Le Saviez-Vous ► L’hygiène au Moyen Âge : se mettre au bain


On s’imagine peut-être qu’au Moyen-Âge, l’hygiène laissait à désirer. Et bien non ! Ils étaient plutôt propres. À cette époque, il y avait les gens riches qui avaient les moyens et l’espace pour avoir des genres de tonneaux recouverts d’un linge pour se laver. Puis, les bains publics pour une bonne partie de la population et ceux qui n’avaient pas les moyens, il restait les ruisseaux et les rivières. C’est surtout dans les bains publics que les choses, on évoluer. D’abord la mixité qui sans surprise a engendrer la prostitution. Les gens du Moyen-Âge étaient très propres, peut-être un peu trop d’ailleurs … Les bains publics ont été un lieu idéal pour la propagation des maladies vénériennes et d’épidémie de certaines maladies.
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L’hygiène au Moyen Âge : se mettre au bain

Watriquet de Couvins, Dits. V.1300-1400. Manuscrit français. Bibliothèque de l’Arsenal, Ms-3525 réserve.

Nous considérons le Moyen Âge comme une période d’obscurité faisant suite à l’Âge d’or de l’Empire Romain.

L’hygiène constitue un bon exemple de ce contraste.  Alors que les Romains bâtirent des thermes aux quatre coins de l’Empire, les populations médiévales occidentales, selon l’imaginaire collectif, ne se lavaient pas ou très peu, délaissant la pratique du bain.

Cependant, le Moyen Âge couvre une période de plus de 1000 ans, du 5ème au 15ème siècle. Durant tout ce temps, la société connut de nombreuses mutations. Il n’y a pas eu une seule civilisation médiévale monolithe, mais de multiples cultures, parfois fort différentes. Voilà pourquoi il faut particulièrement se méfier des idées trop simplistes concernant le Moyen Âge qui ne traduisent pas la diversité et la richesse des sociétés et des mentalités parfois antinomiques constituant cette vaste époque.


À la source du bain

Ensuite, les érudits médiévaux ne délaissèrent pas le savoir hérité de l’antiquité classique. Les érudits perses, arabes et byzantins jouèrent un rôle prépondérant dans la transmission des textes classiques.

Dans le cadre de la médecine, Avicenne, savant perse du 10ème siècle, traduisit en arabe les œuvres d’Hippocrate et de Galien, les deux plus célèbres médecins de l’Antiquité grecque et romaine. Avicenne rédigea lui-même un traité médical, le Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb (- كتب ا لقا نون في ا لطب), ou Livre de la Loi concernant la médecine.

A partir du 11ème siècle, à la faveur des échanges entre l’orient et l’occident, les savants européens redécouvrirent les écrits d’Hippocrate et de Galien, et mirent la main sur le fameux Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb d’Avicenne. Ces œuvres, traduites en latin depuis l’arabe, constituèrent l’un des fondements de la médecine médiévale occidentale. Loin de rompre avec les idées de l’Antiquité, le Moyen Âge s’en fera le relais fécond, enrichissant le corpus médical de traités novateurs.

Ces textes antiques et orientaux ne constituent cependant pas les seules bases de l’hygiène médiévale en occident. N’oublions pas qu’à la fin de l’Antiquité, des peuples germaniques migrèrent au sein de l’Empire Romain d’Occident, donnant naissance aux premiers royaumes médiévaux. Si certaines de ces entités politiques se présentèrent comme les héritiers de Rome, ils conservèrent néanmoins quelques coutumes héritées de leurs ancêtres germaniques. Le code des lois des Francs Saliens en constitue un bon exemple.

Or, les Germains, bien avant leur invasion de l’Empire Romain, prenaient régulièrement des bains chauds, à en croire l’historien Tacite :

« Au sortir du sommeil, qu’ils prolongent souvent jusque dans le jour, ils se baignent, ordinairement à l’eau chaude, l’hiver régnant chez eux une grande partie de l’année. » (Tacite, Mœurs des Germains, XXII)

Les descendants médiévaux de ces Germains conservèrent-ils cet us ? L’avènement du christianisme, et la conversion de ces peuples à cette nouvelle religion aurait contribué à préserver la coutume des ablutions durant l’ère médiévale.

Effectivement, grâce au baptême l’eau fut considérée au Moyen Âge comme un élément régénérateur et purificateur, aussi bien d’un point de vue matérialiste qu’idéaliste.  Jusqu’au 13ème siècle, le catéchumène était d’ailleurs intégralement plongé dans le baptistère, débutant sa nouvelle vie de croyant par un bain rituel.


Il n’est pas permis à tout le monde d’aller au bain

Se basant sur ces piliers aux origines variées, les médecins médiévaux préconisèrent à la population de prendre des bains … plusieurs fois par jour.

Maître Aldebrandin de Sienne, médecin du 13ème, donna le conseil suivant :

« Cil ki velt se santé garder et sera sains et se fera baignier en estuves et en cuves […] tant qu’il puist sen cors laver et soi netiier de l’ordure » (Maître Aldebrandin de Sienne, le régime du corps, de garder le corps generaument 11-13).

Corroborant les dires d’Aldebrandin de Sienne, certains croisés revenus du Levant vantèrent les mérites des bains orientaux dès le 12ème siècle. Le peuple suivait-il pour autant les recommandations des érudits ?

En effet, pour se laver en leur demeure, les habitants devaient disposer d’un espace suffisamment grand pour y installer une cuve. Ils devaient également aller chercher l’eau , et pouvoir la faire chauffer en leur logis. Le baquet lui-même devait être composé de robustes planches de bois étanches, recouvertes d’un drap afin d’éviter les échardes. Seuls les seigneurs et les bourgeois les plus aisés avaient les moyens de prendre des bains chez-eux.

Cependant, ces ablutions n’étaient pas dévolues aux privilégiés.  En effet, la population se regroupait autours d’étuves publiques depuis le 12ème siècle.   Le   Livre de la taille pour l’an 1292 présente, pour la seule ville de Paris, 27 de ces établissements thermaux soumis à l’impôt de la taille.

Des crieurs publics avertissaient la population quand l’eau des thermes les plus proches était chaude :

«Seigneur qu’or vous allez baigner
Et estuver sans délayer ;
Les bains sont chauds, c’est sans mentir…
»

Bains publics de Pouzzoles, Italie, détail d’une miniature de Pietro da Eboli, 12ème siècle. 

Les citadins pouvaient alors rejoindre les étuves… s’ils pouvaient en payer le droit d’entrée. Le livre des métiers d’Etienne Boileau (13ème siècle) nous renseigne sur le prix de ces établissements :

« Et paiera chascunne personne, pour soy estuver, deus deniers ; et se il se baigne, il en paiera quatre deniers »

4 deniers pour se baigner, alors que le salaire d’un ouvrier qualifié était de 10 à 11 deniers par jour à la même époque, à en croire ce tableau.

Toutefois, les plus humbles prenaient également des bains… mais dans des fontaines ou des cours d’eau…

Nous voyons que l’ensemble de la population médiévale se lavait quotidiennement, seul le lieu différait en fonction du statut social de la personne.

Les personnes ne se contentaient pas de se baigner, ils employaient également du savon, héritage de l’antiquité et employé diligemment et sans discontinuité durant tout le Moyen Âge. Le capitulaire de Villis du 8ème siècle nous en apporte la preuve. Ce document est un ensemble de recommandations que Charlemagne adresse à ses gouverneurs. Entre autres prescriptions, le souverain conseille à ses administrateurs de réapprovisionner régulièrement leurs domaines en savon.

La qualité de ce produit hygiénique variait également en fonction de la classe sociale. Le moins onéreux, le savon gallique, se composait de cendre de hêtre ou de saponaire et de suif de chèvre.

A partir du 14ème siècle, Marseille produisit des savons à base d’huile d’olive et de cendre de Salicorne. Le premier savonnier phocéen connu date de 1371 et se nomme Crescas Davin. Cette cité méditerranéenne, tournée vers la Méditerranée, s’inspira de la composition du savon d’Alep.

Ce dernier était par ailleurs également importé en Europe par l’intermédiaire de Venise. Très onéreux, seules les familles les plus aisées pouvaient en bénéficier..

« Venari, ludere, lavari, bibere ! Hoc est vivere ! »
« Chasser, jouer, se laver, boire ! Ceci est vivre ! »
(Proverbe médiéval d’origine franque)

Cependant, les gens ne se baignaient pas que par simple nécessité. Au sein des étuves publiques mixtes, hommes et femmes s’y côtoyaient sans grande pudeur. Se baigner dans des cuves d’eau chaude et aromatisée constituait un véritable art de vivre associé à d’autres voluptés, comme l’évoque cet extrait d’un rondeau du poète Charles d’Orléans (1394-1465) :

« Et on y boit du vieux et du nouveau,
On l’appelle le déduit de la pie ;
Souper au bain et dîner au bateau,
En ce monde n’a telle compagnie. »

L’écolier de mélancolie, Rondeau LXV, 1430-1460

Miniature du Maître de Dresde, in. Valerius Maximus, Facta et dicta memorabilia, vers 1480.

En effet, il était coutume de banqueter  en se baignant. Les gens ne buvaient  pas seulement du vin par plaisir. De nombreux médecins préconisaient d’en consommer souvent, l’eau étant souvent contaminée.

Mélangé à des herbes aromatiques, le breuvage de Bacchus était par ailleurs censé faciliter la digestion. Le nom même du vin médiéval, l’hypocras, se réfère au célèbre médecin de l’antiquité : Hippocrate.

Pour ces raisons, la population ingurgitait…  plusieurs litres de vin par jour !  Cet alcool devait faire parti de la thérapie lors des bains. L’eau : un délice de s’y baigner… un supplice d’en avaler…


Après le banquet, des couples pouvaient ensuite sortir des cuves … pour  « se détendre »  sur des lits, comme en témoigne cet extrait du Roman de la Rose :

« Puis revont entr’eus as estuves,
Et se baignent ensemble ès cuves
Qu’ils ont es chambres toutes prestes,
Les chapelès de flors es testes »

Le Roman de la Rose, vers 11 132 et suiv. (fin du 13ème siècle).

Certaines étuves devinrent même d’aimables maisons de passe. À la fin du Moyen Âge au 15ème siècle, à cause de ces « débordements moraux » , les autorités instaurèrent des règles de décence au sein de ces établissements où fleurissait la prostitution. Les bains mixtes les plus « joyeux » durent fermer leur porte.


