que celui-ci avait dépensé plus de 718 000 dollars entre les deux voyantes.

Selon M. Nygaard, Niall Rice a tenté en vain, d’obtenir que la première des voyantes soit aussi poursuivie.

http://www.tvanouvelles.ca/

Les microbilles en plastique de vos produits de soin finissent dans les océans


8000 milliards de microbilles à tous les jours issues des cosmétiques et autres produits qui prennent la direction des océans, rivières, lacs et par l’entremise des poissons peuvent se retrouver dans nos assiettes
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Les microbilles en plastique de vos produits de soin finissent dans les océans

 

Un petit gommage ce week-end? Votre peau vous en remercie. Les cellules mortes à sa surface sont éliminées, elle est plus douce et elle respire mieux. Mais dans cette affaire, d’autres sont moins contents : les océans, les lacs, les rivières et les poissons. Les petites billes qui se trouvent dans les exfoliants sont en effet, bien souvent, en plastique. Trop petites pour être filtrées, elles finissent leur vie dans l’océan.

Un mouvement de défiance envers ces microbilles qui se trouvent dans les produits cosmétiques se fait de plus en plus fort. Certains états des États-Unis et provinces du Canada, notamment, les ont déjà interdites.

Ces microbilles ne sévissent pas uniquement dans les produits exfoliants pour le visage ou le corps. Elles se trouvent également dans certains shampoings, dentifrices, savons et produits ménagers.

Le matériau incriminé s’appelle le polyéthylène. Ce polymère de synthèse compose notamment les sacs plastiques, qu’on n’aurait pas idée de jeter dans les océans.

micro billes plastique

Rien que dans l’État de New York, 19 tonnes de microbilles seraient rejetées dans les conduits tous les ans, selon les recherches de Sherri Mason, qui étudie les microbilles à la State University of New York. Au Royaume-Uni, 16 à 86 tonnes de microplastique provenant des exfoliants pour le visage seraient rejetés dans les eaux tous les ans.

8000 milliards de microbilles par jour

Selon une récente étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology, plus de 8000 milliards de microbilles s’invitent dans les habitats aquatiques… chaque jour. Cela vous semble beaucoup?

L’association Surfrider Foundation explique pourtant sur son site qu’« un seul tube de ces cosmétiques, soin visage ou dentifrice, peut en contenir des milliers ».

En plus des petites billes que vous pouvez voir et sentir, des centaines d’autres sont invisibles à l’œil nu.

“La plupart des gens qui utilisent ces exfoliants pour le visage, gels douche, savons, cosmétiques, n’ont pas la moindre idée qu’il y a du plastique dans les produits qu’ils utilisent », explique Sherri Mason sur Public Radio International, un grand réseau de radiodiffusion américain. « Les consommateurs utilisent ces produits, lavent leur visage, ouvrent le robinet et ne réalisent pas qu’ils sont en fait en train de libérer du plastique dans l’environnement », ajoute-t-elle.

Leur petitesse les empêche d’être filtrées lors de leur passage en usine de traitement des eaux usées. Problème: une fois en mer, ces microparticules ont un comportement un peu particulier.

Elles permettent aux microbes de se déplacer dans les océans

« Elles jouent un rôle de transport des contaminants, comme un buvard », explique auHuffPost François Galgani, chercheur à l’Ifremer. « Ces billes de plastique servent de support à des espèces, qui peuvent se propager d’un bout à l’autre de la planète », détaille-t-il.

Ces espèces peuvent être des microbes qui, lorsqu’ils arrivent dans un milieu inconnu, peuvent déséquilibrer la faune et la flore locale, et contaminent plages et fonds marins.

Les microbilles peuvent également être ingérées par les organismes vivant dans les océans ou les lacs, poissons, baleines, plancton, etc. Selon une étude publiée dans la revue Archives of Environmental Contamination and Toxicology, un petit saumon de la Colombie Britannique, pourrait en ingurgiter de deux à sept par jour. Inutile de préciser que, par conséquent, ces microbilles peuvent se retrouver directement dans nos assiettes. Qui plus est, lorsque celles-ci se dégradent, elles peuvent libérer des substances chimiques qui sont des perturbateurs endocriniens.

Mais, tempère François Galgani, « les organismes les rejettent et les prédateurs ne les avalent pas ».

Les microbilles contribuent à la pollution des océans, qui sont déjà envahis par le plastique. Rien qu’en 2010, 8 millions de tonnes de plastique ont fini leur vie dans les océans. Cette quantité pourrait être décuplée d’ici à 10 ans. Au total, plus de 269 000 tonnes de déchets plastiques flotteraient à leur surface.

micro billes plastique

Certains États ont d’ores et déjà pris les devants pour limiter la casse. Le gouvernement canadien a annoncé en juillet dernier sa volonté d’interdire les microbilles de plastique dans les cosmétiques. Il les a également ajoutées à la liste nationale des substances toxiques.

