Au tribunal, l’interprétation des émojis n’est pas une mince affaire


Il faut être prudent avec les émojis et les émoticônes, car cela peut nous amener au tribunal. Bien que ces textes imagés peuvent avoir plusieurs interprétations dépendant qui le reçoit et dans quel contexte, il peut s’avérer que les émojis soient des preuves en cas de harcèlement sexuel, diffamation ou même de menace. Dans certains documents numériques ou contrats certains vont aussi employé des émojis, mais personnellement, je trouve que ce n’est pas leur place
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Au tribunal, l’interprétation des émojis n’est pas une mince affaire

Les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis. | Bernard Hermant via Unsplash

Les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis. | Bernard Hermant via Unsplash

Stephen Harrison— Traduit par Bérengère Viennot

En 2019, des dizaines d’émojis ont fait leur apparition dans des contextes judiciaires. Petit tour d’horizon de la manière dont ils ont été utilisés.

La couverture par les médias de l’arrivée d’émojis dans les tribunaux laisse penser que nous devrions tous et toutes faire cette tête-là: .

«Peut-on aller en prison pour avoir utilisé un émoji?» s’interroge Fox News. «Les émojis font leur apparition à la barre de façon exponentielle, et les tribunaux n’y sont pas préparés» avance the Verge. Quant à CNN, il a prévenu que «les tribunaux ont le plus grand mal à évaluer la valeur de preuve qu’apportent les nuances des émojis».

Le nombre d’affaires signalées impliquant des émojis ou des émoticônes servant de preuves a augmenté de plus de 50% cette dernière année aux États-Unis, passant de 33 en 2017 à 53 en 2018, selon Eric Goldman, professeur de droit à Santa Clara. Lorsqu’il a commencé à compter, en 2004, il n’a découvert qu’un seul cas. En 2019, ce chiffre pourrait avoir dépassé la centaine.

Cette invasion de nos tribunaux obéit à une certaine logique. Les émojis et leurs prédécesseurs, les émoticônes, servent à donner un ton et une personnalité à du texte, fonctionnalité qui s’est avérée extrêmement populaire. 92% de la population connectée utilisent des émojis, et au moins 2.300 milliards de messages de téléphones portables incluent des émojis chaque année selon les chiffres de 2016. Rien d’étonnant qu’un certain pourcentage de ces communications se retrouve dans des procès.

Mais le fait que les émojis apparaissent à la barre doit-il nous rendre aussi paranoïaques que le suggèrent la plupart des journaux? Les cours de justice elles-mêmes ne savent pas encore trop quoi en faire pour le moment. Que communiquent les émojis, et est-ce que l’intention de la personne qui en envoie correspond à l’interprétation de la personne qui en reçoit? Les émojis sont-ils un mode d’expression, et à ce titre, doivent-ils être protégés?

À mesure qu’ils apparaissent dans toutes sortes d’affaires, ils posent ces questions essentielles en matière de langage et de communication –sans oublier l’importance de l’habileté numérique, même dans les plus hautes juridictions.

Affaires criminelles

Les émojis sont souvent considérés comme des symboles mignons, rigolos et fantaisistes. Mais les affaires qui les associent à des menaces de violences ne sont rien de tout cela –et malheureusement, il en existe beaucoup.

En France, un tribunal a condamné un homme de 22 ans à trois mois de prison pour avoir envoyé un émoji de pistolet par texto à son ex-petite amie, considéré comme une «menace réelle» par la cour. Aux États-Unis, les procureurs d’une affaire de meurtre dans le Massachusetts ont argumenté avec succès que l’usage par l’accusé d’un émoji avec des croix à la place des yeux, associé au nom de la victime, suggérait un homicide prémédité et non une mort accidentelle comme le plaidait l’accusé.

Dans les affaires criminelles, la question des preuves acceptables par le tribunal se pose souvent. Le principe directeur est que la preuve n’est acceptable que si elle est pertinente, ce qui signifie qu’elle participe à prouver ou à réfuter un élément de l’affaire; l’intention criminelle, par exemple.

Si quelqu’un vous envoie les émojis suivants, dans cet ordre: , alors ils peuvent être interprétés comme une expression de l’intention criminelle de vous agresser et de vous envoyer à l’hôpital (pour ne pas que vous pensiez que c’est un exemple caricatural, il s’agit de l’exact message envoyé par deux hommes placés en garde à vue à la suite d’accusations de harcèlement en Caroline du Sud).

La question du mobile apparaît souvent dans les affaires criminelles, qu’elles impliquent des émojis ou pas. Mais dans ces cas de figure, il y a un hic, qui les distingue des autres: la manière dont un émoji est affiché par une plateforme peut changer tout le sens du message. Prenons un scénario hypothétique où l’utilisateur tape le message , disons pour exprimer qu’une ambulance est en chemin pour aider quelqu’un qui s’est blessé à la main. Dans ce cas imaginaire, le téléphone du destinataire inverse le dessin du doigt, qui devient pointé vers l’ambulance. Comme dans l’affaire de Caroline du Sud, le message est désormais interprété comme une menace criminelle.

