Au tribunal, l’interprétation des émojis n’est pas une mince affaire


Il faut être prudent avec les émojis et les émoticônes, car cela peut nous amener au tribunal. Bien que ces textes imagés peuvent avoir plusieurs interprétations dépendant qui le reçoit et dans quel contexte, il peut s’avérer que les émojis soient des preuves en cas de harcèlement sexuel, diffamation ou même de menace. Dans certains documents numériques ou contrats certains vont aussi employé des émojis, mais personnellement, je trouve que ce n’est pas leur place
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Au tribunal, l’interprétation des émojis n’est pas une mince affaire

Les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis. | Bernard Hermant via Unsplash

Les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis. | Bernard Hermant via Unsplash

Stephen Harrison— Traduit par Bérengère Viennot

En 2019, des dizaines d’émojis ont fait leur apparition dans des contextes judiciaires. Petit tour d’horizon de la manière dont ils ont été utilisés.

La couverture par les médias de l’arrivée d’émojis dans les tribunaux laisse penser que nous devrions tous et toutes faire cette tête-là: .

«Peut-on aller en prison pour avoir utilisé un émoji?» s’interroge Fox News. «Les émojis font leur apparition à la barre de façon exponentielle, et les tribunaux n’y sont pas préparés» avance the Verge. Quant à CNN, il a prévenu que «les tribunaux ont le plus grand mal à évaluer la valeur de preuve qu’apportent les nuances des émojis».

Le nombre d’affaires signalées impliquant des émojis ou des émoticônes servant de preuves a augmenté de plus de 50% cette dernière année aux États-Unis, passant de 33 en 2017 à 53 en 2018, selon Eric Goldman, professeur de droit à Santa Clara. Lorsqu’il a commencé à compter, en 2004, il n’a découvert qu’un seul cas. En 2019, ce chiffre pourrait avoir dépassé la centaine.

Cette invasion de nos tribunaux obéit à une certaine logique. Les émojis et leurs prédécesseurs, les émoticônes, servent à donner un ton et une personnalité à du texte, fonctionnalité qui s’est avérée extrêmement populaire. 92% de la population connectée utilisent des émojis, et au moins 2.300 milliards de messages de téléphones portables incluent des émojis chaque année selon les chiffres de 2016. Rien d’étonnant qu’un certain pourcentage de ces communications se retrouve dans des procès.

Mais le fait que les émojis apparaissent à la barre doit-il nous rendre aussi paranoïaques que le suggèrent la plupart des journaux? Les cours de justice elles-mêmes ne savent pas encore trop quoi en faire pour le moment. Que communiquent les émojis, et est-ce que l’intention de la personne qui en envoie correspond à l’interprétation de la personne qui en reçoit? Les émojis sont-ils un mode d’expression, et à ce titre, doivent-ils être protégés?

À mesure qu’ils apparaissent dans toutes sortes d’affaires, ils posent ces questions essentielles en matière de langage et de communication –sans oublier l’importance de l’habileté numérique, même dans les plus hautes juridictions.

Affaires criminelles

Les émojis sont souvent considérés comme des symboles mignons, rigolos et fantaisistes. Mais les affaires qui les associent à des menaces de violences ne sont rien de tout cela –et malheureusement, il en existe beaucoup.

En France, un tribunal a condamné un homme de 22 ans à trois mois de prison pour avoir envoyé un émoji de pistolet par texto à son ex-petite amie, considéré comme une «menace réelle» par la cour. Aux États-Unis, les procureurs d’une affaire de meurtre dans le Massachusetts ont argumenté avec succès que l’usage par l’accusé d’un émoji avec des croix à la place des yeux, associé au nom de la victime, suggérait un homicide prémédité et non une mort accidentelle comme le plaidait l’accusé.

Dans les affaires criminelles, la question des preuves acceptables par le tribunal se pose souvent. Le principe directeur est que la preuve n’est acceptable que si elle est pertinente, ce qui signifie qu’elle participe à prouver ou à réfuter un élément de l’affaire; l’intention criminelle, par exemple.

Si quelqu’un vous envoie les émojis suivants, dans cet ordre: , alors ils peuvent être interprétés comme une expression de l’intention criminelle de vous agresser et de vous envoyer à l’hôpital (pour ne pas que vous pensiez que c’est un exemple caricatural, il s’agit de l’exact message envoyé par deux hommes placés en garde à vue à la suite d’accusations de harcèlement en Caroline du Sud).

La question du mobile apparaît souvent dans les affaires criminelles, qu’elles impliquent des émojis ou pas. Mais dans ces cas de figure, il y a un hic, qui les distingue des autres: la manière dont un émoji est affiché par une plateforme peut changer tout le sens du message. Prenons un scénario hypothétique où l’utilisateur tape le message , disons pour exprimer qu’une ambulance est en chemin pour aider quelqu’un qui s’est blessé à la main. Dans ce cas imaginaire, le téléphone du destinataire inverse le dessin du doigt, qui devient pointé vers l’ambulance. Comme dans l’affaire de Caroline du Sud, le message est désormais interprété comme une menace criminelle.

La raison pour laquelle l’émoji pourrait théoriquement être inversé est que des plateformes comme celles d’Apple, Google et Microsoft ont le droit d’afficher différents émojis comme bon leur semble. En outre, Unicode ne peut obliger les plateformes à afficher les émojis de la même façon. Par conséquent, l’expéditeur et le destinataire voient des messages différents sans le savoir.

