Pour défendre leur territoire, les suricates s’engagent dans une « danse de guerre »


Les suricates sont vraiment mignons, très attentifs à leur environnement et sont à l’affût de tout danger. Le clan est très soudé et répond immédiatement si un des membres lance une alerte, ou un appel l’aide. Pendant 11 ans, des scientifiques ont étudié 10 clans de suricates dans un désert de l’Afrique du Sud. En fait, ils ne sont pas si doux qu’on peut le croire, ils peuvent être même très agressifs.
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Pour défendre leur territoire, les suricates s’engagent dans une « danse de guerre »

Pour défendre leur territoire, les suricates s'engagent dans une "danse de guerre"Lorsqu’ils font face à un groupe rival, les suricates se livrent parfois à une « danse de guerre ».© Robert Sutcliffe, Kalahari Meerkat Project.

Par Emeline Férard

Des scientifiques ont mené une vaste étude sur les comportements d’agression entre différents groupes de suricates. Ils ont constaté que lorsqu’il s’agit de défendre leur territoire, les petits mammifères ne plaisantent pas et vont même jusqu’à se lancer dans une « danse de guerre ».

Avec leur museau attendrissant, leurs yeux malicieux et leurs facéties, les suricates font sans aucun doute partie des mammifères les plus mignons au monde. Sauf que sous leur air innocent, ces animaux cachent un caractère bien plus trempé qu’on ne pense. Pour preuve, une étude publiée en 2016 a attribué aux suricates le titre de mammifère le plus meurtrier parmi plus de mille espèces.

Selon ces recherches, les petits carnivores seraient en effet les plus susceptibles de tuer leurs propres congénères. Une tendance à l’agressivité qui peut surprendre mais que vient de confirmer une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B par des chercheurs du University College de Londres et de l’Université de Cambridge.

Ces travaux se sont intéressés aux comportements d’agression entre différents groupes de suricates. Ils révèlent que les conflits, de même que la violence, sont particulièrement fréquents au sein de l’espèce Suricata suricatta. Pour défendre leur territoire, les mammifères iraient parfois même jusqu’à faire voir à leurs opposants une vraie « danse de guerre ».

Onze ans de suivi dans le Kalahari

Les suricates sont connus pour être des animaux très sociaux qui vivent au sein de groupe où la coopération est un facteur clé de stabilité. Chaque clan est ainsi composé d’une vingtaine de membres dont un mâle dominant et une femelle dominante qui sont en charge d’assurer la reproduction du groupe. Mais les clans sont aussi déterminés par leurs territoires qu’ils défendent farouchement.

Comme tout animal territorial, il est donc fréquent que les suricates connaissent des interactions avec leurs voisins. Comment ces rencontres se traduisent-elles exactement ? C’est ce que les scientifiques britanniques ont voulu savoir. Sur une période de onze ans, ils ont suivi de façon régulière dix clans d’une vingtaine d’individus vivant dans le désert du Kalahari en Afrique du Sud.

« Le désert du Kalahari est un environnement semi-aride où les pluies et les températures varient nettement, ce qui signifie que les ressources sont distribuées de manière inégale dans le temps et l’espace », expliquent les auteurs dans leur rapport.

Or, qui dit ressources inégalement réparties, dit compétition entre les animaux et les scientifiques n’ont pas été déçus.

Entre janvier 2008 et février 2019, ils ont pu observer plus de 400 interactions intergroupes impliquant 78 combinaisons de 36 groupes différents. Et plus de la majorité d’entre elles (64,7%) ont impliqué une démonstration d’agressivité.

« Nous montrons que les interactions entre les groupes de suricates ne sont jamais de nature tolérante », explique dans un communiqué le Dr Mark Dyble, principal auteur de l’étude.

De l’observation à l’affrontement physique

Les petits mammifères ont toutefois fait preuve de différents comportements. Les scientifiques en ont identifié six au total parmi lesquels la réalisation d’une « danse de guerre ». Réalisée à plusieurs, cette dernière consiste à se dresser sur ses pattes, la queue tendue et la fourrure hérissée, sans doute pour faire apparaitre le groupe plus imposant qu’il ne l’est réellement.

Les cinq autres comportements identifiés consistaient à observer ses opposants, les pourchasser, battre en retraite, fouiller les terriers des groupes rivaux et s’engager dans un contact physique agressif. D’après les observations réalisées, les interactions durent généralement une vingtaine de minutes et peuvent impliquer l’intégralité de ces six comportements.

64,7% des interactions observées entre les différents groupes de suricates ont impliqué une démonstration d’agressivité. – Dominic Cram, Kalahari Meerkat Project

Dans le détail, les chercheurs ont ainsi constaté que dans 86% des cas, les agressions s’achevaient par la retraite d’un des deux groupes avant contact direct. Toutefois, dans 9% des exemples, les interactions sont allées jusqu’à l’affrontement physique, conduisant à la mort d’au moins un suricate. Des affrontements qui sont loin d’être sans conséquences pour les clans impliqués.

« Même quand les interactions entre les groupes ne génèrent pas de violence physique, elles peuvent avoir des conséquences territoriales », a souligné le Dr Dyble, « les groupes perdants se déplacent vers des terriers plus proches du centre de leur territoire tandis que les groupes vainqueurs progressent vers des terriers qui en sont plus éloignés ».

Plus de suricates, plus de chances de victoire

Si le lieu de la rencontre ou le sexe des individus n’a pas semblé influencer l’issue d’un combat, les résultats montrent que les groupes les plus grands et ceux possédant le plus de petits étaient davantage susceptibles de remporter le duel. Un phénomène dont l’origine reste floue. D’après les chercheurs, il est possible que les clans avec plus de petits aient davantage besoin de maintenir ou d’étendre leur territoire.

Il est également possible que ces mêmes clans aient davantage à souffrir d’une défaite du fait de la présence des petits et se montrent donc plus résistants. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle étude confirme que les suricates sont loin d’être les petites créatures inoffensives qu’ils paraissent être. Une attitude qui s’explique en partie par l’environnement rude dans lesquels ils doivent survivre.

Ces travaux n’éclairent toutefois pas que le comportement des sociétés animales, ils s’avèrent aussi utiles pour mieux comprendre les nôtres.

« Si nous voulons pleinement comprendre la violence au sein des sociétés humaines, nous devons comprendre ses racines évolutives. Cela nécessite de comprendre pourquoi les autres groupes animaux se battent et ce qu’ils y gagnent ou perdent », a conclu le Dr Dyble.

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Le Saviez-Vous ► Faits divers : voilà pourquoi ils nous fascinent !


Avec les tout ce qui se vend comme revues à potins, les médias de tout genre sur Internet, les faits divers intéressent beaucoup de gens. Que ce soit des crimes, des vols, des scandales, etc … il y en a pour tous les goûts. Même dans l’Antiquité, le Moyen-Âge, les faits divers ont captivé, inquiétés, inspirer la peur. La majorité des histoires ci-bas viennent de France, mais on peut trouver des cas semblables dans notre coin du monde. Ceci dit, il y a un fait que j’ai remarqué sur les réseaux sociaux, une nouvelle de maltraitance animale active beaucoup de réaction a comparer des faits comme le meurtre d’adulte ou d’enfant, la famine et autres ..
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Faits divers : voilà pourquoi ils nous fascinent !

