Ce chiot mort gelé il y a 14 300 ans en Russie a un génome parfai­te­ment conservé


Un chiot vieux de plus de 14 000 trouvé dans le permafrost en Russie semble vouloir étonner les scientifiques. Généralement, quand il est possible on trouve juste de l’ADN, car ARN est moins résistant que ce dernier. Les scientifiques ont pourtant réussit à prélever l’ARN de cet animal, alors que le plus vieux ARN de référence n’a qu’un 1000 ans.
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Ce chiot mort gelé il y a 14 300 ans en Russie a un génome parfai­te­ment conservé


Crédits : Ivan Tish­chenko/Sibe­rian Times

par  Mathilda Caron

Près de 14 300 ans après sa mort, un chiot a parlé. Au cours d’une étude décrite par la revue scien­ti­fique Public Library of Science le mois dernier, des scien­ti­fiques sont parve­nus à analy­ser l’acide ribo­nu­cléique (ARN) de l’ani­mal. Il avait été retrouvé congelé en 2015 à Tumat, dans le nord-est de la Russie, précise le Sibe­rian Times le 23 août 2019.

Moins résis­tant que l’ADN, qui renseigne sur la nature des gènes, l’ARN est une molé­cule qui permet de savoir quels gènes fonc­tionnent et lesquels sont silen­cieux. L’échan­tillon prélevé sur le foie, le carti­lage et les tissus muscu­laires de la bête est le plus vieux jamais récolté. L’an­cien ARN de réfé­rence avait envi­ron 13 000 ans de moins.

Cette décou­verte ouvre d’in­croyables pers­pec­tives.

« Les cher­cheurs ont jusqu’à présent hésité à séquen­cer de l’ARN ancien car il est géné­ra­le­ment moins stable que l’ADN », indique le cher­cheur Oliver Smith. « Mais vu nos récents succès dans le séquençage de l’ARN de plantes anciennes, nous pensons que ce spéci­men bien préservé d’ani­mal, gelé dans le perma­frost, pour­rait rece­ler ce qu’il faut pour un séquençage. »

Pareil procédé devrait permettre de mieux comprendre le fonc­tion­ne­ment de virus contem­po­rains, dont le génome est consti­tué d’ARN. Il rensei­gne­rait aussi sans doute sur les éléments qui influencent l’évo­lu­tion.

Source : The Sibe­rian Times

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Groenland: le réchauffement climatique menace des vestiges archéologiques


Les changements climatiques font de multiples conséquences sur l’environnement. Au Groenland, risque de perdre ses vestiges archéologiques qui seront perdu pour toujours.
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Groenland: le réchauffement climatique menace des vestiges archéologiques

Il y a plus de 180 000 sites archéologiques... (PHOTO DAVID GOLDMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS)

Il y a plus de 180 000 sites archéologiques à travers l’Arctique.

PHOTO DAVID GOLDMAN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS


Agence France-Presse
Copenhague

Dangereux pour la pérennité des écosystèmes, le changement climatique menace aussi l’histoire : au Groenland, le réchauffement affecte des vestiges archéologiques, certains vieux de 2500 ans avant notre ère, d’après une étude publiée jeudi dans la revue Nature.

« Comme le taux de dégradation est directement lié à la température et la teneur en humidité du sol, la hausse des températures de l’air et les changements de précipitations pendant la saison du dégel peuvent entraîner la perte d’éléments organiques clés comme le bois archéologique, les os et l’ADN ancien », résume le rapport.

Ces éléments étaient avant protégés notamment par la fraîcheur des sols.

L’équipe, menée par Jørgen Hollesen, a étudié depuis 2016 sept différents sites dans l’ouest et le sud de l’immense territoire arctique, autour de sa capitale Nuuk. 

Outre les éléments organiques, comme des cheveux, des plumes, des coquillages et des traces de chair, on trouve sur certains d’entre eux des ruines d’anciens campements Viking.

Selon les projections utilisées dans l’étude et réalisées à partir de différents scénarios de réchauffement, la température pourrait augmenter jusqu’à 2,6 °C, entraînant « la hausse de la température du sol, une saison de fonte plus longue », explique à l’AFP M. Hollesen, spécialiste d’archéologie environnementale.

« Nos résultats montrent que d’ici 80 ans, 30 à 70 % de la fraction archéologique du carbone organique [qu’on trouve dans les vestiges] pourrait disparaître », dit-il.

Ces éléments, autant de preuves uniques de la vie des premiers habitants du Groenland à partir d’environ 2500 avant JC, sont en péril.

Par rapport aux enquêtes précédentes, « sur certains sites, nous n’avons trouvé aucun os intact ni des morceaux de bois, ce qui laisse supposer qu’ils se sont désintégrés lors des dernières décennies », avance le chercheur.

