La vie


Chacun a une définition de la vie, mais ce chef amérindien avait une très belle façon poétique pour décrire la vie
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La vie

 

 

La Vie: C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit, le souffle d’un bison en hiver, la petite ombre qui court dans l’herbe et se perd au coucher du soleil.

Crow Foot Chef-Indien Siksika

Le Saviez-Vous ► L’éléphant a le meilleur odorat du règne animal


Qui a le meilleur odorat ? On sait que l’être humain a régressé sur le point de l’odorat au fil des millénaires, le chien détecte beaucoup mieux les odeurs mais ce n’est pas lui non plus qui  a les meilleurs des meilleurs … qui est l’éléphant
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L’éléphant a le meilleur odorat du règne animal

Le nez des éléphants n’est pas seulement très long, il est aussi le plus performant du règne animal, selon une étude réalisée par des chercheurs japonais.

« Apparemment le nez d’un éléphant n’est pas seulement long, il est aussi très performant », avance Yoshihito Niimura, chercheur à l’Université de Tokyo.

Le génome de l’éléphant d’Afrique contient ainsi le plus grand nombre de gènes relatifs aux récepteurs olfactifs, près de 2.000, indique une étude japonaise publiée mardi dans le journal Genome Research.

Cinq fois plus fort que l’odorat de l’Homme

Cela signifie qu’un éléphant dispose d’un odorat cinq fois plus développé que celui d’un être humain, deux fois plus performant que celui d’un chien, et les pachydermes battent même en ce domaine le précédent détenteur du record dans le règne animal, qui était le rat.

Pour cette étude les scientifiques ont comparé les appareils olfactifs des éléphants avec ceux de 13 autres animaux, chevaux, lapins, cochons d’Inde, vaches ou chimpanzés.

Par Marc Pédeau avec AFP

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Le bouillon, un incontournable en hiver


Avec un tel titre, je croyais que c’était un billet sur l’avantage de boire un bon bouillon chaud lors d’une grippe ou d’un rhume. Et bien non ! Voilà que c’est une mode pour les artistes, les mannequins de boire un bon bouillon
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Le bouillon, un incontournable en hiver

Le bouillon, un incontournable en hiver

Cet aliment était jadis réputé pour soigner la grippe.Photo RelaxNews

Léger et riche nutritionnellement, le bouillon, un temps tombé en désuétude, est l’aliment incontournable de cet hiver et inscrit au menu des cartes des plus grands chefs.

À New York, Brodo, le premier «Broth bar» (comprenez bar à bouillon), est le dernier endroit à la mode. Pour se réchauffer, sur le trottoir, chez soi ou au bureau, on boit des bouillons de volaille à emporter dans des gobelets en carton.

Classé l’hiver passé par le magazine américain Quartz comme la nouvelle boisson des mannequins, le bouillon, qui ne fait pas grossir et constitue un aliment complet, était la grande star des défilés de la Semaine de la mode.

Léger et transparent, mais loin d’être dénué de saveurs, cet aliment jadis réputé pour soigner la grippe, réduire les douleurs inflammatoires et améliorer la digestion, est sans conteste un incontournable des menus de cet hiver.

Riche en calcium, magnésium, phosphore et très hydratant, le bouillon – à condition de le cuisiner maison – procure un effet bon mine en éclaircissant le teint. Il contient aussi du collagène, une substance indispensable pour lutter contre les rides, l’usure du temps et la fatigue.

RÉCHAUFFER ET DÉLECTER

Le nutritionniste de l’équipe de basket-ball des LA Lakers, qui compte notamment Kobe Bryant, en a même fait un composant essentiel du régime alimentaire de ses joueurs.

Ainsi, ce breuvage n’est plus seulement relégué au lendemain de fête, pour ses effets detox et parce qu’il met l’estomac au repos. Il fait aussi un retour remarqué dans nos cuisines.