Si cette hypothétique méprise se retrouvait devant les tribunaux, la cour ne devrait pas seulement considérer le texto tel qu’il a été reçu mais également les preuves de ces différences entre les plateformes.

Mais comme l’écrit Goldman, ce type de situation nécessite que des recherches soient faites pour déterminer à quoi ressemblaient les émojis à l’époque où ils ont été envoyés.

En d’autres mots, à la fois les juges et les avocats doivent être mis au courant de la manière dont l’environnement technologique affecte l’interprétation des émojis.

Harcèlement sexuel

Aujourd’hui, l’usage à caractère sexuel des émojis aubergine, pêche et gouttelettes de sueur est devenu monnaie courante, en tout cas dans la culture occidentale

«Quand votre patron se met à vous envoyer des “aubergines” et des “pêches” par texto, un (mauvais) juge pourrait penser qu’il est seulement en train de suggérer une recette, mais vous, vous savez exactement ce dont il s’agit» écrit Elie Mystal pour le site Above the Law.

L’émoji en forme de trace de rouge à lèvre est devenu une pomme de discorde dans une affaire d’accusation de harcèlement sexuel en Californie, raconte le Wall Street Journal. Un homme d’une quarantaine d’années aurait envoyé des textos suggestifs à une potentielle employée. La femme aurait répondu à l’un de ces messages par une marque de rouge à lèvres, ce qui a soulevé la question de savoir si ce baiser signifiait qu’elle accueillait favorablement ses avances, question centrale lorsqu’une affaire de harcèlement sexuel est portée devant la justice.

Dans certains cas, les juges décident d’écarter les émojis des preuves et se contentent de lire la retranscription du texto au jury. Mais selon Goldman, ce n’est pas la bonne approche. Tout le sens d’un texto peut changer lorsqu’une phrase est ponctuée, par exemple, par un smiley qui fait un clin d’œil. Omettre les émojis empêche les juré·es de prendre une décision éclairée au sujet de ce que les messages mis en cause signifient en contexte.

Diffamation

La décision d’un tribunal britannique dans l’affaire McAlpine v. Bercow en 2013 pourrait un jour être considérée comme le précédent fondateur au Royaume-Uni pour savoir si un émoji engage la responsabilité dans un cas de diffamation sur les réseaux sociaux. Voici un petit aperçu de la chose pour celles et ceux qui n’ont pas passé le barreau: la diffamation consiste à faire une fausse déclaration qui porte atteinte à la réputation de quelqu’un. Si cette déclaration est faite à l’écrit et qu’elle est publiée, le droit anglo-saxon la qualifie de «libel». Si elle est orale, elle est appelée «slander».

L’affaire de diffamation Bercow impliquait un homme politique reconnu, Lord Alistair McAlpine, et une personnalité politique populaire, Sally Bercow. En 2012, la BBC a expliqué que l’un des agresseurs, dans une récente affaire de pédocriminalité, était un «éminent homme politique conservateur des années Thatcher».

La BBC n’avait pas explicitement nommé McAlpine mais sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont publié des posts sur lui en relation avec cette histoire, faisant émerger son nom dans les tendances sur Facebook et Twitter. C’est alors que Bercow a publié ce tweet, à l’intention de ses plus de 56.000 followers:

«Pourquoi Lord McAlpine est-il soudain tendance? *visage innocent*».

Note: Les mots «*visage innocent*» n’étaient pas un véritable émoji. Mais la cour n’en a pas moins déduit que les utilisateurs et utilisatrices de Twitter étaient susceptibles d’interpréter ces mots «comme une indication scénique, ou une émoticône»en d’autres termes, comme un émoji. Finalement, le tribunal a jugé que l’expression «*visage innocent* était dénué de sincérité et ironique» et participait de la diffamation. Le tribunal s’est prononcé contre Bercow, ce qui a conduit à un aveu de culpabilité de sa part et lui a coûté plus de 20.000 dollars.

Même si l’Angleterre et les États-Unis n’ont pas les mêmes critères juridiques en matière de diffamation, Nicole Pelletier, étudiante en droit, avance qu’un tribunal américain pourrait tout à fait décider qu’un émoji engage la responsabilité dans le cadre d’une affaire de diffamation s’il estime que l’émoji en question signale une implication factuelle.

En d’autres termes, les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis, en influençant la manière dont le public interprète la déclaration.

Contrats

Les émojis et les émoticônes n’ont pas encore joué de rôle significatif dans des affaires américaines concernant des contrats. Mais un certain jugement israélien de 2017 a de bonnes chances de faire figure d’exemple dans des articles de droit universitaires ou dans d’autres cas. L’affaire concernait un candidat à la location qui répondait à un bailleur par le biais d’un texto (les explications des émojis ont été rajoutées) :

Bonjour [smiley joyeux, aux yeux qui sourient] L’appartement m’intéresse [femme qui danse] [personnes arborant des oreilles de lapin] [comète] [bouteille de champagne qui s’ouvre]… il faut juste discuter des détails… Quel moment vous irait?

Sur la base de ce message, le bailleur a retiré l’appartement du marché. Peu après, les candidats à la location ont cessé de répondre à ses messages. Et ils ont loué un autre logement.

