L’écoute


Pour savoir et pourquoi on parle, il faut d’abord écouter. Sans l’écoute, parler ne devient qu’une suite de mots qui ne veulent pas dire grand chose,
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L’écoute


   
Tu sais écouter. C’est la première qualité de celui qui doit parler.

Erri De Luca

L’héliographie : dessiner avec une loupe sur du bois.


Je ne vois plus beaucoup de ce genre d’art. Il a un artiste qui a une façon très particulière d’utiliser le soleil et une loupe pour ses oeuvres
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L’héliographie : dessiner avec une loupe sur du bois.

Michael Papadakis a décidé de parcourir le monde. Dans l’idée d’alléger son sac à dos, son choix s’est porté sur une simple loupe comme outil artistique.

Il utilise les rayons du soleil concentrés par la loupe pour effectuer une sorte de pyrogravure sur du bois tendre, en jouant des réserves et des pleins pour dessiner.

Ses oeuvres sont tantôt simples et pures, tantôt aussi complexes qu’un dessin au fusain. Il explique dans cette conférence comment lui est venue cette technique et sa façon d’envisager cet art comme un acte performatif en plus de l’image qu’il produit.

On peut voir davantage de son travail en images et en courtes vidéos sur Instagram ou sur Facebook.


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Le Saviez-Vous ► Le destin tragique du Titanic avait-il été prédit ?



En 1898, Morgan Robertson, ancien marin et fils de capitaine de bateau, a écrit un roman de fiction sur un naufrage d’un paquebot. Le naufrage de Titan. Ce livre avait d’étranges similitudes avec le naufrage du Titanic. Pourtant, cette année-là, le Titanic n’était pas un projet, mais il a vu le jour en 1907. Comme dans le roman, le Titanic a sombré dans la mer après avoir heurté un iceberg. Certaines personnes avaient accusé l’auteur du roman de clairvoyance et pire de théorie du complot.
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Le destin tragique du Titanic avait-il été prédit ?


Titanic naufrage épave

La proue de l’épave du Titanic, en 2004. Crédits : Wikimedia Commons/NOAA/IFE/URI


par Marine

    La nuit du 14 avril 1912 reste ancrée dans les mémoires comme étant le théâtre d’une des tragédies maritimes les plus connues au monde. Grâce aux témoignages des rescapés et à la médiatisation de l’événement, nous connaissons une foule de détails sur le naufrage du Titanic.

    En revanche, saviez-vous qu’un livre écrit avant la tragédie présentait de troublantes similitudes avec la réalité ? 

    Le naufrage du Titan

    « Toute ressemblance avec des faits réels est purement fortuite ».

    Voici l’indication qui précède de nombreuses histoires que l’on pourrait confondre avec la réalité. A posteriori, celle de l’auteur britannique Morgan Robertson la mériterait amplement. Lorsqu’il publie son roman Le naufrage du Titan en 1898, il s’agit là d’un simple récit de fiction. Mais, ne serait-ce qu’avec ce titre, impossible de ne pas penser au Titanic.

    Justement, c’est loin d’être la seule coïncidence que comporte le livre, paru 14 ans avant la réelle tragédie. Comme l’indique le titre, l’histoire est celle d’un navire britannique aux dimensions jamais égalées. Réputé insubmersible, il sombre pourtant dans des eaux glaciales après avoir heurté un iceberg. L’impact se fait à tribord, seulement une trentaine de secondes après que l’iceberg ait été repéré. Et le tout se passe au mois d’avril, la nuit. Voilà de quoi faire hausser le sourcil.

    Morgan Robertson a-t-il joué les oiseaux de mauvais augure de manière délibérée ? Impossible à vrai dire, puisque dans les faits le Titanic n’est même pas encore à l’état de projet en 1898. L’idée de ce géant des mers voit le jour en 1907. Mais ce n’est pas tout. L’auteur intègre à son histoire une foule de détails techniques, qui ont de quoi faire froid dans le dos une fois comparés à ceux du Titanic.

    Des ressemblances plus que troublantes

    Passionné par ce qui touche au domaine maritime, Robertson fait preuve d’une érudition notable et de connaissances précises qui rendent son histoire on ne peut plus crédible. C’est un ancien marin, et un fils de capitaine de bateau. Visionnaire, il est très au fait des nouvelles technologies de l’époque en termes de construction navale. Voilà qui explique en partie la précision avec laquelle il appréhende et décrit l’histoire du Titan.