Base saine et idéale pour les repas, le bouillon version 2015 est avant tout un bouillon d’os, remis sur le devant de la scène avec l’essor du régime paléo. Il se prépare avec les carcasses de poulet, de pintades et de boeufs accommodées de légumes: oignons, poireaux ou céleris et relevés d’un peu d’ail, d’aromates et de quelques épices pour corser le goût.

Au croisement des influences en cuisine et des régimes alimentaires ou diététiques, la nouvelle égérie de la gastronomie, qu’elle soit populaire ou raffinée, a encore plusieurs mois devant elle pour réchauffer les corps et délecter les papilles.

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Incroyable découverte : un fossile de cerveau vieux de 520 millions d’années


Le scientifique qui avait pour théorie qu’un cerveau pouvait se fossiliser, doit jubiler d’une telle découverte de cet animal qui a existé il y a plus de 500 millions d’années. On s’est bien moqué de lui, maintenant, c’est à son tour
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Incroyable découverte : un fossile de cerveau vieux de 520 millions d’années

 

Sous microscopie optique les marques cérébrales apparaissent en noir. Strausfeld et al. and Current Biology

Sous microscopie optique les marques cérébrales apparaissent en noir. Strausfeld et al. and Current Biology

Par Joël Ignasse

Plusieurs pièces anatomiques cérébrales ont été découvertes dans des fossiles d’arthropodes vieux de plus de cinq cents millions d’années. Ils prouvent que le cerveau peut se conserver et se fossiliser malgré sa fragilité.

 

DOGME. Les paléontologues ont longtemps affirmé que les cerveaux comme d’autres organes mous ne pouvaient pas se fossiliser. Il y a quelques années ce dogme a quelque peu été ébranlé avec la découverte d’un cerveau fossilisé de requin vieux de 300 millions d’années. Cette fois, il est carrément mis à mal avec ces sept fossiles décrits dans la revue Current Biology, abritant chacun une partie de matière cérébrale conservée.

Un fossile bien préservé de Fuxianhuia protensa de 12 cm de long. (Crédit Xiaoya Ma, London Museum of Natural History).

Des conditions exceptionnelles requises 

Les fossiles découverts proviennent du Sud-Ouest de la Chine, du site de Chengjiang Shales, et appartiennent tous à la même espèce Fuxianhuia protensa. Il s’agit d’un arthropode qui vivait durant le Cambrien, il y a 520 millions d’années, et ressemblait à une crevette de 4 à 15 cm de long qui arpentait les fonds marins. Les scientifiques les ont analysé à l’aide d’un microscope électronique à balayage et ont identifié dans chacune des traces de ce qui était sans aucun doute un cerveau ou du moins vu le caractère primitif de ces animaux d’un système nerveux central. Les cerveaux ont été préservés comme des films de carbone aplatis, qui, dans certains fossiles, ont été partiellement recouvert par de minuscules cristaux de pyrite de fer. Dans un autre article, les chercheurs ont cherché une explication à l’exceptionnelle conservation de ces organes. Une des seules explications qui tiennent est que les crevettes ont été brusquement enterrées, lors d’un glissement de terrain, dans de la boue baignant dans une eau pauvre en oxygène empêchant ainsi à la fois les attaques de charognards et la putréfaction.

Tracé superposé de deux empreintes cérébrales. Strausfeld et al. and Current Biology.

Vient ensuite la deuxième étape :

« celle où tous les cerveaux échouent ou presque consiste à résister à la pression d’une boue épaisse et lourde » explique Nicholas J. Strausfeld, un des co-auteurs de l’étude, qui a longtemps été un des rares spécialistes à penser que les cerveaux pouvaient se fossiliser et qui a été raillé pour cette théorie.

Pour avoir été en mesure de le faire, le cerveau de F. protensa devait être remarquablement dense. En fait, celui des arthropodes vivant actuellement, composé d’un réseau de cellules nerveuses serrées et de graisse, l’est effectivement et celui de ces crevettes primitives devait l’être encore plus.

« Avec ces pré-requis le processus commence ; le cerveau garde sont intégrité globale ce qui conduit à son aplatissement progressif et à sa conservation » résume le chercheur.

