Les êtres humains
Les êtres humains sont les seuls animaux dont j’aie réellement peur.
George Bernard Shaw
Les êtres humains
Les êtres humains sont les seuls animaux dont j’aie réellement peur.
George Bernard Shaw
Les gens différents sont avant tout des êtres humain comme nous, même s’ils ont des handicaps, une couleur de peau, une religion, des idéaux qui ne correspondent pas avec nous
Nuage
Avant tout
Je suis avant tout un être humain, et en tant que tel je suis pour ceux qui veulent le bien de l’Humanité.
Malcolm x
Avec le temps, nos valeurs ont changé. Il arrive que nous avons l’impression que la technologie a pris trop de place. Alors on essaie tant bien que mal à remettre le monde à l’endroit.
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Le monde à l’envers
L’être humain et né pour être aimé et les biens matériels, fabriqués pour être utilisés. Si le monde est à l’envers, c’est parce que les biens matériels sont aimés et les humains, utilisés.
Inconnu
C’est clair, l’être humain se comporte comme un virus face aux animaux et ils en sont malades que ce soit la pollution en général, la pollution lumineuse, la diversité génétique diminué, produit chimique, la nourriture qui n’est pas adapté aux animaux, les catastrophes nucléaires, produits chimiques.
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Tortue marine souffrant de plusieurs tumeurs sur la face.
© ERIC GAY/AP/SIPA
Par Anne-Sophie Tassart
Une équipe internationale de chercheurs est persuadée que l’espèce humaine augmente, par différents processus, le nombre de cancers chez les autres espèces animales. Ils réclament plus d’études sur ce sujet.
« L’espèce humaine peut être définie comme une espèce oncogène modulant l’environnement de manière à causer des cancers chez les autres populations animales », assure une équipe internationale de chercheurs dans une étude parue le 21 mai 2018 dans la prestigieuse revue Nature Ecology & Evolution.
Selon eux, il est fort probable que les activités humaines peuvent augmenter le nombre de cancers dans les populations animales « à travers de nombreux processus ». Et dans leur étude, les scientifiques affirment également que l’impact des cancers dans les populations d’animaux sauvages est largement sous-estimé.
Pollution, lumière, nourrissage et diversité génétique
Première responsable évoquée dans l’étude : la pollution et pas seulement celle causée par les pesticides et les herbicides. Les différents contaminants trouvés aussi bien sur la terre ferme que dans l’eau sont capables de favoriser la formation de tumeurs de différentes façons : par mutations somatiques, à cause de portions ADN devenues impossibles à réparer mais aussi à cause d’effets sur le système immunitaire ou encore sur la sécrétion d’hormones. Les chercheurs n’oublient pas non plus les conséquences considérables qu’ont pu avoir les catastrophes nucléaires de Tchernobyl ou encore de Fukushima sur les espèces animales. D’ailleurs, une étude a démontré une hausse du nombre de tumeurs chez les oiseaux évoluant à proximité de la centrale nucléaire ukrainienne. Les biologistes notent également l’incidence des micro-plastiques ingérés par de nombreuses espèces animales. Si leur effet sur la santé reste méconnus (également chez l’humain), les chercheurs n’excluent pas une probable influence sur la formation de tumeurs.
Les chercheurs pointent du doigt une autre pollution : la pollution lumineuse.
« La mélatonine est une hormone possédant des propriétés anti-tumorales présente chez tous les vertébrés, expliquent-ils dans l’étude. Elle est sécrétée rythmiquement par l’épiphyse avec un pic durant la nuit pour ensuite être supprimée par la lumière et elle est impliquée dans la régulation du rythme circadien. Même une contamination lumineuse minimale est connue pour perturber la production circadienne de mélatonine et promouvoir la croissance de tumeurs chez des rats élevés en captivité ».
En outre, cet éclairage entraîne une perturbation du sommeil alors que celui-ci est lié au bon fonctionnement du système immunitaire.
L’homme agit aussi – volontairement ou non – sur le régime alimentaire des animaux en évitant de jeter ses ordures ou alors en appâtant volontairement les animaux avec de la nourriture bien souvent non adaptée.
« Des études menées sur des espèces sauvages indiquent que les effets anthropogéniques peuvent modifier le microbiote des animaux sauvages en changeant notamment la composition de leur flore intestinale par exemple en réponse à l’urbanisation chez les oiseaux », note l’étude.
Or, chez l’homme, un déséquilibre du microbiote intestinal peut favoriser l’apparition de cancers. Les chercheurs soupçonnent donc un processus identique chez les autres espèces animales.
