Pour défendre leur territoire, les suricates s’engagent dans une « danse de guerre »


Les suricates sont vraiment mignons, très attentifs à leur environnement et sont à l’affût de tout danger. Le clan est très soudé et répond immédiatement si un des membres lance une alerte, ou un appel l’aide. Pendant 11 ans, des scientifiques ont étudié 10 clans de suricates dans un désert de l’Afrique du Sud. En fait, ils ne sont pas si doux qu’on peut le croire, ils peuvent être même très agressifs.
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Pour défendre leur territoire, les suricates s’engagent dans une « danse de guerre »

Pour défendre leur territoire, les suricates s'engagent dans une "danse de guerre"Lorsqu’ils font face à un groupe rival, les suricates se livrent parfois à une « danse de guerre ».© Robert Sutcliffe, Kalahari Meerkat Project.

Par Emeline Férard

Des scientifiques ont mené une vaste étude sur les comportements d’agression entre différents groupes de suricates. Ils ont constaté que lorsqu’il s’agit de défendre leur territoire, les petits mammifères ne plaisantent pas et vont même jusqu’à se lancer dans une « danse de guerre ».

Avec leur museau attendrissant, leurs yeux malicieux et leurs facéties, les suricates font sans aucun doute partie des mammifères les plus mignons au monde. Sauf que sous leur air innocent, ces animaux cachent un caractère bien plus trempé qu’on ne pense. Pour preuve, une étude publiée en 2016 a attribué aux suricates le titre de mammifère le plus meurtrier parmi plus de mille espèces.

Selon ces recherches, les petits carnivores seraient en effet les plus susceptibles de tuer leurs propres congénères. Une tendance à l’agressivité qui peut surprendre mais que vient de confirmer une nouvelle étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B par des chercheurs du University College de Londres et de l’Université de Cambridge.

Ces travaux se sont intéressés aux comportements d’agression entre différents groupes de suricates. Ils révèlent que les conflits, de même que la violence, sont particulièrement fréquents au sein de l’espèce Suricata suricatta. Pour défendre leur territoire, les mammifères iraient parfois même jusqu’à faire voir à leurs opposants une vraie « danse de guerre ».

Onze ans de suivi dans le Kalahari

Les suricates sont connus pour être des animaux très sociaux qui vivent au sein de groupe où la coopération est un facteur clé de stabilité. Chaque clan est ainsi composé d’une vingtaine de membres dont un mâle dominant et une femelle dominante qui sont en charge d’assurer la reproduction du groupe. Mais les clans sont aussi déterminés par leurs territoires qu’ils défendent farouchement.

Comme tout animal territorial, il est donc fréquent que les suricates connaissent des interactions avec leurs voisins. Comment ces rencontres se traduisent-elles exactement ? C’est ce que les scientifiques britanniques ont voulu savoir. Sur une période de onze ans, ils ont suivi de façon régulière dix clans d’une vingtaine d’individus vivant dans le désert du Kalahari en Afrique du Sud.

« Le désert du Kalahari est un environnement semi-aride où les pluies et les températures varient nettement, ce qui signifie que les ressources sont distribuées de manière inégale dans le temps et l’espace », expliquent les auteurs dans leur rapport.

Or, qui dit ressources inégalement réparties, dit compétition entre les animaux et les scientifiques n’ont pas été déçus.

Entre janvier 2008 et février 2019, ils ont pu observer plus de 400 interactions intergroupes impliquant 78 combinaisons de 36 groupes différents. Et plus de la majorité d’entre elles (64,7%) ont impliqué une démonstration d’agressivité.

« Nous montrons que les interactions entre les groupes de suricates ne sont jamais de nature tolérante », explique dans un communiqué le Dr Mark Dyble, principal auteur de l’étude.

