Bonjour


Dire bonjour ne nous engage à rien. Des fois, dire bonjour, c’est le seul mot qu’entends une personne. Cela peut même ensoleiller une journée triste d’un autre.
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Il ne faut pas perdre la bonne habitude de dire bonjour même si personne ne vous répond

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Le Saviez-Vous ► Pourquoi certains serpents sont-ils plus venimeux que d’autres?


Il y a des serpents plus venimeux que d’autres. Pourquoi cette différence ? La nourriture disponible, la taille du serpent ?
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Pourquoi certains serpents sont-ils plus venimeux que d’autres?

 

 Pas touche au crotale  | Cloudtail the Snow Leopard via Flickr CC License by

Pas touche au crotale | Cloudtail the Snow Leopard via Flickr CC License by

Repéré par Peggy Sastre

Tout (ou presque) est une question de nourriture

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Repéré sur Ecology Letters, Université nationale d’Irlande à Galway

La phobie des serpents est l’une des plus courantes au monde et n’a, à la base, rien d’irrationnel: leurs morsures venimeuses en font de redoutables prédateurs. Reste que certaines espèces, comme les cobras, les boomslangs ou les crotales possèdent une réserve de venin bien supérieure à leurs besoins –capable de tuer des milliers de leurs proies naturelles et une bonne tripotée d’humains– quand d’autres, à l’instar du serpent marin Aipysurus eydouxii, ont un venin si faible qu’il le rend quasi inoffensif. Pourquoi la capacité létale ou paralysante du venin de serpent varie-t-elle autant d’une espèce à l’autre?

Une étude, menée par des scientifiques de l’Université nationale d’Irlande à Galway, de l’Université de St Andrews, du Trinity College de Dublin et de la Société zoologique de Londres, révèle pourquoi certains serpents sont beaucoup plus mortels que d’autres. Le secret est évolutionnaire: les venins ont évolué pour être les plus efficaces contre les animaux phylogénétiquement les plus proches de ceux que les serpents ont l’habitude de manger.

Ce que Kevin Healy, l’auteur principal de l’article, résume en ces termes:

«Ces résultats sont logiques d’un point de vue évolutionnaire car on pouvait s’attendre à ce que l’évolution ait façonné les venins pour les rendre les plus mortels vis-à-vis des proies les plus fréquentes des serpents. Vous ne trouverez pas beaucoup de souris dans la mer alors il ne fallait pas s’attendre à ce qu’un serpent marin développe un venin plus efficace pour tuer les souris que les poissons».

Un travail qui montre aussi que la quantité de venin qu’un serpent renferme dépend autant de sa taille que de son milieu. Les glandes venimeuses les plus prolifiques sont celles des serpents terrestres, suivis par les serpents arboricoles puis les serpents marins. Une différence qui pourrait être déterminée par l’abondance des proies disponibles dans leurs environnements respectifs. Les opportunités alimentaires des serpents terrestres, vivant en général dans des régions chaudes et arides, étant les plus rares, l’évolution les a dotés de la meilleure assurance boustifaille.

Prochaine étape pour l’équipe du Dr. Healy: voir si son modèle est capable de prédire la dangerosité du venin des serpents extérieurs à la centaine d’espèces analysées et comparées dans leur étude. Une base de données écologiques et évolutionnaires susceptible, par ailleurs, d’identifier des venins aux propriétés biomédicales intéressantes pour l’industrie pharmaceutique.

http://www.slate.fr/

Premières greffes mondiales d’os de l’oreille moyenne fabriqués en 3D


Un atout médical d’utiliser l’imprimante 3D. En Afrique du Sud, une greffe de l’oreille moyenne a pu être réalisée grâce aux 3 osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier) en 3D.
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Premières greffes mondiales d’os de l’oreille moyenne fabriqués en 3D

« La 3D nous permet de faire des choses... (PHOTO YUYA SHINO, ARCHIVES REUTERS)

« La 3D nous permet de faire des choses que nous n’aurions jamais pensé pouvoir faire », a affirmé le professeur responsable de l’opération.

PHOTO YUYA SHINO, ARCHIVES REUTERS

Agence France-Presse

Johannesburg

Une équipe médicale sud-africaine a annoncé avoir procédé à des greffes de petits os de l’oreille moyenne fabriqués grâce à l’impression 3D, des interventions présentées comme des premières mondiales.