© Simon MALFATTO, Sophie RAMIS / AFP
Dernier facteur abordé par l’étude : la diminution de la diversité génétique chez certaines espèces notamment à cause de la fragmentation de l’habitat ou encore du braconnage. La réduction de la population et donc la baisse de la diversité génétique ne permet pas d’éliminer les gènes délétères. Ceux-ci perdurent donc, favorisant différentes pathologies dont le cancer.
« Par exemple, bien que les chiens et les chats montrent une diversité phénotypique exceptionnelle, ils ont une diversité génétique significativement plus faibles que leurs ancêtres sauvages et cela a été relié à la prévalence relativement élevée de cancer chez nos animaux de compagnie », expliquent les chercheurs.
Dans ce cas, l’homme se comporte comme un virus
Pour ces derniers, il est urgent de débuter des recherches concernant l’effet des activités humaines sur le nombre de cancers chez les autres espèces animales.
« Le cancer chez les animaux sauvages est un sujet totalement ignoré et nous voulons stimuler les recherches dessus, explique dans un communiqué Mathieu Giraudeau, auteur principal de l’étude. Nous avons récemment publié plusieurs articles théoriques à ce sujet mais maintenant, nous voulons mettre en lumière le fait que notre espèce influence grandement la prévalence de cancers chez plusieurs autres espèces animales ».
Pour Tuul Sepp, autre auteur de l’étude, l’humain est dans ce cas comparable à un virus, modifiant son environnement afin de le rendre plus adapté à lui-même favorisant parallèlement l’apparition de tumeurs.
« Concrètement, nous sommes en train de faire la même chose. Nous changeons l’environnement pour qu’il nous convienne même si ces modifications ont un effet négatif sur plusieurs espèces à différentes échelles, incluant la probabilité de développer un cancer », déplore le chercheur.
Des scientifiques ont une estimation de la répartition de la biomasse terrestre. C’est effrayant que nous les êtres humains nous occupons seulement 0.01 % de cette biomasse et pourtant nous sommes responsables des disparitions d’animaux, plantes que ce soit dans les airs, la terre ou la mer. Nos élevages intensifs sur les poulets représentent, tenez-vous bien 70 % de tous les oiseaux sur Terre, c’est épouvantable. Pareille pour les animaux d’élevage qui représente 36 % et seulement 4 % vivent dans la nature .. De quoi à réfléchir !
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Hug a tree | Simon Wijers via Unsplash License by
Repéré par Aurélie Rodrigues
Nous sommes les moins nombreux, mais les plus gênants.
Aristote est le premier à avoir développé le concept d’anthropocentrisme: l’homme occupe une place centrale sur Terre. Cette vision du monde place les intérêts des humains avant les autres formes de vie. Pourtant, une nouvelle étude estime que notre espèce ne représente que 0.01% de la biomasse terrestre.
Comme l’explique The Guardian, les chercheurs de l’Institut Weizmann des Sciences donnent pour la première fois une estimation détaillée de la répartition de la biomasse terrestre. Les résultats ont montré que les plantes représentent 83% des êtres vivants sur notre planète –suivies par les bactéries (13%) et les autres êtres vivants (5%) dont les insectes, champignons et autres animaux.
«J’étais étonné de voir qu’aucun recensement détaillé global de la biodiversité n’avait été fait. Ça permet de se rendre compte du rôle dominant que joue l’humanité sur la Terre», explique Ron Milo, auteur principal du rapport publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America.
L’humanité et ses 0.01% serait responsable de la disparition de 83% des mammifères sauvages et de 50% des plantes sauvages.
Une nouvelle ère régie par l’espère humaine
L’activité humaine est si importante que les scientifiques ont lui donné un nom: l’Anthropocène.
Ce terme se définit comme «la période durant laquelle l’influence de l’être humain sur la biosphère a atteint un tel niveau qu’elle est devenue une force géologique».
Un des marqueurs significatifs en est l’omniprésence d’os de poulets partout dans le monde –caractéristique de l’élevage intensif des volailles.
«Le poulet pourrait bien devenir le fossile qui symbolisera l’Anthropocène pour les futurs géologues», écrit Damian Carrington, journaliste au Guardian.
Car selon l’étude sur la biomasse, les volailles d’élevage représentent 70% de tous les oiseaux présents sur Terre – les 30% restant étant des oiseaux sauvages. Ce phénomène est encore plus parlant en ce qui concerne les mammifères: 60% d’entre eux sont des animaux d’élevage, 36% sont des humains et seulement 4% vivent dans la nature.
