Malades au musée : mystère à l’Université d’Ottawa


Cela ne doit pas être très bon pour un musée qui emprunte à long terme des artefacts se retrouve mêler à une histoire de moisissure qui rend les bénévoles malades en travaillants sur les objets dans un local du musée. Enfin, ce qui compte est bien la santé des étudiants.
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Malades au musée : mystère à l’Université d’Ottawa

La devanture du Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa.

Le Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa.

PHOTO : RADIO-CANADA / YASMINE MEHDI

Nausées, maux de tête, troubles respiratoires, infections : autant de symptômes qu’auraient ressentis d’anciennes stagiaires du Musée d’antiquités gréco-romaines de l’Université d’Ottawa, qui croient avoir été exposées à des moisissures en manipulant des artéfacts. L’Université indique avoir conduit des analyses qui n’ont toutefois révélé « aucun risque pour la santé ».

Au début, ça ressemblait à la mono[nucléose], se souvient Catherine Raileanu. J’attrapais tous les rhumes qui passaient, j’étais constamment fatiguée, j’avais des nausées. Plus je passais de temps dans le musée, plus j’avais des maux de tête.

L’étudiante a commencé à faire du bénévolat au Musée d’antiquités gréco-romaines en septembre 2017 — un établissement méconnu situé au troisième étage de l’édifice Desmarais. Dans les mois qui ont suivi, elle se rendait presque quotidiennement au petit musée, notamment pour y dresser un inventaire des artéfacts.

On a commencé à ouvrir les boîtiers en bois et c’est là qu’on a trouvé des artéfacts avec de la moisissure noire dessus, raconte Catherine. Il y en avait au moins une cinquantaine […] Ça sentait la vieille bibliothèque.

L’étudiante dit alors faire le lien entre ses symptômes et son lieu de travail.

Au début, je n’aurais pas fait de lien. Mais après avoir parlé avec d’autres bénévoles, on a réalisé qu’on était plusieurs à avoir les mêmes symptômes. Catherine Raileanu, ancienne bénévole du musée

Au total, trois étudiantes se sont confiées à Radio-Canada et ont raconté avoir trouvé de la moisissure sur plusieurs artéfacts du musée.

L’Université d’Ottawa a refusé notre demande d’entrevue. Dans un courriel, une porte-parole ne nie pas la possible présence de moisissures, mais affirme que l’établissement a rapidement mené des analyses de qualité de l’air qui n’ont révélé aucun risque pour la santé.

La santé et la sécurité de nos étudiants demeurent de la plus haute importance pour l’Université. Isabelle Mailloux-Pulkinghorn, porte-parole de l’Université d’Ottawa

Isabelle Mailloux-Pulkinghorn a par ailleurs indiqué que toutes les personnes ayant travaillé dans les locaux du Musée [avaient] été avisées des résultats des tests et analyses.

L’affaire est maintenant devant la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT).

L’Université a récemment été informée des démarches entreprises par certains étudiants auprès du gouvernement ontarien. Jusqu’à maintenant, la Commission n’a pas contacté l’Université, mais si elle le fait, l’Université offrira sa collaboration, précise Mme Mailloux-Pulkinghorn.

Un rapport détaille l’étendue des symptômes

Radio-Canada a obtenu copie d’un rapport d’une dizaine de pages rédigé par une autre stagiaire à l’intention de l’Université. Cette dernière est arrivée au musée quelques mois après Catherine Raileanu. Elle aurait ressenti des symptômes semblables.

Préoccupée, l’étudiante — qui a refusé d’accorder une entrevue formelle — recense les symptômes ressentis par cinq autres étudiantes sur presque un an, sur un total de 12 étudiants. Radio-Canada a tenté de contacter les autres personnes citées dans le rapport. Deux d’entre elles ont répondu : Catherine Raileanu et Tara Ward.

Trois artéfacts avec de la moisissures.

Des artéfacts qui présentent des signes de moisissures, selon des stagiaires au musée.

PHOTO : COURTOISIE

Tara, une ancienne étudiante du Collège Algonquin, est arrivée au musée en janvier 2019 — peu avant que Catherine n’interrompe ses études en raison de problèmes de santé. Elle raconte avoir ressenti d’étranges symptômes, qu’elle attribue aussi à la présence de moisissures.

J’ai eu une infection de la gorge, puis une infection oculaire et finalement, une infection respiratoire. C’était vraiment inhabituel, explique Tara. Sa médecin lui a prescrit des antibiotiques, un anti-inflammatoire et un bronchodilatateur, sans toutefois établir de diagnostic définitif. J’étais fatiguée, j’avais du mal à respirer, je ne mangeais pas vraiment. C’était horrible.

Dès que j’ai quitté le musée, mes symptômes ont cessé. Tara Ward, ex-stagiaire

Les trois étudiantes sont persuadées que leurs symptômes ne sont pas attribuables à un virus.

 Habituellement, une grippe on l’a pendant une ou deux semaines. Mais là, ça continuait et ça continuait, affirme Catherine Raileanu.