De l’observation à l’affrontement physique

Les petits mammifères ont toutefois fait preuve de différents comportements. Les scientifiques en ont identifié six au total parmi lesquels la réalisation d’une « danse de guerre ». Réalisée à plusieurs, cette dernière consiste à se dresser sur ses pattes, la queue tendue et la fourrure hérissée, sans doute pour faire apparaitre le groupe plus imposant qu’il ne l’est réellement.

Les cinq autres comportements identifiés consistaient à observer ses opposants, les pourchasser, battre en retraite, fouiller les terriers des groupes rivaux et s’engager dans un contact physique agressif. D’après les observations réalisées, les interactions durent généralement une vingtaine de minutes et peuvent impliquer l’intégralité de ces six comportements.

64,7% des interactions observées entre les différents groupes de suricates ont impliqué une démonstration d’agressivité. – Dominic Cram, Kalahari Meerkat Project

Dans le détail, les chercheurs ont ainsi constaté que dans 86% des cas, les agressions s’achevaient par la retraite d’un des deux groupes avant contact direct. Toutefois, dans 9% des exemples, les interactions sont allées jusqu’à l’affrontement physique, conduisant à la mort d’au moins un suricate. Des affrontements qui sont loin d’être sans conséquences pour les clans impliqués.

« Même quand les interactions entre les groupes ne génèrent pas de violence physique, elles peuvent avoir des conséquences territoriales », a souligné le Dr Dyble, « les groupes perdants se déplacent vers des terriers plus proches du centre de leur territoire tandis que les groupes vainqueurs progressent vers des terriers qui en sont plus éloignés ».

Plus de suricates, plus de chances de victoire

Si le lieu de la rencontre ou le sexe des individus n’a pas semblé influencer l’issue d’un combat, les résultats montrent que les groupes les plus grands et ceux possédant le plus de petits étaient davantage susceptibles de remporter le duel. Un phénomène dont l’origine reste floue. D’après les chercheurs, il est possible que les clans avec plus de petits aient davantage besoin de maintenir ou d’étendre leur territoire.

Il est également possible que ces mêmes clans aient davantage à souffrir d’une défaite du fait de la présence des petits et se montrent donc plus résistants. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle étude confirme que les suricates sont loin d’être les petites créatures inoffensives qu’ils paraissent être. Une attitude qui s’explique en partie par l’environnement rude dans lesquels ils doivent survivre.

Ces travaux n’éclairent toutefois pas que le comportement des sociétés animales, ils s’avèrent aussi utiles pour mieux comprendre les nôtres.

« Si nous voulons pleinement comprendre la violence au sein des sociétés humaines, nous devons comprendre ses racines évolutives. Cela nécessite de comprendre pourquoi les autres groupes animaux se battent et ce qu’ils y gagnent ou perdent », a conclu le Dr Dyble.

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Ce dinosaure perdait ses dents tous les deux mois !


Heureusement qu’on n’avait pas inventé la fée des dents, il y a 70 millions d’années, elle serait ruinée. Un dinosaure carnivore avait de bonnes dents pour déchiqueter un autre animal, mais les os, ca usent vite les dents.
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Ce dinosaure perdait ses dents tous les deux mois !

Les chercheurs ont comparé la dentition de plusieurs espèces de dinosaures, dont l’allosaure (à gauche) et Majungasaurus (à droite), au taux de renouvellement élevé. © Sae Bom Ra

Les chercheurs ont comparé la dentition de plusieurs espèces de dinosaures, dont l’allosaure (à gauche) et Majungasaurus (à droite), au taux de renouvellement élevé. © Sae Bom Ra


Céline Deluzarche
Journaliste

Majungasaurus, un dinosaure carnivore qui vivait à Madagascar il y a 70 millions d’années, renouvelait ses dents tous les deux mois, révèle une étude parue le 27 novembre dans la revue Plos One.