Le tribunal israélien n’a pas jugé que le texto avait créé un contrat liant les parties. Mais en Israël, un texte de loi exige que les parties agissent de bonne foi et le tribunal a accordé 2.200 dollars au bailleur en se basant sur le principe que les candidats à la location avaient fait preuve de mauvaise foi.

Plus particulièrement, le juge a déclaré que «les symboles envoyés […] communiquaient un grand optimisme» et que le message conduisait naturellement le bailleur à se fier au désir de l’accusé de louer son appartement.

De futures affaires impliquant des contrats et des émojis dans les systèmes de common law se tourneront sans doute vers le principe légal ancestral selon lequel, pour qu’un contrat soit formé, il faut qu’il y ait eu accord des volontés. Si deux parties qui négocient s’envoient l’image d’un pouce dressé après avoir discuté des termes d’un contrat, c’est sans doute qu’elles sont parvenues à un accord (en tout cas aux États-Unis).

Encore une fois, d’autres émojis sont plus ambigus, surtout entre différentes cultures mais même parfois à l’intérieur. Une étude révèle qu’environ 25% du temps, les gens ne sont pas d’accord sur la connotation positive ou négative d’un même émoji. L’ambiguïté est dangereuse dans des discussions contractuelles, ce qui explique pourquoi le barreau de la Caroline, la South Carolina Bar Association, a expressément rappelé à ses membres en mars que les émojis «ne devaient pas être utilisés dans des textes juridiques ou dans des communications commerciales».

Premier amendement et liberté d’expression

La Cour suprême des États-Unis a longtemps soutenu que l’idée «d’expression», telle qu’elle est évoquée dans le premier amendement de la constitution américaine, ne se limitait pas au mot écrit ou parlé. Des précédents ont montré que porter un brassard pour protester contre la guerre du Vietnam ou brûler le drapeau américain étaient protégés par le premier amendement. Mais le cas fondateur majeur sur la protection de la liberté d’expression par des émojis n’existe pas encore.

Il semble que la Cour suprême ne soit pas passée loin de se pencher sur la question dans l’affaire Elonis v. United States. Il s’agissait des publications Facebook d’Anthony Douglas Elonis, écrites sous le pseudonyme «Tone Dougie», dans lesquelles il diffusait des paroles prétendument de rap contenant un langage et une imagerie violentes à propos de sa femme et de ses collègues. Elonis a protesté en assurant que ses messages étaient fictifs et protégés par le premier amendement. Il a avancé que son recours à l’émoticône qui tire la langue «:-P» suggérait qu’il plaisantait et qu’il ne s’agissait pas de menaces sérieuses.

La Cour suprême a rejeté l’affaire à cause d’une instruction erronée donnée au jury, mais a malheureusement refusé de rendre un verdict sur la question du premier amendement ou de l’émoticône elle-même, au grand dam des professeures de droit Elizabeth Kirly et Marilyn McMahon.

«La Cour a ainsi raté l’occasion de se prononcer sur la valeur de preuve des émojis en tant que discours numérique», ont-elles écrit.

De futures affaires impliquant des émojis et la protection de la liberté d’expression s’occuperont sans doute du problème qualifié d’expression de «valeur moindre», qui aurait également pu se poser dans l’affaire Elonis si la Cour suprême l’avait envisagée sous l’angle du premier amendement. Bien que la doctrine légale varie en fonction des juridictions américaines et européennes, le principe général est que la forme d’expression considérée comme désinvolte, conversationnelle ou grossière par nature n’est généralement pas protégée au titre de la liberté d’expression à la hauteur d’un discours considéré comme ayant une plus grande valeur publique.

Mais comme toutes les normes, celles des émojis ont changé au fil du temps. Si les émojis étaient autrefois un signe d’amateurisme et d’irresponsabilité, aujourd’hui ils sont régulièrement utilisés par des responsables politiques et des chef·fes d’entreprises (pour le meilleur comme pour le pire). Disqualifier les communications par émojis des protections que procure la liberté d’expression sous prétexte que le discours en est de «valeur moindre» n’est pas une position raisonnablement tenable à long terme.

«La loi doit être stable, mais elle ne doit pas être figée», a écrit Roscoe Pound, un des juristes américains du début du XXe siècle les plus cités. Les pictogrammes numériques sont peut-être des nouveautés pour certain·es juges, mais cela ne les empêche pas d’être compris et évalués à travers le prisme de principes juridiques préexistants, des intentions criminelles au discours de «valeur moindre».

Et ils n’ébranlent certainement pas tout le système judiciaire, contrairement à ce qu’ont voulu faire entendre certains médias.

Pour en revenir à Pound, peut-être le plus grand défi pour les tribunaux qui ont à gérer des affaires comprenant des émojis n’est-il pas l’instabilité mais le retranchement. À l’instar du langage corporel ou du ton de voix, le grand bénéfice des émojis, c’est leur capacité à humaniser le texte. C’est pourquoi il est peu judicieux que des juges à l’ancienne décident que les émojis doivent être évincés des preuves ou refusent d’envisager qu’ils soient versés aux dossiers. Ignorer ces nouveaux moyens d’expression numériques n’est pas seulement un échec à être de son temps, mais un refus d’envisager les faits dans leur contexte humain.

http://www.slate.fr/

Les hommes sous-estiment le niveau de harcèlement sexuel auquel sont exposées les femmes


Le harcèlement sexuel est malheureusement plus présent que l’on pense, cela va de la jeune gardienne d’enfant, a la femme au travail, pendant les sorties etc ,… Aucune femme, (et homme non plus) ne devrait être victime d’harcèlement que ce soit en parole ou par geste et il est temps qu’on arrête de minimiser toute forme d’harcèlement sexuel.
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Les hommes sous-estiment le niveau de harcèlement sexuel auquel sont exposées les femmes

 

Une manifestation #MeToo en Californie le 10 novembre | Sarah Morris / AFP

Une manifestation #MeToo en Californie le 10 novembre | Sarah Morris / AFP

Repéré par Barthélemy Dont

Repéré sur The Guardian

Les femmes aussi, mais pas autant.