La jeune femme affirme elle-aussi s’être rendue à la clinique médicale à plusieurs reprises. Le personnel infirmier lui aurait alors indiqué que ses symptômes s’apparentaient à ceux d’une exposition à la moisissure, sans toutefois poser de diagnostic. Radio-Canada n’a pas été en mesure de confirmer cette information.

Un diagnostic difficile à établir

Il est particulièrement ardu d’établir un diagnostic d’exposition à la moisissure, puisque l’inhalation de spores peut être difficile à détecter et qu’une panoplie de symptômes différents peuvent être ressentis.

Un individu qui est exposé peut ressentir des symptômes sévères et une autre personne de la même famille peut ne jamais ressentir de symptômes, illustre le microbiologiste Christian Jacob.

Le microbiologiste Christian Jacob n’a pas pu déterminer la présence de moisissure en se basant seulement sur des photos.

Habituellement, quand il y a une odeur d’humidité, c’est que quelque chose se passe, indique néanmoins l’expert, en ajoutant que l’Université d’Ottawa avait bien fait de commander un test de qualité de l’air.

Le musée fermé depuis plusieurs mois

Le musée a fermé ses portes au printemps dernier, peu après qu’une étudiante eut formellement fait part de ses inquiétudes à la curatrice.

L’Université d’Ottawa a indiqué par courriel que le musée était fermé afin de revoir son rôle et sa mission.

La collection du Musée d’antiquités gréco-romaines comprend plusieurs prêts à long terme, notamment de l’Ambassade de la Grèce au Canada et du Musée canadien de l’histoire.

Un représentant de l’Ambassade grecque a indiqué à Radio-Canada ne pas avoir été informé de la fermeture du musée ce printemps, en ajoutant qu’il demanderait des explications à l’Université d’Ottawa.

Le Musée canadien de l’histoire dit également faire les suivis appropriés, après avoir appris la fermeture du musée par Radio-Canada.

Le Musée prend très au sérieux les enjeux liés à la préservation et à la sécurité de ses collections, a indiqué la porte-parole, Patricia Lynch, dans un courriel.

Plusieurs stagiaires ayant ressenti des symptômes fréquentaient le Collège Algonquin. L’établissement n’a pas voulu commenter le dossier pour des raisons de confidentialité.

L’environnement de travail relève entièrement de la responsabilité de l’employeur, a néanmoins souligné la porte-parole, Ruth Dunley, dans un courriel.

Radio-Canada a tenté de joindre plusieurs experts de muséologie — notamment à l’Institut canadien de conservation et au Royal Ontario Museum. Les deux organismes ont refusé de nous accorder une entrevue.

Le Musée d’antiquités gréco-romaines se trouve au troisième étage de l’édifice Desmarais, sur le campus de l’Université d’Ottawa. La collection a été créée en 1975 dans l’objectif de « susciter un intérêt pour les études classiques chez les étudiants et étudiantes de tout âge. » Avant sa fermeture, il était ouvert au grand public sur rendez-vous.

Source : Université d’Ottawa

https://ici.radio-canada.ca/

L’in­ven­teur de la Xbox fait du pain avec une levure vieille de 4500 ans


Sur le site anglais (que j’ai fait traduire par Google traduction) Seamus Blackley à quand même pris des précautions pour s’est assuré que la levure n’était pas contaminée et stérilisée. Il semble que le pain ait un goût plus sucré.
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L’in­ven­teur de la Xbox fait du pain avec une levure vieille de 4500 ans


Crédits : Seamus Black­ley

par  Nicolas Pujos

Comme l’in­diquait l’Evening Stan­dard le 6 août, Seamus Black­ley a réussi à faire cuire du pain avec une levure vieille de plus de 4500 ans.

Aidé d’un égyp­to­logue et d’un micro­bio­lo­giste, l’in­ven­teur de la Xbox a eu l’idée de recueillir de la levure dans de la pote­rie égyp­tienne ancienne. Une fois les échan­tillons préle­vés, il a tenté de repro­duire les tech­niques anciennes utili­sées par les Égyp­tiens pour la cuis­son du pain.

« Ce projet est né de mon amour pour l’égyp­to­lo­gie et la boulan­ge­rie. J’ai réalisé que je pouvais éven­tuel­le­ment recréer le pain que les Égyp­tiens aimaient tant. »

À force de recherche et de patience, le père de la Xbox a utilisé les mêmes ingré­dients que les anciens Égyp­tiens pour la cuis­son du pain.

« L’arôme et la saveur sont incroyables. Je suis ému. C’est vrai­ment diffé­rent de tout ce que j’ai fait avant, ce que tout le monde peut comprendre sans être un geek. C’est incroyable que cela ait fonc­tionné », s’en­thou­siasme Black­ley.

« Le proces­sus est très compliqué car nous devons garder ces précieux échan­tillons non conta­mi­nés. Cela signi­fie beau­coup de stéri­li­sa­tion, de pasteu­ri­sa­tion », indique-t-il.

Après une semaine d’at­tente, la prépa­ra­tion est enfour­née. Le résul­tat sera à la hauteur des attentes. Le pain est aéré et tota­le­ment comes­tible.

