C’est surtout des femmes qui peuvent souffrir du syndrome du choc toxique, mais les hommes aussi sont visés. Le fait d’avoir un corps étranger dans le corps tel que tampon hygiénique, coupes menstruelles, éponges cervicales, diaphragmes et capes peut avoir des conséquences graves, quoique rares. Cependant un syndrome du choc toxique peut aller jusqu’à l’amputation et peut-être mortelle
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5 choses à savoir sur le syndrome du choc toxique
5 choses à savoir sur le syndrome du choc toxique
La mannequin américaine Lauren Wasser, qui interpelle le grand public depuis 2012, risque de perdre sa deuxième jambe. En cause, l’utilisation d’un tampon hygiénique.
Malgré une hausse du nombre de cas au cours des années 1970, le syndrome du choc toxique était passé aux oubliettes ces dernières décennies. Jusqu’au jour où la mannequin américaine Lauren Wasser, en octobre 2012, découvre être atteinte de ce syndrome et devoir subir une amputation de la jambe droite. En cause, un tampon hygiénique.
Depuis, elle interpelle le grand public afin de sensibiliser les consommatrices au sujet de la composition toxique des tampons. Aujourd’hui, elle annonce que sa jambe gauche va probablement être amputée aussi. Son combat devrait se concrétiser en une nouvelle loi aux Etats-Unis, qui sera examinée en mai 2018. Mais en quoi consiste exactement cette maladie ? Voici quelques informations à retenir à ce sujet :
La cause
Le syndrome du choc toxique est une complication liée à une infection bactérienne. Le plus souvent, il s’agit d’un type de staphylocoque qui peut fabriquer des toxines et déclencher ainsi une réaction excessive du système immunitaire, qui essaye de venir à bout de l’infection. Le problème ne vient donc pas du tampon hygiénique en lui-même, qui n’est qu’un vecteur. Des cas de choc toxique ont également été observés après l’utilisation de coupes menstruelles, éponges cervicales, diaphragmes et capes. Il suffit qu’un corps étranger infecté entre dans le corps pour le déclencher. D’ailleurs, les hommes peuvent aussi en souffrir.
Les symptômes
Les premiers signes peuvent se manifester par des petits boutons ou une sensation d’évanouissement. Mais lorsque l’inflammation se propage, l’organisme réagit. La fièvre monte d’un coup, et la hausse des cellules immunitaires peut provoquer un choc. Résultat : les organes lâchent un par un.
La prévalence
Dans la plupart des cas les bactéries staphylocoques qui rentrent en contact avec l’organisme humain n’ont aucune conséquence. C’est pourquoi le syndrome du choc toxique reste une complication très rare. En 2016, les autorités sanitaires américaines ont compté un total de 323 cas, dont 26 décès, rapporte le site Popular Science.
Le traitement
En temps normal, les antibiotiques sont très efficaces pour soigner les personnes souffrant d’un syndrome du choc toxique. Mais la résistance des bactéries à ce type de traitement commence à poser problème : le nombre de décès provoqués par le syndrome du choc toxique est en constante augmentation. Si le diagnostic est confirmé, les chances de survie dépendent donc de la rapidité de la prise du traitement, ainsi que de son éventuelle efficacité en cas de résistance du microbe.
La prévention
Peu importe le type de tampon que vous utilisez, pensez à le changer toutes les 4 à 6 heures, et optez pour la capacité d’absorption la plus faible. Pensez à bien vous laver les mains à chaque fois que vous insérez une protection périodique interne. La nuit, une serviette hygiénique sera plus adaptée.
Auteur: Elena Bizzotto
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