La maîtresse d’étuve Jeanne Saignant, par exemple, fut jugée en 1466 pour « troubles à l’ordre public ». Une minute de son procès nous apporte un éclairage sur l’ambiance  qui devait régner en ces lieux et de la nuisance sonore que subissait le voisinage :

« On oyait crier, hutiner, saulter, tellement qu’on était étonné que les voisins le souffrissent … »

La douche froide…

À la « souillure de l’âme », vint s’adjoindre celle du corps : La licence sexuelle au sein des bains, ainsi que la promiscuité qui y régnait, contribuèrent à véhiculer les maladies vénériennes et les épidémies. Quelle ironie pour un lieu justement dévolu à l’hygiène !

En 1573, Nicolas Houel, apothicaire de Paris, tint les étuves pour responsables de nombreuses contaminations. Ce dernier écrivit dans son traité de la peste :

« Bains et étuves publiques seront pour lors délaissés, pour ce qu’après les pores et petits soupiraux du cuir, par la chaleur d’icelle, sont ouverts plus aisément, alors l’air pestilent y entre. »

Même si les pestiférés n’avaient pas le droit de pénétrer dans les étuves publiques, de nombreux bains furent délaissés au début de la Renaissance pour cette raison. La population commença à se méfier de l’eau. Quelques établissements thermaux survécurent néanmoins à l’époque moderne.

Nous avons vu, à travers de nombreux exemples depuis Charlemagne jusqu’à la fin du 15ème siècle, que les populations médiévales ne délaissèrent pas les bains, bien au contraire. Si dans l’imaginaire collectif le manque d’hygiène fût en partie responsable des grandes épidémies, la réalité nous prouve le contraire :

Les gens allaient justement trop souvent aux étuves ; la promiscuité, et parfois la luxure, qui en résulta contribua à véhiculer de nombreuses maladies. Un exemple qui nous amène à réfléchir aux liens de causes à effet que nous tenons pour évidents et acquis…

http://ideesrevues.com/

Plus de 300 accusations pour traite de personnes en Ontario et au Québec


Je suis contre la prostitution depuis qu’au Cégep dans le cadre d’un cour en français, il fallait aller voir un film sur la prostitution, c’est une enquête les danseuses nues dans un bar jusqu’au USA en finissant par la pornographie. Beaucoup vont dire que les filles le font par choix. Peut-être, pour quelques-unes, mais c’est un marché très lucratif et des hommes la plupart du temps, vont prendre en charge des filles pour faire plus d’argent. Ce qui entraîne tout un réseau de traite des femmes pour de l’esclavage sexuel. C’est une honte, autant les proxénètes que les clients qui en profitent.
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Plus de 300 accusations pour traite de personnes en Ontario et au Québec

La plupart de ces femmes provenaient du Québec.

VMARGINEANU VIA GETTY IMAGES

Plus de 300 accusations ont été portées et 31 personnes ont été arrêtées lors d’une enquête sur la traite de personnes et le crime organisé à laquelle ont participé différents corps policiers en Ontario et au Québec.

Les arrestations et une série de perquisitions ont eu lieu à plus de 30 endroits différents, jeudi dernier, dans le Grand Toronto et au Québec.

Les policiers disent avoir démantelé un réseau de prostitution dans les régions de Toronto et d’Ottawa, en Ontario, et dans l’Ouest canadien, qui faisait de la traite de personnes à partir du Québec.

Les enquêteurs ont identifié 12 victimes. La police cherche à retrouver 33 autres femmes qui auraient été mêlées au réseau au cours de la dernière année.

La majorité des femmes venaient du Québec et avaient été amenées en Ontario ou ailleurs au Canada pour la prostitution.

Thai Truong, détective de la Police régionale de York

Il s’agit de femmes dans la vingtaine et la trentaine.

Ces femmes pouvaient sourire aux clients, mais ne vous méprenez pas, elles n’étaient pas des participantes consentantes, raconte M. Truong. Elles étaient sous l’emprise [du réseau].

Violence

Dans de nombreux cas, les victimes sont forcées de se livrer au commerce du sexe par la violence, les menaces de violence, la coercition et la tromperie, indique Eric Jolliffe, le chef de la Police régionale de York, en banlieue de Toronto.

En plus de la Police régionale de York, l’Équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme du Québec s’est jointe à l’enquête appelée projet « Convalesce », tout comme la Police provinciale de l’Ontario, le Service de police de Toronto et la Police régionale de Peel.

La police exhorte les victimes de la traite de personnes à demander de l’aide.

Nous demeurons très préoccupés par le niveau épouvantable de violence et la victimisation des femmes au sein de ces réseaux de traite de personnes, affirme le chef de police Jolliffe.

Le projet « Convalesce » est le fruit d’une enquête lancée en octobre 2018 au sujet du présumé proxénète québécois Jonathan Nyangwila. Deux victimes du Québec, qui étaient alors contraintes de se prostituer dans un hôtel en banlieue de Toronto, avaient contacté la police après avoir tenté de lui échapper.

Les enquêteurs ont ensuite identifié de nombreux autres suspects. Jonathan Nyangwila était le chef du groupe et était appuyé de trois de ses frères et d’un cousin, selon le détective Truong.

Victimes « déracinées »

Dominique Côté, du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et de l’Équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme, n’est pas surpris de voir des victimes québécoises être amenées en Ontario.

[Les proxénètes vont] déraciner des jeunes femmes, les sortir de leur milieu, les déraciner de leur point d’ancrage pour ensuite les répartir selon le besoin qu’on identifiera.

Dominique Côté, Équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme

M. Côté explique qu’ainsi éloignées de leur famille et de leurs amis, il est difficile pour ces femmes d’obtenir de l’aide, sans parler de la barrière linguistique.

Elles se retrouvent seules, complètement démunies, dit-il.

Selon la Police régionale de York, le réseau démantelé était aussi impliqué dans la production de fausses pièces d’identité ainsi que dans le trafic de drogue, la fraude par cartes bancaires et des crimes commis avec des armes à feu.

Les accusations contre les individus appréhendés incluent : traite des personnes, harcèlement criminel, fraude, vol d’identité, gangstérisme, possession illégale d’une arme à feu et trafic de cocaïne.

Les policiers indiquent que leur enquête se poursuit. Ils recherchent toujours 11 suspects et craignent qu’il y ait eu d’autres victimes au cours des dernières années.

Avec des renseignements fournis par Myriam Eddahia

https://ici.radio-canada.ca/

Orang outan a été rasée, maquillée et forcée de se prostituer


 

Je sais bien qu’il existe des pervers qui ont des relations sexuelles avec des animaux, voilà une de ces histoires vécues est raconté, c’est impensable autant de bestialité. Pony un orang-outan femelle a été contrainte de se prostituer dans un bordel en Indonésie pendant plusieurs années. C’est en 2003 qu’elle fut enfin délivrée pour être rétabli et vivre dans un refuge sécurisé.
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Orang outan a été rasée, maquillée et forcée de se prostituer

YouTube/INCREIBLE VIRAL

Il est important d’attirer l’attention sur certaines cruautés qui se produisent malheureusement dans le monde pour tenter d’y mettre fin.

L’une de ces histoires est celle de l’orang-outan Pony. Pony était rasée, ornée de bijoux, de maquillage et de vêtements, puis forcée à avoir des rapports sexuels avec des hommes méprisables – tout cela pour que certains en profitent pour se faire de l’argent.

Pony a été séparée de sa mère quand elle n’était qu’un bébé. Elle a été amenée dans un bordel à Kereng Pangi, en Indonésie, où elle a été enchainée et est devenue prisonnière.

Elle avait besoin que les femmes s’occupent d’elle car elle était profondément terrifiée par les hommes – ce qui n’est pas surprenant compte tenu de ce qu’elle a dû endurer

Une vie horrible

Selon les médias de La Vanguardia et d’ABC, Pony a été contrainte à se prostituer pendant plusieurs années. Pour paraître plus  » féminine « , on I’ a rasée, maquillée et parée de vêtements, de bijoux et de parfums.

YouTube/NoticiasChelmevision Dos

Certains hommes pensent apparemment que c’est attirant, et pour seulement quelques pièces de monnaie, ils pouvaient l’utiliser sexuellement. De vraies femmes travaillaient au bordel, mais les clients demandaient spécifiquement Pony.

YouTube/NoticiasChelmevision Dos

Plusieurs organisations de défense des animaux ont signalé aux autorités locales la violence indescriptible que subissait Pony. Une enquête approfondie a été lancée par l’Agence de conservation des ressources naturelles de Kalimantan (BKSDA) en coopération avec la Fondation pour la survie des orangs-outans de Bornéo (BOS).

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Le sauvetage

Enfin, en 2003, 35 policiers armés ont pris d’assaut le bordel pour libérer l’animal. Les propriétaires du bordel, qui ont vu qu’ils allaient perdre leur source de revenus importante, ont refusé d’abandonner Pony. Mais la police a finalement réussi à retirer l’orang-outan de leur possession.

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« Quand j’ai découvert qu’elle était utilisée à des fins de prostitution et pas seulement comme animal de compagnie, j’ai été horrifiée », a déclaré Lone Droscher-Nielson, conservationniste, a The Sun. « Dans ma naïveté, je n’avais peut-être jamais pensé qu’il était humainement possible de faire une telle chose à un animal. »

Au moment où Pony a été secourue, elle avait déjà subi des blessures physiques et mentales. Il a fallu beaucoup de temps pour que sa fourrure repousse, car elle était rasée tous les jours. Sans cheveux pour protéger sa peau fragile, elle a eu de nombreuses piqûres de moustiques et d’autres problèmes de peau.

Le rétablissement

 

Les mauvais traitements qu’elle a subis l’ont laissée avec un traumatisme profond.

« Quand un homme s’est approché d’elle dans le refuge pour animaux, elle est allée dans un coin et s’est urinée dessus. Elle en était terrifiée « , dit Karmele Llano, responsable de l’organisation de protection des animaux International Animal Rescue.

BOS a emmené Pony pour la soigner. Ils lui ont donné de la nourriture, de la sécurité et de l’amour. Malheureusement, à cause des abus profonds qu’elle avait subis et du fait qu’elle avait été séparée de sa mère à un jeune âge, elle n’aurait pas survécu dans la nature.

Elle réside donc aujourd’hui dans une réserve naturelle, dans un environnement naturel et sain.

Là, Pony a pu se remettre lentement et, en effet, sa force et sa résilience ont impressionné tout le monde – elle a graduellement recommencé à faire confiance aux gens.

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Un proxénète gagne une primaire dans le Nevada


Un proxénète élu dans des élections primaires aux États-Unis dans l’étant du Nevada, c’est le comble ! En plus d’être pro-arme, il exploite des femmes, C’est vraiment l’image que veulent montrer les Américains au monde ? C’est grotesque !
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Un proxénète gagne une primaire dans le Nevada

 

Dennis Hof, ici vêtu d'une chemise aux couleurs... (AP)

 

Dennis Hof, ici vêtu d’une chemise aux couleurs américaines.