Source : Evening Stan­dard

https://www.ulyces.co/

De la poussière de la campagne contre l’asthme


D’après une étude que les enfants vivant dans des maisons rurales seraient moins susceptibles d’avoir l’asthme que ceux qui habitent dans les maisons urbaines. Pourquoi pas !! La pollution n’est pas la même à la campagne que dans la ville.
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De la poussière de la campagne contre l’asthme

Des chercheurs finlandais ont montré qu'en saupoudrant de... (PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE)


Des chercheurs finlandais ont montré qu’en saupoudrant de la poussière de maisons rurales dans un appartement urbain, on peut prévenir l’asthme.

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

MATHIEU PERREAULT
La Presse

On savait déjà que les enfants des campagnes souffrent moins souvent de l’asthme que ceux des villes. Des chercheurs finlandais sont allés plus loin : ils ont montré qu’en saupoudrant de la poussière de maisons rurales dans un appartement urbain, on peut prévenir l’asthme.

Explications.

La théorie de l’hygiène

À partir des années 70, les pneumologues occidentaux ont observé une montée en flèche de l’asthme. La théorie de l’hygiène, théorie selon laquelle un excès d’hygiène est associé à une augmentation des pathologies, a été proposée dans les années 90 quand on a observé après la réunification que les Allemands de l’Est avaient beaucoup moins d’asthme que ceux de l’Ouest. Certains épidémiologistes ont fait un lien avec la pollution plus importante à l’Est. D’autres études ont montré que les enfants grandissant sur les fermes aux États-Unis avaient moins d’asthme que ceux des villes. Mais l’étude de Pirkka Kirjavainen, de l’Institut national de la santé de Finlande, est la première à mener ces observations à leur conclusion logique.

« Il y a encore des études qui ne voient pas plus d’asthme en ville qu’à la campagne », souligne le Dr Kirjavainen, qui est l’auteur principal de l’étude publiée à la mi-juin dans la revue Nature Medicine. « Alors, nous avons décidé de faire des études plus poussées sur les biomarqueurs de l’asthme chez les enfants des campagnes et des villes, et surtout de voir si reproduire l’environnement microbien rural dans un appartement urbain protégeait les petits citadins de l’asthme. Dans les deux cas, nous avons des résultats qui appuient clairement la théorie de l’hygiène. »

Le paradoxe de l’air pur

N’est-il pas paradoxal que l’« air pur » des campagnes soit bénéfique justement par ses contaminants ?

« En effet, on peut voir ça de cette façon », dit le Dr Kirjavainen, qui a collaboré avec des collègues d’une dizaine d’universités allemandes et américaines. « Mais personnellement, je ne vois pas les microbes comme des contaminants. L’air des campagnes a plus de microbes animaux et végétaux, mais moins de microbes d’origine humaine. »

N’y a-t-il pas davantage de risque de tomber malade à cause de microbes d’animaux de ferme ?

« Nous n’avons pas examiné spécifiquement les autres maladies, mais tous les enfants étaient généralement en bonne forme, mis à part l’asthme de certains, dit l’épidémiologiste finlandais. L’air des fermes a d’autres bénéfices, de toute façon. »

Peut-on déjà penser à des administrations préventives de microbes ruraux pour les bébés citadins ?

« Il faut encore faire d’autres études, dit le Dr Kirjavainen. Nous faisons une étude pour voir si les microbes du plancher, qui sont plus susceptibles d’être en contact avec un bébé qui rampe, sont plus importants que ceux des meubles. Et nous testons la possibilité d’un vaporisateur nasal contenant des microbes ruraux. »

Planchers et matelas

L’étude, qui portait sur les maisons de 1500 enfants finlandais et 1000 enfants allemands suivis depuis leur naissance, a analysé les microbes de la poussière du salon des maisons. Pourquoi pas le matelas ou les meubles ?

« Dans la portion allemande de l’étude, il y avait également une analyse des microbes des matelas, dit le Dr Kirjavainen. Mais les matelas contenaient beaucoup des microbes de l’enfant, alors l’exposition aux nouveaux microbes se faisait surtout ailleurs, et principalement près du plancher. »

https://www.lapresse.ca

Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain


Les moisissures sont tenaces et très résistantes même aux fortes radiations, elles sont présente dans la Station spatiale internationale. Ce qui pourrait causer des problèmes lors des voyages et coloniser d’autres planètes ce qui serait peut-être désastreux.

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Les moisissures de la Station spatiale internationale survivent à 200 fois la dose de rayonnement qui tuerait un être humain

ISS Station spatiale internationale

La Station spatiale internationale (ISS). | NASA


Jonathan Paian

Toutes et tous craignons de voir apparaître ces petites taches noires sur le mur et le plafond, dans la salle de bain ou toute autre zone humide. En plus de ne pas être idéales pour la santé, les moisissures sont difficiles à éliminer complètement. D’ailleurs, elles sont si résistantes qu’elles peuvent survivre aux conditions difficiles de l’espace.