En 1817, l’affaire Fualdès défraie la chronique. Elle reste irrésolue à ce jour. © Wikimedia Commons

Un incendie tragique, une femme séquestrée, un casse incroyable… Les drames nous bouleversent et nous fascinent depuis l’Antiquité. Que révèlent-ils des mœurs de nos ancêtres et des tréfonds de l’âme humaine ?

Rome, en 81 avant J.-C. Le corps sans vie de Sextus Roscius, un riche propriétaire terrien, est retrouvé dans le quartier de Subure, le plus sordide de la capitale de l’Empire romain. Qui a tué ce citoyen richissime, dont la fortune est estimée à six millions de sesterces, proche de Sylla, le nouvel homme fort de la République ? L’affaire Roscius entre dans l’Histoire comme l’un des premiers faits divers au retentissement important. Il faut dire qu’elle possède tous les ingrédients nécessaires : un décor trivial (des bas-fonds) dans lequel survient un événement tragique, la collision entre deux mondes (celui des riches et des pauvres), et une odeur de mystère. C’est ça, un fait divers !

Mara Goyet, historienne et auteure de Sous le charme du fait divers (éd. Stock), le confirme : « Le fait divers, c’est l’irruption de l’extraordinaire dans ce qui est le plus banal. Il laisse penser que notre réalité prosaïque est plus riche et mystérieuse que prévu. Il permet de se tenir sur le fil entre le réel et le fantastique », explique la jeune professeure.

La « rubrique des chiens écrasés » est synonyme de faits divers, expression qui n’apparaît qu’au XIXe siècle. Pourtant, ces récits de crimes et autres cataclysmes tragiques intéressent depuis plus de 2 000 ans les plus grands auteurs, historiens et philosophes.

« Désastres, meurtres, enlèvements, agressions, accidents, vols, bizarreries, tout cela renvoie à l’homme, à son histoire, à son aliénation, à ses fantasmes, à ses rêves, à ses peurs… » comme l’explique le philosophe et professeur au Collège de France Roland Barthes, dans Essais critiques, en 1964. Le fait divers est le miroir de l’âme humaine, le sel du « roman national » !

Un exemple ? Au VIe siècle, Frédégonde, la maîtresse de Chilpéric Ier, ambitieuse et jalouse, demande à son royal amant de tuer sa femme. Si la presse à scandale avait existé, les lecteurs du Moyen Age auraient pu lire ce titre aguicheur : « Elle fait étrangler la reine pour prendre sa place ! » Mais en l’absence de tabloïds, ce sont longtemps des chroniqueurs qui se sont chargés de divulguer les détails (souvent sordides) de la grande Histoire. Et plus le conteur avait du talent, plus le fait divers avait une chance de passer à la postérité.

Revenons au meurtre de Sextus Roscius dans les basfonds de Rome. C’est l’auteur latin Cicéron qui a gravé dans le marbre cet incident tragique. Alors jeune avocat, il défend le fils (et homonyme) de la victime, Sextus Roscius, accusé de parricide. Le plus odieux des crimes ! Le procès, qui passionne le Tout-Rome, a lieu sur le forum. Dans sa plaidoirie, Cicéron ne cesse de poser une question qui deviendra célèbre : « Cui bono ? », « A qui profite le crime ? » Pas à son client, mais à un certain Chrysogonus, affranchi et favori de Sylla, qui a récupéré toutes les fermes du défunt, avec l’aide de Capiton, le neveu de Sextus Roscius. Cicéron sauve la tête de son client, acquitté faute de preuves, et la retranscription de sa plaidoirie est toujours étudiée par les aspirants avocats.

Les faits divers remplissent le même rôle que les contes, sauf qu’ils sont vrais

Les faits divers questionnent notre rapport au bien et au mal. L’affaire des « possédées de Loudun », qui éclate en 1632, l’illustre bien. Dans le couvent de cette petite ville de la Vienne-, plusieurs religieuses sont victimes d’hallucinations et de convulsions, comme si elles étaient possédées par le démon. Malgré les exorcismes, « l’épidémie » continue et les sœurs accusent bientôt le prêtre Urbain Grandier, grand séducteur. L’homme a par ailleurs signé un pamphlet contre Richelieu. Mauvaise idée : il va terminer sur le bûcher.

Grâce à l’essor des éditions imprimées au XVIIe siècle, cette sombre histoire, où se mêle sorcellerie, machination politique et jalousies, se diffuse dans tout le royaume. De l’affaire des poisons en 1682 à l’intrigante bête du Gévaudan qui fait frémir le pays entre 1764 et 1767, les gazettes ne ratent pas une occasion de relater des crimes. Mais pourquoi nous fascinent-ils ?

« Les faits divers remplissent le même rôle que les contes, sauf qu’ils sont vrais, précise l’historienne Mara Goyet. Ils sont pleins d’objets qui deviennent fascinants, de figures inquiétantes (l’ogre, la mère infanticide, le routard du crime), de lieux marquants (le virage de Chevaline, la Vologne). »

En 1817, l’affaire Fualdès est la première affaire judiciaire médiatisée au monde

Un fait divers peut-il cacher un secret d’Etat?En d’autres termes, comme disait Cicéron : « A qui profite le crime ? » Au fil de l’Histoire, les puissants ont pu être tentés de maquiller en accidents tragiques des scandales politiques. Remontons au 20 mars 1817. A Rodez, un corps flotte dans l’Aveyron. Il a les mains ligotées, une plaie béante à la gorge. C’est le cadavre d’Antoine Fualdès, ancien procureur impérial. Très vite, on crie au complot royaliste. Louis XVIII vient en effet de rétablir la monarchie et la « Terreur blanche », des violences perpétrées par les royalistes contre les révolutionnaires, fait rage. Or, Fualdès a été juré au tribunal révolutionnaire de Paris… Rien n’étaye ces soupçons, mais l’Etat veut à tout prix étouffer les rumeurs pour éviter une révolte populaire. La solution ? Maquiller ce meurtre en banal crime crapuleux. La police monte un dossier de toutes pièces : des dizaines de faux témoins pointent une troupe de coupables, des petites gens qui auraient tendu un piège à Fualdès pour le détrousser. Le procès qui s’ouvre devant la cour d’assises de l’Aveyron le 18 août 1817 est la première affaire judiciaire médiatisée au monde.C’est le début de la « justice spectacle ».

Des journaux parisiens comme Le Moniteur, Le Conventionnel ou Le Journal des débats dépêchent leurs envoyés spéciaux. La principale « pièce à conviction » est une couverture tachée de sang : sûrement celui d’un animal de boucherie. Aucun des protagonistes ne connaît le témoin principal, Clarisse Manson, une maîtresse bafouée en mal de célébrité. Qu’à cela ne tienne ! La presse tient sa saga à rebondissements. Dans toute la France circulent des tableaux représentant les accusés. Certains d’entre eux font fortune à Paris en paradant dans des cabinets de cire reproduisant les scènes de l’assassinat. Rodez devient la ville où « on égorge les gens comme des cochons ». Mission accomplie : la vérité sur la mort de Fualdès n’a jamais été faite, et ce potentiel scandale a viré au plus rocambolesque et spectaculaire fait divers du XIXe siècle.

L’affaire Vacher va faire rimer pour toujours fait divers et… crime sanguinaire

Passions, jalousies, amours contrariées. Les écrivains vont se passionner et s’emparer de cette formidable « matière première ». Flaubert s’inspire probablement de deux affaires réelles (Delamare et Lafarge) pour écrire Madame Bovary tandis que Maupassant, grand lecteur de faits divers, écrit plusieurs contes inspirés par des affaires de prostitution au début des années 1880. Mais en 1897, l’affaire Vacher, du nom de ce tueur en série qui éventrait des jeunes bergers, va faire rimer pour toujours fait divers et… crime sanguinaire !