    Malheureusement, cette clairvoyance se prolonge jusque dans les détails les plus précis de l’histoire. Passons en revue quelques similitudes troublantes entre Le naufrage du Titan et celui du Titanic.

  • Caractéristiques du bateau : seuls 25 mètres de différence séparent les navires, le Titanic étant plus long que le Titan. Le premier compte 16 compartiments étanches, il y en a 19 dans le second. Il peuvent également atteindre 25 nœuds et sont équipés de 3 hélices.

  • Nombre de chaloupes : 20 pour le Titanic et 24 sur le Titan. Dans les deux cas, les canots de sauvetage sont en nombre insuffisant par rapport au nombre de passagers.

Il y a toutefois une différence qui est bonne à noter : alors que le naufrage du Titan ne laisse que 13 survivants, celui du Titanic laisse en réchapper 705. Mais de manière générale, la ressemblance entre les paquebots et le déroulé des événements laisse songeur·euse.

Après la tragédie de 1912, Morgan Robertson sera parfois blâmé pour sa clairvoyance, et son livre sera même repris par des adeptes de la théorie du complot. Pour se défendre, il reprendra l’argument selon lequel il est un spécialiste du sujet, ce qui explique les précisions qui ont pu être notées. Alors, mauvais esprit ou hasard funeste ? Laissons à chacun·e le choix de trancher !

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Ce sac de chamane vieux de 1000 ans contenait diverses drogues psychotropes, y compris de la cocaïne


En Bolivie, en cherchant une présence humaine dans une grotte, les archéologues ont trouvé un sac en cuir, vieux de 10 000 ans, ils croient avoir appartenu à un chaman. Dans ce sac, il y avait plusieurs choses dont des plantes psychotropes comme la cocaïne. Il semble que ces plantes n’étaient pas présente sur ce territoire, il fallait le chercher ailleurs.
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Ce sac de chamane vieux de 1000 ans contenait diverses drogues psychotropes, y compris de la cocaïne

 

sac cuir chamane

Le sac de chamane en cuir, cousu à partir de trois museaux de renard. | Jose Capriles/Penn State

Stéphanie Schmidt

Les chamanes amérindiens vivant en Amérique du Sud il y a environ 1000 ans utilisaient toutes sortes de plantes psychotropes. Un sac de chamane en cuir retrouvé en Bolivie contenait les traces de multiples plantes psychotropes à l’intérieur, ainsi qu’un assemblage d’attirail assez impressionnant.

Outre le sac en cuir cousu à partir de trois museaux de renards, ce dernier contenait deux tablettes en bois pour moudre des plantes psychotropes en tabac à priser, deux spatules en os, un bandeau tressé et un tube avec deux tresses de cheveux humains pour fumer des plantes hallucinogènes.

« Nous savions déjà que les psychotropes étaient importants dans les activités spirituelles et religieuses des sociétés des Andes du centre-sud, mais nous ne savions pas que ces personnes utilisaient autant de composés différents et les combinaient éventuellement. Il s’agit du plus grand nombre de substances psychoactives jamais trouvées dans un seul assemblage archéologique d’Amérique du Sud », a déclaré l’anthropologue Jose Capriles, de l’État de Penn.

Utiliser des substances à base de plantes pour modifier la perception, n’est pas nouveau chez l’être humain : cela s’est produit tout au long de l’histoire, que ce soit dans des contextes religieux, rituels ou récréatifs. Mais aujourd’hui, étudier ces plantes et leur utilisation par le passé peut nous en apprendre beaucoup sur ce que les anciens humains connaissaient de ces dernières. Cela nous permet également de déterminer quelles plantes étaient importantes sur le plan culturel à travers différentes époques.