Lors de la Conférence scientifique d’astrobiologie 2019 à Seattle (Washington), des chercheurs ont rapporté que les spores des moisissures sont capables de survivre à des doses de rayonnement 200 fois plus élevées que celles qui tueraient un humain. Une telle résistance pourrait rendre difficile l’élimination des risques de moisissure pour la santé des astronautes. Elles pourraient aussi un jour menacer d’autres zones du Système solaire, par exemple en étant transportées directement depuis la Terre.

Les astronautes de la Station spatiale internationale (ISS) sont déjà constamment aux prises avec des moisissures qui se développent sur les murs et l’équipement de la station. Mais ces moisissures se trouvent dans une structure protégée en orbite terrestre basse, où l’intensité du rayonnement est faible. À l’extérieur de la station, les doses sont plus élevées, et elles le seraient encore plus sur la coque d’un vaisseau spatial se dirigeant vers Mars ou au-delà.

De ce fait, pour savoir ce qui pourrait se produire dans un tel scénario de voyage interplanétaire, Marta Cortesão, microbiologiste au Centre aérospatial allemand (DLR) à Cologne et ses collègues, ont envoyé des rayons X et des ions lourds sur un champignon de moisissure commun appelé Aspergillus niger, qui est abondant dans l’ISS.

Dans le cadre de l’expérience, les chercheurs ont envoyé des quantités très élevées de radiations, beaucoup plus que ce que l’on rencontre sur un vaisseau spatial à destination de Mars (0.6 gray par an) ou à la surface de Mars (0.2 gray par an). Le gray est une mesure de la quantité d’énergie de rayonnement absorbée.

L’équipe de recherche a alors découvert que les spores pouvaient survivre à des doses de rayonnement de 500 à 1000 gray, selon le type de rayonnement auquel elles étaient exposées. L’Homme, en revanche, a déjà du mal à supporter des rayonnements à des doses de 0.5 gray, et 5 gray représente déjà la dose mortelle.

Cortesão a également découvert que les spores ont survécu à de grandes quantités de rayonnement ultraviolet à haute énergie, qui est couramment utilisé comme désinfectant dans les hôpitaux et qui a été proposé pour stériliser les surfaces des engins spatiaux.

moisissures spores iss

Des moisissures se formant à l’intérieur de la Station spatiale internationale, où les vêtements d’exercice sont suspendus pour sécher. Crédits : NASA

Cortesão met en garde contre le fait que ses recherches ne portaient que sur les rayonnements et n’incluaient pas tous les aspects de l’environnement hostile de l’espace extérieur. Par contre, au moins une étude antérieure suggère que les spores de moisissures résistent encore mieux au rayonnement dans le vide, dit-elle. En attendant, une chose est certaine :

« Nous aurons des spores avec nous à coup sûr lors de nos voyages dans l’espace. Les champignons sont oubliés depuis 20 ou 30 ans, mais il est temps d’y retourner » dit Cortesão.

https://trustmyscience.com/

Réchauffement climatique : cessons d’ignorer les microbes, la majorité invisible


Avec le réchauffement climatique on entend parler de disparitions d’animaux et de plantes, de sécheresses, pluies, inondations, des températures extrêmes, réchauffement des océans etc, mais rare qu’on parle des micro-organismes tels que virus, microbes, bactéries car eux aussi, il faut prévoir de gros changements. Ne pas en tenir compte dans les scénarios futurs risque de fausser les analyses

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Réchauffement climatique : cessons d’ignorer les microbes, la majorité invisible



Nathalie Mayer
Journaliste


 

C’est un véritable « avertissement à l’humanité » que des chercheurs viennent de publier dans la revue Nature. Ils appellent le monde à cesser d’ignorer « la majorité invisible » que constituent les microbes. Arguant que l’impact du réchauffement climatique dépendra dans une large mesure de leurs réactions.

Rares sont ceux qui le contestent aujourd’hui. Le réchauffement climatique a un impact sur la plupart des formes de vie sur Terre. Or, les micro-organismes soutiennent l’existence même de la vie évoluée sur notre planète. Ainsi, pour comprendre comment les êtres humains ainsi que toutes les autres formes de vies — y compris celles qui n’ont pas encore été découvertes — peuvent résister au réchauffement climatique, il est essentiel d’intégrer à l’équation, des connaissances sur cette « majorité invisible ».

Voilà qui résume la déclaration récente qu’un groupe international de microbiologistes vient de publier dans la revue Nature. Ils espèrent ainsi sensibiliser l’opinion à la fois sur l’influence des microbes — y compris les virus et les bactéries — sur le changement climatique et sur les conséquences du réchauffement climatique sur les microbes.

Rappelons, en effet, que dans les océans, le phytoplancton (une forme de vie microbienne) utilise l’énergie du soleil pour éliminer le CO2 de l’atmosphère de manière aussi efficace que les plantes terrestres. Et il constitue la base de la chaîne alimentaire marine. Mais, à l’ère du réchauffement climatique, le phytoplancton pourrait subir un déclin important. Une menace pour la stabilité d’un réseau alimentaire qui s’étend jusqu’à l’Homme.

