Le Saviez-Vous ► La trichotillomanie, une maladie à s’arracher les cheveux


La trichotillomanie ou trichomanie est une manie de s’arracher les cheveux un à la fois ou par mèche. Certains vont juste qu’à les manger, c’est ce qu’on appelle la trichophagie. C’est un signe de mal-être qui se manifeste surtout chez les adolescents.
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La trichotillomanie, une maladie à s’arracher les cheveux


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S’arracher les cheveux de manière compulsive porte un nom : la trichotillomanie. Sans être vraiment répandu, ce trouble affecte tout de même 1% à 2% de la population et révèle souvent des angoisses et une mauvaise opinion de soi.

Le terme de  « trichotillomanie » – ou trichomanie –  est composé de trois racines grecques : trikhos (cheveux), tillo (tirer) et mania (impulsion ou manie). Ce trouble se manifeste par un besoin irrépressible de s’arracher les cheveux. Certains vont même jusqu’à les manger, pratiquant alors la trichophagie.

« Les patients décrivent un soulagement et ressentent du plaisir après avoir répondu à leur impulsion », explique le Dr Rachel Bocher, chef de service de psychiatrie au CHU de Nantes. Et comme tout comportement de type addictif, « il ne s’arrête jamais spontanément. »

Les trichotillomaniaque s’arrachent donc les cheveux, un par un ou par poignées. C’est selon. Il en résulte évidemment une alopécie plus ou moins précoce, que la plupart tente de cacher sous les mèches de cheveux qui leur restent, sous un chapeau ou une perruque.

« Ce symptôme révèle souvent une mauvaise opinion de soi, un sentiment de mal-être et de dévalorisation que l’alopécie provoquée n’arrange pas », analyse Rachel Bocher.

Ce n’est pas une fatalité

Le malaise à l’origine de la trichotillomanie prend souvent sa source à la fin de l’enfance ou au début de l’adolescence. Il correspond à un moment de mal-être naturel, lié à la puberté.

« Toutefois, certains signes correspondent à une aggravation. C’est le cas par exemple, si l’arrachage des cheveux se manifeste tardivement, et lorsqu’il dure plus de 6 mois », précise le Dr Bocher. Ce comportement peut en effet se manifester dans une situation de dépression, d’angoisse, d’ennui ou de deuil. Et lorsque la trichotillomanie devient trichophagie, « c’est un signe d’aggravation qui révèle une carence affective et un sentiment de solitude ».

« Pour traiter le symptôme et permettre son interruption durable, il faut analyser l’individu dans son ensemble, son histoire et la source de ses angoisses ».

La psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC) permet de traiter le problème dans sa globalité.

« Il n’y a pas de fatalité, mais plus vite le trouble sera pris en charge, mieux cette manie pourra être traitée », insiste Rachel Bocher.

  • Source : Interview du Dr Rachel Bocher, chef de service de psychiatrie du CHU de Nantes

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Vincent Roche

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Rare cas médical Le mystère de la fillette qui n’avait jamais faim


J’avais déjà vu ce genre de chose, mais pas sur une petite fille. Manger ses cheveux est un problème sérieux et peut avoir de graves conséquences s’ils s’accumulent dans l’estomac
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Rare cas médical : Le mystère de la fillette qui n’avait jamais faim

 

(BMJ Case Reports)

ATTENTION, IMAGES DIFFICILES – Les médecins qui s’intéressaient au cas d’une enfant de 5 ans, devenue incapable de manger, ont fait une découverte inquiétante dans son estomac.

La fillette, traitée dans un hôpital d’Adélaïde, en Australie, se plaignait de douleurs abdominales, et son état se détériorait graduellement au fil des semaines.

La fillette n’avait jamais faim, ont rapporté les médecins en parlant de son cas sur le BMJ Case Reports, un journal médical en ligne permettant aux professionnels de la santé d’échanger sur les cas auxquels ils sont confrontés.

Les médecins Australiens ont découvert que l’enfant avait connu des épisodes de trichotillomanie, un trouble particulier qui pousse la personne qui en est atteinte à arracher et à manger ses propres cheveux et/ ou poils. La fillette a également expliqué aux spécialistes qu’elle avait déjà trouvé des cheveux dans ses selles et qu’elle en avait vomi.

(BMJ Case Reports)

Après plusieurs examens, les docteurs ont découvert que la petite avait une importante masse dans l’abdomen. Il s’agissait d’une grosse boule de cheveux accumulés dans l’estomac.

Des radiographies montrent l’importante masse coincée dans son ventre, mais également une lésion, rapporte le Daily Mail.

L’enfant a finalement été diagnostiquée avec le syndrome de Rapunzel, une très rare condition médicale dans laquelle la boule de cheveux, appelée trichobezar, est coincée dans l’estomac et s’étire jusqu’au colon.

(BMJ Case Reports)

Ce syndrome est extrêmement rare, et spectaculaire. Seulement 120 cas ont été rapportés dans la littérature médicale. La plupart du temps ce sont des femmes qui en sont atteintes.

Les médecins ont par ailleurs expliqué que les cheveux ne sont pas digérés par le système digestif, ainsi les cheveux s’accumulent et se mêlent à la nourriture qui est ingérée.

Cette condition peut mener jusqu’à une pancréatite, une inflammation du pancréas, qui peut être mortelle.

(BMJ Case Reports)

Lors de l’opération, les médecins ont retiré près de 125 grammes de cheveux (environ le poids d’une pomme) de l’estomac de la jeune fille. L’opération a duré près de deux heures.

La petite a ensuite été capable de manger à nouveau, mais surtout, elle a dû suivre une thérapie afin guérir son problème de trichotillomanie.

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