Le Saviez-Vous ► Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?


    Les chiens utilisent la langue pour communiquer un peu comme nos mains. Bien que le léchage est avant tout un comportement positif, cela peut devenir obsessif, il est donc important de cerner le problème pour le corriger avec une éducation positive.
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    Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?

    Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?

    « Il te fait des bisous », « c’est un geste de soumission », « il aime le sel de ta peau »… que n’entendons-nous pas à propos du léchage du chien ! Ce comportement nous intrigue, et nous ne savons pas toujours comment l’interpréter. Parfois, il peut devenir gênant, ou exprimer un mal-être de la part du chien, mais cela reste un comportement associé à des émotions positives, dans la plupart des esprits. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le léchage chez le chien !

    Le chien est un animal social, c’est-à-dire qui forme et vit dans des groupes structurés. L’une des caractéristiques des espèces sociales, c’est leur capacité à communiquer entre eux : c’est une condition pour qu’un groupe se maintienne soudé. La communication sert donc entre les individus pour échanger leurs émotions et exprimer leurs besoins.

    Le léchage est l’un des outils de communication dont dispose le chien. Il est important de comprendre ce que ce comportement peut signifier, en fonction des différents contextes où il s’exprime : est-ce que le léchage de mon chien est normal, ou est-ce le résultat d’un problème de comportement, l’expression d’un mal-être ?

    A quoi sert la langue du chien ?

    La langue ne lui sert pas qu’à communiquer : comme nous, le chien l’utilise aussi comme organe de perception, pour le sens du goût (très proche dans son mécanisme de l’odorat).

    Le léchage est également un comportement d’entretien, que le chien réalise pour son bien-être, en léchant son propre pelage.

    La langue sert aussi passivement à réguler la température interne du chien : très irriguée par les vaisseaux sanguins, elle diffuse de la chaleur avec la respiration lorsque le chien halète.

    C’est donc un outil très polyvalent, que le chien va utiliser régulièrement, pour différents besoins. C’est un peu comme les mains pour l’humain : utiles pour interagir avec notre environnement et explorer les objets, mais également pour communiquer avec nos pairs.

    Quels sont les différentes significations du léchage ?

    En éthologie, pour expliquer un comportement, on commence par observer dans quelles circonstances l’animal produit ce comportement. Cela peut nous donner de précieuses indications sur l’intention qu’il peut avoir à l’origine (et qui restent théoriques : il nous ait impossible de demander au chien ses raisons, ou lire ses pensées).

    En ce qui concerne le léchage, il faut donc bien distinguer différentes situations :

  • Demande d’attention : le léchage est utilisé par le chiot sur la mère pour obtenir de la nourriture (par régurgitation), c’est ensuite un comportement que le chien utilise beaucoup pour manifester sa joie et son besoin d’attention à notre égard. Il cherche d’ailleurs spécifiquement à lécher le visage.

  • Rituels d’apaisement : on évoquait beaucoup ce terme jusqu’alors, pour évoquer la situation souvent consécutive à une agression. Il peut s’exprimer aussi bien chez l’agressé, qui cherche à désamorcer l’agression en cours, que chez le chien qui vient de mordre, et qui va ensuite lécher la zone mordue.

    On reliait ce comportement à un geste de soumission : en réalité, le chien ne disposant pas des notions de dominance et de hiérarchie. Il faut voir ce comportement comme une interaction positive, qui peut s’exprimer dans différents contextes, et que le chien fait pour diminuer les émotions négatives ambiantes.

    En pratique, le léchage affectueux que l’humain de compagnie interprète souvent comme des bisous est très similaire, bien qu’il ne soit pas initié par une interaction négative : les effets restent les mêmes, à savoir détente, diminution du stress et émotion positive chez le chien comme chez l’humain.

    Il est intéressant de noter que dans cette interaction, le stress diminue aussi chez le lécheur : il y a un effet auto-apaisant. Ce rituel est donc positif en le recevant, mais également en le donnant. Et le chien peut naturellement se lécher lui-même s’il est stressé : dans tous les cas, un chien qui lèche trop peut manifester son mal-être par ce comportement.

    Comment savoir si mon chien lèche trop ?

    Cela dépend énormément des individus et du tempérament, mais à partir du moment où le comportement exprimé devient gênant, on peut le considérer comme excessif. Cela peut se manifester par le temps passé sur l’activité de léchage, ou le contexte compulsif dans lequel cela se manifeste.

