Après l’at­ten­tat de Christ­church, la Nouvelle-Zélande rachète les armes de ses citoyens


Je salue l’initiative du gouvernement de la Nouvelle-Zélande qui n’a pas peur de réagir pour diminuer les armes suite à l’attentat de Christchurch. Les États-Unis devraient prendre en prendre l’exemple.
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Après l’at­ten­tat de Christ­church, la Nouvelle-Zélande rachète les armes de ses citoyens


Crédits : US Navy

par  Mathilda Caron


Trois mois après l’atten­tat de Christ­church, la Nouvelle-Zélande lance un programme de rachat d’armes semi-auto­ma­tiques. Le but est de débar­ras­ser le pays de ce type de calibre, utilisé par l’au­teur des attaques des mosquées qui avaient fait 51 morts en mars dernier, rapporte la BBCce 20 juin.

Sur les cinq gâchettes utili­sées par l’Aus­tra­lien Bren­ton Tarrant, le supré­ma­ciste blanc accusé d’avoir perpé­tré ces atten­tats, deux appar­te­naient à des fusils semi-auto­ma­tiques de type mili­taire. Cette nouvelle mesure concerne donc les 14 300 armes simi­laires, désor­mais illé­gales. Leurs déten­teurs ont six mois pour les livrer aux auto­ri­tés.

« Ce programme a un objec­tif : reti­rer les armes les plus dange­reuses de la circu­la­tion », assure le ministre de la Police, Stuart Nash.

Des dédom­ma­ge­ments seront offerts en fonc­tion de l’arme, ce qui devrait faire monter le coût du programme à 218 millions de dollars néo-zélan­dais (127 millions d’eu­ros). D’après le gouver­ne­ment, une personne sur quatre possède des armes à feu et il y en aurait 1,2 million dans tout le pays.

Source : BBC

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En Nouvelle-Zélande, même le lobby des armes approuve l’interdiction des fusils d’assaut


La Première Ministre de la Nouvelle-Zélande n’a pas froid aux yeux et veut changer les choses à propos des armes à feu. Et le lobby des armes dans ce pays appuie la décision de Madame Jacinda Ardern. C’est tellement différent des États-Unis, et pourtant, ils devraient prendre l’exemple sur la Nouvelle-Zélande. Le plus drôle est que la NRA américaine a voulu mettre son grain de sel et ils ont été repoussés en se faisant dire de s’occuper de leurs affaires. Bravo !! Car les Américains ne sont pas un modèle à suivre sur ce sujet ..
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En Nouvelle-Zélande, même le lobby des armes approuve l’interdiction des fusils d’assaut

 

Le contraste ne pourrait être plus fort avec... (PHOTO WILLIAM WEST, AFP)

 

Le contraste ne pourrait être plus fort avec les États-Unis, où la moindre tentative de toucher à la législation sur les armes est entravée par la farouche résistance de la National Rifle Association (NRA). En Nouvelle-Zélande, même les propriétaires d’armes pensent que les choses doivent changer.

PHOTO WILLIAM WEST, AFP

 

NEIL SANDS
Agence France-Presse
Wellington

Le Parlement néo-zélandais examine cette semaine un durcissement des lois sur les armes dans la foulée du carnage des mosquées de Christchurch, une réforme qui fait consensus jusque dans les rangs du lobby des propriétaires d’armes à feu.

Le contraste ne pourrait être plus fort avec les États-Unis, où la moindre tentative de toucher à la législation sur les armes est entravée par la farouche résistance de la National Rifle Association (NRA). En Nouvelle-Zélande, même les propriétaires d’armes pensent que les choses doivent changer.

L’électrochoc aura été le massacre du 15 mars dans deux mosquées de Christchurch, où 50 fidèles ont été abattus par un suprémaciste blanc australien.

« Nous voulons soutenir tous les changements que notre gouvernement décidera pour empêcher un nouvel attentat terroriste en Nouvelle-Zélande », a déclaré Nicole McKee, secrétaire du Conseil des propriétaires d’armes à feu sous licence.

Moins d’une semaine après le carnage, la première ministre Jacinda Ardern avait annoncé l’interdiction des armes semi-automatiques de type militaire (MSSA). La réforme sera présentée mardi au Parlement.

