Avec des Si


On s’embête a essayer de prédire notre avenir avec des si et souvent c’est le contraire ou du moins ce n’est pas tout à fait ce que l’on a imaginé.
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Avec des Si

La vie est une partition où il faut éviter trop de  »si » à porter sur son  »do »

Inconnu

Le Saviez-Vous ► Pourquoi le Sphinx de Gizeh a-t-il le nez cassé ?


Le Sphinx de Gizeh est probablement une sorte de gardien, mais sa particularité fut le vandalisme fait à son nez et ses oreilles qui aurait été fait au XIVe siècle par un seul homme.
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Pourquoi le Sphinx de Gizeh a-t-il le nez cassé ?

 

par Mathilde Secci, rédactrice web

 

Tout le monde connaît le célèbre Sphinx de Gizeh, cette immense statue située en Égypte et dépourvue de nez. Cette perte a inspiré de nombreuses théories, même humoristiques : l’auteur des BD Astérix, René Goscinny, a rejeté la faute sur son personnage Obélix ! En réalité, pourquoi le Sphinx de Gizeh a-t-il le nez cassé ? Était-ce un acte volontaire ou s’agissait-il d’un simple accident ? Vous en saurez davantage en lisant les lignes qui suivent !

L’histoire et le rôle du Sphinx de Gizeh

Cette statue est un témoignage de l’Égypte antique, puisqu’elle a été construite vers 2 500 av. J.-C.. Elle repose sur l’immense plateau de Gizeh, non loin de la pyramide de Képhren.

Le Sphinx est un thérianthrope, c’est-à-dire une créature mi-humaine, mi-animale. En effet, cette gigantesque statue haute de vingt mètres dispose d’un corps de lion et d’une tête d’homme. On pense d’ailleurs que son visage a été inspiré de celui de Képhren, le roi égyptien qui régnait au moment de sa construction.

Les sphinx sont souvent associés à des gardiens. On les retrouve de manière générale devant des entrées de bâtiments, ou barrant des points de passage. Cette prédisposition est décrite dans l’histoire d’Œdipe, qui doit répondre à l’énigme posée par un sphinx pour rentrer dans la ville de Thèbes. Les spécialistes de l’Égypte antique supposent alors que le grand Sphinx est le protecteur de la nécropole de Gizeh où l’on retrouve les pyramides.

C’est une figure courante que l’on retrouve dans de nombreuses civilisations, notamment en Mésopotamie et en Asie.

sphinx nez casse

Le Sphinx gardant les pyramides égyptiennes. Crédits : Pixabay/Cezzare

Pourquoi n’a-t-il plus de nez ?

Si le Sphinx de Gizeh est si célèbre, c’est surtout grâce à son nez manquant. Les historiens ont tout d’abord pensé que le nez du Sphinx avait été détruit par un boulet de canon. Entre 1798 et 1801, Napoléon Bonaparte a mené une campagne en Égypte. Les soldats de l’empereur s’entraînaient à tirer au canon : un boulet aurait alors involontairement heurté son nez. Cependant, l’admiration que possédait Napoléon pour l’art égyptien a vite écarté cette théorie.

Durant les années 1980, la vérité a finalement éclaté grâce à des écrits historiques du XVe siècle. C’est au XIVe siècle que le Sphinx aurait eu le nez cassé. En effet, un soufiste opposé à la représentation d’idoles païennes aurait délibérément cherché à abîmer le visage et les oreilles du Sphinx. Il aurait été pendu par des paysans suite à ce vandalisme, puis brûlé au pied de la statue.

https://lesavaistu.fr/

 

Une arnaque utilise le support de Microsoft et gèle notre navigateur web


Encore des pirates qui veulent voler nos données personnelles. J’ai déjà parlé des pirates appelaient des personnes pour leur dire que leur ordinateur était infecté.en 2012 Maintenant, il passe par des publicités infectées et en gelant l’appareil, ils vous incitent à les appeler pour régler le problème. Chose à ne pas faire. Cependant, il y a un moyen simple pour dégeler votre appareil, et ce, sans avoir recours au téléphone, donc pas besoin d’un pirate pour nous pourrir un peu plus la vie.
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Une arnaque utilise le support de Microsoft et gèle notre navigateur web

 

Fraude scam support Microsoft navigateur gelé

Une fausse page de support Microsoft se promène sur le web, il s’agit d’une arnaque.

 

Utilisateurs d’ordinateurs Windows, soyez aux aguets. Une fausse page du support de Microsoft est présentement utilisée par des pirates. Celle-ci a notamment l’effet de geler notre navigateur web que ce soit Chrome, Edge ou Firefox.

