Les Romains utilisaient la magie pour empêcher le retour à la vie d’enfants « vampires »


Dans un cimetière dont les occupants sont des enfants, les scientifiques ont déterré les ossements d’un enfant de 10 ans, qui avait reçu une préparation particulière. Un enterrement de vampire pour probablement éviter qu’ils reviennent en mort-vivant. Dans d’autres excavations, des enfants ont été subis aussi des pratiques étranges d’enterrements qui sont reliés à la sorcellerie.
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Les Romains utilisaient la magie pour empêcher le retour à la vie d’enfants « vampires »

 

Crédits : David Pickel/Université Stanford

par  Laura Boudoux

Le corps retrouvé par les archéologues sur ce site romain est celui d’un enfant de 10 ans, atteint de la malaria, rapporte Forbes. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel enfant, puisqu’il a bénéficié d’un « enterrement de vampire », annoncent les scientifiques, qui ont analysé sa dépouille durant l’été 2018. 

« Je n’ai jamais rien vu de pareil. C’est extrêmement étrange et mystérieux », confie l’archéologue David Soren, de l’université d’Arizona.

L’enfant a en effet été enterré avec une pierre dans la bouche, ce que les chercheurs interprètent comme un moyen d’empêcher le corps de revenir à la vie et d’infecter les vivants.

Les ossements ont été découverts dans un cimetière romain réservé aux enfants, dans la commune de Lugnano in Teverina, en Ombrie. Il est connu pour avoir accueilli les corps de nombreux bébés et jeunes Romains, morts de la malaria au Ve siècle.

« L’âge de cet enfant et sa disposition unique, avec la pierre dans la bouche, en font une anomalie au sein d’un cimetière déjà hors du commun. Cela ne fait que souligner à quel point le cimetière pour enfant de Lugnano est unique », estime David Pickel, le directeur des fouilles.

D’autres excavations ont en effet mis en relief des pratiques mystérieuses, liées à la sorcellerie. Les archéologues ont ainsi retrouvé des enfants enterrés avec des serres de corbeaux, des os de crapauds, des cendres placées dans des chaudrons en bronze, ou même des chiots sacrificiels.

Des usages censés éloigner le mal, et éviter que les malades ne reviennent hanter les vivants sous la forme de morts-vivants.

 « Nous savons que les Romains étaient très préoccupés par cela et étaient prêts à utiliser la magie pour empêcher le mal, et tout ce qui contamine le corps, de s’échapper », explique David Soren.

En 2009, une femme atteinte de la peste avait ainsi été retrouvée à Venise avec une brique dans la bouche. Finalement, il suffit de pas grand-chose pour empêcher une attaque zombie.

Sources : The Independent / Forbes

https://www.ulyces.co/

Le Saviez-Vous ► La Roumanie, paradis des sorcières


La Roumanie est le seul pays à reconnaître officiellement la profession de sorcière en Europe. Faut dire que le fisc s’en est mêlé pour qu’elles puissent payer leurs impôts et taxes. L’Église orthodoxe n’arrive pas a interdire ce genre de pratique et cela va même jusqu’à inclure certaines pratiques pour éviter que les prêtres soient chassé du patelin
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La Roumanie, paradis des sorcières

 

Bucarest, Bratara Buzea (au centre) invoque les forces du mal. Le but? Débarrasser une épouse délaissée de la rivale qui convoite son mari.

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

De notre envoyé spécial Charles Haquet, avec Iulia Badea-Guéritée,

Ici, on ne les brûle plus, on les adule. Jeteuses de sorts, désenvoûteuses ou liseuses d’avenir ont pignon sur rue en Roumanie. Quand toute une tradition de croyances populaires se transforme en business florissant.

Et soudain, la vieille sorcière brandit son balai enflammé vers la voûte céleste en invoquant les forces du mal.

« Que cette créature connaisse les tourments éternels et que son âme pourrisse en enfer! » crie-t-elle, tandis que des braises incandescentes retombent en pluie sur elle.

Cette scène n’a pas lieu à Salem ou au pays d’Oz, mais à Bucarest. 

