Les orques placées dans des bassins s’y cassent les dents, littéralement


Les orques peuvent souffrir de maux de dents. Ce que l’on remarque chez ceux en captivités, soit qu’ils mordent des surfaces dures du bassin ou qu’ils font claquer leur mâchoire causé par un mal-être de l’animal Leurs problèmes dentaires peuvent aller de l’infection grave et la perte de dents. Ces animaux ne sont faits pour vivre dans des endroits confinés
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Les orques placées dans des bassins s’y cassent les dents, littéralement

 

Orque

La dentition des orques captifs est désastreuse.

© ARCHIVES OF ORAL BIOLOGY / JOHN JETT & ALL

Par Anne-Sophie Tassart

Des chercheurs se sont intéressés à la dentition des orques captifs. Ils ont découvert que la plupart d’entre eux ont de sérieux problèmes dentaires qui peuvent parfois conduire à de graves infections.

« Alors que l’usure des dents est un phénomène physiologique commun chez beaucoup de mammifères sauvages, les pathologies dentaires sont peu communes chez les cétacés à dents dont les orques », assure une équipe de chercheurs néo-zélandais et américains dans une étude parue en octobre 2017 dans la revue spécialisée Archives of Oral Biology.

Ils ont étudié la dentition de 29 orques (Orcinus orca) captifs hébergés dans des parcs à thèmes américains et ont découvert que ces animaux présentaient de graves problèmes dentaires.

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Des dents malades forées pour en extraire la pulpe puis laissées à nu

Selon les chercheurs, 24 % des cétacés étudiés présentent une usure sévère des dents et plus de 60 % ont les dents à l’avant de la gueule cassées. En outre, ils sont plus de 61 % à avoir reçu des soins dentaires. Ces derniers consistent à forer la dent atteinte afin d’y extraire le pus, la pulpe dentaire et les déchets (nourriture par exemple) qui, accumulés, peuvent conduire à une infection. Cependant, et à l’inverse du traitement d’une carie chez l’être humain, le trou obtenu n’est pas rempli de résine. Cette dent devient donc inévitablement plus fragile, ce qui augmente le risque qu’elle soit cassée.

Dans un communiqué, le Docteur Ventre, l’un des auteurs de l’étude, déplore : « Les dommages dentaires sont les conséquences les plus tragiques de la captivité car cela ne cause pas seulement la mort (en cas d’infection, NDLR) des orques mais cela conduit également bien souvent à des thérapies antibiotiques chroniques qui à terme compromettent le système immunitaire du cétacé comme cela a été récemment vu avec Kasatka »

. Cette orque hébergée au SeaWorld de San Diego, est morte en août 2017 des suites d’une infection.

Des blessures liées à des comportements agressifs ou stéréotypés

Ces cétacés sont des monophyodontes : ils ne vivent qu’une seule poussée dentaire au cours de leur vie. Leur dentition est donc particulièrement précieuse.

Et comme le précise le Docteur Visser qui a participé à l’étude : « Les orques ont un système nerveux similaire au nôtre. Ces blessures doivent donc être extrêmement douloureuses ». 

Alors que dans la nature, ils se servent de leurs dents pour mordre leurs proies – ce qui peut causer une usure légère des dents – en captivité, ces cétacés ne sont nourris qu’avec des animaux morts. Les problèmes dentaires ont donc, dans ce cas, d’autres explications.

La première est la présence de stéréotypies buccales, synonyme de mal-être : l’animal mord une surface dure de manière répétitive et sans aucun objectif apparent. Dans ce cas, l’orque mord ou mâchouille une partie dure de son bassin. La seconde explication est l’expression d’un comportement agressif. Dans ce cas, le cétacé fait claquer sa mâchoire. Le problème est que parfois, l’animal réalise cela avec une partie dure entre les dents comme par exemple les éléments horizontaux qui composent la porte de séparation entre deux bassins. Dans ce cas, les chercheurs assurent qu’il n’est pas rare de découvrir ensuite des dents sur le sol.

Crédit : Archives of Oral Biology / John Jett & all

Des animaux identifiables grâce à leur dentition, comme les cadavres

L’usure avancée, les dents cassées ou fissurées se retrouvent chez tous les orques étudiés, qu’ils soient nés en captivité ou non et quels que soient leur âge ou leur sexe. Chez les plus jeunes l’apprentissage se fait par l’observation. Ils répètent donc les stéréotypies qu’ils voient chez les adultes, abîmant leurs dents dès leur plus jeune âge.