Cette procédure chirurgicale « pourrait être la réponse à la perte auditive de transmission, un problème de l’oreille moyenne qui peut être causé par des anomalies congénitales, une infection, un traumatisme ou une maladie du métabolisme », s’est réjouie l’université de Pretoria dans un communiqué obtenu jeudi.

« La 3D nous permet de faire des choses que nous n’aurions jamais pensé pouvoir faire », a expliqué le professeur Mashudu Tshifularo, qui a dirigé trois greffes, grâce à cette procédure, des os de l’oreille moyenne.

La dernière en date a eu lieu mercredi à l’hôpital Steve Biko de la capitale sud-africaine sur un patient de 35 ans, dont l’oreille interne avait été totalement endommagée dans un accident de voiture.

La technologie de l’impression en trois dimensions a permis de fabriquer les os de l’oreille moyenne, les plus petits du corps humain, qui sont composés de trois osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier). 

« En remplaçant seulement les osselets qui ne fonctionnent pas correctement, la procédure présente moins de risque que les prothèses connues jusqu’à présent », a souligné le Pr Tshifularo.

Les interventions ont été réalisées au moyen d’un endoscope, ce qui permet une opération rapide avec le « minimum » de cicatrices, a-t-il expliqué.

Tous les patients victimes de cette affection, y compris les nouveau-nés, peuvent bénéficier de cette nouvelle technologie, selon le Pr Tshifularo, qui a lancé un appel de fonds pour que cette « invention puisse décoller ».

Son appel a été relayé par le ministère sud-africain de la Santé qui a estimé « nécessaire de tout faire pour mobiliser les ressources afin que le Pr Tshifularo obtienne l’aide dont il a besoin pour cette importante innovation ».

L’oreille moyenne est la partie de l’appareil auditif située entre l’oreille externe et l’oreille interne. Les osselets de l’oreille moyenne permettent de transmettre les vibrations sonores à l’oreille interne.

L’an dernier, des médecins sud-africains avaient greffé une partie de foie d’une mère séropositive à son enfant séronégatif malade du foie, là encore une première mondiale.

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Des bactéries résistantes aux antibiotiques dans des crevettes


80 % des antibiotiques sont vendus dans le monde pour les animaux. En plus, comme pour la crevette cultivée dans certains pays, l’eau est souillée. Il y a aussi les antibiotiques destinés aux humains se retrouvent dans les eaux usées. Ce qui aurait pour conséquence que des crevettes surtout importés seraient résistants aux antibiotiques
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Des bactéries résistantes aux antibiotiques dans des crevettes

 

Alain Roy

La crevette est le crustacé le plus consommé au monde. La demande est si importante qu’on en fait l’élevage à grande échelle. Or, nos analyses révèlent que certaines crevettes contiennent des bactéries pathogènes, comme E. coli ou Salmonella, qui résistent aux antibiotiques.

En collaboration avec l’émission Marketplace de CBC, L’épicerie a fait analyser 51 sacs de crevettes crues et cuites, achetées congelées dans des supermarchés de Toronto, Calgary, Montréal et Saskatoon.

Les analyses ont été effectuées par l’équipe du Dr Joseph Rubin, de l’Université de la Saskatchewan, qui se spécialise en surveillance de la résistance antimicrobienne.

« Nous avons trouvé un certain nombre de bactéries résistantes aux antibiotiques », résume-t-il, « ce qui dénote l’importance de se préoccuper des aliments importés susceptibles de porter ces organismes ».

Le constat est inquiétant : 14 échantillons sur 51 portaient une ou plusieurs bactéries et 9 de ces échantillons étaient porteurs de bactéries pathogènes résistantes à au moins un antibiotique utilisé en médecine humaine. Un de ces produits était un sac de crevettes cuites.

On voit une crevette crue tenue à l'aide de pinces au-dessus d'un sac en plastique placé dans un bécher.

Une crevette testée en laboratoire Photo : Radio-Canada

De ces neuf produits, cinq venaient de l’Inde, deux de Chine et les deux autres venaient de la Thaïlande et du Vietnam. Dans certains cas, la résistance vient directement de l’utilisation d’antibiotiques dans les bassins d’élevages et dans d’autres, ce sont les bassins eux-mêmes qui posent problème.