Agence France-Presse

Un propriétaire de maisons closes a gagné une primaire républicaine dans le Nevada, un État de l’ouest américain où la prostitution est partiellement autorisée.

Dennis Hof, 71 ans, qui aime se comparer au président républicain Donald Trump, a battu cette semaine le député sortant James Oscarson dans un district rural très conservateur, en promettant des baisses d’impôts et de défendre le droit aux armes à feu.

Le parti républicain se pinçait le nez et a fait savoir qu’il ne lui apportait pas son soutien, ce dont s’est félicité vendredi l’homme d’affaires anticonformiste en qualifiant les membres du Grand Old Party à l’assemblée du Nevada d’«ineptes» et «politiquement incompétents».

Dennis Hof fera face en novembre à la démocrate Lesia Romanov pour le siège du comté de Nye au parlement du Nevada. Sa rivale a fait campagne sur l’éducation et la bonne gestion des deniers publics et des ressources naturelles.

L’ex-postier qui a aussi ouvert des stations d’essence et des restaurants, en plus de sept maisons closes, fut la vedette d’une série de téléréalité sur la chaîne HBO décrivant la vie des prostituées de l’un de ses établissements.

Il a publié des mémoires intitulés The art of the pimp («l’art du maquereau»), allusion au best-seller de Donald Trump The art of the deal («l’art de la négociation»).

Comme le président américain, il excelle dans l’art de l’autopromotion, se décrivant sur son site de campagne comme un homme d’affaires avec «ÉNORMEMENT» de succès.

Ses détracteurs mettent en avant qu’il a été accusé — là encore, comme Donald Trump — d’agression sexuelle, même s’il n’a jamais été inculpé et nie ces allégations.

D’autres le taxent d’opportuniste, remarquant qu’il a soutenu en 2016 la démocrate Hillary Clinton avec pour cri de ralliement «les prostituées pour Hillary».

Le Nevada est le seul État américain où la prostitution est autorisée, uniquement dans certaines zones rurales. Elle ne l’est pas à Las Vegas, place forte des casinos et de la prostitution illégale aux États-Unis.

Mme Romanov a dit au New York Times espérer que la victoire aux primaires de M. Hof mobiliserait en sa faveur les électeurs, y compris républicains, réticents à l’idée de voter pour un homme vivant de l’exploitation des femmes en plein mouvement MeToo dénonçant les violences sexuelles et pendant que le débat sur l’interdiction de la prostitution fait rage au Nevada.

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Un demi-million d’enfants malnutris en danger de mort autour du Lac Tchad


Depuis 2009 que Boko Haram fait des millions de victimes, comme 5 millions de personne souffrent de malnutrition sévère dont près de la moitié sont des enfants ont moins de 5 ans. Sans compter des personnes qui ont été déplacées par le conflit, le manque de nourriture, ils peuvent être menacées mortellement, être enlevés et subir des violences sexuelles.
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Un demi-million d’enfants malnutris en danger de mort autour du Lac Tchad

 

Cinq millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë... (Photo Finbarr O'Reilly, REUTERS)

Cinq millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë et environ la moitié des enfants de moins de 5 ans — 490 000 au total — souffrent de malnutrition grave, selon des chiffres des Nations unies.

PHOTO FINBARR O’REILLY, REUTERS

 

Agence France-Presse
Genève

L’ONU a averti vendredi qu’un demi-million d’enfants sévèrement malnutris autour du Lac Tchad avaient besoin d’une aide vitale, soulignant que le financement des besoins humanitaires était loin d’être suffisant.

Les responsables de l’aide dans les pays bordant le lac — Nigeria, Niger, Tchad et Cameroun —  ont déclaré lors d’une conférence de presse à Genève que moins d’un tiers des 1,5 milliard de dollars nécessaires pour cette année avait été récolté.

Près d’une décennie après le chaos créé par l’insurrection des islamistes de Boko Haram au Nigeria d’abord, puis dans les pays voisins, les crises sécuritaires et humanitaires dans la région restent «graves», a indiqué Bintou Djibo, coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Niger.

Cinq millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë et environ la moitié des enfants de moins de 5 ans — 490 000 au total — souffrent de malnutrition grave, selon des chiffres des Nations unies. «Sans traitement, ils risquent de mourir», a averti M. Djibo.

Par ailleurs, quelque 2,4 millions de personnes ont été déplacées par le conflit avec les islamistes et le manque de nourriture, alors que des millions sont menacées d’attaques mortelles, d’enlèvements et de violences sexuelles.

Au Nigeria, où l’insurrection de Boko Haram a débuté en 2009 et où au moins 20 000 personnes ont été tuées dans les violences, «nous sommes face à une crise de protection majeure», a dit Edward Kallon, coordinateur humanitaire de l’ONU dans ce pays.

Malgré les succès militaires remportés contre les jihadistes, il a souligné que Boko Haram «est encore une force puissante».

Depuis 2013, plus d’un millier d’enfants dans le nord-est du Nigeria ont été enlevés par des groupes armés et beaucoup ont été contraints de mener des attaques avec des explosifs attachés autour de leur taille.

M. Kallon a indiqué que 160 femmes et enfants ont été utilisés comme «bombes humaines» depuis janvier 2017.

Mais les islamistes contrôlent toujours des enclaves, avec environ 930 000 personnes qui «ne sont pas accessibles aux travailleurs humanitaires».

Il a estimé à près de 200 000 le nombre de personnes qui ont réussi à fuir ces enclaves, parmi lesquelles beaucoup étaient «extrêmement malnutris».

Au total, a précisé M. Kallon, 1,6 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du Nigeria et près d’un million sont sévèrement malnutris.

M. Kallon a rappelé qu’«un financement insuffisant (…) signifie des coupes dans les rations alimentaires», mais peut aussi pousser les personnes les plus vulnérables à se prostituer ou à rejoindre l’insurrection.

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Le Saviez-Vous ► 8 Personnes qui ont eu des vies hors du commun


Dans le passé et sûrement présentement, des gens ont vécu d’une façon imprévisible qu’aurait dû être leur vie. Voici 8 d’entre eux qui peut-être en avez-vous déjà entendu parler. Ceux qui m’ont le plus impressionné sont les 2 derniers
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8 Personnes qui ont eu des vies hors du commun

 

 

Olive Oatman, la fille mormone élevée par une tribu d’Amérindiens.

image: Author=Unknown/ Wikimedia

L’histoire d’Olive Oatman (1838-1903), une jeune fille mormone, commence lorsqu’elle a été enlevée par la tribu Yavapai lors d’un voyage en train en Californie à l’âge de 13 ans. Les Yavapai l’ont séparée de ses parents et la vendirent peu de temps après, comme esclave, à une autre tribu, celle des Mohaves; mais elle y fut élevée comme un membre de la tribu, tatouée et revêtue de leurs vêtements. La jeune fille a vécu avec les Mohaves jusqu’ à l’âge de 19 ans, quand (en raison d’une menace des Européens de Fort Yuma) elle a été libérée et rendue à ses proches.

Hans Schimdt, le religieux condamné à la chaise électrique

image: Wikimedia

Hans Schmidt, prêtre d’origine allemande, décida de déménager à l’église Saint-Boniface de Manhattan, où il avait une relation avec une infirmière. En 1913, les deux jeunes gens décidèrent de se marier en secret, mais lorsque la femme prétendit attendre un enfant, Schmidt la tua et la jeta dans le fleuve Hudson. Les enquêteurs ont trouvé les restes de la femme dans la rivière, ils sont retournés voir le prêtre, l’ont arrêté et l’ont condamné à la chaise électrique.

La prostituée devenue la reine des pirates

image: Anonymous/ Wikimedia

L’histoire de Ching Shih se passe en Chine au XIXe siècle. Shih, une femme d’origine modeste, a travaillé comme prostituée jusqu’au jour où le pirate Zheng Yi a rasé son pays et l’a choisie comme épouse. A la mort de son mari, la nouvelle femme a pris le pouvoir de sa flotte et est devenue l’une des femmes chinoises les plus craignées et respectées. Lorsque l’empereur chinois proposa la paix aux pirates en échange de l’abandon de leurs activités criminelles, Shih accepta et revint à la vie civile plus riche que jamais!

L’histoire de l’homme homard

image: Walsh David/ Wikimedia

Grady F. Stiles Jr. souffrait d’ectrodactylie, une maladie qui provoque la déformation des mains et des pieds « en forme de crabe » et pour cette raison il rencontrait de nombreux obstacles dans la marche et il a été contraint d’utiliser la chaise roulante.

Grady travaillait dans le monde du cirque et c’est dans cette environnement qu’il a connu sa future épouse. N’ayant pas la possibilité d’utiliser la partie inférieure du corps, il développa une grande force dans la partie supérieure.  Malheureusement, cette force l’utilisa pour faire du mal aux membres de sa amille, y compris son futur gendre, cje Stiles tué la veille du mariage. En fin de compte, il a été tué par un voisin apparemment engagé par sa femme pour « résoudre le problème ».

L’homme le plus riche qui n’ait jamais existé

image: Gallica Digital Library/ Wikimedia

Mansa Musa Ier est devenu empereur du Mali en 1312. Grâce au commerce de l’or et du sel, il a accumulé une énorme fortune qui se traduit aujourd’hui à environ 400 milliards de dollars, bien plus que la richesse accumulée par Rockefeller!

Que faisait l’Empereur du Mali avec tout cet argent? Une grande partie de sa puissance économique a été investie dans la construction de mosquées (selon la légende, elle a ordonné la construction d’une nouvelle mosquée tous les vendredis).

Le docteur enfermé dans un asile pour avoir dit la vérité

image: Jenő Doby/ Wikimedia

Ignaz Semmelweis était médecin viennois et il remarqua un fait étrange: les femmes enceintes mourant de septicémie étaient cinq fois plus nombreuses dans les services médicaux que dans ceux dirigés par des sages-femmes. En réfléchissant, Semmelweis a compris que cela était dû à de mauvaises mesures d’hygiene: les médecins opéraient les femmes avec les mêmes outils que ceux utilisés pour les autopsies, sans stérilisation adéquate. En raison de sa critique sévère du système hospitalier, celui qui pronait la désinfection des instruments médicaux au chlore a été ridiculisé par ses collègues (qui se sont sentis attaqués) et conduit à la folie. Il est mort en asile, peut-être (ironie du sort) de septicémie!