Les chercheurs ont analysé les anneaux de croissance des dents de plusieurs espèces de dinosaures, ainsi qu’une tomographie des mâchoires. Ils ont calculé que les dents de Majungasaurus étaient renouvelées tous les 56 jours en moyenne, un rythme deux à treize fois plus rapide que pour les autres dinosaures carnivores, et semblable à celui des dinosaures herbivores ou des requins actuels.

« Leurs dents devaient probablement s’user plus rapidement, sans doute parce qu’ils rongeaient les os, suggère Michael D’Emic, auteur principal de l’étude et professeur adjoint de biologie à l’université Adelphi à New York. Nous avons trouvé des stries sur les dents correspondant à la taille d’os d’animaux pouvant avoir été leurs proies. » 

Long de 6,5 mètres environ, Majungasaurus était un redoutable prédateur avec des dents pointues, capables de lacérer la chair, et une corne au sommet du museau. Mais ses crocs étaient mal adaptés pour mâcher les os, ce qui nécessitait un remplacement fréquent, estime-t-il.

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Le Saviez-Vous ► Les requins omnivores existent-ils?


Les requins sont carnivores, car comme on le sait, ils mangent ce qu’ils trouvent dans la mer, mais une espèce est plutôt omnivore, voir presque végétarien si cela est nécessaire.

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Les requins omnivores existent-ils?


requin-marteau tiburo

Il est bien connu que la plupart des espèces de requins sont carnivores ce qui rend certaines d’entre elles dangereuses pour l’homme. Pourtant, la nature fait des exceptions, même pour les squales. Des scientifiques américains ont enfin trouvé une espèce qui, faute de viande, peut manger des algues et les digérer normalement.

Une nouvelle étude de scientifiques américains prouve que certaines espèces de requins sont capables de se passer de viande et de s’alimenter exclusivement avec des algues, indique l’article publié dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society.

Les requins-marteaux tiburo (Sphyrna tiburo) ont pour la première fois attiré l’attention des scientifiques en 2007 lorsqu’ils ont remarqué que des spécimens de cette espèce avaient l’habitude d’ingérer des algues qui constituaient parfois 60% du contenu de leur estomac. Il a alors été suggéré que ces animaux les avalaient par hasard en chassant des calmars qui se cachaient dans les plantes parce qu’en général l’intestin des requins n’est capable de digérer que de la nourriture riche en protéine.

L’équipe de scientifiques de l’Université de Californie dirigée par Samantha Leigh a décidé d’étudier les habitudes alimentaires de ces petits requins qui peuplent les eaux côtières chaudes du Pacifique et de l’Atlantique. Pour commencer, ils ont cultivé des quantités suffisantes d’algues, qui ont été nourries avec de la soude contenant des substances radioactives à faible teneur en carbone 13.

Pendant cinq semaines, ces plantes ont représenté jusqu’à 90% de l’alimentation de cinq requins-marteaux tiburos capturés dans la baie de Floride. Seuls 10% du régime alimentaire des poissons étaient constitués de mollusques. Lors de l’expérience, les scientifiques ont analysé la composition de leurs excréments, puis ils ont endormi les requins et ont examiné leurs intestins.

L’étude a montré que les poissons en question étaient effectivement capables d’absorber les nutriments des aliments végétaux et possédaient les mécanismes cellulaires et biochimiques nécessaires. Des traces du carbone 13 ont été retrouvées dans le sang et les tissus du foie, ce qui prouve que les squales ont digéré avec succès des fibres végétales.

Selon les scientifiques, ces requins ont réussi à extraire jusqu’à la moitié des substances contenues dans les algues. Des analyses biochimiques ont montré qu’ils possédaient les enzymes nécessaires pour digérer également de la viande ce qui fait d’eux de véritables requins omnivores.

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Le Saviez-Vous ► Que mangeaient les Hommes préhistoriques ?


Les hommes préhistoriques n’étaient pas végétariens, ils mangeaient beaucoup de viande, par contre, ils se nourrissaient aussi de pollen, et autres végétaux.
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Que mangeaient les Hommes préhistoriques ?

