Parole d’enfant ► Drapeau du Canada


 

Décidément, Mlle fait une fixation sur tout ce qui est sucrée et goût l’érable. Si ce n’est pas un arbre qui s’appelle sirop d’érable et maintenant, un drapeau du Canada avec une sucette à l’érable
Nuage

 

Drapeau du Canada

 

Grand-maman raconte :

En allant à la bibliothèque Mlle me montre les drapeaux qui flottaient

– Il y a des drapeaux du monde entier
Il y a un drapeau du Canada et moi, je viens du Canada
– C’est quoi qu’il y a sur le drapeau du Canada
– Une sucette au sirop d’érable

Ana-Jézabelle, 5 ans / 17 mai 2017

10 chatons en colère


 Les chatons aussi peuvent être en colère. Leur colère ne semble vraiment affecter leur maitre, car ils sont mignons malgré tout
Nuage

 

10 chatons en colère

 

1. « Elle est à moi, est-ce que j’ai l’air de plaisanter? »

kotyakotovsky

kotyakotovsky

2. « Tu me hérisse les poils!! »

imgur / SamCampbell13

imgur / SamCampbell13

3. « Regarde-moi bien dans les yeux … ! »

Picaster

Picaster

4. « Je croyais bien avoir dit que je n’aimais pas l’eau! »

reddit / brendan239

reddit / brendan239

5. « Tu m’embêtes avec tes selfies … »

imgur /  YouWillFearMyLaserFace

imgur / YouWillFearMyLaserFace

6. « Tu me comprends mieux là?!! »

reddit / pepsi_next

reddit / pepsi_next

7. « Je me suis levé du mauvais pied ce matin, ne me cherchez pas trop.»

instagram / pierdziec

instagram / pierdziec

8- « Je suis peut-être petit, mais fier! »

Nick Leong

Nick Leong

9. Chaton possédé!

Bored Panda

Bored Panda

10. « Ça suffit maintenant! »

Mosh Echacuervos Garumpelaxias

Mosh Echacuervos Garumpelaxias

http://incroyable.co

Le Saviez-Vous ► Top des requins au Québec


 

Saviez-vous qu’il y a des requins qui hantent les eaux du fleuve St-Laurent ? Certains viennent quelques fois rendre visite alors que d’autres voyagent dans les eaux du Québec par habitude. Je n’ai jamais eu connaissance personnellement qu’il y a eu des attaques de requins au Québec
Nuage

 

Top des requins au Québec

Aileron d'un requin nageant à la surface

Pixabay.com

Les requins n’aiment pas uniquement les eaux chaudes de la Floride ou de l’Australie. Voici sept espèces qui – le saviez-vous? – ont adopté ou visitent parfois l’estuaire du fleuve Saint-Laurent.

Le requin pèlerin

Requin pèlerin à la bouxhe grande ouverte avec plongeur à côté

Crédit photo: Wikipedia

Peu dangereux pour l’humain, ce poisson est le deuxième plus gros après le requin-baleine et peut atteindre jusqu’à 10 mètres. La période de gestation peut durer jusqu’à trois ans. Cette raison, combinée à la chasse qui a été pratiquée ailleurs dans le monde pour l’huile de son foie, en fait une espèce en déclin.

Le requin blanc

Requin blanc

Crédit photo: Wikipedia

Classé au premier rang des attaques sur l’homme, ce requin n’a été observé qu’à quatre reprises au Québec. Sa présence dans le Saint-Laurent n’est pas récente et n’a pas de lien avec les changements climatiques. Ses 44 à 52 dents peuvent trancher comme des lames de rasoir.

Le requin du Groenland

Requin du Groenland

Crédit photo: Wikipedia

Ce requin, qui vit en eau très profonde, est souvent considéré comme inoffensif. Il nuit toutefois aux pêcheurs puisqu’ils détruisent leurs appareils de pêche. Pourtant, certains incidents, notamment celui de 1940 où un agent de la faune a été traqué pendant de longues minutes alors qu’il marchait à l’île aux Basques, laissent croire qu’il chassait aussi le phoque à la surface.