La raison pour laquelle l’émoji pourrait théoriquement être inversé est que des plateformes comme celles d’Apple, Google et Microsoft ont le droit d’afficher différents émojis comme bon leur semble. En outre, Unicode ne peut obliger les plateformes à afficher les émojis de la même façon. Par conséquent, l’expéditeur et le destinataire voient des messages différents sans le savoir.

Si cette hypothétique méprise se retrouvait devant les tribunaux, la cour ne devrait pas seulement considérer le texto tel qu’il a été reçu mais également les preuves de ces différences entre les plateformes.

Mais comme l’écrit Goldman, ce type de situation nécessite que des recherches soient faites pour déterminer à quoi ressemblaient les émojis à l’époque où ils ont été envoyés.

En d’autres mots, à la fois les juges et les avocats doivent être mis au courant de la manière dont l’environnement technologique affecte l’interprétation des émojis.

Harcèlement sexuel

Aujourd’hui, l’usage à caractère sexuel des émojis aubergine, pêche et gouttelettes de sueur est devenu monnaie courante, en tout cas dans la culture occidentale

«Quand votre patron se met à vous envoyer des “aubergines” et des “pêches” par texto, un (mauvais) juge pourrait penser qu’il est seulement en train de suggérer une recette, mais vous, vous savez exactement ce dont il s’agit» écrit Elie Mystal pour le site Above the Law.

L’émoji en forme de trace de rouge à lèvre est devenu une pomme de discorde dans une affaire d’accusation de harcèlement sexuel en Californie, raconte le Wall Street Journal. Un homme d’une quarantaine d’années aurait envoyé des textos suggestifs à une potentielle employée. La femme aurait répondu à l’un de ces messages par une marque de rouge à lèvres, ce qui a soulevé la question de savoir si ce baiser signifiait qu’elle accueillait favorablement ses avances, question centrale lorsqu’une affaire de harcèlement sexuel est portée devant la justice.

Dans certains cas, les juges décident d’écarter les émojis des preuves et se contentent de lire la retranscription du texto au jury. Mais selon Goldman, ce n’est pas la bonne approche. Tout le sens d’un texto peut changer lorsqu’une phrase est ponctuée, par exemple, par un smiley qui fait un clin d’œil. Omettre les émojis empêche les juré·es de prendre une décision éclairée au sujet de ce que les messages mis en cause signifient en contexte.

Diffamation

La décision d’un tribunal britannique dans l’affaire McAlpine v. Bercow en 2013 pourrait un jour être considérée comme le précédent fondateur au Royaume-Uni pour savoir si un émoji engage la responsabilité dans un cas de diffamation sur les réseaux sociaux. Voici un petit aperçu de la chose pour celles et ceux qui n’ont pas passé le barreau: la diffamation consiste à faire une fausse déclaration qui porte atteinte à la réputation de quelqu’un. Si cette déclaration est faite à l’écrit et qu’elle est publiée, le droit anglo-saxon la qualifie de «libel». Si elle est orale, elle est appelée «slander».

L’affaire de diffamation Bercow impliquait un homme politique reconnu, Lord Alistair McAlpine, et une personnalité politique populaire, Sally Bercow. En 2012, la BBC a expliqué que l’un des agresseurs, dans une récente affaire de pédocriminalité, était un «éminent homme politique conservateur des années Thatcher».

La BBC n’avait pas explicitement nommé McAlpine mais sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont publié des posts sur lui en relation avec cette histoire, faisant émerger son nom dans les tendances sur Facebook et Twitter. C’est alors que Bercow a publié ce tweet, à l’intention de ses plus de 56.000 followers:

«Pourquoi Lord McAlpine est-il soudain tendance? *visage innocent*».

Note: Les mots «*visage innocent*» n’étaient pas un véritable émoji. Mais la cour n’en a pas moins déduit que les utilisateurs et utilisatrices de Twitter étaient susceptibles d’interpréter ces mots «comme une indication scénique, ou une émoticône»en d’autres termes, comme un émoji. Finalement, le tribunal a jugé que l’expression «*visage innocent* était dénué de sincérité et ironique» et participait de la diffamation. Le tribunal s’est prononcé contre Bercow, ce qui a conduit à un aveu de culpabilité de sa part et lui a coûté plus de 20.000 dollars.

Même si l’Angleterre et les États-Unis n’ont pas les mêmes critères juridiques en matière de diffamation, Nicole Pelletier, étudiante en droit, avance qu’un tribunal américain pourrait tout à fait décider qu’un émoji engage la responsabilité dans le cadre d’une affaire de diffamation s’il estime que l’émoji en question signale une implication factuelle.

En d’autres termes, les affaires de diffamation comportant des émojis ressembleraient de très près à leurs homologues sans émojis, en influençant la manière dont le public interprète la déclaration.

Contrats

Les émojis et les émoticônes n’ont pas encore joué de rôle significatif dans des affaires américaines concernant des contrats. Mais un certain jugement israélien de 2017 a de bonnes chances de faire figure d’exemple dans des articles de droit universitaires ou dans d’autres cas. L’affaire concernait un candidat à la location qui répondait à un bailleur par le biais d’un texto (les explications des émojis ont été rajoutées) :

Bonjour [smiley joyeux, aux yeux qui sourient] L’appartement m’intéresse [femme qui danse] [personnes arborant des oreilles de lapin] [comète] [bouteille de champagne qui s’ouvre]… il faut juste discuter des détails… Quel moment vous irait?

