Près de 450 hectares de milieux humides détruits en un an


C’est à se demander à quoi sert un ministère de l’Environnement quand il autorise a détruire des milieux humides. Bien sûr, les changements climatiques y sont probablement pour quelque chose, mais le fait qu’on a détruit des marais, des cours d’eau, des marécage … nuie grandement à l’environnement et nous faisons face à des inondations qui auraient peut-être été moins destructeurs.
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Près de 450 hectares de milieux humides détruits en un an 

Le gouvernement québécois a autorisé l'an dernier la... (PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE)

Le gouvernement québécois a autorisé l’an dernier la destruction de 444 hectares de milieux humides. Québec a notamment permis le remblayage de deux marécages pour agrandir le stationnement d’Entreposage Leaseholds, à Montréal.

PHOTO BERNARD BRAULT, LA PRESSE

MARTIN CROTEAU
La Presse

(Québec) Le gouvernement québécois a autorisé l’an dernier la destruction de 444 hectares de milieux humides, l’équivalent de 700 terrains de football. C’est la preuve selon certains que la loi protège mal ces milieux névralgiques en période d’inondations.

Des documents déposés à l’Assemblée nationale révèlent qu’entre le 1er avril 2018 et le 28 février dernier, le ministère de l’Environnement a délivré 520 certificats d’autorisation pour des travaux dans des plaines inondables, des rives ou des milieux humides.

Les autorisations touchent un éventail de chantiers. On a permis par exemple à un commerce de remblayer un marécage pour agrandir son stationnement. On a autorisé la construction de ponceaux temporaires pour le futur Réseau express métropolitain (REM). Et à Québec, le réaménagement de l’échangeur qui relie les autoroutes Henri-IV et Félix-Leclerc a nécessité la destruction d’un milieu humide.

Pris ensemble, tous ces travaux ont entraîné la disparition en moins d’un an de marais, cours d’eau et tourbières d’une superficie plus grande que celle de l’île des Soeurs.

L’année précédente, la superficie détruite avait été quatre fois plus importante.

Les milieux humides jouent un rôle névralgique. Non seulement ils abritent une faune riche, mais ils agissent aussi comme des éponges qui captent les eaux de crue des rivières. Leur disparition contribue à empirer les inondations.

Les chiffres publiés par Québec font bondir Guy Garand, qui milite depuis des années pour la protection de ces habitats à Laval.

« C’est une catastrophe, a dénoncé M. Garand, qui dirige le Conseil régional de l’environnement de Laval. Les changements climatiques sont là, mais à un moment donné, il va falloir cesser la destruction des milieux humides. »

Compensation

En 2017, le gouvernement Couillard a adopté une loi qui force les promoteurs à verser une compensation financière à l’État lorsqu’ils détruisent des milieux humides.

En vertu de ce nouveau régime, Québec a autorisé la destruction de 136 hectares l’an dernier. Les redevances se sont élevées à 22 millions de dollars. L’argent sera affecté à la conservation, la restauration et la création de milieux humides.

Sous l’ancienne loi, la destruction devait être compensée « en nature » : pour chaque hectare remblayé, un promoteur ou une ville devait protéger un terrain de plus grande taille. Quelque 65 projets ont été approuvés en vertu de ce régime, l’an dernier. Ils ont entraîné la conservation de 639 hectares de milieux humides.

Selon Guy Garand, Québec doit vite resserrer les règles

« C’est un régime qui permet de payer la compensation. C’est un permis de détruire que tu achètes, et on n’est pas pour ça. »

Révision en cours

François Legault a confirmé hier que son gouvernement comptait réviser la loi qui régit l’aménagement dans les zones sensibles.

« Je ne veux pas revivre à répétition, tous les printemps, la situation qu’on a vécue cette année », a expliqué le premier ministre.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a dit vouloir freiner la construction dans les zones inondables et mieux protéger les milieux susceptibles de contenir les crues.

« Il faudra concevoir notre développement autrement à l’avenir, a convenu M. Charette. Il y a des habitudes, comme société, qu’on avait l’habitude de perpétuer. Et on voit clairement que la nature, dans certains endroits, reprend ses droits. Donc, ce sont des façons de faire qu’on devra revoir. »

Scepticisme

La députée du Parti libéral Marie Montpetit s’est montrée sceptique face aux intentions du gouvernement de la Coalition avenir Québec. Elle a rappelé qu’en campagne électorale, François Legault promettait d’assouplir le régime de protection des milieux humides, qu’il jugeait trop sévère. Le ministre Charette a d’ailleurs confirmé cette intention en commission parlementaire il y a quelques jours.

« On a deux discours en deux semaines, a ironisé Mme Montpetit. S’il souhaite renforcer les règles, on va l’accompagner là-dedans, ça va être une bonne nouvelle. »

Québec solidaire est aussi favorable à des règles plus strictes.

« On sera exposé davantage dans le temps à ce type d’inondations, a souligné la députée Émilise Lessard-Therrien. Il faut repenser le territoire, l’aménagement du territoire. Les milieux humides, on sait que c’est la zone tampon pour amortir les crues des eaux, pour filtrer aussi le ruissellement des eaux. »

– Avec la collaboration d’Hugo Pilon-Larose, La Presse

https://www.lapresse.ca

À cause du changement climatique, du gaz hilarant s’échappe de l’Arctique


L’Arctique se réchauffe plus vite que le reste du monde, et malheureusement, ce qui était pris dans ses glaces s’échappent. Les scientifiques croient que même le gaz hilarant sera un autre problème important dû aux changements climatiques
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À cause du changement climatique, du gaz hilarant s’échappe de l’Arctique

 

Artic wolf | Unsplash via Pexels CC License by

Artic wolf | Unsplash via Pexels CC License by

Repéré par Vincent Manilève

Repéré sur Quartz, ABC Radio, E&E News

Le protoxyde d’azote est bien plus puissant que le CO2.