Les archéologues, qui effectuaient des fouilles dans la région, n’étaient pas spécifiquement à la recherche de substances psychotropes, mais plutôt d’une présence humaine dans les abris de pierre sèche de la vallée de la Sora, en Bolivie. Cependant, c’est là, dans une grotte appelée la Cueva del Chileno, qu’ils ont découvert ce sac en cuir.

grotte

Les chercheurs ont découvert un sac en cuir de chamane dans l’abri rocheux Cueva del Chileno, situé dans le sud-ouest de la Bolivie. Crédits : Jose Capriles/Penn State

La datation au radiocarbone indique aux chercheurs que l’objet date d’il y a environ 1000 ans. C’est à l’aide d’un scalpel que l’équipe a procédé à un petit raclage du matériau recouvrant l’intérieur du sac en cuir et l’a analysée à l’aide de la chromatographie en phase liquide et de la spectrométrie de masse en tandem (des techniques permettant d’identifier des quantités infimes de substances).

sac cuir chamane

Le sac en cuir et son contenu. Crédits : Miller et al./PNAS

Les résultats ont indiqué que le sac aurait contenu quatre ou cinq plantes différentes, mais dans tous les cas, au moins trois.

« Des traces chimiques de bufoténine, de diméthyltryptamine, d’harmine et de cocaïne, y compris son produit de dégradation (la benzoylecgonine), ont été identifiées, suggérant qu’au moins trois plantes contenant ces composés faisaient partie de l’attirail chamanique », ont expliqué les chercheurs dans leur article.

« Il s’agit également d’un cas documenté d’un ensemble rituel contenant à la fois de l’harmine et de la diméthyltryptamine, les deux principaux ingrédients de l’ayahuasca [un thé psychédélique à base de plantes] », ajoutent-ils.

À l’heure actuelle, nous ignorons encore l’étendue ou la généralisation de l’utilisation de l’ayahuasca, ce qui ajoute un point de données significatif et important. Bien entendu, à partir de cet échantillon il reste malheureusement impossible de déterminer comment ces plantes étaient préparées, mais cela démontre que les habitants de la vallée de la Sora connaissaient les propriétés de ces plantes il y a déjà 1000 ans.

Les chercheurs pensent que le propriétaire de ce sac en cuir était probablement un chamane. À savoir que ces leaders spirituels étaient ceux qui savaient utiliser les plantes pour atteindre un état de perception altéré et communiquer avec “le monde des esprits”.

L’effectif découvert dans ce cas démontre également qu’en plus d’une connaissance impressionnante des plantes et de leurs propriétés, ces personnes ont fourni des efforts considérables pour obtenir des psychotropes.

« Aucun des composés psychoactifs que nous avons trouvés ne provient de plantes qui poussent dans cette région des Andes, ce qui indique soit la présence de réseaux d’échange élaborés, soit le mouvement de cet individu à travers divers environnements pour se procurer ces plantes spéciales », a déclaré l’archéologue Melanie Miller, de l’Université d’Otago.

Selon les chercheurs, cette découverte nous rappelle que par le passé, les gens avaient une connaissance approfondie des plantes puissantes et de leurs utilisations potentielles, et ils les ont recherchées pour leurs propriétés médicinales et psychoactives.

Source : PNAS

https://trustmyscience.com/

Des centaines d’ex-procureurs croient que Trump a entravé la justice


Ce n’est pas rien !! 400 anciens procureurs qui ont servi autant sous les démocrates que les républicains jugent que Donald Trump pourrait être poursuivi pour entrave à la justice s’il n’était pas président des États-Unis. Alors quoi !! Il serait au-dessus de la loi américaine ? Alors que n’importe qui d’autre devrait répondre aux chefs d’accusation devant un tribunal ?
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Des centaines d’ex-procureurs croient que Trump a entravé la justice

Le procureur spécial Mueller a décrit une dizaine... (PHOTO AFP)

Le procureur spécial Mueller a décrit une dizaine de pressions troublantes exercées sur son enquête par le président Trump, à commencer par une tentative de le limoger, mais ne se prononce pas sur les suites à donner.

Agence France-Presse
Washington

Si Donald Trump n’était pas président, il pourrait être poursuivi pour «entrave à la justice» sur la base des éléments recueillis par le procureur en charge de l’enquête russe, estiment plus de 400 anciens procureurs dans une lettre ouverte publiée lundi.

Le rapport du procureur spécial Robert Mueller «décrit plusieurs actes qui remplissent les critères pour une inculpation pour entrave», écrivent ces anciens procureurs fédéraux, qui précisent avoir servi sous des administrations républicaines comme démocrates.