Sur la base de ce message, le bailleur a retiré l’appartement du marché. Peu après, les candidats à la location ont cessé de répondre à ses messages. Et ils ont loué un autre logement.

Le tribunal israélien n’a pas jugé que le texto avait créé un contrat liant les parties. Mais en Israël, un texte de loi exige que les parties agissent de bonne foi et le tribunal a accordé 2.200 dollars au bailleur en se basant sur le principe que les candidats à la location avaient fait preuve de mauvaise foi.

Plus particulièrement, le juge a déclaré que «les symboles envoyés […] communiquaient un grand optimisme» et que le message conduisait naturellement le bailleur à se fier au désir de l’accusé de louer son appartement.

De futures affaires impliquant des contrats et des émojis dans les systèmes de common law se tourneront sans doute vers le principe légal ancestral selon lequel, pour qu’un contrat soit formé, il faut qu’il y ait eu accord des volontés. Si deux parties qui négocient s’envoient l’image d’un pouce dressé après avoir discuté des termes d’un contrat, c’est sans doute qu’elles sont parvenues à un accord (en tout cas aux États-Unis).

Encore une fois, d’autres émojis sont plus ambigus, surtout entre différentes cultures mais même parfois à l’intérieur. Une étude révèle qu’environ 25% du temps, les gens ne sont pas d’accord sur la connotation positive ou négative d’un même émoji. L’ambiguïté est dangereuse dans des discussions contractuelles, ce qui explique pourquoi le barreau de la Caroline, la South Carolina Bar Association, a expressément rappelé à ses membres en mars que les émojis «ne devaient pas être utilisés dans des textes juridiques ou dans des communications commerciales».

Premier amendement et liberté d’expression

La Cour suprême des États-Unis a longtemps soutenu que l’idée «d’expression», telle qu’elle est évoquée dans le premier amendement de la constitution américaine, ne se limitait pas au mot écrit ou parlé. Des précédents ont montré que porter un brassard pour protester contre la guerre du Vietnam ou brûler le drapeau américain étaient protégés par le premier amendement. Mais le cas fondateur majeur sur la protection de la liberté d’expression par des émojis n’existe pas encore.

Il semble que la Cour suprême ne soit pas passée loin de se pencher sur la question dans l’affaire Elonis v. United States. Il s’agissait des publications Facebook d’Anthony Douglas Elonis, écrites sous le pseudonyme «Tone Dougie», dans lesquelles il diffusait des paroles prétendument de rap contenant un langage et une imagerie violentes à propos de sa femme et de ses collègues. Elonis a protesté en assurant que ses messages étaient fictifs et protégés par le premier amendement. Il a avancé que son recours à l’émoticône qui tire la langue «:-P» suggérait qu’il plaisantait et qu’il ne s’agissait pas de menaces sérieuses.

La Cour suprême a rejeté l’affaire à cause d’une instruction erronée donnée au jury, mais a malheureusement refusé de rendre un verdict sur la question du premier amendement ou de l’émoticône elle-même, au grand dam des professeures de droit Elizabeth Kirly et Marilyn McMahon.

«La Cour a ainsi raté l’occasion de se prononcer sur la valeur de preuve des émojis en tant que discours numérique», ont-elles écrit.

De futures affaires impliquant des émojis et la protection de la liberté d’expression s’occuperont sans doute du problème qualifié d’expression de «valeur moindre», qui aurait également pu se poser dans l’affaire Elonis si la Cour suprême l’avait envisagée sous l’angle du premier amendement. Bien que la doctrine légale varie en fonction des juridictions américaines et européennes, le principe général est que la forme d’expression considérée comme désinvolte, conversationnelle ou grossière par nature n’est généralement pas protégée au titre de la liberté d’expression à la hauteur d’un discours considéré comme ayant une plus grande valeur publique.

Mais comme toutes les normes, celles des émojis ont changé au fil du temps. Si les émojis étaient autrefois un signe d’amateurisme et d’irresponsabilité, aujourd’hui ils sont régulièrement utilisés par des responsables politiques et des chef·fes d’entreprises (pour le meilleur comme pour le pire). Disqualifier les communications par émojis des protections que procure la liberté d’expression sous prétexte que le discours en est de «valeur moindre» n’est pas une position raisonnablement tenable à long terme.

«La loi doit être stable, mais elle ne doit pas être figée», a écrit Roscoe Pound, un des juristes américains du début du XXe siècle les plus cités. Les pictogrammes numériques sont peut-être des nouveautés pour certain·es juges, mais cela ne les empêche pas d’être compris et évalués à travers le prisme de principes juridiques préexistants, des intentions criminelles au discours de «valeur moindre».

Et ils n’ébranlent certainement pas tout le système judiciaire, contrairement à ce qu’ont voulu faire entendre certains médias.