Chaque jour, une nouvelle vient ternir un peu plus le tableau du réchauffement climatique. Et en cette fin du mois de mai, l’information partagée par le site Quartz ne va pas changer la donne.

«Du protoxyde d’azote, plus connu sous le nom de gaz hilarant, apparaît de façon sporadique dans les tourbières du permafrost, sorte gel qui recouvre un quart de l’Arctique.»

Il faut savoir que ce gaz, qui est bien utile aux dentistes, possède un pouvoir de réchauffement 300 fois plus important que le dioxyde de carbone.

Et forcément, avec le réchauffement climatique, ces émissions pourraient augmenter, comme l’a suggéré une étude finlandaise relayée par la radio australienne ABC. Carolina Voigt, du département d’étude des sciences environnementales et biologies à l’université de l’est de la Finlande, explique à la radio:

«Jusque-là, les émissions de protoxyde d’azote depuis le sol de l’Arctique étaient considérées comme négligeables, notamment parce que la quantité de nitrogène, le substrat pour la production de N2O, est probablement assez bas, ou le taux de production est assez bas à cause du climat froid.»

Zone sensible

Après plusieurs mois d’étude sur des morceaux de permafrost, Voigt et son équipe ont découvert que les parcelles où la végétation était absente entraînent une forte augmentation des diffusions de protoxyde d’azote.

«Les plantes récupèrent le nitrogène qui est à la surface du sol pour réduire la quantité de nitrogène disponible pour la production de N2O», note la scientifique.

L’humidité joue aussi un rôle important dans la diminution de cette production.

Si cette étude reste avant tout hypothétique, puisqu’elle a été réalisée en laboratoire, elle donne de très intéressantes informations sur l’évolution du climat dans l’Arctique. Étant donné que la planète se réchauffe de plus en plus vite, ce phénomène pourrait être accéléré.

«En ce moment, l’Arctique se réchauffe au moins deux fois plus vite que le reste de la planète, a expliqué à E&E News Jeremy Mathis, directeur de l’Arctic Research Program au sein de la National Oceanic and Atmospheric Administration, et la tendance continue dans ce sens, selon les prévisions, donc l’effet de ce réchauffement et l’exacerbation de son effet dans l’Arctique vont continuer selon moi, étant donné les complexités du système qui est en place.»

Pas sûr que ce genre de nouvelle fasse rire la faune arctique.

http://www.slate.fr/

Une motte de beurre vieille de 2000 ans découverte en Irlande


Du beurre de 2000 ans, il a vraiment passé la date de péremption. Je n’oserait pas en mettre sur mon pain
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Une motte de beurre vieille de 2000 ans découverte en Irlande

 

© MYCHELE DANIAU / AFPUne motte de beurre vieille de 2000 ans découverte en Irlande

Un Irlandais est tombé par hasard sur une motte de beurre vieille de deux millénaires, et conservée dans la tourbe.

Jack Conaway était en train de travailler dans la tourbière d’Emlagh, dans le Comté de Meath en Irlande, lorsqu’il a fait une découverte pour le moins surprenante… et malodorante : une énorme motte de beurre vieille de 2.000 ans.

Une offrande. Cette motte d’une dizaine de kilos a probablement été enterrée comme offrande aux dieux, à une époque où le beurre était un produit de luxe qui pouvait aussi servir de monnaie d’échange, explique le site du musée médiéval du comté de Covenqui a révélé l’information le 10 juin. C’est l’humidité et l’acidité du sol qui auraient permis la conservation du beurre, décrit par les archéologues comme granuleux et sentant très fortement le fromage.

http://francais-express.com/

Au bord des marais et des rivières…


Des photographes ont immortalisé des paysages de lacs, rivières, étangs, marais. C’est endroits naturels et ceux que fait des mains de l’homme comme les étangs de la Dombes de nombreux animaux y dépendent pour l’eau, la nourriture et l’environnement.
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Au bord des marais et des rivières…

 

Austères, les tourbières ? Laids, les marais ? Pas marrants, les étangs ? Inintéressantes, les eaux dormantes ? Détrompez-vous ! Dans leur ouvrage « Eaux et Patrimoine, Rhône Méditerranée Corse », les photographes Thierry Vezon et  Christophe Sidamon-Pesson nous prouvent que les zones humides sont aussi belles que fragiles.


L’eau un patrimoine a sauvegarder

© Thierry Vezon / Editions Hesse


Vue sur le Lac Long

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Drosera, rouge bijou des tourbières

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Balbuzard à la pêche

© Thierry Vezon / Editions Hesse


Rideau de brumes

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Oiseau au bord du torrent

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


En aval des gorges de la Cèze

© Thierry Vezon / Editions Hesse


Les marais salants à Aigues-Mortes

© Thierry Vezon / Editions Hesse


Un ruisseau caché sous la neige

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Le défilé de l’Ecluse

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Arbres au bord du canal du midi

© Thierry Vezon / Editions Hesse


Le regard des flamants roses

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Entre deux eaux

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Un pont en pleine nature

© Thierry Vezon / Editions Hesse


A la source

© Christophe Sidamon-Pesson / Editions Hesse


Le « thou » des étangs de la Dombes

© Sylvestre Popinet / Editions Hesse


http://www.linternaute.com