Pour la préservation des vestiges archéologiques « plus de pluie, ça serait bien, moins de pluie mauvais », énonce-t-il : « si les couches organiques restent humides, les microbes auront moins d’oxygène à leur disposition pour dégrader les matières organiques ».

Il y a plus de 180 000 sites archéologiques à travers l’Arctique.

En Alaska, des centaines d’artefacts anciens ont récemment émergé du permafrost, cette couche de sol jadis gelée tout au long de l’année qui désormais tend à fondre sous l’effet du changement climatique.

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Pourrait-on ressusciter cet ancien cheval de l’ère glaciaire ?


On ne peut qu’espérer qu’ils ne trouvent pas une cellule exploitable pour l’ADN, jamais, il ne sera possible de faire revivre un cheval qui aurait vécu il y a 40 000 ans. Encore, une fois, au lieu de dépenser des fortunes dans ce genre de recherches, il serait vraiment mieux de protéger les espèces animales en danger présentement
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Pourrait-on ressusciter cet ancien cheval de l’ère glaciaire ?

 

Les scientifiques disent que ce plan pour ramener une espèce de cheval de race glaciaire éteinte constitue un plan extrême

 

Un poulain momifié qui a vécu entre 30 000 et 40 000 ans est superbement préservé, mais un ADN intact peut encore être insaisissable.

Crédit: Michil Yakovlev / Le temps sibérien

Une équipe de chercheurs annonçait il y a quelques jours la découverte, dans le permafrost de Sibérie, d’un poulain incroyablement bien conservé vieux d’au moins 40 000 ans.

Des chercheurs tentent aujourd’hui de ressusciter cet ancien cheval de l’ère glaciaire. Une entreprise très, très compliquée.

Il y a quelques semaines, une équipe de l’Université Fédérale du Nord-est (Russie) et de l’Université Kindai (Japon) tombait sur un poulain remarquablement bien conservé. L’animal avait gardé ses poils, sa queue, sa crinière et ses organes internes, et était gelé depuis 40 000 ans dans le permafrost du cratère de Batagaï, en Sibérie. L’espèce est aujourd’hui éteinte, mais certains comptent bien la ressusciter en clonant cet ancien poulain. Ces mêmes chercheurs travaillent actuellement au clonage d’un mammouth laineux. Cloner un cheval – ce qui semble plus simple sur le papier – pourrait alors permettre aux généticiens de se familiariser avec les techniques de clonage.

Pour ce faire, les chercheurs n’ont d’autre choix que d’extraire des cellules vivantes du cheval préservé

« Si nous ne trouvons qu’une cellule vivante, nous pouvons cloner cet ancien cheval », explique Woo-Suk Hwang, de la Sooam Biotech Research Foundation, spécialisée dans le clonage de chiens. « Nous pourrions ensuite la multiplier et obtenir autant d’embryons que nécessaire ».

 Rappelons que ce même chercheur fut condamné en 2006 pour falsification de données, puis en 2009 pour violations bioéthiques et détournement de fonds.

L’idée serait ici de récolter l’ovule d’une jument moderne afin de fabriquer artificiellement un embryon cloné de l’ancien poulain. Celui-ci serait alors placé dans une mère porteuse qui pourrait éventuellement donner naissance à un petit animal dont l’espèce est en veille depuis plusieurs milliers d’années. Si l’équipe semble confiante, l’entreprise paraît en revanche très compliquée. Les chances de trouver un noyau entier avec un génome intact, ou même une cellule congelée pouvant être récupérée, sont en effet très (très) minces.

Source

https://sciencepost.fr/

Le Saviez-Vous ► Un changement climatique était à l’origine de la peste noire


L’histoire nous raconte quelques conséquences des changements climatiques. Bien que ces changements font parti de la vie de la Terre, nous avons une bonne part de responsabilité par la vitesse que ces changements s’effectuent présentement. Les pandémies de la peste noire seraient donc une conséquence de ces changements. On peut prétendre savoir que cela risque de se reproduire.
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Un changement climatique était à l’origine de la peste noire

 

«Le Triomphe de la Mort» par Pieter Brueghel l'Ancien, 1562 | Museo del Prado via Wikimedia Commons License by

«Le Triomphe de la Mort» par Pieter Brueghel l’Ancien, 1562 | Museo del Prado via Wikimedia Commons License by

Pauline Guéna et Nonfiction

L’histoire nous apprend que le réchauffement de la planète pourrait bien nous réserver une mauvaise surprise.

Depuis quelques étés, la montée annuelle des températures est l’occasion d’observer le dégel du permafrost, cette couche de sous-sol gelée qui borde le cercle polaire. En théorie, le permafrost reste gelé toute l’année, mais avec le réchauffement climatique, des parties assez importantes sont en train de se réveiller. Et avec elles toutes sortes de gaz et de matière organique qui étaient restées piégées dans la glace, notamment beaucoup de gaz à effet de serre et… des paléo-virus.