    Dans tous les cas, seul un spécialiste du comportement pourra poser le diagnostic, et l’avantage du vétérinaire comportementaliste dans ce cas est qu’il peut également exclure les causes d’origine biologique. En effet, le léchage peut être causé par une dermatose, par exemple : il faut toujours vérifier les causes biologiques avant d’envisager une explication purement comportementale.

    Si vous avez le sentiment que votre chien a un comportement anormal avec le léchage, n’hésitez donc pas à en parler avec un professionnel du comportement du chien, voir avec un vétérinaire comportementaliste.

    Comment diminuer ce comportement ?

    La plupart du temps, le chien n’a pas un comportement anormal avec le léchage en tant que chien, mais il peut y avoir une gêne du côté du propriétaire : c’est comme pour l’aboiement, il n’y a pas de règles dans l’absolu, mais plutôt des préférences différentes en fonction des individus et des modes de vie.

    Dans le cas où le léchage est gênant, ou que le chien exprime trop ce comportement, il faut avant tout rechercher la cause du léchage : est-ce un besoin d’attention, ou un rituel d’apaisement compulsif, l’expression d’un stress ou d’un mal-être ? Car la recherche et le traitement de la cause est la meilleure solution pour faire disparaître le comportement indésirable, sans contrainte.

    Dans tous les cas, une modification du comportement pourra être obtenue, en parallèle du traitement de la cause, avec une éducation dite positive : basée sur la récompense, la thérapie consiste à apprendre au chien à dévier sur un autre comportement et éviter le léchage. L’idée est de ne pas rendre l’interaction négative par l’utilisation d’une punition, mais au contraire d’utiliser la récompense comme motivation pour inciter le chien à produire un autre comportement.


    Pourquoi les chiens nous lèchent-ils ?

    Comment limiter le léchage de votre chien ?

    Si votre chien vous lèche beaucoup, cela peut signifier différentes choses : votre animal de compagnie vous aime sans doute beaucoup, mais il peut également être en manque d’attention ou stressé : dans ce genre de cas, l’idéal est de jouer avec lui, l’occuper ou encore lui donner une occasion de se défouler avec des jouets adaptés. Comme l’hygiène est également importante, vous pouvez également donner des bâtonnets à mâcher à votre chien, pour que ses léchouilles restent toujours un plaisir et un signe d’affection. Découvrez notre sélection de produits adaptés à votre animal de compagnie, à commander en ligne.

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    Au final, il faut retenir que le léchage est dans la très grande majorité des cas une interaction très positive avec votre chien. Attention à surveiller l’hygiène, notamment avec les enfants et le léchage du visage. Je rappelle également l’existence de maladies rares, comme la bactérie Capnocytophaga canimorsus, responsable d’infections suite à un léchage sur une plaie.

    Dr Stéphane Tardif

    Docteur vétérinaire et rédacteur pour Wamiz

    https://wamiz.com/

Le Saviez-Vous ► La trichotillomanie, une maladie à s’arracher les cheveux


La trichotillomanie ou trichomanie est une manie de s’arracher les cheveux un à la fois ou par mèche. Certains vont juste qu’à les manger, c’est ce qu’on appelle la trichophagie. C’est un signe de mal-être qui se manifeste surtout chez les adolescents.
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La trichotillomanie, une maladie à s’arracher les cheveux


Quality Stock Arts/shutterstock.com

S’arracher les cheveux de manière compulsive porte un nom : la trichotillomanie. Sans être vraiment répandu, ce trouble affecte tout de même 1% à 2% de la population et révèle souvent des angoisses et une mauvaise opinion de soi.

Le terme de  « trichotillomanie » – ou trichomanie –  est composé de trois racines grecques : trikhos (cheveux), tillo (tirer) et mania (impulsion ou manie). Ce trouble se manifeste par un besoin irrépressible de s’arracher les cheveux. Certains vont même jusqu’à les manger, pratiquant alors la trichophagie.

« Les patients décrivent un soulagement et ressentent du plaisir après avoir répondu à leur impulsion », explique le Dr Rachel Bocher, chef de service de psychiatrie au CHU de Nantes. Et comme tout comportement de type addictif, « il ne s’arrête jamais spontanément. »

Les trichotillomaniaque s’arrachent donc les cheveux, un par un ou par poignées. C’est selon. Il en résulte évidemment une alopécie plus ou moins précoce, que la plupart tente de cacher sous les mèches de cheveux qui leur restent, sous un chapeau ou une perruque.