Plusieurs d’entre nous avons surement déjà reçu ce fameux appel de « Microsoft » pour nous dire que notre ordinateur était infecté et que l’un de leurs « super techniciens » allait gentiment nous rétablir la situation.

Évidemment cet appel est une fraude, alors que Microsoft n’appelle pas les gens de la sorte. Ce n’est qu’une tentative de s’introduire dans notre ordinateur pour venir y installer des cochonneries dessus.

Cette arnaque se promenant depuis quelques années, la plupart des gens sont maintenant au courant de la manigance. Au lieu d’appeler les gens, les pirates ont inversé leur modus operandi et nous invite cette fois à les appeler via une fausse page de support Microsoft.

Votre ordinateur est gelé? Appelez-nous!

C’est un chercheur spécialisé en fraude informatique de chez Trend Micro, Samuel P Wang, qui a découvert la dernière arnaque qui vise les utilisateurs de Microsoft.

Le principe est relativement simple. Via des publicités infectées, les pirates nous redirigent vers une page web qui ressemble en tout point à une page de support Microsoft.

Deux fenêtres vont alors apparaître à l’écran. L’une d’entre elles va nous demander notre identifiant Windows ainsi que notre mot de passe. L’autre, va non seulement nous mentionner que notre ordinateur est bloqué, mais aussi que si l’on ferme la fenêtre nos accès seront désactivés. Et pour en ajouter une couche, nos identifiants Facebook auraient également été dérobés.

Fausse page support Microsoft scam arnaque

Voici la fausse page du support Microsoft. Crédit: Trend Micro

 

Pour résoudre la situation, on nous invite à appeler à un numéro de téléphone pour qu’un technicien nous guide pour résoudre la situation.

Sans surprise, tout ceci n’est que de la bouillie pour les chats. Seulement, pour tenter de rendre le tout encore plus crédible, les pirates parviennent à travers cette page à carrément geler notre navigateur. De quoi provoquer la panique chez certains qui ne voient d’autres options que d’appeler au numéro indiqué à l’écran.

En appelant au numéro, on revient à l’arnaque initiale mentionnée en préambule de ce texte où les pirates prennent alors contrôle de notre ordinateur pour y insérer des logiciels malveillants ou voler nos informations.

Dès lors, quoi faire alors si notre navigateur est complètement gelé?

Faites simplement un clic droit avec votre souris dans la barre de tâche du bas de votre écran. Sélectionnez ensuite l’option Gestionnaire de tâches. Dans la fenêtre qui apparaît, cliquez sur le navigateur qui est gelé, puis cliquez sur Fin de tâche.

Cela aura pour effet de fermer votre navigateur. Vous pourrez alors le relancer, mais assurez-vous de ne pas restaurer les pages, car vous retournerez de nouveau sur la page frauduleuse.

https://www.francoischarron.com/

Un touriste fait une chute de 20 mètres au cœur d’un volcan parce qu’il voulait mieux voir


Ce n’est pas vraiment brillant. Certains pensent que les barrières de sécurité sont là juste pour la déco. L’homme qui a voulu avoir une belle photo du volcan Kilauea a été plutôt chanceux de n’être pas blessé avec une chute de 20 mètres et que le volcan n’était pas en éruption. Car c’est un des volcans les plus actifs au monde
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Un touriste fait une chute de 20 mètres au cœur d’un volcan parce qu’il voulait mieux voir

par  Mathilda Caron

 

1er mai dernier, un touriste a survécu à une chute de 20 mètres au cœur du volcan Kilauea, au sud-est de l’ar­chi­pel d’Ha­waï, rappor­tait The New York Times le 2 mai.

La victime, dont le nom n’a pas été révélé, voulait avoir une vue impre­nable sur le cratère. Il a donc fran­chi les barrières de sécu­rité pour s’ap­pro­cher du préci­pice. Mauvaise idée.

L’homme est tombé vers 18 h mais n’a été retrouvé que vers 21 h, griè­ve­ment blessé. Il a immé­dia­te­ment été trans­porté par avion au centre hospi­ta­lier d’Hilo, la ville la plus peuplée d’Ha­waï. Le volcan n’est pas en érup­tion en ce moment – heureu­se­ment pour la victime –, mais il fait partie des volcans les plus actifs du monde.

« Il pour­rait même être en tête de liste », affirme l’Ins­ti­tut d’études géolo­giques des États-Unis.

Selon les auto­ri­tés du Parc natio­nal des volcans d’Ha­waï, la dernière fois qu’une personne est morte à la suite d’une telle chute remonte au mois d’oc­tobre 2017. 

