Le cerveau de zombie, un bon modèle pour les neuroscientifiques ?


Les scientifiques qui étudient le cerveau ont beaucoup d’imagination. Un peu plus tôt en mars, il y a eu lla 21e édition de la Semaine du Cerveau et des scientifiques ont parler de l’avantage d’étudier des zombies pour plusieurs maladie tel que la démence à corps de Lewy, l’Alzheimer, le Parkinson, la maladie de Huntington et bien d’autres. Ils ont même imaginé la stratégie pour capturer un zombie et de l’étudier. De quoi à donner des frissons.
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Le cerveau de zombie, un bon modèle pour les neuroscientifiques ?

 

Strasbourg: Les zombies sont-ils un bon modèle d'étude pour les neuroscientifiques? (Illustration)

par Yohan Demeure, rédacteur scientifique

Des chercheurs basés à Strasbourg se sont questionnés à propos du zombie. Ce dernier est-il un bon modèle pour la recherche ? Il s’avère que même si le zombie appartient à la fiction, force est de constater que son cas est pris au sérieux par certains scientifiques.

Un modèle “prisé”

À Strasbourg, la 21e édition de la Semaine du Cerveau (11 au 17 mars 2019) a eu son petit événement. En effet, le 16 mars s’est déroulée une conférence traitant des zombies ! Sur la page de présentation de la conférence, il est possible de lire ceci :

« Avec ses chairs pourrissantes, sa démarche hasardeuse et sa mémoire défaillante, le zombie est souvent l’objet de moqueries prudentes. Pourtant, il constitue un modèle prisé en recherche scientifique pour l’étude du système nerveux central et périphérique. Cinq neurobiologistes strasbourgeois viendront présenter l’état des connaissances sur le zombie sur des sujets aussi variés que l’alimentation, les rythmes, la mémoire, les sens et la psychologie. »

Bien que le projet peut faire sourire, les chercheurs ont donc tenté d’appliquer une démarche scientifique à l’explication du cas zombie. Il s’agissait de la présentation d’un projet de recherche sur les maladies neurodégénératives de manière générale débuté en 2012 avec un budget de 1,5 million d’euros.

Un zombie, c’est quoi ?

Selon Jean-Christophe Cassel, un des chercheurs du projet, le zombie « a une faim inextinguible : il peut manger, manger, manger, ça ne conduira jamais à la satiété. Quand il se déplace, il claudique, il est lent. Il n’a pas d’inhibition, il a une mémoire qui fonctionne de façon catastrophique ».

Surtout, le zombie serait atteint de plusieurs maladies neurodégénératives : démence à corps de Lewy, Alzheimer, Parkinson, maladie de Huntington, maladie de Charcot et autres ataxies cérébelleuses impactant le cervelet. Ces maladies impactent alors le zombie dans sa démarche, sa mémoire, et génèrent une insatiabilité et un manque d’inhibition.

Il faut savoir que le cas des zombies a été plus ou moins “traité” dans le cadre d’autres études. En 2017, des chercheurs britanniques avaient affirmé qu’il suffirait d’une centaine de jours aux zombies pour anéantir l’humanité. En 2018, un scientifique américain a dit avoir mis au point une méthode pour détecter un hypothétique virus zombie avant qu’une épidémie ne se produise.

Crédits : Wikimedia Commons / Gianluca Ramalho Misiti

Des expérimentations ?

Chacun se fera une opinion, mais ces scientifiques un peu spéciaux disent avoir mené des “expérimentations”. En attendant d’avoir un compte-rendu de la conférence, il incombe de se laisser porter par le récit des chercheurs. Voici un passage de cet improbable scénario publié dans un communiqué de l’Université de Strasbourg :

« Pour le capturer, la technique est rodée : un chercheur sert d’appât, se fait voir par un zombie avant de courir jusqu’au sous-sol de la faculté de psychologie où une trappe permet d’emprisonner son poursuivant. Il ne faut pas courir trop vite, car le zombie a du mal à se déplacer à cause de sa musculature en putréfaction et de son atrophie cérébelleuse », précise Jean-Christophe Cassel, qui dit s’être inspiré des techniques du cirque pour créer le sas.

Une fois capturé, la vigilance est de mise. Des précautions d’autant plus importantes qu’une morsure transforme sa victime en zombie.

« À condition de ne pas être dévoré totalement », souligne le chercheur.

Côté prélèvements, exit la prise de sang classique.

« Nous leur tendons une assiette d’un succédané de chair humaine, ils passent le bras à travers la grille et nous pouvons en couper un bout. L’avantage du modèle c’est qu’il ne ressent pas la douleur et présente une absence totale d’émotions. En plus, il oublie vite ce qu’on lui a fait ».

Les morceaux étudiés ne posent par ailleurs aucun problème de recyclage.

« Nous les jetons aux autres zombies et ils les mangent ».

Source

https://sciencepost.fr/

Pour détecter les maladies, Joy Milne a du flair


Il existe des gens qui ont un odorat plus performant que d’autres. Ils travaillent souvent en parfumerie ou dans le monde du vin. Cette dame, elle utilise pour démasquer des maladies bien avant qu’ils soient dépistés. Elle peut sentir l’Alzheimer, le Parkinson, cancer, tuberculose. Elle serait donc plus rapide que la technologie ainsi que les animaux.
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Pour détecter les maladies, Joy Milne a du flair

 

nose draw | Valeri Pizhanski via Flickr CC License by

nose draw | Valeri Pizhanski via Flickr CC License by

Repéré par Thomas Messias

L’odorat sur-développé de la Britannique lui permet de repérer les cas d’Alzheimer, de Parkinson ou de cancer, et ce bien avant le diagnostic.