«Quand je fais un puzzle avec mes filles, on y voit habituellement un rhinocéros à côté d’une girafe ou d’un éléphant. Si je devais leur montrer une vision plus réaliste du monde, on devrait voir un puzzle avec une vache à côté d’une autre vache, à côté d’un poulet», indique Ron Milo.
Le début de la sixième extinction de masse
En 2017, une étude menée par Gerardo Ceballos s’alarmait du début de la sixième extinction de masse, «prélude d’une extinction globale des animaux».
De fait, en 40 ans, 50% des espèces animales ont disparu –83% des mammifères terrestres, 80% des mammifères marins et 15% de poissons.
«La place des êtres humain sur Terre est très disproportionnée: on représente seulement 0.01% de la biomasse terrestre et pourtant notre activité a des conséquences massives sur les autres formes de vie et sur notre propre survie», explique Ron Milo.
L’homme serait un hybride d’un singe et d’un cochon ! Je ne crois déjà pas qu’on descend du singe alors encore moins du cochon, quoi que parfois, l’être humain se comporte comme tel … De toute manière, j’ai un gros doute que ce scientifique ou d’autres puissent prouver une telle théorie
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Un homme portant un masque de cochon aviateur lors de la Handmade Parade de 2013 en Angleterre. | https://www.flickr.com/photos/leafn4give/ via Flickr CC License by
Repéré par Galaad Wilgos
Repéré sur The Outline
Depuis des années, un scientifique tente de démontrer que le croisement entre un cochon et un chimpanzé aurait permis l’apparition de l’être humain.
Eugene McCarthy fait partie de ces scientifiques marginaux qui doivent faire face à l’opprobre. Selon son hypothèse pour le moins hétérodoxe voire farfelue, l’homme serait le fruit d’un accouplement entre un chimpanzé et un cochon (plus probablement une chimpanzée et un cochon).
The Outline nous explique ainsi que depuis les années 1980, cet ancien chercheur en génétique de l’université de Georgie n’a cessé de creuser sa théorie pour la publier enfin sur son site web en 2013. Malheureusement, McCarthy n’a pas de preuves génétiques pour soutenir son hypothèse, et sans cela, pas moyen de convaincre ses confrères sceptiques de la crédibilité de ses recherches…
Hybridation
Si on a longtemps pensé que deux espèces différentes ne pouvaient produire des descendants fertiles, on sait désormais que c’est possible lorsqu’elles descendent d’un ancêtre commun de manière assez récente. Comme, au Canada, ces coyotes blancs qui auraient des gènes de golden retrievers. Quand deux espèces différentes font des enfants, on appelle cela «hybridation», selon The Outline. En plus d’apporter de nouveaux traits à une population, elle peut parfois générer de nouvelles espèces.
McCarty a développé sa propre version de la théorie de l’évolution, qui remplace la sélection naturelle par le «processus de stabilisation» dans lequel des événements singuliers créent des changements soudains de formes de vie qui se stabilisent après plusieurs générations et persistent ainsi, sans changer, jusqu’à l’extinction. L’hybridation en est l’événement central.
Pourquoi les cochons?
C’est en se familiarisant avec une méthode que les naturalistes utilisent parfois pour deviner les parents d’un hybride inconnu qu’il a pensé aux cochons. Le déroulé est simple. Il faut tout d’abord identifier un animal qui semble très similaire et postuler qu’il s’agit d’un des deux parents. Ensuite, il s’agit de lister les façons dont l’hybride diffère de ce parent supposé: cette liste devrait décrire l’autre parent.
Ce faisant, il a remarqué que presque tous les traits parmi la centaine de traits non-chimpanzés listée désignent les cochons –en ce compris des ressemblances frappantes au niveau des reins, des cordes vocales, des muscles du visage ou du cou.
Et McCarthy de se demander: «est-ce vraiment juste une coïcindence? J’ai beau essayer de ne croire en rien, c’est difficile pour moi de ne pas croire en ça».
La plupart des biologistes ne sont cependant pas d’accord, puisque les différences génétiques entre chimpanzées et cochons sont, d’après Rike Stelkens professeur adjoint de zoologie à l’université de Stockholm ayant consacré sa carrière entière au rôle de l’hybridation dans l’évolution, bien trop grandes pour produire une progéniture viable:
«Cela serait tout simplement impossible de s’étendre sur d’aussi larges distances sans bousiller complètement les fonctions fondamentales de régulation et de développement.»