La femme « insubmersible »

image: Boylo/ Wikimedia

On se souvient de Violet Jessop pour sa capacité à survivre aux catastrophes maritimes. Comme nous vous l’avons bien dit ici, en fait, cette infirmière a vécu entre 1887 et 1971 à bord de trois géants de la mer (olympiques, Titanic et HMHS Britannic) tous impliqués dans des accidents qui ont fait en tout plus de 1500 morts. Même si dans l’un d’eux, elle a été blessé à la tête, Violet a toujours réussi à monter à bord d’un canot de sauvetage!

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Le Saviez-Vous ► Pourquoi déteste-t-on les roux?*


Je ne déteste pas les roux, d’autant plus que j’ai une bru rousse avec qui je m’entends bien. Je suis contre toute discrimination envers la couleur de peau, son origine, les croyances (en autant qu’elles soient pacifiques) la langue, envers des handicapés et bien entendu envers la couleur des cheveux. À vrai dire, je ne comprends pas que des stéréotypes puisse encore exister envers les roux, que des mouvements anti-roux soient actifs. Il faut vraiment être ignorant et stupide de détester une personne pour sa couleur de cheveux.
Nuage

 

Pourquoi déteste-t-on les roux?*

 

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Illustration Laurence Bentz pour Slate

Christophe-Cécil Garnier

Non, Slate ne déteste pas les roux. Notre nouvelle série «Pourquoi déteste-t-on les…?» recense les préjugés courants pour mieux les démonter.

Je n’ai pas vu beaucoup de roux durant ma jeunesse, mais il y a au moins un moment gravé dans mon esprit. Je devais avoir quinze ou seize ans et j’allais à un festival vendéen appelé La Septième Vague, qui se déroule dans la charmante et bucolique commune de Brétignolles-Sur-Mer.

Mon père m’emmenait en voiture avec une amie. En arrivant dans la ville, nous fûmes pris dans un petit embouteillage –ce qui, il faut le dire, constitue un événement en Vendée. Alors qu’on attendait patiemment, un groupe de jeunes nous a dépassés. Deux garçons, puis deux filles et en bout de groupe, un autre garçon, roux, qui transportait un pack de bières.

«- Oh, c’est pas très cool, nous sommes-nous vaguement insurgés mon amie et moi.

– Ça va, répliqua mon père. Dans l’Égypte Antique, ils l’auraient tué à la naissance. Donc il n’a pas à se plaindre.»

La remarque nous interpella, avant de nous faire éclater de rire. Cette amie, qui a rencontré mon père cette seule et unique fois, m’en reparle encore.

Défiance depuis l’Antiquité

Il faut dire qu’il est assez aisé de se moquer des roux, même si personne ne connaît vraiment l’origine des clichés à leur propos.

«On a des preuves de défiance à l’égard des roux et des rousses depuis qu’il y existe des traces écrites, explique Valérie André, auteure de Réflexions sur la question rousseet de La rousseur infamante. Depuis l’apparition de l’écriture, en fait. On a l’habitude de citer la phrase de l’Esprit des Lois de Montesquieu:

“On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d’une si grande conséquence, qu’ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.”

En réalité, les égyptologues ont montré que c’était faux: les Égyptiens ne faisaient pas de sacrifices humains. Mais cela révèle une croyance très ancienne selon laquelle les roux sont maltraités».

Voilà, désolé Papa, la blague tombe à l’eau. Et il est inutile de blâmer Montesquieu pour cette fake news du XVIIIe siècle, l’ensemble du texte est une succession d’ironie pour dénoncer l’esclavage.

Une personne sans ascendant roux a 3% de chance de l’être, selon Valérie André, «quelle que soit l’ethnie» –et c’est important, nous y reviendrons.

La rousseur est due à la mélanine, les pigments responsables de la couleur de nos cheveux, de nos yeux ou de notre peau. Durant la gestation, deux types de mélanine sont synthétisés: la phéomélanine et l’eumélanine.

«Chez les roux, la synthèse reste bloquée aux phéomélanines. Celles-ci sont incapables de synthétiser des ultraviolets, ce qui explique que les roux sont plus sensibles aux coups de soleil, aux brûlures…», explique Valérie André, également chercheuse au FNRS, le CNRS belge.

Le phénomène est responsable de cette carnation«particulière des cheveux et des yeux, que l’espèce ressent très rapidement comme une sorte de dégradation, puisqu’il y a une rareté physiologique, continue la chercheuse.

On peut imaginer que dans les sociétés antiques, où l’on ne possèdait pas ces explications, il était totalement impensable d’avoir un enfant de cette teinte-là, dans un milieu où aucun ancêtre n’avait cette typologie».

Judas, le feu et la prostitution

Associez à cela une succession d’éléments qui, d’un point de vue extérieur et contemporain, frôlent l’acharnement du destin. Dans l’iconographie chrétienne, et principalement sur les vitraux, Judas est présenté comme roux –et sa traîtrise avec, alors qu’il n’existe aucune mention de sa couleur de cheveux dans les Évangiles.

Trahison de Judas recevant les trente deniers, maîtresse-vitre de l’église Saint-Ouen aux Iffs (Ille-et-Vilaine) | Via Wikimedia Commons

Dans la société occidentale, la rousseur devient rapidement associée au feu, «un élément dont on sait l’ambivalence qui l’entoure: il est capable d’une destruction complète, mais est aussi vital», note Valérie André.

 Sauf que dans l’imaginaire médiéval, le feu vient avec les démons; les personnes rousses se retrouvent ainsi associées au mal satanique.

En 1254, Saint Louis (Louis IX) publie même un édit stipulant que les prostituées doivent se teindre en roux, «couleur des feux de l’enfer et de la luxure», pour se distinguer des honnêtes femmes.

La construction de stéréotypes autour de la rousseur a été constante au fil de l’histoire, mais ils diffèrent en fonction du genre. Si certains, comme le fait de sentir «mauvais», s’appliquent aux deux, (avec parfois des explications vraiment capilotractées, comme ci-dessous), les rousses et les roux ne sont pas logés à la même enseigne –ou plutôt au même cliché.

Les femmes rousses sont présentées comme des femmes fatales, dangereuses et nymphomanes quand les hommes roux sont eux censés être laids, avec un sale caractère, hypocrites et «enclin aux crimes de sang», selon Valérie André.

«À ces croyances et bobards, on va vouloir donner un fond de rationalité et une assise très crédible aux préjugés. Au XIXesiècle, certains médecins italiens n’hésitent pas à écrire que les femmes rousses portent en elles le syndrôme de la prostitution.»

Une idée qui se retrouve chez les auteurs naturalistes, qui souhaitaient s’appuyer sur les sciences humaines et sociales dans leurs ouvrages. Chez Émile Zola, Nana, qui représente la prostitution dans les Rougon-Macquart, est rousse. Dans la nouvelle éponyme de Maupassant, Yvetteest destinée à devenir courtisane à cause de sa chevelure.

Des préjugés persistants

«Nous sommes dans un discours qui s’entretient de manière souvent fort inconsciente. Les gens véhiculent le préjugé, détaille Valérie André. On ne s’est pas beaucoup interrogé sur les origines de la question et on se retrouve avec un héritage ancestral, qui a eu tendance à muter. S’il y a une altération du préjugé, on se rend compte qu’il n’a pas disparu. Celui sur la sexualité des femmes rousses est utilisé dans la publicité pour les montrer séduisantes. Si c’est moins difficile à vivre aujourd’hui car la société est plus libérée, on n’en sort pas pour autant».

Une étude réalisée dans les années 1980 est détaillée dans l’ouvrage Le langage du corps et la communication corporelle de Marc-Alain Descamps. Si elle n’est conduite qu’auprès de quarante personnes, à qui l’on a demandé de juger une femme brune, une rousse et une blonde, les résultats collent parfaitement aux stéréotypes.

La rousse est considérée comme «traître à 95% et langoureuse à 92%».

Elle est également considérée comme la plus infidèle et la plus méchante. Dans une étude identique portant sur des modèles masculins, le roux est considéré comme le plus fidèle, «parce qu’il n’a pas beaucoup de choix».

Bien que ces clichés soient éculés, ils ont la vie dure. Pascal Sacleux a décidé de se lancer dans un travail photographique sur les roux en 2016. Ce photographe a commencé à y réfléchir après une chronique en 2014 de Fabienne Sintes, qui officiait alors sur France Info.

«J’adorais ses chroniques le matin. Elle parlait de la mort deMickey Rooney, un acteur des années 1950. Elle commence à dire: “Petit, rondouillard, rouquin, et pourtant, il aura connu huit mariages et non des moindres”. Je me suis dit: “C’est du délire, pas elle, pas ça!”. On peut piocher dans l’inconscient collectif sur les roux et dire que “c’est notoire”, mais pas une journaliste. C’est sa responsabilité de véhiculer ou non ce genre d’idioties. Ça m’a blessé, vraiment. J’étais en colère».

Exemples de photos prises par Pascal Sacleux

Une «roussitude» à assumer

Le photographe, qui a longtemps suivi «les cultures noires, africaines, afro-américaines ou caribéennes», se dit alors qu’il va effectuer un «travail sur mes semblables, ma propre minorité». C’est en avril 2016 qu’il se rend compte qu’il tient quelque chose, alors qu’il prend en photo un enfant roux d’une famille d’amis:

«On parlait du fait d’être roux, de “roussitude”. Je n’aime pas trop les mots inventés comme “roucisme”, parfois utilisé pour parler de “racisme anti-roux”, mais celui-là me convient bien. Ça fait un parallèle avec la négritude [un courant littéraire et politique théorisé notamment par Sédar Senghor, ndlr]. Après l’avoir photographié, sa mère m’a dit que ce que je lui avais raconté allait l’aider dans son identité. Et là, j’ai eu un flash».

Le projet de Pascal Sacleux est bien accueilli; il photographie 128 personnes en un an, «en quadrillant le secteur Vitré – Saint-Malo – Nantes» –il vit en Bretagne. Très vite, on lui raconte «des histoires effrayantes» de harcèlement.

Lui n’a jamais eu de problème:

«J’ai toujours été plutôt bien dans ma peau, à part vers 17 ans, une période où l’on est vulnérable. Mais on ne m’a jamais harcelé. Je savais qu’être roux était un petit peu différent, mais je ne savais pas à quel point ça pouvait être un calvaire».

Pascal Sacleux a recueilli bon nombre de témoigagnes. Avant notre appel, il avait photographié sa 700epersonne. Après son exposition «Bretagne: Ornements de rousseur» à l’aéroport de Rennes, il photographie de plus en plus de monde, lors de week-ends: 70 personnes à Carhaix, 124 à Quimper et 159 à Saint-Brieuc. Un tel engouement l’a surpris:

«Je me suis dit qu’il y avait vraiment un truc. Les gens sortent de leur tanière pour venir se faire photographier, alors qu’on ne les entend pas, qu’on ne les connaît pas. Ils trouvent le courage de venir et de se poser devant un photographe inconnu parce qu’ils sont roux et veulent se montrer. Derrière, il y a une attente. On sent qu’ils ont pris cher dans l’enfance et leur jeunesse», détaille-t-il, le ton enjoué.

