Le Saviez-Vous ► Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?


    Les chiens utilisent la langue pour communiquer un peu comme nos mains. Bien que le léchage est avant tout un comportement positif, cela peut devenir obsessif, il est donc important de cerner le problème pour le corriger avec une éducation positive.
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    Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?

    Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?

    « Il te fait des bisous », « c’est un geste de soumission », « il aime le sel de ta peau »… que n’entendons-nous pas à propos du léchage du chien ! Ce comportement nous intrigue, et nous ne savons pas toujours comment l’interpréter. Parfois, il peut devenir gênant, ou exprimer un mal-être de la part du chien, mais cela reste un comportement associé à des émotions positives, dans la plupart des esprits. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le léchage chez le chien !

    Le chien est un animal social, c’est-à-dire qui forme et vit dans des groupes structurés. L’une des caractéristiques des espèces sociales, c’est leur capacité à communiquer entre eux : c’est une condition pour qu’un groupe se maintienne soudé. La communication sert donc entre les individus pour échanger leurs émotions et exprimer leurs besoins.

    Le léchage est l’un des outils de communication dont dispose le chien. Il est important de comprendre ce que ce comportement peut signifier, en fonction des différents contextes où il s’exprime : est-ce que le léchage de mon chien est normal, ou est-ce le résultat d’un problème de comportement, l’expression d’un mal-être ?

    A quoi sert la langue du chien ?

    La langue ne lui sert pas qu’à communiquer : comme nous, le chien l’utilise aussi comme organe de perception, pour le sens du goût (très proche dans son mécanisme de l’odorat).

    Le léchage est également un comportement d’entretien, que le chien réalise pour son bien-être, en léchant son propre pelage.

    La langue sert aussi passivement à réguler la température interne du chien : très irriguée par les vaisseaux sanguins, elle diffuse de la chaleur avec la respiration lorsque le chien halète.

    C’est donc un outil très polyvalent, que le chien va utiliser régulièrement, pour différents besoins. C’est un peu comme les mains pour l’humain : utiles pour interagir avec notre environnement et explorer les objets, mais également pour communiquer avec nos pairs.

    Quels sont les différentes significations du léchage ?

    En éthologie, pour expliquer un comportement, on commence par observer dans quelles circonstances l’animal produit ce comportement. Cela peut nous donner de précieuses indications sur l’intention qu’il peut avoir à l’origine (et qui restent théoriques : il nous ait impossible de demander au chien ses raisons, ou lire ses pensées).

    En ce qui concerne le léchage, il faut donc bien distinguer différentes situations :

  • Demande d’attention : le léchage est utilisé par le chiot sur la mère pour obtenir de la nourriture (par régurgitation), c’est ensuite un comportement que le chien utilise beaucoup pour manifester sa joie et son besoin d’attention à notre égard. Il cherche d’ailleurs spécifiquement à lécher le visage.

  • Rituels d’apaisement : on évoquait beaucoup ce terme jusqu’alors, pour évoquer la situation souvent consécutive à une agression. Il peut s’exprimer aussi bien chez l’agressé, qui cherche à désamorcer l’agression en cours, que chez le chien qui vient de mordre, et qui va ensuite lécher la zone mordue.

    On reliait ce comportement à un geste de soumission : en réalité, le chien ne disposant pas des notions de dominance et de hiérarchie. Il faut voir ce comportement comme une interaction positive, qui peut s’exprimer dans différents contextes, et que le chien fait pour diminuer les émotions négatives ambiantes.

    En pratique, le léchage affectueux que l’humain de compagnie interprète souvent comme des bisous est très similaire, bien qu’il ne soit pas initié par une interaction négative : les effets restent les mêmes, à savoir détente, diminution du stress et émotion positive chez le chien comme chez l’humain.

    Il est intéressant de noter que dans cette interaction, le stress diminue aussi chez le lécheur : il y a un effet auto-apaisant. Ce rituel est donc positif en le recevant, mais également en le donnant. Et le chien peut naturellement se lécher lui-même s’il est stressé : dans tous les cas, un chien qui lèche trop peut manifester son mal-être par ce comportement.

    Comment savoir si mon chien lèche trop ?

    Cela dépend énormément des individus et du tempérament, mais à partir du moment où le comportement exprimé devient gênant, on peut le considérer comme excessif. Cela peut se manifester par le temps passé sur l’activité de léchage, ou le contexte compulsif dans lequel cela se manifeste.

    Dans tous les cas, seul un spécialiste du comportement pourra poser le diagnostic, et l’avantage du vétérinaire comportementaliste dans ce cas est qu’il peut également exclure les causes d’origine biologique. En effet, le léchage peut être causé par une dermatose, par exemple : il faut toujours vérifier les causes biologiques avant d’envisager une explication purement comportementale.

    Si vous avez le sentiment que votre chien a un comportement anormal avec le léchage, n’hésitez donc pas à en parler avec un professionnel du comportement du chien, voir avec un vétérinaire comportementaliste.

    Comment diminuer ce comportement ?

    La plupart du temps, le chien n’a pas un comportement anormal avec le léchage en tant que chien, mais il peut y avoir une gêne du côté du propriétaire : c’est comme pour l’aboiement, il n’y a pas de règles dans l’absolu, mais plutôt des préférences différentes en fonction des individus et des modes de vie.

    Dans le cas où le léchage est gênant, ou que le chien exprime trop ce comportement, il faut avant tout rechercher la cause du léchage : est-ce un besoin d’attention, ou un rituel d’apaisement compulsif, l’expression d’un stress ou d’un mal-être ? Car la recherche et le traitement de la cause est la meilleure solution pour faire disparaître le comportement indésirable, sans contrainte.

    Dans tous les cas, une modification du comportement pourra être obtenue, en parallèle du traitement de la cause, avec une éducation dite positive : basée sur la récompense, la thérapie consiste à apprendre au chien à dévier sur un autre comportement et éviter le léchage. L’idée est de ne pas rendre l’interaction négative par l’utilisation d’une punition, mais au contraire d’utiliser la récompense comme motivation pour inciter le chien à produire un autre comportement.


    Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?

    Comment limiter le léchage de votre chien ?

    Si votre chien vous lèche beaucoup, cela peut signifier différentes choses : votre animal de compagnie vous aime sans doute beaucoup, mais il peut également être en manque d’attention ou stressé : dans ce genre de cas, l’idéal est de jouer avec lui, l’occuper ou encore lui donner une occasion de se défouler avec des jouets adaptés. Comme l’hygiène est également importante, vous pouvez également donner des bâtonnets à mâcher à votre chien, pour que ses léchouilles restent toujours un plaisir et un signe d’affection. Découvrez notre sélection de produits adaptés à votre animal de compagnie, à commander en ligne.

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    Au final, il faut retenir que le léchage est dans la très grande majorité des cas une interaction très positive avec votre chien. Attention à surveiller l’hygiène, notamment avec les enfants et le léchage du visage. Je rappelle également l’existence de maladies rares, comme la bactérie Capnocytophaga canimorsus, responsable d’infections suite à un léchage sur une plaie.

    Dr Stéphane Tardif

    Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

    https://wamiz.com/

La mémoire chevaline sous la loupe


Je crois que la plupart d’entre-nous ne seront pas surpris de lire que les chevaux sont beaucoup plus intelligent qu’ils en ont l’air. Ils reconnaissent ceux qui ne sont bien ou pas avec eux, reconnaît les voix .. Leurs oreilles sont un indice pour nous de son humeur. Et ils savent si la personne devant eux est nerveuse. Mieux connaître les chevaux permet d’avoir une meilleure relation avec des belles bêtes.
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La mémoire chevaline sous la loupe

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Les chevaux sont capables de reconnaître la voix d’une personne qui les a bien ou mal traités.

Les chevaux ont plus de mémoire que l’on croit. Ils sont notamment capables de reconnaître la voix d’une personne qui les a bien ou mal traités. Ces résultats de biologistes bretons permettront d’améliorer les soins dans les écuries.

MATHIEU PERREAULT
LA PRESSE

Les émotions… des oreilles

« On savait que le cheval pouvait reconnaître les commandements vocaux et déceler la nervosité dans la voix », explique Hugo Cousillas, de l’Université de Rennes, qui est l’auteur principal de l’étude publiée l’été dernier dans la revue Scientific Reports. « Mais on ne savait pas s’il pouvait reconnaître un individu. »

Pour en avoir le cœur net, les chercheurs bretons ont exposé 21 chevaux à des expériences positives et négatives avec une personne, qui leur donnait soit de la nourriture, soit de la nourriture trempée dans du vinaigre. L’expérimentateur portait un haut-parleur qui émettait quelques phrases en français, lues d’un ton neutre par deux personnes, une pour les expériences positives, l’autre pour les expériences négatives. Par la suite, les chercheurs ont observé la réaction du cheval à l’écoute des enregistrements alors qu’il n’y avait personne dans son box. Quand le cheval entendait la voix associée à l’expérience positive, il manifestait du plaisir avec ses oreilles (quand elles sont couchées, le cheval est fâché). Les émotions du cheval étaient aussi enregistrées par un électroencéphalogramme.

Odorat et vision

Il est bien établi que les chevaux peuvent reconnaître les individus avec leur odorat, affirme M. Cousillas.

« Pour ce qui est de la vision, c’est moins clair, car elle est moins performante que la nôtre. La vision chevaline est très efficace quand il est en mouvement, mais ils ne perçoivent pas les couleurs comme nous. »

Les éthologues pensent d’ailleurs que le cheval est capable de reconnaître si une personne est nerveuse par des gestes imperceptibles.

« Quelques études mentionnent aussi le rôle de l’odorat dans l’identification des émotions humaines. Une prochaine étape sera de voir si le cheval peut identifier la nervosité d’un humain avec son ouïe. »

Éthologie et bien-être animal

« Quand les chevaux interagissent avec des humains, on se rend compte que, a posteriori, l’animal va avoir des ressentiments, des expériences positives ou négatives face à certaines personnes, soutient M. Cousillas. Nous nous occupons d’éthologie, nous voulons améliorer le bien-être animal. Ce type d’informations, s’ils sont capables d’identifier des individus, va nous permettre d’améliorer les soins. Si on se rend compte que c’est important d’avoir la même personne, on va en tenir compte. »

Domestiqué depuis 6500 ans

Le cheval aurait été domestiqué il y a 6500 ans dans les steppes russes ou ukrainiennes, selon une étude publiée en 2018 dans la revue Science. Auparavant, c’était le cheval de Botai, au Kazakhstan, qui était considéré comme le premier cheval domestiqué, il y a 5500 ans. Mais les chevaux modernes ne descendent pas du cheval de Botai. Seul le cheval de Przewalski, en Mongolie, descend du cheval de Botai, affirmait l’étude, dont les auteurs étaient des généticiens du Musée d’histoire naturelle du Danemark. Jusqu’alors considérés comme les derniers chevaux sauvages de la planète, les chevaux de Przewalski sont donc des animaux redevenus sauvages (feral en anglais), comme les mustangs des Amérindiens de l’Ouest américain au XIXe siècle. Les mustangs étaient des chevaux espagnols redevenus sauvages.

Quelques chiffres

60 millions : nombre de chevaux dans le monde 67 : nombre de races chevalines internationales 784 : nombre de races chevalines dans le monde

Sources : FAO, Université suédoise des sciences agricoles

https://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Savez-vous décrypter l’humeur des chats ? Faites le test


On sait beaucoup de choses sur les chiens, mais les chats un peu moins. Car semble-t-il qu’ils sont plus difficiles à comprendre. Des études ont été faites pour voir si nous sommes capables de comprendre les humeurs des chats sur des très courtes vidéos sans voir l’ensemble du moment capté. C’est vraiment l’expression du visage qu’il fallait décrypter. À la fin de ce billet, on vous invite donc à faire une partie du test. Moi, j’ai eu 100 %
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Savez-vous décrypter l’humeur des chats ? Faites le test



Nathalie Mayer
Journaliste

Les études portant sur nos capacités à communiquer avec les chiens sont nombreuses. Celles qui s’intéressent au langage des chats sont bien plus rares. Ici, des chercheurs se sont demandé à quel point nous étions capables de lire leurs humeurs sur leurs visages. Une capacité qui n’est pas donnée à tous.