 

Repéré sur New Scientist

Avoir un odorat particulièrement développé ne destine pas forcément à travailler dans l’industrie du parfum ou dans le monde du vin. La Britannique Joy Milne, elle, est en train de vivre une nouvelle carrière, aussi formidable qu’inattendue: son nez absolument génial lui permet de détecter certaines maladies chez ses congénères.

Tout commence en 1994 lorsque le mari de Joy Milne, Les, apprend une terrible nouvelle: il est atteint de la maladie de Parkinson. Accompagnant son époux dans un groupe de parole consacré à cette maladie, Joy Milne prend soudain conscience que toutes les personnes atteintes présentent un point commun: l’odeur qu’elles dégagent. Un parfum musqué, que Joy avait commencé à repérer chez Les près de dix ans auparavant, sans pouvoir faire le lien avec la maladie qui n’avait pas encore été diagnostiquée.

Depuis toujours, Joy Milne est synesthésique: elle visualise notamment les odeurs, qu’elle ressent dans tout son corps et tout son être («Certaines odeurs me font froid dans le dos»). Ancienne infirmière, elle estime que de longues années passées dans le milieu médical ont sans doute contribué à affûter son odorat déjà exceptionnel, et à lui permettre de muscler cet incroyable don: elle peut reconnaître de nombreux problèmes de santé grâce à son seul nez.

Lorsqu’elle a découvert qu’elle possédait probablement un talent tout sauf anecdotique, Joy Milne a contacté des neurobiologistes, qui ont d’abord tiqué avant d’accepter de procéder à des tests. Les résultats se sont avérés plus que concluants: lorsqu’on lui a fait sentir des t-shirts, tout identiques, appartenant à des personnes différentes, l’Anglaise a su distinguer les malades des non-malades, à une exception près. Huit mois plus tard, la seule personne que Joy avait désigné comme atteinte alors qu’elle était censée ne pas l’être était diagnostiquée à son tour comme malade de Parkinson.

L’équipe du neurobiologiste Tilo Kunath, le scientifique vers qui Joy Milne s’était tournée, a découvert par la suite que certains marqueurs biologiques différaient selon qu’une personne était malade ou non, et que les différentes compositions chimiques de ces marqueurs semblaient être à l’origine de la différence de signature olfactive.

Aujourd’hui, le talent de Joy Milne est utilisé afin de repérer le plus tôt possible certains cas de Parkinson, c’est-à-dire avant même que les premiers signes avant-coureurs ne soient présents. Cela permet de gagner un temps incroyable dans la détection et le traitement de la maladie.

Mais pourquoi s’arrêter à Parkinson? «Chaque maladie a sa propre odeur», affirme Joy Milne, qui évoque les effluves vanillées de la maladie d’Alzheimer et l’odeur végétale, voire terreuse, de différents cancers.

L’an dernier, au cours d’un voyage humanitaire en Tanzanie, elle a également surpris les scientifiques en mission sur place, en parvenant à détecter des cas de tuberculose à partir de simples échantillons de salive. Jusque là, seuls des rats avaient pu être utilisés pour le même genre de détection… sauf que Joy Milne s’est montrée bien plus rapide que les rongeurs.

«Joy peut nous donner des informations en une journée, alors qu’avec les rats, cela peut prendre des mois», explique Christophe Cox, de l’ONG belge APOPO, dont le slogan est «Nous entraînons des rats à sauver des vies».

Joy Milne est heureuse de se rendre à ce point utile, ce qui l’a aidée à se remettre du décès de son mari en 2015. Ses super-pouvoirs de renifleuse de maladies ouvrent un tout nouveau champ de possibilités, comme l’indique Tilo Kunath, pour qui la détection par les odeurs doit désormais constituer une priorité.

http://www.slate.fr/

Nous sommes plus microbe qu’humain, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle


Nous sommes poussière, nous retournerons poussière, mais nous sommes aussi microbes. En fait, il y a plus de micro-organismes que de cellules dans notre corps, qui comprend des bactéries, des virus, des champignons et des archées. Ils sont surtout concentré dans les intestins. Donc nos excréments ont beaucoup d’informations qu’ils peuvent aider les médecins dans un avenir proche à de meilleures analyses et traitements des maladies
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Nous sommes plus microbe qu’humain, mais ce n’est pas une mauvaise nouvelle

 

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Les envahisseurs | Monoar via Pixabay CC0 License by

Repéré sur BBC News

Repéré par Aurélie Rodrigues

Des scientifiques spécialistes du microbiote s’accordent sur le fait que notre corps est composé à 57% de micro-organismes.

Les cellules humaines ne représentent que 43% du nombre total de cellules présentent dans notre corps: le reste est composé de micro-organismes. Ces créatures microscopiques –bactéries, virus, champignons et archées– peuplent chaque recoin de notre corps. La plus grande concentration de ces cellules se trouve dans nos intestins, sous le nom de «microbiote intestinal».

«Vous êtes plus microbe que vous n’êtes humain», explique Rob Knight, professeur à l’université de Californie à San Diego et fondateur du Center for Microbiome Innovation, axé sur la recherche et le développement de méthodes pour manipuler le microbiote.

Essentiels à notre santé

Au niveau génétique, le constat est encore plus flagrant: le génome humain est composé d’environ 20.000 gènes, loin des deux à vingt millions de gènes qui constituent notre microbiote:

«En fait, nous avons deux génomes: notre ADN et celui de nos microbes. C’est ce qui fait de nous des humains», avance Sarkis Mazmanian, microbiologiste à l’Institut de technologie de Californie.

«Nous sommes en train de découvrir la façon dont ces minuscules créatures transforment et affectent notre santé, à des degrés que nous aurions jamais soupçonné», ajoute le professeur Rob Knight.