«Les roux comme les autres ont les cheveux qui changent. Certains n’osent pas m’approcher parce qu’ils ont les cheveux blancs.» | Pascal Sacleux

Ce travail a débouché sur un autre projet: la publication à venir d’un livre, en collaboration avec Élodie, blogueuse du site La Vie en rousse, et la documentariste Marie-Savine Colin.

L’ouvrage sera «un état des lieux de la condition des roux aujourd’hui en France. Des gens dont on se fout éperdument et dont on n’entend jamais parler».

Ou quand on en entend parler, c’est souvent pour perpétuer des clichés. En 2017, l’émission «Sept à Huit» accueillait le chanteur britannique Ed Sheeran. Remarque du journaliste Thierry Demai­zière:

«Vous êtes né roux, bègue, avec un problème de tympans et un problème de vision».

Une culture commune exclusivement visuelle

L’avènement des réseaux sociaux a eu un effet non négligeable sur les stéréotypes, selon Valérie André:

«Cela a permis de libérer une parole qui s’est sentie totalement à l’abri du politiquement correct. Si vous notez tous les préjugés qui touchent les roux et les remplacez par “noirs” ou “juifs”, vous vous retrouverez au tribunal pour incitation à la haine raciale. Avec les roux, on se l’autorise.»

La chercheuse note également une déferlante de groupes anti-roux sur Facebook, qui ont conduit à des débordements. L’un deux avait mis en place une «journée nationale des coups de pieds aux roux». Selon son créateur, l’évènement était censé être une blague s’inspirant d’un épisode de South Park –qui traitait pourtant, comme à son habitude, le sujet de façon juste et satirique; 5.000 membres ont adhérés et le «gag» a engendré des agressions.

«Ce qui est intéressant, pointe Valérie André, c’est que la rousseur n’est pas réservée à une partie de l’humanité. Elle peut se retrouver partout: chez les Africains, les Asiatiques, les Européens. Cela empêche au fond qu’il y ait une stigmatisation par ethnie, même si les comportements anti-roux appartiennent selon moi au racisme ordinaire».

Exemples de photos prises par Pascal Sacleux

«Je n’aime pas parler de racisme anti-roux, surenchérit Pascal Sacleux. Je préfère le terme de “discriminations”. On ne forme pas une communauté; c’est ça qui peut faire la différence. Les Afro-Américains aux États-Unis ont la même histoire, via l’esclavage. Nous, on n’a pas de héros roux; on ne peut pas tous se ranger derrière Ed Sheeran. Je suis admiratif des cultures afro-américaines: elles ont eu la démarche de se sortir des clichés, des stéréotypes et des discriminations. Les communautés noires ont des cultures communes, des langues, des histoires. Les roux pas du tout. Notre culture n’est que visuelle, c’est la seule chose qui nous rallie.»

En parlant de ralliement, Pascal Sacleux va organiser en 2018, près de Rennes, un festival pour les roux et rousses, «mais ouvert à tous», précise-t-il.

«Le maire prévoit 500 personnes, je lui ai dit que ça allait plutôt être 5.000!»

Tout en sachant que cela relève «de l’ordre du fantasme», le photographe aimerait qu’il soit «aussi politiquement incorrect de se moquer d’un roux que d’un noir, d’un Asiatique ou d’un handicapé».

Pour atteindre ce but, il n’y a pas trente-six solutions. Valérie André l’illustre avec une dernière anecdote, personnelle cette fois:

«Quand je suis passée une fois à la télé, une maquilleuse italienne m’a dit que sa sœur avait eu un enfant roux, et que leurs parents ne voulaient pas le voir. Ils auraient préféré un trisomique». Elle marque une pause. «Le roux ne se sent pas roux en tant que roux, mais dans le regard de l’autre. C’est ce regard qu’il faut changer.»

https://www.slate.fr

L’enfer des femmes népalaises victimes de traite sexuelle


Au Népal, la pauvreté, le manque d’éducation touche surtout les femmes. En plus, les femmes sont vues des êtres inférieures voir des objets que l’on peut disposer à sa guise. La traite d’être humain est une vraie plaie pour ce pays. Sois qu’elles n’ont pas d’autres choix pour survivre, ou encore des gens leur propose un travail pour aider à leur famille en promettant mer et monde ou pire que des amis ou leurs propres familles les laissent entre les mains de trafiquants pour satisfaire des hommes sans scrupules
Nuage

 

L’enfer des femmes népalaises victimes de traite sexuelle

 

Cabin restaurant, Usha Bar, Kalanki, quartier de Katmandou —mars 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Au Népal, la traite des êtres humains est massive et plurielle depuis longtemps. L'extrême pauvreté, le manque d'éducation, l'analphabétisme touchent tous les Népalais, mais surtout les filles des territoires reculés. Or, 80% de la population habite dans ces zones. À cela s'ajoute le fait que les femmes sont vues comme des êtres inférieurs, voire comme des biens. Selon une étude du gouvernement népalais, la moitié des femmes sont confrontées à la violence au cours de leur vie. Presque toutes celles que j'ai interviewées disent avoir été violées par leur beau-père, un oncle ou un cousin. Elles se sauvent, errent, et finissent exploitées sexuellement. Sur cette photo, on peut voir Kopila, 18 ans, dans une cabine, un petit espace à l'intérieur d'un restaurant à l'abri des regards, où les hommes peuvent la toucher.»

TF

Cabin restaurant, Usha Bar, Kalanki, quartier de Katmandou —mars 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

Fanny Arlandis

«J’ai passé les quatre cinquièmes de ma vie de photoreporter à travailler sur l’atteinte aux droits humains, et particulièrement à ceux des femmes, dans plusieurs pays, dont la France, raconte la photographe française Lizzie Sadin. Alors quand j’ai vu que le thême du prix Carmignac était la traite des femmes, j’ai postulé», poursuit la lauréate du prix. «J’ai proposé de travailler sur le Népal car le tremblement de terre en 2015, qui a fait 9.000 morts, a aggravé la vulnérabilité des femmes. Elles sont devenues plus que jamais des proies pour les trafiquants, fragilisées par le chômage, la précarité ou la mort de leur mari dans la catastrophe».

 

 

«Au Népal, la traite des êtres humains est massive et plurielle depuis longtemps. L’extrême pauvreté, le manque d’éducation, l’analphabétisme touchent tous les Népalais, mais surtout les filles des territoires reculés. Or, 80% de la population habite dans ces zones. À cela s’ajoute le fait que les femmes sont vues comme des êtres inférieurs, voire comme des biens. Selon une étude du gouvernement népalais, la moitié des femmes sont confrontées à la violence au cours de leur vie. Presque toutes celles que j’ai interviewées disent avoir été violées par leur beau-père, un oncle ou un cousin. Elles se sauvent, errent, et finissent exploitées sexuellement. Sur cette photo, on peut voir Kopila, 18 ans, dans une cabine, un petit espace à l’intérieur d’un restaurant à l’abri des regards, où les hommes peuvent la toucher.»

Usha Bar, Kalanki, quartier de Katmandou - mai 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«La plupart de ces filles sont mineures. Elles travaillent dans des cabin restaurants, des dance bars, des dohoris (bars chantants) ou des “salons de massages”. Elles servent les hommes en boisson et doivent se laisser toucher. On leur promet bien souvent un salaire de 250 ou 300 euros, mais elles n'en gagnent que 50 ou 70 au final. À cela s'ajoutent les pourboires qu'elles obtiennent en fonction du nombre de boissons consommées par les clients, ce qui crée une rivalité entre les filles: celles qui font vendre le plus de boissons ont plus à manger. C'est terrifiant! Elles travaillent sept jours sur sept, sans repos, sans contrat et peuvent être renvoyées à tout moment. Elles ne peuvent pas dire à leur famille qu’elles travaillent là, de peur d'être déshonorées. Je trouve cette image forte car on voit les hommes dans le miroir, la patronne au centre et des filles, dont Nina qui n'a pas 15 ans.»

TF

Usha Bar, Kalanki, quartier de Katmandou – mai 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«La plupart de ces filles sont mineures. Elles travaillent dans des cabin restaurants, des dance bars, des dohoris (bars chantants) ou des “salons de massages”. Elles servent les hommes en boisson et doivent se laisser toucher. On leur promet bien souvent un salaire de 250 ou 300 euros, mais elles n’en gagnent que 50 ou 70 au final. À cela s’ajoutent les pourboires qu’elles obtiennent en fonction du nombre de boissons consommées par les clients, ce qui crée une rivalité entre les filles: celles qui font vendre le plus de boissons ont plus à manger. C’est terrifiant! Elles travaillent sept jours sur sept, sans repos, sans contrat et peuvent être renvoyées à tout moment. Elles ne peuvent pas dire à leur famille qu’elles travaillent là, de peur d’être déshonorées. Je trouve cette image forte car on voit les hommes dans le miroir, la patronne au centre et des filles, dont Nina qui n’a pas 15 ans.»

Quartier de Nakhu, Katmandou —mars 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Une jeune femme attend le client dans la cabin restaurant. Le lieu est divisé en petites cabines en bois où les filles sont seules avec leur client. De nombreuses filles sont originaires des zones rurales et sont venues travailler dans la vallée de Katmandou. À la suite du tremblement de terre de 2015, beaucoup de ces filles se sont retrouvées sans toit, leur mari était mort et il y a eu une énorme féminisation des taches ménagères, familiales ou agricoles. Les femmes n’en peuvent plus. Alors quand quelqu'un leur fait miroiter un travail, l'obtention de bijoux et de beaux habits, la possibilité de nourrir leurs enfants, toutes y croient. Des hommes bien habillés arpentent ces territoires reculés et se font passer pour de riches commercants de Katamandou cherchant à se loger dans le village, afin de convaincre les filles. Les parents finissent par les inviter à diner et à dormir; c'est à ce moment-là que les hommes leur parlent de leur fille et leur proposent de l'emmener, pour la faire travailler et pour qu'elle ramène de l'argent. Les parents doivent payer les frais et le voyage. D'autres fois, les filles se font embarquer par des personnes de leur propre famille ou par des “amies” du village.»