« Cibles en papier »

Il faut généralement des mois pour que ce genre de loi passe, mais Mme Ardern a jugé le sujet d’une urgence telle qu’elle devait être votée d’ici le 11 avril.

D’autres mesures devraient être prises avant la fin de l’année parmi lesquelles, potentiellement, la création d’un registre des armes, un renforcement des contrôles préalables à la délivrance de permis de port d’arme ainsi que des exigences plus fortes en matière de stockage des armes.

Chose impensable aux États-Unis, l’une des plus grandes armureries néo-zélandaises, Hunting & Fishing, a pris l’initiative d’arrêter de vendre des fusils semi-automatiques de type militaire et suspendu ses ventes d’armes en ligne.

« Ce genre d’armes de guerre n’ont pas leur place dans notre entreprise, ou notre pays », a déclaré le directeur général de Hunting & Fishing Darren Jacobs.

La Nouvelle-Zélande a sa propre National Rifle Association. Mais depuis le massacre de Christchurch, celle-ci ne cesse de rappeler qu’elle n’est qu’une petite association sportive, et non le riche et influent lobby qu’est la NRA américaine.

« Nos membres tirent sur des cibles en papier avec des fusils à verrou à un coup », explique son président Malcolm Dodson.

La NRA néo-zélandaise envisagerait même un changement de nom pour mieux se distinguer de la très controversée association américaine.

23 fois plus d’homicides

La Nouvelle-Zélande et les États-Unis présentent bien des similitudes. Voici deux anciennes colonies britanniques dont les populations d’origine européenne ont combattu les peuples indigènes et forgé au 19e siècle une mentalité de pionniers repoussant sans cesse la « frontière ».

Mais les deux pays ont une attitude fondamentalement différente sur les armes à feu, comme l’illustrent des statistiques frappantes.

En 2016, la Nouvelle-Zélande (4,7 millions d’habitants) a enregistré neuf homicides par arme à feu. Aux États-Unis (327 millions d’habitants), il y en a eu 14 415, soit un taux par habitant 23 fois supérieur.

On dénombre aux États-Unis environ 393 millions d’armes aux mains de la population, soit 1,2 par habitant. Il y en a 1,5 million en Nouvelle-Zélande, soit 0,3 par personne.

Le gouvernement néo-zélandais estime à 13 500 le nombre d’armes semi-automatiques de type militaire au sein de la population. Il y en aurait 15 millions en circulation aux États-Unis.

La différence fondamentale entre les deux pays réside dans le deuxième amendement de la Constitution américaine, hérité des pères fondateurs et qui garantit le « droit » du peuple à « porter des armes », selon Philip Alperts, spécialiste des politiques sur les armes à feu à l’Université de Sydney.

« Occupez-vous de vos affaires ! »

Ce chercheur néo-zélandais explique que la Nouvelle-Zélande considère la propriété d’une arme comme un privilège, alors qu’elle est aux États-Unis un droit inaliénable.

« Notre population serait horrifiée à la vue, aux États-Unis, de gens en train de déambuler avec une arme », dit-il, en expliquant que la sécurité est un aspect fondamental de la culture néo-zélandaise des armes à feu.

La Nouvelle-Zélande compte cependant, elle aussi, une minorité extrémiste radicale.

« La tyrannique première ministre tue le tir sportif », annonçait ainsi récemment sans nuance un des principaux sites internet néo-zélandais pro-armes.

Mais quand la NRA américaine et d’autres lobbys ont cherché à faire entendre leur voix dans le débat néo-zélandais, la réplique de l’ex-ministre de la Police Judith Collins a été sans détour.

« Occupez-vous de vos affaires ! », a-t-elle dit.

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L’idéologie de la suprématie blanche n’est pas une menace répandue, dit Trump


Avec toute l’histoire américaine sur la Suprématie blanche, je trouve très déplacé le commentaire de Donald Trump, qui prétend que ce n’est qu’un petit groupe qui adhère à cette idéologie. Je ne suis pas surprise que ces personnes prennent Donald Trump pour un des leurs …
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L’idéologie de la suprématie blanche n’est pas une menace répandue, dit Trump

 

 

Agence France-Presse
Washington

Le président américain Donald Trump a estimé vendredi que l’idéologie de la suprématie blanche n’était pas une menace répandue, s’exprimant après l’attaque menée par un extrémiste de droite contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande qui a fait au moins 49 morts.