Mammouth

Les mammouths constituaient une part importante de l’alimentation des hommes préhistoriques de la culture du Gravettien.

VHB / SCIENCE PHOTO LIBRARY

Les chercheurs ont reconstitué le régime alimentaire des hommes préhistoriques grâce à l’analyse de restes trouvés près des foyers.

« Les hommes du Paléolithique étaient plus carnivores que nous, explique le paléoanthropologue Antoine Balzeau. Cependant, on a trouvé des pollens, des restes de végétaux et des pierres chauffées indiquant qu’ils mangeaient des plantes, et pas seulement crues. Pour les faire cuire à l’eau, comme ils n’avaient pas de récipients allant au feu, ils plongeaient des pierres brûlantes dans le liquide pour le réchauffer. »

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Le dragon de glace : un nouveau ptérosaure géant identifié au Canada


Ce ptérosaure a été découvert il y a 30 ans, mais il avait été apparenté a tort avec un autre connu du Texas. Il semble que ce soit une nouvelle espèce de ptérosaure qui aurait existé, il y a 77 millions d’années et aurait été trouvé en Alberta au Canada.
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Le dragon de glace : un nouveau ptérosaure géant identifié au Canada


Reconstitution du Cryodrakon boreas, une nouvelle espèce de ptérosaure géant identifiée au Canada. Ce reptile volant vivait il y a 77 millions d'années. © David Maas - Queen Mary University of London/AFP

Reconstitution du Cryodrakon boreas, une nouvelle espèce de ptérosaure géant identifiée au Canada. Ce reptile volant vivait il y a 77 millions d’années. © David Maas – Queen Mary University of London/AFP

Dix mètres d’envergure et 250 kilos : une nouvelle espèce de ptérosaure, gigantesque reptile volant qui vivait durant le Crétacé, a été identifiée au Canada par une équipe de paléontologues.

Ce ptérosaure, appelé Cryodrakon boreas (dragon de glace du Nord), vieux d’environ 77 millions d’années, est l’un des deux plus gros animaux volants ayant existé, rivalisant par sa taille avec un autre ptérosaure connu, le Quetzalcoatlus (10,5 mètres). L’étude paraît dans le Journal of Vertebrate Paleontology.

Les fossiles avaient été découverts il y a déjà 30 ans dans la province canadienne de l’Alberta, mais les paléontologues les avaient alors associés au Quetzalcoatlus, découvert au Texas. En les étudiant de plus près, il s’est avéré qu’ils provenaient finalement d’une espèce différente. Il existe à ce jour plus de 100 espèces connues de ptérosaures, répartis en Amérique, en Asie et en Europe. 

« C’est une belle découverte », se félicite David Home, chercheur à l’université Queen Mary de Londres et auteur principal de l’étude. Elle « nous donne une meilleure idée de la diversité des ptérosaures en Amérique du Nord et de leur évolution. »

Comme les autres reptiles volants du Crétacé, le Cryodrakon boreas était carnivore. Il se nourrissait probablement de lézards, de petits mammifères et même de bébés dinosaures.


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Il y avait autrefois des hyènes en Arctique


Il y a déjà eu des hyènes au Canada, ils ont pris le détroit de Béring pour venir sur le continent. Ces hyènes ont vécu sur terre, il y a environ 4,9 millions et 780 000 ans.

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Il y avait autrefois des hyènes en Arctique


Crédits : Julius T. Csotonyi

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

L’analyse de dents retrouvées il y a plusieurs années suggère que des hyènes préhistoriques ont évolué dans l’Arctique au cours de la dernière période glaciaire. 