Le requin bleu

Requin bleu vu de face

Crédit photo: Wikipedia

Reconnu comme l’un des plus beaux, ce requin est probablement l’espèce la plus rencontrée dans les eaux canadiennes. Il vit à la surface, dans des eaux tempérées et est facilement reconnaissable grâce à son dos indigo foncé, ses flancs d’un bleu métallique et son « ventre » blanc.

Le requin maraîche

Requin maraîche

Crédit photo: Wikipedia

L’espèce est peu dangereuse pour les humains, mais l’homme la menace toutefois. Souvent pêchée accidentellement, elle est aussi convoitée pour ses ailerons, qui sont l’ingrédient principal d’une soupe très populaire en Asie.

L’aiguillat commun

Requin aiguillat commun

Crédit photo: Wikipedia

Mesurant environ deux mètres, l’aiguillat commun est l’un des requins les plus répandus dans le monde et vit en bancs composés de milliers d’individus. Autrefois, son huile était utilisée pour les lampes. Espèce migratrice, elle établit une semi-résidence notamment dans le fleuve Saint-Laurent jusque dans l’estuaire marin à partir de Tadoussac.

L’aiguillat noir

Requin aiguillat noir

Crédit photo: Wikipedia

Plus petit que l’aiguillat commun, cette espèce dépasse rarement un mètre de longueur et se distingue par sa couleur foncée. Comme il habite les profondeurs, on l’observe rarement à la surface, sauf lorsqu’il est capturé à travers la glace en hiver.

http://www.canald.com

Vivre avec le même réfrigérateur depuis 1953


Nous avions aussi un très vieux frigidaire de la marque Frigidaire appartenant à mes parents, et a durer de nombreuses années. Il s’ouvrait des deux côtés. Il a duré jusqu’environs 1998. Le seul hic de ce gêner de frigo, c’est que congélateur était petit et de la « neige » se formait rapidement
Nuage

 

Vivre avec le même réfrigérateur depuis 1953

 

ALICE DUPUIS FRIGIDAIRE

Alice Dupuis n’a pas changé de frigo depuis 64 ans. L’appareil, qui a fière allure avec ses coins légèrement arrondis, fonctionne encore comme un neuf.

Au début des années 50, Alice et son mari ont décidé de remplacer leur vieille glacière. Le 29 décembre 1953, le couple s’est rendu au magasin Eaton du centre-ville de Montréal et a acheté ce performant modèle de marque Frigidaire, alors construit par General Motors.

Et ce n’était pas donné. Le prix était de 239.80 $, plus 5 % de taxes, un montant qui équivaudrait aujourd’hui à environ 2360 $ avec l’inflation! C’était une grosse somme d’argent pour le jeune ménage, qui habitait à l’époque sur Le Plateau-Mont-Royal. Mais il désirait un produit de qualité.

bill alice dupuis
Mme Dupuis a conservé la facture originale de son achat en 1953.

Même si les vieux électroménagers consomment plus d’électricité, il n’est jamais venu à l’idée de Mme Dupuis de se débarrasser de son réfrigérateur.

«Je me sens honnête envers mon appareil, qui m’a été fidèle. Pourquoi le mettre de côté? Il me convient, je l’aime et je le trouve beau!» – Alice Dupuis

Ouvert des dizaines de milliers de fois, son frigo n’a subi qu’une seule réparation majeure depuis 64 ans : le remplacement du thermostat l’an dernier..

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Selon un scientifique, nous descendrions des cochons


L’homme serait un hybride d’un singe et d’un cochon ! Je ne crois déjà pas qu’on descend du singe alors encore moins du cochon, quoi que parfois, l’être humain se comporte comme tel … De toute manière, j’ai un gros doute que ce scientifique ou d’autres puissent prouver une telle théorie
Nuage

 

Selon un scientifique, nous descendrions des cochons

 

Un homme portant un masque de cochon aviateur lors de la Handmade Parade de 2013 en Angleterre. | https://www.flickr.com/photos/leafn4give/ via Flickr CC License by

Un homme portant un masque de cochon aviateur lors de la Handmade Parade de 2013 en Angleterre. | https://www.flickr.com/photos/leafn4give/ via Flickr CC License by

Repéré par Galaad Wilgos

Repéré sur The Outline

Depuis des années, un scientifique tente de démontrer que le croisement entre un cochon et un chimpanzé aurait permis l’apparition de l’être humain.

