Réchauffement climatique : deux fois plus d’arsenic dans le riz



Le riz est un aliment de base pour beaucoup de peuples, et c’est aussi une céréale que les enfants aiment bien. Malheureusement, le riz est sensible à l’arsenic qui se trouve dans l’eau et avec la hausse des température, il sera de plus en plus contaminé.
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Réchauffement climatique : deux fois plus d’arsenic dans le riz


Céline Deluzarche
Journaliste

La hausse des températures pourrait entraîner une concentration deux fois plus élevée en arsenic dans le riz récolté en 2100, avec pour conséquence une chute de rendement de 40 %. Une catastrophe pour les habitants dont l’alimentation repose en grande partie sur cette céréale, mais aussi pour tous les consommateurs de riz dans le monde, qui risquent de manger du riz davantage contaminé.

Plusieurs études ont déjà mis en évidence l’impact négatif d’une hausse des températures et du CO2 atmosphérique sur le riz, avec notamment des grains plus petits ou moins riches en nutriments (voir ci-dessous). Mais un autre facteur pourrait faire encore plus chuter les rendements : l’arsenic. Selon une nouvelle étude parue le 1er novembre dans Nature Communications, le réchauffement climatique va entraîner un doublement de la concentration en arsenic inorganique dans le riz avec, pour conséquence, un effondrement des rendements de 40 %.

Les microbes libèrent l’arsenic inorganique dans l’eau

Dans de nombreuses régions du monde, notamment au Bangladesh et en Chine, l’arsenic naturellement présent dans la roche contamine les nappes phréatiques qui alimentent les stations de pompage en eau potable. Il est soit stocké sous forme minérale dans le sol, inaccessible aux plantes, soit il reste dilué dans l’eau sous forme inorganique et peut être absorbé par les plantes. Or, le riz, dont les racines poussent dans l’eau, est particulièrement sensible à l’arsenic inorganique. À chaque cycle d’irrigation avec de l’eau contaminée, l’arsenic s’accumule dans le sol.

« Or, le sol regorge de bactéries et micro-organismes qui déterminent si l’arsenic reste sous forme minérale ou s’il passe sous forme inorganique », explique Scott Fendorf, coauteur de l’étude et professeur à l’université de Stanford.

Sous l’effet de la hausse des températures, les micro-organismes relâchent une plus grande partie de l’arsenic dans l’eau qui va donc s’accumuler dans le riz.

« Une fois absorbé par la plante, l’arsenic inhibe l’absorption des nutriments et diminue la croissance et le développement des plantes », poursuit Scott Fendorf.

L’impact du réchauffement climatique et de l’arsenic sur le rendement du riz. Barres pleines : variations du rendement avec des faibles teneurs en arsenic (7,3 mg/kg). Barres quadrillées : variations du rendement avec des fortes teneurs en arsenic (24,5 mg/kg). © E. Marie Muehe et al, Nature Communications, 2019.

L’impact du réchauffement climatique et de l’arsenic sur le rendement du riz. Barres pleines : variations du rendement avec des faibles teneurs en arsenic (7,3 mg/kg). Barres quadrillées : variations du rendement avec des fortes teneurs en arsenic (24,5 mg/kg). © E. Marie Muehe et al, Nature Communications, 2019.

    L’arsenic, deux fois pire que le réchauffement climatique pour le riz

    Dans leur expérience, les chercheurs ont recréé en serre les conditions d’un réchauffement de 5 °C et d’une concentration atmosphérique en CO2 double de celle d’aujourd’hui (scénario le plus pessimiste du GIEC). Ils ont fait varier la teneur en arsenic du sol de 7,3 mg/kg à 24,5 mg/kg, correspondant à des arrosages plus fréquents en eau contaminée. Ils ont constaté un doublement de la teneur en arsenic dans le riz ainsi qu’une chute de rendement de 40 %, encore plus forte que celle attribuée au changement climatique seul (16 %). Autrement dit, l’arsenic est un facteur négatif pire que le réchauffement climatique pour le rendement du riz.

    Les jeunes enfants très exposés au riz contaminé à l’arsenic

    « En 2100, la Terre comptera environ 10 milliards d’habitants, ce qui signifie que 5 milliards de personnes seront dépendantes du riz pour leur alimentation », alerte Scott Fendorf.

    L‘autre problème, c’est que l’arsenic n’est pas seulement toxique pour le riz, mais aussi pour les humains. Sur le long terme, ce semi-métal entraîne des lésions cutanées, des troubles digestifs et des cancers. Un lien a aussi été établi avec les maladies cardiovasculaires et le diabète. Les contaminations ont lieu via l’eau de boisson, mais surtout par les aliments dont les cultures ont été irriguées par l’eau chargée en arsenic — notamment le riz.

    « C’est très préoccupant pour les jeunes enfants, s’inquiète E. Marie Muehe, l’auteur principale. Comme ils sont plus petits, cela signifie qu’ils absorbent plus d’arsenic par rapport à leur poids corporel ».

    En 2018, le Conseil supérieur de la Santé belge recommandait de limiter la consommation de riz pour les femmes enceintes et les enfants, et de faire bouillir le riz dans une grande quantité d’eau.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Le riz est particulièrement sensible à l’arsenic inorganique présent dans l’eau.

  • En modifiant l’écosystème microbien du sol, le réchauffement climatique va accroître l’arsenic absorbable par le riz, aboutissant à une chute de 40% des rendements.

  • L’arsenic est aussi toxique pour l’Homme, notamment pour les enfants en bas âge.

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Le Saviez-Vous ► L’hygiène au Moyen Âge : se mettre au bain


On s’imagine peut-être qu’au Moyen-Âge, l’hygiène laissait à désirer. Et bien non ! Ils étaient plutôt propres. À cette époque, il y avait les gens riches qui avaient les moyens et l’espace pour avoir des genres de tonneaux recouverts d’un linge pour se laver. Puis, les bains publics pour une bonne partie de la population et ceux qui n’avaient pas les moyens, il restait les ruisseaux et les rivières. C’est surtout dans les bains publics que les choses, on évoluer. D’abord la mixité qui sans surprise a engendrer la prostitution. Les gens du Moyen-Âge étaient très propres, peut-être un peu trop d’ailleurs … Les bains publics ont été un lieu idéal pour la propagation des maladies vénériennes et d’épidémie de certaines maladies.
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L’hygiène au Moyen Âge : se mettre au bain

Watriquet de Couvins, Dits. V.1300-1400. Manuscrit français. Bibliothèque de l’Arsenal, Ms-3525 réserve.

Nous considérons le Moyen Âge comme une période d’obscurité faisant suite à l’Âge d’or de l’Empire Romain.