Nous savions déjà que d’anciennes hyènes préhistoriques, connues sous le nom de Chasmaporthetes, avaient évolué en Mongolie. Dans l’actuel Kansas, également. Pour aller d’un point à un autre, l’espèce avait donc forcément dû passer par le détroit de Béring. Mais jusqu’à présent, les paléontologues manquaient de fossiles témoignant de ce passage. Ce vide dans les archives fossiles vient d’être comblé, avec la découverte de deux petites dents retrouvées dans le Yukon, au Canada. Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Open Quaternary.

« On a longtemps émis l’hypothèse que les hyènes avaient traversé le pont terrestre de Béring pour entrer en Amérique du Nord, mais jusqu’à présent les preuves manquaient », explique Blaine Schubert, de la East Tennessee State University (États-Unis).

Cette nouvelle découverte confirme ainsi que ce “voyage” était effectivement à la portée de l’animal.

Notons par ailleurs que, comme c’est souvent le cas, ces dents ont été retrouvées il y a plusieurs décennies (dans les années 70, pour ce cas précis), mais elles n’avaient jusqu’alors pas été étudiées. Du moins pas avec précision. Elles reposaient depuis toutes ces années au Musée canadien de la nature à Ottawa, en Ontario. Jack Tseng, paléontologue à l’Université de Buffalo à New York, s’est récemment proposé pour le faire. Et le chercheur s’est très vite rendu compte qu’il était en présence de raretés.

« Au bout de cinq minutes j’étais déjà à peu près sûr que ces dents – une molaire et une prémolaire – appartenaient à un spécimen de Chasmaporthetes », dit-il.

hyènes

Une des deux dents de hyène découverte en 1977 au Canada. Crédits : Grant Zazula/Gouvernement du Yukon

Un ancien broyeur d’os

Cet ancien carnivore, de la famille des Hyaenidae, évoluait sur Terre il y a entre 4,9 millions et 780 000 ans. Pour le cas de cet animal, l’analyse de ses dents suggère qu’il évoluait il y a entre 1,4 million et 850 000 ans. Comme les hyènes aujourd’hui en Afrique, l’étude suggère que ces anciens carnivores étaient des broyeurs d’os. Autrement dit, ces animaux devaient jouer un rôle très important dans leur écosystème en éliminant les carcasses.

Ce que nous apprend également cette nouvelle découverte, c’est que ces anciens carnivores étaient donc parfaitement capables de s’adapter à tout type d’environnement. On n’en saura malheureusement pas plus quant aux raisons de la disparition de l’espèce (les humains n’étaient pas encore arrivés dans la région à cette époque). Les chercheurs soupçonnent néanmoins une concurrence féroce avec d’autres grands carnivores, tels que l’ours à face courte géant (Arctodus), ou le Xenocyon, un ancien canidé.

Source

https://sciencepost.fr/

Le chat marsupial moucheté repart à la conquête de l’Australie


Le chat marsupial moucheté ne ressemble vraiment pas à un chat, mais grâce a la réintroduction dans des parcs protégés en Australie, cela pourra aider a rééquilibré l’écosystème de ce pays. En autant que les espèces invasives telles que les chats et les renards ne continuent pas à les chasser
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Le chat marsupial moucheté repart à la conquête de l’Australie


Un chat marsupial moucheté remis en liberté dans le parc national Booderee, en Australie, dans le cadre d'un programme de réintroduction pour restaurer l'écosystème australien et éviter à cette espèce en danger le sort funeste qu'a rencontré son cousin, le tigre de Tasmanie, aujourd'hui éteint. Cet animal carnivore et nocturne n'a de commun avec certains chats domestiques que la taille (environ 60 cm, queue comprise). © Aussi Ark

Un chat marsupial moucheté remis en liberté dans le parc national Booderee, en Australie, dans le cadre d’un programme de réintroduction pour restaurer l’écosystème australien et éviter à cette espèce en danger le sort funeste qu’a rencontré son cousin, le tigre de Tasmanie, aujourd’hui éteint. Cet animal carnivore et nocturne n’a de commun avec certains chats domestiques que la taille (environ 60 cm, queue comprise). © Aussi Ark

Floriane Boyer
Rédactrice

Apparenté au fameux tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus ou thylacine) éteint depuis les années 1930, le chat marsupial moucheté (Dasyurus viverrinus) a quant à lui disparu de l’Australie depuis les années 1960 et ne vit plus aujourd’hui que sur l’île de Tasmanie.