Pour en revenir à Pound, peut-être le plus grand défi pour les tribunaux qui ont à gérer des affaires comprenant des émojis n’est-il pas l’instabilité mais le retranchement. À l’instar du langage corporel ou du ton de voix, le grand bénéfice des émojis, c’est leur capacité à humaniser le texte. C’est pourquoi il est peu judicieux que des juges à l’ancienne décident que les émojis doivent être évincés des preuves ou refusent d’envisager qu’ils soient versés aux dossiers. Ignorer ces nouveaux moyens d’expression numériques n’est pas seulement un échec à être de son temps, mais un refus d’envisager les faits dans leur contexte humain.

http://www.slate.fr/

Le Saviez-Vous ► Les origines de la fête d’anniversaire


Festoyer lors des anniversaires ne date pas d’hier, mais ce ne fut pas toujours pour célébrer la naissance d’une personne. Les anniversaires avant que ce soit un rituel comme nous le connaissons fut d’abord mêler aux croyances. Et le gâteau avec les bougies est arrivé beaucoup plus tard.
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Les origines de la fête d’anniversaire

Quelle civilisation est à l’origine des premières fêtes d’anniversaire : égyptienne, perse, grecque, romaine, chinoise… ? S’il est difficile de répondre avec certitude à cette question, il semble en revanche certain que l’héritage culturel que nous avons de cette fête soit en lien avec la religion et la magie.

La fête d’anniversaire : une tradition ancestrale

Il se dit que les premiers anniversaires auraient vu le jour en Egypte. Les pharaons fêtaient leurs anniversaires non pas de leur jour de naissance mais lors du premier jour de leur règne. A cette occasion, de grandes festivités étaient organisées sur fond d’offrandes et de sacrifices.

De leur côté, les Perses et Chinois – tous deux grands connaisseurs d’astrologie – célébraient leur jour de naissance autour d’un grand banquet.

C’est aussi le cas des Grecs et des Romains. Ces derniers pensaient que chaque personne était entouré d’un « Esprit protecteur » ou « Daimôn » qui veillait sur lui de sa naissance jusqu’à sa mort. Cet « Esprit » était en relation mystique avec le dieu dont l’anniversaire correspondait au jour de naissance de l’individu. On retrouve encore aujourd’hui l’héritage de cette croyance dans les notions d’Ange-Gardien ou de Saint-Patron.

Les Grecs, précurseurs du gâteau d’anniversaire

L’apparition du gâteau avec des bougies provient des Grecs qui avaient coutume de déposer des gâteaux ronds avec des bougies sur le Temple de la déesse Artémis. Ces bougies, symbolisant la lumière et le reflet terrestre de la déesse, étaient aussi l’occasion d’émettre un vœu en soufflant les bougies.

Mais les chrétiens rejetèrent ces coutumes païennes et ça n’est qu’au XIIIe siècle que le gâteau d’anniversaire avec des bougies fit son grand retour en Allemagne lors les « kinderfeste », considérés comme les premiers goûters d’anniversaire !

La Fête d’anniversaire : une tradition française depuis le XVIII° siècle

Jusqu’au XVIII°siècle on avait coutume en France de fêter, non pas les anniversaires, mais le jour du Saint dont on portait le nom.

C’est sous l’influence des Anglo-Saxons, que l’anniversaire s’est progressivement installé dans les traditions françaises et fut même inscrit dans les traités de savoir-vivre dès le XIXe siècle !

Aujourd’hui, l’anniversaire est une véritable institution qui valorise l’individu et permet de renforcer les liens sociaux. Les sociologues parlent même de rituel d’anniversaire, pour la plus grande joie des petits et des grands !

https://quizotresor.com/anni

Une « Vénus » du Paléolithique découverte près d’Amiens


Les critères de beauté chez la femme étaient vraiment différents il y a 31.000 à 22.000 ans avant notre ère d’après des statuettes gravettienne, de quoi a enlever tous complexe.
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Une « Vénus » du Paléolithique découverte près d’Amiens


Cette « Vénus » a été découverte à Renancourt en 2014. © Stéphane Lancelot, Inrap

Cette « Vénus » a été découverte à Renancourt en 2014. © Stéphane Lancelot, Inrap

Julie Kern
Rédactrice scientifique

À l’occasion d’une fouille organisée par l’Inrap et le CNRS à Amiens sur le site de Renancourt a été découverte une statuette gravettienne (période allant de 31.000 à 22.000 ans avant notre ère) représentant une femme, une « Vénus ». Elle complète une série de quinze autres statuettes gravettiennes dont la première fut découverte en 2014. Haute de quatre centimètres et sculptée dans la craie, ses seins, son ventre et ses fesses sont hypertrophiés.

Cette représentation correspond au canon de beauté de l’époque, comme en témoigne d’autres statuettes retrouvées en Autriche ou en Dordogne. Mais celle-ci présente tout de même une originalité : sa tête est couronnée d’une « coiffure » réalisée par de fines incisions en quadrillage. La signification de ces objets d’art réalisés par nos ancêtres du Paléolithique reste soumise à débat.