« Ce symptôme révèle souvent une mauvaise opinion de soi, un sentiment de mal-être et de dévalorisation que l’alopécie provoquée n’arrange pas », analyse Rachel Bocher.

Ce n’est pas une fatalité

Le malaise à l’origine de la trichotillomanie prend souvent sa source à la fin de l’enfance ou au début de l’adolescence. Il correspond à un moment de mal-être naturel, lié à la puberté.

« Toutefois, certains signes correspondent à une aggravation. C’est le cas par exemple, si l’arrachage des cheveux se manifeste tardivement, et lorsqu’il dure plus de 6 mois », précise le Dr Bocher. Ce comportement peut en effet se manifester dans une situation de dépression, d’angoisse, d’ennui ou de deuil. Et lorsque la trichotillomanie devient trichophagie, « c’est un signe d’aggravation qui révèle une carence affective et un sentiment de solitude ».

« Pour traiter le symptôme et permettre son interruption durable, il faut analyser l’individu dans son ensemble, son histoire et la source de ses angoisses ».

La psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) permet de traiter le problème dans sa globalité.

« Il n’y a pas de fatalité, mais plus vite le trouble sera pris en charge, mieux cette manie pourra être traitée », insiste Rachel Bocher.

  • Source : Interview du Dr Rachel Bocher, chef de service de psychiatrie du CHU de Nantes

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Vincent Roche

https://destinationsante.com/

Comment savoir si mon chat est stressé ? Les signes du stress qui doivent vous alerter


Les chats peuvent aussi souffrir du mal-être, il y a des signes avant-coureur qui indique que ce félin vit un grand stress
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Comment savoir si mon chat est stressé ? Les signes du stress qui doivent vous alerter

 

chat

Le stress chez le chat peut avoir de graves conséquences sur sa santé. Un chat stressé risque en effet de se rendre malade, de se faire souffrir lui-même. C’est pourquoi il est important de savoir en reconnaître les signes, afin d’agir rapidement sur les causes de ce mal-être comme sur ses manifestations.

Un déménagement, l’arrivée d’une nouvelle personne dans la famille ou le départ d’un être cher, l’adoption d’un autre chat ou d’un chien, un simple meuble déplacé ou une nouvelle odeur peuvent grandement perturber le chat, très attaché à son territoire et ses habitudes. Mais comment reconnaître un chat stressé ? Quels sont les principaux signes du stress chez le chat ?

Le chat stressé devient malpropre

Un chat propre qui se met soudainement à uriner et déféquer n’importe où dans la maison est dans la plupart des cas un chat qui souffre, physiquement ou mentalement. Il peut chercher à marquer son territoire suite à un déménagement ou à l’arrivée d’un bébé, d’un chien, d’un autre chat…

Le chat stressé devient fuyant ou agressif

Votre chat très câlin et sociable semble tout à coup vous fuir ? Il se cache, reste prostré, évite les contacts humains ? Il est fort possible qu’il soit soumis à un stress intense. Une soudaine et inhabituelle agressivité envers les humains comme les autres animaux peut aussi être le signe d’un stress chez le chat, comme des miaulements répétés et le fait d’être toujours sur le qui-vive.

 

photo chat caché

Un chat stressé peut se mettre soudainement à fuir, se cacher, éviter ses humains… (© Flickr – Matt Chen)

Des habitudes alimentaires bouleversées

Votre matou très gourmand délaisse sa gamelle, ou votre chat se met soudainement à manger bien plus d’habitude ? Perte d’appétit ou voracité inexpliquée : ce changement de comportement alimentaire chez le chat est révélateur.

Le pica, trouble du comportement alimentaire du chat qui se met à manger des produits non comestibles, est lui aussi bien souvent le symptôme d’un profond mal-être.

  • chat croquettes

Si votre chat mange beaucoup moins ou bien plus que d’habitude, il est possible qu’il souffre de stress. (© Flickr – Isabelle Blanchemain)

L’automutilation

Dans certains cas graves, le chat stressé peut se lécher de façon excessive, jusqu’à s’arracher les poils (alopécie) et se faire saigner.

L’alopécie est souvent le signe annonciateur de la dépression chez le chat, très grave car elle peut parfois entraîner la mort de l’animal.