L’hygiène constitue un bon exemple de ce contraste.  Alors que les Romains bâtirent des thermes aux quatre coins de l’Empire, les populations médiévales occidentales, selon l’imaginaire collectif, ne se lavaient pas ou très peu, délaissant la pratique du bain.

Cependant, le Moyen Âge couvre une période de plus de 1000 ans, du 5ème au 15ème siècle. Durant tout ce temps, la société connut de nombreuses mutations. Il n’y a pas eu une seule civilisation médiévale monolithe, mais de multiples cultures, parfois fort différentes. Voilà pourquoi il faut particulièrement se méfier des idées trop simplistes concernant le Moyen Âge qui ne traduisent pas la diversité et la richesse des sociétés et des mentalités parfois antinomiques constituant cette vaste époque.


À la source du bain

Ensuite, les érudits médiévaux ne délaissèrent pas le savoir hérité de l’antiquité classique. Les érudits perses, arabes et byzantins jouèrent un rôle prépondérant dans la transmission des textes classiques.

Dans le cadre de la médecine, Avicenne, savant perse du 10ème siècle, traduisit en arabe les œuvres d’Hippocrate et de Galien, les deux plus célèbres médecins de l’Antiquité grecque et romaine. Avicenne rédigea lui-même un traité médical, le Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb (- كتب ا لقا نون في ا لطب), ou Livre de la Loi concernant la médecine.

A partir du 11ème siècle, à la faveur des échanges entre l’orient et l’occident, les savants européens redécouvrirent les écrits d’Hippocrate et de Galien, et mirent la main sur le fameux Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb d’Avicenne. Ces œuvres, traduites en latin depuis l’arabe, constituèrent l’un des fondements de la médecine médiévale occidentale. Loin de rompre avec les idées de l’Antiquité, le Moyen Âge s’en fera le relais fécond, enrichissant le corpus médical de traités novateurs.

Ces textes antiques et orientaux ne constituent cependant pas les seules bases de l’hygiène médiévale en occident. N’oublions pas qu’à la fin de l’Antiquité, des peuples germaniques migrèrent au sein de l’Empire Romain d’Occident, donnant naissance aux premiers royaumes médiévaux. Si certaines de ces entités politiques se présentèrent comme les héritiers de Rome, ils conservèrent néanmoins quelques coutumes héritées de leurs ancêtres germaniques. Le code des lois des Francs Saliens en constitue un bon exemple.

Or, les Germains, bien avant leur invasion de l’Empire Romain, prenaient régulièrement des bains chauds, à en croire l’historien Tacite :

« Au sortir du sommeil, qu’ils prolongent souvent jusque dans le jour, ils se baignent, ordinairement à l’eau chaude, l’hiver régnant chez eux une grande partie de l’année. » (Tacite, Mœurs des Germains, XXII)

Les descendants médiévaux de ces Germains conservèrent-ils cet us ? L’avènement du christianisme, et la conversion de ces peuples à cette nouvelle religion aurait contribué à préserver la coutume des ablutions durant l’ère médiévale.

Effectivement, grâce au baptême l’eau fut considérée au Moyen Âge comme un élément régénérateur et purificateur, aussi bien d’un point de vue matérialiste qu’idéaliste.  Jusqu’au 13ème siècle, le catéchumène était d’ailleurs intégralement plongé dans le baptistère, débutant sa nouvelle vie de croyant par un bain rituel.


Il n’est pas permis à tout le monde d’aller au bain

Se basant sur ces piliers aux origines variées, les médecins médiévaux préconisèrent à la population de prendre des bains … plusieurs fois par jour.

Maître Aldebrandin de Sienne, médecin du 13ème, donna le conseil suivant :

« Cil ki velt se santé garder et sera sains et se fera baignier en estuves et en cuves […] tant qu’il puist sen cors laver et soi netiier de l’ordure » (Maître Aldebrandin de Sienne, le régime du corps, de garder le corps generaument 11-13).

Corroborant les dires d’Aldebrandin de Sienne, certains croisés revenus du Levant vantèrent les mérites des bains orientaux dès le 12ème siècle. Le peuple suivait-il pour autant les recommandations des érudits ?

En effet, pour se laver en leur demeure, les habitants devaient disposer d’un espace suffisamment grand pour y installer une cuve. Ils devaient également aller chercher l’eau , et pouvoir la faire chauffer en leur logis. Le baquet lui-même devait être composé de robustes planches de bois étanches, recouvertes d’un drap afin d’éviter les échardes. Seuls les seigneurs et les bourgeois les plus aisés avaient les moyens de prendre des bains chez-eux.

Cependant, ces ablutions n’étaient pas dévolues aux privilégiés.  En effet, la population se regroupait autours d’étuves publiques depuis le 12ème siècle.   Le   Livre de la taille pour l’an 1292 présente, pour la seule ville de Paris, 27 de ces établissements thermaux soumis à l’impôt de la taille.

Des crieurs publics avertissaient la population quand l’eau des thermes les plus proches était chaude :

«Seigneur qu’or vous allez baigner
Et estuver sans délayer ;
Les bains sont chauds, c’est sans mentir…
»

Bains publics de Pouzzoles, Italie, détail d’une miniature de Pietro da Eboli, 12ème siècle. 

Les citadins pouvaient alors rejoindre les étuves… s’ils pouvaient en payer le droit d’entrée. Le livre des métiers d’Etienne Boileau (13ème siècle) nous renseigne sur le prix de ces établissements :

« Et paiera chascunne personne, pour soy estuver, deus deniers ; et se il se baigne, il en paiera quatre deniers »

4 deniers pour se baigner, alors que le salaire d’un ouvrier qualifié était de 10 à 11 deniers par jour à la même époque, à en croire ce tableau.

Toutefois, les plus humbles prenaient également des bains… mais dans des fontaines ou des cours d’eau…

Nous voyons que l’ensemble de la population médiévale se lavait quotidiennement, seul le lieu différait en fonction du statut social de la personne.

Les personnes ne se contentaient pas de se baigner, ils employaient également du savon, héritage de l’antiquité et employé diligemment et sans discontinuité durant tout le Moyen Âge. Le capitulaire de Villis du 8ème siècle nous en apporte la preuve. Ce document est un ensemble de recommandations que Charlemagne adresse à ses gouverneurs. Entre autres prescriptions, le souverain conseille à ses administrateurs de réapprovisionner régulièrement leurs domaines en savon.

La qualité de ce produit hygiénique variait également en fonction de la classe sociale. Le moins onéreux, le savon gallique, se composait de cendre de hêtre ou de saponaire et de suif de chèvre.