Eugene McCarthy fait partie de ces scientifiques marginaux qui doivent faire face à l’opprobre. Selon son hypothèse pour le moins hétérodoxe voire farfelue, l’homme serait le fruit d’un accouplement entre un chimpanzé et un cochon (plus probablement une chimpanzée et un cochon).

The Outline nous explique ainsi que depuis les années 1980, cet ancien chercheur en génétique de l’université de Georgie n’a cessé de creuser sa théorie pour la publier enfin sur son site web en 2013. Malheureusement, McCarthy n’a pas de preuves génétiques pour soutenir son hypothèse, et sans cela, pas moyen de convaincre ses confrères sceptiques de la crédibilité de ses recherches…

Hybridation

Si on a longtemps pensé que deux espèces différentes ne pouvaient produire des descendants fertiles, on sait désormais que c’est possible lorsqu’elles descendent d’un ancêtre commun de manière assez récente. Comme, au Canada, ces coyotes blancs qui auraient des gènes de golden retrievers. Quand deux espèces différentes font des enfants, on appelle cela «hybridation», selon The Outline. En plus d’apporter de nouveaux traits à une population, elle peut parfois générer de nouvelles espèces.

McCarty a développé sa propre version de la théorie de l’évolution, qui remplace la sélection naturelle par le «processus de stabilisation» dans lequel des événements singuliers créent des changements soudains de formes de vie qui se stabilisent après plusieurs générations et persistent ainsi, sans changer, jusqu’à l’extinction. L’hybridation en est l’événement central.

Pourquoi les cochons?

C’est en se familiarisant avec une méthode que les naturalistes utilisent parfois pour deviner les parents d’un hybride inconnu qu’il a pensé aux cochons. Le déroulé est simple. Il faut tout d’abord identifier un animal qui semble très similaire et postuler qu’il s’agit d’un des deux parents. Ensuite, il s’agit de lister les façons dont l’hybride diffère de ce parent supposé: cette liste devrait décrire l’autre parent.

Ce faisant, il a remarqué que presque tous les traits parmi la centaine de traits non-chimpanzés listée désignent les cochons –en ce compris des ressemblances frappantes au niveau des reins, des cordes vocales, des muscles du visage ou du cou.

Et McCarthy de se demander: «est-ce vraiment juste une coïcindence? J’ai beau essayer de ne croire en rien, c’est difficile pour moi de ne pas croire en ça».

La plupart des biologistes ne sont cependant pas d’accord, puisque les différences génétiques entre chimpanzées et cochons sont, d’après Rike Stelkens professeur adjoint de zoologie à l’université de Stockholm ayant consacré sa carrière entière au rôle de l’hybridation dans l’évolution, bien trop grandes pour produire une progéniture viable:

«Cela serait tout simplement impossible de s’étendre sur d’aussi larges distances sans bousiller complètement les fonctions fondamentales de régulation et de développement.»

Incohérences

Par ailleurs, selon Christine Janis de l’université Brown, la plupart des traits communs entre cochons et êtres humains seraient partagés avec d’autres mammifères terrestres. Et selon Melissa Wilson Sayres, professeur adjoint en génomique et évolution de l’université d’Arizona, il n’y aucune preuve au niveau des fossiles de l’existence d’êtres humains ressemblant à des cochons, et en outre les cochons imberbes sont apparus en Asie et en Europe, là où les chimpanzés vivaient en Afrique, soit deux lieux trop éloignés pour les rencontres à l’époque.