Marques et États contre les microplastiques

Aux États-Unis, l’Illinois a été le premier à décider de les interdire en 2014, avec la coopération des industries cosmétiques. En septembre dernier, c’est la Californie qui a sauté le pas, en votant l’interdiction de la vente des microbilles à partir de 2020.D’autres États, dont le plus récent est celui de New York, ont annoncé qu’ils allaient prendre des mesures pour interdire ou limiter les microbilles.

Leur effet dévastateur avait été rappelé par les Nations Unies dans leur rapport annuel pour l’environnement (PNUE) en 2014. Cette année, elles se sont prononcées pour son interdiction.

Côté marques, Unilever s’est engagée en 2012 à bannir le plastique de ses produits.Selon le Time, L’Oréal aurait aussi commencé à prendre ses distances avec les microbilles. The Body Shop, Hema, Lush, sont autant de sociétés qui ont déclaré avoir arrêté l’utilisation des microplastiques.

En France, la Fédération des entreprises de la beauté (Febea) a affirmé à Libération que les sociétés cosmétiques « cherchent d’autres solutions. Parmi celles-ci, on pense à des billes de bois, qui présentent des inconvénients, comme la porosité, mais constituent l’une des pistes de recherche sérieuses« .

Une application pour les éviter

En attendant que les grandes sociétés arrêtent de produire des cosmétiques constitués de microbilles, une application nommée beatthemicrobeads (combattez les microbilles), créée par deux ONG néerlandaises en 2012, permet de scanner les produits et de détecter la présence de celles-ci.

Comme l’explique l’association Surfrider Foundation, dès qu’il y a écrit « polyéthylène » dans la liste des composants d’un produit, vous pouvez être sûr qu’il s’agit de microbilles.

Plus respectueux de l’environnement, des cosmétiques constitués de produits naturels existent sur le marché. À la place des microbilles en plastique? Des noyaux d’abricot, de la pierre ponce, du sel marin ou encore des éclats de fruits à coque.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Communiquer avec un proche atteint d’Alzheimer


« Comme un casse-tête qui se défait, la personne aimée s’en va, elle aussi, morceau par morceau » Je trouve que c’est la meilleure définition qu’on peut donner à la maladie d’Alzheimer.
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Communiquer avec un proche atteint d’Alzheimer

 

Alzheimer famille

    Photo :Shutterstock
Isabelle Bergeron, Coup de pouce,

 

    Notre proche perd la mémoire, les mots, la raison…sa vie lui échappe. Comment garder un lien avec un être aimé atteint d’Alzheimer?

    Il y a huit ans, la mère de Diane, âgée de 92 ans, est décédée. Elle a vécu pendant sept ans avec l’Alzheimer. Diane aussi.

    «Avant qu’elle meure, je l’avais déjà perdue, dit Diane, 66 ans. Au début, ma mère pouvait encore me parler et elle me comprenait. Mais au fil des ans, la communication a changé, est devenue difficile. Deux ans avant son décès, elle ne me reconnaissait même plus…»

    Dur pour Diane qui, tout au long de cette chaotique maladie, a gardé avec sa mère un contact, un lien. Un pont.

    De la façon dont elle multiplie ses victimes, l’Alzheimer s’est fait une place, non désirée, dans la vie de beaucoup, beaucoup de gens. Environ 125 000 Québécois souffrent d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. À ça s’ajoutent quelque 500 000 Canadiens. Les deux tiers sont des femmes. Et les pronostics n’enchantent guère: tous les organismes de santé prévoient une hausse spectaculaire de ces cas. Par exemple, en 2038, ce sont 289 000 Québécois qui souffriront d’une forme ou d’une autre de démence. Car par «maladie apparentée», on entend une pathologie entraînant elle aussi une forme de démence.

    «Un mot qui n’est plus vraiment utilisé, parce qu’il est souvent associé à la folie, à l’aliénation mentale, dit le Dr Serge Gauthier, directeur de l’Unité de recherche sur la maladie d’Alzheimer de l’Université McGill. Mais en soi, ce mot signifie simplement une diminution des capacités intellectuelles.»

    Mémoire en déroute, jugement qui s’effrite, désorientation, changement de la personnalité, voilà tout ce que signifie aussi ce détestable mot.

    L’Alzheimer représente la source la plus importante de démence (65%) tandis que les 35% restants sont le résultat d’AVC, de Parkinson ou de ce qu’on appelle démence front temporale, une maladie neurodégénérative elle aussi, mais qui survient souvent plus tôt (dès 40 ans) et qui est héréditaire. Dans le cas de l’Alzheimer, bien que mille hypothèses aient été avancées pour expliquer sa cause (pollution, génétique, style de vie, etc.), les chercheurs sont toujours à la recherche de preuves.