A partir du 14ème siècle, Marseille produisit des savons à base d’huile d’olive et de cendre de Salicorne. Le premier savonnier phocéen connu date de 1371 et se nomme Crescas Davin. Cette cité méditerranéenne, tournée vers la Méditerranée, s’inspira de la composition du savon d’Alep.

Ce dernier était par ailleurs également importé en Europe par l’intermédiaire de Venise. Très onéreux, seules les familles les plus aisées pouvaient en bénéficier..

« Venari, ludere, lavari, bibere ! Hoc est vivere ! »
« Chasser, jouer, se laver, boire ! Ceci est vivre ! »
(Proverbe médiéval d’origine franque)

Cependant, les gens ne se baignaient pas que par simple nécessité. Au sein des étuves publiques mixtes, hommes et femmes s’y côtoyaient sans grande pudeur. Se baigner dans des cuves d’eau chaude et aromatisée constituait un véritable art de vivre associé à d’autres voluptés, comme l’évoque cet extrait d’un rondeau du poète Charles d’Orléans (1394-1465) :

« Et on y boit du vieux et du nouveau,
On l’appelle le déduit de la pie ;
Souper au bain et dîner au bateau,
En ce monde n’a telle compagnie. »

L’écolier de mélancolie, Rondeau LXV, 1430-1460

Miniature du Maître de Dresde, in. Valerius Maximus, Facta et dicta memorabilia, vers 1480.

En effet, il était coutume de banqueter  en se baignant. Les gens ne buvaient  pas seulement du vin par plaisir. De nombreux médecins préconisaient d’en consommer souvent, l’eau étant souvent contaminée.

Mélangé à des herbes aromatiques, le breuvage de Bacchus était par ailleurs censé faciliter la digestion. Le nom même du vin médiéval, l’hypocras, se réfère au célèbre médecin de l’antiquité : Hippocrate.

Pour ces raisons, la population ingurgitait…  plusieurs litres de vin par jour !  Cet alcool devait faire parti de la thérapie lors des bains. L’eau : un délice de s’y baigner… un supplice d’en avaler…


Après le banquet, des couples pouvaient ensuite sortir des cuves … pour  « se détendre »  sur des lits, comme en témoigne cet extrait du Roman de la Rose :

« Puis revont entr’eus as estuves,
Et se baignent ensemble ès cuves
Qu’ils ont es chambres toutes prestes,
Les chapelès de flors es testes »

Le Roman de la Rose, vers 11 132 et suiv. (fin du 13ème siècle).

Certaines étuves devinrent même d’aimables maisons de passe. À la fin du Moyen Âge au 15ème siècle, à cause de ces « débordements moraux » , les autorités instaurèrent des règles de décence au sein de ces établissements où fleurissait la prostitution. Les bains mixtes les plus « joyeux » durent fermer leur porte.


La maîtresse d’étuve Jeanne Saignant, par exemple, fut jugée en 1466 pour « troubles à l’ordre public ». Une minute de son procès nous apporte un éclairage sur l’ambiance  qui devait régner en ces lieux et de la nuisance sonore que subissait le voisinage :

« On oyait crier, hutiner, saulter, tellement qu’on était étonné que les voisins le souffrissent … »

La douche froide…

À la « souillure de l’âme », vint s’adjoindre celle du corps : La licence sexuelle au sein des bains, ainsi que la promiscuité qui y régnait, contribuèrent à véhiculer les maladies vénériennes et les épidémies. Quelle ironie pour un lieu justement dévolu à l’hygiène !

En 1573, Nicolas Houel, apothicaire de Paris, tint les étuves pour responsables de nombreuses contaminations. Ce dernier écrivit dans son traité de la peste :

« Bains et étuves publiques seront pour lors délaissés, pour ce qu’après les pores et petits soupiraux du cuir, par la chaleur d’icelle, sont ouverts plus aisément, alors l’air pestilent y entre. »

Même si les pestiférés n’avaient pas le droit de pénétrer dans les étuves publiques, de nombreux bains furent délaissés au début de la Renaissance pour cette raison. La population commença à se méfier de l’eau. Quelques établissements thermaux survécurent néanmoins à l’époque moderne.

Nous avons vu, à travers de nombreux exemples depuis Charlemagne jusqu’à la fin du 15ème siècle, que les populations médiévales ne délaissèrent pas les bains, bien au contraire. Si dans l’imaginaire collectif le manque d’hygiène fût en partie responsable des grandes épidémies, la réalité nous prouve le contraire :

Les gens allaient justement trop souvent aux étuves ; la promiscuité, et parfois la luxure, qui en résulta contribua à véhiculer de nombreuses maladies. Un exemple qui nous amène à réfléchir aux liens de causes à effet que nous tenons pour évidents et acquis…

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Changements climatiques : des milliards de personnes parmi les plus pauvres en danger


Je pense qu’un des problèmes que nous avons face aux changements climatiques est de faire un peu comme si de rien n’était tout en faisant des gestes pour notre bonne conscience. Nous éprouvons bien sur quelques conséquences, canicules qui n’en fini plus, tempêtes de neige inoubliables, froids intenses, tornades, feux de forêts, ouragan .. un peu partout, mais on se relève. Alors que si nous étions dans des pays les plus pauvres, nous verrions probablement plus sérieusement l’urgence d’agir pour du moins atténuer les conséquences.
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Changements climatiques : des milliards de personnes parmi les plus pauvres en danger

PHOTO PHOTO MARTIN TREMBLAY, ARCHIVES LA PRESSE

La recherche a révélé que si rien n’était fait pour atténuer les effets des changements climatiques, jusqu’à 4,5 milliards de personnes d’ici 2050 pourraient être contaminées par des produits chimiques tels que l’azote provenant des eaux de ruissellement agricoles.

Des chercheurs canadiens ont collaboré à une vaste étude mondiale sur les changements climatiques qui prévient que des milliards de personnes parmi les plus pauvres du monde sont en danger.

BOB WEBER
LA PRESSE CANADIENNE

Les résultats, publiés jeudi dans la revue Science, soulèvent des questions troublantes quant à savoir qui sera capable de s’adapter à un monde en mutation et moins fiable.

« Les problèmes risquent de survenir là où les gens sont le moins capables de faire face à la situation », a observé Elena Bennett, qui étudie les systèmes écologiques à l’Université McGill et est l’un des 21 coauteurs du document.

L’équipe a examiné trois manières dont les humains dépendent de la nature. De nombreuses cultures dans le monde sont pollinisées par des populations d’insectes et d’oiseaux sains ; les rives sont protégées de l’érosion et des tempêtes par les récifs coralliens et les marais côtiers ; et la qualité de l’eau est protégée par la filtration des marais et des zones humides.