Depuis plus de trente ans, Bratara Buzea reçoit dans son coquet pavillon des amoureux transis, des conjoints en quête de vengeance ou des politiciens ambitieux. Elle jette des sorts, prononce des malédictions et libère les âmes ensorcelées. Ce soir, une épouse délaissée est venue lui demander de chasser la rivale qui convoite son mari. 

Tout à l’heure, Bratara se rendra à la rivière pour y capturer une libellule, qu’elle placera dans un pot de miel. L’insecte, englué, sera neutralisé… comme l’indésirable. Hier, c’était un vieil homme atteint d’épilepsie. Comme remède, Bratara lui a prescrit neuf grains de poivre, des brins de cerfeuil et un coeur de pigeon « à manger palpitant, un soir de pleine lune ». 

Le sujet pourrait prêter à rire, mais ici, en Roumanie, l’affaire est sérieuse. A Bucarest, 4 habitants sur 10 consultent une sorcière « de façon régulière ou occasionnelle », selon une enquête menée l’an dernier par Vintila Mihailescu, directeur du laboratoire de sociologie à l’Ecole nationale d’études politiques et administratives.

 « Ce chiffre, très élevé, s’explique par la montée du sentiment d’insécurité lié à la crise économique, analyse cet anthropologue. Même dans les milieux aisés, les Roumains ont peur de l’avenir, alors ils vont voir des sorcières pour se rassurer. »

200000 euros pour briser le sortilège jeté par sa belle-mère

Bien sûr, personne ne l’avoue. On ne peut quand même pas reconnaître que l’on croit à ces fadaises. Rien qu’à Bucarest, pourtant, des centaines de « praticiennes », souvent d’origine gitane, offrent leurs services occultes avec un sens consommé du marketing. Site Internet, page Facebook, tarifs dégressifs: « Sorcières Inc. » se porte bien. 

Pays très croyant, la Roumanie compte 18000 églises, soit quatre fois plus que d'écoles. Et pourtant, la sorcellerie y prospère.

Pays très croyant, la Roumanie compte 18000 églises, soit quatre fois plus que d’écoles. Et pourtant, la sorcellerie y prospère.

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

Et si la plupart se contentent, contre quelques euros, de lire l’avenir dans des cartes de tarot, d’autres s’enrichissent en se constituant une clientèle haut de gamme. Oana Zavoranu en sait quelque chose. Cette star roumaine du petit écran aurait versé plus de 200000 euros à une « désenvoûteuse », à la fin de 2011, afin de briser le sort que lui aurait jeté sa belle-mère. Mais que peut la magie contre une belle-mère? Déçue des piètres résultats, Oana Zavoranu a voulu se faire rembourser. En vain. Portée devant les tribunaux, l’histoire a fait les gros titres des journaux à sensation. Elle a aussi attiré l’attention du fisc. Pourquoi les sorcières ne paient-elles pas de taxes? Pour cela, il fallait leur donner un statut. C’est chose faite. 

Depuis janvier 2012, les sorcières figurent au Classeur des occupations de Roumanie, rubrique 516 – Services à la personne -, sous l’intitulé « Travailleurs décrivant le passé et prévoyant les événements futurs ». Aujourd’hui, la Roumanie est certainement le seul pays d’Europe à reconnaître officiellement la profession de sorcière.

« Il n’y a pas de quoi être fier, soupire Nicola Filis, professeur de mathématiques dans une petite bourgade, près de Bucarest. Ces croyances ridicules donnent une mauvaise image de notre pays. Dommage que Descartes ne soit pas né chez nous… » 

 Mama Atena 66 ans, a reçu le don de sa grand-mère.

Mama Atena 66 ans, a reçu le don de sa grand-mère.

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

Le philosophe aurait eu fort à faire. En Roumanie, on ne badine pas avec les croyances. Pleurer durant la nuit du Nouvel An porte malheur… sauf si l’on a enfilé une culotte rouge. Une montre qui s’arrête après minuit annonce une mort prochaine. Quelques brins de romarin sous l’oreiller et l’on verra, en rêve, à quoi ressemble son futur conjoint. Mieux vaut enfin éviter de laver sa vaisselle à la Saint-Jean, sous peine d’attirer le deochi – le mauvais oeil. La terreur des Roumains. En 2009, le politicien Mircea Geoana, en course pour la présidence, s’était plaint d’avoir reçu des « attaques d’énergie négative » durant le débat télévisé qui l’opposait à son rival, Traian Basescu. Le deochi, forcément.