Comme l’explique Ruth Ley, directrice du département de science du microbiome à l’Institut Max Planck, ces micro-organismes sont «essentiels à notre santé»: ils jouent un rôle important dans la régulation du système immunitaire, dans la protection contre les maladies et dans la production de vitamines essentielles pour notre corps.

La BBC souligne que l’intérêt d’étudier le microbiote est de comprendre des maladies comme celle de Parkinson, l’autisme, la dépression ou encore les maladies intestinales inflammatoires, et de trouver des traitements novateurs pour les soigner.

Trevor Lawley, médecin chercheur à l’Institut Wellcome Trust Sanger explique que réparer la flore intestinale d’un patient «pourrait conduire à une rémission» pour certaines maladies, telle que la rectocolite hémorragique, une maladie inflammatoire chronique intestinale.

Source intarissable d’informations

Par le passé, les scientifiques se sont armés d’antibiotiques et de vaccins pour combattre les poxvirus(dont l’un est responsable de la variole), la bacille de Koch(on lui doit la variole) ou encore le staphylocoque doré (en cause dans plusieurs types d’infections).

Ils ont sauvé un grand nombre de vies et ont réussi à éradiquer des maladies infectieuses, mais cette lutte aurait malheureusement provoqué des «dégâts inestimables» à nos «bonnes» bactéries. «Nous avons constaté une augmentation terrifiante et inquiétante de maladies auto-immunes et d’allergies», remarque Ruth Ley.

Comme l’indique la BBC, les recherches sur le microbiote, notamment intestinal, n’en sont qu’à leurs débuts. Certains chercheurs pensent que l’avenir de la médecine pourrait en dépendre, à l’image du professeur Rob Knight:

«Vos excréments sont une véritable source d’informations. L’équivalent d’une cuillère à café contient plus de renseignements sur l’ADN de vos microbes qu’une tonne de DVD pourrait en stocker.»

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Parkinson lié aux pesticides: les agriculteurs et les riverains à risque


On a souvent parlé des répercussions des pesticides sur les abeilles, et autres insectes pollinisateurs, voilà qu’en France, ils ont fait des études sur les effets des pesticides et les agricultures. Il semble qu’il y ait une augmentation de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et riverains surtout en viticulture, une exploitation qui utilise le plus de pesticides
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Parkinson lié aux pesticides: les agriculteurs et les riverains à risque

 

Un champ cultivé, en France.... (REMY GABALDA, archives AFP)

Un champ cultivé, en France.

REMY GABALDA, ARCHIVES AFP

 

Agence France-Presse

Le risque de maladie de Parkinson lié aux pesticides ne se limiterait pas aux seuls agriculteurs, mais toucherait aussi la population des régions les plus agricoles, et notamment les plus viticoles, exposées à ces substances, selon une étude publiée mardi.

Une augmentation de la maladie de Parkinson dans la population générale habitant les cantons français les plus agricoles, notamment viticoles, a en effet été relevée dans une étude épidémiologique nationale.

Cette augmentation est observée « y compris après exclusion des agriculteurs », souligne l’éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dédié à la maladie de Parkinson paru la veille de la journée mondiale consacrée à cette pathologie neurodégénérative.

Une explication possible serait que l’utilisation importante des pesticides s’accompagnerait d’une exposition des riverains à ces substances phytosanitaires. Le terme de pesticides regroupe trois catégories de produits : les insecticides, les fongicides et les herbicides.

« 90 % » des pesticides « sont dédiés à l’usage agricole, avec un risque plus élevé de maladie de Parkinson de l’ordre de 10 % chez les agriculteurs », souligne la neurologue Marie Vidailhet dans l’éditorial de ce numéro du BEH édité par l’agence sanitaire Santé publique France.

Si le rôle de l’exposition non professionnelle aux pesticides était confirmé dans la maladie de Parkinson, « le nombre de cas de Parkinson attribuable aux pesticides pourrait être plus élevé que si seule l’exposition professionnelle était impliquée », selon les auteurs de l’étude.

« L’association la plus forte a été observée pour les cantons avec les proportions de terres agricoles dédiées à la viticulture les plus élevées, avec une incidence de la maladie plus élevée de 10 % par rapport aux cantons sans viticulture », notent-ils d’après des analyses effectuées à partir de 69 000 cas survenus en métropole sur la période 2010-2012.

Cette association est retrouvée chez les hommes et les femmes, alors que « les hommes sont plus impliqués dans l’épandage de pesticides », relèvent Sofiane Kab et Alexis Elbaz (Inserm/Santé publique France) avec leurs collègues coauteurs de l’étude.

L’incidence (nouveaux cas) de la maladie augmentait progressivement avec l’augmentation de la proportion de surfaces agricoles utilisées, selon l’étude.

« Ces résultats justifient la surveillance de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs et la poursuite d’études sur le rôle de l’exposition non professionnelle aux pesticides en population générale », souligne pour sa part la neurologue. « Ils plaident également en faveur de la réduction de l’exposition aux pesticides des agriculteurs et des riverains des cultures, notamment viticoles », ajoute-t-elle.

La viticulture compte parmi les cultures les plus utilisatrices de pesticides. En France, en 2000, la viticulture représentait 3 % de la surface agricole utile (Sau) et consommait 20 % des tonnages des pesticides, essentiellement en raison d’un usage important de fongicides et d’insecticides.

Les agriculteurs représentent environ 5 % de la population.