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Jeune et vieux


Alors qu’on a toute la vie devant, le passage de l’adolescence et je pense le plus difficile émotionnellement, on se cherche une identité, une raison d’être. Alors qu’en vieillissant, avec toute l’expérience acquise, le corps ne suit pas autant
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Jeune et vieux

 

Quand on est jeune, on est mal dans sa peau, mais on n’a mal nulle part. Quand on est vieux, on est bien dans sa peau, mais on a mal partout.

Jean Dutourd

La dépression chez le chat : quel remède ?


La dépression chez nos félins existe et des signes avant-coureur devraient nous alerter pour réagir le plus possible pour que cette état de létargie ne s’étale en mois voir même en années
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La dépression chez le chat : quel remède ?

 

chat dépression

Votre chien vous semble triste, déprimé ? Il se laisse mourir de faim ?

Il souffre peut-être de dépression. Marie-Hélène Bonnet, comportementaliste du chat, vous explique comment reconnaître les symptômes cette maladie et comment la soigner.

Généralement, un chat dépressif est passé par plusieurs étapes avant d’en arriver là. La dépression n’est jamais anodine, et malheureusement, certains chats ne s’en sortent pas… Il faut s’inquiéter dès l’apparition des premiers signes de stress ou d’anxiété.

Des signes qui annoncent un mal-être chez le chat

Un chat qui miaule la nuit, qui fait pipi hors de son bac, mais aussi qui se lèche beaucoup… autant de signes d’alerte que votre chat utilise pour vous avertir de son mal-être. Alors surtout n’attendez pas. N’essayez pas tout et son contraire parce que sur Internet certains disent qu’il faut faire ci ou ça car c’est le meilleur moyen de renforcer le comportement de votre chat en installant davantage le problème. N’oubliez pas qu’un problème pris dans les premiers jours sera vite rétabli, alors qu’au bout d’un mois ou plus, ça sera plus compliqué et plus long d’en venir à bout, la dépression est une maladie, par conséquent la rapidité est un facteur primordial quant à la guérison.

J’ai vu des cas insolubles parce qu’il y avait la présence de stress depuis des années et que différentes techniques mises en place ont aggravé les troubles d’anxiété, et une fois arrivé à la dépression, le chat n’a plus la force de se battre pour en sortir. Il devient urgent de trouver un lien qui va l’aider à se sortir de là rapidement.

Les toutes premières semaines, vous ne verrez pas forcément qu’il y a une source d’angoisse pour Félix, c’est normal, il fera en sorte de cacher son problème derrière un masque. Et très rapidement cela deviendra difficile pour votre chat de cacher ses symptômes. On verra alors qu’il se passe quelque chose d’anormal. Dès lors, agissez sans attendre. Si vous trouvez la source du problème, et que vous pouvez agir dessus, un peu d’anti-stress et vous serez tranquille.

Toutefois, certains chats sont des champions pour camoufler leurs émotions, et on ne comprend qu’une fois que la dépression est bien installée.

La dépression chez le chat : comment la reconnaître ?

À partir du moment où le chat miaule la nuit, on va aussi constater qu’il dort beaucoup plus durant la journée notamment.  Mais aussi qu’il se cache au moindre bruit et refuse de sortir de ses cachettes. Ensuite, arrive la déprime.

Les deux signes principaux de la dépression sont premièrement un manque de toilettage, généralement le chat sent fort, ceci étant une forme de suicide puisque le chat se toilette pour dégager le moins d’odeurs possibles afin de ne pas mettre sa vie en danger en attirant les prédateurs. Arrêter de se toiletter pour le chat signifie vouloir être trouvé par ses ennemis ; et secondement un manque d’appétit, là encore une façon de se mettre en danger puisque le chat cesse volontairement de répondre à un besoin vital.

La dépression chez le chat : comment la soigner ?

Il faut par conséquent trouver le moyen de redonner envie de manger à Félix et ce rapidement : son met préféré doit lui être proposé régulièrement par exemple. On peut aussi salir son chat : lui mettre un aliment sur le pelage peut lui faire refaire sa toilette tout en le nourrissant. En somme, il faut lutter contre les symptômes sur lesquels on peut agir et traiter le chat le plus rapidement possible afin de pouvoir par la suite mettre fin aux symptômes qu’on ne peut maîtriser et que Félix retrouve enfin sa joie de vivre.

L’intervention d’un professionnel du comportement (psychologue/thérapeute animalier) est fortement recommandée, voir indispensable. Le vétérinaire, équivalent de nos médecins généralistes, étant souvent démuni face à ce genre de pathologie psychologique.

