On croit que des enfants et des adolescents travaillaient pour pharaon Akhenaton qui était l’époux de Néfertiti. Ils ont trouvé dans une fosse des squelettes qui avaient des blessures physiques ou des troubles dégénératifs chez ces enfants. On ne sait pas encore qui était ces enfants et ces adolescents, des Égyptiens, des prisonniers ? Cependant, ils ont été inhumés dans des fosses sans cérémonies
Nuage
Des enfants auraient-ils été utilisés pour la construction de la ville du pharaon Akhenaton ?
Photo: Mary Shepperson
Avec Ramsès II et Toutankhamon, son fils, le pharaon Akhénaton est incontestablement un des plus connus de l’histoire de l’Égypte ancienne. Surnommé « l’hérétique » dans la littérature grand public, il a en effet délaissé les cultes traditionnels pour se consacrer uniquement au disque solaire, Aton. De nouvelles études de squelettes d’un cimetière situé près de son ancienne capitale, Tel el-Amarna, laissent croire que des enfants aient pu y être utilisés comme force de travail….
Akhénaton et sa nouvelle capitale:
(Source)
De son vrai nom Aménophis IV, celui qui se renomma Akhénaton (celui qui est agréable à Aton) en l’honneur d’un dieu égyptien associé au disque solaire, a eu un règne assez distinctif de ses prédécesseurs. Il est le descendant de la grande lignée des Thoutmosides, de grands pharaons bâtisseurs et guerriers du Nouvel Empire, à l’origine entre autres des tombeaux de la Vallée des Rois.
Avec son épouse Néfertiti et leurs enfants sous les rayons bienfaiteurs d’Aton
(Source)
Il régna de 1352 à 1336 av. J-C. environ et décida avec sa famille, plus particulièrement son épouse royale la célèbre Néfertiti, de délaisser les cultes polythéistes traditionnels de l’Égypte pour se dédier uniquement à ce dieu marginal du Panthéon égyptien qu’était Aton. C’est dans cette optique qu’il prit la décision de faire construire une nouvelle capitale, qui était jusqu’à présent Thèbes, en plein désert pour être exposée aux rayons du soleil. Il la nomma à l’origine Akétaton (l’horizon d’Aton), mais nous la connaissons mieux aujourd’hui sous son appellation arabe de Tel el-Amarna.
Vestiges d’une maison
(Source)
Rasée après le règne controversé d’Akhénaton, la ville d’Amarna n’aura existé qu’environ 30 ans avant d’être volontairement oubliée des autorités et de la population égyptienne, qui elle n’a jamais suivi l’angle exclusif du culte d’Aton. Sa destruction explique que nous possédions peu de vestiges et d’artéfacts pour en comprendre l’histoire et connaître la réalité de la fin du règne de ce pharaon.
Une étude de cimetière importante:
Fouilles sur le site
Photo: Mary Shepperson
Le site d’Amarna est présentement fouillé par des archéologues par le biais d’un projet qui s’appelle Amarna project et c’est dans le cadre de cette mission archéologique que l’archéologue Mary Shepperson et son équipe ont commencé à fouiller les cimetières des habitants de l’ancienne cité d’Akhénaton.
Photo: Mary Shepperson
Dans un article paru cette semaine dans The Guardian, elle détaille le résultat de ces fouilles qui ont permis de réaliser, par l’étude des nombreux ossements du cimetière étudié, que plusieurs squelettes étaient ceux d’enfants et d’adolescents et que ces tombes étaient d’une très grande simplicité en comparaison avec celles de l’élite et même trop simples pour des Égyptiens du Nouvel Empire qui croyaient en la vie éternelle. Les analyses subséquentes ont démontré qu’une majorité des 105 squelettes étudiés présentaient des blessures physiques ou des troubles dégénératifs rares pour des enfants/adolescents.
Photo: Mary Shepperson
Les hypothèses avancées présentement sont que ces enfants et adolescents, parfois enterrés à plusieurs dans une même fosse, aient été une force de travail pour la construction d’Amarna, peu considérés et donc simplement inhumés dans des fosses après décès, sans plus de cérémonies. Qui étaient-ils et surtout… d’où venaient-ils? Étaient-ils des Égyptiens ou des prisonniers?
Il faut maintenant attendre les analyses d’ADN pour éclaircir ce nouveau mystère lié à Akhénaton!
Spécialisteen histoire ancienne, Evelyne Ferron
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