Pour 35 euros, Rodica Gheorghe l’éloigne définitivement. « Résultat infaillible », assure-t-elle. N’a-t-elle pas fini troisième au Concours international des sorcières, qui s’est tenu à Kiev, à la fin de 2011?

« Et cela, parmi 270 participants, et 12 finalistes venant d’Azerbaïdjan, du Zimbabwe ou de Russie », s’enorgueillit-elle.

Dans son bureau, des bougies allumées, un crâne humain et… un coffre-fort, encastré dans un mur vert amande.

« Voici ma mère, ajoute-t-elle, en montrant une photo en noir et blanc. Elle était la sorcière personnelle d’Elena Ceausescu, la femme du dictateur. » 

« Le don ne s’apprend pas dans les livres, il se transmet par les rêves »

 

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les communistes n’ont pas fait de chasse aux sorcières.

« Je n’ai jamais eu de problèmes avec eux, témoigne Mama Atena. Je recevais souvent des cadres du Parti. »

Vêtue d’une longue jupe festonnée de fils d’or et d’un tee-shirt barré des mots Frightening Nights, cette sorcière de 66 ans officie depuis plus d’un demi-siècle dans la ville de Maracineni, à une centaine de kilomètres au nord-est de Bucarest. 

La fille de Mama Bratara, Mihaela, a ouvert une page Facebook

La fille de Mama Bratara, Mihaela, a ouvert une page Facebook

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

« Je ne sais ni lire ni écrire, mais je n’en ai jamais eu besoin, dit-elle d’une voix forte. Ce don ne s’apprend pas dans les livres, il se transmet par les rêves. C’est comme ça que je l’ai reçu de ma grand-mère, avant qu’elle meure. »

Pour ramener les maris volages au bercail ou chasser le spleen, Mama Atena fait chauffer du métal à souder, elle le jette dans un bol d’eau, puis elle interprète la forme qu’il prend en se figeant.

Quand on lui demande si elle n’abuse pas de la crédulité de ses clients, elle roule des yeux terribles en dévoilant ses dents en or:

« Le médecin fait payer ses patients avant leur guérison, dit-elle. Moi, je ne demande de l’argent que lorsque le problème est résolu. »

Cette parade fait sourire Laurentiu, l’un de ses voisins.

« Elles tiennent toutes le même discours: elles ne veulent rien, mais il faut sans arrêt leur faire des cadeaux pour conjurer le mauvais sort. » 

Et si, vraiment, un client lui demande des comptes? Mama Atena montre le crucifix accroché au-dessus de sa tête:

« Je n’agis qu’avec l’aide de Dieu, c’est lui qui parle par ma bouche. »

Prêtre à l’église Udricani, à Bucarest, Constantin Patuleanu cache mal son agacement:

« Pour attirer les fidèles, les sorcières n’hésitent pas à invoquer Dieu et à s’approprier des objets de culte, dit-il. L’Eglise interdit formellement ces pratiques, mais elle n’a pas les moyens de les empêcher. »

Au-dessus de lui, comme pour appuyer ses dires, un tableau aux reflets cuivrés représente saint Ménas, martyr chrétien qui protège l’honnête homme des voleurs. 

Mama Bratara excelle dans la magie noire.

Mama Bratara excelle dans la magie noire.

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

« Les sorcières parodient Dieu pour faire prospérer leur commerce, ajoute-t-il. Elles arrivent à séduire les croyants qui cherchent des réponses à leurs états d’âme. Ils ont l’illusion qu’ils les obtiendront plus vite auprès de ces divinatrices qu’en se confiant à un prêtre, qui leur parlera de jeûne et de confession. »

Comment la sorcellerie a-t-elle prospéré dans un pays qui compte quatre fois plus d’églises que d’écoles? La foi s’accommoderait donc des boules de cristal?

« L’Eglise orthodoxe n’a jamais vraiment condamné les oracles, affirme l’anthropologue Vintila Mihailescu. 

Au coeur des Carpates, des « faiseuses de miracles »

C’est notamment vrai dans les villages, où les prêtres sont confrontés à des pratiques séculaires, qui s’apparentent à de la sorcellerie. S’ils ne les intègrent pas dans leur liturgie, ils risquent de se faire chasser.