« Fran­chir les barrières de sécu­rité et péné­trer dans les zones inter­dites  peut entraî­ner des bles­sures graves ou même la mort », explique l’agent John Broward.

Source : The New York Times

https://www.ulyces.co

Et si ce n’était pas l’Alzheimer?


Il existe une autre forme de démence qui échouait des tests pour diagnostiquer l’Alzheimer. Cette maladie neurodégénérative semble cibler des personnes âgées de 80 ans est plus. Maintenant, il faut comprendre cette démence pour adapter de meilleurs traitements.
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Et si ce n’était pas l’Alzheimer?

 

Photo: Dr_Microbe

Alain Labelle

Jusqu’au tiers des personnes âgées qui ont reçu un diagnostic d’Alzheimer seraient plutôt atteintes d’une autre forme de démence inconnue à ce jour.  Cette découverte serait, selon plusieurs experts, la plus importante percée concernant les maladies neurodégénératives des dernières années.

Explications.

Les scientifiques qui ont identifié cette forme de démence, le Dr Peter Nelson de l’Université du Kentucky et d’autres collègues américains et européens, expliquent qu’elle présente des symptômes similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer, mais qu’elle est tout à fait distincte.

Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes à qui l’on avait diagnostiqué l’alzheimer ne sont pas atteintes de la maladie. Peter Nelson

    Cette démence a été nommée encéphalopathie à prédominance limbique TDP-43 liée à l’âge (traduction libre de Limbic-predominant age-related TDP-43 encephalopathy ou LATE).

    Repères

  • Les termes « Alzheimer » et « démence » sont souvent utilisés pour décrire les pertes des capacités cognitives et fonctionnelles d’une personne liées à l’âge.

  • Toutefois, les neurologues cernent de mieux en mieux les différents aspects de la démence, et comprennent qu’il s’agit d’une variété de maladies.

    Certaines maladies neurodégénératives sont diagnostiquées à partir des antécédents d’une personne, de divers biomarqueurs ou de symptômes distinctifs, mais d’autres sont beaucoup plus difficiles à dépister.

    C’est le cas de cette encéphalopathie qui semble frapper les personnes âgées de plus de 80 ans.

    Selon les auteurs de ces travaux, qui ont analysé le cerveau de milliers de personnes décédées de ce groupe d’âge, pas moins d’une personne sur cinq présenterait des caractéristiques de cette forme de démence, dont le déclin de la pensée et de la mémoire serait plus graduel que l’alzheimer.

    Une combinaison tardive de cette démence avec la maladie d’Alzheimer, une situation qui serait courante, causerait cependant un déclin plus rapide que ce qu’entraînerait seule chacune des deux maladies.

    Le saviez-vous?

    Pas moins de 564 000 Canadiens sont actuellement atteints d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Dans 15 ans, ils seront 937 000. (Société Alzheimer du Canada)

    La fin d’une époque

    Le Dr Peter Nelson explique qu’il est temps, à la lumière de cette découverte, de repenser notre conception de la démence.

Plus de 200 virus différents peuvent causer le rhume. Alors, pourquoi penser qu’il n’y a qu’une seule cause de démence? Peter Nelson

    Depuis des années déjà, les chercheurs remarquent que les cerveaux d’un grand nombre de personnes décédées à un âge avancé présentent des symptômes de démence sans les signes révélateurs de l’Alzheimer.

    Les deux caractéristiques de la présence de l’alzheimer :

  • Les plaques de protéine bêta amyloïde ou A-bêta. Lorsque ces molécules A-bêta s’agrègent dans le cerveau, elles forment des plaques qui bloquent le transfert de signaux entre les neurones, entraînant la mort des cellules.

  • Les amas fibreux de la protéine tau. Dans un cerveau malade, les protéines tau s’affaissent et s’enroulent, formant des enchevêtrements qui empêchent les nutriments d’atteindre les neurones, entraînant la mort des cellules.

    Les examens post-mortem montraient plutôt une accumulation de la protéine TDP-43 dans leur cerveau, ce qui a mené à la description de la nouvelle forme de démence.

    Revoir la recherche

    L’existence de cette démence pourrait expliquer, selon les chercheurs, pourquoi tant d’essais cliniques consacrés à la maladie d’Alzheimer ont échoué dans les dernières décennies.