 

En 2017, à la suite des révélations sur les viols et agressions sexuelles commises par le producteur Harvey Weinstein, le mouvement #MeToo a encouragé les femmes à témoigner des violences qu’elles ont subies et subissent afin de montrer à quel point le phénomène est global, massif et systématique. L’objectif est de montrer aux autres victimes qu’elles ne sont pas seules et de lutter contre la minimisation des violences.

Une nouvelle étude montre que malgré ces efforts, les hommes sous-estiment encore largement le harcèlement sexuel. Une étude Ipsos appelé «Les périls de la perception» vise à mettre en avant les différences entre les statistiques relatives à un sujet et les estimations que les gens s’en font. L’un de ces sujets était donc le harcèlement sexuel, et les résultats sont probants.

Ipsos a sélectionné des sondages (sujets à caution, donc) qui indiquent l’ampleur du harcèlement sexuel dans douze pays différents. L’institut a ensuite demandé à des habitants et habitantes: «Sur cent femmes de votre pays, selon vous, combien d’entre elles ont été la cible d’une forme de harcèlement sexuel depuis l’âge de 15 ans?». Les hommes sont souvent bien loin de la vérité.

Les hommes plus loin de la vérité que les femmes

En France par exemple, Ipsos se base sur un sondage de 2012 qui estime que 75% des femmes ont déjà subi une forme de harcèlement sexuel. Les hommes français estiment ce pourcentage à 41%, une différence de trente-quatre points avec la réalité.

Pareil aux États-Unis, où les hommes pensent en moyenne que 44% des femmes ont été victimes alors qu’un sondage effectué cette année suggère qu’elles sont 81% à avoir été touchées. L’étude a été réalisée peu de temps après le témoignage de Christine Blasey Ford contre Brett Kavanaugh, le dernier juge nommé à la Cour suprême des États-Unis. Le pays avec le plus grand écart est le Danemark, où quasiment cinquante points de pourcentage éloignent les estimations de la réalité.

Les femmes, quant à elles, ont aussi tendance à sous-estimer le harcèlement dont elles sont dans leur globalité victimes, mais pas autant que les hommes. En France par exemple, elles estiment que 47% d’entre elles ont été harcelées.

http://www.slate.fr/

Un homme cite Trump en exemple après avoir agressé sexuellement une femme dans un avion


Banalisées, des paroles graves peuvent avoir des conséquences. Probablement, que le gars pense qu’il aura une bonne défense, quoiqu’il en soit, Donald Trump devrait être jugé pour harcèlement sexuel qu’il soit président ou non. Son poste ne lui permet pas de définir un attouchement sur les parties intimes des femmes comme acceptable.
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Un homme cite Trump en exemple après avoir agressé sexuellement une femme dans un avion

Dans une vidéo filmée en 2005, Donald Trump s'était vanté de pouvoir «attraper» les femmes «par la chatte» en raison de sa célébrité.

Dans une vidéo filmée en 2005, Donald Trump s’était vanté de pouvoir «attraper» les femmes «par la chatte» en raison de sa célébrité.

«Le président américain dit qu’il est acceptable de les attraper par la chatte.»

Un homme accusé d’avoir touché la poitrine d’une femme dans un avion a avancé à la police, selon le dépôt de plainte, que le président Donald Trump avait dit qu’il était « acceptable d’attraper les femmes par leurs parties intimes ».

Durant la campagne présidentielle américaine de 2016 avait émergé une vidéo de 2005 dans laquelle le candidat républicain se vantait de pouvoir « attraper » les femmes « par la chatte » grâce à sa célébrité.

Au cours d’un vol de la compagnie Southwest Airlines, dimanche, entre Houston et Albuquerque, la plaignante, assoupie, affirme avoir été réveillée par une main touchant son sein droit depuis le siège derrière elle, d’après le récit de la plainte déposée dans le Nouveau-Mexique.

Elle a d’abord pensé à une maladresse, avant que la même chose ne se produise à nouveau une demi-heure plus tard.

Elle a alors demandé à l’homme se trouvant derrière elle d’arrêter, et prévenu le personnel de bord, qui l’a changée de place.

Le contrevenant, Bruce Alexander, un conducteur d’engin de chantier dont l’âge n’a pas été précisé, a été arrêté lorsque l’avion a atterri à Albuquerque.

Menotté et embarqué dans une voiture de police, il a lancé: « Le président des États-Unis dit qu’il est acceptable d’attraper les femmes par leurs parties intimes ».