Il est généralement admis que comprendre son chien est relativement facile. Les humeurs de nos chats, en revanche, ont la réputation d’être difficiles à cerner. Et des chercheurs de l’université de Guelph (Canada) confirment aujourd’hui qu’au-delà du ronronnement de contentement et des oreilles plaquées en arrière de colère, déchiffrer les subtiles expressions du visage d’un chat relève presque de l’exploit.

Pourtant, certaines personnes — plutôt des femmes et des personnes ayant une expérience vétérinaire — se montrent particulièrement douées en la matière. Les chercheurs les qualifient de « cat whisperers ». Et ils imaginent que cette compétence — importante au bien-être des chats et au renforcement des liens avec leurs maîtres — pourrait être enseignée à d’autres.

À la base de leurs conclusions : une étude menée auprès de 6.300 volontaires originaires de 85 pays auxquels il a été demandé de se prononcer après avoir regardé de courtes vidéos de chats en ligne. Jusqu’alors, les seules études similaires — les chercheurs de l’université de Guelph n’en ont trouvé qu’une seule, en fait — avaient porté sur une évaluation des expressions de la douleur. Ici, c’est un plus large spectre d’émotions qui a été exploré, incluant la peur et la frustration ainsi que des émotions positives.

Les vidéos visionnées par les volontaires étaient centrées sur le visage des chats : leurs yeux, leur museau et leur bouche. © Андрей Захаров, Adobe Stock

Les vidéos visionnées par les volontaires étaient centrées sur le visage des chats : leurs yeux, leur museau et leur bouche. © Андрей Захаров, Adobe Stock

Peu de « cat whisperers »

Les participants ont jugé le test difficile et ils ont obtenu un score moyen de 12/20. Alors qu’il ne leur était pas demandé plus que de juger si l’expression du chat était positive ou négative. Ceux que les chercheurs classent dans la catégorie des « cat whisperers » — 13 % des volontaires — ont obtenu un score de 15 ou plus.

Il s’agit plus généralement de femmes. Ce qui semble cohérent avec les résultats d’autres études qui montrent que les femmes décryptent plus facilement les manifestations non verbales des émotions que les hommes. Aussi bien chez l’être humain que chez le chien. Et donc aussi chez le chat. En revanche, les amoureux des chats ne semblent pas pour autant parvenir à mieux les comprendre. Alors que ceux qui ont une expérience vétérinaire semblent en avoir profité pour progresser en la matière.

« Cela montre que les chats ont des choses à nous dire. Leurs humeurs sont certes difficiles à cerner, mais pas complètement impénétrables », assure Georgia Mason, biologiste à l’université de Guelph.

Reste désormais aux chercheurs à comprendre ce que les « cat whisperers » voient que le commun des mortels ne voit pas !

Et vous, savez-vous décrypter l’humeur des chats ? Prêts à faire le test ?

https://www.futura-sciences.com/

Les chemins de la pensée suicidaire dans le cerveau


Quand on pense que le suicide est la 2e cause de décès dans le monde, cela touche des jeunes de 15 à 29 ans, il est important de mieux comprendre le processus. Il semble qu’avec l’aide de l’imagerie cérébrale, les scientifiques ont réussi a identifier deux réseaux cérébraux qui semblent avoir un impact sur les idées suicidaires.
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Les chemins de la pensée suicidaire dans le cerveau

Illustration artistique montrant le cerveau dans la tête d'un jeune homme.

Deux réseaux dans le cerveau ont été associés aux pensées suicidaires et au désir de s’enlever la vie.

PHOTO : ISTOCK

Radio-Canada

Publié à 14 h 58

Des interactions entre certains réseaux neuronaux du cerveau augmentent le risque qu’une personne ait des pensées suicidaires et tente même de se suicider, affirme une équipe internationale de psychiatres et de neuroscientifiques.

Pour arriver à ce constat, la Dre Anne-Laura Van Harmelen de l’université britannique de Cambridge et ses collègues ont analysé la littérature scientifique des deux dernières décennies au sujet du suicide. Cet exercice leur a aussi permis de constater le peu de recherches menées sur le sujet.

Repères

  • Pas moins de 800 000 humains meurent chaque année par suicide;

  • Environ 4000 Canadiens meurent à la suite d’un suicide chaque année;

  • Le suicide est la deuxième cause de décès dans le monde chez les 15-29 ans;

  • Plus d’adolescents meurent par suicide que du cancer, des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, de la pneumonie, de la grippe et des maladies pulmonaires chroniques réunis.

  • Jusqu’à un adolescent sur trois pense à mettre fin à ses jours, et un sur trois d’entre eux fera une tentative de suicide.

Il est difficile d’imaginer que nous ne puissions pas comprendre, encore de nos jours, pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables au phénomène qui tue près d’un million de personnes par année, dont un quart avant l’âge de trente ans, explique la Dre Van Harmelen.

Nous en savons très peu sur ce qui se passe dans le cerveau. Pourquoi il y a tant de différences entre les sexes? Qu’est-ce qui rend les jeunes particulièrement vulnérables au suicide? Dre Anne-Laura Van Harmelen

Si vous, ou un de vos proches, êtes en détresse, téléphonez au 1 866 APPELLE (277-3553). (Québec)

Le cerveau suicidaire

L’équipe de recherche s’est particulièrement intéressée aux travaux réalisés à l’aide d’imagerie cérébrale. Au total, elle a analysé 131 études portant sur plus de 12 000 personnes.

L’objectif était de détecter des preuves d’altérations structurelles, fonctionnelles et moléculaires dans le cerveau susceptibles d’accroître le risque de suicide.

C’est donc en combinant les résultats de ces études d’imagerie cérébrale que les chercheurs ont réussi à identifier deux réseaux cérébraux – et les connexions entre eux – qui joueraient un rôle important dans l’apparition de la pensée suicidaire.