 » Parmi ces rites préchrétiens, le « passage par la fenêtre ».

Lorsqu’un bébé est malade, on le passe trois fois de suite par une ouverture.

« Durant la cérémonie, on change le prénom de l’enfant pour que la maladie perde sa trace, poursuit-il. Souvent, les parents demandent au prêtre de bénir la fenêtre. S’il refuse, il est privé de sa légitimité. » 

Izabela participera au Congrès des sorcières, le 24 juin.

Izabela participera au Congrès des sorcières, le 24 juin.

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

Dans certaines contrées, les prêtres vont plus loin. Au coeur des Carpates, dans le fief de Dracula, on ne trouve pas de sorcières gitanes, mais des vieilles Roumaines qui se définissent plutôt comme des « enchanteresses ». Discrètes, elles ne se font pas payer, contrairement aux Roms. A Campofeni, petit bourg de 180 âmes, Maria Negut a travaillé toute sa vie dans une coopérative agricole. Le soir, elle devenait sorcière. Agée de 89 ans, elle continue de recevoir les villageois en détresse.

Quelques paroles, un sourire… Elle aurait pu être psy, finalement.

« On vient me voir de très loin, dit-elle. J’aimerais que ma fille m’aide, mais son travail ne lui en laisse pas le temps. Elle ne se souvient même pas des formules magiques que je lui ai apprises. Quand je disparaîtrai, ce savoir partira avec moi. »

Ici, pas de fioritures ou de mises en scène macabres. Dans sa cuisine, où règne une forte odeur de choux, des bombonnes sont entreposées.

« C’est ma réserve d’eau bénite, explique-t-elle.

Le prêtre Constantin Patuleanu, dans son église, à Bucarest, s'indigne de l'influence des sorcières: "Elles parodient Dieu pour faire prospérer leur commerce."

Le prêtre Constantin Patuleanu, dans son église, à Bucarest, s’indigne de l’influence des sorcières: « Elles parodient Dieu pour faire prospérer leur commerce. »

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

Je l’achète au pope, le jour de la Saint-Jean, et je la donne à boire à tous ceux qui ont été envoûtés.

 » Le prêtre le sait-il? « Oui, bien sûr, et ça ne lui pose pas de problème », affirme-t-elle.

Difficile de vérifier. Rares sont les prêtres qui acceptent d’évoquer ce sujet. Surnommé

« Petit Père », Ion Ghilencia, 71 ans, a bien voulu nous en dire plus. Installé près d’un poêle en céramique, devant un budinca cu branza,roboratif gâteau de pâtes arrosé de vin maison, ce pope chaleureux déplore les méthodes de ces « faiseuses de miracles »:

« Elles n’ont qu’un seul pouvoir, la parole, mais elles savent bien s’en servir, dit-il. Quand j’étais gamin, je voyais les filles de mon village défiler chez une sorcière. Elles voulaient savoir à quel âge elles se marieraient. Pour cela, elles se baignaient dans une drôle de mixture. Et moi, avec mes copains, on se rinçait l’oeil. » 

Le vin maison a un goût de tord-boyaux, mais il aide à la confidence. « Petit Père » finit par évoquer, à demi-mot, les dérives de ses frères.

 

« Certains prêtres acceptent, contre de l’argent, de prédire l’avenir. Ils demandent aux fidèles de faire le signe de la croix et d’ouvrir le Nouveau Testament au hasard, puis ils interprètent ce qu’ils voient. La lettrine est rouge? Heureux présage. Noire, beaucoup moins. » 

Poupées, figurines en chiffon... les accessoires qui permettent à Mama Bratara de jeter des sorts ou de libérer les âmes envoûtées.

Poupées, figurines en chiffon… les accessoires qui permettent à Mama Bratara de jeter des sorts ou de libérer les âmes envoûtées.