Interrogé dans le bureau ovale pour savoir s’il constatait une recrudescence de cette idéologie, le milliardaire républicain a répondu :

« Pas vraiment. Je pense qu’il s’agit d’un petit groupe de personnes ».

L’auteur de ces deux attaques sanglantes perpétrées à Christchurch vendredi a été identifié comme étant un extrémiste de droite australien âgé de 28 ans. Il a diffusé une vidéo de son acte en direct sur Facebook et a publié lui-même sur les réseaux sociaux un manifeste de revendication.

Ce long texte est titré « Le grand remplacement », du nom d’une théorie popularisée par l’écrivain français Renaud Camus. Il s’agit de dénoncer un prétendu remplacement à terme des populations blanches européennes par des immigrés de couleur et majoritairement musulmans.

Le tireur y affirme notamment que Donald Trump, partisan d’une politique d’immigration très stricte, est le « symbole de l’identité blanche renouvelée et d’un but commun ».

Le président américain a indiqué vendredi après-midi qu’il n’avait « pas vu » ce manifeste.

Il avait fait savoir un peu plus tôt qu’il s’était entretenu par téléphone avec la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern pour lui exprimer sa « solidarité » après la tuerie.

« Je viens de parler avec […] la première ministre néo-zélandaise concernant les événements horribles de ces dernières 24 heures. Je lui ai fait part de notre solidarité avec la Nouvelle-Zélande et lui ai indiqué que les États-Unis étaient prêts à fournir toute l’aide nécessaire », a tweeté M. Trump. « Nous vous aimons, Nouvelle-Zélande ! », a-t-il ajouté.

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L’attaque de Christchurch : un message codé pour radicaliser les internautes


L’attaque de Christchurch, en Nouvelle-Zélande a été très bien planifiée. Le but est de semer le doute à un public visé pour les amener à se radicaliser. La vidéo postée en direct sur Facebook ressemblait à un jeu de tir en ligne. C’est pour cette raison que Facebook a mis plus de temps à éliminer la vidéo. En captant des jeunes sur les réseaux sociaux qui pourraient être radicalisés sont ensuite envoyer a à un manifeste de théories raciste et néonazies. Ce manifeste a deux buts, les premières pages manipule les journalistes pour être plus visible et choquer une bonne partie de la population et l’autre partie abordé les jeunes sur les réseaux sociaux pour les amener à leurs rangs. Il semble que ce soit la même tactique pendant l’attentat terroriste en Norvège, en 2011.
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L’attaque de Christchurch : un message codé pour radicaliser les internautes

 

Une foule est escortée par des policiers.

Des policiers escortent des témoins de la tuerie de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Photo: Associated Press / Mark Baker

Jeff Yates

L’attaque de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a fait 49 morts. Soigneusement mise en scène, elle s’inscrit dans un plan de communication issu des pires coins sombres du web.

Le but est de capter l’attention de la population en lui offrant un spectacle impossible à ignorer, puis pousser une partie de celle-ci à se radicaliser. L’attaque occupe en quelque sorte la même fonction que le mème dans la discussion en ligne : choquer, semer le doute, puis rediriger l’auditoire vers des espaces de radicalisation.

Ouvrez n’importe quel forum néonazi en ligne, et vous verrez des mèmes. Ce sont des images, souvent choquantes, parfois mêmes violentes, qui ont pour but de faire réagir. L’objectif est d’agir comme pôle d’attraction pour attirer les gens qui seraient mûrs à se radicaliser et leur offrir une porte d’entrée dans ce côté sombre du web.

La vaste majorité des gens qui voient ces mèmes les trouveront dégoutants et rejetteront le message qu’ils contiennent. Toutefois, ils ne sont pas l’auditoire visé. La cible est plutôt les internautes, pour la plupart des jeunes, qui se diront, « hmmmmm », et qui décideront d’aller voir plus loin. C’est à eux qu’on parle. Le mème en tant que tel n’est qu’une annonce publicitaire pour jeunes en voie de radicalisation.

« Si t’aimes ceci, fais tes recherches sur Google et YouTube. J’aurais d’autre matériel à te suggérer », en est le non-dit.