Marie-Hélène Bonnet
Comportementaliste du chat
www.comportement-chat.fr

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Les orques placées dans des bassins s’y cassent les dents, littéralement


Les orques peuvent souffrir de maux de dents. Ce que l’on remarque chez ceux en captivités, soit qu’ils mordent des surfaces dures du bassin ou qu’ils font claquer leur mâchoire causé par un mal-être de l’animal Leurs problèmes dentaires peuvent aller de l’infection grave et la perte de dents. Ces animaux ne sont faits pour vivre dans des endroits confinés
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Les orques placées dans des bassins s’y cassent les dents, littéralement

 

Orque

La dentition des orques captifs est désastreuse.

© ARCHIVES OF ORAL BIOLOGY / JOHN JETT & ALL

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs se sont intéressés à la dentition des orques captifs. Ils ont découvert que la plupart d’entre eux ont de sérieux problèmes dentaires qui peuvent parfois conduire à de graves infections.

« Alors que l’usure des dents est un phénomène physiologique commun chez beaucoup de mammifères sauvages, les pathologies dentaires sont peu communes chez les cétacés à dents dont les orques », assure une équipe de chercheurs néo-zélandais et américains dans une étude parue en octobre 2017 dans la revue spécialisée Archives of Oral Biology.

Ils ont étudié la dentition de 29 orques (Orcinus orca) captifs hébergés dans des parcs à thèmes américains et ont découvert que ces animaux présentaient de graves problèmes dentaires.

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Des dents malades forées pour en extraire la pulpe puis laissées à nu

Selon les chercheurs, 24 % des cétacés étudiés présentent une usure sévère des dents et plus de 60 % ont les dents à l’avant de la gueule cassées. En outre, ils sont plus de 61 % à avoir reçu des soins dentaires. Ces derniers consistent à forer la dent atteinte afin d’y extraire le pus, la pulpe dentaire et les déchets (nourriture par exemple) qui, accumulés, peuvent conduire à une infection. Cependant, et à l’inverse du traitement d’une carie chez l’être humain, le trou obtenu n’est pas rempli de résine. Cette dent devient donc inévitablement plus fragile, ce qui augmente le risque qu’elle soit cassée.

Dans un communiqué, le Docteur Ventre, l’un des auteurs de l’étude, déplore : « Les dommages dentaires sont les conséquences les plus tragiques de la captivité car cela ne cause pas seulement la mort (en cas d’infection, NDLR) des orques mais cela conduit également bien souvent à des thérapies antibiotiques chroniques qui à terme compromettent le système immunitaire du cétacé comme cela a été récemment vu avec Kasatka »

. Cette orque hébergée au SeaWorld de San Diego, est morte en août 2017 des suites d’une infection.

Des blessures liées à des comportements agressifs ou stéréotypés

Ces cétacés sont des monophyodontes : ils ne vivent qu’une seule poussée dentaire au cours de leur vie. Leur dentition est donc particulièrement précieuse.

Et comme le précise le Docteur Visser qui a participé à l’étude : « Les orques ont un système nerveux similaire au nôtre. Ces blessures doivent donc être extrêmement douloureuses ». 

Alors que dans la nature, ils se servent de leurs dents pour mordre leurs proies – ce qui peut causer une usure légère des dents – en captivité, ces cétacés ne sont nourris qu’avec des animaux morts. Les problèmes dentaires ont donc, dans ce cas, d’autres explications.

La première est la présence de stéréotypies buccales, synonyme de mal-être : l’animal mord une surface dure de manière répétitive et sans aucun objectif apparent. Dans ce cas, l’orque mord ou mâchouille une partie dure de son bassin. La seconde explication est l’expression d’un comportement agressif. Dans ce cas, le cétacé fait claquer sa mâchoire. Le problème est que parfois, l’animal réalise cela avec une partie dure entre les dents comme par exemple les éléments horizontaux qui composent la porte de séparation entre deux bassins. Dans ce cas, les chercheurs assurent qu’il n’est pas rare de découvrir ensuite des dents sur le sol.

Crédit : Archives of Oral Biology / John Jett & all

Des animaux identifiables grâce à leur dentition, comme les cadavres

L’usure avancée, les dents cassées ou fissurées se retrouvent chez tous les orques étudiés, qu’ils soient nés en captivité ou non et quels que soient leur âge ou leur sexe. Chez les plus jeunes l’apprentissage se fait par l’observation. Ils répètent donc les stéréotypies qu’ils voient chez les adultes, abîmant leurs dents dès leur plus jeune âge.