Maintenant que la communauté scientifique est sur la même longueur d’onde au sujet de LATE, d’autres recherches sur le « comment » et le « pourquoi » pourront maintenant nous aider à mettre au point des médicaments qui ciblent les bons patients. Peter Nelson

« Il y a beaucoup de travail à faire. C’est plus un point de départ qu’un point d’arrivée »,  explique le Dr Nelson.

https://ici.radio-canada.ca/

La moitié des sites du patrimoine mondial pourraient perdre leurs glaciers d’ici 2100


On ne peut pas revenir en arrière et réparer les dégâts que l’homme a fait à la planète, mais nous pouvons peut-être minimiser les dégâts. Comme par exemple les glaciers, s’ils fondent trop vite, les conséquences seraient désastreuses autant pour sociale, économique, migratoire et autres sans compter les conséquences sur les ressources d’eau et l’augmentation du niveau de la mer.
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La moitié des sites du patrimoine mondial pourraient perdre leurs glaciers d’ici 2100

 

Certains de ces glaciers figurent parmi les plus... (PHOTO PRAKASH MATHEMA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE)

Certains de ces glaciers figurent parmi les plus emblématiques du monde, comme le grand glacier d’Aletsch dans les Alpes suisses, celui du Khumbu dans l’Himalaya (notre photo) ou le Jakobshavn au Groenland.

PHOTO PRAKASH MATHEMA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Agence France-Presse
Genève

 

Les glaciers pourraient disparaître complètement d’ici 2100 de près de la moitié des sites classés au patrimoine mondial si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, selon une étude publiée mardi par l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Pour cette étude, les auteurs ont dressé le premier inventaire des glaciers situés sur des sites du patrimoine mondial, documentant environ 19 000 glaciers, soit 9 % des glaciers de la planète, a indiqué l’IUCN, organisation connue pour sa Liste rouge des espèces menacées d’extinction.

Certains de ces glaciers figurent parmi les plus emblématiques du monde, comme le grand glacier d’Aletsch dans les Alpes suisses, celui du Khumbu dans l’Himalaya ou le Jakobshavn au Groenland.

Selon l’étude, 33 % à 60 % du volume total de glace présent en 2017 dans les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO aura disparu d’ici 2100. Le pourcentage dépendra de l’évolution des émissions de gaz à effet de serre.

« Il est urgent de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. C’est le seul moyen d’éviter le déclin durable et irréversible des glaciers et les conséquences sociales, économiques et migratoires majeures qui en découlent », a déclaré dans un communiqué Jean-Baptiste Bosson, auteur principal de l’étude.

Si les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter comme au cours des dernières décennies, soit un niveau d’émissions dites « élevées », les scientifiques prévoient la disparition des glaciers d’ici à la fin du XXIe siècle dans 21 des 46 sites naturels du patrimoine mondial.

« Même dans un scénario basé sur des émissions faibles », respectant les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, « 8 des 46 sites du patrimoine mondial verront leurs glaciers disparaître d’ici 2100 », a alerté l’IUCN.

« La perte de ces glaciers emblématiques serait une tragédie et aurait des conséquences majeures sur la disponibilité des ressources en eau, sur l’élévation du niveau de la mer et les régimes climatiques », a déclaré Peter Shadie, directeur du Programme du patrimoine mondial de l’UICN, cité dans le communiqué.

Selon l’étude, plusieurs sites du patrimoine mondial seront fortement touchés par la hausse des températures ces prochaines années.

Le parc national de Los Glaciares, en Argentine, où se situent certains des plus grands glaciers de la planète, devrait enregistrer une très importante perte de glace, environ 60 % du volume actuel, selon l’étude.

En Amérique du Nord, le Parc international de la paix Waterton-Glacier (États-Unis et Canada), le Parc national Rocky Mountain (Canada) et le parc national Olympique (États-Unis) devraient perdre plus de 70 % de leurs glace d’ici 2100, et ce « même si les émissions de CO2 diminuent considérablement » ces prochaines années, a averti l’IUCN.

En Europe, la disparition de petits glaciers est prévue dans le site du mont Perdu, dans les Pyrénées, massif transfrontalier franco-espagnol, d’ici 2040.

https://www.lapresse.ca/

La destruction de la nature, une menace pour l’Homme autant que le réchauffement


Nous n’avons plus le choix, et il y a urgence ! Il faut accepter de changer notre consommation et notre mode de vie car la nature souffre ! Sans la nature, nous ne pouvons survivre.Il faut arrêter la déforestation, changer pour le mieux l’agriculture, le gaspillage etc ..
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La destruction de la nature, une menace pour l’Homme autant que le réchauffement

 

Si le mot «biodiversité» semble parfois bien abstrait,... (PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE)

Si le mot «biodiversité» semble parfois bien abstrait, il concerne toutes les espèces animales ou végétales vivant sur la planète, y compris celle qui se met elle-même en danger en détruisant la nature : l’Homme.