Ainsi débute la spirale de la radicalisation. D’une image grinçante à l’humour noir à l’endoctrinement néonazi en quelques clics.

L’attaque dans deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, était un mème. L’objectif était identique : provoquer des réactions violentes sur le web dans le but de trouver d’autres cibles à radicaliser.

Comme le faisait remarquer Charlie Warzel, du New York Times (Nouvelle fenêtre), l’attaque elle-même a été soigneusement mise en scène pour faire plaisir à un auditoire jeune et natif au web. Filmées à l’aide d’une caméra GoPro, les images ressemblaient en tous points à un jeu de tir en ligne. Le tueur allégué a diffusé son attaque en direct sur Facebook pour maximiser la viralité de son acte. La chanson qui jouait dans son auto alors qu’il se rendait au lieu du drame figure elle-même dans le lexique des mèmes de cette mouvance extrémiste. Il a même mentionné le nom d’un populaire YouTubeur avant de passer à l’acte.

Comme je l’ai dit, il connaissait son auditoire.

Puis il y a ce fameux manifeste publié sur le web par le tueur allégué, un brûlot de 73 pages contenant toutes sortes de théories racistes et néonazies. Le véritable objectif de la tuerie, c’était de capter l’attention de l’auditoire cible, puis de l’envoyer vers ce document. L’auteur présumé a même pris soin de publier des liens vers ce manifeste dans une publication sur le forum 8chan, où il invitait les autres utilisateurs à suivre sur Facebook l’attaque qui allait survenir. Tout cela a été soigneusement calculé.

Le manifeste lui-même occupe deux fonctions : manipuler les journalistes pour qu’ils lui donnent de la visibilité, puis radicaliser les jeunes qui s’y intéresseront.

La première section d’une vingtaine de pages, écrite sous forme d’auto-interview, vise directement les journalistes. Bourrée de propos incendiaires, choquants et contradictoires, elle est taillée sur mesure pour que les médias en reprennent des passages pour tenter d’expliquer les motivations du tueur. L’auteur mentionne par exemple des personnalités de la droite américaine et le droit du port d’armes aux États-Unis. Le but est que les journalistes reprennent sans broncher ces affirmations, enrageant une bonne partie de la population qui décrie le supposé parti pris des médias. Là, encore, c’est mission accomplie.

L’auteur sait très bien que les journalistes, sous pression et n’ayant pas le temps d’aller plus loin alors que la nouvelle éclate, n’iront pas scruter le reste du document. S’ensuit donc un message de 50 pages adressé à son véritable auditoire. Cette portion du manifeste est ouvertement un appel à la violence et au terrorisme. Il nomme directement des personnes à assassiner et des organisations à attaquer. On a vu ce genre de tactique pendant l’attentat terroriste en Norvège, en 2011. Le tueur avait publié un manifeste, devenu un texte vénéré dans certains cercles radicaux.

L’essentiel de ce manifeste m’est personnellement très familier. Dans le cadre d’enquêtes, j’ai dû parcourir les forums néonazis et extrémistes sur le web. Les arguments avancés dans ce texte sont repris presque mot pour mot dans des publications que les néonazis se partagent pour tenter de séduire et de radicaliser d’autres jeunes. Ils parfont leurs arguments, puis s’invitent à aller les publier dans les sections de commentaires des médias, ou à les diffuser sur les réseaux sociaux.

Le but est de graduellement semer le doute chez un lectorat pas encore radicalisé. Les radicalisateurs adoptent un ton calme, d’apparence rationnel.

« Nous ne faisons que poser des questions », arguent-ils en public.

Ils veulent qu’une partie de l’auditoire se mette à se poser les mêmes questions, puis qu’elle parte sur le web à la recherche de réponses à ces questions. Trop souvent, ces réponses se retrouvent, elles aussi, sur ces mêmes forums de radicalisation.

Le tueur allégué semble une créature née sur le web. Il en connaît les rouages. Il sait comment l’information circule, comment il est facile de manipuler les médias pour qu’ils étalent sa propagande. C’est une stratégie de communication bien connue d’une certaine mouvance extrémiste dans les racoins sombres du web.

Malheureusement, ça continue de fonctionner.

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