Il figure sur la liste rouge des espèces en danger. Pour tenter de réintroduire ce marsupial, carnivoremalgré son innocente frimousse, au sein de la faune australienne, des ONG, dont Aussie Ark et Global Wildlife Conservation, ont relâché un groupe de 17 individus élevés en captivité dans le parc national Booderee, situé dans le coin sud-est de l’île-continent.

Des chats marsupiaux mouchetés ont déjà été remis en liberté dans ce parc en 2018 et semblent s’y épanouir, s’étant reproduits avec succès. D’après un communiqué, Aussie Ark compte relâcher 52 individus supplémentaires au cours de l’année, cette fois dans le parc national de Barrington Tops dans l’est de l’Australie, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le chat marsupial moucheté a été identifié comme une espèce clé de voûte, dont la présence est déterminante pour maintenir l’équilibre d’un écosystème. Il a été poussé au bord de l’extinction par la destruction de son habitat et l’arrivée d’espèces invasives prédatrices, notamment les chats et les renards, de véritables fléaux en Australie.

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Un cousin miniature du T-Rex découvert au Nouveau-Mexique


Il y a 92 millions d’années un cousin du T-Rex a été découvert au Nouveau-Mexique. Il n’était pas très grand, mais comme son cousin, il était carnivore ce qui le situe comme un prédateur.
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Un cousin miniature du T-Rex découvert au Nouveau-Mexique

Vue d'artiste de Suskityrannus hazelae, une nouvelle espèce appartenant à la super-famille des Tyrannosauroidea qui vivait il y a 92 millions d'années, durant le Crétacé, et précédait le Tyrannosaurus rex. © Andrey Atuchin

Vue d’artiste de Suskityrannus hazelae, une nouvelle espèce appartenant à la super-famille des Tyrannosauroidea qui vivait il y a 92 millions d’années, durant le Crétacé, et précédait le Tyrannosaurus rex. © Andrey Atuchin

Un petit bout de moins d’un mètre de haut apparenté au légendaire Tyrannosaurus rex, de son nom Suskityrannus hazelae, a été identifié par des paléontologues, menés par Sterling Nesbitt de Virginia Tech.

Il foulait cette Terre au beau milieu du Crétacé, il y a 92 millions d’années (Ma), aux côtés d’autres espèces emblématiques telles que le tricératops ou encore les dinosaures à bec de canard Edmontosaurus. En revanche, il précédait le T-Rex, apparu seulement vers 70 Ma. Il fait ainsi la transition entre les tyrannosaures géants et leurs minuscules cousins plus anciens, apparus dès 150 Ma.

Le paléontologue Sterling Nesbitt assis auprès du fossile de l'espèce Suskityrannus hazelae âgé de 92 Ma, qu'il a découvert en 1998 au Nouveau-Mexique. © Virginia Tech

Le paléontologue Sterling Nesbitt assis auprès du fossile de l’espèce Suskityrannus hazelae âgé de 92 Ma, qu’il a découvert en 1998 au Nouveau-Mexique. © Virginia Tech

« Suskityrannus hazelae nous donne un aperçu de l’évolution des tyrannosaures juste avant qu’ils ne dominent la planète », déclare dans un communiqué Sterling Nesbitt, qui a découvert le second fossile connu de l’espèce au Nouveau-Mexique en 1998, alors qu’il n’avait que 16 ans.