La résistance aux antibiotiques

Depuis la découverte de la pénicilline il y a plus de 70 ans, l’utilisation d’antibiotiques pour soigner toutes sortes d’infections chez l’humain a exposé nombre de bactéries à une grande quantité d’antibiotiques.

« Cette exposition soutenue a eu pour effet que les bactéries ont puisé dans leur bagage génétique les manières de se défendre contre les antibiotiques », affirme Richard Marchand, microbiologiste et infectiologue au Laboratoire de santé publique de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

La résistance aux antibiotiques provient autant du recours répétitif aux antibiotiques dans le traitement des maladies chez l’humain que de leur administration à des fins préventives dans la nourriture des animaux d’élevage. C’est en effet 80 % des antibiotiques vendus dans le monde qui sont destinés aux animaux d’élevage.

« On a fait un usage trop intensif des antibiotiques dans le passé », avance Marie Archambault, professeure à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, « ce qui fait qu’on assiste aujourd’hui à une résistance aux antibiotiques en médecine vétérinaire comme en médecine humaine. Il faut agir en réduisant le recours aux antibiotiques autant que possible, car de plus en plus de ceux-ci ne fonctionnent plus pour traiter certaines infections ».

On voit en gros plan plusieurs flacons d'antibiotiques sur un comptoir de la pharmacie d'un hôpital.

Des antibiotiques qui sont administrés aux patients d’un hôpital. Photo : Radio-Canada / Martin Thibault

« Si c’est une seule bactérie, notre système immunitaire est généralement en mesure de la combattre. Mais si c’est une grande quantité, c’est plus grave », s’inquiète Mme Archambault.

Lorsque la personne infectée se présente à l’hôpital et que l’antibiotique utilisé ne fonctionne pas, on a un problème. Marie Archambault, professeure à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal

On voit, du haut des airs, des bassins d'élevage de crevettes.

Des bassins d’élevage de crevettes Photo : iStock

« La résistance aux antibiotiques des bactéries trouvées sur ces crevettes-là confirme qu’elles ont été exposées à des antibiotiques d’une manière ou d’une autre », explique Richard Marchand, de l’INSPQ.

« Dans plusieurs pays, surtout ceux où il n’y a pas de contrôle serré, on utilise des antibiotiques en grande quantité, parce que l’eau des rivières où sont installées les crevettières est souillée. Sinon, ce sont les antibiotiques prescrits chez les humains qui se retrouvent dans les eaux usées, puis dans ces mêmes rivières où on élève les crevettes. »

On voit des crevettes vivantes, de haut, dans un bassin rempli d'eau.

Un élevage de crevettes Photo : iStock

Avisé de nos résultats, Santé Canada répond que la lutte contre l’antibiorésistance est une priorité et que le gouvernement songe à inclure les fruits de mer dans le programme de surveillance en place, le Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens (PICRA). Pour le moment, on contrôle l’utilisation des antibiotiques chez les animaux d’élevage, mais on ne vérifie pas l’antibiorésistance des bactéries dans les crevettes et les fruits de mer importés.

Également interrogé sur le sujet, le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), qui représente les détaillants en alimentation, répond de son côté que les crevettes qu’on trouve dans nos épiceries répondent aux normes en vigueur au Canada et que la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans les crevettes n’est pas inhabituelle. L’organisme ajoute que le risque pour la santé est éliminé par la cuisson.

On voit des colonies de bactéries dans une boîte de Petri.

Des cultures bactériennes examinées en laboratoire Photo : Radio-Canada

Boeuf, poulet, crevettes, même traitement

« Les bactéries E. coli, Klebsiella, Salmonella ou Campylobacter détectées se trouvent la plupart du temps à la surface des crevettes », explique Marie Archambault, « parce qu’elles ont été contaminées par l’environnement où elles ont grandi. Qu’elles soient crues ou cuites, il convient donc de bien les laver avant de les consommer », recommande-t-elle.