« Cette affaire a fasciné à cause du profil du meurtrier : cruel et sadique depuis l’enfance, né dans une famille terriblement dysfonctionnelle, excentrique (il pose avec une toque et des clefs, celles du paradis selon lui), cynique (il vend ses confessions à un journal) », décrypte Mara Goyet.

Depuis Vacher, les histoires de tueurs manipulateurs et menteurs ont suscité des moments de « communion macabre » pendant lesquels le pays tremble d’angoisse. « Bonsoir. La France a peur », lance Roger Gicquel en ouvrant son JT sur TF1 le 18 février 1976 après l’arrestation du meurtrier du petit Philippe Bertrand, 7 ans. Sept décennies plus tôt, un autre tueur d’enfant indignait le pays, bouleversant l’agenda politique du moment. Le 31 janvier 1907, à Paris, Albert Soleilland viole et assassine Marthe Erbelding, 11 ans. Il est condamné à la guillotine. Mais le président de la République Armand Fallières est contre la peine de mort : il gracie Soleilland puis dépose un projet de loi en faveur de l’abolition. La presse se déchaîne, multipliant les détails sordides sur le meurtre. Le Petit Parisien publie un sondage dans lequel 74% des lecteurs se disent favorables à la peine capitale. Résultat ? En 1908, la peine de mort est maintenue par 330 voix contre 201. Et le restera jusqu’en 1981. Un fait divers n’est jamais anodin.

Au Moyen Âge, ce sont surtout les pilleurs qui alimentent la chronique

Valérie Toureille, historienne spécialiste du Moyen Âge, maître de conférences à l’université Paris-Seine, revient sur l’impact des crimes commis à cette époque.

Ce qui frappe aujourd’hui l’opinion ne choquait pas forcément il y a mille ans. L’homicide, par exemple, crime jugé très grave aujourd’hui, était banalisé au Moyen Âge.

« Les rixes sont alors nombreuses qui dégénèrent parfois, détaille Valérie Toureille, auteure de Crime et Châtiment au Moyen Age (éd. Seuil). On excuse aussi facilement quelqu’un qui tue pour l’honneur. » Ce qui fait grand bruit à l’époque, c’est le vol.

« Voler, c’est trahir la confiance qui cimente la communauté, indique Valérie Toureille. On pardonne aux petits larrons acculés par la faim – il existe même une excuse de vol par nécessité –, mais on craint plus que tout les brigands qui n’hésitent pas à tuer pour dépouiller leurs victimes. Les brigands, les cottereaux ou les coquillards, qui pillent les voyageurs, alimentent la chronique de ce qu’on n’appelle pas encore les faits divers. »

Au milieu du XVe siècle, le Journal d’un bourgeois de Paris se fait l’écho de cette hantise en relatant les méfaits d’une bande de voleurs qui enlèvent des enfants dans la capitale. Un vaste trafic organisé par un « roi » et une « reine ». On le voit, au Moyen Age, les pilleurs suscitent autant la peur que les tueurs en série aujourd’hui.

Par Marion Guyonvarch

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Le syndrome du tigre chez le chat : qu’est-ce que c’est ?


Le syndrome du tigre est un chat habituellement doux qui se change à un chat sauvage qui attaque avec agressivité son maître. Il y a plusieurs causes, une mauvaise alimentation, un ennui alimentaire, un sevrage court ou encore, il est dans un espace clos pendant un certain temps. Ce n’est pas irréversible, mais cela demande un certain temps pour redevenir un chat mignon
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Le syndrome du tigre chez le chat : qu’est-ce que c’est ?


Peu connu, le syndrome du tigre peut transformer votre chat, d’ordinaire si gentil et si doux, en un véritable prédateur…

Le syndrome du tigre ne porte pas ce nom pour rien. En une poignée de secondes, le plus inoffensif des chats domestiques peut se transformer en un fauve, et mettre votre vie en danger.

« Pimousse est habituellement un chat tellement doux, affectueux, réclamant sans cesse câlins et papouilles, qui du jour au lendemain m’a attaqué sans raison apparente mais très violemment », relate Elodie, victime d’une agression de son chat, sur Facebook.

Après être partie en vacances quelques semaines et avoir laissé son chat à son conjoint, elle a retrouvé chez elle un véritable « petit monstre qui veut ma mort ».

« Je suis sortie complètement choquée de cette agression, surtout qu’il cherchait à attaquer le visage. Mon petit ange devenait démon, méconnaissable », confie-t-elle encore sur Facebook.

Le syndrome du tigre chez le chat, qu’est-ce que c’est ?

Si Pimousse est ainsi devenu fou, c’est parce qu’il souffre du syndrome du tigre : ce mal se traduit par des agressions sur les propriétaires.

Il est généralement dû à un problème d’alimentation :

« Cette agressivité est habituellement déclenchée par la faim, en raison d’une alimentation carencée ou d’une distribution de nourriture inadaptée », explique le Dr Stéphane Tardif, vétérinaire. « Un chat qui a un faim, parce qu’il n’est nourri qu’une fois par jour ou bien parce que son alimentation est de mauvaise qualité, notamment trop pauvre en protéines, peut se montrer agressif au moment de la préparation de son repas ou lorsqu’il se retrouve en milieu clos », précise-t-il. 

Pimousse étant un chat d’intérieur ayant perdu son instinct de chasse à force de se nourrir de croquettes, il souffre d’un « ennui alimentaire », ce qui peut expliquer qu’il souffre du syndrome du tigre. Un sevrage trop court, ainsi qu’un attachement trop fort entre le chat et sa propriétaire peuvent également être à son origine.

Les solutions quand son chat souffre du syndrome du tigre

Le syndrome du tigre chez le chat n’est pas une fin en soi. On peut y remédier :

« la mise à disposition de croquettes à volonté et l’enrichissement de l’environnement du chat avec des jeux et des friandises peuvent l’aider. Il s’agit de stimuler son instinct de chasseur », conseille le Dr Tarif.

Une bonne alimentation, riche en protéines, est également recommandée.

Même si une mauvaise expérience avec son chat peut être traumatisante, Elodie rappelle sur les réseaux sociaux que l’abandon n’est pas une solution.

« Le jeter dehors n’arrangerait pas le problème bien au contraire, il faut du calme et de la patience, un peu de réaménagement dans la maison et surtout continuer à lui donner beaucoup d’amour ! »

A travers son témoignage, la jeune femme espère « éviter que certains propriétaires dépassés ne mettent leurs animaux dangereux dehors ».

https://wamiz.com/

L’intimidation a des conséquences mentales et économiques à long terme


Il faut prendre au sérieux l’intimidation chez les enfants, car ils peuvent trainer ce boulet pendant des années, voir toute leur vie. Quand on parle d’intimidation, intolérance zéro, il ne faut pas oublier que même nous entre adultes, si nous intimidons que ce soit des enfants ou des adultes, nous montrons l’exemple et les conséquences s’en suivent.
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L’intimidation a des conséquences mentales et économiques à long terme

 

RIDOFRANZ VIA GETTY IMAGES

L’intimidation rehaussait d’environ 35% le risque d’être au chômage à l’âge de 25 ans.