TF

Quartier de Nakhu, Katmandou —mars 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Une jeune femme attend le client dans la cabin restaurant. Le lieu est divisé en petites cabines en bois où les filles sont seules avec leur client. De nombreuses filles sont originaires des zones rurales et sont venues travailler dans la vallée de Katmandou. À la suite du tremblement de terre de 2015, beaucoup de ces filles se sont retrouvées sans toit, leur mari était mort et il y a eu une énorme féminisation des taches ménagères, familiales ou agricoles. Les femmes n’en peuvent plus. Alors quand quelqu’un leur fait miroiter un travail, l’obtention de bijoux et de beaux habits, la possibilité de nourrir leurs enfants, toutes y croient. Des hommes bien habillés arpentent ces territoires reculés et se font passer pour de riches commercants de Katamandou cherchant à se loger dans le village, afin de convaincre les filles. Les parents finissent par les inviter à diner et à dormir; c’est à ce moment-là que les hommes leur parlent de leur fille et leur proposent de l’emmener, pour la faire travailler et pour qu’elle ramène de l’argent. Les parents doivent payer les frais et le voyage. D’autres fois, les filles se font embarquer par des personnes de leur propre famille ou par des “amies” du village.»

King Road Street, quartier central de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Ces cabin restaurants ou ces bars dansants servent aussi de lieu de recrutement pour le trafic externe. Les filles sont envoyées en Inde: les Indiens aiment les Népalaises parce qu'elles sont belles et ont la peau claire. Elles sont jetées dans une chambre sans possibilité de s'échapper et ne sont pas nourries quand elles refusent de travailler. Depuis les années 2000, il y a un deuxième trafic vers les pays du Golfe, le Moyen-Orient, la Corée du Sud, la Chine et la Malaisie. Elles partent avec des passeports et de visas falsifiés par les trafiquants, qu'elles doivent ensuite rembourser. Elles sont sous le régime de la “kafala”, une sorte de “parrainage” qui stipule que le père de famille a tous les pouvoirs sur elle durant les deux ans que dure le contrat. Certaines dorment par terre, n'ont pas accès au téléphone, ne sont pas nourries, travaillent 21h par jour et sont parfois violées par leur patron.»

TF

King Road Street, quartier central de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Ces cabin restaurants ou ces bars dansants servent aussi de lieu de recrutement pour le trafic externe. Les filles sont envoyées en Inde: les Indiens aiment les Népalaises parce qu’elles sont belles et ont la peau claire. Elles sont jetées dans une chambre sans possibilité de s’échapper et ne sont pas nourries quand elles refusent de travailler. Depuis les années 2000, il y a un deuxième trafic vers les pays du Golfe, le Moyen-Orient, la Corée du Sud, la Chine et la Malaisie. Elles partent avec des passeports et de visas falsifiés par les trafiquants, qu’elles doivent ensuite rembourser. Elles sont sous le régime de la “kafala”, une sorte de “parrainage” qui stipule que le père de famille a tous les pouvoirs sur elle durant les deux ans que dure le contrat. Certaines dorment par terre, n’ont pas accès au téléphone, ne sont pas nourries, travaillent 21h par jour et sont parfois violées par leur patron.»

Thamel, quartier central de Katmandou —mars 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Les contrats de travail sont la plupart du temps des faux. Même quand ils sont vrais, on ne leur montre qu’à l’aéroport, quand elles sont prêtes à embarquer. Or, comme beaucoup sont analphabètes, rares sont celles qui peuvent vérifier ce qu’on leur dit. Elles pensent aller travailler dans des usines textiles et deviennent des esclaves sexuelles. 300.000 femmes népalaises partent ainsi chaque année. Le trafic interne, lui, concerne 20.000 femmes, dont un tiers sont mineures. Au Népal, le suicide est la cause principale de mortalité des femmes de 15 à 49 ans. Tous les jours, cinq à sept corps reviennent dans des cercueils à l’aéoport de Katmandou: des femmes, mais aussi hommes travaillant dans le bâtiment, par exemple dans le Golfe. Ils sont âgés entre 18 et 35 ans en moyenne, et le gouvernement dit qu'ils sont morts de crise cardiaque. Mais des ONG militent pour réaliser des autopsies, car elles savent grâce aux témoignages qu'ils ont en réalité été victimes de mauvais traitements.»

TF

Thamel, quartier central de Katmandou —mars 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Les contrats de travail sont la plupart du temps des faux. Même quand ils sont vrais, on ne leur montre qu’à l’aéroport, quand elles sont prêtes à embarquer. Or, comme beaucoup sont analphabètes, rares sont celles qui peuvent vérifier ce qu’on leur dit. Elles pensent aller travailler dans des usines textiles et deviennent des esclaves sexuelles. 300.000 femmes népalaises partent ainsi chaque année. Le trafic interne, lui, concerne 20.000 femmes, dont un tiers sont mineures. Au Népal, le suicide est la cause principale de mortalité des femmes de 15 à 49 ans. Tous les jours, cinq à sept corps reviennent dans des cercueils à l’aéoport de Katmandou: des femmes, mais aussi hommes travaillant dans le bâtiment, par exemple dans le Golfe. Ils sont âgés entre 18 et 35 ans en moyenne, et le gouvernement dit qu’ils sont morts de crise cardiaque. Mais des ONG militent pour réaliser des autopsies, car elles savent grâce aux témoignages qu’ils ont en réalité été victimes de mauvais traitements.»

King Road Street, quartier central de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Sur cette image, prise de façon cachée, le propriétaire du dance bar simule une scène de viol devant les clients. Je suis ensuite allée le voir pour lui demander pourquoi il avait fait ça: “pour que les clients aient envie de sexe”, a-t-il répondu. Je n'ai fait aucune photo à Katmandou le premier mois. J'ai arpenté ces bars et ces quartiers. Il a été difficile de gagner la confiance des ONG et des femmes. Au début, les patrons me refusaient l'entrée dans ces lieux fréquentés uniquement par des hommes. Mais j'ai continué à y retourner, à me faire jeter et finalement, on m'a permis de rester cinq minutes. Je ne posais pas de questions frontales qui auraient pu mettre les filles en danger devant leur patron.»

TF

King Road Street, quartier central de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Sur cette image, prise de façon cachée, le propriétaire du dance bar simule une scène de viol devant les clients. Je suis ensuite allée le voir pour lui demander pourquoi il avait fait ça: “pour que les clients aient envie de sexe”, a-t-il répondu. Je n’ai fait aucune photo à Katmandou le premier mois. J’ai arpenté ces bars et ces quartiers. Il a été difficile de gagner la confiance des ONG et des femmes. Au début, les patrons me refusaient l’entrée dans ces lieux fréquentés uniquement par des hommes. Mais j’ai continué à y retourner, à me faire jeter et finalement, on m’a permis de rester cinq minutes. Je ne posais pas de questions frontales qui auraient pu mettre les filles en danger devant leur patron.»

Chabahil, quartier nord de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Rita a 17 ans. C'est une “amie” de son village qui lui a proposé de partir pour l'Inde, avec des promesses d'argent et de bijoux. Arrivée là-bas, l'“amie” a disparu et Rita a été emmenée dans un bordel, sans comprendre ce qui lui arrivait. Elle a d'abord refusé de travailler mais a aussitôt été enfermée pendant une semaine avec juste assez de nourriture pour survivre.  “Maquille-toi et mets ces vêtements... Qui va te donner à manger si tu ne travailles pas?” Elle n'avait aucun moyen de s'échapper et a été obligée de se prostituer. Les clients étaient violents et la battaient. Elle a finalement été libérée par un raid de la police, et l'organisation Shakti Samuha l'a ramèné au Népal.»

TF

Chabahil, quartier nord de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Rita a 17 ans. C’est une “amie” de son village qui lui a proposé de partir pour l’Inde, avec des promesses d’argent et de bijoux. Arrivée là-bas, l’“amie” a disparu et Rita a été emmenée dans un bordel, sans comprendre ce qui lui arrivait. Elle a d’abord refusé de travailler mais a aussitôt été enfermée pendant une semaine avec juste assez de nourriture pour survivre.  “Maquille-toi et mets ces vêtements… Qui va te donner à manger si tu ne travailles pas?” Elle n’avait aucun moyen de s’échapper et a été obligée de se prostituer. Les clients étaient violents et la battaient. Elle a finalement été libérée par un raid de la police, et l’organisation Shakti Samuha l’a ramèné au Népal.»

Chabahil, quartier nord de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Même chose pour Nilan, 21 ans. Lorsqu'elle avait 15 ans, une “amie” est arrivée chez elle avec de très beaux vêtements et des bijoux et lui a dit qu'elle pourrait en avoir autant si elle la suivait à l'étranger: “Je reviens d'Arabie Saoudite, tu verras, ce serait très bien pour toi.” Le voyage passe par Delhi, avec sept autres filles. Enfermées dans une chambre, elles attendent un faux passeport pour s'envoler vers le Kenya. Enfin, c'est ce que les trafiquants lui ont dit. Elle se retrouve en fait à Dubai. Elle devient femme de ménage pour une famille nombreuse, avec huit enfants. Forcée à travailler plus de vingt heures par jour, elle est mal nourrie et devient rapidement victime d'attouchements sexuels de la part des hommes de la famille. Suite à un viol, elle tombe enceinte et se fait renvoyer. On lui procure un emergency ticket, un billet d'avion gratuit pour se débarasser de ces femmes devenues encombrantes... Son patron la laisse à l'aéroport, non sans l'avoir violée une dernière fois. Mais, arrêtée par la police, elle passe trois mois en prison pour détention de faux passeport. Elle est ligotée, pieds et mains liés pendant sa grossesse. Une fois de retour au Népal, elle perd son enfant, mort-né. Elle a ensuite été recueillie dans un foyer. Un procès a eu lieu, mais le trafiquant a menacé sa famille si elle ne retirait pas sa plainte. Cette photo résume à elle seule plein de choses.»

TF

Chabahil, quartier nord de Katmandou —avril 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Même chose pour Nilan, 21 ans. Lorsqu’elle avait 15 ans, une “amie” est arrivée chez elle avec de très beaux vêtements et des bijoux et lui a dit qu’elle pourrait en avoir autant si elle la suivait à l’étranger: “Je reviens d’Arabie Saoudite, tu verras, ce serait très bien pour toi.” Le voyage passe par Delhi, avec sept autres filles. Enfermées dans une chambre, elles attendent un faux passeport pour s’envoler vers le Kenya. Enfin, c’est ce que les trafiquants lui ont dit. Elle se retrouve en fait à Dubai. Elle devient femme de ménage pour une famille nombreuse, avec huit enfants. Forcée à travailler plus de vingt heures par jour, elle est mal nourrie et devient rapidement victime d’attouchements sexuels de la part des hommes de la famille. Suite à un viol, elle tombe enceinte et se fait renvoyer. On lui procure un emergency ticket, un billet d’avion gratuit pour se débarasser de ces femmes devenues encombrantes… Son patron la laisse à l’aéroport, non sans l’avoir violée une dernière fois. Mais, arrêtée par la police, elle passe trois mois en prison pour détention de faux passeport. Elle est ligotée, pieds et mains liés pendant sa grossesse. Une fois de retour au Népal, elle perd son enfant, mort-né. Elle a ensuite été recueillie dans un foyer. Un procès a eu lieu, mais le trafiquant a menacé sa famille si elle ne retirait pas sa plainte. Cette photo résume à elle seule plein de choses.»