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Se nourrir du manque de sommeil


Le manque de sommeil chronique pourrait être responsable des maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson, de l’Alzheimer … Ne pas dormir suffisamment pendant une longue période dérègle la façon que le cerveau fait le ménage du cerveau
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Se nourrir du manque de sommeil

 

Photo : iStock

Selon des chercheurs, le manque de sommeil chronique active anormalement des cellules immunitaires qui sont amenées à « manger » certaines composantes du cerveau. Cela pourrait avoir des répercussions sur plusieurs maladies neurodégénératives.

Un texte de Renaud Manuguerra-Gagné

Nous avons de plus en plus tendance à négliger notre sommeil. On a calculé qu’un humain passe approximativement le tiers de sa vie à dormir, une énorme « perte de temps » pour les hyperactifs modernes que nous sommes.

Le sommeil est pourtant très important pour le fonctionnement du cerveau et, quand on le néglige, il peut se passer des choses surprenantes, sur le plan biologique, dans notre tête.

Ménage nocturne

Le sommeil est le moment pendant lequel notre cerveau fait le ménage de tous les déchets qui s’accumulent, avec l’utilisation normale de nos neurones. C’est aussi le moment où les connexions du cerveau, les synapses, sont renforcées et restructurées lors de la formation de la mémoire.

Deux types de cellules aident à ce nettoyage : les astrocytes et les microglies. Les astrocytes sont des cellules multitâches dont l’un des rôles est de renforcer les connexions importantes et d’éliminer les connexions inutiles.

Les microglies, de leur côté, sont des cellules immunitaires dont le rôle est de protéger le cerveau. Une de leurs tâches est de le nettoyer en phagocytant (c’est-à-dire en ingérant une particule pour la détruire) les cellules mortes ou endommagées à la fin de la journée.

Le but de tout ce ménage est de garder des connexions fortes et efficaces en éliminant les neurones qui ne fonctionnent plus et en favorisant le maintien de ceux qui remplissent bien leur rôle. Et le sommeil est la période au cours de laquelle ces cellules accomplissent leurs fonctions.

Quand le cerveau fait des heures supplémentaires

Les chercheurs ont voulu vérifier ce qu’il arrive avec ce processus lors d’un manque de sommeil chronique. Pour ce faire, ils ont travaillé avec quatre groupes d’animaux : des souris qui avaient bénéficié de 6 à 8 h de sommeil par jour, d’autres qui étaient réveillées par surprise périodiquement, d’autres encore qu’on gardait réveillées 8 h de plus que les autres et, finalement, certaines qui ont été maintenues éveillées pendant 5 jours.

La première constatation, publiée dans le Journal of Neuroscience, est que plus on empêche les animaux de dormir, plus les astrocytes commencent à s’attaquer aux synapses pour y phagocyter des déchets ou des neurones endommagés. Le processus survient naturellement dans 5 % des synapses chez les animaux qui ont « fait leur nuit ».

Par contre, lorsqu’on regarde ce phénomène chez les animaux en manque de sommeil, les chercheurs ont remarqué que 8 % de toutes les synapses étaient traitées ainsi. Chez les animaux qui ne dorment pas, ce nombre passe à 13 %. À court terme, cette phagocytose n’est pas nécessairement néfaste. En éliminant les débris et les cellules usées, les astrocytes protègent probablement les connexions utiles.

Ce qui inquiète un peu plus les chercheurs, c’est ce qui arrive du côté des microglies. Elles aussi sont activées par le manque de sommeil et se mettent à s’attaquer aux débris entre les neurones. Contrairement aux astrocytes, les microglies sont des cellules immunitaires et maintenir de telles cellules dans un état actif sur le long terme peut avoir des conséquences néfastes.

On sait, par exemple, que ces cellules sont anormalement actives dans des maladies comme le Parkinson, l’Alzheimer ou autres maladies neurodégénératives. Plusieurs études ont montré que le manque de sommeil chronique a une influence sur différents types de démences.

Les travaux de ces chercheurs soulèvent plusieurs interrogations sur l’importance du sommeil. Qu’arrivera-t-il au cerveau si le changement dans le comportement de certaines de ces cellules se poursuit sur une échelle de plusieurs années? Nul doute que la nuit portera conseil aux chercheurs pour répondre à cette question.

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Les humains ont autant de nez que les chiens


Il semblerait que l’être humain n’a rien à envier aux mammifères ayant un bon odorat. Bien que les chiens détectent les différentes odeurs dans l’urine, nous pourrions peut-être distinguer des milliards de milliards d’odeurs différentes ce qui influence notre comportement
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Les humains ont autant de nez que les chiens

 

Selon les chercheurs, les humains pourraient peut-être distinguer... (ARCHIVES AFP)

Selon les chercheurs, les humains pourraient peut-être distinguer un milliard de milliards d’odeurs différentes, soit largement plus que les quelque 10 000 mentionnées dans les manuels de psychologie

 

JEAN-LOUIS SANTINI
Agence France-Presse
Washington

Les hommes aussi ont du flair! Ils n’ont même rien à envier aux autres mammifères, notamment aux rats ou aux chiens dont l’odorat est si réputé, selon des scientifiques jeudi.

Ceux-ci affirment que la soi-disant infériorité des hommes à distinguer une vaste palette d’odeurs n’est qu’un mythe entretenu depuis le XIXe siècle.

«Il y a une croyance culturelle ancienne selon laquelle pour qu’une personne soit rationnelle et raisonnable, elle ne peut pas être dominée dans ses actions par le sens de l’odorat, vu comme purement animal», explique John McGann, professeur adjoint de psychologie à l’Université Rutgers, dans le New Jersey.

Il est le principal auteur de ces travaux basés sur un ensemble d’études, publiés jeudi dans la revue américaine Science.