Les paléo-virus, un nom qui ferait rêver les scénaristes d’Hollywod, sont des virus du passé: on les croyait éteints, mais ils reviennent lorsque des cadavres d’animaux pris dans les glaces dégèlent –des corps de rennes, mais aussi plus récemment de mammouths.

Ce scénario catastrophe combine donc transformation climatique et risque épidémiologique. Hollywood en rêvait, l’histoire l’a fait: c’est ainsi qu’avait commencé la peste noire qui a frappé l’Europe en 1347.

La peste noire, hécatombe mondiale

La peste noire est connue pour avoir balayé l’Europe au XIVe siècle. Elle frappe des sociétés qui ont connu une forte croissance démographique dans les quatre siècles précédents, et réduit en quelques décennies la population européenne du tiers, peut-être de la moitié, selon les espaces.

Dans le Décaméron, Boccace dépeint des sociétés désorganisées. Des personnes se cloîtrent chez elles, d’autres folâtrent dans les rues et à la taverne, persuadées que rire est le meilleur remède.

Pendant ce temps, «les gardiens et les ministres de la loi étaient tous morts, malades, ou si démunis d’auxiliaires que toute activité leur était interdite. N’importe qui avait donc licence d’agir au gré de son caprice».

Comme toujours, les sources littéraires nous poussent à exagérer les pertes, à insister sur la catastrophe et non sur les structures qui restent en place. Et pourtant, en Occident, il faudra attendre le XVIIe siècle pour que la population redevienne aussi nombreuse qu’avant la peste noire.

Hors de l’Europe, le tableau n’est pas très différent: la peste est une pandémie. Elle atteint toute l’Eurasie ou presque, et ravage aussi bien l’Occident que la Chine des Song. Après le premier choc, au milieu du XIVe siècle, elle perdure dans certaines régions, réapparaît par vagues, s’intensifie en été.

Les estimations démographiques pour le Moyen Âge relèvent toujours un peu du jeu de devinette –et celles à l’échelle mondiale davantage encore. On peut néanmoins donner des ordres de grandeur: en 1300, la population de l’Eurasie serait supérieure à 300 millions d’habitantes et habitants; trois siècles plus tard, en 1600, on l’estime en dessous de 170 millions. Et cette chute massive est entièrement liée à la peste.

Les gerbilles mordent, la caravane passe

Des spécialistes de l’histoire et du climat ont travaillé ensemble à résoudre la question de l’origine de l’épidémie. Elles et ils ont abouti à un scénario plausible, assez largement accepté.

Il faut partir du VIe siècle après Jésus-Christ, lors de la dernière grande peste mondiale, que l’on appelle la peste de Justinien, du nom de l’empereur romain qui régnait à cette époque.

Après des ravages dont on ne connaît pas vraiment l’ampleur, la peste finit par s’éteindre à peu près partout, sauf dans une région d’Asie centrale, sans doute sur un plateau du Tibet, où ne survivent que les microbes qui touchent les gerbilles. Les gerbilles, eh oui, et non les rats, que l’on accuse à tort! C’est tout de suite plus mignon, n’est-ce pas?

Gravure de gerbilles du XIXe siècle | John Gerrard Keulemans via Wikimedia Commons

Ces régions sont peu peuplées, par les animaux comme par les êtres humains; la peste reste endiguée. Même au XIIIe siècle, lorsque les Mongols conquièrent une large partie de l’Asie centrale et que les caravanes se mettent en place sur la route de la soie, la peste ne pose pas de problème. À l’époque de Marco Polo, on traverse les plateaux tibétains, mais on ne s’y arrête pas assez longtemps pour que le virus passe de l’animal à l’homme.

Une propagation express au petit âge glaciaire

Mais à la toute fin du XIIIe siècle et dans les premières décennies du XIVe siècle, le climat vient s’en mêler. Ces années correspondent au début du petit âge glaciaire, un refroidissement important qui touche l’Europe occidentale.

Partout, les phénomènes climatiques se réorganisent: moins de mousson en Asie du Sud-Est, plus d’humidité et de chaleur en Asie centrale. Les gerbilles prolifèrent, puis descendent vers les plaines, où elles croisent les caravanes.

Les microbes se propagent alors rapidement, peut-être d’abord à d’autres animaux, avant finalement de toucher notre espèce. Lorsque la peste arrive sur la mer Noire en 1347, elle se transmet désormais entre êtres humains. L’arrivée en Occident n’est que l’une des extrémités du parcours: alors que les Génois chargent quelques rats infectés sur leurs navires à Caffa en Crimée, les microbes sont déjà en train de se diffuser vers la Syrie et l’Irak, en suivant prioritairement les routes marchandes.