Les chercheurs espèrent que leur déclaration sensibilisera au rôle et à la vulnérabilité des microbes, mais ils appellent également à l’intégration de la recherche microbienne dans les modèles climatiques établis pour mieux lutter contre le réchauffement. Ici, une couche brune de micro-organismes végétaux formant la base de nombreux réseaux alimentaires et mis en danger par la fonte des glaces. © Ricardo Cavicchioli, UNSW Sydney

Les chercheurs espèrent que leur déclaration sensibilisera au rôle et à la vulnérabilité des microbes, mais ils appellent également à l’intégration de la recherche microbienne dans les modèles climatiques établis pour mieux lutter contre le réchauffement. Ici, une couche brune de micro-organismes végétaux formant la base de nombreux réseaux alimentaires et mis en danger par la fonte des glaces. © Ricardo Cavicchioli, UNSW Sydney

    Intégrer les microbes aux modèles

    Sur la terre ferme, l’élevage de ruminants, notamment, libère de grandes quantités de méthane — un puissant gaz à effet de serre — à partir des microbes vivant dans leur rumen.

    Les changements climatiques influent aussi sur l’impact des microbes pathogènes sur les plantes, les animaux et les Hommes. Car le réchauffement est synonyme de stress pour des individus qui deviennent plus sensibles aux agents pathogènes. Et les évolutions du climat augmentent aussi le nombre et la portée des vecteurs de ces microbes comme les moustiques ou les petits mammifères.

    S’ils ne tiennent pas compte des microbes, les modèles ne peuvent pas être justes

    « Notre déclaration souligne la nécessité d’étudier les réponses microbiennes au changement climatique et d’inclure la recherche basée sur les microbes lors de l’élaboration des décisions en matière de politique et de gestion. Si les microorganismes ne sont pas pris en compte de manière efficace, cela signifie que lesmodèles climatiques ne peuvent pas être générés correctement et que les prévisions peuvent être inexactes », conclut le professeur Ricardo Cavicchioli, de l’École de biotechnologie et de sciences biomoléculaires (BABS), à l’université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie). 

    Les microbiologistes qui le souhaitent sont invités à signer en ligne cet « avertissement à l’humanité ».

    CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Des microbiologistes ont publié dans la revue Nature, un « avertissement à l’humanité ».

  • Le rôle et la vulnérabilité des microbes en matière de réchauffement climatique doivent être mieux considérés.

  • Sans quoi, les modèles générés ne pourront pas être exacts.


https://www.futura-sciences.com

Les rideaux d’hôpitaux sont des nids à bactéries


Ce n’est vraiment pas surprenant. Les rideaux d’hôpitaux sont là pour un peu d’intimité, mais ils ne sont lavés aussi souvent que la literie, ni désinfectés comme les lits après chaque patient. C’est un problème qu’il faut prendre au sérieux. Car les bactéries trouvé sur ces rideaux sont très résistantes aux antibiotiques
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Les rideaux d’hôpitaux sont des nids à bactéries

 

HBSS VIA GETTY IMAGES

Les malades en sont pourtant entourés.

Les rideaux qui séparent les lits des malades dans de nombreux hôpitaux sont censés protéger leur intimité, mais ils pourraient bien menacer leur santé : ils sont souvent porteurs de bactéries résistantes qui peuvent ensuite contaminer les patients, selon une étude publiée vendredi.

Un total de 1500 prélèvements a été réalisé sur ce genre de rideaux pour cette étude, et des bactéries multirésistantes ont été détectées dans plus d’un cas sur cinq. Fréquemment, les patients étaient porteurs de la même bactérie que celle détectée sur leur rideau.

« Ces agents pathogènes peuvent survivre sur ces rideaux et, potentiellement, se transférer sur d’autres surfaces et sur les patients. Dans la mesure où ces rideaux sont utilisés partout, c’est un problème mondial », a affirmé l’une des auteurs de l’étude, Lona Mody, docteur et chercheuse à l’université du Michigan.

Les résultats de cette étude, qui doit être prochainement publiée dans une revue médicale, doivent être présentés dans le cadre du Congrès européen de microbiologie clinique et maladies infectieuses, qui a lieu de samedi à mardi à Amsterdam.

L’étude a porté sur six centres de soins infirmiers du Michigan. Au total, les chercheurs ont recueilli 1500 échantillons sur des rideaux de 625 chambres, d’abord lors de l’admission des patients puis périodiquement, jusqu’à six mois plus tard s’il s’agissait d’un séjour prolongé.

Les prélèvements ont été réalisés sur le bord des rideaux, là où ils sont le plus fréquemment touchés.Résultat : 22 % de ces échantillons étaient positifs à des bactéries multirésistantes.

Les rideaux d'hôpitaux sont des nids à

SILVERSTOCK VIA GETTY IMAGES

Dans le détail, près de 14 % étaient contaminés à des entérocoques résistant à la vancomycine, plus de 6 % à des bactéries à Gram négatif résistantes, et près de 5 % à un staphylocoque doré résistant à la méticilline, autant de bactéries potentiellement mortelles.

Dans près de 16 % des cas, les patients étaient porteurs de la même bactérie que le rideau de leur chambre. Et à chaque fois que des patients étaient porteurs d’entérocoques résistant à la vancomycine et de staphylocoques dorés résistant à la méticilline, leur rideau l’était aussi.