  • Jean-Benoit Legault

  • La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’intimidation subie à l’école a des conséquences mentales et économiques à long terme sur les jeunes victimes, prévient une nouvelle étude réalisée par des chercheurs britanniques et australiens.

Les victimes d’une intimidation violente et/ou constante subissent les pires conséquences.

Les chercheurs des universités Lancaster, de Wollongong et de Sydney ont révélé lors de la conférence annuelle de la Royal Economic Society que le fait d’avoir été intimidé à l’école gonflait de 40 pour cent le risque d’être victime d’une maladie mentale à l’âge de 25 ans.

De plus, l’intimidation rehaussait d’environ 35 pour cent le risque d’être au chômage à l’âge de 25 ans et réduisait d’environ 2 pour cent le salaire de ceux qui occupaient un emploi.

«C’était prévisible qu’il y aurait des conséquences, mais les pourcentages me surprennent», a admis Éric Morissette, un expert du phénomène de l’intimidation à la faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

«Ce n’est pas rien, c’est majeur», a-t-il ajouté concernant le risque de maladie mentale.

Les auteurs tirent ces conclusions de l’analyse des données confidentielles de quelque 7000 jeunes âgés de 14 à 16 ans au début de l’étude. Ces jeunes ont été rencontrés de façon régulière jusqu’à l’âge de 21 ans, puis à l’âge de 25 ans. Environ la moitié d’entre eux ont confié avoir été victimes d’intimidation à l’âge de 14 ou 16 ans.

Ils ont notamment rapporté avoir été insultés, exclus socialement, menacés de violence ou agressés.

«Ça confirme l’importance d’un climat scolaire et d’une école positive et bienveillante. L’école, et particulièrement l’école secondaire, peut être un facteur de protection pour éviter la détérioration de situations en lien avec la santé mentale, a dit Éric Morissette. C’est sûr qu’on peut avoir le réflexe de dire qu’il faut soigner, mais avant de soigner, qu’est-ce qu’on peut faire en prévention? Et ce sont l’école et les enseignants et la famille qui peuvent être des facteurs de prévention.»

En ce qui concerne l’emploi et le revenu, M. Morissette y voit les conséquences de l’intimidation sur le sentiment d’efficacité personnelle et l’estime de soi.

«Mon cerveau s’imprègne de ce dont j’ai été victime, a-t-il illustré. Et en vieillissant, il va y avoir eu un manque au niveau du développement de mes compétences sociales, et cela aura un impact sur ma capacité à avoir de bonnes relations, sur ma capacité à travailler en collaboration, ma capacité à m’adapter et à m’intégrer, la capacité d’être en résolution de problème, et surtout la capacité d’être résilient.»

Les victimes d’intimidation n’auraient donc pas eu la chance de développer les aptitudes — relationnelles, de résolution de problème et autres — dont elles ont besoin pour affronter le marché du travail, ce qui expliquerait pourquoi elles peinent apparemment autant à se trouver un boulot et pourquoi leurs emplois semblent moins bien rémunérés.

«La santé mentale est encore stigmatisée chez les adultes, a déploré M. Morissette. C’est un signe de faiblesse, donc je n’irai pas chercher l’aide nécessaire et je vais m’embourber. (…) Il faut que j’apprenne à affronter. Et si ça, je ne l’ai pas fait quand j’étais jeune, quand ça m’arrive à l’âge de 25-26 ans, je suis comme un enfant qui se retrouve dans la fosse aux lions.»

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Chine: un homme blesse 20 écoliers à coups de marteau


Un contrat de travail qui finissait, mais la direction travaillait pour lui trouver un autre emploi pour un agent de maintenance. Lui, il est mécontent, et le fait savoir violemment en frappant au marteau des enfants d’âge primaire. Ce n’est pas les enfants qui pourtant ne sont la cause de la fin de son contrat. C’est cruel !
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Chine: un homme blesse 20 écoliers à coups de marteau

 

The Associated Press

Vingt enfants ont été blessés au marteau mardi matin à Beijing dans leur école primaire, dont quatre victimes de fractures du crâne, par un homme qui a été arrêté, a annoncé la municipalité.

L’attaque survenue à 11h17 (heure locale) a été violente, mais les jours des élèves ne sont pas en danger, a indiqué lors d’une conférence de presse Wang Shaofeng, le maire du district de Xicheng, où s’est produit l’incident.

L’ensemble des petits blessés a été conduit à l’hôpital, tandis que l’assaillant «a été interpellé sur les lieux par la police», a-t-il précisé.

Il s’agit d’un agent de maintenance employé par l’école et âgé de 49 ans. Son contrat de travail devait s’achever fin janvier, et l’établissement était en train de lui chercher un nouvel emploi.

Afin de «manifester son mécontentement», il s’est emparé d’un marteau pour frapper les élèves alors qu’ils étaient en cours, a précisé M. Wang.

Quatre enfants présentaient des fractures et un enfoncement du crâne, qui ont nécessité des opérations chirurgicales, a précisé Li Jia, un docteur et dirigeant de l’hôpital pékinois Xuanwu, où sont soignés des élèves.

«Nous ferons tout notre possible pour soigner les enfants blessés, punir sévèrement le criminel conformément à la loi, et prendre des mesures plus efficaces pour assurer la sécurité des écoles», a assuré le maire du district, qui s’est incliné en signe d’excuse envers les victimes et leurs parents.

Ce type d’attaque visant des établissements scolaires ou des étudiants n’est pas rare en Chine.

En novembre 2018, un jeune homme de 20 ans a tué un étudiant et en a blessé neuf autres ainsi que deux professeurs dans une école technique du Yunnan, une province du sud-ouest du pays.

La veille, un chômeur de 29 ans, avec des problèmes de couple selon les médias officiels, avait tué cinq enfants en fonçant sur eux alors qu’ils traversaient la rue devant une école élémentaire, dans la province du Liaoning (nord-est).

Déjà, en avril 2018, un homme armé d’un couteau avait tué neuf collégiens et en avait blessé 12 autres alors qu’ils rentraient chez eux, dans le nord de la Chine. L’homme, exécuté depuis, avait agi par vengeance après avoir été la cible de moqueries durant sa scolarité dans l’école visée.

En janvier 2017, c’est avec un couteau de cuisine qu’un homme avait blessé 11 enfants dans une école maternelle de la région du Guangxi (sud).

http://journalmetro.com/

Les hommes sous-estiment le niveau de harcèlement sexuel auquel sont exposées les femmes


Le harcèlement sexuel est malheureusement plus présent que l’on pense, cela va de la jeune gardienne d’enfant, a la femme au travail, pendant les sorties etc ,… Aucune femme, (et homme non plus) ne devrait être victime d’harcèlement que ce soit en parole ou par geste et il est temps qu’on arrête de minimiser toute forme d’harcèlement sexuel.
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Les hommes sous-estiment le niveau de harcèlement sexuel auquel sont exposées les femmes

 

Une manifestation #MeToo en Californie le 10 novembre | Sarah Morris / AFP

Une manifestation #MeToo en Californie le 10 novembre | Sarah Morris / AFP

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur The Guardian

Les femmes aussi, mais pas autant.

 

En 2017, à la suite des révélations sur les viols et agressions sexuelles commises par le producteur Harvey Weinstein, le mouvement #MeToo a encouragé les femmes à témoigner des violences qu’elles ont subies et subissent afin de montrer à quel point le phénomène est global, massif et systématique. L’objectif est de montrer aux autres victimes qu’elles ne sont pas seules et de lutter contre la minimisation des violences.