Si le comportement décrit n’avait pas été celui d’un président, qui ne peut être renvoyé devant un tribunal pendant l’exercice de ses fonctions, il aurait «entraîné une inculpation sur plusieurs chefs d’entrave à la justice», ajoutent-ils dans ce courrier publié sur Medium.

Leur lettre devrait nourrir les arguments de l’opposition démocrate qui s’interroge sur l’opportunité de lancer une procédure de destitution contre Donald Trump.

Après 22 mois d’investigations tentaculaires, le procureur Mueller a remis le 22 mars ses conclusions dans un rapport d’enquête très attendu.

Il y écrit ne pas avoir trouvé de preuve de collusion entre Moscou et l’entourage de Donald Trump pendant la campagne présidentielle de 2016. Robert Mueller décrit par ailleurs une dizaine de pressions troublantes exercées sur son enquête par le président, à commencer par une tentative de le limoger, mais ne se prononce pas sur les suites à donner.

Dès le surlendemain, le procureur général Bill Barr, unique destinataire du rapport, a conclu de son propre chef que ces éléments n’étaient pas suffisants pour des poursuites contre Donald Trump.

Depuis, il est accusé de partialité par l’opposition qui lui reproche notamment de lui refuser l’accès à l’ensemble du rapport Mueller – et non à la version expurgée rendue publique. 

Lundi, les démocrates se sont dits prêts à ouvrir une procédure d’entrave aux prérogatives d’enquête du Congrès contre Bill Barr s’il ne satisfaisait pas leur demande.

https://www.lapresse.ca/

L’ac­teur Luke Perry a été enterré dans un costume écolo­gique en cham­pi­gnon


Personnellement, si vraiment, c’est moins polluant qu’un enterrement conventionnel, sans tombe ni embaumement, je trouve l’idée intéressante
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L’ac­teur Luke Perry a été enterré dans un costume écolo­gique en cham­pi­gnon

par  Mathilda Caron

Selon ses dernières volon­tés, feu l’ac­teur de Beverly Hills Luke Perry, décédé à 52 ans suite à un acci­dent vascu­laire céré­bral, a été enterré dans un costume biodé­gra­dable en cham­pi­gnon, rappor­tait BBC News le 5 mai.

Sophie Perry, sa fille, a annoncé cette nouvelle surpre­nante via un post Insta­gram dans lequel elle explique comment l’idée leur est venue et pourquoi c’est un exemple à suivre.

 « Il s’agit essen­tiel­le­ment d’une forme d’en­ter­re­ment respec­tueuse de l’en­vi­ron­ne­ment », explique-t-elle.

Le costume en cham­pi­gnon éco-friendly à 1 500 dollars n’a cepen­dant pas fait l’una­ni­mité : des inter­nautes ont répondu à la fille de l’ac­teur qu’ils trou­vaient cela « ridi­cule » et « dégoû­tant »…

Crédits : Coeio

Ce concept a été déve­loppé par Jae Rhim Lee, le fonda­teur de la start-up Coeio, une entre­prise de sépul­tures vertes basée en Cali­for­nie. Il affirme avoir trouvé un moyen de réduire les polluants toxiques du corps comme le mercure, souvent reje­tés lors de la décom­po­si­tion. Ces costumes sont égale­ment dispo­nibles pour les animaux de compa­gnie.

Source : BBC News

https://www.ulyces.co/

L’Homme de Denisova vivait au Tibet il y a 160.000 ans, une surprise !


Encore une fois, un fossile trouvé il y a plusieurs années a été entreposé en attendant d’être étudié. Aujourd’hui, les scientifiques ont compris qu’une partie d’une mâchoire appartenait à un adolescent Denisoviens. L’Homme de Denisova serait adapté à l’environnement du Tibet. Il avait donc un gène particulier pour vivre en haute altitude et les habitants actuel du Tibet aurait un peu d’ADN venant de ces hommes Denisoviens. L’Homme de Denisova aurait donc été présent bien avant l’Homo sapien.
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L’Homme de Denisova vivait au Tibet il y a 160.000 ans, une surprise !