Le premier réseau associe des zones situées à l’avant du cerveau dans le cortex préfrontal avec d’autres régions du cerveau impliquées dans les émotions. Les altérations de ce réseau peuvent entraîner des pensées négatives et des difficultés à réguler les émotions, ce qui stimule les pensées suicidaires.

Le deuxième réseau associe d’autres régions du cortex préfrontal avec le gyrus frontal inférieur situé dans le cortex. Des modifications apportées à ce réseau pourraient mener aux tentatives de suicide, en partie en raison de son rôle dans la prise de décisions, dans la recherche de solutions aux problèmes et dans le contrôle du comportement.

Les chercheurs pensent que si ces deux réseaux connaissent des modifications dans leur structure, leur fonction ou leur biochimie, cela peut influencer négativement les pensées d’une personne et la rendre incapable de les contrôler. Cette personne a ainsi plus de risques de présenter des comportements suicidaires.

Notre travail d’analyse des études existantes pourrait mener à l’élaboration de nouvelles stratégies de prévention du suicide plus efficaces. Hilary Blumberg, Université Yale

https://ici.radio-canada.ca/

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les mythes


Il fut un temps que les enfants atteints de syndrome de Down étaient plus cachés, aujourd’hui, on peut les voir un peu partout, car eux aussi peuvent aller à l’école, travailler, tomber en amour. Ils vivent les mêmes émotions que les autres. Ces photos veulent abolir les stéréotypes face à la trisomie 21
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«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les mythes

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

Un projet canadien met en lumière l’éventail des émotions ressenties par les personnes atteintes du syndrome de Down.

  • Par Connor Garel, HuffPost Canada

«En général, quand les gens voient quelqu’un qui a le syndrome de Down, c’est la première chose qu’ils remarquent», déclare Vanessa Richard, mère et coordonnatrice des médias sociaux à la Waterloo Regional Down Syndrome Society (WRDSS) en Ontario, à HuffPost Canada. «Souvent, c’est la seule chose qu’ils voient. Ils ne voient même pas la personne [en tant que telle].»

Il y a deux ans, le fils de Richard, Jamie, est né avec le syndrome de Down. Depuis, elle a été témoin de la facilité avec laquelle les gens se laissent piéger par les idées préconçues qui abondent au sujet du trouble du développement.

Elle a appris que les gens avaient une fausse perception de l’ampleur avec laquelle le syndrome affecte le potentiel et la vie d’une personne.

«Vraiment, c’est juste une partie d’eux-mêmes», a déclaré Richard au téléphone. «Ce n’est pas ce qu’ils sont (en tant que tels). Il y a tellement plus (que ça) dans leur vie.»

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

Ce problème de longue date – le refus ou l’incapacité de considérer une personne au-delà de son handicap – fait l’objet d’une nouvelle série de clichés de la photographe de Waterloo Hilary Gauld-Camilleri, propriétaire de One for the Wall Photography. Sa nouvelle campagne, «More to Me», vise à changer la façon avec laquelle les gens perçoivent le syndrome de Down.

La trisomie 21, ou syndrome de Down, est un trouble du développement généralement associé à des retards de croissance, à une déficience cognitive – de légère à modérée – et à des traits faciaux caractéristiques, comme un visage plus plat, par exemple. Il affecte une naissance sur 781 au Canada, rapporte la Canadian Down Syndrome Society (Société canadienne du syndrome de Down). La Semaine canadienne de la trisomie 21 se déroule du 1er au 7 novembre.

«L’idée, c’est de vous inciter à y regarder à deux fois et à voir au-delà des apparences», a déclaré Gauld-Camilleri à HuffPost Canada par téléphone. «Ils sont tellement plus que ce que vous voyez à la surface.»

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

Les images de Gauld-Camilleri peuvent sembler visuellement familières. Chaque photo de la série, qui accompagne la Semaine canadienne de la trisomie 21, évoque la manière avec laquelle un photographe peut prendre en photo une célébrité pour la couverture d’un magazine.

L’éclairage est nuancé, les expressions faciales sont variées et les poses, dynamiques – ce qu’on voit rarement dans l’imagerie associée habituellement aux personnes handicapées.

«Les enfants et les adultes atteints du syndrome de Down sont généralement photographiés dans un environnement lumineux et joyeux», a déclaré Gauld-Camilleri. «Il s’agissait ici de les au les montrer sous un jour que nous n’avons pas l’habitude de voir.»

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

À chaque nouvelle photo, Gauld-Camilleri a demandé aux familles de lui fournir un stéréotype qui, selon elles, existe toujours à propos des personnes atteintes du syndrome de Down. Plusieurs familles ont rapporté le même mythe: les personnes atteintes du syndrome de Down sont toujours heureuses.

En clair: elles ne le sont pas.

«Il est important pour nous de faire comprendre que les personnes atteintes du syndrome de Down ont toute une gamme d’émotions», a déclaré Gauld-Camilleri.

À travers ses clichés, elle voulait démontrer qu’elles ont aussi la capacité «de ressentir de la colère, de la tristesse, de la joie et de la peur, de la même manière que tout le monde».

Bien qu’aucun membre de la famille de la photographe ne soit atteint du syndrome de Down, elle contribue à dissiper les mythes et les stéréotypes pour les mères comme Richard.

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

Lorsque Jamie a eu son diagnostic, Richard a immédiatement commencé à chercher des ressources qui pourraient l’aider. Elle voulait en savoir plus sur ce que signifiait le diagnostic et fut finalement dirigée vers Gauld-Camilleri. Celle-ci avait produit, quelques années auparavant, un calendrier complet qui présentait des portraits plein d’humanité de membres du WRDSS.

Quelque chose a changé pour Richard lorsqu’elle a vu les images du calendrier pour la première fois.

«C’est grâce à ce calendrier que j’ai vraiment pu voir de quoi avait véritablement l’air le syndrome de Down: tout à fait normal», a déclaré Richard.