Une nouvelle étude montre que malgré ces efforts, les hommes sous-estiment encore largement le harcèlement sexuel. Une étude Ipsos appelé «Les périls de la perception» vise à mettre en avant les différences entre les statistiques relatives à un sujet et les estimations que les gens s’en font. L’un de ces sujets était donc le harcèlement sexuel, et les résultats sont probants.

Ipsos a sélectionné des sondages (sujets à caution, donc) qui indiquent l’ampleur du harcèlement sexuel dans douze pays différents. L’institut a ensuite demandé à des habitants et habitantes: «Sur cent femmes de votre pays, selon vous, combien d’entre elles ont été la cible d’une forme de harcèlement sexuel depuis l’âge de 15 ans?». Les hommes sont souvent bien loin de la vérité.

Les hommes plus loin de la vérité que les femmes

En France par exemple, Ipsos se base sur un sondage de 2012 qui estime que 75% des femmes ont déjà subi une forme de harcèlement sexuel. Les hommes français estiment ce pourcentage à 41%, une différence de trente-quatre points avec la réalité.

Pareil aux États-Unis, où les hommes pensent en moyenne que 44% des femmes ont été victimes alors qu’un sondage effectué cette année suggère qu’elles sont 81% à avoir été touchées. L’étude a été réalisée peu de temps après le témoignage de Christine Blasey Ford contre Brett Kavanaugh, le dernier juge nommé à la Cour suprême des États-Unis. Le pays avec le plus grand écart est le Danemark, où quasiment cinquante points de pourcentage éloignent les estimations de la réalité.

Les femmes, quant à elles, ont aussi tendance à sous-estimer le harcèlement dont elles sont dans leur globalité victimes, mais pas autant que les hommes. En France par exemple, elles estiment que 47% d’entre elles ont été harcelées.

http://www.slate.fr/

Que faire quand mon chat a son quart d’heure de folie ?


Un chat qui est habitué d’aller dehors et se retrouver avec une interdiction de sortir pour le reste de son existence, risque d’avoir des moments de folies pour essayer de reproduire son comportement de chasseur.
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Que faire quand mon chat a son quart d’heure de folie ?

 

chat quart d'heure de folie

Vous aimez votre chat de tout votre coeur, mais parfois, il semble avoir une crise de folie ?

La Dr Hélène Gateau, vétérinaire, chroniqueuse animalière et animatrice télé, vous explique ce que ce comportement signifie dans cet extrait de son livre Tout sur votre chat !

Votre chat vous traque. Embusqué derrière une porte ou sous un meuble, il bondit sur vous et attrape vos chevilles. Parfois, c’est en pleine nuit qu’il s’immisce dans votre chambre et s’attaque à vos pieds qui dépassent de la couette. Vous surnommez votre chat « Docteur Jekyll et Mister Hyde », car il sème la terreur autant qu’il passe de temps sur vos genoux à ronronner.

Vous n’empêcherez jamais votre félin d’être un chasseur. S’il n’a pas accès à l’extérieur et si vous ne lui proposez pas assez de jeux pour décompresser, il trouvera lui-même des substituts, tels que vos pieds ou vos chevilles, parfois vos mains, qui sont finalement les parties de votre corps les plus animées.

Le signe d’un stress

Ces agressions ont souvent lieu au crépuscule ou à l’aube. Elles sont caractéristiques de l’anxiété du chat en milieu clos, et s’accompagnent d’autres symptômes, en particulier ce que vous appelez « le quart d’heure de folie ». Tous les soirs, il s’adonne à une course effrénée, avec des vocalises et renverse parfois tout sur son passage : vous prenez cela pour un moment de défoulement, or c’est plus exactement une manifestation de stress.

Boulimie, toilettage excessif, diarrhées, ondes de tremblements à la surface de la peau peuvent venir compléter ce tableau. Ce trouble du comportement apparaît souvent chez les chats qui vivent en appartement alors qu’ils ont eu auparavant un accès à l’extérieur. Les voilà contraints de vivre dans un milieu qualifié d’hypostimulant.

Quelles solutions pour un chat anxieux ?

Bien sûr, la solution idéale est de faire sortir votre chat. Si c’est impossible, enrichissez son milieu ! Inventez des jeux de toutes sortes (pour lui seul ou à partager), que vous diversifierez régulièrement, créez de nouveaux espaces pour qu’il puisse développer un comportement exploratoire, placez des distributeurs d’aliments qui lui demanderont réflexion et agilité… sortez-le de sa routine !

Lorsque votre matou vous attrape la cheville, ne criez pas et ne l’agitez pas davantage ; cela ne ferait qu’augmenter son excitation et il renforcerait sa morsure comme avec une proie qui continue à se débattre avant sa mise à mort. Poussez-le calmement avec l’autre pied sur le flanc, il sera décontenancé de voir que sa « proie » imaginaire lui tient tête et surgit à un autre endroit.

Ne le punissez pas, cela ne ferait qu’amplifier son stress. En revanche, redirigez son comportement de prédation vers un autre objet, une balle ou un bouchon par exemple.

Si cette anxiété est installée depuis longtemps, votre chat peut présenter un état proche de la dépression et vos relations être vraiment altérées. Votre vétérinaire pourra mettre en place un traitement médical pour normaliser son humeur et pacifier vos relations, tout en apportant des modifications à son environnement.

Pour prévenir l’apparition de ce trouble, choisissez votre chat en connaissance de cause. Si vous habitez un petit appartement, privilégiez l’adoption d’un chaton : il aura plus de facilités à s’adapter à cette forme de captivité.

Dr Hélène Gateau
Vétérinaire

https://wamiz.com/

Pédophilie: des prêtres américains ont été traités en Ontario


Comment d’agressions sexuelles auraient pu être évité, si les dirigeants de l’Église catholique auraient pris leur responsabilité. Il n’est pas question ici d’accuser la religion, mais bien des personnes qui la dirige. Ils ont protéger des prêtres prédateurs au lieu de chercher une manière enrayer ou du moins diminuer ces agressions. E Même des religieuses ont été abusées par des prêtres. Si les prêtres pouvaient se marier, serait une solution ou du moins cela aiderait a baisser le nombre de victimes. Car ce problème n’est pas juste en Amérique, il est partout ou les prêtes professent la religion.
Nuage

 

 

Pédophilie: des prêtres américains ont été traités en Ontario

 

Plus de 1000 enfants ont été agressés ou... (ARCHIVES AFP)

Plus de 1000 enfants ont été agressés ou violés par plus de 300 «prêtres prédateurs» dans six diocèses catholiques de Pennsylvanie, a dévoilé un récent rapport.

ARCHIVES AFP

 

NICOLE THOMPSON
La Presse Canadienne
Toronto

Plusieurs prêtres accusés aux États-Unis d’avoir agressé des enfants pendant des dizaines d’années ont été examinés ou soignés dans un établissement situé au nord de Toronto, spécialisé dans les services aux membres du clergé, révèle un document récemment publié.

Le rapport d’un grand jury de la Pennsylvanie, qui indique que plus de 1000 enfants ont été agressés ou violés par plus de 300 «prêtres prédateurs» dans six diocèses catholiques de cet État depuis les années 1940, signale également quelques agressions qui auraient été commises lors de voyages au Canada.