GEORGE POPESCU/EST&OST POUR L’EXPRESS

Pourquoi des prêtres se livrent-ils à ces pratiques? Se prennent-ils pour Arsenie Boca, ce maître spirituel du XXe siècle qui, parmi d’autres visions, avait prévu la chute du communisme? Editeur de recueils de magie,

Viorel Garbaciu tient peut-être la réponse: « L’Eglise orthodoxe roumaine est empêtrée dans des scandales financiers. La population a également critiqué le manque de compassion du clergé, après l’incendie d’une boîte de nuit, à Bucarest, en octobre 2015, qui a causé la mort d’une soixantaine de personnes. Enfin, la construction d’une gigantesque cathédrale, au coeur de Bucarest, suscite de nombreuses controverses, en raison de son coût prohibitif – plus de 100 millions d’euros. Résultat, les Roumains prennent leurs distances avec l’Eglise. »

Persécutées pendant des siècles par l’Eglise, condamnées au bûcher par centaines, les sorcières seraient-elles en train de prendre leur revanche? 

 

https://www.lexpress.fr/

Vivre sans penser


Nous n’avons qu’une vie sur cette Terre, et beaucoup la gaspillent par l’attente de quelque chose et n’apprécient pas ce qui se passe autour d’eux, ne voient pas les belles choses de la vie
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 Vivre sans penser

 

Quand tous les jours sont ainsi semblables les uns aux autres, c’est que les gens ont cessé de s’apercevoir des bonnes choses qui se présentent dans leur vie tant que le soleil traverse le ciel.

Nous nous sommes habitués à vivre sans penser, et sans profiter. Nous sommes contaminés par le rythme infernal d’un présent qui, en nous présentant les choses toutes faites, détruit la magie du monde.

Auteur inconnu

Cet orang-outan a-t-il vraiment compris la blague ?


Les orangs-outans peuvent-ils avoir le sens de l’humour face aux comportements des humains ? Il est probable que oui. Il semble que l’humour est plus facile quand le danger est inexistant et que l’accès à la nourriture soit facile que ceux qui vivent à l’état sauvage
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Cet orang-outan a-t-il vraiment compris la blague ?

 

Les singes auraient le sens de l'humour. © Dan Zaleski / Youtube

Les singes auraient le sens de l’humour. © Dan Zaleski / Youtube

Par Anne-Sophie Tassart

Une fois le tour de magie terminé, cet orang-outan semble rire aux éclats. Mais est-ce vraiment le cas ?

HUMOUR. L’orang-outan de cette vidéo semble hurler de rire à l’issue du tour de passe-passe réalisé devant lui. A-t-il pour autant de l’humour ? La question ne date pas d’hier. Ainsi, dans un article publié en 2001 dans le très sérieux International Journal of Humor Research, la chercheuse américaine Jennifer Gamble affirme que les grands singes en captivité ont davantage de comportements de jeu que leurs congénères en liberté. Cette variation proviendrait des conditions de vie moins stressantes dues à l’absence de prédateur et à la sûreté de l’accès à la nourriture. De plus, dans les zoos, les singes ont accès à des objets insolites placés dans leur enclos, qui induisent de nouveaux comportements et des réactions qui n’auraient pas été observées dans la nature.

Parler de sens de l’humour n’est pas absurde

Pour Jennifer Gamble, il n’y a aucun doute : les singes captifs apprécient le même humour que les enfants humains. Contactée par Sciences et Avenir, Marie Pelé, docteur en éthologie et fondatrice d’Ethobioscience, estime que parler de sens de l’humour pour les grands singes n’est pas absurde :

« J’ai pu travailler en étroite relation pendant ma thèse avec des orangs-outans au zoo de Leipzig. Ils sont connus dans la profession comme les plus « farceurs » des grands singes. Dans cette vidéo, une chose est sûre, le tour de magie ne le laisse pas indifférent. Personnellement, parler d’humour chez les grands singes ne me choque pas outre mesure, après je pense que c’est surtout une question de personnalité, comme chez l’être humain. »

 Il est donc bien possible que cet orang-outan ait le sens de l’humour. Ce qui est moins sûr pour ses congénères vivant dans les forêts enflammées d’Indonésie

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© Dan Zaleski / Youtube

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Le Saviez-Vous ► Quand les sorcières sont-elles apparues en Occident ?