En fait, explique ce scientifique, «le bulbe olfactif humain qui transmet des signaux à d’autres zones du cerveau pour aider à identifier les odeurs est plutôt développé et contient un nombre similaire de neurones que chez les autres mammifères».

«Nous pouvons donc nous mesurer, pour la capacité à détecter et à distinguer les odeurs, aux chiens et aux rats, qui comptent parmi les meilleurs renifleurs du règne animal», affirme-t-il.

Selon les chercheurs, les humains pourraient peut-être distinguer un milliard de milliards d’odeurs différentes, soit largement plus que les quelque 10 000 mentionnées dans les manuels de psychologie.

«Nous pouvons détecter et différencier une palette extraordinairement étendue d’odeurs», assure le professeur McGann, selon qui l’odorat humain est plus sensible à certaines odeurs et parfums que celui des rats et des chiens.

Les humains sont capables de détecter des odeurs sur un sentier ou une piste, assure le scientifique, relevant aussi que «nos comportements et états affectifs sont influencés par l’odorat».

Perte d’odorat et Alzheimer

Il ajoute que les chiens sont probablement meilleurs pour détecter les différentes odeurs de l’urine, mais que l’odorat humain est sans doute bien supérieur pour sentir la palette des effluves d’un grand vin.

Les auteurs de cette étude estiment que les préjugés sur la capacité de l’odorat humain remontent au neurologue et anthropologue français du XIXe siècle Paul Broca, selon qui l’homme a un appareil olfactif limité.

De ce fait, selon cette théorie, contrairement aux animaux les hommes dépendent de leur intelligence pour survivre, pas de leur odorat.

Cette assertion avait même influencé l’inventeur de la psycho-analyse, Sigmund Freud, selon qui cette déficience olfactive rendait les humains plus vulnérables à des maladies mentales, rappelle le professeur McGann.

Cette idée de l’infériorité olfactive humaine avait aussi été alimentée au cours des décennies par des études génétiques. Celles-ci ont révélé que les rats et souris possédaient des gènes agissant sur environ mille différents capteurs sensoriels qui sont activés par les odeurs, contre seulement 400 environ chez les humains.

En réalité, juge le professeur McGann, rien n’appuie la notion selon laquelle un bulbe olfactif plus grand par rapport au reste du cerveau confère une supériorité de l’odorat.

Ce chercheur explique que la capacité à sentir un vaste éventail d’odeurs a une grande influence sur le comportement humain en déclenchant des émotions ou en faisant ressurgir des souvenirs, jouant ainsi un rôle important dans le syndrome post-traumatique.

Une perte du sens de l’odorat, qui diminue avec l’âge, peut aussi signaler des problèmes de mémoire et de maladies neurologiques comme Alzheimer ou Parkinson, relève l’étude.

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Le Parkinson détectable sur de vieux tableaux de Dali


Chez les peintres, il serait peut-être possible de diagnostiquer des maladies dégénératives telles que le Parkinson et l’Alzheimer des années avant le diagnostic. Les scientifiques se sont penchés sur les grands peintres connus comme Salvador Dali
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Le Parkinson détectable sur de vieux tableaux de Dali

Le Parkinson détectable sur de vieux tableaux de Dali

La peinture pourrait aider à dépister des maladies dégénératives plus tôt.Photo Archives / AFP

Les peintres souffrant des maladies de Parkinson et d’Alzheimer pourraient être diagnostiqués très en amont grâce à l’analyse de leurs coups de pinceaux, affirme une étude publiée jeudi, s’appuyant sur des tableaux de Salvador Dali et Willem De Kooning.

L’étude a été menée sur 2092 peintures, dont des tableaux de deux artistes ayant souffert de la maladie de Parkinson, Salvador Dali et Norval Morrisseau, et de deux autres peintres eux victimes de la maladie d’Alzheimer, Willem de Kooning et James Brooks.

Des œuvres de Marc Chagall, Pablo Picasso et Claude Monet – qui n’ont pas souffert, eux, de maladies neurodégénératives – ont également été intégrées à l’étude, à des fins de comparaisons.

«Parvenir à savoir le plus tôt possible si vous avez un problème de santé est toujours une avancée médicale», explique à l’AFP Alex Forsythe, un des auteurs de l’étude, professeur de psychologie à l’université de Liverpool.

Les scientifiques ont recouru à l’analyse dite «fractale». Déjà utilisée pour différencier un tableau authentique d’une imitation, cette technique d’imagerie numérique a permis ici d’évaluer le degré de complexité des tableaux.

Dans les cas de De Kooning et Brooks, l’étude, publiée dans la revue américaine Neuropsychology, a mis en lumière une forte baisse de la complexité de leurs œuvres dès l’âge de 40 ans, soit bien avant que la maladie d’Alzheimer ne leur soit diagnostiquée.

De Kooning a été officiellement diagnostiqué en 1989, à l’âge de 85 ans, et Brooks à 79 ans.

COMPLEXITÉ ACCRUE

Pour Dali et Morrisseau, la recherche a conclu à une hausse de la «dimension fractale» au milieu de leur vie, suivi d’un déclin à l’approche de leurs 60 ans.

Or, Dali a été diagnostiqué de la maladie de Parkinson à 76 ans, quand sa main droite s’est mise à trembler fortement. Morrisseau avait lui 65 ans lors du diagnostic.

Dans les cas de Chagall, Monet et Picasso, l’étude montre une tendance inverse: une complexité accrue de leurs tableaux au fil des ans.