Le document dévoilé la semaine dernière affirme qu’une succession d’évêques et d’autres dirigeants diocésains ont déplacé des prêtres d’une paroisse à l’autre plutôt que de les signaler à la police dans le but de protéger l’Église de la mauvaise publicité et d’une éventuelle responsabilité financière.

Au moins sept prêtres nommés dans le rapport ont été envoyés à un moment ou l’autre dans ce qui s’appelait auparavant le Centre de traitement de Southdown, ou Institut Southdown, situé à Aurora, en Ontario, selon le document.

L’établissement, maintenant appelé Southdown, a depuis déménagé à Holland Landing, en Ontario. Selon son site web, il fournit un traitement de santé mentale de 14 semaines à des membres du clergé et à d’autres personnes impliquées dans l’Église. Il offre également un programme de soins continus pour ceux qui ont reçu un traitement en milieu hospitalier, ainsi que des services psychologiques ambulatoires et des évaluations cliniques complètes.

Une porte-parole de Southdown a refusé de répondre aux questions sur ce rapport.

Le père Hoehl

Le père John S. Hoehl, qui a travaillé dans plusieurs écoles catholiques de 1964 à 1988 – lorsqu’il a été démis de ses fonctions sacerdotales – figurait parmi les membres du clergé hospitalisés à Southdown.

Il a été traité à l’établissement pendant environ six mois à partir de mai 1986, indique le rapport.

«Lors de son traitement à Southdown, le directeur a informé le diocèse que John S. Hoehl avait reconnu avoir été impliqué sexuellement avec plusieurs élèves lorsqu’il était directeur à Quigley (en Pennsylvanie)», ajoute le document. «Au terme de son traitement, Southdown a fourni au diocèse une évaluation selon laquelle John S. Hoehl était, en fait, un pédophile.»

Peu de temps après, le père Hoehl a été nommé consultant en éducation, indique le rapport.

Le père Connor

Un autre prêtre qui a été traité à Southdown est le père John P. Connor, arrêté en 1984 pour avoir agressé sexuellement un adolescent de 14 ans alors qu’il travaillait comme professeur de théologie et entraîneur de golf dans une école privée, selon le document.

L’affaire n’a jamais fait l’objet d’un procès. Le diocèse est intervenu et a conclu un accord dans lequel le prêtre a admis avoir commis des agressions, et qui prévoyait «effacer le dossier de son arrestation pourvu qu’il ne soit pas arrêté de nouveau dans un délai d’un an».

«Les documents de Southdown indiquaient qu’à cause du problème de John P. Connor avec l’alcool, il avait une »préférence sexuelle pour les jeunes adolescents«», affirme le rapport. «Ils ont spécifiquement prévenu de ne pas donner à John P. Connor des fonctions de responsabilité envers des adolescents, comme une situation d’enseignement.»

Moins d’un an plus tard, il a reçu un «ministère sans restriction» dans une nouvelle église, selon le rapport.

Le père Barletta

Michael G. Barletta, qui a admis avoir agressé plus de 25 enfants et jeunes hommes de 1975 à 1994, s’est également rendu à Southdown, où il a été soigné pendant certains mois de 1994 et de 1995, bien que le diocèse l’ait déclaré en congé sabbatique.

«Après 1994, il y a des rapports et des documents qui ont prouvé que Michael G. Barletta était autorisé à continuer à servir les fidèles dans le diocèse d’Érié», indique le rapport.

Le rapport du grand jury a également soutenu que deux adolescents non identifiés auraient été agressés sexuellement par Michael G. Barletta dans une chambre d’hôtel durant une période où ils étaient en retraite avec le prêtre à Toronto. Le document indique qu’il avait nié toute inconduite sexuelle avec les deux jeunes, mais a admis avoir passé des vacances avec eux au Canada.

Le père Wolk

Un autre prêtre – le père Robert Wolk -, qui a finalement plaidé coupable à quatre chefs d’accusation de «relations sexuelles déviantes involontaires» et de corruption de mineurs, a également fait l’objet d’une enquête pour des incidents qui se seraient produits au Canada.

Selon le plus récent rapport annuel publié sur le site web de Southdown, un peu plus de la moitié des 50 personnes traitées en 2016-2017 ont reçu un diagnostic de troubles de l’humeur et 6 pour cent ont reçu un diagnostic de trouble sexuel. Le site indique que les troubles de l’humeur incluent la schizophrénie, la dépression et l’anxiété, mais ne donne pas de définition des troubles sexuels.

Le rapport annuel de Southdown précise que la plupart des patients ont reçu plus d’un diagnostic.

Un porte-parole de l’archidiocèse de Toronto a déclaré qu’il envoyait périodiquement des prêtres dans l’établissement «pour gérer divers problèmes, par exemple la dépression, l’alcool ou d’autres situations similaires, ainsi que pour des évaluations psychologiques si nécessaire».

http://www.lapresse.ca

Un homme frappe une femme enceinte et un chien dans un avion


Même si le gars aurait frapper sois-disant le chien accidentellement, il est clair qu’il n’avait aucun droit de frapper dans le ventre une femme enceinte. S’il est agressif devant une inconnue enceinte, comment il réagit quand il est mécontent envers ses proches ?
Nuage

 

Un homme frappe une femme enceinte et un chien dans un avion

 

Par Nina Golgowski

L’altercation était à propos de la taille du chien.

Un homme aurait donné un coup de poing dans le ventre d’une femme enceinte sourde lors d’une altercation concernant la taille du chien d’assistance de la dame, rapporte le service de police de la Floride.

Une vidéo prise dans l’aéroport international d’Orlando montre une poursuite impliquant deux hommes. On peut aussi apercevoir le fiancé de la femme enceinte, identifié par la police comme étant Matthew Silvay, plaquer Timothy Manley, 59 ans, au sol. Silvay est aussi sourd, selon la police.

D’après le rapport de police obtenu par le HuffPost américain, les hostilités ont commencé lorsque la femme de Manley, Petrini Manley, s’est plainte d’être allergique aux chiens lors de l’atterrissage de l’avion.

Lorsque l’avion a atterri et que le chien s’est levé, le rapport indique que Manley s’est plaint que l’animal prenait plus de place qu’il n’en avait le droit et a donné un coup de poing au grand danois. À la suite de cette agression, la bête a secoué la tête avant de se réfugier en dessous d’un siège, alors que ses maîtres réclamaient des explications à Manley.

La fiancée de Silvay, enceinte de 20 semaines, a déclaré que la situation s’est envenimée lorsque Manley lui a asséné un coup de poing au ventre. Dans leur rapport, les policiers soulignent que la grossesse de Ramirez est évidente et que Manley aurait également heurté les enfants du couple.

«C’est alors que mon fiancé est devenu furieux, parce que cet homme avait porté la main sur moi, les enfants et le chien», a expliqué Ramirez à la chaîne WFTV, via un interprète en langage des signes.

WFTVThis Great Dane service dog was allegedly punched by an airline passenger who was upset about its large size.

Petrini Manley a déclaré à la station que l’incident était un malentendu et que son époux aurait accidentellement frappé le chien. Le fils du couple, également à bord de l’avion, a filmé la scène et, selon sa mère, on peut voir dans la vidéo Silvay donner des coups de pied à son mari alors que celui-ci est assis dans son siège.

Compte tenu de la surdité de Ramirez et Silvay, son mari n’aurait pas été en mesure d’expliquer que son geste était accidentel, selon elle. Petrini Manley accuse Silvay d’être l’agresseur.

