Une nouvelle manière de mesurer les signes vitaux chez les animaux


C’est une belle avancée pour prendre les signes vitaux des animaux sans pour autant les  »connecté » avec des électrodes. Ils utiles une puce près de l’animal qui enregistre des ondes sonores du rythme cardiaque et respiratoire.
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Une nouvelle manière de mesurer les signes vitaux chez les animaux

 

 

MATHIEU PERREAULT
La Presse

Des chercheurs américains ont réussi à mesurer les signes vitaux de petits animaux sans leur placer des électrodes sur le corps. Le stress de la pose et du port de ces électrodes introduit une distorsion importante dans nombre d’études médicales.

« Notre système peut révolutionner le suivi des signes vitaux en laboratoire ou dans leur habitat naturel », expliquaient les auteurs, des biologistes de l’Université Cornell dans l’État de New York, dans la revue Science Advances à la mi-février.

La technique consiste à placer près de l’animal une puce qui enregistre les ondes‎ sonores qu’il émet. Certaines fréquences de ces ondes correspondent aux rythmes cardiaque et respiratoire.

Les puces ont tout d’abord été testées sur un rat de laboratoire endormi dont les signes vitaux étaient aussi surveillés par des électrodes traditionnelles reliées par des files à un appareil de mesure. Les résultats étant bons, les puces ont ensuite été utilisées pour un cobaye éveillé, une tortue, un hamster, un perroquet et un poisson combattant (betta). Les résultats étaient bons pour la respiration et les battements du coeur de toutes les espèces, sauf le poisson, où seuls les battements cardiaques ont « probablement » pu être mesurés avec la puce sans fil, selon les chercheurs.

Le stress des animaux de laboratoire est une source de soucis pour plusieurs chercheurs, qui doivent en tenir compte pour interpréter leurs résultats. Les électrodes compliquent aussi l’étude des petits animaux dans leur habitat naturel.

De plus, la fourrure et les écailles compliquent la mesure des signes vitaux par les électrodes‎. Un gel est parfois appliqué dans ces cas, ce qui introduit une distorsion supplémentaire. Certains biologistes mettent les électrodes sur des muqueuses comme la bouche, mais leur conductivité électrique est variable et le stress est encore plus grand. Certains animaux doivent être anesthésiés avant d’être branchés tellement ils sont nerveux.

La mesure sans électrode pourrait éventuellement migrer vers l’homme, une transition compliquée par l’extrême précision‎ et fiabilité nécessaire dans la surveillance et le diagnostic des patients. Quelques avancées apparaissent toutefois : cette semaine dans la revue Pediatrics, des chercheurs américains décrivent un système sans fil, mais avec des électrodes des signes vitaux des bébés, ce qui facilite leurs liens avec leurs parents.

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Le tricorder de Star Trek, c’est pour bientôt !


Ce ne sera pas tout à fait comme le tricorder de Star Trek, mais quand même cela sera une technologie plus accessible a tous. Reste à savoir si ces appareils seront fiables, et ce, sans que le réseau une cible des hackers
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Le tricorder de Star Trek, c’est pour bientôt !

 

Le Qualcomm TRicorder XPrize, un moniteur continu des signes vitaux portable, est ce qui se rapproche du célèbre Tricorder utilisé par M. Spock dans Star Trek. ©Elena Sender

Le Qualcomm TRicorder XPrize, un moniteur continu des signes vitaux portable, est ce qui se rapproche du célèbre Tricorder utilisé par M. Spock dans Star Trek. ©Elena Sender

Par Elena Sender

Le Tricorder, ce scanner médical de Star Trek, devient réalité. Rencontre avec l’un des finalistes du X-Prize qui récompensera de 10 millions de dollars le meilleur prototype fonctionnel.

Quand Monsieur Spock, héros de Star Trek, doit faire le bilan de santé d’un membre d’équipage de l’Enterprise, il sort son « tricorder » médical, un petit scanner multifonctions qu’il promène le long du corps du malade. Celui-ci lui fournit alors les constances vitales et traite les données.