«En tant que nouveau parent, c’était merveilleux de voir ça. Il y avait des photos d’enfants s’amusant dans la cour arrière avec leur famille, sur des balançoires, ou jouant au hockey dans la rue. On les voyait de plus près et ce n’était pas effrayant.»

«More to me»: cette série de photos sur la trisomie 21 brise les

HILARY GAULD-CAMILLERI/ONE FOR THE WALL PHOTOGRAPHY

Depuis, le projet de Gauld-Camilleri est devenu une puissante campagne de revendication. Chaque année, elle répond aux préoccupations des familles afin de faire avancer ce mouvement, qui vise à montrer les personnes atteintes du syndrome de Down dans toute leur complexité.

«Les personnes atteintes du syndrome de Down peuvent tout de même contribuer de manière fantastique à nos communautés. Elles peuvent aller à l’école, occuper des emplois à long terme, se marier, à l’université », a déclaré Richard. «Ils ne sont pas que leur trouble de développement. Cela ne prend pas le dessus sur tout. Nous voulons abolir cette fausse idée.»

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Des scientifiques créent une peau artificielle qui rend votre téléphone chatouilleux


C’est glauque ! C’est quoi cette manie de vouloir augmenter nos rapports avec des appareils intelligents ? Une peau artificielle recouvre le dos de téléphone avec des capteurs qui peuvent exprimer nos émotions. Plus ça va, plus la parole sera mit au rancard. Bon, j’exagère peut-être, mais en attendant d’autres partenaires de recherches, ils travaillent pour ajouter des poils sur cette peau qui pourra capter la température .. brrrr
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Des scientifiques créent une peau artificielle qui rend votre téléphone chatouilleux

Des mains tiennent un iPhone recouvert d'une membrane ressemblant à de la peau humaine.

Skin-On est une membrane artificielle semblable à la peau humaine qui vous permet d’amplifier les interactions entre vous et votre téléphone intelligent.

PHOTO : YOUTUBE / MARC TEYSSIER

Radio-Canada

« Et si nos téléphones mobiles étaient recouverts d’une peau artificielle? » C’est l’étrange question que se sont posés les scientifiques ayant conçu l’interface Skin-On. Une invention qui fascine autant qu’elle donne la chair de poule.

L’invention est née de l’imaginaire de scientifiques britanniques et français. Ils ont développé une membrane artificielle qui ressemble à la peau humaine non seulement dans son apparence, mais également dans ses capactiés sensorielles. La membrane, qui recouvre des appareils comme un téléphone intelligent, peut « ressentir » les gestes et les interactions comme les chatouillements, les caresses et les pincements.

Le résultat est obtenu en superposant une couche hypodermique à une couche d’électrodes reliés à des fils conducteurs, le tout recouvert d’une surface texturée.

L’équipe de recherche affirme que son travail s’intéresse au croisement entre l’homme et la machine, selon ce que rapporte le site Engadget.

La peau artificielle a été largement étudiée dans le domaine de la robotique, mais avec un accent mis sur la sécurité, la détection ou encore avec un objectif purement cosmétique. À ma connaissance, c’est la première recherche qui explore la peau artificielle de manière réaliste comme un moyen d’accroître nos rapports avec les appareils intelligents a expliqué Marc Teyssier, auteur principal de l’étude.

Les propriétaires de téléphones intelligents pourront utiliser le toucher pour exprimer leurs émotions grâce à la communication digitale. Chatouiller la peau couvrant l’appareil pourrait par exemple y faire apparaître un émoticône qui s’esclaffe. Une prise en main plus puissante pourrait quant à elle transmettre de la colère.

D’autres applications sont possibles avec des appareils comme les montres intelligentes ou les pavés tactiles pour ordinateurs.

Si l’invention a de quoi surprendre, elle pourrait peut-être un jour devenir la norme, toujours selon Engadget. L’équipe de recherche invite d’ailleurs les développeurs intéressés par sa technologie à la contacter. En attendant, elle se concentre sur la possibilité d’ajouter des poils à la membrane, de même qu’un capteur détectant la température.

Avec les informations de Engadget

https://ici.radio-canada.ca/

Le Saviez-Vous ► 13 phrases et mots qui peuvent signaler une dépression


Lors d’une dépression, il y a des mots, des phrases qui peuvent donner des indices sur l’état psychologique d’une personne. Bien sûr, cela dépend du contexte et tout ce qui entoure le climat de cette personne. Ce n’est pas tout le monde qui est outillée pour aider une personne dépressive d’où l’importance de demander de l’aide

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13 phrases et mots qui peuvent signaler une dépression

La dépression peut amener à se concentrer sur soi.MANGOSTAR/SHUTTERSTOCK

Tina Donvito

Nous utilisons tous de temps à autre les expressions et les mots suivants. Si vous remarquez que vous commencez à les utiliser souvent ou qu’une personne de votre entourage le fait, vous souffrez peut-être de dépression. Il pourrait être temps de demander de l’aide.

«Moi», «moi-même» et «je»

La dépression peut amener à se concentrer sur soi. Les gens qui ont des symptômes dépressifs utilisent plus de pronoms à la première personne (more first-person pronouns): cela révèle une augmentation de l’attention sur soi, selon une étude publiée dans la revue Clinical Psychological Science qui a analysé des forums en ligne.

«Quand on souffre de dépression, on ressent les choses intensément. Les dépressifs parlent donc davantage à la première personne: ‘je’, ‘moi’, ‘moi-même’», explique la psychologue Deborah Serani, auteure d’un livre sur le sujet (Living with Depression). «Les enfants et les adultes déprimés ont tendance à être introspectifs, parce que la maladie s’empare à la fois de leur esprit et de leur corps, de sorte que la conscience de soi augmente chez eux. Mais au lieu d’être positive, cette conscience de soi est négative et corrosive».

«Toujours» et «jamais»

L’étude montre aussi que les gens qui ont des symptômes dépressifs ont tendance à parler de manière absolue. La dépression mène fréquemment à des distorsions des modèles de pensées (appelées distorsions cognitives) qui affectent le ressenti. Tout devient blanc ou noir, par exemple. Si un de vos amis répète des phrases comme «Ça arrive toujours» ou encore «Je ne serai jamais capable de faire ça», soyez attentif.