Selon Jordan Waltz, l’un des auteurs de l’étude : « Les dommages sur les dents de ces animaux sont si graves que la plupart des spécimens peuvent être identifiés seulement grâce aux fissures et à l’usure de celles-ci comme le font les médecins légistes pour l’identification post-mortem des humains ».

« La relation entre la propension d’un animal confiné à développer des comportements stéréotypés et la taille de son habitat naturel est connue. Si cela est aussi vrai pour les orques et étant donné leur immense territoire dans la nature, la mauvaise dentition observée chez les orques captifs n’a rien de surprenant », conclut l’étude.

https://www.sciencesetavenir.fr/

La peau et le retour des rituels tribaux


Autrefois, les clans, les tributs se distinguaient avec des tatouages, des peintures corporelles et des os ou autres en guise de bijou inséré dans la peau. Aujourd’hui, ce genre de rituel tribal revient en force pour se démarquer des autres. Le problème, c’est qu’a chaque fois qu’on transperce la peau, cela est une porte ouverte contre des bactéries comme la bactérie mangeuse de chair, le tétanos et autres microorganismes qui peuvent être mortels.
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La peau et le retour des rituels tribaux

 

Jacques Beaulieu

Chroniqueur et communicateur scientifique

 

Il fut un temps dans l’évolution humaine où l’identification à une tribu ou à une caste quelconque était essentielle à la survie de l’espèce. Il fallait être en mesure d’identifier rapidement dans le feu de l’action d’une attaque, qui était de notre clan et qui appartenait à la tribu adverse. Pour ce faire, tatouages, peintures corporelles et autres signes distinctifs assuraient cette reconnaissance. Plus tard, le vêtement ayant fait son apparition, les costumes militaires, les habits d’apparat, les costumes cléricaux, etc. remplacèrent les tatous, les scarifications et autres identifications corporelles. Faut-il croire que nous assistons présentement à une récession de quelques centaines de milliers d’années de l’évolution humaine lorsqu’on rencontre de plus en plus souvent des personnes tatouées, percées et implantées de toutes parts ? Malheureusement, ces retours aux rituels tribaux n’ont pas que le barbarisme comme traits communs, ils représentent une menace sérieuse à la santé.

Une des fonctions essentielles de la peau est d’établir une barrière entre l’intérieur du corps et l’extérieur, barrière extrêmement efficace contre les infections. Les microorganismes (anciennement, on les appelait les microbes) présents naturellement dans l’environnement sont arrêtés par cette barrière habituellement très étanche. D’ailleurs, le streptocoque béta-hémolytique du groupe A, qu’on appelle communément : la bactérie mangeuse de chair peut trouver son chemin pour entrer dans le corps humain par une éraflure ou une coupure quelconque. Contrairement à ce que son nom laisse supposer, la bactérie ne mange pas les tissus musculaires, elle émet une toxine qui les dissout. Cette fameuse bactérie provoque la fasciite nécrosante. Chaque année au Canada 90 à 200 cas sont dénombrés dont 20% à 30% sont mortels. Bien d’autres microbes peuvent s’insérer dans l’organisme lorsque la peau est endommagée. Le tétanos et bien d’autres agents infectieux n’attendent qu’une porte d’entrée pour s’infiltrer dans l’organisme et causer des ravages parfois mortels. Chaque fois que cette barrière qu’est la peau est endommagée, il y a donc risque d’infection. Et, comme nous l’avons vu, le danger n’est pas anodin.

Exemples d’infections graves

Il y a quelque temps, à la suite de piercings, deux cas sévères furent relatés dans la littérature médicale. Une femme de 29 ans s’est retrouvée avec une péricardite sévère (infection de la membrane qui entoure le cœur). Cette infection avait provoqué une sécrétion d’un fluide infecté entre la membrane et le cœur, fluide qui compressait le cœur, menaçant même les battements cardiaques. L’analyse de ce fluide révéla la présence d’une bactérie susceptible de provoquer en plus une méningite. La dame aurait facilement pu en mourir si elle avait consulté ne serait-ce que 24 heures plus tard. Dans un autre cas, une bactérie s’est logée dans le sein gauche et a provoqué un abcès qu’on dut drainer et traiter avec des antibiotiques. Dans ces deux cas, la porte d’entrée du microorganisme fut une tige avec un bijou implanté dans la langue.