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► L’histoire oubliée de ces femmes qui, en 1905, ont gagné contre leur harceleur


En fait c’est une réflexion en rapport des dénonciation du harcèlement sexuel que l’on a été témoin à peu près partout en Amérique et en Europe. La première manifestation publique des dénonciations des abus sexuels a été faite en France en 1905 face à un contremaître qui abusait des ouvrières dans une usine de porcelaine. La bourgeoisie a mis plus de temps pour dénoncer ce genre de comportement. Aujourd’hui encore, les femmes doivent se battre pour être dans un milieu sans être harcelé
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L’histoire oubliée de ces femmes qui, en 1905, ont gagné contre leur harceleur

 

 

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Grève à Limoges en 1905. | Via Wikipédia.

 

Titiou Lecoq


Ce sont les femmes des classes populaires qui ont refusé les premières d’accepter d’être traitées comme des objets sexuels. Quelque part, elles sont nos modèles.

À la fin du XIXe siècle, en France, se sont déroulées des grèves pour la dignité. Des ouvrières se mettaient en grève pour dénoncer le harcèlement sexuel de certains chefs d’atelier. Vous en avez entendu parler?

Un des contre-maîtres était réputé pour «faire passer les femmes par un petit couloir, et puis…»

Ce mouvement a connu son apogée en 1905 à Limoges. La plus importante usine de porcelaine appartenait à un certain Haviland. Elle employait 5.740 hommes, 2.400 femmes et 1.528 enfants (et oui, parce que sans le travail des enfants, l’économie s’effondrerait, disait-on…). Penaud, un des contre-maîtres, était réputé pour «faire passer les femmes par un petit couloir, et puis…» Celles qui refusaient de coucher étaient virées.

Quand on voit comment sont traitées actuellement les femmes qui portent plainte pour viol contre un homme plus puissant qu’elles, on imagine bien qu’en 1905, ça devait être coton.

La chambre syndicale de la céramique est saisie de plusieurs plaintes. Il ne se passe rien. Pour Haviland, on remet en cause sa liberté de patron de choisir ses collaborateurs.

Une bombe explose

Parmi les ouvriers et les ouvrières, la pression monte. Une grève est lancée avec le soutien financier du syndicat. La revendication: soit le départ de Penaud, soit sa rétrogradation au statut de simple ouvrier.

Mais Penaud, en accord avec Haviland, explique que vu de la nature des faits qui lui sont reprochés, il en va de son honneur de ne pas démissionner. Les politiques minimisent cette grève sans revendication sérieuse (c’est-à-dire salariale). Pour eux, ce sont de simples problèmes de mœurs et de susceptibilité. D’autres usines rejoignent le mouvement, on occupe, on manifeste. L’armée est envoyée sur place (toujours un grand signe d’apaisement ça!). Il y a des affrontements, une bombe explose.

Des «émeutiers» sont arrêtés, leurs collègues défoncent l’entrée de la prison pour les libérer. La cavalerie intervient et tire sur la foule. Un ouvrier de 19 ans est tué. Le 24 avril, Haviland finit par céder et Penaud est viré.

La dénonciation des violences n’est pas l’apanage d’une classe sociale qui serait plus «éclairée»

Pourquoi je vous parle de ça? D’abord parce que je suis sans cesse étonnée par notre/ma méconnaissance de notre histoire. Comme pour les femmes artistes invisibilités, on pouvait penser que la condition de ces ouvrières les empêcherait de parler de ces problèmes. Eh bien pas du tout: elles ont fait grève, elles ont manifesté contre ces agressions sexuelles.

Mais ce qui m’intéresse encore plus, c’est que cela nous montre clairement que la dénonciation des violences n’est pas l’apanage d’une classe sociale qui serait plus «éclairée» ou en avance. Pas du tout, mais alors vraiment pas. En matière de lutte concrète contre les violences faites aux femmes, les ouvrières ont été en avance sur les femmes bourgeoises. Et puis, je reste songeuse devant l’élan de la grève. Est-ce qu’on imaginerait de nos jours une grève lancée pour ces sujets?

Évidemment, l’ampleur de la mobilisation de 1905 s’explique parce qu’elle touchait la dignité d’une classe sociale qui se sentait déjà exploitée. Ce sont donc les ouvriers qui sont descendus dans la rue avec les ouvrières, pas les épouses des patrons. La conscience de classe l’emportait sur la conscience de genre, et cette conscience de classe était extrêmement forte. Simone de Beauvoir s’est d’ailleurs longtemps demandé comment le féminisme pouvait dépasser les clivages sociaux, comment faire pour que les femmes se sentent dans une situation commune malgré toutes leurs différences.

Les violences contre les femmes concernent tous les milieux

C’est également une femme qui travaillait comme agent de ménage qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn. Alors bien sûr, on peut se dire que c’est parce qu’elles sont perçues comme plus faibles qu’elles seraient davantage harcelées. Mais on peut aussi penser que dans les classes sociales «élevées», on s’est plus longtemps accommodés de ce harcèlement, précisément parce que l’appartenance de classe était plus forte et/ou qu’on avait davantage à perdre.

Il faut donc s’abstenir d’adopter un ton… maternaliste (au sens de paternaliste). Et c’est pourtant ce que j’entends souvent. Par exemple, Emmanuelle Devos interrogée sur France Inter avait affirmé qu’elle n’avait jamais entendu parler de harcèlement parmi les actrices françaises, oulala, pas du tout, mais qu’elle était là pour soutenir les plus faibles, les maquilleuses et les coiffeuses. La solidarité, c’est bien, mais il y avait quelque chose dans le ton qui me dérangeait, qui laissait entendre que c’était le problème de ces pauvres femmes sans défense.