C’est à partir de ce squelette, plus complet que le premier fossile exhumé en 1997, que la nouvelle espèce a été décrite dans le journal Nature Ecology & Evolution. De son vivant, ce dinosaure ne dépassait pas un mètre à hauteur de hanches et trois mètres de long, et aurait pesé entre 20 et 40 kg. Il possède « un crâne et un pied beaucoup plus effilés » que le T-Rex et était, comme lui, un prédateur carnivore.

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Le fossile d’un des plus grands mammifères carnivores du monde découvert au Kenya


Une nouvelle espèce éteinte qui aurait vécu, il y a 23 millions d’années. Heureusement, car ce lion était un super carnivore et son physique était assez impressionnant
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Le fossile d’un des plus grands mammifères carnivores du monde découvert au Kenya

Vue d'artiste de Simbakubwa kutokaafrika, ou « grand lion d'Afrique » en swahili. L'animal vivait durant le Miocène, il y a 23 millions d'années. C'est un des plus grands mammifères carnivores connus. © Mauricio Anton

Vue d’artiste de Simbakubwa kutokaafrika, ou « grand lion d’Afrique » en swahili. L’animal vivait durant le Miocène, il y a 23 millions d’années. C’est un des plus grands mammifères carnivores connus. © Mauricio Anton

Floriane Boyer
Rédactrice

Des paléontologues ont identifié au Kenya des restes fossiles datés de 23 millions d’années appartenant à l’unique spécimen d’une nouvelle espèce, baptisée Simbakubwa kutokaafrika, ou « grand lion d’Afrique » en swahili.

On peut affirmer que le roi des animaux ne regrettera certainement pas sa disparition, car S. kutokaafrika est un digne représentant d’un groupe éteint d’hypercarnivores appelés Hyaenodonta.

D’après ses impressionnantes canines longues de 10 cm, ses grosses molaires de 6 cm et son imposante mâchoire, ainsi qu’un os du talon et plusieurs phalanges, l’animal était l’un des plus grands mammifères carnivores connus au monde. De son vivant, il devait mesurer 2,4 mètres de long du museau à la queue, pour une hauteur de 1,2 mètres et un poids pouvant atteindre 280 kgou jusqu’à 1,5 tonne, selon les méthodes d’estimation. Les chercheurs pensent qu’il s’agissait d’un jeune adulte. Le spécimen a été redécouvert dans les collections du Muséum national de Nairobi, capitale du Kenya, où il se terrait au nez et à la barbe de tous depuis qu’il avait été sorti de terredès les années 1980. L’espèce est décrite dans un article paru dans le Journal of Vertebrate Paleontology.

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Les plus grands animaux terrestres sont-ils déjà condamnés ?


Il y a eu 5 extinctions de masse sur la Terre, la dernière date est d’environs 66 millions d’années à l’époque des dinosaures. L’humain n’était pas en cause, sauf que maintenant, nous sommes responsables d’une extinction de masse chez les animaux que les scientifiques appelle la mégafaune
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Les plus grands animaux terrestres sont-ils déjà condamnés ?

Aujourd'hui, la mégafaune est victime de risques multiples... (PHOTO ARCHIVES AP)

Aujourd’hui, la mégafaune est victime de risques multiples liés à l’expansion humaine, de la perte de son habitat au braconnage, en passant par les conflits avec l’élevage, et par exemple, pour l’ours polaire, le changement climatique.

PHOTO ARCHIVES AP

MARLOWE HOOD

Agence France-Presse

PARIS

Fauves, ours, loups, mais aussi bisons, zèbres, rhinocéros, éléphants, girafes, hippopotames, grands singes… La majorité des 101 espèces de grands herbivores et carnivores terrestres sont en danger et certaines sont déjà condamnées à l’extinction.

Selon la définition communément acceptée, la «mégafaune» terrestre inclut carnivores d’au moins 15 kilos et grands herbivores de plus de 100 kilos, soit un total relativement modeste de 101 espèces.