Selon Jordan Waltz, l’un des auteurs de l’étude : « Les dommages sur les dents de ces animaux sont si graves que la plupart des spécimens peuvent être identifiés seulement grâce aux fissures et à l’usure de celles-ci comme le font les médecins légistes pour l’identification post-mortem des humains ».

« La relation entre la propension d’un animal confiné à développer des comportements stéréotypés et la taille de son habitat naturel est connue. Si cela est aussi vrai pour les orques et étant donné leur immense territoire dans la nature, la mauvaise dentition observée chez les orques captifs n’a rien de surprenant », conclut l’étude.

https://www.sciencesetavenir.fr/

Pis, c’est quoi le bonheur?


Le bonheur, donner une définition au bonheur, au bien-être peut paraitre abstrait. Pourtant, ce sentiment existe vraiment reste à déterminer comment il se manifeste. Un don de soi ? Une question de génétique ? Ou d’être moins présent sur les réseaux sociaux tels que Facebook ? Pour ma part, peut-être un peu de tout et aussi l’attitude devant la vie en générale
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Pis, c’est quoi le bonheur?

 

Pis, c'est quoi le bonheur?

Certains chercheurs avancent que le bonheur pourrait être une question de gênes.Photo Fotolia

En 2012, les Nations Unies ont fait du 20 mars la Journée internationale du bonheur. Le sujet ne cesse de fasciner les chercheurs. Tous veulent apporter un élément de réponse à la même question: «Qu’est-ce qui fait le bonheur?». Certains de leurs résultats les plus récents peuvent paraître surprenants.

DÉPENSER DU TEMPS ET NON DE L’ARGENT

Une étude publiée cette année dans la revue Developmental Psychology a remis en cause l’idée d’une crise de la quarantaine. Menées sur 25 ans par les chercheurs de l’Université de l’Alberta, les recherches ont permis d’observer que le bonheur grandissait avec l’âge et qu’il ne décroissait pas autour de la quarantaine.

Par ailleurs, peut-être sans surprise, une équipe de chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique a confirmé au mois de janvier que ceux qui accordaient la priorité au temps et non à l’argent déclaraient être plus heureux. Ces personnes utilisent leur temps libre pour entreprendre des activités pleines de sens comme le bénévolat pour des œuvres de charité. Cela augmenterait leur bonheur.

UNE AFFAIRE DE BIOLOGIE?

Certains chercheurs avancent que le bonheur pourrait être une question de gênes. Après avoir étudié plusieurs pays du monde, une équipe de la Varna University of Management, en Bulgarie, a observé une corrélation entre un bonheur accru et une haute prévalence de l’allèle A – variant génétique empêchant la dégradation de l’anandamide, une substance naturelle qui accroît les plaisirs sensoriels et diminue la douleur.

Cette forte prévalence a été observée au Mexique, en Colombie, au Venezuela en Équateur, au Ghana et au Nigeria, des pays dans lesquels, en dépit de la violence, les personnes interrogées se déclarent heureuses. En Irak, en Jordanie, à Hong Kong, en Chine, en Thaïlande et à Taïwan, la prévalence de cet allèle A est faible. Les personnes se jugeant heureuses y sont moins nombreuses.

Des chercheurs de l’université de Kyoto, au Japon, ont découvert l’année dernière que ceux qui se sentent plus intensément heureux disposent de plus de matière grise dans la région précunéus du cerveau. Plusieurs études ont démontré qu’on pouvait accroître le volume de cette matière grise en pratiquant la méditation.

LES RÉSEAUX SOCIAUX FAVORISENT-ILS LE MAL-ÊTRE?

Une étude de 2015 mené par le Happiness Research Institute, au Danemark (pays décrit comme le plus heureux au monde), avance que Facebook pourrait rendre malheureux. Après une semaine passée à l’écart du réseau social, les participants ont rapporté être plus satisfait de leur vie. Selon les chercheurs, les utilisateurs Facebook seraient à 39 % plus susceptibles de se sentir malheureux que les non-inscrits.

http://fr.canoe.ca/

L’importance des émotions négatives


Personnellement, je ne crois pas qu’une personne doit chercher le bonheur ou être optimiste à tout prix, ce serait même utopique, les émotions négatives sont même essentielles pour se remettre en question. Seulement, je crois que notre attitude positive face aux événements permet de sortir le meilleur de tout problème où du moins, que les choses pourraient être pires ..
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L’importance des émotions négatives

 

Carolyn Gregoire

Des livres aux conférences en passant par les blogues, l’étude du bonheur semble être devenue une faculté. Mais y a-t-il une fin en soi à la quête du bonheur?