Et comme pour le boeuf ou le poulet, Richard Marchand rappelle une règle de base en cuisine 

Faites-les cuire suffisamment! La chaleur détruit toutes les bactéries, même celles qui résistent aux antibiotiques. Richard Marchand, microbiologiste et infectiologue au Laboratoire de santé publique de l’Institut national de santé publique du Québec

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L’idéologie de la suprématie blanche n’est pas une menace répandue, dit Trump


Avec toute l’histoire américaine sur la Suprématie blanche, je trouve très déplacé le commentaire de Donald Trump, qui prétend que ce n’est qu’un petit groupe qui adhère à cette idéologie. Je ne suis pas surprise que ces personnes prennent Donald Trump pour un des leurs …
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L’idéologie de la suprématie blanche n’est pas une menace répandue, dit Trump

 

 

Agence France-Presse
Washington

Le président américain Donald Trump a estimé vendredi que l’idéologie de la suprématie blanche n’était pas une menace répandue, s’exprimant après l’attaque menée par un extrémiste de droite contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande qui a fait au moins 49 morts.

Interrogé dans le bureau ovale pour savoir s’il constatait une recrudescence de cette idéologie, le milliardaire républicain a répondu :

« Pas vraiment. Je pense qu’il s’agit d’un petit groupe de personnes ».

L’auteur de ces deux attaques sanglantes perpétrées à Christchurch vendredi a été identifié comme étant un extrémiste de droite australien âgé de 28 ans. Il a diffusé une vidéo de son acte en direct sur Facebook et a publié lui-même sur les réseaux sociaux un manifeste de revendication.

Ce long texte est titré « Le grand remplacement », du nom d’une théorie popularisée par l’écrivain français Renaud Camus. Il s’agit de dénoncer un prétendu remplacement à terme des populations blanches européennes par des immigrés de couleur et majoritairement musulmans.

Le tireur y affirme notamment que Donald Trump, partisan d’une politique d’immigration très stricte, est le « symbole de l’identité blanche renouvelée et d’un but commun ».

Le président américain a indiqué vendredi après-midi qu’il n’avait « pas vu » ce manifeste.

Il avait fait savoir un peu plus tôt qu’il s’était entretenu par téléphone avec la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern pour lui exprimer sa « solidarité » après la tuerie.

« Je viens de parler avec […] la première ministre néo-zélandaise concernant les événements horribles de ces dernières 24 heures. Je lui ai fait part de notre solidarité avec la Nouvelle-Zélande et lui ai indiqué que les États-Unis étaient prêts à fournir toute l’aide nécessaire », a tweeté M. Trump. « Nous vous aimons, Nouvelle-Zélande ! », a-t-il ajouté.

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C’est offi­ciel, plus rien ne pourra stop­per la hausse des tempé­ra­tures dans l’Arc­tique


Il est trop tard pour sauver l’Arctique, nous allons assister à de gros changements qui se feront sentir partout. Je crois quand même qu’il faut continuer à lutter contre les changements climatiques pour nos enfants et ceux qui suivront, si ce n’est que minimiser un peu l’impact
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C’est offi­ciel, plus rien ne pourra stop­per la hausse des tempé­ra­tures dans l’Arc­tique

 

 

par  Laura Boudoux

Crédits : Roxanne Desga­gnés

Quoi que la popu­la­tion mondiale entre­prenne, la tempé­ra­ture de l’Arc­tique est vouée à augmen­ter de 5°C d’ici la fin du siècle.

Une étude publiée le 14 mars 2019 par les Nations Unies montre en effet que les émis­sion de gaz à effet de serre ont été trop impor­tantes pour qu’un retour en arrière soit possible aujourd’­hui, même si l’on ne produi­sait plus aucune émis­sion de carbone dès demain.

« Ce à quoi nous devons nous attendre, c’est une fonte massive de la surface glacière, et un dégel du pergé­li­sol. Cela repré­sente une menace pour la biodi­ver­sité, nous assis­te­rons à un chan­ge­ment des condi­tions de vie des commu­nau­tés arctiques », prévient Jan Dusik, conseiller en enga­ge­ment stra­té­gique pour l’Arc­tique et l’An­tar­c­tique au sein du Programme des Nations Unies pour l’en­vi­ron­ne­ment.

Les consé­quences vont être désas­treuses pour la région, mais égale­ment à plus grande échelle, puisque ce réchauf­fe­ment clima­tique devrait « provoquer une éléva­tion du niveau de la mer dans le monde entier ».

Les recherches montrent en effet que les tempé­ra­tures hiver­nales dans la région devraient augmen­ter d’au moins 3°C d’ici 2050 et de 5 à 9°C d’ici 2080, par rapport aux tempé­ra­tures de la période pré-indus­tria­li­sa­tion.