Bhairahawa, district de Sunauli —mai 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Leha de Ki Nepal (à gauche) suspecte cette femme qui voyage seule (à droite). Elle est confuse, se contredit, reste muette devant certaines questions. Les numéros de téléphones fournis ne répondent pas. Elle dit qu'elle va rejoindre un ami de l'autre côté de la frontière, mais n'est pas capable de l'appeler. Leha décide de l'emmener au commissariat de police pour pousser l'enquête. Elle pense qu'elle s'apprêtait à rejoindre un trafiquant. La jeune femme continue d'argumenter et tente de convaincre le policier qui surveille la cellule des détenus. L'homme derrière les barreaux, mis en garde à vue, porte un tee-shirt sur lequel il est écrit '“Je ne suis pas EN danger, je suis LE danger”.»

TF

Bhairahawa, district de Sunauli —mai 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Leha de Ki Nepal (à gauche) suspecte cette femme qui voyage seule (à droite). Elle est confuse, se contredit, reste muette devant certaines questions. Les numéros de téléphones fournis ne répondent pas. Elle dit qu’elle va rejoindre un ami de l’autre côté de la frontière, mais n’est pas capable de l’appeler. Leha décide de l’emmener au commissariat de police pour pousser l’enquête. Elle pense qu’elle s’apprêtait à rejoindre un trafiquant. La jeune femme continue d’argumenter et tente de convaincre le policier qui surveille la cellule des détenus. L’homme derrière les barreaux, mis en garde à vue, porte un tee-shirt sur lequel il est écrit ‘“Je ne suis pas EN danger, je suis LE danger”.»

Birgunj, district de Parsa —mai 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

 

«Cet homme se trouvait dans une calèche avec une jeune femme. La police l'a interrogé. Il a répondu qu'elle était sa femme et qu'ils retournaient chez eux à Dehli. Elle restait silencieuse. Il se contredit, hésite puis fini par avouer qu'il est déjà marié avec une femme à Dehli et qu'elle est sa seconde femme, avant de prétendre qu'il avait “invité cette jeune femme à danser pour un mariage”. Il a évidemment été mis en garde à vue. Il encourt quinze à vingt ans de prison, jour et nuit. Le système népalais compte en effet les nuits et les jours séparément. Cela réduit la durée de détention de moitié...»

TF

Birgunj, district de Parsa —mai 2017 | Lizzie Sadin pour le Prix Carmignac du Photojournalisme

«Cet homme se trouvait dans une calèche avec une jeune femme. La police l’a interrogé. Il a répondu qu’elle était sa femme et qu’ils retournaient chez eux à Dehli. Elle restait silencieuse. Il se contredit, hésite puis fini par avouer qu’il est déjà marié avec une femme à Dehli et qu’elle est sa seconde femme, avant de prétendre qu’il avait “invité cette jeune femme à danser pour un mariage”. Il a évidemment été mis en garde à vue. Il encourt quinze à vingt ans de prison, jour et nuit. Le système népalais compte en effet les nuits et les jours séparément. Cela réduit la durée de détention de moitié…»

http://www.slate.fr

Trafic humain: une adolescente africaine emmenée à Montréal à des fins de prostitution


Le trafic humain n’existe pas juste dans les autres pays, mais sur notre territoire aussi. Une autre raison que suis contre la pornographie et la prostitution qui entraîne aussi le trafic humain dans le but d’envoyer des personnes à se prostituer. Cette jeune femme venant d’Afrique a été vendue pour le Québec et devait apprendre par la pornographie à faire plaisir sexuellement aux hommes.C’est le comble !
Nuage

 

Trafic humain: une adolescente africaine emmenée à Montréal à des fins de prostitution

 

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur... (PHOTO ARCHIVES REUTERS)

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur ce réseau de trafic humain.

PHOTO ARCHIVES REUTERS

 

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD

La Presse

Un réseau de trafic humain aurait fait passer une adolescente africaine jusqu’à Montréal, plus tôt en 2017, lui faisant visionner de la pornographie pendant le transit afin de la préparer à la vie de prostitution qui l’attendait au Québec.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur ce réseau, selon le jugement en protection de la jeunesse qui confie la jeune fille à la DPJ de Montréal.

Selon cette décision rendue au printemps dernier, la mineure (dont l’origine n’est pas précisée) aurait expliqué à une intervenante communautaire de Montréal que « ses parents [avaient] pris une entente avec des inconnus afin qu’elle fasse du travail dans un autre pays comme gardienne d’enfants et aide-ménagère ».

Mais elle a finalement « transité par différents pays avant d’arriver au Québec » et été « formée par des vidéos pornographiques et des mises en situation afin d’apprendre à faire plaisir aux hommes sexuellement », selon ses explications.

Selon nos informations, la jeune fille a dû s’extirper des griffes de ses geôliers pour joindre l’intervenante du centre communautaire.

Aucun détail n’a filtré quant à l’identité des individus responsables du sort de l’adolescente.

Elle demeure maintenant au Canada et jouit du statut de demandeur d’asile.

Attouchements sexuels

Le jour même de son évasion, l’adolescente aurait rapidement été transportée jusqu’à l’hôpital Sainte-Justine par les services sociaux afin d’être examinée par un médecin.

« Elle confirme [alors] avoir été victime d’attouchements sexuels, de tentatives de pénétration anale et de tentatives de contacts oraux-génitaux », indique la décision rendue en mai par le juge François Ste-Marie, sans préciser s’il s’agit d’événements survenus dans le cadre des activités de prostitution à laquelle on la destinait.

«Elle mentionne également avoir été frappée, privée de nourriture et poussée en bas des escaliers.»

Extrait de la décision du juge François Ste-Marie

Des démarches ont été entreprises pour retrouver la famille de l’adolescente, mais elles ont ensuite été stoppées « afin de clarifier certains aspects de la situation » : c’est qu’il est actuellement impossible d’exclure que les parents ou les grands-parents de la jeune fille aient été « complices de la situation ». Il existe aussi « des risques de représailles pour l’adolescente et sa famille ».

L’adolescente s’oppose aussi à la prise de contact avec sa famille.

 Elle a affirmé avoir été « poussée et brutalisée » par certains proches et avoir été « témoin de plusieurs événements traumatiques ».

Les médecins ont diagnostiqué chez elle un stress post-traumatique.

Le Centre jeunesse de Montréal, qui a pris en charge l’adolescente, a refusé une demande d’entrevue, de peur de « compromettre la confidentialité de l’usager ».

La Gendarmerie royale du Canada n’a pas voulu « confirmer ou infirmer » qu’une enquête était en cours. Le corps de police a créé en 2013 une escouade vouée à lutter contre ce type de crime et établie à Montréal.

La GRC estime qu’environ 600 femmes et mineurs sont introduits chaque année au Canada afin d’être exploités sexuellement.

http://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► De l’Inde à l’Ouganda, le terrible sort réservé aux veuves


Le droit des femmes, il y a des pays qui ont encore un très long chemin à faire. En Inde des femmes pour la plus part se sont mariées très jeunes à la puberté. Peut importe de quoi est mort leur mari, être veuve est tabou, ces femmes doivent être expulsées de la société, analphabète et vivent dans la misère. On les accuse souvent d’être la cause de la mort de leur mari, elles risquent d’être maltraités par leur propre famille, d’être empoisonnée, bref leur vie sont en danger. Certaines vont dans des temples pour être payé pour prier, d’autres sont livrées à la prostitution. Ont-elles le choix ? La seule excuse qu’une veuve peut se remarier est que leur mari soit mort pendant une guerre, et si elles n’ont pas d’enfants, elles peuvent se remarier. Une injustice flagrante fait à l’égard des femmes
Nuage

 

De l’Inde à l’Ouganda, le terrible sort réservé aux veuves

 

Vrindavan, Inde, le 7 décembre 2005 | Amy Toensing

 

«En Inde, les veuves sont marginalisées. La pauvreté, l'analphabétisme, la misère et l'itinérance forcent souvent les veuves à devenir prostituées. Des milliers choisissent aussi, comme Usha Pal, de vivre dans les villes saintes où les temples leur donnent des pennies pour prier six heures par jour. Usha Pal s'habille après avoir pris un bain. Elle est veuve depuis vingt ans et vit à Vrindavan dans une ashram, un ermiatge, pour prier et chanter dans les temples hindous.»

Vrindavan, Inde, le 7 décembre 2005 | Amy Toensing

TF

Vrindavan, Inde, le 7 décembre 2005 | Amy Toensing

Fanny Arlandis

Double X

Monde

«Je suis intéressée de manière générale par les questions relatives aux femmes dans le monde, raconte la photographe Amy Toensing. Puis je me suis rendue compte que le statut des veuves est un bon indicateur de la place des femmes en général dans un pays. Que leur arrive-t-il à la mort de leur mari? Quelle place ont-elles ensuite dans la société? Ont-elles le droit de se remarier?»

Son travail, mené depuis 2005, est actuellement exposé au festival Visa pour L’image, à Perpignan jusqu’au 17 septembre.

«En Inde, les veuves sont marginalisées. La pauvreté, l’analphabétisme, la misère et l’itinérance forcent souvent les veuves à devenir prostituées. Des milliers choisissent aussi, comme Usha Pal, de vivre dans les villes saintes où les temples leur donnent des pennies pour prier six heures par jour. Usha Pal s’habille après avoir pris un bain. Elle est veuve depuis vingt ans et vit à Vrindavan dans une ashram, un ermiatge, pour prier et chanter dans les temples hindous.»

Nabadwip, ouest du Bengale, Inde, le 5 avril 2016 | Amy Toensing

 

«Bhakti Dashi, 75 ans, vient du Bangladesh. Elle vit dans l'ashram Nabadwip Bhajan depuis l'indépendance du pays il y a vingt-cinq ans. Bhakti vit dans un coin reculé de l'ashram, derrière le temple avec quelques autres veuves. Le jour, les autres veuves viennent à l'ashram pour prier et chanter en échange de nourriture.»