Incohérences
Par ailleurs, selon Christine Janis de l’université Brown, la plupart des traits communs entre cochons et êtres humains seraient partagés avec d’autres mammifères terrestres. Et selon Melissa Wilson Sayres, professeur adjoint en génomique et évolution de l’université d’Arizona, il n’y aucune preuve au niveau des fossiles de l’existence d’êtres humains ressemblant à des cochons, et en outre les cochons imberbes sont apparus en Asie et en Europe, là où les chimpanzés vivaient en Afrique, soit deux lieux trop éloignés pour les rencontres à l’époque.
Aujourd’hui, McCarthy passe ses journées à collectioner les mentions de mammifères hybrides qu’il trouve dans les journaux, les tabloïds, les vieux compte-rendu scientifiques, les vidéos YouTube et toute autre source –il se renseigne ainsi en ce moment énormément sur les hybrides humain-poulet!
C’est un fait que nous ne devions jamais oublier en temps que personne, communauté et gouvernement. Tout ce que nous faisons, que nous changeons dans la nature, nous affecteras
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Le sort de l’homme
Le sort de l’homme et celui de la nature sont intimement liés. Il faut une consommation modérée des biens et des ressources, sans excès.
Jean-Marie Pelt
Des milliards d’être humains sont morts depuis son apparition et encore plus chez les animaux. Heureusement pour les vivants, toutes cette »population » de cadavres sont décomposés grâce aux bactéries et insectes pour que ne marchons pas sur nos ancêtres, sauf ceux qui ont été momifiés par l’homme ou par l’environnement dans des conditions spéciales
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Photo : Peter Barritt/SUPERSTOCK/SIPA
Notre bonne vieille planète ne serait pas ce qu’elle est sans ses habitants, humains comme animaux. Nous observons souvent la vie, présente depuis 4 milliards d’années. Mais comment se fait-il que, depuis tout ce temps, nous ne marchions pas sur les corps des êtres trépassés ?
► Les faits
Cette grande boule bleue à l’équilibre fragile aurait nourrit le balais incessant de la vie et de la mort pendant 4,1 milliards d’années, à en croire une étude récente. L’homme quant à lui squatterait la terre depuis près de 2,8 millions d’années, jusqu’à atteindre les 7,4 milliards d’individus.
Mais ce n’est rien à côté des animaux. On estime aujourd’hui à près de 10 milliards le nombre d’espèces animales, sachant que 500 vers peuvent peupler un seul mètre carré de terre. Or tous ces êtres vivants pullulent, vivent et meurent. Comment se fait-il donc que nous ne croulions pas sous les corps inanimés, accumulés depuis tout ce temps ?
► Pourquoi
⇒ La décomposition, une alliée morbide mais efficace
Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme, disait l’autre. Et cet adage est évidemment valable pour les cadavres. Si vous ne marchez pas sur des dépouilles (excusez la trivialité), c’est avant tout grâce au phénomène de décomposition des corps trépassés.
Les bactéries et les insectes – stars nécrophages de ce processus – ont certes des goûts morbides, mais aident les corps encombrants à se réduire en dévorant les chairs et ne laissant que les os.
⇒ Les animaux retournent plus vite à la terre
Pour des raisons évidentes donc, la désintégration post-mortem de notre minuscule ami le ver (qui n’a pas d’os) ne dure qu’une poignée de jours. Et vous l’aurez remarqué : les vers morts ne sont pas légions. Mais pour ce qui est du corps humain, c’est une autre affaire.
Complexe et imposante, l’anatomie humaine peut mettre jusqu’à deux ans pour se décomposer, selon le lieu où gît le corps. Dans les zones humides, favorables à la prolifération des bactéries, la chair peut s’altérer en quelques mois seulement. En revanche, un lieu de conservation sec, comme le sable, va favoriser la momification.
⇒ 13 morts pour un vivant : peu de défunts sur Terre
Mais la putréfaction n’explique pas tout. Et de plus en plus de cimetières se disent saturés, la décomposition des corps humains étant de plus en plus longue (probablement parce que nous ingérons davantage d’antibactériens qui, par définition, font fuir les bactéries). Mais nos villes ne sont pas un remake de Walking Dead pour autant.
Pour comprendre, il faut s’astreindre à une petite gymnastique temporelle. Certes, l’être humain peuple la terre depuis près de 3 millions d’années. Mais il a fallu attendre l’an 1800 pour atteindre le premier milliard d’humain sur Terre (rappelons que nous sommes aujourd’hui 7,4 milliards).
Jusqu’alors, notre espèce était loin d’inonder la planète. Depuis la naissance de l’humanité, le chercheur Carl Haub avait estimé en 2011 le nombre de personnes ayant vécu sur Terre à 107,6 milliards. Le site FiveThirtyEight avait donc tout simplement retranché la population de vivants actuels pour obtenir le nombre de morts sur Terre : 100,8 milliards depuis que l’homme est né.