Cette éléva­tion des tempé­ra­tures est inévi­table, à cause des gaz à effet de serre déjà émis et de la chaleur stockée dans l’océan.

« Les émis­sions de carbone et les émis­sions de gaz à effet de serre ont un effet à retar­de­ment, et les émis­sions que nous produi­sons aujourd’­hui et que nous conti­nue­rons à produire auront des effets sur des décen­nies », déplore Jan Dusik.

Sources : CBC / Global Linkages

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Attention aux ingrédients inactifs des médicaments


Les médicaments contiennent bien des ingrédients actifs pour soigner, il y a aussi des ingrédients inactifs qui sont ajoutés pour l’absorption du médicament, améliorer le goût ou prolonger la durée de conservation. Ces ingrédients inactifs sont généralement sans danger, mais pourrait indisposer ceux qui ont des allergies ou des intolérances, quoique souvent, la quantité n’est pas suffisante pour provoquer des désagréments.
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Attention aux ingrédients inactifs des médicaments

 

Une pilule moyenne contient huit ingrédients inactifs, mais... (PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE)

Une pilule moyenne contient huit ingrédients inactifs, mais certaines en contiennent 20 ou plus.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

LAURAN NEERGAARD
Associated Press
Washington

 

Les pilules contiennent souvent des ingrédients dits « inactifs » capables de provoquer des réactions allergiques ou gastro-intestinales chez un petit nombre de personnes sensibles à des composés spécifiques, prévient un nouveau rapport.

Et il est difficile pour ces patients, ou même leur médecin, de savoir si une pilule contient un ingrédient supplémentaire à éviter, ont déclaré mercredi des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l’hôpital Brigham and Women’s, de Boston.

Les médicaments contiennent un « ingrédient actif » – celui qui, on l’espère, améliorera la santé. Mais les patients peuvent ne pas réaliser que des ingrédients inactifs constituent le reste de la pilule, des substances qui ne sont pas censées affecter directement votre santé. Elles sont utilisées pour faciliter l’absorption du médicament, améliorer le goût ou prolonger la durée de conservation.

La plupart des gens n’ont pas à s’inquiéter des ingrédients inactifs, mais les chercheurs ont souligné les rares rapports publiés sur les réactions de patients souffrant d’allergies ou d’intolérances à certains composés – et réclament plus d’informations sur les personnes à risque.

L’étude a analysé les données sur les ingrédients inactifs à partir d’une base de données de plus de 42 000 médicaments sur ordonnance et en vente libre. Une pilule moyenne contient huit ingrédients inactifs, mais certaines en contiennent 20 ou plus.

Près de 40 % des personnes âgées prennent au moins cinq médicaments sur ordonnance par jour, ont rappelé les chercheurs dans la revue « Science Translational Medicine ».

Les chercheurs ont notamment découvert :

– qu’environ 45 % des médicaments analysés contenaient du lactose. Les quantités peuvent être trop petites pour que certaines personnes intolérantes au lactose le remarquent, mais une personne prenant des médicaments habituels pour le traitement de l’hypertension artérielle et du cholestérol pourrait prendre environ un gramme par jour ;

– qu’un tiers des médicaments contenait un colorant alimentaire associé à des réactions allergiques ;

que plus de la moitié contenait au moins un type de sucre que les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable sont censées éviter ;

que dans une récente enquête, 18 % des fabricants ont déclaré que leurs médicaments contenaient du gluten, ce qui peut provoquer des réactions graves si les patients atteints de la maladie coeliaque consomment aussi peu que 1,5 milligramme par jour. Mais les étiquettes peuvent ne préciser que de « l’amidon » inoffensif.

Les patients ne devraient pas s’inquiéter, selon une experte en allergie non impliquée dans le rapport. Souvent, la quantité est trop faible pour déclencher une réaction, et des substances telles que l’huile de soja sont raffinées pour éliminer les protéines provoquant des allergies avant leur utilisation dans des médicaments, a ajouté la docteure Roxanne Oriel, de l’institut new-yorkais Mount Sinai.

Néanmoins, les fabricants de médicaments à base d’huile d’arachide raffinée, comme certaines versions de l’hormone progestérone, mettent souvent un avertissement concernant les allergies sur l’étiquette.

La question attire l’attention. Une proposition en attente de la Food and Drug Administration américaine recommande d’ajouter des informations sur le gluten aux étiquettes des médicaments.

https://www.lapresse.ca