Le scénario de la peste est complexe; le climat ne joue que le rôle d’élément déclencheur. Les nouveaux circuits d’échange à l’échelle de l’Eurasie expliquent la rapidité de la diffusion. Les formes de gestion locale et d’endiguement de la contagion entrent aussi en compte, mais seulement de manière partielle.

Il s’agit d’une histoire large, dont les sociétés humaines ne sont que l’un des nombreux acteurs. C’est pourquoi on est encore loin de comprendre tous les mécanismes de la pandémie du XIVe siècle. Une seule est sûre: on comprend mieux la situation du XIVe siècle que les risques du XXIe siècle.

Cet article a été initialement publié dans le livre Actuel Moyen Âge, publié aux éditions Arkhê en novembre 2017.

http://www.slate.fr/sto

Un poulain de 40.000 ans incroyablement conservé découvert en Sibérie


40 000 ans, c’est vieux pour un poulain qui a resurgit du passé en Russie. Pris dans le permafrost, il a été très bien conservé ainsi que le sol qui a fait parti de son environnement. Ce coin de la Russie est une mine d’or pour des recherches de fossiles pour les paléontologues, mais aussi malheureusement pour le trafic d’ivoire de mammouths.
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Un poulain de 40.000 ans incroyablement conservé découvert en Sibérie

 

Poulain en Sibérie

Les restes d’un poulain vieux de 40.000 ans ont été trouvés en Sibérie (photo d’illustration)

© MICHAEL PROBST/AP/SIPA

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs russes et japonais ont mis la main sur un poulain ayant vécu il y a plus de 40.000 ans qui a été conservé par le permafrost sibérien.

Une équipe de chercheurs de l’université Fédérale du Nord-est (Russie) et de l’université Kindai (Japon) a découvert un spécimen animal incroyablement conservé dans le permafrost sibérien, dans le cratère de Batagaï. Selon un article du Siberian Times paru en août 2018, il s’agit d’un poulain que le gel a étonnamment préservé. L’animal serait mort à l’âge de 3 mois durant le Paléolithique, il y a de cela plus de 40.000 ans.

« Le poulain a des poils brun foncé, une queue et une crinière ainsi que des organes internes complètement préservés », a déclaré au média local Semyon Grigoryev, le directeur du Mammoth Museum, situé en Sibérie à Iakoutsk.

Aucune trace de blessure n’aurait pour le moment été relevé. En plus de l’animal, des éléments du sol ont également été piégés par le permafrost. Leur analyse devrait permettre de découvrir dans quel environnement évoluait le mammifère.

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Les falaises de permafrost du cratère de Batagaï cachent de nombreux fossiles et font ainsi le bonheur des paléontologues mais aussi des trafiquants d’ivoires. Ces derniers récupèrent les défenses de mammouths qui apparaissent lors des éboulements. Ce site à la forme de têtard serait dû à un effondrement à la fin des années 90 suite aux activités minières.

Cratère de Batagaï © Google Maps

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En Sibérie, des vers gelés depuis 40 000 ans reviennent à la vie


Des vers ronds qui ont une capacité de survie inouïe, après 41 7 000 ans, ils ont ressuscités dans un laboratoire. C’est presqu’inquiétant, peuvent-ils faire la même chose avec des virus ? En tout cas, cela donne un élan à la cryogénisation … Pourtant, entre l’homme et le ver, il y a une grosse différence !
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En Sibérie, des vers gelés depuis 40 000 ans reviennent à la vie

 

par  Malaurie Chokoualé

Selon une étude scientifique rapportée par le Siberian Times ce 26 juillet, des nématodes (ou vers ronds) en Sibérie sont revenus à la vie après avoir été congelés pendant environ 40 000 ans dans le pergélisol. Sur les 300 échantillons de cryosol gelé observés, deux d’entre eux ont vu des nématodes qu’ils retenaient prisonniers commencer à se déplacer et à manger pour la première fois depuis l’époque du Pléistocène.

Cette étude a été menée par l’Institut des problèmes physico-chimiques et biologiques de la science des sols, l’université d’État de Moscou, la Station biologique de la mer blanche de Pertsov et l’École supérieure d’économie de Moscou, en collaboration avec l’université de Princetown, aux États-Unis. Elle avait été publiée en mai 2018 dans le Doklady Akademii Nauk, une revue scientifique de l’Académie des sciences de Russie.