Dans certains endroits, ces avantages sont fournis par l’entremise de technologies telles que l’infrastructure contre les inondations ou le traitement de l’eau, ou simplement en achetant des produits alimentaires sur le marché mondial au lieu de les faire pousser localement. Ailleurs, cependant, les gens comptent toujours sur la nature.

L’équipe a pu utiliser de grandes quantités de données provenant de sources telles que des satellites pour modéliser les endroits où la nature offrait ces avantages et ceux où les gens en avaient besoin et ne les obtenaient pas.

Elle a ensuite projeté les conséquences des futurs changements climatiques sur ces avantages.

« Ça identifie la contribution de la nature, a noté Mme Bennett. Où cela est-il important pour les gens ? »

La recherche a révélé que si rien n’était fait pour atténuer les effets des changements climatiques, jusqu’à 4,5 milliards de personnes d’ici 2050 pourraient être contaminées par des produits chimiques tels que l’azote provenant des eaux de ruissellement agricoles. On conclut également que cinq milliards de personnes pourraient être confrontées à des pertes de récoltes attribuables à un échec de la pollinisation.

Environ 500 millions de personnes seraient confrontées à des conséquences côtières, souligne le rapport.

Mais si les risques liés au littoral sont répartis de manière uniforme dans le monde entier, le document conclut que les autres menaces ne le sont pas.

« Là où nous observons les besoins les plus pressants, nous constatons également une diminution de la capacité de répondre à ces besoins, a dit Mme Bennett.

“Nous voyons beaucoup plus de personnes exposées à un risque plus élevé de pollution de l’eau, de tempêtes côtières, de cultures qui ne sont pas pollinisées au maximum. Cela finit par se faire sentir davantage dans les pays en développement que dans les pays développés. »

Le rapport indique que l’Afrique et l’Asie du Sud sont probablement les plus menacées. Plus de la moitié de la population pourrait être exposée à des risques supérieurs à la moyenne, précise-t-il.

Cela peut sembler lointain, mais ce n’est pas le cas, a prévenu Mme Bennett.

« Vous n’avez pas besoin de réfléchir longtemps avant de songer :’OK, si le Bangladesh est inondé, des centaines de millions de réfugiés climatiques quitteront le Bangladesh pour aller où ?’

“Il n’est pas nécessaire de suivre cette logique très longtemps pour se rendre compte que nous sommes aux prises avec de vrais problèmes. »

Le rapport note que les efforts pour lutter contre les changements climatiques réduisent considérablement les risques. Des scénarios économiques plus durables réduisent les risques d’au moins les deux tiers et dans certains cas jusqu’à neuf dixièmes.

« Il est très facile de simplement supposer que ces (services naturels) sont là pour nous et qu’ils le seront toujours, peu importe la façon dont nous en abuserons et en tirerons parti, a affirmé Mme Bennett.

“Mais si nous continuons à tenir cela pour acquis, nous allons probablement finir avec un endroit où nous ne voudrons pas vivre. Où nos enfants et nos petits-enfants ne voudront pas vivre non plus.

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Le Saviez-Vous ► Voici pourquoi laver la viande crue avant de la manger est une habitude dangereuse


Êtes-vous ceux qui lavent le poulet cru avant de le faire cuire, espérant ainsi d’enlever des bactéries ? Et bien, les bactéries restent, et même pire, elles se propagent dans l’évier et tout autour. De plus, le lavage des mains et des ustensiles est primordial
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Voici pourquoi laver la viande crue avant de la manger est une habitude dangereuse


Qu’elle soit disponible sur des étalages à l’air libre ou dans des barquettes sous vide, avant de la cuisiner, il pourrait sembler logique voire nécessaire, de laver la viande crue à l’eau avant de la préparer. Cependant, des chercheurs ont récemment démontré la dangerosité de cette pratique : laver la viande crue dans un évier, notamment le poulet, permet la propagation de nombreuses bactéries pathogènes aux surfaces et objets adjacents. 

Un nouveau rapport du département de l’agriculture des États-Unis (USDA) et de la North Carolina State University confirme ce que les chercheurs savent depuis longtemps : le fait de laver de la viande de poulet crue augmente le risque d’intoxication alimentaire.

Le poulet cru est souvent contaminé par des bactéries dangereuses telles que Salmonella, Campylobacter et Clostridium perfringens. Les maladies d’origine alimentaire, comme celles causées par ces bactéries, frappent un Américain sur six chaque année, selon le CDC. Mais rincer le poulet cru ne supprime pas ces agents pathogènes. Laver le poulet permet simplement à ces dangereux micro-organismes de se propager, potentiellement en se fixant sur une éponge ou un ustensile.

« Même lorsque les consommateurs pensent qu’ils nettoient efficacement après avoir lavé la volaille, cette étude montre que les bactéries peuvent facilement se propager à d’autres surfaces et aliments » explique Mindy Brashears, sous-secrétaire adjointe à la sécurité alimentaire de l’USDA.

Viande : la laver augmente considérablement la dispersion bactérienne

Les chercheurs ont recruté 300 participants pour préparer un repas à base de cuisses de poulet et de salade, en les divisant en deux groupes. Un groupe a reçu des instructions sur la préparation du poulet en toute sécurité, notamment : ne pas le laver, préparer la viande crue sur une planche à découper différente de celle des autres aliments et appliquer des techniques efficaces de lavage des mains. Le groupe de contrôle, lui, a été envoyé travailler dans les cuisines de test de l’université sans recevoir ces informations.

Tous les participants avaient déjà admis avoir lavé du poulet, citant l’habitude. À leur insu, les chercheurs ont dopé les cuisses de poulet avec une souche d’E. Coli inoffensive mais traçable. Les instructions préalables se sont avérées efficaces pour laver le poulet, 93% de ceux qui avaient reçu les consignes de sécurité ne lavaient pas leur poulet. Mais 61% des membres du groupe témoin l’ont fait et voici à quoi ressemblaient leurs éviers même après avoir pensé à les nettoyer :

bacterie evier

Après avoir lavé leur poulet, les éviers des participants étaient colonisés par la bactérie E. coli. Crédits : USDA

Parmi ceux-ci, 26% se sont retrouvés avec E. coli dans leur salade. Mais les chercheurs ont été surpris de constater à quel point les bactéries se propagent encore, même lorsque les gens évitent de laver leur poulet. Parmi les personnes qui n’ont pas lavé leur poulet, 20% ont quand même eu E. coli dans leur plat.