Selon l’étude, les bactéries sont probablement passées du patient au rideau, mais l’inverse est « certainement possible », a affirmé la Dr Mody à l’AFP.

Elle juge que d’autres études sont nécessaires pour déterminer si ces rideaux sont effectivement une source de contamination bactérienne pour les patients.

« On réalise de plus en plus que l’environnement hospitalier joue un rôle important dans la transmission de pathogènes », a-t-elle ajouté. « Les rideaux sont souvent touchés avec des mains sales et sont difficiles à désinfecter ».

« Les pratiques varient d’un hôpital à l’autre, mais souvent, ces rideaux sont changés tous les six mois ou lorsqu’ils sont visiblement sales », a-t-elle ajouté.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Cette start-up vend des mouchoirs plein de microbes pour aider les gens à tomber malades


Je suis septique que j’ai fait des recherches en anglais et il semble que cette entreprise vende vraiment des mouchoirs contaminés. Faut vraiment être simple d’esprit pour vendre n’importe quoi. En tout cas, c’est dégoutant.
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Cette start-up vend des mouchoirs plein de microbes pour aider les gens à tomber malades

 

par  Ulyces 

Payer 70 euros(106 $ cad) pour un mouchoir dans lequel un inconnu a éter­nué ? Ça existe, puisque cette start-up de Los Angeles affirme avoir déjà vendu près d’un millier de mouchoirs  « remplis d’éter­nue­ments » à des personnes dési­reuses de contrac­ter un rhume, rappor­tait le Time Maga­zine le 18 janvier.

VaevTis­sue se présente comme une « marque de bien-être ».

D’après le site web de la start-up, les personnes qui achètent ses mouchoirs sont « des gens ouverts d’es­prit » qui appré­cient le luxe de pouvoir tomber malades « à leur guise ».

 

Le fonda­teur de Vaev, Oliver Nies­sen, 34 ans, affirme que ces mouchoirs doivent être consi­dé­rés comme une alter­na­tive à la méde­cine conven­tion­nelle.

 « Ils vous permettent de contrac­ter déli­bé­ré­ment un rhume quand vous le souhai­tez, afin de réduire le risque de contrac­ter le même rhume plus tard. Nous person­na­li­sons tout dans nos vies. Tout est selon notre désir. Pourquoi ne pas abor­der la mala­die de cette façon aussi ? » a-t-il déclaré.

« Suppo­sons que vous vous apprê­tez à partir en vacances et que vous voulez mini­mi­ser les risques d’at­tra­per un rhume. Vous utili­sez un mouchoir de Vaev conta­miné par des éter­nue­ments et vous tombe­rez malade main­te­nant plutôt que pendant vos vacances », illustre Nies­sen. Bah ouais, logique.

Comment les tissus de Vaev sont-ils conta­mi­nés ? Nies­sen affirme que son entre­prise peut comp­ter sur une dizaine d’ « éter­nueurs » diffé­rents, dont certains ont été recru­tés en ligne. Ils éter­nuent dans un lot de mouchoirs propres et les renvoient à la société, qui les emballe ensuite dans des boîtes de Pétri scel­lées et les envoie aux clients. Quand les dix éter­nueurs retrouvent leur bonne santé, la produc­tion peut être stop­pée.

Pour les scien­ti­fiques inter­ro­gés par le Time, bien que ces mouchoirs puissent tech­nique­ment vous immu­ni­ser contre la même souche de virus du rhume que celle avec laquelle vous vous êtes volon­tai­re­ment conta­miné, il existe des centaines d’autres souches que vous êtes suscep­tible contrac­ter.

« Il y a plus de 200 types de rhino­vi­rus, vous allez donc devoir vous mettre envi­ron 200 mouchoirs dans le nez pour en obte­nir un diffé­rent à chaque fois », explique Charles Gerba, profes­seur de micro­bio­lo­gie et de sciences de l’en­vi­ron­ne­ment à l’Uni­ver­sité de l’Ari­zona.

« Se faire inocu­ler l’un ne vous protège pas contre tous les autres, c’est pourquoi nous n’avons jamais déve­loppé de vaccin contre le rhume. Comment fabrique-t-on un vaccin contre 200 virus diffé­rents ? »

Sur le site web de la start-up, les mouchoirs sont actuel­le­ment en rupture de stock, mais Nies­sen espère recons­ti­tuer ses stocks dans les semaines à venir.

Source : Time Maga­zine

https://www.ulyces.co/

Devez-vous enlever vos chaussures à l’intérieur ? Des microbiologistes répondent


Enlever ses chaussures en rentrant à la maison ? Il semblerait qu’il y a tout un monde sous nos semelles. Certaines bactéries seraient celles qui nous donnent des misères. Cependant, en générale, cela n’est pas dangereux du moins pour les gens en bonne santé. Mais pour les jeunes enfants, c’est peut-être un peu différent ainsi que les personnes ayant une santé plus fragile.
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Devez-vous enlever vos chaussures à l’intérieur ? Des microbiologistes répondent

 

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Faites-vous partie de ces personnes qui enlèvent leurs chaussures dans la maison ou l’appartement ? Peut-être même demandez-vous gentiment à vos invités de faire pareil ? Vous partez du principe que c’est plus propre. Mais est-ce vraiment le cas, ou est-ce beaucoup de bruit pour pas grand-chose ?