Et il conclut, un brin revanchard : « Les gens, surtout les scientifiques, font des hypothèses. La chose amusante en science, en fait, c’est de pouvoir les démolir ».

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Qu’est-ce que le captagon, la drogue des djihadistes ?


Ceux qui font des attentats suicides, les terroristes qui tuent un grand nombre de personnes peuvent-ils avoir toute leur tête ? Nous sommes tous d’accord qu’ils sont des imbéciles, mais il semble que pour se donner du courage, l’usage de drogue serait monnaie courante. Une drogue, qui donne l’impression d’être le roi du monde …
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Qu’est-ce que le captagon, la drogue des djihadistes ?

 

Le captagon, une amphétamine utilisée par les combattants djihadistes. © JOSEPH EID / AFP

Le captagon, une amphétamine utilisée par les combattants djihadistes. © JOSEPH EID / AFP

Par Lise Loumé

Les combattants de Daesh consommeraient une drogue les aidant à commettre des atrocités : le captagon. Un neurobiologiste nous explique son action sur le cerveau.

26 juin 2015, dans la station balnéaire de Port El-Kantaoui, près de Sousse, en Tunisie. Un homme âgé de 23 ans et du nom de Seifeddine Rezgui ouvre le feu sur des touristes. Bilan : 39 morts et 39 blessés. Selon des témoignages, pendant la tuerie, l’homme souriait et riait alors qu’il venait de commettre son massacre. Son autopsie mettra en évidence qu’il était sous l’emprise d’une drogue, selon une source citée par le Daily Mail. La substance en cause : la fénéthylline, vendue sous le nom de « captagon ». D’après un témoignage, les terroristes qui ont pris d’assaut leBataclan à Paris le vendredi 13 novembre 2015 mécanique et déshumanisé. L’hypothèse qu’ils aient pu eux aussi être sous l’effet d’une drogue a été évoquée. Peut-être là encore le captagon, cette pilule blanche très prisée des combattants de Daesh.

L’impression d’être « le roi du monde »

Synthétisé pour la première fois en 1961, le captagon est un stimulant de la famille des amphétamines qui comprend notamment la métamphétamine et l’ecstasy (dont le principe actif est la MDMA). Connue pour ses propriétés dopantes, cette drogue a été largement utilisée dans le milieu du cyclisme dans les années 1960 à 1970. À des doses modérées, le captagon stimule la production de dopamine et améliore la concentration, c’est pourquoi il a longtemps été prescrit dans le traitement contre la nacolespsie et l’hyperactivité. Mais il a été retiré du marché français en 1993 en raison des graves lésions cardiaques qu’il provoquait. Depuis 1986, la fénéthylline est d’ailleurs classée sur la liste des substances stupéfiantes placées sous contrôle international de l’Organisation mondiale de la santé.

« Comme toutes les autres amphétamines, cette drogue entraîne une résistance à la fatigue, une vigilance accrue et une perte de jugement. Elle donne l’impression à celui qui la consomme d’être tout puissant, d’être le ‘roi du monde’ en quelque sorte », détaille à Sciences et Avenir le Pr Jean-Pol Tassin, neurobiologiste de l’Inserm et spécialiste des addictions.

Ce qui lui permet de tuer sans craindre de réaction de la part des autres, qui n’existent même plus pour lui.

« Plus précisément, au niveau moléculaire, la fénéthylline pénètre dans les neurones et chasse deux neurotransmetteurs, la noradrénaline et la dopamine, présentes dans les vésicules. La libération de noradrénaline hors des neurones augmente la vigilance et réduit le sentiment de fatigue. La dopamine, elle, agit notamment sur le circuit de la récompense, responsable de la sensation de plaisir et, à haute dose, de l’addiction. »

La « descente » qui suit la prise de captagon

Les effets de cette drogue ne sont pas cantonnés au cerveau.