Une méthode de préparation de la viande afin de minimiser la contamination bactérienne

Ils soupçonnent que cela était dû au fait que les participants ne décontaminaient pas correctement les mains, les surfaces et les ustensiles et suggèrent les conseils de sécurité pour la préparation de la viande suivants :

  • Ne préparer la viande qu’en dernier, après d’autres aliments comme les fruits et les légumes

  • Utiliser une planche à découper dédiée pour la viande crue

  • Ne pas laver la viande crue

  • Se laver les mains avec du savon pendant au moins 20 secondes entre le contact avec de la viande crue et autre chose

  • Utiliser un thermomètre pour aliments pour vous assurer que le poulet est chauffé à au moins 73 °C  avant de le manger

« Le lavage ou le rinçage de la viande et de la volaille crues peut augmenter le risque de propagation des bactéries dans votre cuisine. Mais ne pas se laver les mains pendant 20 secondes immédiatement après avoir manipulé ces aliments crus est tout aussi dangereux » conclut Carmen Rottenberg, administratrice du service d’inspection et de sécurité des aliments de l’USDA

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Truc Express ► Votre barbecue est-il devenu dangereux?


    Avec l’été, beaucoup de gens utilisent un barbecue. Il est important de savoir certaines choses sur l’état du barbecue avant de l’utiliser et comment prolonger la vie de l’appareil.
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    Votre barbecue est-il devenu dangereux?

    Votre barbecue est-il devenu

    JAG_CZ VIA GETTY IMAGES

  • Par Philippe Lépine

    Il faudrait peut-être vous en débarrasser.

    Changer son barbecue, ce n’est parfois pas un luxe. N’attendez pas de craindre qu’il vous explose au visage chaque fois que vous l’allumez pour vous en débarrasser. Voici les signes qu’il est temps de fermer le couvercle de votre vieux grill pour de bon. 

    La rouille

    Le problème le plus récurrent dans le barbecue et auquel il faut remédier est l’apparition de rouille. Si certaines pièces de l’intérieur sont oxydées, il faudra les changer, les surveiller, voire se débarrasser du barbecue en entier.

    La grille et le diffuseur de chaleur (la plaque sous la grille) ne devraient jamais avoir de rouille. La nourriture en contact avec ces derniers risquerait sinon d’être contaminée par des particules métalliques. Le jus de cuisson peut rebondir sur le diffuseur rouillé et revenir sur la viande.

    «Tu ne mettrais pas ton oeuf dans une poêle rouillée, c’est la même chose avec le barbecue. Mets pas ton steak sur une grille rouillée», image le président de BBQ Québec, Maxime Lavoie.

    Selon la qualité et l’âge de votre barbecue, de la rouille de surface peut aussi apparaître dans la cuve, le couvercle et sur les brûleurs. Tant qu’elle est contrôlée, ce n’est pas dangereux. Si le métal s’écaille, on s’en défait.

    Dès que de l’oxydation de surface se manifeste, il faut cependant s’empresser de frotter la zone atteinte avec la brosse à barbecue, puis dans certains cas repolir la surface. Ça évite que la rouille s’étende ou que des particules atteignent nos aliments.

     «L’oxydation a aussi tendance à s’accélérer quand la rouille est chauffée par le barbecue», indique Maxime Lavoie.

    Brûleur fendu

    Constamment soumis à une haute température, souvent atteints par la rouille, les brûleurs peuvent craquer. Ils peuvent aussi se détacher notamment à cause d’une vis de soutien rouillée. Il devient alors essentiel d’arrêter de s’en servir.

    «Un mauvais débit d’air et de gaz peut créer des flammes démesurées qui peuvent être dangereuses et ne donnera jamais une bonne cuisson», témoigne le pro de BBQ Québec.

    Fond percé

    Si la rouille s’est attaquée à la coque du barbecue et a créé une ou des fissures, il faut dire au revoir à notre bon vieux grill. L’huile et le gras de cuisson peuvent s’échapper et prendre feu. C’est d’autant plus dangereux si les flammes atteignent la bonbonne de propane.

    Le fond de certains barbecues peut aussi menacer de défoncer. S’il est instable en raison de son assemblage bas de gamme, on s’en débarrasse. Même chose s’il est pourri en raison d’un entreposage prolongé.

    Allumage et entretien compliqués

    «On devrait se défaire de son barbecue quand on a plus de plaisir avec», dit Benjamin Alarie, chef corporatif chez WeberCanada.

    Si vous avez du mal à l’allumer, à maintenir une chaleur constante et à nettoyer l’intérieur, il est temps de passer au prochain, pense-t-il. Ça indique que l’enduit de protection est trop usé pour permettre un nettoyage satisfaisant.

    Pire, ça peut aussi signifier que les conduits reliant le propane au barbecue et aux boutons d’allumage sont percés.

    «L’usure ou encore un écureuil peuvent les endommager, explique Maxime Lavoie. Pour vérifier que les tuyaux sont étanches, on verse de l’eau savonneuse dessus. Si une bulle se forme, c’est que le gaz s’échappe et c’est dangereux.»

    Instabilité

    Si le barbecue a de la difficulté à se tenir debout, on n’attend pas qu’il nous tombe dessus et on l’envoie à l’Écocentre le plus près.

    «Un barbecue de qualité devrait se tenir droit, être capable de se faire brasser en masse sans bouger, surtout au moment du nettoyage», affirme Benjamin Alarie.

    Votre barbecue est-il devenu

    GIANG NGUYEN VIA GETTY IMAGES

    Comment prolonger sa durée de vie?

    Aucun barbecue a la même date de péremption. Certains achetés à bas prix peuvent rouiller dès la deuxième ou troisième année tandis que d’autres peuvent être fonctionnels plus de 25 ans. 

    La clé pour qu’il vieillisse en beauté est le nettoyage fréquent.

    «C’est un peu comme avec le four. Le mien, je le lave plus qu’une fois par année. Le barbecue mérite la même attention», compare Benjamin Alarie, chef corporatif chez Weber Canada.

    Pour les utilisateurs réguliers, un brossage après chaque cuisson et un nettoyage en profondeur mensuel de toutes les pièces avec une eau savonneuse sont nécessaires, selon les maîtres du grill interviewés par le HuffPost Québec.

    Si on se limite à un seul décrassage au printemps, les résidus de nourriture collent aux parois, cuisent au soleil tout l’été, et pourrissent une fois le barbecue rangé pour l’hiver.

    Pour éviter que trop d’humidité reste dans la coque du barbecue ou qu’il rouille au contact des intempéries, il est également indiqué d’opter pour une housse de protection en polymère. Ça offre une protection contre les déchirures et une bonne respirabilité.