Cette robuste mandibule, avec de grandes dents, révèle que l’Homme de Denisova, groupe frère de l’Homme de Néandertal, vivait sur le plateau tibétain il y a 160.000 ans. Elle a été trouvée dans une grotte, à 3.300 m d’altitude. Une véritable surprise pour les chercheurs !

L’Homme de Denisova est une mystérieuse espèce éteinte qui a été identifiée en 2010 grâce à l’analyse de l’ADN ancien d’un petit os de doigt trouvé dans la grotte de Denisova, dans l’Altaï (Russie). L’étude de ce fossile démontre que l’Homme de Denisova était présent non seulement en Sibérie du sud mais aussi en Chine. Ce cousin lointain de l’Homme était donc déjà adapté aux hautes altitudes bien avant l’arrivée de l’homme moderne dans cette région, soulignaient mercredi ces scientifiques dans la revue Nature.

Cette fois-ci, ce n’est pas l’ADN qui a parlé mais ce sont des protéines anciennes qui ont pu être extraites d’une molaire encore présente sur la mâchoire. Une technique nouvelle, développée par l’équipe de Jean-Jacques Hublin à l’Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste à Leipzig (Allemagne). Jusqu’à présent, les paléoanthropologues ne disposaient que de petits fragments d’ostrouvés à Denisova. Ils ne permettaient pas de savoir à quoi pouvait ressembler cette espèce. C’est pourquoi cette découverte est si importante.

Cette illustration montre la reconstruction virtuelle d'une mandibule trouvée dans la grotte de Baishiya, à Xiahe, dans la province chinoise du Gansu. © Jean-Jacques Hublin, The Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, AFP

Cette illustration montre la reconstruction virtuelle d’une mandibule trouvée dans la grotte de Baishiya, à Xiahe, dans la province chinoise du Gansu. © Jean-Jacques Hublin, The Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, AFP

Cet ADN denisovien a subsisté à l’état de trace dans des populations actuelles d’Asie, notamment au Tibet et dans les régions environnantes. Les populations autochtones d’Australie et de Mélanésie sont celles qui en ont conservé le plus.

 « Pour que notre ancêtre Homo sapiens, en chemin pour coloniser l’Australie, ait rencontré ces Denisoviens, il a bien fallu qu’il y en ait ailleurs que dans l’Altaï, probablement dans une grande partie de l’Asie continentale », déclare à l’AFP le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin.

En voilà la preuve matérielle avec la mandibule chinoise. Le fossile provient de la grotte de Baishiya, un sanctuaire bouddhiste à Xiahe, dans la province chinoise du Gansu.

Une découverte importante et extraordinaire

C’est un moine qui a découvert la mandibule en 1980 et qui en a fait don au sixième « Bouddha vivant ». Ensuite transmis à l’université locale de Lanzhou, le fossile a sommeillé un certain temps jusqu’à ce que des chercheurs de l’université décident de l’étudier.

« Un beau matin, alors que j’étais en vacances, j’ai reçu un mail d’une collègue chinoise, Dongju Zhang, qui m’envoyait des photos de la mandibule. J’ai tout de suite vu que c’était quelque chose d’extraordinaire », raconte M. Hublin.

Un adolescent au menton fuyant

C’est un laboratoire de Taïwan qui s’est chargé de dater cette mandibule « extrêmement robuste, avec des dents de très grande taille ». Son propriétaire avait « le menton fuyant ». Elle est recouverte d’une croûte de carbonate, établissant qu’elle avait au minimum 160.000 ans. Cet âge minimal correspond à celui des plus vieux spécimens de la grotte de Denisova.

Une recherche d’ADN ancien sur la mandibule n’a rien donné.

Mais « l’analyse des protéines montre que la mandibule de Xiahe appartient à une population d’hominines proches des Denisoviens de la grotte de Denisova », souligne Frido Welker, de l’Université de Copenhague.

Découverte d'un fossile de l'homme de Denisova. © Simon Malfatto, AFP

Découverte d’un fossile de l’homme de Denisova. © Simon Malfatto, AFP

Les Denisoviens avaient un gène particulier

L’analyse morphologique de la mandibule permet de constater que l’individu partageait des caractéristiques anatomiques de l’Homme de Néandertal et de l’Homme de la grotte de Denisova. D’après ses dents, il s’agissait vraisemblablement d’un adolescent.