Nous utilisons tous ce genre de phrases de temps en temps. Mais les dépressifs les utilisent systématiquement.

«Les lobes frontaux du cerveau sont affectés par la dépression, ce qui entraîne des perturbations du jugement, du mode de pensée et du raisonnement: tout est noir ou blanc ou c’est tout ou rien, explique Deborah Serani. Une fois que les symptômes de la dépression diminuent et que la personne va mieux, elle démontre un éventail plus grand de solutions, un bon jugement et une pensée moins rigide.»

Le dégoût de soi et une image négative de soi sont fréquents dans la dépression.WAYHOME STUDIO/SHUTTERSTOCK

«Je devrais…»

Cette expression fait partie de l’arsenal de pensée qui consiste à voir tout en blanc ou noir chez les dépressifs quand ils réfléchissent à leur vie et à eux-mêmes.

«Le dégoût de soi et une image négative de soi sont fréquents dans la dépression, aussi ‘je devrais’ est un symptôme d’un mode de pensée étroit et rigide», explique Deborah Serani.

Les gens déprimés s’enlisent dans des pensées négatives et ont de la difficulté à penser de façon positive, selon une recherche publiée aux États-Unis par l’Association for Psychological Science. C’est un cercle vicieux: la pensée que vous «devriez» faire ou ressentir les choses différemment vous rend encore plus déprimé..

Mots qui expriment une émotion négative

Les personnes déprimées sont souvent incapables de nommer leur maladie par son nom. Dans une étude sur des adolescents, on montre qu’ils utilisent rarement le mot «déprimé» pour exprimer leurs sentiments, et se rabattent plutôt sur des mots d’émotion négative, comme se sentir «mal», «stressé» ou «fâché».

Ce peut être un signe de dépression, mais il ne faut pas sauter aux conclusions, car nous utilisons tous ces mots à l’occasion. Il faut donc reconnaître un schème de pensée, une tendance.

«J’entends de nombreux mots dans la bouche d’enfants et d’adultes déprimés, comme: mal, triste, impuissant, sans espoir, douloureux, perdu, inutile, vain, stupide, bloqué, sans amarres, à la dérive, souffrance, seul, peur, hésitant, fragile, désespoir, raconte Deborah Serani. Ces mots sont souvent utilisés par les patients pour se décrire et expliquer comment ils se sentent.»

«Je ne peux pas»

Cette expression est complexe, car souvent les personnes déprimées, au sens littéral, ne peuvent pas sortir du lit ni même s’habiller, et pire ne peuvent pas sortir de leur dépression. L’impossibilité d’accomplir les tâches quotidiennes est un des symptômes classiques de dépression, selon l’institut américain de Santé mentale (NIMH).

Ce «je ne peux pas» indique souvent une action qu’on ne peut pas faire, mais c’est aussi une utilisation négative du langage pour exprimer qu’on se sent déprimé.

Deborah Serani explique que les gens dépressifs diront: «je ne peux pas faire ça»,«je ne peux pas faire ces démarches»,«je ne peux pas faire mon travail»,«je ne peux pas sortir du lit»,«je ne peux pas faire avancer les choses». «La maladie de la dépression verrouille leurs possibilités.»

«C’est de ma faute»

La dépression apporte culpabilité et blâme de soi. Cela entre dans la tendance du tout ou rien chez les déprimés.

«La dépression crée des cycles de pensées négatives parce qu’elle affecte le fonctionnement du lobe frontal, qui est le siège du raisonnement et du jugement. C’est pourquoi beaucoup de déprimés se sentent coupables de ce qu’ils ressentent», dit Deborah Serani.

Dans une étude publiée dans les Archives of General Psychiatry, on a utilisé l’IRM pour montrer comment les sentiments de culpabilité chez les dépressifs se traduisent différemment dans le cerveau que chez les personnes qui ne sont pas déprimées. La culpabilité est dangereuse lorsque les personnes pensent «qu’elles sont un fardeau pour leur famille et leurs proches. Elles peuvent alors avoir des pensées suicidaires telles que: ‘Si je disparais, je ne serais plus un poids pour personne’. Il est vital de reconnaître un mode de pensée

Vous croyez que vous réagissez correctement, mais ce pourrait être le signe d’une dysthymie, c’est-à-dire une dépression chronique.HALFBOTTLE/SHUTTERSTOCK

«Je vais bien»

Vous croyez que vous réagissez correctement, mais ce pourrait être le signe d’une dysthymie, c’est-à-dire une dépression chronique qui vous permet néanmoins de fonctionner (high-functioning depression).

La recherche montre que, aux États-Unis, la stigmatisation (widespread stigma) de la maladie mentale empêche de nombreuses personnes de se faire soigner.

«La capacité de jugement étant altérée par la dépression, il devient difficile d’en parler ou de demander de l’aide, dit Deborah Serani. La maladie mentale stigmatise la personne atteinte, et son sentiment de honte l’empêche de parler de sa douleur. Elle fait comme si tout allait bien.»

D’autres personnes se sentent trop faibles ou trop vulnérables pour se faire aider.

«Je suis fatigué»

La dépression peut s’accompagner de symptômes émotifs et physiques.

Deborah Serani l’explique ainsi: «La fatigue et les douleurs sont reliées à l’inflammation qui accompagne la dépression et touche des connexions nerveuses et des substances neurochimiques.»

«Je me souviens que, lors de mon premier épisode dépressif grave à 19 ans, j’étais épuisée, raconte Deborah Serani. Ça me demandait tellement d’effort pour me retourner dans mon lit, sortir du lit, prendre une douche, manger et faire les petites choses quotidiennes.» La fatigue est physique et émotionnelle chez les déprimés. Ils diront: «mon état m’épuise tellement».

«Je veux être seule»

Les personnes déprimées peuvent s’isoler et leurs pensées négatives ont des répercussions sur leur cerveau.