À la croisée des chemins entre les vallées de la Somme et de la Selle, le site de Renancourt est connu pour son abondance de vestiges, datant en moyenne de 21.000 ans avant notre ère, particulièrement bien préservés. C’est un des rares témoins de la présence d’Homo sapiens au début du Paléolithique dans le Nord de la France.

La Vénus aux cheveux découverte en 2019 dans la Somme, sur le site de Renancourt. © Inrap

La Vénus aux cheveux découverte en 2019 dans la Somme, sur le site de Renancourt. © Inrap

https://www.futura-sciences.com

Archéologie : des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados


J’ai comme l’impression que le futur centre pénitentiaire dans le Calvados en France, va attendre longtemps avant d’être construite. Cette région est riche en découverte archéologique. Elle s’étend en plusieurs siècles et même millénaires. Des romains, des gaulois, les celtes ont foulée cette terre et ont laissé leurs traces. Ce qui a le plus surpris, est un char  vieux de 2 500 ans avec les ossements humains et deux chevaux. Les archéologues croient que ces chevaux avaient un statut particulier.

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Archéologie : des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados


Archéologie : des tombes de chevaux découvertes dans le Calvados© Chris-Cécile Besnard-Vauterin, Inrap

Par Juliette de Guyenro

A Ifs, dans la périphérie de Caen, l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), a mis au jour un site archéologique qualifié « d’exceptionnel » par les chercheurs. Parmi les découvertes, des sépultures d’hommes mais également des tombes de chevaux.

Depuis le début de juillet, une équipe constituée d’une dizaine de chercheurs de l’Inrap a débuté une opération de fouilles préventives sur l’emplacement d’un futur centre pénitentiaire à Ifs, dans la périphérie de Caen (Calvados). Le site, qui s’étend sur une surface de 5,8 hectares, a dévoilé de nombreuses découvertes datant des périodes gauloise, romaine et du haut Moyen-Age. Parmi les découvertes les plus surprenantes : deux sépultures de chevaux.

Trois phases d’occupation

Les chercheurs ont pu découper le site en trois phases différentes d’occupation. La première pourrait remonter au Ve siècle avant Jésus-Christ, et serait caractérisée par un site constitué de plusieurs enclos d’habitation présentant des traces de fondation de bâtiments, quelques silos, des traces de parcelles agricoles mais aussi de nombreuses sépultures. Parmi elles, trois ensembles funéraires, réunissant chacun « une dizaine voire une vingtaine de morts inhumés », d’après le rapport de l’Inrap.

L’un de ces ensembles s’organise autour d’un monument funéraire enfermant une tombe à char. Un vestige exceptionnel qui correspond à un type de sépulture qui serait connu dans le monde celtique, dans lequel est enfoui le défunt avec un char de guerre. Dans celui découvert sur le site d’Ifs, les chercheurs ont mis au jour des cerclages de roues du char sur lequel était déposé le défunt.

Des chevaux au statut privilégié

Mais c’est autour de la tombe à char que la découverte qui a le plus émerveillé les chercheurs se situe : des chevaux enterrés à trois endroits différents à proximité de squelettes humains.

« C’est quelque chose d’exceptionnel », estime Chris-Cécile Besnard-Vauterin, responsable scientifique des fouilles, dans un article de Liberté Caen. « Cette tombe sort du commun. Il n’y a qu’un autre exemple de connu dans l’Ouest, à Orval dans la Manche, mais là, il s’agit d’une tombe datant d’il y a 2 500 ans. »

La présence de ces sépultures et leur proximité avec les humains interroge sur le statut particulier de ces animaux. Selon les chercheurs, ces bêtes auraient pu avoir un statut privilégié à cette époque.

Plusieurs siècles d’histoire

Sur deux autres habitats du site, différentes époques ont été étudiées. Plus au nord, un système plus complexe d’enclos d’habitation se dévoile et daterait des trois derniers siècles avant notre ère, selon les chercheurs. Le site se caractérise alors par des fossés profondément ancrés dans le sol et par une abondance de mobilier, notamment à vocations domestique et agricole. Parmi les vestiges, de nombreux restes de faune d’élevage ont été excavés, mais également des fragments de céramiques et de terre cuite ou encore du mobilier métallique.

D’autres vestiges encore appartiendraient à l’époque de l’Antiquité jusqu’au IIe siècle après Jésus-Christ. Et enfin, la partie orientale du site aurait été occupée entre le VIIIe et le Xe siècle, période correspondant au haut Moyen-Age. Là, on pourrait observer les traces de constructions sur poteaux, ainsi que des aménagements abritant des ateliers artisanaux, dont un métier à tisser. Au total, sur l’entièreté du site et les différentes périodes couvertes, 60 tombes humaines ont été découvertes.