«L’idée qu’une personne devrait toujours se sentir bien est néfaste», a déclaré le psychologue Todd Kashdan au Huffington Post.

Des recherches suggèrent que les Américains sont de moins en moins heureux et, selon Kashdan, c’est cette poursuite obstinée du bonheur qui nous entraînerait dans la mauvaise direction.

Mais étant donnée la culture du positivisme entourant les recherches et l’écriture sur le bonheur, il est facile d’oublier que les «mauvaises» émotions sont saines et même essentielles à la vie humaine.

«La science est claire : lorsque nous tentons de cacher notre détresse, nous sommes beaucoup moins productif et efficace, et nous finissons par nous sentir encore plus mal», explique Todd Kashdan.

Dans son dernier livre, The Upside of Your Dark Side: Why Being Your Whole Self – Not Just Your ‘Good’ Self – Drives Success and Fulfillment, co-écrit avec Robert Biswas-Diener, Todd Kashdan vante les mérites du mal-être.

Todd Kashdan explique dans son livre que cette poursuite persistante du bonheur est le résultat d’une forte tendance à rechercher à tout prix le confort et éviter les malaises de toutes sortes, et c’est ce qui nous rend vulnérable sur le plan psychologique.

Quelle est la solution dans ce cas? Dans un premier temps, il faut embrasser le malaise et apprendre à expérimenter et à apprécier les émotions négatives comme une facette naturelle et utile de notre quotidien. Nous devrions également, selon Kashdan, cultiver notre «agilité émotionnelle», notre aptitude à reconnaître et à susciter les émotions appropriées (positives et négatives) devant une situation donnée.

Voici quatre leçons importantes tirées de The Upside of Your Dark Side :

La culpabilité nous rend meilleur.

«La culpabilité augmente notre fibre morale, nous motivant à être plus sensible et empathique que nous le serions autrement. Par exemple, des chercheurs ont découvert que les adultes plus enclins à se sentir coupables étaient moins susceptibles de conduire en état d’ébriété, de voler, de consommer des drogues illicites, ou de s’en prendre physiquement à autrui. Si votre personnalité se révèle dans ce que vous faites lorsque personne ne regarde, alors la culpabilité est l’une des principales fondations de votre morale».

Douter de soi accroît la performance.

«Ce que bien des gens ne réalisent pas, c’est que le doute est sain. Le doute est un état psychologique nous incitant à prendre conscience de nos capacités et à nous améliorer dans des domaines où il y a peut-être un manque à gagner. Karl Wheatley, un chercheur de la Cleveland State University, soutient que le doute peut être bénéfique, surtout pour un enseignant. Il explique que lorsqu’un professeur ressent de l’incertitude face à son travail, cette émotion incite à la collaboration avec autrui, favorise la réflexion et encourage le développement personnel, préparant ainsi l’individu à accueillir favorablement le changement».

L’anxiété nous aide à venir à bout d’un problème.

«Dans les zones de danger, l’anxiété supplante le positivisme. Dans des situations où le danger est possible, mais un doute persiste, l’anxiété supplante l’optimisme. Dans de telles situations, les personnes anxieuses découvrent rapidement des solutions. Lorsqu’ils sont bien entourés (d’amis, de leur famille ou de collègues de travail), ils partagent le problème et ses solutions. Les groupes ont plus de succès lorsqu’ils incluent des personnalités différentes, dont au moins une sentinelle anxieuse».

L’insouciance nous rend plus créatif.

«La créativité a longtemps été associée à l’inconscient… Vous êtes probablement familier avec le terme «eurêka», l’éclair de génie qui nous permet de venir à bout d’un problème lorsque l’on s’y attend le moins. Il y a, semblerait-il, quelque chose d’inventif dans le relâchement et l’inattention. Des recherches supportent l’idée qu’on ne peut forcer la créativité et que c’est elle qui finit toujours par nous envahir».

http://quebec.huffingtonpost.ca

Hystérie : Quels symptômes ?


Savez-vous vraiment ce qu’est une personne hystérique ? En psychiatrie, c’est vraiment tout autre image que j’avais en tête.
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Hystérie : Quels symptômes ?