« Le captagon augmente la libération du glucose stocké dans les cellules musculaires, ce qui permet de prendre du muscle sans fournir d’effort. De plus, la libération de noradrénaline accélère significativement le rythme cardiaque », explique le Pr Jean-Pol Tassin.

Mais tous ces effets restent temporaires. Les neurones doivent fabriquer de nouveau l’adrénaline et la dopamine sorties très rapidement des vésicules des neurones, et seul le repos le permet.

En l’absence de sommeil, c’est la « descente » : « les individus ressentent une fatigue intense, une psychose, des fonctions mentales altérées, l’alternance de phases d’euphorie et de dépression. C’est un peu comparable aux effets d’une nuit blanche sur le cerveau », précise le neurobiologiste. Et une euphorie intense permet de ne ressentir ni peur, ni douleur. Une arme redoutable face aux pressions. « On les frappait et ils ne ressentaient pas la douleur. La plupart d’entre eux rigolaient alors qu’on les bourrait de coups », témoigne un officier de la brigade des stupéfiants de Homs, en Syrie, interrogé par Reuters.

COMMERCE. Jusqu’en 2011, le centre névralgique de sa fabrication du captagon se situait au Liban. Depuis, la production se serait largement délocalisée vers la Syrie, selon un responsable de l’unité de contrôle des drogues libanais interrogé par Reuters. Le captagon serait devenu incontournable dans les rangs des combattants djihadistes syriens car il serait assez simple à fabriquer. Les pilules sont ensuite transportées par bateau ou voiture de la Syrie vers le Liban et la Jordanie, et sont vendues entre 5 et 20 dollars l’unité ou mêmes échangées contre des armes. D’après les chiffres de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), la quantité de pilules saisies dans les pays de la péninsule arabique a fortement augmenté ces dernières années : plus de 11 tonnes de captagon en 2013, contre 4 seulement en 2012.

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Les crabes sont sensibles à la douleur


Les crabes peuvent-ils souffrir ? Une grande question surtout quand ils sont jeté dans l’eau bouillante, et si oui est-ce une douleur insupportable ?
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Les crabes sont sensibles à la douleur

 

Les crabes ayant reçu une décharge électrique ont des niveau d'acide lactique, un marqueur du stress, trois fois plus élevé. ©Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA

Les crabes ayant reçu une décharge électrique ont des niveau d’acide lactique, un marqueur du stress, trois fois plus élevé. ©Gerard Lacz / Rex Featu/REX/SIPA

Par Morgane Kergoat

Jusqu’à présent, seuls des tests de comportement tendaient à démontrer que les crabes ressentaient une douleur physique. Des analyses biologiques le confirment désormais

DOULEUR. Est-il cruel de plonger un crabe vivant dans l’eau bouillante ? Toute la question est de savoir s’il souffre. Car si le crustacé n’est pas en mesure de ressentir la moindre douleur, cette mise à mort en vaut une autre. Beaucoup de scientifiques doutent de la capacité des invertébrés à éprouver de la douleur, notamment parce qu’on ne retrouve pas chez eux les zones associées à la douleur dans le cerveau humain. D’autres scientifiques soutiennent au contraire que cela reste possible, car une fonction n’est pas obligatoirement assurée de la même façon chez tous les êtres vivants. Pour résoudre ce problème, des biologistes britanniques ont fait passer quelques tests à un groupe de vingt crabes verts (Carcinus maenas), que l’on rencontre couramment sur les plages européennes. Ils ont ensuite comparé leurs résultats à ceux réalisés sur vingt autres crabes de la même espèce, n’ayant rien subi de particulier et qui servaient donc uniquement de groupe témoin.

Des crabes 3 fois plus stressés 

D’abord, qu’est-ce que la douleur ?

« La douleur des animaux est définie par une série d’attentes ou de critères dont l’un est qu’il doit y avoir une réponse physiologique au stress associé à des stimuli nocifs », expliquent les chercheurs dans leur étude.