Plus les tissus où sont insérés ces bijoux sont complexes, plus les risques d’infections ou d’autres complications augmentent. Ainsi, une bague insérée dans le lobe de l’oreille ne représente qu’un danger minime. Il en est tout autrement lorsqu’une tige traverse la langue, le mamelon, l’ombilical ou encore le clitoris. Dans ces cas, en plus de transpercer la peau, le corps étranger traverse aussi du tissu musculaire et du tissu nerveux. Il ne s’agit plus d’une porte d’entrée, mais d’une autoroute en ligne directe avec tous les organes vitaux du corps humain.

Une asepsie douteuse

De plus, contrairement à ce qui est avancé par ces poseurs d’autoroutes à infections, même si toutes les précautions d’asepsies sont prises, le risque demeure. Il faut se rappeler que des infections se produisent même en milieu hospitalier où les mesures de stérilité sont maximales, alors qu’en est-il dans un commerce de tatouage ou de perçage ?

Finalement, il en existe plusieurs qui prétendent que ces bijoux qu’on insère dans la langue ou sur la lèvre n’ont aucun effet sur la dentition et sur la santé buccale. Les dentistes pourront vous donner l’heure juste à ce sujet. Dents usées, dents fêlées, dents cassées ou fissurées de l’intérieure (visible seulement à la radiographie) et déchaussement de la gencive entraînant une sensibilité accrue et des caries au niveau de la racine de la dent sont autant de conséquences que doivent traiter les dentistes. Comme l’indique le site Orthodontiste en ligne : Les risques et complications liés au piercing des lèvres et de la langue vont de l’usure dentaire anormale et fracture de dents à la récession gingivale et infections systémiques sévères. ( https://www.orthodontisteenligne.com/blogue/le-piercing-buccal-pensez-y-bien/?amp=1#ixzz4jL4eXoaD )

Il doit surement exister des manières moins barbares et surtout bien moins dangereuses pour se distinguer les uns des autres.

http://quebec.huffingtonpost.ca

Le Saviez-Vous ► Homme-chien et freakshow, la vie de Fédor Jeftichjew


 

Je me demande si ces hommes étaient heureux de faire partie d’un cirque ? À mon avis, non ! Sauf que, c’était peut-être le seul moyen de survivre en ce temps-là quand notre physique était vraiment différent des autres. Se faire appeler homme-chien à cause de son apparence devait être vraiment humiliant et il fallait sûrement marcher sur son orgueil pour japper et grogner pendant la représentation
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Homme-chien et freakshow, la vie de Fédor Jeftichjew

La famille d’homme-chien

Dans le cercle des personnes atteintes d’hypertrichose, on constate que ça se refile entre parents et enfants. Si l’on ne connait pas les parents de Julia Pastrana, on sait que son enfant avait tout plein de poils. Il en est de même pour les Jeftichjew. Il y a le père Andrian, et le fils Fédor, encore surnommé Jojo.

Andrian, le père

On ne connait pas grand chose de son état civil, il est russe et probablement né dans le coin de Kostroma (à 5h de Moscou). C’est un paysan qui vit en lisière de forêt, Andrian est du genre rustre. Non seulement il a une carrure herculéenne pour une taille moyenne, mais en plus, il n’est pas très intelligent et a une démarche de pataud. Ça ne fait pas rêver quoi. Il a manifestement contracté une maladie de type tuberculeuse car il a quelques marques sur le corps, le visage et les yeux. Mais surtout, surtout, il a des poils plein le visage et il n’a que cinq dents. Lorsqu’il est découvert par un impresario en 1871, il semble avoir une quarantaine d’années, il apparaît très sauvage et difficilement domptable. Oui, alors, on ne parle pas d’un animal mais bien d’un humain. En revanche, son comportement est bel et bien bestial. Son fils, qui a hérité de sa crinière faciale, paraît plus docile. Il n’a que trois ans.fedor jojo homme chien

Malgré tout, Andrian est réputé pour sa religiosité. En fait, Andrian aimerait bien aller au paradis, mais il a peur que son visage poilu l’en empêche, alors il donne tout l’argent qu’il gagne à un ordre religieux russe, qui doit prier pour son salut.