Jean-Jacques Hublin se réjouit: « Nous allons pouvoir comparer ce fossile à d’autres spécimens non identifiés des collections chinoises ».

L’extraction d’ADN ancien, sensible aux conditions environnementales, n’a pas fonctionné sur eux mais celle de protéines anciennes pourrait être plus fructueuse.

« Mon hypothèse, c’est qu’une bonne partie des fossiles chinois ou d’Asie de l’Est plus vieux que 50.000 ans et plus récents que 350.000 ans sont probablement des Denisoviens », poursuit-il avec enthousiasme. Avoir des êtres, quand même assez archaïques, qui vivaient sur le plateau tibétain à une telle altitude il y a 160.000 ans, c’est quelque chose que personne n’avait imaginé ».

Ils se sont adaptés à un environnement pauvre en oxygène

La présence d’humains, vivant en haute altitude sur le plateau tibétain il y a environ 30.000 à 40.000 ans, avait déjà été mise en évidence dans une étude publiée dans Science, en août 2018 : 

« Là, c’est quatre fois plus ancien et ce n’est pas un Homo sapiens moderne ! » s’exclame-t-il.

Cela démontre que les Denisoviens se sont adaptés à un environnement pauvre en oxygène et cela, bien avant qu’Homo sapiens n’arrive dans la région. Cela permet de comprendre pourquoi ils avaient un gène particulier pour respirer à haute altitude. Un gène que l’on retrouve d’ailleurs chez les habitants actuels du Tibet et des régions environnantes, qui possèdent un peu d’ADN venant des Denisoviens.

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Une mandibule, trouvée à 3.300 m d’altitude, démontre que l’Homme de Denisova vivait sur le plateau tibétain il y a 160.000 ans.

  • Son analyse morphologique permet d’établir que l’Homme de Néandertal et de l’Homme de la grotte de Denisova partagent des caractéristiques anatomiques.

  • Une découverte d’importance majeure pour savoir à quoi ressemblait cette mystérieuse espèce disparue et découverte en 2010.

  • Cela démontre que les Denisoviens se sont adaptés à un environnement pauvre en oxygène bien avant l’arrivée de l’homme moderne dans cette région.

https://www.futura-sciences.com

Un million d’es­pèces sont en voie d’ex­tinc­tion à cause de l’hu­ma­nité


C’est un vrai désastre que nous sommes en grande partie responsables. Pensez-y ! 1 million d’animaux et de plantes vont disparaitre. Il parait qu’il n’est pas trop tard pour agir, à la condition que de bouger maintenant et de façon planétaire.
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Un million d’es­pèces sont en voie d’ex­tinc­tion à cause de l’hu­ma­nité

 

par  Mathilda Caron

Selon un rapport de 1800 pages publié ce 6 mai 2019 par la Plate­forme inter­gou­ver­ne­men­tale sur la biodi­ver­sité et les services écosys­té­miques (IPBES), un million d’es­pèces animales et végé­tales sont mena­cées d’ex­tinc­tion au cours des prochaines décen­nies.

Élaboré durant ces trois dernières années par 145 experts issus de 50 pays, il s’agit du premier rapport inter­gou­ver­ne­men­tal de cette enver­gure, rapporte BBC News.

Pour les auteurs du rapport, la réponse mondiale est insuf­fi­sante face à cette menace inédite.

« La nature décline globa­le­ment à un rythme sans précé­dent dans l’his­toire humaine – et le taux d’ex­tinc­tion des espèces s’ac­cé­lère, provoquant dès à présent des effets graves sur les popu­la­tions humaines du monde entier. »

Le rapport nous dit pour­tant qu’il n’est pas trop tard pour agir, « mais seule­ment si nous commençons à le faire main­te­nant à tous les niveaux, du local au mondial », explique Robert Watson, le président de l’IPBES.

Depuis 1970, la popu­la­tion a doublé et l’éco­no­mie mondiale a été multi­pliée par quatre. Entre 1980 et 2000, 100 millions d’hec­tares de forêts tropi­cales ont disparu et les villes se sont consi­dé­ra­ble­ment déve­lop­pées. Toutes ces acti­vi­tés humaines ont des consé­quences drama­tiques pour le vivant.

 

Source : BBC News

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