On continue les billets étranges, faut dire que la journée s’y prête et connaitre l’origine des choses permet d’avoir sa propre opinion sur certaines fêtes.. Tout a commencé en Europe alors que surtout des femmes ont été accusées de sorcelleries, plusieurs ont été condamnées par l’Église. Aujourd’hui, encore dans des coins ou l’ignorance fait loi, des femmes (surtout) sont brûlées vivantes pour des raisons idiotes telle que la jalousie (Le pays où l’on brûle les «sorcières»)
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Quand les sorcières sont-elles apparues en Occident ?

 

Sorcières s'envolant vers un sabbat (Gravure du 19è siècle). Avant d'être représentées sur des balais, les "sortiaria" enfourchaient des animaux, en général des boucs. ©MARY EVANS/SIPA

Sorcières s’envolant vers un sabbat (Gravure du 19è siècle). Avant d’être représentées sur des balais, les « sortiaria » enfourchaient des animaux, en général des boucs. ©MARY EVANS/SIPA

Par Bernadette Arnaud

Magiciennes, ensorceleuses… En ces jours d’Halloween, héritage d’anciennes fêtes païennes, que sait-on des « sorcières », ces créatures  apparues au Moyen Âge qui furent persécutées pendant des siècles ? Rencontre avec Maxime Perbellini.

CITROUILLES. En ces temps d’Halloween, lointain héritage d’anciennes fêtes païennes, les sorcières n’enfourchent plus leur balai… et les citrouilles se transforment en lanternes : Harry Potter est passé par là ! Mais que sait-on aujourd’hui de ces créatures apparues au Moyen Âge — essentiellement des femmes  —, qui furent persécutées pendant des siècles au point de finir au bûcher ?

Rencontre avec Maxime Perbellini, doctorant au Centre de recherche historique de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), à Paris, spécialiste de la représentation des sorcières à la fin du Moyen Âge.

Quand parle-t-on pour la première fois de « sorcière » en Europe ?

Il y a un grand débat sur l’origine et l’étymologie de ce mot, mais sa première mention en français apparaît au milieu du XIe siècle, dans leRoman d’Éneas (1060). Avant l’an 1000, sous les Carolingiens, on qualifie ces femmes, qui manipulent des herbes et que l’on soupçonne d’ensorceler, d’herbariae,  de sortiariae, de fascinatrices, d’enchanteresses, de stryges ou de femmes maléfiques. Le paysage lexicographique de la sorcière est riche. Dans les faits, dès la loi salique des Francs, vers  500, jusqu’à Charlemagne et divers conciles, il y aura amalgame entre magie, sorcellerie et paganisme.

Pourquoi les sorcières sont-elles représentées chevauchant des balais ?

Légende image : Gravure du XIXesiècle représentant des sorcières sur des balais au dessus d’une ville. © MARY EVANS/SIPA

C’est un grand mystère, qui donne toujours lieu à d’âpres discussions ! Mais ces chevauchées nocturnes, d’abord effectuées sur des bêtes — souvent des boucs — puis plus tard sur des balais, étaient décrites comme servant à rejoindre des puissances païennes.

La première mention de ces vols se trouve dans le Corrector sive Medicus, rédigé en 1095 par l’évêque allemand Burchard de Worms. Dans un journal écrit vers 1392, le Ménagier de Paris, il est aussi écrit que les femmes refusent de dormir avec des balais dans leurs chambres, de peur qu’on les prenne pour des sorcières. Cette femme qui s’envole pour le sabbat n’est pourtant qu’un visage de la sorcière.

Qu’est-ce-que le sabbat ?

Là aussi, la notion du sabbat est un débat historiographique. C’est dans l’arc alpin, et en particulier dans le canton de Vaud, en Suisse, qu’il sera question des premiers sabbats entre 1430 et 1440. Au XVe siècle, l’adjectif “sabbat” désigne des “réunions nocturnes de sorciers” qui se retrouvent au cœur de la nuit, dans des landes désertes ou des forêts pour participer à des cérémonies et des orgies rituelles.

Que s’est-il passé après le XIIIe siècle pour que l’Église veuille éradiquer la sorcellerie ?