AMÉLIE BOTTOLLIER-DEPOIS
Agence France-Presse
Paris

Le message lancé lundi à l’ouverture d’une réunion mondiale sur la biodiversité est clair : la destruction de la nature menace l’Homme «au moins autant» que le changement climatique et mérite donc autant d’attention pour éviter des impacts dévastateurs.

Scientifiques et diplomates de plus de 130 pays sont réunis jusqu’à samedi pour adopter la première évaluation mondiale des écosystèmes depuis près de 15 ans, un sombre inventaire d’une nature pourtant vitale pour l’humanité.

«Les preuves sont incontestables : notre destruction de la biodiversité et des services écosystémiques a atteint des niveaux qui menacent notre bien-être au moins autant que les changements climatiques induits par l’Homme», a déclaré Robert Watson, président de Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES).

Le groupe d’experts a travaillé pendant trois ans sur un rapport de 1800 pages qui devrait devenir la référence scientifique en matière de biodiversité, comme le sont ceux du GIEC pour le climat.

Si le mot «biodiversité» semble parfois bien abstrait, il concerne toutes les espèces animales ou végétales vivant sur la planète, y compris l’espèce qui se met elle-même en danger en détruisant la nature : l’Homme. Et l’Homme ne peut vivre sans cette nature qui lui rend des services inestimables, des insectes pollinisateurs aux forêts et océans absorbant le CO2, en passant par les médicaments ou l’eau potable.

Alors comme pour le climat, «ce mois d’avril 2019 peut marquer le début d’un « tournant parisien » similaire pour la biodiversité et les contributions de la nature aux populations», a estimé M. Watson, en référence à l’accord de Paris, en 2015.

Beaucoup espèrent que cette évaluation sera le prélude à l’adoption d’objectifs ambitieux lors de la réunion en 2020 en Chine des États membres de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15).

Quasiment aucun des 20 objectifs précédemment définis pour 2020, qui visent une vie «en harmonie avec la nature» d’ici 2050, ne seront atteints, selon le projet de synthèse du rapport, projet qui sera discuté, amendé et adopté ligne par ligne par les délégués avant sa publication le 6 mai.

«Le patrimoine environnemental mondial […] est en train d’être altéré à un niveau sans précédent», met en garde ce texte.

Un quart des 100 000 espèces évaluées – portion minime des 8 millions estimées sur Terre – sont déjà menacées d’extinction, sous pression de l’agriculture, de la pêche, de la chasse, ou encore du changement climatique.

Mais «une accélération rapide imminente du taux d’extinction des espèces» se profile, selon le projet de rapport : entre 500 000 et un million devraient être menacées, dont «beaucoup dans les prochaines décennies».

«Modifier notre consommation»

Des projections en accord avec ce que décrivent depuis des années certains scientifiques : le début de la 6e«extinction de masse», la première depuis l’arrivée des hommes sur la planète.

Le texte fait clairement le lien entre les deux menaces majeures que sont le réchauffement et les atteintes à la nature, identifiant certaines causes similaires, en particulier les pratiques agricoles et la déforestation, responsables d’environ un quart des émissions de CO2 mais aussi de graves dommages directs aux écosystèmes.

Le tout sur une planète de plus en plus peuplée dont les habitants consomment de plus en plus.

«Il ne faut pas seulement modifier la production agricole, il faut aussi modifier notre consommation. Par exemple, un régime alimentaire bien équilibré est bon pour notre santé et aussi bon pour la planète», a expliqué Paul Leadley, un des auteurs du rapport.

«Si on mange un peu moins de viande rouge, ça réduit les gaz à effet de serre et […] ça laisse plus de place aux milieux naturels», a ajouté le chercheur.

Mais vu l’ampleur des réformes à mettre en place, qui impliquent une véritable transformation de nos modes de vie, les résistances risquent d’être encore plus fortes que pour la lutte contre le changement climatique.

«Il pourrait y avoir des difficultés avec certains pays. Nous ne savons pas comment le Brésil va réagir, avec le nouveau gouvernement (de Jair Bolsonaro). Nous ne savons pas ce que les États-Unis pensent de cette évaluation», note ainsi Günther Mitlacher, de WWF, qui décrit aussi une division Nord-Sud semblable à la géopolitique climatique.

Avec notamment des pays africains très demandeurs d’actions parce qu’«ils voient que leur population dépend des ressources naturelles», ajoute-t-il.

https://www.lapresse.ca/