«J’espère que cette étude va déclencher une réflexion sur ce qui se passe dans le cerveau bien en amont» du diagnostic de la maladie, conclut Alex Forsythe.

http://fr.canoe.ca/

Communiquer avec un proche atteint d’Alzheimer


« Comme un casse-tête qui se défait, la personne aimée s’en va, elle aussi, morceau par morceau » Je trouve que c’est la meilleure définition qu’on peut donner à la maladie d’Alzheimer.
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Communiquer avec un proche atteint d’Alzheimer

 

Alzheimer famille

    Photo :Shutterstock
Isabelle Bergeron, Coup de pouce,

 

    Notre proche perd la mémoire, les mots, la raison…sa vie lui échappe. Comment garder un lien avec un être aimé atteint d’Alzheimer?

    Il y a huit ans, la mère de Diane, âgée de 92 ans, est décédée. Elle a vécu pendant sept ans avec l’Alzheimer. Diane aussi.

    «Avant qu’elle meure, je l’avais déjà perdue, dit Diane, 66 ans. Au début, ma mère pouvait encore me parler et elle me comprenait. Mais au fil des ans, la communication a changé, est devenue difficile. Deux ans avant son décès, elle ne me reconnaissait même plus…»

    Dur pour Diane qui, tout au long de cette chaotique maladie, a gardé avec sa mère un contact, un lien. Un pont.

    De la façon dont elle multiplie ses victimes, l’Alzheimer s’est fait une place, non désirée, dans la vie de beaucoup, beaucoup de gens. Environ 125 000 Québécois souffrent d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. À ça s’ajoutent quelque 500 000 Canadiens. Les deux tiers sont des femmes. Et les pronostics n’enchantent guère: tous les organismes de santé prévoient une hausse spectaculaire de ces cas. Par exemple, en 2038, ce sont 289 000 Québécois qui souffriront d’une forme ou d’une autre de démence. Car par «maladie apparentée», on entend une pathologie entraînant elle aussi une forme de démence.

    «Un mot qui n’est plus vraiment utilisé, parce qu’il est souvent associé à la folie, à l’aliénation mentale, dit le Dr Serge Gauthier, directeur de l’Unité de recherche sur la maladie d’Alzheimer de l’Université McGill. Mais en soi, ce mot signifie simplement une diminution des capacités intellectuelles.»

    Mémoire en déroute, jugement qui s’effrite, désorientation, changement de la personnalité, voilà tout ce que signifie aussi ce détestable mot.

    L’Alzheimer représente la source la plus importante de démence (65%) tandis que les 35% restants sont le résultat d’AVC, de Parkinson ou de ce qu’on appelle démence front temporale, une maladie neurodégénérative elle aussi, mais qui survient souvent plus tôt (dès 40 ans) et qui est héréditaire. Dans le cas de l’Alzheimer, bien que mille hypothèses aient été avancées pour expliquer sa cause (pollution, génétique, style de vie, etc.), les chercheurs sont toujours à la recherche de preuves.

    Quand les mots ne suffisent plus

    Ce qui est évident toutefois, c’est que maintenir un lien avec une personne dont la raison s’émousse est très difficile.

    «Depuis un an, je monologue pas mal!», lance Marie-Josée, 52 ans.

    Sa mère de 86 ans est atteinte d’Alzheimer depuis près de 10 ans. Comme un casse-tête qui se défait, la personne aimée s’en va, elle aussi, morceau par morceau.

    «Ça commence par des petites choses. Par exemple, au début, elle n’était plus capable de s’occuper de ses finances, puis de son hygiène, et ainsi de suite, explique Marie-Josée. Aujourd’hui, elle commence à oublier les mots et sa personnalité a changé. Elle qui était si enjouée, sociable, avec un bon sens de la répartie est devenue plutôt dépressive et ne participe plus aux conversations.»

    Et cette manie de répéter, répéter, répéter…

    «Elle peut redire la même chose 10 fois en 30 minutes! dit Marie-Josée. Oui, ça peut devenir irritant. Et oui, ça demande beaucoup de patience! Des fois, je la perds. Mais c’est correct, je me donne ce droit. Il le faut.»

    La patience semble en effet une vertu essentielle dans la relation avec un proche dont les capacités disparaissent.

    «C’est tout à fait normal de perdre parfois patience, dit Sophie Éthier, directrice du certificat de gérontologie de l’Université Laval. Presque toutes les personnes atteintes d’Alzheimer répéteront mille fois une chose et feront répéter aux autres ce qu’ils ont dit. Plus ça va, pire ça devient. Dans ces moments-là, il faut essayer de faire diversion en parlant d’autre chose, par exemple, en sortant un album photo…»

 Un moyen qu’Anne-Sophie, 28 ans, utilise souvent avec son grand-père. L’homme de 74 ans vit la dernière étape de son existence. Il ne parle plus. Ne marche plus. À peine s’il réagit à la présence des gens autour de lui.

    • «Mais quand je sors les photos de sa jeunesse, là, je vois une lumière dans son regard, comme s’il se rappelait encore sa vie d’avant», raconte la jeune femme.

  • «La mémoire émotive reste vive très longtemps, même au dernier stade de la maladie, explique Jacinthe Grisé, gérontologue et psychologue. Une personne ne se souviendra peut-être pas des invités présents à son mariage, ni même de son conjoint, mais elle pourra se souvenir des émotions qu’elle a éprouvées cette journée-là. C’est pourquoi il est inutile de demander à une personne malade ce qu’elle a fait la veille, mais on peut tenter d’évoquer avec elle des souvenirs lointains; il y a des chances pour qu’elle se rappelle…»

    Quand les mots ne suffisent plus, il existe d’autres façons de créer un lien. Pour Caroline Ménard, psychologue à l’Institut de gériatrie de Montréal, tout ce que la personne malade aimait le plus peut servir à l’allumer et à lui apporter de la joie.