On ne va pas se mentir, nos chaussures abritent « des centaines de milliers de bactéries par centimètre carré, explique Jonathan Sexton, microbiologiste à l’Université d’Arizona. Et à chaque pas que nous faisons, dit-il, nous recrutons de nouveaux préposés ».

Qu’il y ait des millions de bactéries, d’accord. Après tout, ce sont elles qui dominent le monde (et nos intestins). Mais quels types de bactéries retrouve-t-on sous nos chaussures ? Et sont-elles pour autant dangereuses pour la santé humaine ?

Du monde sous les chaussures

Des études ont déjà suggéré que près de 96 % de toutes les chaussures (du moins celles analysées) étaient recouvertes de bactéries fécales. Parmi elles, vous retrouverez notamment Escherichia coli (E. coli). Et bien que nombre de ces bactéries soient inoffensives pour l’Homme, certaines souches peuvent en revanche provoquer des diarrhées graves, des infections des voies urinaires et même une méningite.

D’autres études ont également mis en évidence la présence de Staphylococcus aureus, connue pour provoquer de nombreuses infections cutanées et, dans certains cas extrêmes, des infections potentiellement mortelles chez les patients immunodéprimés ou souffrant de problèmes cardiaques. Une étude publiée en 2014 a également révélé la présence de Clostridium difficile, qui de son côté peut entraîner l’apparition de problèmes intestinaux, comme la diarrhée.

bactéries

Staphylococcus aureus, résistante à la méthicilline. Crédits : Pixnio

Ne pas surestimer les risques

Sur le papier, nous aurions donc tout intérêt à retirer nos chaussures chaque fois que nous rentrons à la maison. Mais en réalité, la quantité de ces bactéries potentiellement nocives n’est généralement pas assez élevée pour vous rendre malade.

« Pour un individu en bonne santé, les bactéries sur les chaussures ne posent probablement aucun risque ou un risque minime », explique en effet Kevin Garey, de l’Université de Houston.

Les chercheurs notent tout de même quelques précautions à prendre, notamment en présence de nourrissons rampant au sol, ou encore de personnes immunodéprimées.

« Chez une personne à risque d’infection – généralement une personne récemment hospitalisée – il peut être important de veiller à un bon nettoyage du logement, confirme le chercheur. En résumé, si vous êtes à risque d’infection ou si vous avez un enfant en bas âge, c’est une bonne idée de retirer vos chaussures d’extérieur lorsque vous entrez chez vous, dit-il. Pour la plupart des personnes en bonne santé, toutefois, vous pouvez prendre une décision en vous basant autant sur vos préférences et vos habitudes que sur vos préoccupations potentielles pour la santé ».

Source

https://www.livescience.com/

Des excréments sur les écrans tactiles de McDonald’s


Cela faisait longtemps que je n’avais pas mis les pieds dans un McDo et leur aménagement avec les écrans tactiles pour passer des commandes est vraiment pitoyable et cela n’a pas améliorer du tout le service, c’est même pire. Enfin bref, les écrans tactiles sont des nids a microbes qu’il est vraiment mieux de se laver les mains avant de manger.
Nuage

 

Des excréments sur les écrans tactiles de McDonald’s

 

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Peut-être voudrez-vous porter des gants lors de votre prochaine visite chez McDo. Il semblerait que beaucoup d’écrans tactiles libre-service sur lesquels les clients sont invités à prendre leur commande contiennent des traces de… crotte.

Une enquête menée par le journal Metro au Royaume-Uni en collaboration avec le département de microbiologie de l’Université métropolitaine de Londres a révélé que TOUS les écrans testés dans huit succursales de la chaîne de restauration rapide présentaient des coliformes fécaux. Pensez au fait que c’est ce que les clients ont touché juste avant de manger. Probablement avec les mains, en plus. Miiiam…

 

HUFFPOST

«Nous étions tous surpris de la quantité de bactéries intestinales et fécales présentes sur les machines. Ces [bactéries] provoquent le type d’infections que les gens contractent dans les hôpitaux», a affirmé le Dr. Paul Matawele de l’Université métropolitaine de Londres.

Un écran étudié a aussi montré des traces de Staphylocoque, une bactérie pouvant causer une intoxication sanguine contagieuse responsable du syndrome du choc toxique. La bactérie Listeria, qui peut affecter les femmes enceintes et les personnes avec un faible système immunitaire, a aussi été trouvée pendant l’enquête, à la grande surprise des scientifiques.

McDonald’s qui a commencé à implanter son service de libre-service numérique au Québec dès 2015 affirme nettoyer ses écrans avec du désinfectant. Le Dr. Matawele suggère toutefois qu’il n’est pas assez puissant.

Il n’est pas exclu que d’autres chaînes utilisant le même type de dispositif que McDonald’s pour les commandes soient aux prises avec un problème d’exposition aux coliformes fécaux et à d’autres bactéries dangereuses.