Au milieu du XIIIe siècle, le statut du sorcier est passé sous l’influence du diable, faisant naître la notion d’hérétique : Celui qui refuse la grâce de Dieu, offrant son action à satan, ira brûler dans le feu éternel de l’enfer. Ce Factum hereticale a été créé par l’Église sous l’impulsion de différents papes tels que Clément V, ou Jean XXII. Et ce qui jusqu’alors était l’apanage des évêques va passer, via une série de bulles papales, dans les mains de l’Inquisition. Sorciers et sorcières sont les cibles de cette chasse aux hérétiques.

A-t-on une idée du nombre de victimes de ces “chasses aux sorcières ” ?

Selon la chronologie proposée par l’historien américain Richard Kieckhefer, il y a eu 5 à 10 procès par an entre 1300 et 1420 avec la sorcellerie comme chef d’accusation. Puis on passe à 40 procès par an jusqu’en 1500. La tendance ne cessera plus d’augmenter : quelque 30 000 procès aboutiront à un taux très élevé de condamnations à mort entre le XVIe et le XVIIe siècle, notamment dans le Saint Empire, en France et en Suisse (lire l’encadré).

De quand datent les premiers bûchers ?

Vers 730, la Lex Alamannorum relate la condamnation de personnes qui auraient jeté des striae ou herbariae (sorcières ou herboristes) dans les flammes. De même, en 789 un cartulaire de Charlemagne stipule qu’il est interdit de brûler ou de dévorer le cadavre des personnes accusées d’être sorcière, etc. Toutes ces mentions sont très précoces. La dernière sorcière brûlée sera Anna Gödlin, exécutée en Suisse en juin 1782.

Et pour la France ?

En 1824, une femme accusée de sorcellerie fut partiellement brûlée par des paysans dans la commune de Bournel (Lot-et-Garonne), alors qu’en 1856, une autre fut jetée dans un four, à Camalès, dans les Hautes-Pyrénées…

Les chiffres des condamnations à mort pour fait de sorcellerie.

Toute l’Europe s’est lancée dans une immense “chasse aux sorcières” à compter du XIIe siècle, 70 % à 80 % des accusations concernant des femmes, pour qui dans 60 % des cas le verdict a été le bûcher ! En Suisse, 5000 condamnations à mort furent prononcées sur 8000 procès  entre le XVe et le XVIIIe siècle. Dans les îles Britanniques, se furent 1500 et 2500 condamnations à mort sur 5000 procès. En Scandinavie (Danemark, Norvège, Suède et Finlande), entre 1500 et 1800 victimes sur 5000 procès. Le plus bas taux de condamnations se trouve en Europe méridionale. Entre 1580 et 1650, en Espagne, sur 3500 procès, il n’y aurait eu que très peu de condamnations à mort.

Pour en savoir plus :

Claude Gauvard :La renommée d’être sorcières : Quatre femmes accusées de sorcellerie par le prévôt de Paris en 1390-1391.

Jules Michelet : La sorcière » (1862).

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Le pays où l’on brûle les «sorcières»


Quand l’ignorance, tu nous tiens !!! On croit, a tort que l’ère de brûler majoritairement des femmes (oui encore des femmes) sur le bûcher sous suspicion de sorcellerie sont des histoires d’horreurs du passé et bien non. Même le gouvernement, des policiers, des universitaires croient aux sorcières comment les femmes peuvent se protéger de telles âneries, car malgré le changement loi, les bûchers sont en augmentation. Dans ces moments-là, que je doute de l’intelligence masculine
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Le pays où l’on brûle les «sorcières»

 

Burning Woman|May Wong via Flickr CC License by

Burning Woman|May Wong via Flickr CC License by

Repéré par Aude Lorriaux

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la pratique des bûchers prospère encore jusqu’à aujourd’hui en dépit de la mobilisation de la communauté internationale.

L’histoire s’ouvre sur une scène incroyable, qui s’est produite en 2013: des habitants s’attroupent autour d’une jeune femme de 20 ans seulement. Ils lui bandent les yeux, la ligotent contre un tronc d’arbre et ajoutent des bûches et de l’essence tout autour. Les gens filment la «sorcière» qui va être brûlée, à Warakum, près de Mount Hagen, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Voici une terrible histoire comme on pouvait croire qu’il n’en existait plus en 2015. Une histoire racontée par le journaliste Kent Russell, sur le Huffington Post. Mais la Papouasie-Nouvelle-Guinée est un pays pauvre, où seulement 10% des enfants vont au lycée, et 40% de ceux qui commencent l’école primaire finissent par abandonner en cours de route.