«La musique, un parfum particulier, un aliment qu’elle adorait ou la lecture de passages de la Bible, si la personne était très croyante, suggère la spécialiste. Il s’agit d’une autre façon de communiquer, une façon qui « parle » davantage aux personnes atteintes d’Alzheimer.»

    Tout comme parlent aussi les gestes. Souvent aussi, des personnes autrefois peu enclines aux démonstrations physiques apprécieront les gestes tendres à un stade avancé de la maladie.

    «Vers la fin, ma mère ne parlait presque plus et, en plus, elle était sourde, évoque Diane. Elle qui n’avait jamais aimé se faire toucher maintenant adorait ça. C’est devenu super important. Elle était comme une petite fille qui se sent rassurée quand on lui fait un câlin.»

Des gestes importants pour la personne malade et aussi pour les proches.

    «Jusqu’à la fin, maintenir un lien de quelque façon que ce soit, parfois simplement par une main posée sur l’épaule, fait du bien à la personne malade et aux gens qui l’aiment», assure Sophie Éthier.

    Le deuil blanc

    Néanmoins, l’Alzheimer et ses proches parentes font surtout du mal. Les experts ont qualifié cette traversée du désert de deuil blanc.

    «Le deuil blanc, c’est accepter la mort d’une personne aimée, la mort de son identité, en dépit du fait qu’elle est encore vivante physiquement », explique Sophie Éthier.

    «C’est comme si la personne s’étiolait doucement, illustre Anne-Sophie. Accepter que mon grand-père si aimant, de qui j’étais si proche, disparaisse ainsi a été vraiment difficile. On ne peut pas vivre ça seule; il faut en parler, à son conjoint, à ses amis, aux spécialistes si nécessaire. C’est l’unique moyen de faciliter un peu les choses. À part ça, c’est dur, c’est frustrant et ça enrage souvent! Ce qui m’aide un peu quand je vois mon grand-père (environ une ou deux fois par mois, car il habite à 300 km de chez moi), c’est que je le sens malgré tout encore plein d’émotions. Quelque part, il continue à vivre, même si ce n’est plus le grand-père que j’ai connu.»

    La mémoire s’en va, les émotions restent

    Et c’est vrai. Car si la maladie aspire les souvenirs, elle ne le fait pas avec les émotions.

    «C’est comme une personne qui perd la vue et dont les autres sens s’affinent, illustre Jacinthe Grisé. Plus une personne souffrant d’Alzheimer perd ses moyens, plus sa sensibilité émotionnelle augmente.»

    Notre humeur, notre stress, nos états d’âme… Autant d’éléments qui façonnent aussi notre lien avec notre parent malade. Autant de façons de le garder un peu avec nous, ou pas. Un sourire, une intonation pleine d’affection le rassureront alors que notre emportement, voire notre colère, le stressera au plus haut point.

    «J’ai souvent vu se chicaner mes oncles et mes tantes en présence de mon grand-père et je leur disais de ne pas faire ça, qu’il comprenait ce qui se passait d’une certaine façon…» dit Anne-Sophie.

    Des chicanes à propos de qui paiera quoi, de qui s’occupera de quoi, etc.: les effets produits par la maladie sur la famille, surtout si elle est nombreuse, sont souvent intenses.

    «Il arrive souvent que des conflits éclatent lors du partage des responsabilités à l’égard du parent malade, dit Jacinthe Grisé. Et je remarque que ce sont très souvent les femmes qui prendront le gros de ces responsabilités. Mais l’on voit aussi des familles qui collaborent, qui s’entraident, se soutiennent et même qui se réconcilient et règlent de vieilles disputes.»

    Comme tout événement dramatique qui survient, il peut éveiller chez les gens le pire comme le meilleur. Parfois un peu des deux.

    «Le manque de soutien psychologique des aidants, de la part de l’entourage ou des services de santé, ajoute aussi au poids déjà très lourd de la maladie et contribue à la détresse psychologique», insiste Sophie Éthier. Marie-Josée, elle, dit avoir de la chance.

    La travailleuse sociale qui l’accompagne dans cette épreuve est facile à joindre au bout du fil et toujours de bon conseil.

    «Heureusement que je l’ai!» reconnaît-elle.

    Heureusement aussi qu’elle peut compter sur son oncle. Mais ce dont elle se passerait, par contre, ce sont les commentaires insinuant que, parce qu’elle n’a pas d’enfant, sa mère l’est en quelque sorte devenue.

    «C’est ridicule! s’insurge Marie-Josée. Beaucoup pensent qu’une personne atteinte d’Alzheimer retombe en enfance. Beaucoup vont infantiliser les malades. Ma mère n’est pas une enfant. Elle a eu une vie. Elle m’a eue. Et puis, prendre soin de ma mère, ce n’est en rien comme prendre soin d’un enfant. Un enfant, tu as la satisfaction et la fierté de le voir grandir, évoluer, apprendre. Ma mère, elle, elle désapprend. Ce que je ressens, ce n’est pas de la fierté et du bonheur, mais de la tristesse et de l’impuissance.

    Retrouver un parent malade

    On est mal à l’aise ou on craint de ne pas savoir comment agir et quoi dire?

    Conseils d’experts.

  • On se renseigne auparavant sur son état: qu’est-il encore capable de faire et ne plus faire?

  • On évite de surprendre la personne, par exemple, en l’approchant par-derrière ou trop brusquement.

  • On se place devant elle et on la regarde dans les yeux pour capter son attention.

  • On lui parle avec des mots clairs, simples et précis.

  • Si la personne ne souhaite pas du tout entrer en contact avec nous, on n’insiste pas.

  • On évite les questions ouvertes; on opte plutôt pour celles qui peuvent être répondues par oui ou par non.