Dans la vidéo, on peut apercevoir Silvay plaquer Manley au sol. Silvay a plus tard avoué avoir tenté de retenir Manley, qui refusait de rester sur les lieux de l’incident jusqu’à l’arrivée de policiers. Ces derniers ont noté dans leur rapport que Manley essayait de s’éloigner lors de leur arrivée.

Comme l’incident a eu lieu dans un avion, le dossier est suivi par le FBI, indique le Orlando Sentinel.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit de l’anglais.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi déteste-t-on les roux?*


Je ne déteste pas les roux, d’autant plus que j’ai une bru rousse avec qui je m’entends bien. Je suis contre toute discrimination envers la couleur de peau, son origine, les croyances (en autant qu’elles soient pacifiques) la langue, envers des handicapés et bien entendu envers la couleur des cheveux. À vrai dire, je ne comprends pas que des stéréotypes puisse encore exister envers les roux, que des mouvements anti-roux soient actifs. Il faut vraiment être ignorant et stupide de détester une personne pour sa couleur de cheveux.
Nuage

 

Pourquoi déteste-t-on les roux?*

 

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Illustration Laurence Bentz pour Slate

Christophe-Cécil Garnier

Non, Slate ne déteste pas les roux. Notre nouvelle série «Pourquoi déteste-t-on les…?» recense les préjugés courants pour mieux les démonter.

Je n’ai pas vu beaucoup de roux durant ma jeunesse, mais il y a au moins un moment gravé dans mon esprit. Je devais avoir quinze ou seize ans et j’allais à un festival vendéen appelé La Septième Vague, qui se déroule dans la charmante et bucolique commune de Brétignolles-Sur-Mer.

Mon père m’emmenait en voiture avec une amie. En arrivant dans la ville, nous fûmes pris dans un petit embouteillage –ce qui, il faut le dire, constitue un événement en Vendée. Alors qu’on attendait patiemment, un groupe de jeunes nous a dépassés. Deux garçons, puis deux filles et en bout de groupe, un autre garçon, roux, qui transportait un pack de bières.

«- Oh, c’est pas très cool, nous sommes-nous vaguement insurgés mon amie et moi.

– Ça va, répliqua mon père. Dans l’Égypte Antique, ils l’auraient tué à la naissance. Donc il n’a pas à se plaindre.»

La remarque nous interpella, avant de nous faire éclater de rire. Cette amie, qui a rencontré mon père cette seule et unique fois, m’en reparle encore.

Défiance depuis l’Antiquité

Il faut dire qu’il est assez aisé de se moquer des roux, même si personne ne connaît vraiment l’origine des clichés à leur propos.

«On a des preuves de défiance à l’égard des roux et des rousses depuis qu’il y existe des traces écrites, explique Valérie André, auteure de Réflexions sur la question rousseet de La rousseur infamante. Depuis l’apparition de l’écriture, en fait. On a l’habitude de citer la phrase de l’Esprit des Lois de Montesquieu:

“On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.”

En réalité, les égyptologues ont montré que c’était faux: les Égyptiens ne faisaient pas de sacrifices humains. Mais cela révèle une croyance très ancienne selon laquelle les roux sont maltraités».

Voilà, désolé Papa, la blague tombe à l’eau. Et il est inutile de blâmer Montesquieu pour cette fake news du XVIIIe siècle, l’ensemble du texte est une succession d’ironie pour dénoncer l’esclavage.

Une personne sans ascendant roux a 3% de chance de l’être, selon Valérie André, «quelle que soit l’ethnie» –et c’est important, nous y reviendrons.

La rousseur est due à la mélanine, les pigments responsables de la couleur de nos cheveux, de nos yeux ou de notre peau. Durant la gestation, deux types de mélanine sont synthétisés: la phéomélanine et l’eumélanine.

«Chez les roux, la synthèse reste bloquée aux phéomélanines. Celles-ci sont incapables de synthétiser des ultraviolets, ce qui explique que les roux sont plus sensibles aux coups de soleil, aux brûlures…», explique Valérie André, également chercheuse au FNRS, le CNRS belge.

Le phénomène est responsable de cette carnation«particulière des cheveux et des yeux, que l’espèce ressent très rapidement comme une sorte de dégradation, puisqu’il y a une rareté physiologique, continue la chercheuse.

On peut imaginer que dans les sociétés antiques, où l’on ne possèdait pas ces explications, il était totalement impensable d’avoir un enfant de cette teinte-là, dans un milieu où aucun ancêtre n’avait cette typologie».

Judas, le feu et la prostitution

Associez à cela une succession d’éléments qui, d’un point de vue extérieur et contemporain, frôlent l’acharnement du destin. Dans l’iconographie chrétienne, et principalement sur les vitraux, Judas est présenté comme roux –et sa traîtrise avec, alors qu’il n’existe aucune mention de sa couleur de cheveux dans les Évangiles.

Trahison de Judas recevant les trente deniers, maîtresse-vitre de l’église Saint-Ouen aux Iffs (Ille-et-Vilaine) | Via Wikimedia Commons

Dans la société occidentale, la rousseur devient rapidement associée au feu, «un élément dont on sait l’ambivalence qui l’entoure: il est capable d’une destruction complète, mais est aussi vital», note Valérie André.

 Sauf que dans l’imaginaire médiéval, le feu vient avec les démons; les personnes rousses se retrouvent ainsi associées au mal satanique.

En 1254, Saint Louis (Louis IX) publie même un édit stipulant que les prostituées doivent se teindre en roux, «couleur des feux de l’enfer et de la luxure», pour se distinguer des honnêtes femmes.

La construction de stéréotypes autour de la rousseur a été constante au fil de l’histoire, mais ils diffèrent en fonction du genre. Si certains, comme le fait de sentir «mauvais», s’appliquent aux deux, (avec parfois des explications vraiment capilotractées, comme ci-dessous), les rousses et les roux ne sont pas logés à la même enseigne –ou plutôt au même cliché.

Les femmes rousses sont présentées comme des femmes fatales, dangereuses et nymphomanes quand les hommes roux sont eux censés être laids, avec un sale caractère, hypocrites et «enclin aux crimes de sang», selon Valérie André.

«À ces croyances et bobards, on va vouloir donner un fond de rationalité et une assise très crédible aux préjugés. Au XIXesiècle, certains médecins italiens n’hésitent pas à écrire que les femmes rousses portent en elles le syndrôme de la prostitution.»

Une idée qui se retrouve chez les auteurs naturalistes, qui souhaitaient s’appuyer sur les sciences humaines et sociales dans leurs ouvrages. Chez Émile Zola, Nana, qui représente la prostitution dans les Rougon-Macquart, est rousse. Dans la nouvelle éponyme de Maupassant, Yvetteest destinée à devenir courtisane à cause de sa chevelure.

Des préjugés persistants

«Nous sommes dans un discours qui s’entretient de manière souvent fort inconsciente. Les gens véhiculent le préjugé, détaille Valérie André. On ne s’est pas beaucoup interrogé sur les origines de la question et on se retrouve avec un héritage ancestral, qui a eu tendance à muter. S’il y a une altération du préjugé, on se rend compte qu’il n’a pas disparu. Celui sur la sexualité des femmes rousses est utilisé dans la publicité pour les montrer séduisantes. Si c’est moins difficile à vivre aujourd’hui car la société est plus libérée, on n’en sort pas pour autant».