    Autre gage de longévité : un usage à l’année

    «C’est comme une auto, si tu arrêtes de t’en servir, la laisses pourrir dans un coin, la nettoies pas et la protèges pas contre la rouille, c’est sûr qu’elle ne restera pas belle [NDLR : et fonctionnelle]», plaide Maxime Lavoie.

    https://quebec.huffingtonpost.ca/

Les humains ingèrent des dizaines de milliers de particules de plastique par an


Il semble que nous consommions ou respirons jusqu’à 52 000 micro-particules de plastique par an et avec la pollution cela augmente de 121 000, plus 90 000 si nous buvons que de l’eau en bouteille. Pour le moment, les conséquences sur l’estomac et les poumons, présentement, ne sont pas prouvées, mais en principe nous ne devrions pas ingérer des micro-plastiques.
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Les humains ingèrent des dizaines de milliers de particules de plastique par an

Des chercheurs canadiens ont mis en regard des... (PHOTO AFP)

Des chercheurs canadiens ont mis en regard des centaines de données sur la contamination par les microplastiques, avec le régime moyen et modes de consommation des Nord-Américains.

PHOTO AFP

Agence France-Presse
Paris

Les humains ingèrent et respirent des dizaines de milliers de particules de plastique chaque années, selon des recherches publiées mercredi.

Ces micro-plastiques, venus de la dégradation de produits aussi divers que les vêtements synthétiques, les pneus, les lentilles de contact…, se retrouvent désormais partout sur la planète, sur les plus hauts glaciers comme dans le fond des océans.

Des chercheurs canadiens ont mis en regard des centaines de données sur la contamination par les microplastiques, avec le régime moyen et modes de consommation des Nord-Américains.

Résultat de ces estimations (qui individuellement varieront selon le mode et le lieu de vie) : un homme adulte ingère jusqu’à 52 000 micro-particules de plastique par an. Et si l’on prend en compte la pollution de l’air, ce chiffre passe à 121 000.

Quelque 90 000 particules supplémentaires sont à ajouter si l’on consomme uniquement de l’eau en bouteille, ajoute l’étude, parue dans la revue Environmental Science and Technology.

L’impact sur la santé humaine reste à préciser, notent les chercheurs.

Pour autant, les particules les plus fines (moins de 130 microns de diamètre) «peuvent potentiellement passer dans des tissus humains (et) générer une réponse immunitaire localisée», ajoutent-ils.

Pour Alastair Grant, professeur d’écologie à l’Université d’East Anglia, qui n’a pas participé à ces recherches, rien ne prouve que les particules de plastique pointées dans l’étude posent «un danger significatif à la santé humaine».

Selon lui, il est probable que seule une petite part des éléments inhalés atteignent les poumons, notamment pour des raisons liées à la taille des particules.

Pour les auteurs de l’étude, il faut renforcer la recherche sur la quantité de matière atteignant poumons et estomac, et son impact sur la santé.

Et en attendant, «la façon la plus efficace de réduire la consommation humaine de micro-plastiques sera sans doute de réduire la production et le recours aux plastiques», ajoutent-ils.

https://www.lapresse.ca/

Des cours d’eau contaminés par les antibiotiques un peu partout dans le monde


Des antibiotiques se retrouvent dans plusieurs cours d’eau dans le monde, mais les concentrations sont plus élevées dans les pays à faible revenu et la rivière Buriganga au Bangladesh est celui qui est la plus polluer. Parmi les antibiotiques trouvés, ce sont ceux pour traités pour les infections urinaires et les infections bactériennes. Reste à savoir les conséquences sur les algues et les crustacés.
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Des cours d’eau contaminés par les antibiotiques un peu partout dans le monde


Quatre hommes naviguent en pirogue sur la rivière, dont les rives sont couvertes de déchets.

La rivière Buriganga est l’une des plus polluées du Bangladesh en raison du déversement généralisé de déchets industriels et humains. Comme beaucoup de pays en voie de développement, le Bangladesh n’a pas l’infrastructure nécessaire pour gérer efficacement ses déchets. Photo: Getty Images / Allison Joyce

Radio-Canada

Des dizaines de rivières dans le monde recèlent d’importantes concentrations d’antibiotiques, montre une étude menée par deux chercheurs de l’Université York, en Grande-Bretagne.

Il s’agit, selon les chercheurs, de la première étude de suivi qui tente de répertorier les points névralgiques de la contamination pharmaceutique à travers le monde.

Ce qu’elle dépeint est inquiétant, puBangladeshisqu’ils ont trouvé une quantité élevée d’antibiotiques dans 65 % des 711 emplacements testés. Dans certains cas, les taux sont 300 fois plus élevés que les niveaux considérés comme sécuritaires.

Les systèmes fluviaux contenant les plus hauts niveaux d’antibiotiques se trouvent en Afrique et en Asie, mais certains, en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord et du Sud, enregistrent aussi des niveaux préoccupants.

Les cours d’eau où les chercheurs ont découvert les plus hauts taux d’antibiotiques se situent au Bangladesh, au Pakistan, au Kenya, au Ghana et au Nigeria.

John Wilkinson et Alistar Boxall, du Département d’environnement et géographie de l’Université York, ont analysé les niveaux de 14 antibiotiques communs dans 92 systèmes fluviaux de 72 pays. Chaque cours d’eau a été testé à plusieurs endroits. Des résultats plus détaillés de leurs recherches seront publiés ultérieurement.

Ces données ne surprennent pas Pedro A. Segura, professeur adjoint au Laboratoire de chimie analytique et environnementale du Département de chimie de l’Université de Sherbrooke, qui a dirigé, en 2015, une étude comparative recensant les données existantes sur la présence mondiale d’antibiotiques dans les eaux de surface.

« Les concentrations d’antibiotiques étaient considérablement plus élevées dans les pays à faible revenu par rapport aux pays à revenu élevé », explique-t-il.

L’étude de l’Université York révèle que les sites où l’on a mesuré les plus hautes concentrations d’antibiotiques se trouvaient habituellement à proximité de systèmes de traitement des eaux usées ou de décharges d’ordures ou d’égouts.

Il ne faut donc pas croire que la majorité des rivières du monde sont intégralement contaminées, nuance le professeur Segura.

« Ça dépend vraiment de l’endroit où l’on va prendre les échantillons. »

La résistance aux antibiotiques

L’antibiotique le plus présent dans l’échantillonnage est le trimethoprim, retrouvé dans 307 des 711 sites testés, dont on se sert pour traiter les infections urinaires. Les chercheurs ont aussi trouvé des concentrations très élevées de metronidazole et de ciprofloxacin, tous deux utilisés contre des infections bactériologiques.

La présence de ces substances dans l’eau inquiète la communauté scientifique, parce qu’elle pourrait mener au développement de la résistance aux antibiotiques chez les bactéries, explique Pedro A. Segura.