Aujourd’hui, McCarthy passe ses journées à collectioner les mentions de mammifères hybrides qu’il trouve dans les journaux, les tabloïds, les vieux compte-rendu scientifiques, les vidéos YouTube et toute autre source –il se renseigne ainsi en ce moment énormément sur les hybrides humain-poulet!

http://www.slate.fr

À neuf ans seulement, ses tableaux seront exposés aux États-Unis


Une jeune québécoise de 9 ans, artiste-peintre expose ses toiles d’art abstrait avec son mentor à Stoneham au Québec et verra ses toiles s’envoler vers les États-Unis. Pour ma part, c’est un art qui me plaît beaucoup et je trouve qu’elle a vraiment du talent
Nuage

 

À neuf ans seulement, ses tableaux seront exposés aux États-Unis

 

Des tableaux de Mégane Fortin, 9 ans

Des tableaux de Mégane Fortin, 9 ans Photo : Radio-Canada

À.neuf ans seulement, ses tableaux seront exposés aux États-Unis.

Le reportage de Valérie Cloutier

Elle n’a pas encore 10 ans que, déjà, son nom est identifié à la profession d’artiste-peintre. Jeune prodige de l’art abstrait, Mégane Fortin expose ses tableaux à Stoneham jusqu’en juillet. Et après? Ils voyageront jusqu’aux États-Unis!

« J’aime ça, faire de la peinture abstraite. Quand je peins, je ne pense pas à quelque chose […], mais je vois souvent des choses dedans. »

À neuf ans, Mégane Fortin semble aborder son passe-temps favori comme les autres enfants de son âge : avec ludisme.

Mais déjà, la jeune fille est en train de se bâtir un nom. Dans l’exposition « L’élève et le maître », présentée à la bibliothèque Jean-Luc Grondin, à Stoneham, une vingtaine de ses oeuvres sont accrochées aux murs. À leurs côtés, celles de son mentor, l’artiste-peintre Maurice Louis.

L’homme affirme que son élève, bien que très jeune, définit de plus en plus son propre style. Les aptitudes naturelles de la jeune fille y sont pour quelque chose, croit-il.

Des tableaux de Mégane Fortin, 9 ans

Des tableaux de Mégane Fortin, 9 ans Photo : Radio-Canada

« Elle a des réflexes impressionnants, c’est-à-dire qu’elle prend beaucoup de recul avant d’appliquer une autre couleur », explique le professeur.

Elle regarde sa toile sous différents angles avant de continuer. L’harmonie, l’équilibre et les vides qu’elle laisse autour, elle ne veut pas trop les charger. Elle aime bien ce qui est épuré. Maurice Louis, artiste-peintre

Maurice Louis, qui expose quant à lui une dizaine de toiles, est bien conscient du potentiel de sa protégée.

« Elle a 50 ans d’avance sur moi, donc tout est permis! » dit-il en riant.

Les tableaux présentés par Mégane sont le fruit du travail qu’elle a réalisé depuis février 2016. Si le professeur dit avoir guidé son élève dans ses premiers jets de peinture, cette dernière est de plus en plus autonome, hormis pour quelques démonstrations de nouvelles techniques, assure-t-il.

De la visibilité jusqu’aux États-Unis

Une fois l’exposition terminée à la bibliothèque de Stoneham, le 16 juillet, les tableaux de l’élève et du maître ne seront pas mis au rancart, loin de là.

Les oeuvres prendront plutôt la route de trois villes américaines : Miami, Los Angeles et San Francisco.

Une bien grande aventure pour la jeune Mégane, qui lance avec candeur qu’une de ses oeuvres n’aura pas la chance de traverser la frontière.

« C’est pour ma chambre, dit-elle, donc je ne veux pas la vendre! »

Voir le reportage sur vidéo avec les oeuvres de cette artiste ici

http://ici.radio-canada.ca

Un iceberg géant sur le point de se détacher en Antarctique


 

En Antarctique, un des plus gros icebergs est sur le point de rupture. Il ne semble avoir de conséquences sur la montée des eaux pour le moment, mais il est annexé à une barrière qui pourrait laisser passer d’autres icebergs qui eux feraient augmenter les eaux de quelques cm aux mers du monde
Nuage

 

Un iceberg géant sur le point de se détacher en Antarctique

 

 

Au final, Larsen C (photo) pourrait ainsi suivre l’exemple de Larsen B, une autre barrière de glace qui s’était désintégrée de façon spectaculaire en 2002 au terme du même processus. Une 3e plateforme glaciaire, Larsen A, avait disparu en 1995.