Par exemple, la douleur des insectes est encore loin d’être établie quand on voit qu’un criquet continue à manger tranquillement alors qu’il est en train de se faire dévorer par une mente religieuse.

Les chercheurs ont donc voulu savoir si des crabes soumis à un choc électrique changeaient leur comportement. Ils ont relevé que sur les vingt crabes du groupe test, seize se sont mis à marcher et quatre ont tenté de sortir de leur aquarium. Tandis que dans le groupe témoin, quatorze crabes se sont déplacés et six n’ont pas bougé. Afin de déterminer si les déplacements des seize crabes ayant reçu une décharge électrique étaient dus, ou non, à une expérience douloureuse (puisque dans le groupe témoin, d’autres crabes avaient aussi choisi de se déplacer), les scientifiques ont évalué le niveau de stress des animaux. Pour cela, ils ont mesuré la quantité d’acide lactique (marqueur du stress) dans leur hémolymphe (un fluide équivalent aux sangs des vertébrés).

Résultat : ceux qui avaient reçu des secousses électriques avaient près de 3 fois plus d’acide lactique que ceux du groupe témoin. Reste à déterminer le degré de la douleur ressentie à travers la carapace. Car il est aussi démontré que les crabes ne ressentent pas la douleur « comme nous » : il suffit de voir l’aisance avec laquelle ils s’auto-amputent d’un membre !

 

Pour voir  la vidéo d’un crabe s’ampute après un combat ici

 

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Comment devenir plus intelligent en deux minutes sans même vous forcer


En fait, ce n’est pas pour devenir plus intelligent, mais plutôt comment garder notre concentration et notre mémoire au maximum dans une journée. Des stratégies qui ne sont pas garanties, mais qui elles ne peuvent pas nuire non plus
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Comment devenir plus intelligent en deux minutes sans même vous forcer

 

François Dominic Laramée

 

Oubliez les logiciels d’entraînement du cerveau et les suppléments alimentaires miracles : pour être plus brillant, il suffit de suivre trois conseils si simples que même votre patron devrait les comprendre. C’est la science qui le dit.

Souffrez-vous parfois du syndrome de l’imposteur, cette désagréable impression de ne pas être à la hauteur de ce que l’on pense de vous? Moi, c’est maladif. Peu importe ce que je fais ou comment je le fais, j’ai toujours l’impression d’être au bord de la catastrophe, de l’échec monumental qui va finalement convaincre tout mon entourage que je ne vaux pas un clou rouillé et me précipiter, une bonne fois pour toutes, dans la déchéance que je mérite.

Par exemple, le paragraphe que vous venez de lire constitue la sixième ouverture que j’ai écrite pour cette chronique. Oui, j’en ai scrappé cinq autres qui étaient encore pires. Sérieusement.

Or, quand on souffre du syndrome de l’imposteur, on est constamment à l’affût de nouvelles manières d’être plus efficace et plus performant, ou du moins d’en avoir l’air, histoire de retarder l’inévitable le plus longtemps possible. Et cette semaine, j’en ai trouvé trois, dont les vertus ont été plus ou moins démontrées par la science.

Les voici donc sans plus tarder. En tant que lecteur de Branchez-vous, vous n’en avez pas besoin puisque vous êtes déjà pas mal toujours la personne la plus brillante dans la pièce où vous vous trouvez, mais qui sait, peut-être ces techniques pourraient-elles améliorer le fonctionnement du cerveau de votre superviseur ou de votre député. Je suis certain que vous en connaissez au moins un ou deux à qui ça ne ferait pas de tort.

Stratégie no 1 : Ouvrez la fenêtre de temps en temps

Photo : Sharon Hall Shipp.

Photo : Sharon Hall Shipp.

Une étude menée à l’université Harvard tend à démontrer ce que tous ceux qui ont eu le malheur de travailler dans une grande tour à bureaux du centre-ville soupçonnent depuis la nuit des temps: la qualité de l’air dans les espaces fermés nuit au fonctionnement du cerveau.