Crédits : The Siberian Times

Les deux échantillons ont été retrouvés en Yakoutie, le premier – découvert en 2002 – a 32 000 ans, et le deuxième – découvert en 2015 – est vieux de 41 700 ans. Les nématodes sont actuellement les animaux vivants les plus anciens de la planète. Ils ont fait leur premiers pas de vers ressuscités dans un laboratoire de l’institut moscovite. Les chercheurs à l’origine de cette étude se disent ravis de cette découverte incroyable.

« Nos données démontrent la capacité des organismes multicellulaires à survivre à une cryobiose à long terme (des dizaines de milliers d’années) dans des conditions de cryoconservation naturelle. »

Selon l’ONG internationale International Permafrost Association, le pergélisol (ou permafrost) est un sol qui reste à maximum 0°C pendant au moins deux années consécutives et que l’on retrouve surtout dans le Grand Nord. Le problème est qu’il représente un énorme danger pour l’humanité. En effet, dans le permafrost sont congelés des restes de plantes et d’animaux depuis des temps immémoriaux. Mais en dégelant, ceux-ci fermentent et du gaz carbonique ainsi que du méthane s’échappent dans l’atmosphère, causant des émissions supplémentaires de gaz à effet de serre.

C’est pour cela qu’on appelle également le permafrost la « bombe à retardement ». Il avait été annoncé et craint depuis plusieurs années et a maintenant commencé, comme l’annonçait Michel Allard – chercheur au centre d’études nordiques de l’université de Laval – à Natura Sciences en mars 2018. Dans le cas de cette étude, les vers avaient été trouvés, non pas grâce au dégel du permafrost, mais par carottage.

Néanmoins, les scientifiques vont étudier avec passion et minutie les capacités de survie inouïes de ces créatures. L’industrie naissante de la cryogénisation russe meurt d’envie de découvrir les secrets de leur tour.

Sources : The Siberian Times/International Permafrost Association

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Un lionceau des cavernes retrouvé en Sibérie


Après avoir découvert 2 lionceaux des cavernes en Russie, un autre un peu plus vieux à été aussi découvert dans la même région et mieux conserver. On estime qu’il est mort entre 20.000 et 50.000 ans. À cause de sa bonne conservation, on parle dans le milieu de la  paléontologie de le cloner. Alors, qu’on devrait plus s’occuper des animaux en voie de disparition
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Un lionceau des cavernes retrouvé en Sibérie

 

Le lionceau avait sa tête posée sur sa patte avant droite quand il est mort. Il a passé entre 20.000 et 50.000 ans enseveli dans le permafrost en Yakouthie jusqu’à ce que la crue d’une rivière le mette au jour. © The Siberian Times

Le lionceau avait sa tête posée sur sa patte avant droite quand il est mort. Il a passé entre 20.000 et 50.000 ans enseveli dans le permafrost en Yakouthie jusqu’à ce que la crue d’une rivière le mette au jour. © The Siberian Times

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Xavier Demeersman
Journaliste

 

Deux ans après la découverte de deux lionceaux des cavernes en Yakoutie, un nouveau spécimen de cette espèce disparue il y a plus de 10.000 ans a été retrouvé. Il est « parfaitement conservé » ont déclaré les paléontologues qui n’excluent pas de pouvoir le cloner.

The Siberian Times a publié les premières photos d’un lionceau des cavernes retrouvé en septembre sur le rivage de la rivière Tirekhtykh en Yakoutie, par un habitant de la région. Issu du permafrost où il est resté à l’abri des regards, des intempéries et de la lumière durant plusieurs dizaines de millénaires, le jeune fauve de 45 cm de long surprend par son état de conservation.

« C’est un lionceau parfaitement conservé, tous les membres ont survécu, a déclaré l’un des paléontologues qui ont pu l’examiner, Albert Protopopov. Il n’y a aucune trace de blessures externes sur la peau. »

Selon les chercheurs, l’animal avait entre un mois et demi et deux mois quand il a succombé. C’était il y a vraisemblablement entre 20.000 et 50.000 ans — les analyses ultérieures de ses dents le diront. Ils ne connaissent pas pour l’instant les raisons de sa mort ni son sexe.

Cette découverte rappelle immédiatement celle de 2015, toujours dans la même région, de deux autres lionceaux des cavernes (Panthera leo spelaea). Ils furent les premiers. Plus jeunes — entre deux et trois semaines —, Uyan et Dina tels sont leurs noms, avaient défrayé la chronique. D’abord datés de 12.000 ans, les deux félins auraient plutôt péri entre 25.000 et 55.000 ans. Mais avec le nouveau, pas encore nommé, « le degré de conservation est encore meilleur » a souligné Albert Protopopov qui avait pu mené les recherches sur les deux jeunes lions.