PHOTO ARCHIVES REUTERS/NASA

 

Agence France-Presse
Paris

Un des plus gros icebergs jamais vus est sur le point de se détacher du continent antarctique, ont indiqué jeudi des chercheurs de l’Université de Swansea (Royaume-Uni).

Surveillée depuis des années, la crevasse qui fissure sur près de 200 km un énorme pan de glace attaché à l’ouest de l’Antarctique s’est encore allongée de 17 km en seulement six jours, du 25 au 31 mai, annoncent les scientifiques dans un communiqué.

Il ne reste plus que 13 km avant que ce morceau de banquise de plus de 5000 km2 (soit près de 50 fois la superficie de Paris, ou la taille de Bali) ne se détache.

«L’extrémité de la crevasse semble se diriger nettement vers (la mer), ce qui signifie que le moment du vêlage est sans doute très proche», indique Adrian Luckman, professeur à la Swansea University (Pays de Galles), qui dirige le projet Midas, consacré aux formations glaciaires dans l’Antarctique Ouest.

Une fois libéré, l’iceberg n’aura pas d’impact sur le niveau des océans, car cette glace de 350 m d’épaisseur flotte déjà sur l’eau.

Mais il fait partie d’une gigantesque barrière de glace, baptisée «Larsen C», qui retient des glaciers capables, eux, de faire gagner 10 cm aux mers du monde s’ils finissaient par se trouver à terme exposés à l’océan Antarctique, selon les chercheurs.

«La perte d’un tel morceau rendra tout le plateau vulnérable à de futures ruptures», souligne leur communiqué.

Au final, Larsen C pourrait ainsi suivre l’exemple de Larsen B, une autre barrière de glace qui s’était désintégrée de façon spectaculaire en 2002 au terme du même processus. Une 3e plateforme glaciaire, Larsen A, avait disparu en 1995.

La formation des icebergs est un processus naturel, que le réchauffement de l’air comme des océans contribue cependant à accélérer, soulignent les scientifiques.

L’Antarctique est une des régions du monde qui se réchauffent le plus rapidement, rappellent les responsables du projet Midas.

http://www.lapresse.ca

Que faire contre les escrocs de l’amour?


La dot qui est toujours en vigueur dans certains pays attire des gens mal intentionnés. Des Indo-Canadiens se marient avec des Indiennes en Inde pour prétendre, qu’elles pourront les suivre au Canada et ainsi profiter de la dot. Malheureusement, ces escrocs (parfois, des hommes aussi se font prendre) ne sont pas pénalisés pour leur vol au Canada et c’est bien dommage et injuste
Nuage

 

Que faire contre les escrocs de l’amour?

 

Une Indienne en pleurs.

Une Indienne en pleurs. Photo : iStock

Le Canada doit en faire plus contre les mariages frauduleux, disent des Indiennes. Au moins 30 000 femmes auraient été victimes d’escroquerie de la part d’Indiens établis en Occident qui leur ont promis de les aider à émigrer. En réalité, ils n’ont plus donné signe de vie après les noces, non sans avoir touché une importante somme d’argent à titre de dot.

Un reportage de Thomas Gerbet, correspondant en Inde

Un Indien m’a raconté une blague qui circule sur les habitants de la région du Pendjab. « Savez-vous quel est le premier mot que les parents pendjabis murmurent à l’oreille de leur enfant?… Canada. » Cette histoire est révélatrice de l’attrait que ces Indiens du nord-ouest ont pour notre pays.

La majorité des 1,3 million d’Indiens qui vivent au Canada proviennent de cette seule et même région. Les histoires à succès de sikhs établis chez nous sont ancrées dans la culture locale et notre pays est vu comme l’eldorado. De nombreuses familles pendjabies rêvent donc que leur fille épouse un Indo-Canadien pour qu’elle y déménage et puisse jouir d’un meilleur avenir. Certains membres de la communauté, mal intentionnés, l’ont bien compris…

Une Indienne en pleurs.