Mais trois-cinquièmes de ces créatures emblématiques sont classées comme menacées par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), dont plus d’une dizaine dans la catégorie «en danger critique» ou «éteinte à l’état sauvage».

«Les scientifiques responsables de la conservation vont bientôt être occupés à écrire des nécrologies pour des espèces ou des sous-espèces de mégafaune au fur et à mesure qu’elles disparaissent de la planète», se lamente Bill Ripple, de l’université de l’Oregon, principal auteur d’un appel signé en décembre par plus de 15 000 de ses collègues mettant en garde l’humanité.

Nouvelle mauvaise nouvelle cette semaine: Sudan, le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord est mort à l’âge de 45 ans dans un zoo au Kenya alors qu’il restait encore au moins 700 de ses congénères dans la nature au moment de sa naissance.

Alors les spécialistes, autrefois mesurés, ne mâchent plus leurs mots.

«Sous nos yeux»

Pour les uns, l’antilope Addax du Sahara est «vouée à l’extinction». Pour d’autres, le gorille de l’Est, aussi chassé pour sa viande, «n’est qu’à un pas» de la disparition, comme les orangs-outans de Bornéo et Sumatra.

Des animaux fascinants encore suffisamment nombreux pour attirer des millions de touristes en Afrique chaque année sont aussi en déclin.

Les populations de lions, rhinocéros et guépards ont ainsi chuté de plus de 90% au cours du siècle dernier; le nombre de girafes, désormais classées «vulnérables», a baissé de 40% en 30 ans ; et 30% des ours polaires risquent de disparaître d’ici le milieu du XXIe siècle.

«Il est très possible que nous voyions ces géants s’éteindre dans la nature pendant notre vie, sous nos yeux», explique la directrice de l’IUCN Inger Andersen.

Et le contexte plus large n’est pas encourageant.

Les scientifiques sont d’accord pour dire qu’une nouvelle «extinction de masse» a commencé, qui voit des espèces de toutes sortes et de toutes tailles disparaître 100 fois plus vite que la normale.

La Terre a connu jusqu’à présent cinq extinctions de masse, la dernière en date, celle des dinosaures, remontant à 66 millions d’années.

Aujourd’hui, la mégafaune est victime de risques multiples liés à l’expansion humaine, de la perte de son habitat au braconnage, en passant par les conflits avec l’élevage, et par exemple, pour l’ours polaire, le changement climatique.

«Savane silencieuse»

«La première menace à laquelle fait face la faune d’Afrique est que nous la mangeons», note Paul Funston, directeur du programme lions de l’ONG Panthera. Une situation décrite dans certaines zones comme «le syndrome de la savane silencieuse».

«Certaines zones protégées ont l’air totalement intactes, les bois, les oiseaux, les abeilles, tout est là. Mais les grands mammifères ont disparu, parce qu’ils ont été mangés», poursuit Funston, notant l’augmentation de la population sur le continent.

Malgré le constat lugubre, les défenseurs de l’environnement ne perdent pas espoir et ont permis à certaines espèces de se reprendre du poil de la bête.

Mais ils doivent aussi être réalistes, souligne Michael Knight, qui dirige le groupe de l’IUCN chargé des rhinocéros africains.

«L’Afrique ne correspond plus au rêve de paysages ouverts où courent des animaux sauvages», insistent-ils. Et dans 50 ans, «les défis vont être dix, ou peut-être cinquante fois, plus difficiles».

Pour Paul Funston, la solution viendra d’investissements stratégiques dans des parcs nationaux, alors que des études montrent un lien entre les sommes investies au km2 et les taux de survie des espèces protégées.

«Nous sommes presque prêts pour le triage», explique-t-il. «Pour les lions, c’est fait, nous avons identifié 14 zones clé où l’argent doit être concentré».

Mais «nous avons un besoin urgent de nous éloigner d’une approche par espèce», insiste l’expert.

http://www.lapresse.ca