«La neurobiologie de la dépression diminue beaucoup l’activité cérébrale, de sorte qu’une personne déprimée fuira les expériences stimulantes, préférant les pièces sombres, les lieux tranquilles et l’éloignement des autres, explique Deborah Serani. Or, il leur faut au contraire être en communication avec les autres, être dans la lumière au sens propre et figuré, et être stimulées par la présence des autres.»

Or les médias sociaux n’ont pas le même effet que les rencontres en personne: une forte utilisation des médias sociaux peut accompagner en fait la dépression chez les jeunes, selon une étude publiée dans Computers in Human Behavior.

L’isolation sociale ressentie par la personne qui souffre de dépression peut mener celle-ci à penser que les autres ne l’apprécient.WAYHOME STUDIO/SHUTTERSTOCK

«Tout le monde s’en fout»

Ce n’est pas seulement l’isolement qui est nocif, c’est aussi le sentiment de solitude, selon les études. L’isolation sociale ressentie par la personne déprimée peut mener celle-ci à penser que les autres ne l’apprécient pas et n’attachent pas d’importance à sa présence. Ceci renforce son sentiment d’inutilité et l’entraîne un peu plus profondément sur le chemin de la dépression.

Quand on se sent seul, on pense que personne n’est là pour vous aider.

«Le sentiment d’impuissance est un autre symptôme de la dépression, poursuit Deborah Serani. Les enfants et les adultes déprimés ont une vision en tunnel (étroite): ils n’arrivent pas à avoir d’espoir dans l’avenir. Encore une fois, leurs lobes frontaux affectés diminuent la résolution des problèmes et la pose d’un jugement raisonnable.

«Je n’en ai pas envie»

La perte d’intérêt dans les choses qui vous donnaient du plaisir est un autre aspect du repli sur soi. Les déprimés diront «ce n’est plus amusant», ou ils n’auront plus le goût de faire une activité qu’ils aimaient.

«Les aspects psycho-émotifs de la dépression diminuent les sensations de joie et de bonheur. Le refus de faire des choses et la perte d’intérêt dans des activités importantes sont des signes significatifs de dépression, commente Deborah Serani.La dépression est une maladie d’épuisement. Ses symptômes siphonnent tout ce qui est bon, bien, heureux et possible.»

Selon des recherches, cette sensation d’engourdissement est due au dysfonctionnement du «système de récompense» du cerveau, qui empêche la libération de substances chimiques de bien-être. C’est pourquoi il faut éviter de dire à une personne dépressive «ressaisis-toi». 

«À quoi ça sert?»

La dépression est implacable, elle accable la personne et peut lui donner envie d’abandonner. Cette maladie compte parmi les principaux facteurs de risque de suicide, selon les CDC. Deborah Serani conclut:

«Si vous pensez que vous ne pourrez aller mieux, que rien ne peut changer, vous voulez que ça arrête. Et vous envisagez la mort comme le moyen d’améliorer les choses.»

Les gens qui parlent de l’absurdité de la vie, qui «en ont assez», qui se sentent «pris», qui ne peuvent «continuer» ou qui sont obsédés par la mort ont peut-être des pensées suicidaires. Si une personne que vous aimez ou vous-même parlez de cette façon, appelez le Centre de prévention du suicide au 1-866-APPELLE, pour demander de l’aide

«Les individus déprimés qui se sont fait soigner et ont retrouvé une pleine santé ne peuvent croire qu’ils ont voulu un jour s’ôter la vie.»

Quand une personne dépressive se sent mieux, ça ne veut pas dire que cette personne va mieux.RANTA IMAGES/SHUTTERSTOCK

«Je me sens mieux»

C’est une des idées fausses les plus dangereuses sur la dépression. Ironiquement, lorsqu’une personne qui traverse une dépression a pris la décision de mettre fin à sa vie, elle affirme parfois aller mieux, être plus calme ou en paix.

«Les études nous ont appris que le “retour à la santé” d’une personne qui affirme se sentir mieux peut nous distraire de son suicide imminent», explique Deborah Serani.

Vous croyez que la personne que vous aimez va mieux? Ils vaudrait peut-être mieux de demander à un médecin d’évaluer son état.

«Toute personne déprimée doit être traitée par un professionnel de la santé qui évaluera chaque étape de sa guérison dans le contexte d’une trajectoire positive.»

https://www.selection.ca/

Le Saviez-Vous ► Désinformation : 3 pistes pour éviter les pièges du cerveau


Il est parfois difficile de faire la part des choses et distinguer à coup sûr si une information est vraie ou fausse, surtout sur le web. Certains mensonges reviennent souvent et il y a toujours quelqu’un pour le partager sans faire de vérification. Il devient de plus en plus important de débusquer les fausses nouvelles, car certains ont quand même des conséquences plus ou moins grandes.
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Désinformation : 3 pistes pour éviter les pièges du cerveau

La recherche scientifique sur les stratégies à adopter pour éviter les biais cognitifs reste très embryonnaire.

Vous êtes déjà tombés dans le piège de la désinformation? Consolez-vous, vous n’êtes pas les seuls!

En fait, 90 % des Canadiens avouent s’être fait prendre par une fausse nouvelle selon un sondage Ipsos publié en février dernier(Nouvelle fenêtre).

Le problème se situe dans nos cerveaux. Comme l’expliquait ma collègue Bouchra Ouatik dans un article publié en juin dernier, depuis la nuit des temps des biais cognitifs guident en partie l’humain dans ses actions et ses prises de décisions.

Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont identifié des dizaines de biais de ce genre. En bref, il s’agit de réflexes solidement ancrés dans nos cerveaux. Ces mécanismes inconscients ont été utiles à nos ancêtres de la préhistoire. Ils permettaient des prises de décisions rapides dans un milieu souvent hostile.

Mais ces raccourcis mentaux nous jouent des tours dans la complexité du monde moderne et à l’ère des réseaux sociaux.

Alors, qu’est-ce qu’on fait?

Sachez d’entrée de jeu que, pour l’instant, les pistes de solution sont limitées.