Kanchi (nom modifié) est en larmes. Elle ne veut pas être nommée. La dentiste de 28 ans a été victime d’une terrible arnaque qui a jeté la honte sur toute sa famille.

Une Indienne en pleurs. Photo : iStock

Le 2 février 2015, elle se marie au Pendjab avec un Indo-Canadien de Vancouver. Ses parents ont trouvé le jeune homme par une petite annonce matrimoniale dans un journal indien. Ils se sont rendu compte par la suite que les tantes des futurs mariés étaient amies, donc ils n’ont pas posé beaucoup de questions.

« Je ne voulais pas me marier de la sorte, raconte Kanchi. Je voulais être indépendante, mais comme ça arrive toujours en Inde, personne ne m’a soutenue. Il est venu en Inde en janvier, et en février nous étions mariés », explique la victime.

Dès le lendemain de la cérémonie, la famille du marié demande 60 000 $ à titre de dot en invoquant la nécessité pour leur fils d’acheter une maison au Canada.

« Il m’avait pourtant dit qu’il en possédait déjà une », s’étonne alors Kanchi.

Il m’a dit que si je ne payais pas, il ne me ferait pas venir au Canada. Kanchi, victime d’escroquerie

La famille de Kanchi refuse de donner une telle somme, surtout qu’elle a déjà distribué 500 grammes d’or pur à la belle famille lors des noces, l’équivalent de 27 000 $.

Après deux mois de mariage, l’homme repart au Canada en lui promettant de l’aider pour qu’elle émigre et le rejoigne.

« Depuis, je ne lui ai parlé que deux ou trois fois », se désole Kanchi.

 Elle qui rêvait de poursuivre des études de dentiste au Canada et d’y travailler, son rêve s’écroule. Elle réalise assez vite qu’elle est victime d’une escroquerie.

Les mains d'une mariée en Inde

Les mains d’une mariée en Inde Photo : iStock

La jeune femme porte plainte en Inde pour « fraude sur la dot ». Même si exiger une dot est interdit en Inde, le Code criminel reconnaît tout de même l’existence de la coutume et les dérives qui peuvent en résulter.

Les deux familles vivant en Inde, elles ont tenté de mener une médiation en l’absence du mari.

« Ils ont proposé de payer une partie du mariage », raconte Kanchi. J’ai retiré ma plainte.

Mais ils n’ont toujours pas payé. Je dois tout recommencer à zéro.

J’aimerais qu’il y ait une loi au Canada pour l’obliger à revenir en Inde. Kanchi, victime de fraude

Le pire dans cette histoire, c’est que Kanchi ne peut même pas demander le divorce, car ils ne sont pas officiellement mariés. En effet, elle a été victime d’une supercherie lors de la signature du contrat de mariage officiel qui, en Inde, se déroule dans les jours qui suivent la cérémonie religieuse.

« Lui et sa famille ne voulaient pas signer tant qu’on ne leur avait pas versé les 60 000 $, explique-t-elle. Ma famille a mis de la pression sur la sienne. Ils ont fini par céder et se sont déplacés au bureau. Là, j’ai signé ma partie et ils m’ont demandé de sortir. Je leur ai fait confiance… »

Je ne veux plus aller au Canada; une fois que cette histoire sera terminée, j’irai ailleurs. Kanchi

La dot est en quelque sorte le prix à payer par la famille d'une fille pour qu'elle épouse un garçon et déménage dans sa famille, comme le veut la tradition. Cela prend généralement la forme d'une somme d'argent, mais aussi de biens (voiture, meubles, appareils électroniques...). Il n'est pas rare que la dot représente plusieurs fois le revenu annuel d'une famille. Beaucoup de ménages consacrent la moitié de leur épargne au financement du mariage.