Les violences contre les femmes concernent tous les milieux. Et les femmes des milieux populaires sont celles qui nous ont ouvert la voie.

Ce texte est paru dans la newsletter hebdomadaire de Titiou Lecoq. Pour vous abonner c’est ici. Pour la lire en entier:

http://www.slate.fr/story/

Viols et douches avec des serpents: le calvaire des soldates nord-coréennes


Partout, au monde, les femmes engagées dans l’armée subissent du harcèlement sexuel, et même des viols. En Corée du Nord, les femmes sont obligées de s’enrôler pour 7 ans. Et ce qu’elles subissent sont très graves tel que harcèlement sexuel, viol, des mauvais traitements sans compter dans des conditions difficiles
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Viols et douches avec des serpents: le calvaire des soldates nord-coréennes

Mardi passé, Lee So Yeon a accordé une interview à la BBC où elle a raconté son calvaire. Exemple: l’armée nord-coréenne n’avait pas pris de dispositions pour les menstruations. © (capture d’écran).

Christophe Da Silva
Source: BBCa

Pendant plus de dix ans, Lee So Yeon a servi comme sergent dans l’armée nord-coréenne. Son calvaire, elle l’a raconté à la BBC.

« Il n’y avait pas d’eau chaude. Le commandant de la compagnie restait dans sa chambre après les heures de présence et violait les femmes soldats sous son commandement », se souvient la femme de 41 ans.

Lee So Yeon, qui a quitté l’armée nord-coréenne à 28 ans, a servi comme sergent dans une unité près de la frontière sud-coréenne. En 2008, l’ancienne soldate a fui vers la Corée du Sud. Elle a passé une année dans un camp de prisonniers après avoir été capturée à la frontière avec la Chine. La quadragénaire a réussi à s’échapper une nouvelle fois vers la Corée du Sud en traversant la rivière Tumen en 2009.

Un vrai calvaire

Son témoignage est précieux. Mardi passé, Lee So Yeon a accordé une interview à la BBC où elle a raconté son calvaire. Exemple: l’armée nord-coréenne n’avait pas pris de dispositions pour les menstruations.

« Une période de vulnérabilité pour les femmes »

« La période de famine a entraîné une période de vulnérabilité pour les femmes. Elles ont été nombreuses à y entrer et elles ont été soumises à de mauvais traitements », se souvient Lee So Yeon.

© photo news.

Pendant une décennie, Lee So Yeon a dormi sur la couchette du dessous d’un lit superposé, dans une pièce qu’elle partageait avec plus d’une vingtaine de femmes. Aucun espace privé. Juste une petite armoire pour stocker les uniformes.

« Il n’y avait pas d’eau chaude »

« Nous transpirions beaucoup. L’uniforme n’était pas en coton et ce n’était pas agréable. Le lavage des vêtements était aussi problématique. En tant que femme la chose la plus difficile à vivre c’était que nous ne pouvions pas nous doucher correctement. Il n’y avait pas d’eau chaude. L’eau arrivait directement d’un ruisseau. Il y avait parfois des grenouilles et des serpents », poursuit-elle dans des propos traduits par 20 Minutes.

Les abus sexuels faisaient également partie du quotidien de Lee So Yeon et de ses camarades.

Harcèlement sexuel

« Le commandant de la compagnie restait dans sa chambre après les heures de présence et violait les femmes soldats sous son commandement », conclut la femme de 41 ans.

En Corée du Nord, les soldates doivent servir au moins sept ans dans l’armée et les hommes 10 ans. C’est le service militaire le plus long sur la planète. Quasiment 40% des femmes âgées de 18 à 25 ans portent l’uniforme.

© ap.

http://www.7sur7.be/

Harcèlement ou comportement déplacé : que dit la loi?


On parle beaucoup ces temps-ci de harcèlement sexuel qu’il soit verbal ou physique. d’inconduite à caractère sexuel dans les milieux de travail etc, Que dit la loi au Canada sur ces comportements indésirables, qu’est ce qui peut être traduit en justice ?
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Harcèlement ou comportement déplacé : que dit la loi?

 

Un homme en chemise et cravate touche la cuisse d'une employée.

Le harcèlement sexuel en milieu de travail Photo : iStock

Quelle est la différence entre un flirt agressif, un comportement déplacé et du harcèlement sexuel? Lequel peut mener à des accusations criminelles? Où tracer la ligne?

Un texte de Justine Boutet

De nombreux reportages ont récemment exposé des cas de comportements sexuels graves chez des personnalités publiques : l’affaire Ghomeshi, l’affaire Weinstein, ou encore les allégations d’inconduite sexuelle d’Éric Salvail rapportées mercredi matin par La Presse, en sont quelques exemples.

Ces histoires soulèvent plusieurs questions d’ordre juridique.

Dans une entrevue accordée à Patrice Roy, l’avocate-criminaliste Danièle Roy explique qu’il existe une différence fondamentale entre un « comportement sexuel inacceptable, un comportement inacceptable dans un milieu de travail, et un comportement qui peut mener à des accusations criminelles ».

Décortiquons.