Les archéologues, qui se réjouissent d’une telle découverte, voient en ce site l’opportunité d’étudier une occupation continue sur plusieurs siècles.

https://www.geo.fr/

Opération Perle Noire : les chiens et chats noirs sortent de l’ombre en cette période de Black Friday


Je ne comprends pas que des superstitions du passé, des préjugés face aux chiens et aux chats noirs persistent à notre époque. En France, une association Seconde Chance a eu la bonne idée de profiter du Black Friday, : le vendredi noir pour faire valoir les chats et les chiens a robe noire dans le but de leur donner une seconde chance pour être adoptés.
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Opération Perle Noire : les chiens et chats noirs sortent de l’ombre en cette période de Black Friday


Chien noir

Quand certains font des bonnes affaires pour le Black Friday mais tournent le dos aux animaux de couleur noire…

Le saviez-vous ? Les chiens et les chats noirs attendent en moyenne deux fois plus longtemps que les autres avant de trouver leur famille d’adoption. 

Alors pourquoi un tel délaissement ? La raison est assez triste à constater : longtemps victimes de superstition car associés à la couleur du diable, de la mort ou de la sorcellerie, les animaux noirs sont encore aujourd’hui les grands perdants des adoptions. 

Aider à sortir de l’ombre les animaux oubliés

Chaque année, l’association responsable Seconde Chance organise l’opération « Rencontrez une Perle Noire » sur son site internet. L’opération a lieu du 1er au 30 novembre 2019 à travers 1500 associations dans toute la France et ce pour la 11ème année consécutive.

Cette année, 1600 animaux noirs seront mis en avant auprès du public. L’objectif de l’association Seconde Chance est de mobiliser les amoureux des animaux via leurs réseaux sociaux pour qu’ils partagent les fiches des animaux noirs en attente d’être adoptés.


Mobiliser ainsi les internautes permettrait à l’association de doubler les visites habituelles sur son site pour atteindre 1,4 million de visites en novembre 2019. Deux fois plus de visibilité pour les animaux en attente d’adoption, en somme !

Vaincre les préjugés sur les animaux noirs

L’opération « Rencontrez une Perle Noire » de l’association Seconde Chance permet d’éveiller les consciences et d’abolir les superstitions selon lesquelles le chien noir serait plus dangereux et violent ou moins joyeux et heureux que les autres.

Pour mettre fin au « Black Dog Syndrome », il faut faire prendre conscience que les animaux noirs présentent de réels avantages ! Par exemple, un animal noir se salira moins visiblement qu’un animal tout blanc, ses poils ne se verront pas sur vos vêtements noir et dernière bonne raison pour adopter un chat noir ou un chien noir : ce sont eux les moins susceptibles d’être adoptés  !

https://wamiz.com/

Le Saviez-Vous ► 10 faits sur la statue de la Liberté


La statue de la liberté est probablement aussi connue que la tour Eiffel, le Taj Mahal, les pyramides d’Égypte. Un symbole de liberté universelle qui a été offert par la France aux États-Unis en guise d’amitié. Je me demande si aujourd’hui, représente toujours cette liberté et d’amitié que cette statue voulait inspirer
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10 faits sur la statue de la Liberté

Les secrets d’un monument emblématique de New York dévoilés


La statue de la Liberté est un monument bien connu ; c’est l’une des icônes les plus célèbres et les plus aimées au monde. Mais la connaissez-vous vraiment ? Les gens parcourent des kilomètres pour voir cette dame qui possède sa propre île. Si ses dimensions sont impressionnantes, les anecdotes à son sujet la rendent autrement plus intéressante. Voici 10 faits amusants que vous ne connaissez peut-être pas à propos de la Dame du Port.

1 Sa couronne à piques est symbolique.

Oui, les sept piques de la couronne représentent les sept océans et les sept continents du monde. Ils symbolisent le concept universel de liberté. Ce n’est pas que pour le style !

2 Elle est française.

Sa tête a même passé quelque temps à l’Exposition universelle de Paris avant que celle-ci ne soit offerte en cadeau pour célébrer le centenaire de la révolution américaine et l’amitié entre les deux pays. C’est adorable, non ?

3 La statue a fait office de phare.

Si vous pensez qu’elle ne sert à rien et qu’elle n’est qu’un gros tas de métal, détrompez-vous ; elle a fait office de phare, guidant les navires et les marins qui rentraient chez eux après un long voyage sur l’océan.

4 Sa tête n’est pas pas bien installée !

En 1982, il a été découvert que la tête était excentrée de 61 centimètres. Oups !

5 Personne ne peut approcher de la torche.

En 1916, la statue a subi des dommages mineurs de la part des Allemands et personne n’a été autorisé à approcher de la torche depuis. C’est loin derrière nous tout ça maintenant !

6 La foudre ne frappe pas deux fois au même endroit, n’est-ce pas ?

On pense que la statue a été frappée 600 fois par la foudre… rien d’étonnant pour un immense monument en métal !

7 Elle s’est libérée de ses chaînes.

Bien que vous ne puissiez pas bien voir ses pieds, la statue se tient debout parmi des chaînes cassées, se libérant de l’oppression et de l’esclavage. Elle avance également son pied droit vers une nouvelle ère libre.

8 Pourquoi est-elle verte ?

La statue est verte à cause de l’oxydation du cuivre. Ce n’est pas de la peinture ! Le métal est légèrement endommagé et corrodé.

9 Dimensions

Elle n’est pas très mince. C’est un grand gabarit qui a un tour de taille de 10 mètres et qui chausse du 914,5. Il faut assumer ses formes !