    Quand les mots ne suffisent plus

    Ce qui est évident toutefois, c’est que maintenir un lien avec une personne dont la raison s’émousse est très difficile.

    «Depuis un an, je monologue pas mal!», lance Marie-Josée, 52 ans.

    Sa mère de 86 ans est atteinte d’Alzheimer depuis près de 10 ans. Comme un casse-tête qui se défait, la personne aimée s’en va, elle aussi, morceau par morceau.

    «Ça commence par des petites choses. Par exemple, au début, elle n’était plus capable de s’occuper de ses finances, puis de son hygiène, et ainsi de suite, explique Marie-Josée. Aujourd’hui, elle commence à oublier les mots et sa personnalité a changé. Elle qui était si enjouée, sociable, avec un bon sens de la répartie est devenue plutôt dépressive et ne participe plus aux conversations.»

    Et cette manie de répéter, répéter, répéter…

    «Elle peut redire la même chose 10 fois en 30 minutes! dit Marie-Josée. Oui, ça peut devenir irritant. Et oui, ça demande beaucoup de patience! Des fois, je la perds. Mais c’est correct, je me donne ce droit. Il le faut.»

    La patience semble en effet une vertu essentielle dans la relation avec un proche dont les capacités disparaissent.

    «C’est tout à fait normal de perdre parfois patience, dit Sophie Éthier, directrice du certificat de gérontologie de l’Université Laval. Presque toutes les personnes atteintes d’Alzheimer répéteront mille fois une chose et feront répéter aux autres ce qu’ils ont dit. Plus ça va, pire ça devient. Dans ces moments-là, il faut essayer de faire diversion en parlant d’autre chose, par exemple, en sortant un album photo…»

 Un moyen qu’Anne-Sophie, 28 ans, utilise souvent avec son grand-père. L’homme de 74 ans vit la dernière étape de son existence. Il ne parle plus. Ne marche plus. À peine s’il réagit à la présence des gens autour de lui.

    • «Mais quand je sors les photos de sa jeunesse, là, je vois une lumière dans son regard, comme s’il se rappelait encore sa vie d’avant», raconte la jeune femme.

  • «La mémoire émotive reste vive très longtemps, même au dernier stade de la maladie, explique Jacinthe Grisé, gérontologue et psychologue. Une personne ne se souviendra peut-être pas des invités présents à son mariage, ni même de son conjoint, mais elle pourra se souvenir des émotions qu’elle a éprouvées cette journée-là. C’est pourquoi il est inutile de demander à une personne malade ce qu’elle a fait la veille, mais on peut tenter d’évoquer avec elle des souvenirs lointains; il y a des chances pour qu’elle se rappelle…»

    Quand les mots ne suffisent plus, il existe d’autres façons de créer un lien. Pour Caroline Ménard, psychologue à l’Institut de gériatrie de Montréal, tout ce que la personne malade aimait le plus peut servir à l’allumer et à lui apporter de la joie.

«La musique, un parfum particulier, un aliment qu’elle adorait ou la lecture de passages de la Bible, si la personne était très croyante, suggère la spécialiste. Il s’agit d’une autre façon de communiquer, une façon qui « parle » davantage aux personnes atteintes d’Alzheimer.»

    Tout comme parlent aussi les gestes. Souvent aussi, des personnes autrefois peu enclines aux démonstrations physiques apprécieront les gestes tendres à un stade avancé de la maladie.

    «Vers la fin, ma mère ne parlait presque plus et, en plus, elle était sourde, évoque Diane. Elle qui n’avait jamais aimé se faire toucher maintenant adorait ça. C’est devenu super important. Elle était comme une petite fille qui se sent rassurée quand on lui fait un câlin.»

Des gestes importants pour la personne malade et aussi pour les proches.

    «Jusqu’à la fin, maintenir un lien de quelque façon que ce soit, parfois simplement par une main posée sur l’épaule, fait du bien à la personne malade et aux gens qui l’aiment», assure Sophie Éthier.

    Le deuil blanc

    Néanmoins, l’Alzheimer et ses proches parentes font surtout du mal. Les experts ont qualifié cette traversée du désert de deuil blanc.

    «Le deuil blanc, c’est accepter la mort d’une personne aimée, la mort de son identité, en dépit du fait qu’elle est encore vivante physiquement », explique Sophie Éthier.