Types de comportements qui peuvent mener à des accusations criminelles

Lorsqu’une personne initie des contacts de nature sexuelle en sachant que l’autre personne ne consent pas à l’acte, il peut y avoir des accusations criminelles.

« Le Code criminel prévoit qu’une personne qui initie des contacts sexuels a le devoir de s’assurer qu’il existe bien un consentement », indique Me Roy.

« Dans l’affaire Salvail, il peut y avoir des cas où on a parlé de contacts sexuels. Il y a des cas où on a parlé de ce qu’on pourrait qualifier d’action indécente […] par exemple exhiber ses parties privées dans un endroit public. […] Ce sont des choses qui peuvent être poursuivies en vertu du Code criminel. »

Me Roy a d’ailleurs tenu à préciser que le cas Salvail devait être traité avec prudence, parce qu’il s’agit d’allégations et qu’au « point de vue du Code criminel, Éric Salvail est toujours présumé innocent ».

Harcèlement sexuel… ou harcèlement criminel ?

Selon l’avocate-criminaliste, il n’existe pas d’accusations de harcèlement sexuel dans le Code criminel. Mais il existe une accusation de harcèlement criminel, « qui chapeaute toute forme de harcèlement ».

Pour qu’il y ait une accusation de harcèlement criminel, il faut qu’il y ait un comportement répétitif, qui laisse craindre à la victime pour sa sécurité. Évidemment, quand on parle de sécurité, c’est un terme qui est assez large et qui pourrait, dans certains cas, englober une crainte d’être agressée sexuellement. Danièle Roy, avocate-criminaliste

Contact verbal, contact physique

« À partir du moment où ce n’est que verbal et que ce n’est pas accompagné de menaces, on reste dans le domaine des propos qui sont déplacés », explique Me Roy. Ce ne sont pas des propos criminels.

« Dans les cas où il y a des attouchements, des contacts physiques […] dans le but d’avoir un contact clairement sexuel, ça pourrait porter à des accusations d’attouchement. »

Mais pour ce faire, il doit y avoir une tentative de contact de nature sexuelle, insiste Me Roy.

Comportement sexuel dans un milieu de travail

Plusieurs entreprises se dotent d’une politique « tolérance zéro » pour des comportements déplacés.

Mais ces comportements ne sont pas nécessairement criminels.

Dans certains cas, des employés ont perdu leur poste, mais ont été blanchis par la justice. C’est le cas notamment de l’ancien animateur de radio de CBC Jian Ghomeshi, qui a été acquitté de toutes les accusations d’agression sexuelle qui pesaient contre lui.

« Le droit du travail n’est pas régi de la même façon que le droit criminel », indique Danièle Roy.

« En droit criminel, il y a des infractions qui sont particulières, on doit en faire la preuve hors de tout doute raisonnable. En droit du travail, quand on parle de contacts, de propos déplacés, de conduite inappropriée, ça peut être sanctionné, explique-t-elle. Si la personne est syndiquée, ça peut se faire au niveau d’un grief […]. Ça peut aussi passer par le tribunal administratif, qui est l’ancienne CSST. Il est possible de déposer une plainte dans ces cas-là. »

Mais comme l’indique Me Roy, il ne s’agit pas nécessairement de comportements criminels. Il pourrait s’agir de comportements déplacés, ou encore de comportements jugés inacceptables dans un milieu de travail. Ce type de comportement peut faire l’objet de sanctions.

« Si une employée se plaint de harcèlement, illustre-t-elle, les compagnies auront l’obligation de faire enquête, de faire affaire à des enquêteurs. »

« Dans le cas où on décide qu’il y a harcèlement, il pourra y avoir congédiement », conclut Danièle Roy.

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Psycho : les manipulations typiques en cas d’harcèlement sexuel


Il faut qu’un scandale arrive pour essayer de décortiquer un drame. Mieux comprendre les techniques que prennent les prédateurs sexuels pourrait peut-être permettre de mieux se protéger ou de reconnaitre une victime d’un prédateur
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Psycho : les manipulations typiques en cas d’harcèlement sexuel

Psycho : les manipulations typiques en cas d'harcèlement sexuel

Psycho : les manipulations typiques en cas d’harcèlement sexuel

Les prédateurs sexuels utilisent des méthodes très efficaces pour isoler, intimider, menacer la victime, puis banaliser la situation.

L’industrie du cinéma hollywoodien est en pleine tourmente depuis les accusations de harcèlement sexuel à l’encontre de Harvey Weinstein, un producteur de cinéma et l’un des hommes les plus puissants du milieu. Cet exemple parmi d’autres rappelle à quel point il est courant pour les hommes dans une position de pouvoir d’intimider les femmes de leur entourage. Mais quelles sont les stratégies utilisées par ces personnes pour manipuler leurs victimes ? La psychologue Melanie Greenberg s’est basée sur l’analyse des interviews, enregistrements et informations de la police pour expliquer les techniques des prédateurs sexuels sur le site Psychology Today.

Isoler

Le moyen le plus simple pour harceler une personne en toute « tranquillité » commence souvent par l’isolement. L’homme peut prétendre devoir s’arrêter chez lui pour prendre quelque chose, et finit par coincer sa victime dans un couloir en profitant de son avantage physique pour la dominer.

Banaliser

En cas de harcèlement sexuel, il arrive souvent que le prédateur essaye de minimiser la situation et qu’il se comporte comme s’il ne s’était rien passé. Ce type de stratégie pousse la femme à se demander si c’est elle qui exagère.