Si l’identification des biais est plutôt acquise, la recherche scientifique sur les stratégies à adopter pour éviter les biais cognitifs chez les humains est très embryonnaire.

Voici tout de même quelques conseils prodigués par Janie Brisson, chercheuse au laboratoire des processus de raisonnement au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

1) Acceptez-le

La première étape n’est simple qu’en apparence : accepter que nous soyons biaisés.

Ça peut être même assez souffrant d’accepter que malgré notre bonne volonté, et malgré qu’on soit conscient de ces biais-là, on puisse quand même avoir un comportement qui est biaisé. Janie Brisson, chercheuse, UQAM

Tout cela requiert donc, selon Mme Brisson, « un effort conscient, un effort d’acceptation pour reconnaître que ça fait partie de la condition humaine. »

2) Gare aux émotions

Sur le web et plus particulièrement sur les réseaux sociaux, un autre conseil incontournable s’impose : être plus vigilant face aux contenus qui suscitent des émotions.

Tout contexte sensible, émotif, qui vient chercher nos opinions et nos valeurs, ça devrait être une alerte […] quand une nouvelle vient chercher quelque chose de très émotif en nous, il faut être encore plus vigilant au niveau de la vérification des sources. Janie Brisson, chercheuse, UQAM

Méfions-nous donc de nos réactions à ce type de contenus très présents sur les réseaux sociaux, de véritables « pouponnières à biais », selon la chercheuse.

3) « J’aime » : pensez-y deux fois!

Parmi les biais les plus robustes se trouve le biais de vérité illusoire. Il fait en sorte qu’une personne exposée à une information de manière répétée aura tendance à croire cette information même en sachant qu’elle est fausse.

D’où l’importance, quand vous fréquentez les réseaux sociaux, de bien faire vos devoirs avant de cliquer « J’aime » et de partager certaines informations.

Il faut faire très attention de ne pas partager ou cliquer sur « J’aime » sur une information dont on n’a pas vérifié la source parce qu’en le partageant, on fait en sorte que notre entourage est encore plus vulnérable. Il faut protéger notre entourage. Janie Brisson, chercheuse, UQAM

Et les médias dans tout ça? Mme Brisson est d’avis que les médias peuvent parfois nuire à nos efforts pour contourner nos biais cognitifs. Dans la course aux téléspectateurs, aux auditeurs, aux lecteurs ou aux clics se glissent trop souvent des contenus sensationnalistes qui peuvent affecter la capacité de discernement des internautes et ainsi rendre le travail de vérification des faits « un peu plus difficile ».

C’est donc un effort collectif qui s’impose, au-delà de la vigilance de chacun, ajoute-t-elle. Pendant ce temps, une foule de chercheurs à travers le monde travaillent dur pour mieux cerner les moyens qui vous permettront d’éviter les trop nombreux cas de désinformation.

https://ici.radio-canada.ca

Le Saviez-Vous ► La narcolepsie, une pathologie à dormir debout


La narcolepsie ou connu aussi sous le nom de la maladie de Gélineau doit être vraiment invalidante. Cette maladie est le fait de s’endormir à n’importe quel moment de la journée, que ce soit en travaillant, parlant ou même en mangeant.
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La narcolepsie, une pathologie à dormir debout


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Somnoler et s’endormir à n’importe quel moment de la journée ! Vous avez bien sûr déjà entendu parler de la narcolepsie. Mais d’où vient cette maladie ? Et comment la traiter ?

Pour ceux qui ont vu le film « Narco » avec Guillaume Canet, la narcolepsie peut prêter à sourire. Pourtant, cette pathologie n’a rien de drôle et demeure très invalidante pour ceux qui en souffrent.

La maladie de Gélineau – c’est l’autre nom de la narcolepsie – touche environ 1 personne sur 3 000 à 5 000. Le plus souvent, elle survient entre l’âge de 10 et 30 ans.

Des endormissements irrépressibles qui interviennent à tout moment de la journée, même en pleine activité. Voilà à quoi ressemble la narcolepsie dans l’imagerie populaire. Mais ce trouble va bien au-delà. Il est en fait caractérisé par un sommeil nocturne de durée normale mais de qualité médiocre, une somnolence diurne excessive, et donc des torpeurs incontrôlables en travaillant, en parlant à quelqu’un, en bricolant, en mangeant…

Sans oublier que dans sa forme la plus commune, la maladie se manifeste par des chutes brutales du tonus musculaire (on parle de cataplexie) déclenchées par les émotions : un fou rire, une surprise, une colère, excitation… Enfin, des hallucinations peuvent survenir lorsque la vigilance baisse !

Bien évidemment, tous ces événements sont associés à un risque d’accident, de chute et de blessure.

Des origines obscures

Les causes de la narcolepsie ne sont pas encore complètement identifiées. En fait, il semble qu’il existe une composante génétique. La quasi-totalité des narcoleptiques présente l’absence d’une certaine protéine, l’hypocrétine (ou orexine), dans le liquide céphalo-rachidien. Cette protéine aux propriétés éveillantes est normalement secrétée par une minuscule zone du cerveau qui chez le patient, serait détruite par son propre système immunitaire.

Alors comme cela se traite ? Le premier traitement consiste à apprendre à contrôler ses émotions. Mais aussi à s’organiser pour pouvoir faire une à plusieurs siestes à des moments stratégiques de la journée. Pas toujours facile dans le cadre professionnel !

La prise en charge de la somnolence diurne et des accès d’endormissement repose aussi sur la prise d’un psychostimulant : le modafinil. La qualité du sommeil nocturne peut quant à elle être améliorée par la prise de somnifères. Enfin d’autres médicaments peuvent être prescrits, notamment contre la cataplexie.

  • Source : Réseau Morphée – Inserm, consultés le 27 septembre 2019

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

https://destinationsante.com/

Les émotions


Qui n’a pas jamais ressenti après une forte émotion, une barre dans le ventre. Un mal-être dans son for intérieur ? Ce que nous n’exprimons pas, ces émotions se diffusent dans différentes parties du corps
Nuage



Les émotions


Il existe bien une relation entre les émotions et les maladies. Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime !


Inconnu