Conseil d’ami : lavez-vous les mains avant d’engloutir votre Big Mac la prochaine fois.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Le Saviez-Vous ► Pourquoi il faut laver vos vêtements neufs avant de les porter


J’ai toujours aimé mieux lavé mes vêtements neufs avant de les porter, sans pourtant savoir vraiment pourquoi c’était mieux pour la santé. Je trouve que les explications sont très convaincantes.
Nuage

 

Pourquoi il faut laver vos vêtements neufs avant de les porter

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Question de bon sens, ne le faites pas forcément s’ils sont en soie.

Lorsque vous achetez un vêtement neuf, vous pensez sûrement que ce n’est pas grave de le porter directement, sans le laver, parce que seules quelques autres personnes l’ont essayé. Détrompez-vous.

D’après Philip Tierno, professeur de microbiologie et de pathologie à l’Université de New York, le nombre de gens qui ont essayé le chemisier ou la robe que vous avez décidé d’acheter serait bien supérieur à ce que vous imaginez.

« On ne parle pas seulement de quatre, cinq ou six personnes, mais de dizaines et même plus, si ce vêtement est resté en magasin pendant plusieurs semaines, voire un mois », explique-t-il.

Bien évidemment, ce chiffre dépend de divers facteurs, tels que la taille du magasin ou la vitesse à laquelle les vêtements se vendent. Mais est-ce que vous voulez vraiment porter un vêtement essayé par ne serait-ce qu’un seul inconnu?

Philip Tierno a mené des recherches au cours desquelles il a fait des examens sur des vêtements (hauts, pantalons, robes, maillots de bain, sous-vêtements, etc.) de grandes chaînes de prêt-à-porter et de boutiques de luxe pour y rechercher des bactéries et autres germes laissés par des clients qui les ont essayés sans les acheter. Sur certains, il a trouvé des norovirus, des bactéries telles que des streptocoques et des staphylocoques, et même des matières fécales.

Un risque d’infection

Tous ces germes sont déposés principalement de trois manières: par la peau, le système respiratoire (le nez et la bouche) et l’anus. Si vous touchez des vêtements contaminés par ces germes puis votre bouche, vos yeux ou votre nez, vous courez un risque.

Rassurez-vous, le risque de développer une infection sérieuse reste « très faible », ajoute-t-il.

Mais la possibilité existe, en particulier si vous avez des éraflures ou des coupures.

Germes mis à part, de nombreux vêtements sont aussi traités avec des agents chimiques et des colorants qui peuvent provoquer des irritations, ce qui vous donne une autre raison de passer vos vêtements neufs à la machine avant de les porter.

Le docteur Meghan Feely, une dermatologue qui travaille dans le New Jersey et à Manhattan, connaît bien les substances chimiques que l’on trouve sur les vêtements. Elle traite souvent des patients victimes de dermites de contact et les aide à déterminer l’origine de leurs rougeurs et autres irritations, y compris lorsqu’il s’agit de réactions allergiques.

Comment réduire les dangers

Elle confie au HuffPost que ces irritations peuvent apparaître dans les heures ou les jours qui suivent le contact avec les vêtements « lavés avec certaines lessives ou traités avec certains agents chimiques, colorants, résines ou agents tannants »

Par exemple, elle a traité des victimes d’allergies au formaldéhyde, substance utilisée pour créer des vêtements infroissables.

D’après elle, si la réaction est allergique, laver le vêtement peut aider, mais la meilleure solution est de ne plus le porter. Pour les autres réactions, certains produits chimiques seraient à éviter complètement ou bien nécessiteraient plusieurs lavages ou des lavages avec des produits spéciaux. C’est pourquoi il faut se renseigner sur les produits utilisés par les différentes marques.

Elle recommande également d’utiliser des lessives et assouplissants sans parfum ni colorant.

« Faites un cycle de rinçage supplémentaire pour bien rincer la lessive », conseille-t-elle.

Pour Philip Tierno, c’est en effet une bonne idée de passer les vêtements neufs à la machine ou de les faire laver à sec, en fonction leur nature:

« Bien évidemment, on ne vous dit pas de passer un vêtement de soie à la machine. Il faut faire preuve de bon sens. »

Le docteur Krista Lauer, directrice médicale nationale de Larada Sciences et des Lice Clinics of America (cliniques antipoux), partage ce point de vue, et ajoute que l’essayage de chapeaux et bonnets comporte également des risques: les poux, qui peuvent également se transmettre lorsqu’on essaye un chapeau porté par quelqu’un qui en avait.

Encore une fois, le risque de développer une infection sérieuse en essayant des vêtements n’est pas très élevé, mais il est facile de le minimiser. Lavez-vous les mains après un essayage, en particulier avant de manger, boire ou vous toucher le visage.

Vous porterez votre nouvelle tenue bien assez tôt. Et ce sera encore mieux sans une irritation pour l’accompagner.

Cet article, publié à l’origine sur le HuffPost américain, a été traduit par Léa Chalumeau pour Fast For Word.

https://www.huffingtonpost.fr/