Culpabiliser

Les personnes qui pratiquent le harcèlement utilisent la culpabilité comme arme de manipulation. Il peut, par exemple, provoquer ce sentiment chez sa victime en lui faisant comprendre qu’elle lui doit des faveurs sexuelles par qu’il lui a donné du travail ou l’a aidée dans sa carrière.

Insister

L’insistance ne laisse pas d’autres options à la victime que de répondre fermement, voire brutalement, à des avances. Or, certaines femmes ne sont pas à l’aise avec ce type de réaction, et se retrouvent le dos au mur face à leur agresseur pour ne pas vouloir sembler malpolies.

Menacer

Les prédateurs sexuels utilisent leur pouvoir pour menacer de façon plus ou moins explicite leurs victimes, en leur faisant comprendre que leur refus implique des conséquences graves.

Intimider

Des études psychologiques ont prouvé que, lorsqu’on accorde un petit service à une personne, nous avons du mal à en refuser des plus importants. Un homme peut demander à une femme de lui faire un massage « en toute amitié » ou de rester juste quelques minutes dans sa chambre. Il en profite ensuite pour aller plus loin. La victime a du mal à refuser car elle a l’impression de n’accorder qu’un petit service.

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Les femmes de la génération Z sont aussi susceptibles de subir des agressions sexuelles


Si ces pronostics s’avèrent vraie, il semble que la situation de la femme sont loin de s’améliorer. Alors qu’il y a des sensibilisations contre le harcèlement, la violence et agression sexuelle faites aux femmes, on peut comprendre la quantité des types de violences, mais il semble que cela soit plus compliqué au fait que le nombre d’agressions risquent d’augmenter aux femmes nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2000. Il ne faudrait surtout régresser à la situation des femmes
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Les femmes de la génération Z sont aussi susceptibles de subir des agressions sexuelles

 

HuffPost Québec  |  Par Sarah Daoust-Brau

Les jeunes femmes canadiennes risquent tout autant de subir des agressions sexuelles et d’être exposées à la violence que leurs aînées. C’est ce que croient quatre Canadiens sur cinq selon une nouvelle étude de la Fondation canadienne des femmes.

Selon le sondage mené auprès de 1004 répondants, 79 % considèrent que les femmes de la génération Z, qui sont nées entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, sont aussi susceptibles que les femmes des générations précédentes d’être victimes d’agressions sexuelles.

Les chiffres sont aussi pessimistes quant aux autres formes de violence que peuvent subir les femmes. Selon les sondés, les jeunes femmes ont autant de chance d’être exposées au harcèlement en ligne (87 %), à la violence physique entre partenaires intimes (81 %), au harcèlement sexuel en public (70 %) et en milieu de travail (64 %).

« Les chiffres sont surprenants, mais pas tant que cela », soutient la directrice des programmes de prévention de la violence de la Fondation canadienne des femmes, Anuradha Dugal.

Celle-ci estime que les résultats sont défaitistes puisque la population n’a pas encore saisi toute la complexité et l’ampleur de la violence faite aux femmes, malgré un plus grand souci de sensibilisation ces dernières années.

« On commence peu à peu à comprendre la quantité et les types de violence auxquelles les femmes sont exposées comme la violence financière, indique-t-elle. On est en train de vivre un changement social, mais ce n’est pas fini. »

Quatre Canadiens sur cinq interrogés croient aussi que les femmes de la génération Z sont aussi susceptibles que celles des générations précédentes de vivre de l’insécurité en raison de leur genre.

Lutter pour l’égalité des sexes


« On ne peut pas atteindre l’égalité des sexes sans éliminer la violence faite aux femmes. Il y a un lien direct »,
affirme Anuradha Dugal. Selon l’étude, beaucoup craignent que la lutte reste vaine.

La moitié des Canadiens estiment que le Canada risque d’échouer dans ses efforts visant à atteindre l’égalité. Chez les femmes, 59 % ont peur qu’il soit impossible de réaliser de nouvelles avancées. Du côté des femmes de la génération Y (18-34 ans), ce chiffre grimpe à 69 %.

Le tiers des sondés juge que la collectivité risque de subir des reculs en matière d’égalité des sexes en raison du climat social et politique actuel. Cette impression est partagée chez 42 % des femmes et 28 % des hommes.

« Les jeunes femmes nous disent très clairement qu’elles s’inquiètent de l’avenir de l’égalité des sexes au Canada. Nous avons réalisé des avancées considérables jusqu’à maintenant, et nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière ou d’arrêter cette progression », indique la présidente et directrice générale de la Fondation canadienne des femmes, Paulette Senior.

L’étude réalisée par la fondation coïncide avec le lancement de sa campagne annuelle pour mettre fin à la violence qui se déroule du 1er au 31 mai. L’organisme, qui espère recueillir entre 1,5 et 2 millions de dollars partout au Canada, souhaite sensibiliser la population canadienne et soutenir financièrement plus de 450 centres d’hébergement d’urgence et programmes de prévention de la violence.

Le sondage a été réalisé en ligne par la firme Maru/Matchbox entre les 13 et 17 avril auprès d’un échantillon de 1004 Canadiens âgés de 18 ans ou plus et représentatifs de la population.

http://quebec.huffingtonpost.ca/