  • On évite les pronoms personnels, on nomme les gens: «Votre neveu François est parti en voyage…».

  • On se rappelle qu’une personne malade sera souvent plus confuse le soir. La communication sera donc plus facile plus tôt dans la journée.

  • On se rappelle que même à un stade avancé de la maladie, une personne reste toujours sensible aux émotions.

Pour aller plus loin

  • Le mystère Alzheimer, Marie Gendron, Les Éditions de l’Homme, 2015, 320 p., 29,95$ 
  • La maladie d’Alzheimer: le guide, Serge Gauthier et Judes Poirier, Livre de poche, 2014, 192 p., 12,95$.

http://www.coupdepouce.com/

Doc et Marty débarquent sur le plateau de Jimmy Kimmel


Même si cette vidéo est en anglais et que je suis unilingue, j’ai trouvé quand même intéressant de revoir ces deux comédiens dans leur rôles respectif. En passant, on parle à travers les branches de faire un autre Retour vers le futur, avec les même acteurs.
Nuage

 

Doc et Marty débarquent sur le plateau de Jimmy Kimmel

Michael J. Fox et Christopher Lloyd alias Marty McFly et le Doc de "Retour vers le futur" découvrent le selfie avec Jimmy Kimmel

Michael J. Fox et Christopher Lloyd alias Marty McFly et le Doc de « Retour vers le futur » découvrent le selfie avec Jimmy Kimmel

Photo : Youtube

DUO CULTE. Jimmy Kimmel a tapé fort. Ce mercredi 21 octobre, le présentateur américain a reçu la visite de Marty McFly et de Doc de « Retour vers le futur ». Une date qui coïncide parfaitement avec l’arrivée du duo dans le futur dans le second volet de la trilogie. Mais le binôme risque d’être surpris du voyage…

On l’attendait tous : l’apparition du duo culte de la saga Retour vers le futur, Michael J. Fox et Christopher Lloyd, dans une émission de télé ce mercredi 21 octobre 2015. Petit rappel, pour ceux qui auraient hiberné dans une grotte durant ces dernières décennies, le premier film Retour vers le futur (sorti en 1985) fête ses 30 ans cette année et le 21 octobre 2015 est la date à laquelle les protagonistes stars de l’histoire débarquent dans le futur dans Retour vers le futur 2 (1989). Autant de bonnes raisons de voir le duo se reformer et arriver à bord de la mythique DeLorean sur le plateau de Jimmy Kimmel.

Marty et Doc découvrent le selfie

S’ils avaient respectivement 24 et 47 ans lors du tournage du premier Retour vers le futur, Michael J. Fox et Christopher Lloyd, qui en ont à présent 54 et 77, n’ont rien perdu de leur complicité. Du temps est passé, Parkinson a touché Michael J. Fox, mais rien n’arrête le duo d’explorateurs. À la surprise générale et dans un nuage de fumée, Marty et le Doc se sont pointés sous les yeux d’un public conquis. Face à Jimmy Kimmel dont ils feignent d’ignorer qui il est, ils ont entamé un sketch avec le présentateur qui n’a pas hésité à les familiariser avec le selfie et le smartphone.

Dans leurs costumes d’époque, doudoune rouge sans manche pour Marty et combinaison blanche pour Doc, les deux acolytes ont découvert avec stupeur que 2015 n’est pas exactement ce à quoi ils s’attendaient. Pas de voitures volantes, d’Hoverboard… Une question vient alors à la bouche de Michael J. Fox : « mais qu’avez-vous donc fait durant 30 ans ? », à laquelle Jimmy Kimmel a tenté de répondre avec humour : « On a inventé le cronut, une sorte de mix entre le croissant et le donut ». Une invention qui n’a pas l’air de convaincre nos amis du passé : « 2015 craint un peu ! ». Ça s’est dit ! 

http://www.metronews.fr/

Une technique donne espoir aux gens atteints de Parkinson


Un bel avancement qui pourrait être très bénéfique pour ceux atteint de la maladie de Parkinson, car sans guérir la maladie, cette technologie diminuera la médication ainsi que les effets secondaires
Nuage

 

Une technique donne espoir aux gens atteints de Parkinson

 

MONTRÉAL – Une nouvelle technique pratiquée à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec donne des résultats plus qu’encourageants pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

On ne parle pas de guérir la maladie, mais de réduire les symptômes de raideur musculaire et les tremblements qui lui sont associés.

Le neurochirurgien Michel Prud’Homme implante sous la peau du crâne de ses patients des électrodes, reliées à un appareil un peu semblable à un stimulateur cardiaque, qui permettent de stimuler le cerveau.

«Ils ont de la difficulté à maintenir un verre de façon stable et ils tremblent constamment, aussitôt qu’on commence à mettre un peu de courant -on y va très progressivement- on voit que le tremblement commence à diminuer. On augmente le courant progressivement jusqu’à ce que la main devienne stable.»

Jusqu’ici, le Dr Prud’Homme a implanté des stimulateurs sur deux patients, dont Carole Lessard, qui souffre de la maladie de Parkinson depuis plus de 20 ans. L’intervention a eu lieu il y a un mois et il reste encore quelques ajustements à faire, mais Mme Lessard fonde beaucoup d’espoir sur cette nouvelle technologie.

«Je me lève et je tremble. Je n’ai plus de rigidité et ma médication est réduite de moitié, ce qui provoque moins de dyskinésie. La dyskinésie, ce sont les pieds qui deviennent croches, la bouche qui devient croche.»

Moins de médicaments et moins d’effets secondaires, donc.

Le Dr Prud’Homme estime qu’il pourrait implanter des stimulateurs à une cinquantaine de patients par année.

http://fr.canoe.ca/