En janvier 2016, la réalité rattrapera la fiction ! Le premier prix de la fondation américaine X-Prize récompensera, en effet, un prototype de Tricorder fonctionnel, lui offrant un soutien financier jusqu’à sa mise sur le marché. Soit 10 millions de dollars.

Le Qualcomm TRicorder XPrize a lancé le défi en 2012 :

« développer un outil pratique capable de diagnostiquer quinze problèmes médicaux et capter des paramètres clés pour une meilleure information de santé. »

 Le vainqueur devra être à même d’évaluer les pathologies « n’importe où, rapidement et efficacement » pour répondre à la question « Que dois-je faire ? » et déterminer s’il faut faire ou non appel à un médecin. Et ce afin de faire de chacun de nous un « PDG de sa santé » selon les mots de Peter Diamandis, fondateur du X-Prize, sur la scène du colloque Exponential Medicine 2015 qui a eu lieu à San Diego (Etats-Unis) début novembre 2015.

Sept finalistes, sur plus de trois cents participants, sont encore en lice dont la start up canadienne Clouddx qui a présenté son prototype à San Diego : leVitaliti qui préfigure ce que pourrait bien être la médecine du futur… du moins pour ceux qui pourront se l’offrir.

Diagnostiquer certaines maladies automatiquement

Robert Kaul, PDG de Clouddx, arbore derrière la nuque un collier muni de deux capteurs se positionnant au niveau des pectoraux. Une oreillette bleue orne son oreille.

 « C’est le moniteur continu des signes vitaux portable(Wearable Continuous Vital Sign Monitor), explique-t-il. Il capte la tension, le pouls, la température corporelle, mais aussi la fréquence respiratoire, le nombre de pas effectués, le nombre de calories dépensées. » 

L’outil renseigne aussi sur les cycles de sommeil. À l’en croire, toutes ces données sont envoyées sur un serveur « sécurisé » dans le cloud.

L’utilisateur peut ainsi « surveiller ses paramètres vitaux et voir leur évolution sur la semaine, le mois, l’année ».

Le médecin pouvant aussi à l’avenir y être connecté pour appeler son patient dès qu’un signe l’alarme.

« L’outil est complété par une station fixe, poursuit Robert Kaul, incluant un tensiomètre qui établit un score d’anomalies du rythme cardiaque – qui donne l’alerte au-delà de 25% d’anomalies – et des tests in vitro. »

Cinq tests sanguins et urinaires sont en effet disponibles pour mesurer des variables telles que le taux de glucose, d’hémoglobine, de cholestérol, mais aussi la mononucléose ou l’hépatite A. Sur la station fixe, un otoscope prend une photo des tympans, qu’il envoie sur le serveur « diagnostic », pour la comparer à une banques de données. Idem pour la gorge. L’idée étant de réagir au plus vite en cas de problème.

« Si je présente les symptômes d’une attaque cardiaque, la rapidité avec laquelle je peux alerter les secours me donnera les meilleures chances de survie », poursuit Robert Kaul.

Si Vitaliti emporte les 10 millions de dollars du prix, il devrait être disponible dès 2016 (la station fixe en 2017) pour un prix compris, selon ses concepteurs, entre 300 et 500 dollars. Mais la start-up canadienne voit plus loin

. Pour 2025, elle assure que son tricorder sera « petit, léger et autonome pendant plusieurs jours. Il reconnaîtra son possesseur et sera capable de diagnostiquer les pathologies les plus simples automatiquement. » Clouddx entend aussi y intégrer d’autres fonctionnalités comme « la radiologie, la pharmacologie et les données génétiques ».

Vers une hypocondrie générale ?

Ce monitoring permanent ne risque-t-il pas d’ouvrir une ère  d' »hypocondrie générale » comme le craint le philosophe Jean-Michel Besnier ? Et ne menace-t-elle pas la précieuse relation médecin-patient ?

« Les médecins sont trop occupés et surchargés, répond Robert Kaul. Notre ‘robot docteur’ est fait pour les aider le médecin, pas les remplacer. » 

Le futur selon Star Trek donc. Et tous, nous arboreront une oreillette bleue

.

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