Présentation à la presse du lionceau des cavernes retrouvé en septembre dernier en Yakouthie. © The Siberian Times

Ramener à la vie le lion des cavernes

Les fossiles de cette espèce qui a vécu dans les steppes d’Europe et de Sibérie jusqu’à il y a environ 10.000 ans sont assez rares. La découverte de ces corps dans un excellent état de conservation va donc permettre aux chercheurs de faire un bond en avant dans la connaissance de ces animaux. Plus grand prédateur durant les deux dernières périodes glaciaires, le lion des cavernes effrayait autant qu’il fascinait nos ancêtres de la préhistoire qui devaient le croiser souvent, comme en témoignent les sculptures et aussi les peintures — notamment celles de la grotte Chauvet — qui ont été retrouvées.

En 2015, au vu de la qualité des échantillons, « des tissus mous bien conservés » les paléontologfues estimaient qu’il serait possible de les cloner, promettant d’en dire plus sur leurs avancées deux à trois ans plus tard. Avec ce nouveau spécimen, la question est de nouveau posée, non sans faire polémique à l’instar des projets de clonage envisagés de mammouths disparus et autres rhinocéros laineux. Faut-il ressusciter une espèce éteinte ?

http://www.futura-sciences.com

À cause du changement climatique, du gaz hilarant s’échappe de l’Arctique


L’Arctique se réchauffe plus vite que le reste du monde, et malheureusement, ce qui était pris dans ses glaces s’échappent. Les scientifiques croient que même le gaz hilarant sera un autre problème important dû aux changements climatiques
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À cause du changement climatique, du gaz hilarant s’échappe de l’Arctique

 

Artic wolf | Unsplash via Pexels CC License by

Artic wolf | Unsplash via Pexels CC License by

Repéré par Vincent Manilève

Repéré sur Quartz, ABC Radio, E&E News

Le protoxyde d’azote est bien plus puissant que le CO2.

Chaque jour, une nouvelle vient ternir un peu plus le tableau du réchauffement climatique. Et en cette fin du mois de mai, l’information partagée par le site Quartz ne va pas changer la donne.

«Du protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant, apparaît de façon sporadique dans les tourbières du permafrost, sorte gel qui recouvre un quart de l’Arctique.»

Il faut savoir que ce gaz, qui est bien utile aux dentistes, possède un pouvoir de réchauffement 300 fois plus important que le dioxyde de carbone.

Et forcément, avec le réchauffement climatique, ces émissions pourraient augmenter, comme l’a suggéré une étude finlandaise relayée par la radio australienne ABC. Carolina Voigt, du département d’étude des sciences environnementales et biologies à l’université de l’est de la Finlande, explique à la radio:

«Jusque-là, les émissions de protoxyde d’azote depuis le sol de l’Arctique étaient considérées comme négligeables, notamment parce que la quantité de nitrogène, le substrat pour la production de N2O, est probablement assez bas, ou le taux de production est assez bas à cause du climat froid.»

Zone sensible

Après plusieurs mois d’étude sur des morceaux de permafrost, Voigt et son équipe ont découvert que les parcelles où la végétation était absente entraînent une forte augmentation des diffusions de protoxyde d’azote.

«Les plantes récupèrent le nitrogène qui est à la surface du sol pour réduire la quantité de nitrogène disponible pour la production de N2O», note la scientifique.

L’humidité joue aussi un rôle important dans la diminution de cette production.

Si cette étude reste avant tout hypothétique, puisqu’elle a été réalisée en laboratoire, elle donne de très intéressantes informations sur l’évolution du climat dans l’Arctique. Étant donné que la planète se réchauffe de plus en plus vite, ce phénomène pourrait être accéléré.

«En ce moment, l’Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète, a expliqué à E&E News Jeremy Mathis, directeur de l’Arctic Research Program au sein de la National Oceanic and Atmospheric Administration, et la tendance continue dans ce sens, selon les prévisions, donc l’effet de ce réchauffement et l’exacerbation de son effet dans l’Arctique vont continuer selon moi, étant donné les complexités du système qui est en place.»

Pas sûr que ce genre de nouvelle fasse rire la faune arctique.

http://www.slate.fr/

Le mystère du triangle des Bermudes expliqué par les bulles de méthane ?


Aujourd’hui, on entend moins parler du Triangle des Bermudes et pourtant, il suscite autant d’intérêt pour comprendre ce mystère. Une hypothèse qui pourrait peut-être expliquer grâce aux dolines en Sibérie causé par le méthane. L’on croit en effet, qu’une explosion libèrerait des bulles de méthane dans près des Bermudes pourraient en être la cause
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Le mystère du triangle des Bermudes expliqué par les bulles de méthane ?