    «C’est comme si la personne s’étiolait doucement, illustre Anne-Sophie. Accepter que mon grand-père si aimant, de qui j’étais si proche, disparaisse ainsi a été vraiment difficile. On ne peut pas vivre ça seule; il faut en parler, à son conjoint, à ses amis, aux spécialistes si nécessaire. C’est l’unique moyen de faciliter un peu les choses. À part ça, c’est dur, c’est frustrant et ça enrage souvent! Ce qui m’aide un peu quand je vois mon grand-père (environ une ou deux fois par mois, car il habite à 300 km de chez moi), c’est que je le sens malgré tout encore plein d’émotions. Quelque part, il continue à vivre, même si ce n’est plus le grand-père que j’ai connu.»

    La mémoire s’en va, les émotions restent

    Et c’est vrai. Car si la maladie aspire les souvenirs, elle ne le fait pas avec les émotions.

    «C’est comme une personne qui perd la vue et dont les autres sens s’affinent, illustre Jacinthe Grisé. Plus une personne souffrant d’Alzheimer perd ses moyens, plus sa sensibilité émotionnelle augmente.»

    Notre humeur, notre stress, nos états d’âme… Autant d’éléments qui façonnent aussi notre lien avec notre parent malade. Autant de façons de le garder un peu avec nous, ou pas. Un sourire, une intonation pleine d’affection le rassureront alors que notre emportement, voire notre colère, le stressera au plus haut point.

    «J’ai souvent vu se chicaner mes oncles et mes tantes en présence de mon grand-père et je leur disais de ne pas faire ça, qu’il comprenait ce qui se passait d’une certaine façon…» dit Anne-Sophie.

    Des chicanes à propos de qui paiera quoi, de qui s’occupera de quoi, etc.: les effets produits par la maladie sur la famille, surtout si elle est nombreuse, sont souvent intenses.

    «Il arrive souvent que des conflits éclatent lors du partage des responsabilités à l’égard du parent malade, dit Jacinthe Grisé. Et je remarque que ce sont très souvent les femmes qui prendront le gros de ces responsabilités. Mais l’on voit aussi des familles qui collaborent, qui s’entraident, se soutiennent et même qui se réconcilient et règlent de vieilles disputes.»

    Comme tout événement dramatique qui survient, il peut éveiller chez les gens le pire comme le meilleur. Parfois un peu des deux.

    «Le manque de soutien psychologique des aidants, de la part de l’entourage ou des services de santé, ajoute aussi au poids déjà très lourd de la maladie et contribue à la détresse psychologique», insiste Sophie Éthier. Marie-Josée, elle, dit avoir de la chance.

    La travailleuse sociale qui l’accompagne dans cette épreuve est facile à joindre au bout du fil et toujours de bon conseil.

    «Heureusement que je l’ai!» reconnaît-elle.

    Heureusement aussi qu’elle peut compter sur son oncle. Mais ce dont elle se passerait, par contre, ce sont les commentaires insinuant que, parce qu’elle n’a pas d’enfant, sa mère l’est en quelque sorte devenue.

    «C’est ridicule! s’insurge Marie-Josée. Beaucoup pensent qu’une personne atteinte d’Alzheimer retombe en enfance. Beaucoup vont infantiliser les malades. Ma mère n’est pas une enfant. Elle a eu une vie. Elle m’a eue. Et puis, prendre soin de ma mère, ce n’est en rien comme prendre soin d’un enfant. Un enfant, tu as la satisfaction et la fierté de le voir grandir, évoluer, apprendre. Ma mère, elle, elle désapprend. Ce que je ressens, ce n’est pas de la fierté et du bonheur, mais de la tristesse et de l’impuissance.

    Retrouver un parent malade

    On est mal à l’aise ou on craint de ne pas savoir comment agir et quoi dire?

    Conseils d’experts.

  • On se renseigne auparavant sur son état: qu’est-il encore capable de faire et ne plus faire?

  • On évite de surprendre la personne, par exemple, en l’approchant par-derrière ou trop brusquement.

  • On se place devant elle et on la regarde dans les yeux pour capter son attention.

  • On lui parle avec des mots clairs, simples et précis.

  • Si la personne ne souhaite pas du tout entrer en contact avec nous, on n’insiste pas.

  • On évite les questions ouvertes; on opte plutôt pour celles qui peuvent être répondues par oui ou par non.

  • On évite les pronoms personnels, on nomme les gens: «Votre neveu François est parti en voyage…».

  • On se rappelle qu’une personne malade sera souvent plus confuse le soir. La communication sera donc plus facile plus tôt dans la journée.

  • On se rappelle que même à un stade avancé de la maladie, une personne reste toujours sensible aux émotions.

Pour aller plus loin

  • Le mystère Alzheimer, Marie Gendron, Les Éditions de l’Homme, 2015, 320 p., 29,95$ 
  • La maladie d’Alzheimer: le guide, Serge Gauthier et Judes Poirier, Livre de poche, 2014, 192 p., 12,95$.

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