La dot est en quelque sorte le prix à payer par la famille d’une fille pour qu’elle épouse un garçon et déménage dans sa famille, comme le veut la tradition. Cela prend généralement la forme d’une somme d’argent, mais aussi de biens (voiture, meubles, appareils électroniques…). Il n’est pas rare que la dot représente plusieurs fois le revenu annuel d’une famille. Beaucoup de ménages consacrent la moitié de leur épargne au financement du mariage. Photo : iStock

« C’est du crime organisé », s’insurge Amanjot Kaur Ramoowalia, présidente de l’association Helping Hapless qui vient en aide aux victimes.

Elle estime que plus de 30 000 femmes du Pendjab ont été ainsi piégées par des Indiens résidant dans des pays occidentaux. Jusqu’à présent, les chiffres qui circulaient dans la presse indienne faisaient état de 15 000 à 20 000 victimes.

Certaines femmes attendent justice depuis 20 ans. Leur vie est gâchée. Amanjot Kaur Ramoowalia, présidente de l’association Helping Hapless.

« Une femme du Pendjab s’est mariée à un homme de Toronto qui lui promettait de la parrainer pour émigrer au Canada. Elle lui a donné plus de 50 000 $ de dot. Mais, ça ne lui suffisait pas. Il lui a demandé une avance d’argent de 10 000 $ pour l’aider à acheter un commerce au Canada. La famille de la mariée a vendu une partie de ses terres pour pouvoir fournir l’argent. Elle le lui a envoyé et il ne l’a jamais parrainé. »

Oui, c’est vrai, les gens sont naïfs. Mais la pression sociale est très forte. Amanjot Kaur Ramoowalia, présidente de l’association Helping Hapless.

« Le Canada devrait avoir une loi pour que les fraudeurs soient obligés de rentrer en Inde jusqu’à la fin de la procédure judiciaire, estime Mme Ramoowalia. La victime, elle, ne peut pas aller au Canada pour le poursuivre. »

La présidente de l’association aimerait que le Canada trouve une façon d’aider ces femmes. Elle compte faire le voyage jusqu’à Ottawa, le mois prochain, pour conscientiser des députés.

Que peut faire le Canada?

« L’enquête d’un crime en Inde tombe sous la responsabilité de la police de juridiction locale », donc en Inde, explique le sergent de la GRC Harold Pfleiderer.

Le ministère de l’Immigration ne semble pas pouvoir aider ces femmes davantage, « comme la fraude a lieu avant qu’une demande d’immigration ne soit soumise », indique le porte-parole Rémi Larivière.

Une Indienne.

Une Indienne. Photo : iStock

Daljit Kaur est une avocate de Chandigarh, au Pendjab. Elle traite ce genre de dossiers pour le compte de la NRI Commission of Punjab (NRI signifie « Non-Resident Indian »).

Elle raconte un cas : une jeune femme de Patiala, au Pendjab, épouse un Indien établi au Canada.

« Le gars est venu, il a touché la dot, est resté 15 jours, puis est retourné au Canada. C’est à ce moment-là qu’il a commencé à donner des excuses : « Je vais t’aider à émigrer, mais il me manque encore des papiers. » Etc, etc. Durant deux ans, ce cirque a continué. »

La jeune femme a fini par porter plainte. Elle a reçu 53 000 $ de compensation, à peu près l’équivalent de la dot qui avait été versée.

« L’homme a payé, car il a eu peur. »

Ce qui a mis de la pression, c’est le renforcement de la loi indienne (article 498 de l’Hindu marriage act) :

« Maintenant, les gens qui ont signé l’acte de mariage, la famille proche, peuvent aussi être arrêtés. »

La victime peut même récupérer de l’argent sur la valeur de la maison des beaux-parents.

« Ce ne sont pas juste des femmes qui sont victimes. Il y a de plus en plus d’hommes aussi. J’ai trois cas comme ça actuellement sur mon bureau. »

Une femme indienne a par exemple épousé un Indo-Canadien, a déménagé au Canada, a commencé des études, a attendu de recevoir sa résidence permanente, puis elle a quitté son mari pour faire venir son petit ami resté en Inde.

http://ici.radio-canada.ca