Une étude réalisée dans les années 1980 est détaillée dans l’ouvrage Le langage du corps et la communication corporelle de Marc-Alain Descamps. Si elle n’est conduite qu’auprès de quarante personnes, à qui l’on a demandé de juger une femme brune, une rousse et une blonde, les résultats collent parfaitement aux stéréotypes.

La rousse est considérée comme «traître à 95% et langoureuse à 92%».

Elle est également considérée comme la plus infidèle et la plus méchante. Dans une étude identique portant sur des modèles masculins, le roux est considéré comme le plus fidèle, «parce qu’il n’a pas beaucoup de choix».

Bien que ces clichés soient éculés, ils ont la vie dure. Pascal Sacleux a décidé de se lancer dans un travail photographique sur les roux en 2016. Ce photographe a commencé à y réfléchir après une chronique en 2014 de Fabienne Sintes, qui officiait alors sur France Info.

«J’adorais ses chroniques le matin. Elle parlait de la mort deMickey Rooney, un acteur des années 1950. Elle commence à dire: “Petit, rondouillard, rouquin, et pourtant, il aura connu huit mariages et non des moindres”. Je me suis dit: “C’est du délire, pas elle, pas ça!”. On peut piocher dans l’inconscient collectif sur les roux et dire que “c’est notoire”, mais pas une journaliste. C’est sa responsabilité de véhiculer ou non ce genre d’idioties. Ça m’a blessé, vraiment. J’étais en colère».

Exemples de photos prises par Pascal Sacleux

Une «roussitude» à assumer

Le photographe, qui a longtemps suivi «les cultures noires, africaines, afro-américaines ou caribéennes», se dit alors qu’il va effectuer un «travail sur mes semblables, ma propre minorité». C’est en avril 2016 qu’il se rend compte qu’il tient quelque chose, alors qu’il prend en photo un enfant roux d’une famille d’amis:

«On parlait du fait d’être roux, de “roussitude”. Je n’aime pas trop les mots inventés comme “roucisme”, parfois utilisé pour parler de “racisme anti-roux”, mais celui-là me convient bien. Ça fait un parallèle avec la négritude [un courant littéraire et politique théorisé notamment par Sédar Senghor, ndlr]. Après l’avoir photographié, sa mère m’a dit que ce que je lui avais raconté allait l’aider dans son identité. Et là, j’ai eu un flash».

Le projet de Pascal Sacleux est bien accueilli; il photographie 128 personnes en un an, «en quadrillant le secteur Vitré – Saint-Malo – Nantes» –il vit en Bretagne. Très vite, on lui raconte «des histoires effrayantes» de harcèlement.

Lui n’a jamais eu de problème:

«J’ai toujours été plutôt bien dans ma peau, à part vers 17 ans, une période où l’on est vulnérable. Mais on ne m’a jamais harcelé. Je savais qu’être roux était un petit peu différent, mais je ne savais pas à quel point ça pouvait être un calvaire».

Pascal Sacleux a recueilli bon nombre de témoigagnes. Avant notre appel, il avait photographié sa 700epersonne. Après son exposition «Bretagne: Ornements de rousseur» à l’aéroport de Rennes, il photographie de plus en plus de monde, lors de week-ends: 70 personnes à Carhaix, 124 à Quimper et 159 à Saint-Brieuc. Un tel engouement l’a surpris:

«Je me suis dit qu’il y avait vraiment un truc. Les gens sortent de leur tanière pour venir se faire photographier, alors qu’on ne les entend pas, qu’on ne les connaît pas. Ils trouvent le courage de venir et de se poser devant un photographe inconnu parce qu’ils sont roux et veulent se montrer. Derrière, il y a une attente. On sent qu’ils ont pris cher dans l’enfance et leur jeunesse», détaille-t-il, le ton enjoué.

«Les roux comme les autres ont les cheveux qui changent. Certains n’osent pas m’approcher parce qu’ils ont les cheveux blancs.» | Pascal Sacleux

Ce travail a débouché sur un autre projet: la publication à venir d’un livre, en collaboration avec Élodie, blogueuse du site La Vie en rousse, et la documentariste Marie-Savine Colin.

L’ouvrage sera «un état des lieux de la condition des roux aujourd’hui en France. Des gens dont on se fout éperdument et dont on n’entend jamais parler».

Ou quand on en entend parler, c’est souvent pour perpétuer des clichés. En 2017, l’émission «Sept à Huit» accueillait le chanteur britannique Ed Sheeran. Remarque du journaliste Thierry Demai­zière:

«Vous êtes né roux, bègue, avec un problème de tympans et un problème de vision».

Une culture commune exclusivement visuelle

L’avènement des réseaux sociaux a eu un effet non négligeable sur les stéréotypes, selon Valérie André:

«Cela a permis de libérer une parole qui s’est sentie totalement à l’abri du politiquement correct. Si vous notez tous les préjugés qui touchent les roux et les remplacez par “noirs” ou “juifs”, vous vous retrouverez au tribunal pour incitation à la haine raciale. Avec les roux, on se l’autorise.»

La chercheuse note également une déferlante de groupes anti-roux sur Facebook, qui ont conduit à des débordements. L’un deux avait mis en place une «journée nationale des coups de pieds aux roux». Selon son créateur, l’évènement était censé être une blague s’inspirant d’un épisode de South Park –qui traitait pourtant, comme à son habitude, le sujet de façon juste et satirique; 5.000 membres ont adhérés et le «gag» a engendré des agressions.

«Ce qui est intéressant, pointe Valérie André, c’est que la rousseur n’est pas réservée à une partie de l’humanité. Elle peut se retrouver partout: chez les Africains, les Asiatiques, les Européens. Cela empêche au fond qu’il y ait une stigmatisation par ethnie, même si les comportements anti-roux appartiennent selon moi au racisme ordinaire».

Exemples de photos prises par Pascal Sacleux

«Je n’aime pas parler de racisme anti-roux, surenchérit Pascal Sacleux. Je préfère le terme de “discriminations”. On ne forme pas une communauté; c’est ça qui peut faire la différence. Les Afro-Américains aux États-Unis ont la même histoire, via l’esclavage. Nous, on n’a pas de héros roux; on ne peut pas tous se ranger derrière Ed Sheeran. Je suis admiratif des cultures afro-américaines: elles ont eu la démarche de se sortir des clichés, des stéréotypes et des discriminations. Les communautés noires ont des cultures communes, des langues, des histoires. Les roux pas du tout. Notre culture n’est que visuelle, c’est la seule chose qui nous rallie.»

En parlant de ralliement, Pascal Sacleux va organiser en 2018, près de Rennes, un festival pour les roux et rousses, «mais ouvert à tous», précise-t-il.

«Le maire prévoit 500 personnes, je lui ai dit que ça allait plutôt être 5.000!»

Tout en sachant que cela relève «de l’ordre du fantasme», le photographe aimerait qu’il soit «aussi politiquement incorrect de se moquer d’un roux que d’un noir, d’un Asiatique ou d’un handicapé».

Pour atteindre ce but, il n’y a pas trente-six solutions. Valérie André l’illustre avec une dernière anecdote, personnelle cette fois:

«Quand je suis passée une fois à la télé, une maquilleuse italienne m’a dit que sa sœur avait eu un enfant roux, et que leurs parents ne voulaient pas le voir. Ils auraient préféré un trisomique». Elle marque une pause. «Le roux ne se sent pas roux en tant que roux, mais dans le regard de l’autre. C’est ce regard qu’il faut changer.»

https://www.slate.fr