10  C’est également une star d’Hollywood.

Ou plutôt des films catastrophe. La statue est détruite dans le film Independence Day (1996) et apparaît dans de nombreux autres films.

https://fr.hotels.com/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi dit-on “bonne fête” et non “joyeux anniversaire” au Québec?


Avez-vous remarqué sur les réseaux sociaux ont souhaite bonne anniversaire a ceux qui célèbre le jour de leur naissance, alors qu’au Québec, on souhaite bonne fête ? Un anglicisme de happy birthday ? Ou une autre raison ?
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Pourquoi dit-on “bonne fête” et non “joyeux anniversaire” au Québec?

Crédit : Papier de soi

Daisy Le Corre

Il faut bien l’avouer, la première fois qu’on fête un anniversaire au Québec, on en perd son latin. On découvre que le fameux “joyeux anniversaire” a cédé sa place à un étrange “bonne fête” et que la chanson qui va avec (hymne national du Québec de fait transformé) n’a aucun rapport avec celle qu’on connaît. On a essayé de mener l’enquête pour en savoir plus.

En France, on souhaite une “bonne fête” à quelqu’un le jour où son prénom apparaît sur le calendrier. Comme l’explique aussi partiellement Wikipédia, la fête du prénom est une journée pendant laquelle on célèbre les personnes portant une forme du nom de baptême porté par le saint ou la sainte à qui ce jour est dédié sur les calendriers des saints des Églises catholique, orthodoxe ou anglicane.

Il s’agit d’une tradition surtout présente en Europe et en Amérique latine, raison pour laquelle elle n’est pas très suivie au Canada/Québec.

En France, on peut souvent compter sur le présentateur ou la présentatrice météo pour nous rappeler à l’ordre la veille du jour J : “N’oubliez pas de souhaiter une bonne fête à tous les Basile demain !”. Comme le faisait très bien Catherine Laborde, par exemple :

En revanche, au Québec, le terme “fête” n’a pas exactement la même fonction puisqu’il remplace tout simplement le mot “anniversaire”. Pourquoi ? A priori, il pourrait d’abord s’agir d’un anglicisme approximatif issu de la traduction française du fameux “happy birthday”. Mais pas seulement.

“L’utilisation de “bonne fête” pourrait résulter de la tradition catholique de célébrer une personne le jour de la fête de son saint patron (…). La religion catholique a eu ici une très grande influence, et peut-être célébrait-on plus la fête que l’anniversaire d’une personne. C’est une hypothèse qui demanderait à être vérifiée”, nous a confié Chantal Bouchard, professeure agrégée à McGill.

Difficile à vérifier, même l’historien québécois Yvon Desloges nous a fait savoir qu’il n’en savait absolument rien. “Je ne me suis jamais interrogé là-dessus”, nous a-t-il simplement confié.

De son côté, Andrea Oberhuber, professeure de littératures française et québécoise à l’Université de Montréal, ajoute une autre hypothèse :

“Au sujet de “bonne fête” (…), je dirais qu’il s’agit peut-être d’une version tronquée de “bonne fête d’anniversaire”. Parce que la “fête” en soi, qu’on souhaite à quelqu’un, était traditionnellement liée au saint ou à la sainte patronymique.”

À noter enfin que le terme “anniversaire” est tout de même le seul utilisé pour souligner un événement d’envergure, comme un 60e anniversaire de mariage par exemple.

Mystère à moitié résolu, donc. Quoiqu’il en soit, c’est peut-être à “votre tour de vous laisser parler d’amour”

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Il y a 25 ans avait lieu la tragédie de l’Ordre du temple solaire


Cela fait 25 ans déjà ! Plusieurs vont sans doute s’en souvenir les meurtres et suicides de la secte de l’Ordre du temple solaire. Cela a bouleversé le monde, surtout que ces morts se sont répété 2 fois au Québec, une fois en Suisse et en France.
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Il y a 25 ans avait lieu la tragédie de l’Ordre du temple solaire

Plusieurs corps sont au sol et recouverts de draps blancs.

Des victimes de l’Ordre du Temple solaire reposent devant le repère de la secte à Fribourg, en Suisse, le 5 octobre 1994.

PHOTO : GETTY IMAGES / AFP / DAMIEN MEYER

25 ans se sont écoulés depuis les premiers meurtres et suicides au sein de la secte de l’Ordre du temple solaire au Québec, en Suisse et en France. De l’automne 1994 jusqu’au printemps 1997, 74 personnes liées à la secte sont mortes dans des circonstances troublantes.

Fin septembre 1994, cinq cadavres sont découverts dans un chalet à Morin-Heights, au Québec, à la suite d’un incendie criminel. Quelques jours plus tard, ce sont 48 personnes qui sont retrouvées mortes dans deux résidences en Suisse.

Les victimes ont toutes un point en commun : elles sont liées à la secte de l’Ordre du temple solaire (OTS) qui regroupe en tout 600 adeptes.

Un peu plus d’un an plus tard, le 16 décembre 1995, les cadavres disposés en cercles et calcinés de 13 adultes et trois enfants toujours liés à la secte sont découverts dans une clairière isolée dans le Vercors, en France.