Hystérie, ce terme, souvent utilisé dans le langage courant, signifie généralement dans ce contexte des choses assez diverses.

Tu es hystérique signifie parfois : « tu t’énerves pour rien », « tu en rajoutes vraiment » ou encore « je ne comprends rien à ton fonctionnement ! »

Pourtant, le terme « hystérie » possède une toute autre signification en médecine psychiatrique où l’hystérie elle-même correspond à des symptômes que l’on retrouve au premier plan chez un type de personnalité pathologique, les personnalités hystériques.

Les symptômes hystériques

 

L’hystérie s’observe chez une personne qui a envie d’être remarquée.

Il semble que ses attitudes signifient toutes : « regardez-moi, admirez-moi… » Elle est donc en représentation, cherche à séduire, à attirer l’attention de manière exagérée. Ces symptômes sont observés plus souvent chez des femmes que chez les hommes, et elles ont tendance à théâtraliser leur comportement, à dramatiser, voire fabuler, mentir jusqu’à se situer dans la mythomanie.

La réalité est travestie, fantasmée, rêvée alors que la réalité se trouve parfois ignorée.

Les relations humaines ont tendance à être érotisée et l’hystérie est souvent liée au donjuanisme (séduction libertine souvent sans scrupules), une tendance à collectionner les relations amoureuses, alors que la sexualité est souvent pleine d’inhibitions ou de difficultés.

Quelles sont les pensées liées à l’hystérie ?

 

Une personne aux tendances hystériques a des pensées expliquant son comportement.

Comme par exemple :

  • je dois être au centre de l’attention pour me sentir exister ;
  • pour être heureux(se), j’ai besoin que les autres me remarquent ;
  • si je charme autour de moi, on ne remarquera pas mes faiblesses, on m’aimera et l’on m’aidera, car je ne sais pas me débrouiller seul(e) ;
  • j’ai l’impression de n’être rien si l’on ne fait pas attention à moi ;
  • je veux que l’on me trouve irrésistible ;
  • j’ai peur que l’on ne m’aime pas ;
  • sans les autres, je ne suis rien.

La conversion hystérique, c’est quoi ?

 

L’hystérie est un problème psychique, et pourtant, il peut retentir sur le corps et entraîner des signes physiques, lorsque le mal-être se transforme donc en malaise corporel : c’est la conversion hystérique, ou somatisation hystérique.

Cette conversion peut mimer une maladie, et les plaintes sont souvent en relation avec la représentation du corps que se fait la personne atteinte. Il peut aussi bien s’agir de trouble sensoriel (surdité, cécité), de difficultés à parler, de troubles sensoriels comme des douleurs ou des anesthésies, des problèmes digestifs ou respiratoires, de somnambulisme, etc.

La personnalité hystérique

 

Cette personnalité hystérique est une personnalité pathologique c’est-à-dire anormale.

Il s’agit d’un état hystérique chronique, de fond, et pas seulement de moments d’exacerbation de symptômes hystériques.

L’expression hystérique des symptômes de la personnalité hystérique cache souvent un fond dépressif, un caractère faible ou influençable ou versatile. D’autres personnalités hystériques sont plutôt en apparence autoritaires et assurées.

La personnalité hystérique ou histrionique typique est définie de manière très précise dans la bible des troubles mentaux, le DSM4.

Pour parler d’une personnalité hystérique, il faut observer au moins 5 des 8 caractères suivants :

  • Le sujet est mal à l’aise dans les situations où il n’est pas le centre de l’attention.
  • L’interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction inadapté ou une attitude provocante.
  • L’expression émotionnelle est superficielle et changeante.
  • Le sujet utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l’attention.
  • La manière de parler est très subjective, et pauvre en détails.
  • Il y a une dramatisation, une exagération de l’expression émotionnelle.
  • Le sujet fait preuve de suggestibilité. Il est facilement influencé par les autres ou par les circonstances.
  • Le sujet a tendance à considérer que ses relations sont plus intimes qu’elles ne le sont en réalité.

Lorsqu’au moins 5 de ces 8 éléments sont présents de manière chronique et stable et sont apparus à l’adolescence ou peu après, on peut parler de personnalité hystérique.

Article publié par Dr Catherine Solano

Sources : Margot Phaneuf, Qu’est-ce que la personnalité histrionique ? M.éd., PhD. mars 2014.

http://www.e-sante.fr