En faisant un le calcul, nous approchons donc de 13 morts (dont certains ont largement eu le temps de se décomposer) pour un vivant. De quoi être tranquille un moment avant de voir les cadavres tapisser nos rues.
► Conclusion
Face aux vivants, les morts sont 13 fois plus nombreux. Cependant, les défunts en question se décomposent pour la plupart depuis plusieurs centaines de milliers d’années. De quoi laisser un temps confortable aux petites bêtes nécrophages, chargée de la décomposition des corps, de grignoter les chairs.
Cependant, la population humaine s’accroît aujourd’hui de façon exponentielle (140 millions de naissances par an), augmentant ainsi le nombre de décès (59 millions par an en moyenne). Les cimetières se remplissent de plus en plus, risquant d’être saturés. Pour des raisons sanitaires notamment, la crémation se voit d’ailleurs davantage encouragée qu’auparavant.
On ne peut pas qualifier des populations humaines noires, amérindiennes, indiennes … comme des races,car nous tout apparentés quelques parts dans nos gènes. Alors dire la race blanche est une grotesque erreur
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Le concept de race peut-il s’appliquer aux humains ?
Noire, jaune, blanche, verte… Parler de race chez l’être humain n’a pas vraiment de sens d’un point de vue scientifique. ©SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
Suite aux propos polémiques tenus par la députée européenne Nadine Morano qualifiant la France de « pays de race blanche », Sciences et Avenir fait le point sur la signification scientifique du mot « race ».
Le concept de race peut-il s’appliquer aux humains ?
« Il y a deux concepts de races : les races naturelles et les races domestiques. Ces dernières, créées par les humains, sont des lignées endogames (reproduites entre elles) d’animaux ou de plantes choisis pour certaines qualités, par exemple des vaches qui donnent davantage de lait. Les éleveurs ou agriculteurs excluent les individus qui ne possèdent pas ces qualités. Les races naturelles, elles, sont, au sein de certaines espèces, des populations dont les individus se distinguent. Ce qui suppose des critères physiques ou génétiques propres à tous les individus d’une race et à eux seuls. Le Mau égyptien, par exemple, est une race de chat qui possède naturellement un marquage de taches noires.
Les diversités génétique et physique sont plus fortes entre les individus d’une même population qu’entre les populations »
Le concept de race domestique ne s’applique pas aux humains, qui n’organisent pas leur reproduction. Le concept de race naturelle ne s’applique pas non plus, faute de critères permettant de classer tous les individus en groupes homogènes séparés. Les diversités génétique et physique humaines sont plus fortes entre les individus d’une même population qu’entre les populations. Ceci rend l’espèce inclassable en races cohérentes, malgré de nombreuses tentatives.
Et crée un malentendu entre le sens commun, où l’on parle de races dès que des gens diffèrent par des critères physiques ou culturels, et le sens scientifique. Ainsi, dire que les races humaines n’existent pas est souvent incompris. Il vaut mieux préciser :
“Les humains sont inclassables. Ils ont tous une origine commune récente et ne sont pas séparés. Leur variation est continue, les populations se mélangent et s’interpénètrent depuis toujours. Pensez à la transfusion sanguine : seuls comptent les groupes sanguins – les mêmes partout, sans référence aux aspects physiques ou aux origines géographiques.”
Certes, la génétique met en évidence des différences entre populations, mais il s’agit de différences de fréquences de gènes (par exemple, la fréquence d’un allèle* qui rend la personne capable de digérer le lait à l’âge adulte), pas de gènes qui seraient entièrement présents dans une population et absents dans une autre. Ces différences ne permettent donc pas de classer les individus, mais des populations définies arbitrairement, sur des critères statistiques, eux aussi arbitraires. Selon les gènes et les populations que l’on utilise, on obtient donc des classifications très différentes, incohérentes entre elles et incohérentes avec les caractères physiques visibles.
Ainsi, les populations “noires” d’Afrique, d’Inde et du Pacifique sont génétiquement très différentes et bien plus apparentées, chacune, à des populations à peau claire qu’elles ne le sont entre elles. »
*Forme que peut prendre un gène
Propos recueillis Laurent Brasier
De toute manière, nous ne devrions jamais oublier que nous sommes tous issus d’un premier homme et d’une première femme qui a existé quelque part dans le temps. Ce qui importe, c’est ce que nous sommes et ce que nous faisons
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Qualité de son âme
Ce qui compte, chez un homme, ce n’est pas la couleur de sa peau ou la texture de sa chevelure, mais la texture et la qualité de son âme
Martin Luther King