 

Dans son film "Percy Jackson : La Mer des monstres" (2013), le réalisateur place la Mer des monstres dans le Triangle des Bermudes. crédit : 20th Century Fox

Dans son film « Percy Jackson : La Mer des monstres » (2013), le réalisateur place la Mer des monstres dans le Triangle des Bermudes. crédit : 20th Century Fox

Par Sylvie Rouat

Des découvertes dans les fonds marins en Sibérie remettent en selle l’hypothèse des explosions de poches de méthane pour expliquer les étranges disparitions du Triangle des Bermudes.

 

CREVASSES. Le mystère du triangle des Bermudes, qui excite l’imagination de tant d’auteurs, est peut-être directement lié au phénomène des dolines sibériennes, ces immenses crevasses qui s’ouvrent désormais sans prévenir dans la péninsule de Yamal, en Sibérie. Le même phénomène est en effet en cours aujourd’hui sous l’eau, dans la partie sud de la mer de Kara. Deux grands monticules, dénommés pingos selon un terme inuit, ont en effet été repérés sur le plancher océanique, à 40 mètres de profondeur au large de la Péninsule de Yamal.

Pingos en mer de Kara

Emplacement des deux énormes pingos découverts en mer de Kara, au sud de l’océan Arctique. © CAGE.

Leur formation récente est vraisemblablement due à la fonte du permafrost sous-marin, dans le contexte du réchauffement climatique, qui entraîne une accumulation de méthane. Ces petites collines marines peuvent exploser à tout moment, libérant d’un coup un nuage de bulles de méthane, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs du Centre norvégien pour les hydrates de gaz en Arctique (CAGE), soutenue par l’Agence fédérale de gestion des ressources souterraines de la Russie. Selon Pavel Serov, principal auteur de l’article publié dans le Journal of Geophysical Research, ces pingos, qui atteignent jusqu’à 1000 mètres de diamètre et s’élèvent de cinq à neuf mètres au-dessus du plancher océanique, seraient l’étape précédant l’éclatement de la réserve de méthane sous-jacente. Déjà, l’un des pingos de la mer de Kara laisse échapper des flux de méthane…

Du méthane sous forme de glace

En Arctique comme au fond des mers, le méthane était jusque-là stabilisé sous forme de glace, les hydrates de méthane appelés également « glace qui brûle ». Mais le réchauffement planétaire transforme la glace en gaz qui boursoufle le sol ou les couches de sédiments. La pression exercée par l’accumulation du gaz finit par faire exploser les monticules, laissant place à des cratères ou d’énormes trous dans le sol. C’est ainsi en effet que, l’an passé, une étude publiée dans Science avait expliqué la création récente de nombreuses dolines en Sibérie par la libération brutale de poches de méthane.

Exploration d’un des cratères de la Péninsule de Yamal, en Sibérie. © Vladimir Pushkarev/Russian Centre of Arctic Exploration

Plusieurs scientifiques pensent désormais que ce même phénomène aurait pu se produire au large de la Floride, dans cette zone comprise entre l’archipel des Bermudes, Miami et Porto Rico, qui forme le mythique Triangle des Bermudes. Les émanations de méthane diminuent la densité de l’eau, ce qui peut entraîner le naufrage d’un bateau passant là au mauvais moment. La présence d’une forte concentration de méthane dans l’air pourrait également entraîner des turbulences atmosphériques et donc des difficultés de navigation pour les avions malchanceux.

Un mystérieux chalutier intact au fond de l’eau…

L’hypothèse avait déjà été évoquée en 2001 lors de la découverte de l’épave d’un chalutier à coque d’acier par une équipe de l’université de Saint-Andrews en Ecosse. Ce vaisseau fantôme enveloppé d’un linceul de filets de pêche qui s’étaient accrochés au fil des ans à ses balustres, était posé à plat sur les couches sédimentaires, au centre d’un immense cratère de 120 mètres et 3 mètres de profondeur, nommé le Trou de la sorcière. C’est l’un des plus vastes du Domaine de la sorcière (Witch Ground), une région sous-marine couturée de cuvettes argileuses, vestiges de l’éclatement d’anciennes poches de gaz. Le bateau d’une vingtaine de mètres semblait intact, sans la moindre trace de dommage, posé droit sur sa quille comme s’il avait pris un ascenseur pour les grands fonds. Comme s’il avait été aspiré dans un trou et que les ondes s’étaient refermées brutalement sur lui !

Witch's Hole, Granada TV

Un détail de l’épave du Trou de la sorcière (Witch’s hole) découvert au large de l’Ecosse.

Selon Alan Judd, géologue marin à l’université de Sunderland, en Angleterre, le Trou de la sorcière correspond à la cicatrice laissée par une ancienne poche de méthane. Une poche qui a enflé au fil des millénaires sous le plancher océanique, tandis que le méthane produit dans les profondeurs des sédiments se frayait un chemin vers la surface.