« Lorsque les antibiotiques se retrouvent dans un milieu donné, les bactéries qui sont capables de développer des outils pour détruire ces antibiotiques vont devenir de plus en plus importantes, tandis que celles qui ne le sont pas vont devenir moins importantes. »

Donc, on va se retrouver avec un ensemble de bactéries de plus en plus résistantes à un plus grand nombre d’antibiotiques. Pedro A. Segura, professeur adjoint au Département de chimie de l’Université de Sherbrooke

Un autre point à prendre en compte, mais sur lequel on en sait encore très peu, est l’impact des antibiotiques sur les organismes non ciblés, tels que les algues et les crustacés.

On devrait cependant s’en soucier davantage, « étant donné qu’ils sont à la base de la chaîne alimentaire »,  ajoute M. Segura.

https://ici.radio-canada.ca/

Le Collège des médecins insiste sur l’efficacité des vaccins contre la rougeole



Il est dommage que la désinformation à propos de la rougeole a pu faire croire que les vaccins seraient inutiles voir plus nocifs que leurs bénéfices. Maintenant, il y a plus de cas déclarés et c’est un risque pour la santé publique.
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Le Collège des médecins insiste sur l’efficacité des vaccins contre la rougeole


L'apparition de taches rouges sur le corps fait partie des symptômes de la rougeole.

L’apparition de taches rouges sur le corps fait partie des symptômes de la rougeole. Photo: iStock

La Presse canadienne

Le secrétaire du Collège des médecins du Québec, Yves Robert, publie sur le site web de l’organisme un texte qui rappelle l’efficacité de l’immunisation au moment où l’on observe un retour de la rougeole en Amérique du Nord.

Depuis le début de l’année, sept cas ont été détectés à Montréal. Les deux personnes ayant le plus récemment contracté la maladie avaient été en contact avec une personne infectée arrivant de l’extérieur.

Les autorités de santé publique de Montréal espèrent juguler une possible éclosion de rougeole dans la métropole, car des centaines de personnes auraient pu être exposées à la maladie entre samedi et mardi derniers.

Les personnes qui sont nées avant 1970 ne sont pas a priori à risque, tout comme celles nées après 1970 qui ont été vaccinées.

La rougeole est une maladie hautement contagieuse qui s’attrape par le contact avec de minuscules gouttelettes infectées dans l’air.

Le Dr Robert écrit que, dans le passé, l’immunisation a permis d’éradiquer la variole et d’endiguer ces autres maladies contre lesquelles on vaccine universellement : la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la rougeole, la rubéole et les oreillons.

Il fait observer que le virus sauvage de la rougeole a la capacité de demeurer muet dans le tissu cérébral de la personne infectée. Il devient donc possible que plusieurs années après la maladie aiguë, il y ait dégénérescence du cerveau, ce qu’on appelle une panencéphalite sclérosante subaiguë.

Yves Robert dénonce que des gens et des organisations aient créé des doutes dans le public à propos de la vaccination. Il affirme que ces doutes sont nourris par l’absence de culture scientifique.

Il conclut son texte en se demandant comment une société peut en arriver à accepter qu’une maladie ou des morts évitables réapparaissent.

La dernière grande épidémie de rougeole au Québec remonte à 1989. Plus de 10 000 cas avaient alors été signalés.

Le vaccin contre la rougeole est jugé efficace à 85 % après la première dose et à 95 % après la seconde.

https://ici.radio-canada.ca/

Au secours, j’ai une verrue!


Les verrues qu’elles s’installent sans invitation sur nos mains ou nos pieds sont bien embêtantes. Il existe des traitements certains ne sont pas efficaces d’autres oui, mais rien n’est sûr à 100 %. Parfois, elles partent d’elles même. Il arrive aussi qu’on soit obliger de consulter.
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Au secours, j’ai une verrue!

 

© getty.

Charlotte Costenoble

Que faire pour les éviter et les soigner?

Les papillomes viraux ou « verrues » sont des lésions cutanées et muqueuses causées par des virus, les papillomavirus humains. Les verrues peuvent donc être présentes à n’importe quel endroit sur la peau, mais aussi sur les muqueuses. On parlera alors d’infections génitales à HPV (Human papillomavirus). Les verrues les plus fréquemment rencontrées sont les verrues dites « vulgaires » des mains et des pieds.

Chiffres

Les verrues sont des lésions courantes. Elles touchent 7 à 10% de la population. Les enfants de 9 à 15 ans en sont les principaux réservoirs.

Transmission

Pour attraper une verrue, il faut d’abord qu’il y ait un contact entre la peau et le papillomavirus. Ce dernier doit alors passer la barrière cutanée (via une microlésion) et venir infecter les cellules de la peau. Ce contact entre le virus et la peau est favorisé dans certains milieux: la piscine, les salles de sport, la salle de bain, les dortoirs,… bref, les endroits où tout le monde marche pieds nus!

Prévention

Les verrues sont extrêmement contagieuses. Il n’est donc pas rare de voir une personne atteinte de plusieurs verrues (aux pieds et aux mains) ou de trouver plusieurs personnes atteintes de verrues au sein d’une même famille. Si vous remarquez une verrue sur le pied de votre enfant, veillez aussi à inspecter les petons des frères et sœurs ainsi que les vôtres. Pour éviter une telle contagion, rien de tel que la prévention. Quelques mesures simples peuvent prévenir la prolifération du virus comme porter des chaussettes ou des sandales de natation ou ne pas partager les serviettes de bain, les chaussures et les chaussettes. Attention aussi au tapis de sol dans la salle de bain… il faudra le changer régulièrement. L’hygiène des pieds et des mains est primordiale dans la lutte anti-verrue (nettoyage et séchage consciencieux). Enfin, si une verrue est présente, appliquez toujours bien un pansement dessus pour éviter la multiplication des verrues cutanées.

Traitements

Il existe de nombreux traitements pour soigner une verrue. En homéopathie, le Thuya occidentalis est souvent utilisé. En phytothérapie, c’est la chélidoine qui est traditionnellement employée. En aromathérapie, on conseille la synergie du tea tree, du laurier noble et de la menthe poivrée. Les traitements les plus courants et les plus efficaces restent les traitements kératinolytiques. Bien souvent, c’est l’acide salicylique que l’on retrouve dans ces produits. Cette molécule agit en détruisant mécaniquement l’épiderme infecté par le virus. Il entraine, en parallèle, une réaction inflammatoire qui stimule le système immunitaire du corps à combattre le virus. Les traitements kératinolytiques sont des vernis (Aporil®, Duofilm®,…), des crèmes (Diable Vert®,…) ou des patchs (Compeed cors+®,…) à appliquer directement sur la lésion, une fois par jour, en protégeant bien la peau saine autour de la verrue, et ce jusqu’à disparition complète de l’excroissance. On utilisera ces produits uniquement pour des verrues simples (verrues vulgaires des pieds et des mains). Il existe aussi des produits de cryothérapie (Wartner cryothérapie®, Urgo verrues®,…). Le froid va nécroser la verrue par congélation. La rapidité de cette technique en fait son principal avantage. En effet, le dispositif ne doit être appliqué qu’une fois sur la lésion. Malheureusement, ces produits restent chers et ne sont pas toujours efficaces à 100%. Bon à savoir, de nombreuses verrues disparaissent spontanément avec le temps… parfois, ne rien faire constitue aussi un bon traitement.