TF

Nabadwip, ouest du Bengale, Inde, le 5 avril 2016 | Amy Toensing

«Bhakti Dashi, 75 ans, vient du Bangladesh. Elle vit dans l’ashram Nabadwip Bhajan depuis l’indépendance du pays il y a vingt-cinq ans. Bhakti vit dans un coin reculé de l’ashram, derrière le temple avec quelques autres veuves. Le jour, les autres veuves viennent à l’ashram pour prier et chanter en échange de nourriture.»

Vrindavan, Inde, le 8 décembre 2005 | Amy Toensing

 

«Cette photo montre le corps de Chapla Sundari, veuve de 95 ans, morte dans son sommeil, près de la rivière Yamuna avant d'être incinérée. Les veuves en Inde sont souvent discriminées socialement et légalement. Non seulement il est inacceptable pour elles de se remarier, les éloignant de la reproduction et de la sexualité, mais leurs familles les fuient aussi car elles accusées par leurs belles familles d'être responsables de la mort de leurs maris. Beaucoup fuient leur maisons volontairement, par peur d'être maltraitées si elles restent.»

TF

Vrindavan, Inde, le 8 décembre 2005 | Amy Toensing

«Cette photo montre le corps de Chapla Sundari, veuve de 95 ans, morte dans son sommeil, près de la rivière Yamuna avant d’être incinérée. Les veuves en Inde sont souvent discriminées socialement et légalement. Non seulement il est inacceptable pour elles de se remarier, les éloignant de la reproduction et de la sexualité, mais leurs familles les fuient aussi car elles accusées par leurs belles familles d’être responsables de la mort de leurs maris. Beaucoup fuient leur maisons volontairement, par peur d’être maltraitées si elles restent.»

Vrindavan, Inde, le 21 novembre 2013 | Amy Toensing

 

«Deux veuves se trouvent à l'entrée de l'ashram Merra Sehbhagini Mahila, un ashram gouvernemental soutenu par l'organisation Sulabh International. Ranjana (à gauche) et Lalita (à droite) sont des veuves qui résident dans l'ashram. Ces deux femmes représentent visuellement les changements générationels qu'on vécu les veuves en Inde.»

TF

Vrindavan, Inde, le 21 novembre 2013 | Amy Toensing

«Deux veuves se trouvent à l’entrée de l’ashram Merra Sehbhagini Mahila, un ashram gouvernemental soutenu par l’organisation Sulabh International. Ranjana (à gauche) et Lalita (à droite) sont des veuves qui résident dans l’ashram. Ces deux femmes représentent visuellement les changements générationels qu’on vécu les veuves en Inde.»

Vrindavan, Inde, le 21 mars 2016 | Amy Toensing

 

 «Les veuves des ashram aux environs de Vrindavan jouent avec des couleurs lors d'une célébration religieuse au temple Gopinath. L'événement est organisé par Sulabh International, qui tente de ramener les veuves dans la société –traditionnellement il est tabou pour les veuves de célébrer les vacances.»

TF

Vrindavan, Inde, le 21 mars 2016 | Amy Toensing

«Les veuves des ashram aux environs de Vrindavan jouent avec des couleurs lors d’une célébration religieuse au temple Gopinath. L’événement est organisé par Sulabh International, qui tente de ramener les veuves dans la société –traditionnellement il est tabou pour les veuves de célébrer les vacances.»

Calcutta, ouest du Bengale, Inde, le 8 avril 2016 | Amy Toensing

 

«Bisakha, 37 ans, est une veuve prostituée. Elle se lave avant d'aller travailler le soir dans le quartier Sonagachi où se trouve de nombreuses prostituées de Calcutta. Bisakha a été marriée à 13 ans et est devenue veuve à 27. Six mois après avoir perdu son mari, elle a déménagé de son village pour venir à Calcutta pour gagner de l'argent comme prostituée. Elle donne l'argent qu'elle gagne à ses parents et à sa fille de 10 ans. Ils vivent encore tous au village et ne savent pas qu'elle travaille comme prostituée.»

TF

Calcutta, ouest du Bengale, Inde, le 8 avril 2016 | Amy Toensing

«Bisakha, 37 ans, est une veuve prostituée. Elle se lave avant d’aller travailler le soir dans le quartier Sonagachi où se trouve de nombreuses prostituées de Calcutta. Bisakha a été mariée à 13 ans et est devenue veuve à 27. Six mois après avoir perdu son mari, elle a déménagé de son village pour venir à Calcutta pour gagner de l’argent comme prostituée. Elle donne l’argent qu’elle gagne à ses parents et à sa fille de 10 ans. Ils vivent encore tous au village et ne savent pas qu’elle travaille comme prostituée.»

Village de Rameswarpur, ouest du Bengale, Inde, le 10 avril 2016 | Amy Toensing

 

«Ganga Chowdhury, 62 ans, se lave dans un bassin de Maheshtala, un village au sud de Calcutta. Ganga vit dans une maison de bambou sur une terre héritée de sa mère. Ses frères vivent dans un immeuble juste à côté et lui ont dit qu'ils voulaient qu'elle parte. Ils veulent la terre sur laquelle elle vit. Ganga a été marriée à 15 ans et est devenue veuve à 20. Sa belle famille a essayé de l'empoisonner et l'a vendu pour des services sexuels. Sa mère l'a secourue et l'a ramené à la maison. Aujourd'hui elle survit avec 300 roupies que son plus jeune fils lui donne chaque mois et en faisant des petits boulots dans le village. Elle ne se rend à aucun événement familial, comme les mariages, parce qu'elle sait qu'une croyance dit que les veuves apportent des malheurs et qu'elle ne veut pas être tenue responsable si quelque chose arrive à la mariée alors qu'elle est présente au mariage.»

TF

Village de Rameswarpur, ouest du Bengale, Inde, le 10 avril 2016 | Amy Toensing

«Ganga Chowdhury, 62 ans, se lave dans un bassin de Maheshtala, un village au sud de Calcutta. Ganga vit dans une maison de bambou sur une terre héritée de sa mère. Ses frères vivent dans un immeuble juste à côté et lui ont dit qu’ils voulaient qu’elle parte. Ils veulent la terre sur laquelle elle vit. Ganga a été mariée à 15 ans et est devenue veuve à 20. Sa belle famille a essayé de l’empoisonner et l’a vendu pour des services sexuels. Sa mère l’a secourue et l’a ramené à la maison. Aujourd’hui elle survit avec 300 roupies que son plus jeune fils lui donne chaque mois et en faisant des petits boulots dans le village. Elle ne se rend à aucun événement familial, comme les mariages, parce qu’elle sait qu’une croyance dit que les veuves apportent des malheurs et qu’elle ne veut pas être tenue responsable si quelque chose arrive à la mariée alors qu’elle est présente au mariage.»

Tuzla, Bosnie-Herzégovine, le 7 juillet 2015 | Amy Toensing

 

«Hajra Catic, fondatrice et directrice de Femmes de Srebrenica (Zene Srebrenice), est assise sur le canapé des locaux de l'organisation à Tuzla. Les murs sont recouverts des photographies des hommes massacrés pendant la guerre. Ils étaient plus de 8.000. Les veuves en Bosnie peuvent se remarrier si elles n'ont pas d'enfants de leur premier mari.» 

TF

Tuzla, Bosnie-Herzégovine, le 7 juillet 2015 | Amy Toensing

«Hajra Catic, fondatrice et directrice de Femmes de Srebrenica (Zene Srebrenice), est assise sur le canapé des locaux de l’organisation à Tuzla. Les murs sont recouverts des photographies des hommes massacrés pendant la guerre. Ils étaient plus de 8.000. Les veuves en Bosnie peuvent se remarier si elles n’ont pas d’enfants de leur premier mari.» 

Province de Luweero, Ouganda, le 11 juin 2016 | Amy Toensing

 

«Solome Sekimuli, 54 ans, a perdu son mari Ben à cause du diabète une semaine plus tôt. Sa belle famille a immédiatement essayé de l'expulser de sa maison, un crime dont sont victimes 3 veuves sur 5 en Ouganda. Ils sont arrivés le jour de l'enterrement avec des outils agricoles en guise d'armes et ils ont demandé à tout le monde de partir. Ils l'ont ensuite menacé physiquement. La famille n'a pas contre-attaqué à cause des règles de hierarchie familiale. Deux des assaillants étaient des oncles paternels et personne n'a le droit de leur répondre. Solome a été mariée à son mari depuis 1979 alors qu'elle avait 17 ans et lui 19. Ils étaient meilleurs amis et sont tombés amoureux lorsqu'ils étaient adolescents et le sont restés toute leur vie.»

TF

Province de Luweero, Ouganda, le 11 juin 2016 | Amy Toensing

«Solome Sekimuli, 54 ans, a perdu son mari Ben à cause du diabète une semaine plus tôt. Sa belle famille a immédiatement essayé de l’expulser de sa maison, un crime dont sont victimes 3 veuves sur 5 en Ouganda. Ils sont arrivés le jour de l’enterrement avec des outils agricoles en guise d’armes et ils ont demandé à tout le monde de partir. Ils l’ont ensuite menacé physiquement. La famille n’a pas contre-attaqué à cause des règles de hierarchie familiale. Deux des assaillants étaient des oncles paternels et personne n’a le droit de leur répondre. Solome a été mariée à son mari depuis 1979 alors qu’elle avait 17 ans et lui 19. Ils étaient meilleurs amis et sont tombés amoureux lorsqu’ils étaient adolescents et le sont restés toute leur vie.»

Province de Mukono, Ouganda, le 20 juin 2016 | Amy Toensing

 

«Christine Namatovu est avec son fils Andrew dans sa maison. Elle a dû se battre pour la garder quand son mari est mort en juillet 2014. La mère, la tante et trois frères du défunt ont fermé à la clé la maison pour l'écarter et lui ont pris ses enfants. L'organisation International Justice Mission (IJM) l'a ensuite aidé à aller en justice pour tenter de récupérer ses enfants et sa maison. Si sa belle famille commet un nouveau crime, ils seront arrêtés et détenus pour deux ans.»

TF

Province de Mukono, Ouganda, le 20 juin 2016 | Amy Toensing

«Christine Namatovu est avec son fils Andrew dans sa maison. Elle a dû se battre pour la garder quand son mari est mort en juillet 2014. La mère, la tante et trois frères du défunt ont fermé à la clé la maison pour l’écarter et lui ont pris ses enfants. L’organisation International Justice Mission (IJM) l’a ensuite aidé à aller en justice pour tenter de récupérer ses enfants et sa maison. Si sa belle famille commet un nouveau crime, ils seront arrêtés et détenus pour deux ans.»

http://www.slate.fr/