Pendant six jours, les chercheurs ont soumis un groupe de professionnels à un environnement contrôlé où ils pouvaient faire varier la concentration de gaz carbonique et de composés organiques volatils dans l’air – le genre de cochonneries qui émanent des tapis et des produits de nettoyage industriels utilisés dans les bureaux, par exemple. À la fin de chaque journée, les volontaires devaient compléter une tâche qui mesurait leurs performances cognitives : capacité de réaction, stratégie, souplesse, etc.

Résultat? Les performances étaient 61% plus élevées à la fin d’une «journée verte», au cours de laquelle les participants avaient respiré de l’air pur, qu’à la fin des journées où ils avaient été exposés à un environnement de bureau typique ou «enrichi» de particules malsaines. Maintenant, imaginez ce qui se produit quand vous avez une réunion avec 12 personnes dans une salle fermée en fin d’après-midi et qu’on vous demande de plancher sur une stratégie vitale pour l’avenir de l’entreprise…

Stratégie no 2 : Couchez-vous à une heure régulière

Photo : Tom Lin.

Photo : Tom Lin.

Tiens, une autre raison d’abolir les changements d’heures (…) : les perturbations du rythme de sommeil circadien entraînent des changements chimiques dans le cerveau qui pourraient entraîner des troubles de la mémoire et de l’apprentissage.

Des chercheurs de l’université de Californie à Irvine ont provoqué des perturbations du sommeil – une sorte de décalage horaire artificiel – chez des souris génétiquement modifiées pour présenter les symptômes de la maladie d’Alzheimer et chez des souris normales. Le premier groupe a immédiatement démontré des difficultés d’apprentissage; après trois jours, les deux groupes avaient des problèmes de mémoire.

Bien sûr, rien ne garantit que le même phénomène se produit chez l’être humain que chez la souris, même si les ressemblances physiologiques entre les deux espèces constituent justement la raison d’effectuer ce genre d’étude. Mais quiconque a déjà essayé de se concentrer après une nuit de quatre heures se doute qu’il doit y avoir quelque chose de vrai là-dedans.

Stratégie no 3 : Éteignez votre cellulaire au volant

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On le sait depuis des années, parler au téléphone pendant que l’on conduit nuit à la concentration, même avec un système à mains libres. Donner des commandes vocales à l’ordinateur de bord de sa voiture n’est pas plus souhaitable, notamment parce que ces maudites machines-là ne comprennent jamais rien du premier coup. Mais jusqu’à quel point est-ce nuisible?

Des chercheurs de l’université d’Utah ont calculé qu’un conducteur aux prises avec un système «modérément distrayant» a besoin d’environ 15 secondes pour retrouver sa pleine concentration à la fin de l’interaction. Dans le cas des pires systèmes, ceux qui rendent dingue à force de tout comprendre de travers, le délai de récupération atteint 27 secondes. Pour une voiture qui roule à 40 km/h, cela correspond à une période d’inattention totale ou partielle au cours de laquelle le véhicule parcourt trois fois la longueur d’un terrain de football. Ça compte.

Sans parler du fait qu’un accident mortel serait très néfaste pour la performance de votre cerveau, lui aussi.

Bonne nouvelle en passant : la proportion d’adolescents canadiens qui textent au volant aurait diminué des trois quarts entre 2012 et 2014. C’est déjà ça de pris.

Et dans la vraie vie, on fait comment?

Ceci dit, même les meilleures habitudes d’hygiène cérébrale ne garantissent rien. Par exemple, travailler la fenêtre ouverte à tous les jours, me coucher à des heures régulières, me lever naturellement sans réveil-matin et m’abstenir à la fois de conduire ET de parler au cellulaire ne m’ont jamais permis de me débarrasser de mon syndrome de l’imposteur. Mais ça ne peut pas nuire

Et si jamais vous rencontrez un cas comme le mien, suggérez-lui de lire cet article qui explique que se sentir stupide de temps en temps est une bonne chose, parce que c’est la preuve que ce que l’on fait est assez difficile pour mériter d’être fait!

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