Puis en 1997, encore une fois au Québec, cinq membres de l’OTS sont retrouvés morts dans une maison de Saint-Casimir-de-Portneuf.

On réalise que c’était une grande erreur de ne pas avoir détecté à temps toutes ces choses-là. Paul-André Auclair, ex-membre de l’OTS

L’homme a évidemment été profondément marqué par les événements et tient à mettre en garde la population contre les marchands de rêves semblables à ceux qui l’ont convaincu d’adhérer au mouvement.

Ceux qui ont créé le mouvement avaient pensé à leur affaire pour en profiter. Ça a été beaucoup plus une affaire commerciale pour eux que d’amener tout ce qu’ils nous mettaient comme principe de vie. Paul-André Auclair

Pour le sociologue des religions et coordonnateur du Centre de ressources et d’observation de l’innovation religieuse Alain Bouchard, la tragédie de l’OTS a modifié la perception générale de la religion au Québec.

Alors là, tout à coup, pour les gens, il y a des gens qui pouvaient mourir pour leurs convictions religieuses. Et ça, je pense, c’est ce qui a changé en termes de perception.  Alain Bouchard

Mais rien n’empêcherait, 25 ans plus tard, la répétition d’un drame et l’émergence de groupes semblables

Souvent le phénomène religieux, il est comme l’amour: lorsque quelqu’un a un coup de foudre, il n’y a plus rien d’autre qui compte et les gens perdent un peu leur sens critique, ajoute le sociologue des religions.

L’ex-adepte Paul-André Auclair espère que le drame de l’OTS restera ancré dans la mémoire collective pour éviter qu’il ne se répète un jour.

Aujourd’hui pour beaucoup de gens, il n’y a qu’une chose qui compte, c’est l’argent. Le reste, les humains […] ne valent plus grand-chose […] j’espère que ça n’arrivera plus… Paul-André Auclair

Éric Plouffe

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Une Américaine traverse quatre fois la Manche à la nage sans s’arrêter


Cela fait un an que cette femme américaine a fini son traitement contre le cancer du sein. Elle a entrepris un grand défit. Elle est la première personne qui a traversé la Manche non pas une fois, mais 4 fois d’affilée, malgré l’eau salée qui lui brûlait la gorge et s’est fait piquer par une méduse.
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Une Américaine traverse quatre fois la Manche à la nage sans s’arrêter



Le verdict est tombé: le coq Maurice peut continuer de chanter


Comment qualifier d’amener en justice un coq qui chante à l’aube dans une ferme.? Les plaignants eux ? Habite le voisinage de la ferme dans une maison de vacances. En tout cas, personnellement, si on veut habituer en milieu rural, il y a des bruits naturels qu’il faut s’habituer. Heureusement, il y a une justice pour le coq
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Le verdict est tombé: le coq Maurice peut continuer de chanter


La justice française a autorisé jeudi le coq Maurice, dont le cocorico matinal est devenu le symbole des traditions rurales, à continuer de chanter, rejetant la plainte des voisins qui l’accusaient de les réveiller dès l’aube.

« Maurice a gagné (et) les plaignants devront verser à sa propriétaire 1.000 euros de dommages et intérêts », ainsi que le paiement de ses frais de justice, a dit Me Papineau, défenseur de la propriétaire du volatile, à l’issue de la décision du tribunal correctionnel de Rochefort.

“Pourquoi pas une loi Maurice?”

« Je suis sans voix. On leur a volé dans les plumes. C’est une victoire pour tous les gens dans la même situation que moi. J’espère que cela fera jurisprudence pour eux », s’est félicitée Corinne Fesseau au côté de son avocat devant le tribunal de Rochefort.

« Tout le monde va être protégé derrière : les cloches, les grenouilles… », a-t-elle ajouté, en allusion aux autres querelles de voisinage liées au bruit qui émeuvent depuis quelque temps le monde rural, opposant souvent gens du cru et néo-ruraux.

« Pourquoi pas une loi Maurice pour protéger tous les bruits ruraux ? », a-t-elle lancé. Me Papineau a expliqué que sa victoire tenait notamment au fait « qu’en droit français, il faut faire la preuve d’une nuisance et elle n’a pas été faite ». 

Le symbole de la ruralité française

Cette affaire avait débuté par une plainte banale pour trouble anormal du voisinage. Elle avait été déposée par un couple d’agriculteurs retraités domicilié en Haute-Vienne, incommodés par le chant trop matinal de Maurice près de leur résidence de vacances dans l’île d’Oléron, sur la côte atlantique.

Article dans le New York Times, T-shirts « Let me sing » (Laissez-moi chanter) de la Team Maurice, pétition pour « sauver Maurice«  (140.000 signatures), le gallinacé de Saint-Pierre-d’Oléron est devenu en quelques mois le symbole de la ruralité française menacée.

Déplacement du poulailler, film noir autour de sa cabane pour l’empêcher de chanter avant 8h30, rien n’y a fait: Maurice a continué de chanter aux premières lueurs de l’aube et aucune conciliation n’a pu avoir lieu entre les parties.

https://www.7sur7.be/