Lorsque sa pression interne est devenue trop forte, la poche a explosé, soufflant son gaz dans l’océan sous forme d’un nuage de bulles, « semblables à ceux que l’on observe lorsqu’on ouvre une bouteille de champagne, explique Alan Judd.Les bateaux sont normalement portés par l’eau, la masse liquide qu’ils déplacent étant supérieure à leur propre masse. Mais si l’eau est remplacée par des bulles de gaz, alors cet effet de portance est perdu. »

Les bulles créent un trou dans la mer

Surtout, si cette mousse de bulles est abondante, elle crée comme un trou dans la mer dans lequel une embarcation s’enfonce facilement. Quelques minutes plus tard les eaux se referment sur elle, l’inondant de partout et entraînant un naufrage vertical.

« Ce scénario a été démontré avec des maquettes », précise Alan Judd.

De même, si des hommes d’équipage tentent de sauter par-dessus-bord, ils sont aspirés aussi implacablement. La présence d’une forte concentration de méthane dans l’air aurait de toute façon raison des plus résistants.

Bulles de méthane

Bulles de méthane s’échappant d’un volcan de boue. © Alfred Wegener Institut

Le phénomène d’explosion de poches de méthane est un risque connu des compagnies pétrolières.

« Cela arrive surtout en début de forage, dans les zones où l’argile est molle, souligne Jean-Pierre Kervadec, responsable de la recherche en géotechnique chez Total. Lorsque les foreurs traversent une poche de gaz affleurant, la bulle de méthane remonte à la surface et entraîne la disparition du matériel. Nous avons ainsi perdu un bateau en Indonésie, dans une zone mal reconnue. »

Sachant que les cratères d’anciennes poches de gaz couturent une grande partie des fonds océaniques du globe, le risque est présent dans toutes les zones de forage. La présence de pingos en mer de Kara pourrait ainsi remettre en question les projets de forages pétroliers dans cette région océanique – la péninsule de Yamal étant par ailleurs l’une des plus grandes réserves de gaz naturel du monde…

http://www.sciencesetavenir.fr/

Pourquoi il faut s’inquiéter de voir des trous se former en Sibérie


Un mystérieux trou est apparu en Sibérie et puis un autre pas trop loin s’est formé, mais, le phénomène est compris et serait un autre signe du réchauffement climatique
Nuage

Pourquoi il faut s’inquiéter de voir des trous se former en Sibérie

 

Vue du premier trou découvert en Sibérie | Crédit : Service de presse du gouverneur YaNAO / Marya Zulinova

Après la découverte d’un second trou géant dans le sol sibérien, le mystère s’éclaircit mais ce qu’il annonce est inquiétant. Ce nouveau trou se situe à environ 50 km du premier découvert à la mi-juillet 2014, il est légèrement plus petit que le précédent (pour mémoire, le premier trou observé faisait environ 30 mètres de diamètre pour 50 à 70 mètres de profondeur).

Mysterious Universe qui rapporte la découverte cite Anna Kurchatova, une scientifique qui travaille dans la région:

«Le réchauffement climatique accélère de manière alarmante la fonte des glaces souterraines, ce qui a pour effet de relâcher du gaz à la manière de l’ouverture d’un bouchon de champagne.»

Ces découvertes soulèvent deux problèmes.

Le premier est qu’elles sont des indicateurs visibles du réchauffement climatique, car ces trous se trouvent au niveau du pergélisol (une zone constamment recouverte de glace et de neige) qui perd aujourd’hui du terrain.

Le second est plus alarmant. Le gaz qui est libéré dans l’atmosphère lors de la formation de ces trous est du méthane (CH4). Au même titre que le dioxyde de carbone, le CH4 est un gaz à effet de serre. Mais son potentiel de réchauffement global est 21 fois supérieur au CO2. On entre alors dans un cercle vicieux: de plus en plus de méthane est dégagé dans l’atmosphère ce qui augmente les températures, donc le pergélisol se réduit et de nouvelles poches de méthane éclatent, ainsi de suite.

Les chercheurs ne sont pas étonnés de ces découvertes. Sur Slate.fr, Michel Alberganti relayait dès janvier 2012 les résultats d’une étude internationale sur le pergélisol (ou permafrost en anglais):

«Les chercheurs estiment que leurs travaux montrent que les rejets de carbone issus du permafrost seront plus rapides que ceux prévus par les modèles actuels. Selon les dernières estimations, les quelque 18,8 millions de km2 de sols gelés dans le grand Nord retiennent environ 1.700 milliards de tonnes de carbone organique. Soit deux fois la quantité qui est présente dans l’atmosphère aujourd’hui.»

Ces trous ne doivent donc pas être vus comme une démonstration de la «loi de la nature» mais plutôt comme un nouveau signal d’alarme sur les risques climatiques.

http://www.slate.fr