Signaux d’alarme

Une consultation médicale est nécessaire si:

la verrue ne guérit pas totalement après 3 mois de traitement

– la lésion ne s’améliore pas après 2 à 3 semaines de traitement

– la verrue est douloureuse, présente des signes d’infections (rougeurs autour de la lésion, fortes douleurs,…), saigne

– il y a augmentation de la taille de la verrue ou du nombre de verrues en cours de traitement

– il y a une gêne liée à l’emplacement de la verrue (boitement par exemple)

– la verrue est située sur le visage, dans la région génitale, fort proche de la matrice de l’ongle…

Les patients immunodéprimés, diabétiques, présentant des maladies vasculaires périphériques ou des neuropathies devraient de toute façon consulter.

https://www.7sur7.be/

Un patient traité par radiothérapie provoque une pollution radioactive


 

Personnellement, je ne veux pas être incinéré. Ceux qui par contre choisissent cette méthode lors de la disposition de leur corps, il faut espérer que le personnel du crématorium soit averti si pour cause médicale du défunt, il y a un danger pour eux. Comme le cas de cet homme qui a subit des traitements radioactifs et que son corps n’avaient pas complètement éliminé le produit radioactif alors qu’il était incinéré sans que le personnel en soit averti.
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Un patient traité par radiothérapie provoque une pollution radioactive

Céline Deluzarche

Journaliste

 

Les employés d’un crématorium aux États-Unis ont eu une grosse frayeur lorsqu’ils ont appris avoir été exposés à de très importantes doses de radiation suite à l’incinération d’un patient. Atteint d’un cancer du pancréas, celui-ci avait été traité avec un produit radioactif en intraveineuse quelques jours avant sa mort. Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme à la suite de ce cas qui pourrait se multiplier.

Le malheureux patient ne pensait sans doute pas provoquer une telle histoire. Dans l’Arizona, aux États-Unis, un crématorium a été accidentellement contaminé après avoir brûlé le corps d’un défunt traité par radiothérapie avant sa mort. Le cas est rapporté par des médecins de la Mayo Clinic dans une étude publiée par la revue JAMA, le 26 février dernier.

Un produit radioactif administré en intraveineuse

Atteint d’un cancer du pancréas, le patient âgé de 69 ans est traité au Lutétium Lu 177-Dotatate dans un hôpital spécialisé. Ce produit, autorisé aux États-Unis depuis 2018 (et approuvé par la Commission européenne en 2017 sous la marque Lutathéra®) est un anticancéreux administré par radiothérapie interne vectorisée (RIV) : le patient est perfusé avec un peptide irradié par le radioisotope Lutétium-177, qui se lie à la tumeur et relâche son énergie de manière ciblée avant d’être éliminé par les urines.

Deux jours après le début de sa radiothérapie, le patient se sent un peu souffrant et se rend dans un autre hôpital où il va brutalement décéder quelques jours plus tard. Cependant, comme le Lu 177-Dotatate présente une demi-vie de 6,65 jours et que la crémation a lieu à peine 5 jours après la mort, il est encore présent en assez grande quantité dans le corps du patient.

Une dose de radioactivité effarante un mois après la crémation

Le problème est que personne n’a averti le crématorium de la radiothérapie suivie par le défunt. Celui-ci procède donc normalement à sa crémation. Un mois plus tard, les médecins de l’hôpital où le patient avait été traité au 177 Lu-Dotatate sont enfin avertis de sa mort. Ils alertent immédiatement les responsables du crématorium qui procèdent alors à des vérifications. Ils ne vont pas être déçus : plus d’un mois après le décès, le compteur Geiger mesure, au niveau du four et des filtres, une dose de radiation de 7,5 mR/h (équivalent à 0,075 millisievert), alors que la limite maximale fixée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire français (IRSN) est de 1 mSv pour toute une année.

Le Lutétium Lu 177-Dotatate est un produit de radiothérapie interne injecté en intraveineuse. © filin174 - Fotolia

Le Lutétium Lu 177-Dotatate est un produit de radiothérapie interne injecté en intraveineuse. © filin174 – Fotolia

    Fort heureusement, le niveau de radiation diminue rapidement au fur et à mesure que l’on s’éloigne, ce qui n’a pas mis en danger outre mesure le voisinage. Le personnel, en revanche, a subi un niveau élevé d’exposition et s’est donc vu prescrire des tests urinaires pour vérifier une possible présence de Lutétium, qui s’est avérée finalement négative.

    L’un des employés présentait cependant des traces d’un autre composé radioactif, le technétium 99m, lui aussi, utilisé comme marqueur radioactif dans les radiothérapies. Une présence « sans doute issue de la crémation d’un autre patient ayant eu recours à ce produit », avancent les auteurs de l’étude de JAMA.

    Le personnel des crématoriums plus exposé aux radiations que les patients eux-mêmes

    Les médecins en appellent donc à une meilleure régulation, actuellement inexistante ou très disparate.

    « Si la réglementation en matière d’innocuité est bien établie pour l’administration radiopharmaceutique chez les patients vivants, les produits radiopharmaceutiques présentent un danger souvent négligé en matière d’innocuité post-mortem, mettent ainsi en garde les auteurs de l’étude. La crémation d’un patient exposé volatilise le produit radiopharmaceutique, qui peut alors être inhalé par les travailleurs ou rejeté dans la communauté adjacente, et entraîner une exposition plus importante que celle d’un patient vivant ». Un comble !

    En France, 216.400 personnes atteintes de cancer ont été traitées par radiothérapie en 2017, selon l’Institut national du cancer. Mais la radiothérapie interne, telle que le RIV, ne représente que 0,8 % des cas. Il n’empêche que les crématoriums doivent faire face à de plus en plus de casse-têtes médicaux. En 2016, l’un des fours d’un crématorium de Saint-Étienne avait ainsi explosé lors de l’incinération d’un défunt portant un pacemaker que le médecin avait « oublié » de signaler.

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Un patient traité avec un produit radioactif pour son cancer a provoqué la contamination d’un crématorium dans l’Arizona.

  • Le personnel a été directement exposé à d’importantes doses de radiation.

  • Il n’existe pour l’instant aucune règlementation précise concernant la radiothérapie pour la sécurité post-mortem comme c’est, par exemple, le cas pour les pacemakers. 

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