Bouc émissaire

Un pays où tout le monde croit aux sorcières, «même le Premier ministre», comme l’explique Monica Paulus, une ancienne victime désormais impliquée dans la lutte contre ce phénomène, et où des policiers assistent parfois en civil aux meurtres, voire y participent. Un pays où un parlementaire, raconte-t-elle, a torturé sa propre femme qu’il rendait responsable de sa typhoïde. Il a même appelé la police pour qu’elle assiste à la torture. Un pays, enfin, où les intellectuels sont persuadés que cette magie maléfique existe: en 2014, lors d’une conférence nationale organisée sur la sorcellerie, la moitié des doctorants qui assistaient à l’évènement ont affirmé qu’elle existait, selon la militante des droits humains.

Cette femme qu’on brûle, Kepari Leniata, est accusée d’avoir tué le fils de son voisin. L’enfant est visiblement mort de d’une fièvre rhumatismale, mais rien n’y fait. La logique ou la science n’ont pas le droit de cité dans ces espaces de non-droit. Il n’existerait pas non plus de mot équivalent à «vérité», dans le langage tribal des personnes rencontrées par le reporter. En l’absence de système judiciaire et de police capable d’arrêter les coupables, de faire cesser les injustices, désigner un bouc émissaire est la seule façon qu’ont trouvée les populations pour canaliser une violence inhérente, qui risque à tout moment d’exploser. Une façon de purifier le village en cas de malheur, pour éviter que le malheur ne se propage. Kepari Leniata sera tuée.

Désignée par un frère jaloux

Une autre scène est décrite dans le reportage, rapportée par plusieurs témoins. Un enfant est mort et les femmes autour pleurent le défunt. C’est ce qu’on appelle le «haus krai». Il s’agit de se tenir à carreaux: chaque femme sait que ses gestes sont épiés, elle doit se conformer scrupuleusement à la tradition, sans émettre un quelconque geste inhabituel, qui pourrait être mal interprété. Un bâillement refréné d’une main? C’est le signe qu’elle est en train de dissimuler le démon qui cherche à sortir. Deux vieilles femmes, accusées d’être les sorcières fautives, sont battues. Pour sauver leur peau, elles finissent par en désigner une troisième, qui s’en sortira de peu, parce qu’elle aura elle-même désigné quelqu’un d’autre. Le cycle de la violence ne s’arrête qu’avec une victime.

Monica Paulus croyait elle aussi aux sorcières. Jusqu’au jour où son propre frère, jaloux qu’elle reçoive la maison de leur père en héritage, la désigne comme responsable de la mort du paternel. C’est à ce moment-là qu’elle comprend que tout ceci n’est qu’une leurre.

Des centaines par an, des milliers peut-être

Pendant quarante ans, le droit de tuer une sorcière était même inscrit dans la Constitution papouasienne. La loi n’a été abolie qu’en 2013, à force de pressions internationales. Les meurtres de «sorcières» sont désormais coupables de peine de mort. Mais cette loi, qui n’a pas été assortie de véritables mesures pour faire cesser ces exécutions extra-judiciaires, aurait même contribué à augmenter la violence. Désormais, non seulement les sorcières sont exécutées, mais aussi tout témoin qui manifesterait une réticence à l’exécution, automatiquement assimilé à un complice. Les bûchers de sorcières seraient en augmentation.

Il existe peu de chiffres. Près de 150 meurtres auraient lieu tous les ans selon estimations de la Commission de révision constitutionnelle. Mais l’ONU en rapporte près de 200 par an dans une seule des vingt provinces du pays. Extirper les croyances d’un pays qui croit dur comme fer en la sorcellerie s’avère aussi difficile que de faire cesser les armes à feu aux États-Unis, où la Constitution a toujours porté en elle-même le droit de se défendre par tous les moyens. Les bénévoles et membres d’ONG locales, qui sont une poignée pour un pays de sept millions d’habitants, ont l’impression de se battre contre des moulins à vent.

Comme le fait remarquer Monica Paulus,

«comment une nation pourrait-elle rendre illégale sa propre ontologie, sa croyance la plus profonde?».

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