Fédor, ou Jojo l’homme caniche

Fédor est découvert à l’âge de trois, il est tout l’opposé de son père, très vif, autant de corps que d’esprit. Bon, par contre, il est semblable à son père par sa pilosité faciale. Eh oui, déjà à trois ans, le petit garçon a le visage couvert de poils. D’ailleurs, ils sont plus longs et plus blonds que ceux de son père et sont disposés en rond sur son nez, comme s’il s’agissait d’une couronne de poils par dessus un parterre de poil.

Durant les années 1870, il est donc sur des tournées européennes, où on l’exhibe avec son père. Ce sont les hommes-chiens. Ils vont notamment passer au Vauxhall de Paris. A la mort de son père, Fédor va signer un contrat avec le cirque américain Barnum et commence une grande carrière d’homme-chien en solo.

La carrière d’homme-chien

Pour les spectacles, il faut grogner, aboyer. C’est rigolo. Mais les gens viennent surtout pour observer les poils. C’est pas courant d’avoir une sorte de barbe de poils doux qui s’étendent du menton au front. Les poils de Fédor sont blonds, plutôt soyeux et d’une longueur pouvant atteindre 8 cm (selon les mèches) et du coup, on raconte qu’il ressemble à un chien griffon.

Pendant le spectacle, Fédor se déshabille afin d’exhiber son torse. Entièrement velu. Il porte toujours un costume de cavalier russe. En revanche, jamais l’homme-chien n’a voulu se laisser examiner par une équipe médicale. C’était également le cas pour la Vénus Hottentote. Fédor, encore surnommé Jojo l’homme caniche, est décédé en 1904 en Grèce, après avoir parcouru les Etats Unis d’Amérique et l’Europe pour ses spectacles.

L’hypertrichose

En réalité, la pilosité n’est pas la seule caractéristique des hommes-chiens. Il y a également la dentition. Le père de Fédor, ne possède que cinq dents. Une en haut, quatre en bas qui sont arrivées très tardivement (fin adolescence). Alors que Fédor, lui, il n’en a pas une seule. On sait également que Julia Pastrana avait quelques problèmes de dentition, une première rangée de dents où il manque beaucoup de dents et une seconde rangée (oui oui, comme les requins) où il en manque plein aussi. Mais les rangées ne se complètent pas.

Autre caractéristique : l’intelligence de Fédor et de Julia Pastrana, tous les deux parlent plusieurs langues et sont très vifs d’esprit (on peut pas être aussi affirmatif en ce qui concerne Andrian). A ce jour, il existe une centaine de cas dans le monde et des chercheurs pensent avoir (enfin) trouvé la cause de l’hypertrichose, à savoir un excès d’ADN sur le chromosome X.

http://www.racontemoilhistoire.com/

Faire du tourisme dentaire à ses risques et périls


Oui, les soins de dentistes sont très chers au Québec, mais je crois que nous avons quand même d’excellents spécialistes et ceux qui ont les moyens ne devraient pas risquer d’aller, se faire, soigner à l’extérieur du pays pour sauver quelques milliers dollars
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Faire du tourisme dentaire à ses risques et périls

 

Un Québécois est allé jusqu’au Mexique pour se faire poser des implants dentaires. Il était attiré par les coûts beaucoup moins élevés des traitements là-bas. Cette aventure lui a finalement coûté très cher.

Un texte de Nancy Desjardins

De plus en plus de gens vont se faire soigner à l’étranger en espérant ainsi économiser. En 2014, 52 000 Canadiens ont fait du tourisme médical, comparativement à 41 000 en 2013.

Claude Jacques fait partie du lot, et il en garde un très mauvais souvenir.

« C’est une histoire d’horreur cette affaire-là! »

Ce Québécois a d’importants problèmes de dentition. Il lui manque plusieurs dents. Pour remplacer trois d’entre elles, son dentiste lui suggère la pose d’implants dentaires au coût de 13 500 $.

L’implant dentaire est une vis en titane fixée dans l’os, surmontée ensuite d’un pilier sur lequel on posera la couronne.
« J’ai trouvé ça très cher, évidemment. Puis j’ai entendu parler, comme beaucoup de monde, du tourisme médical. Je me suis mis à magasiner ça sur Internet. »
— Claude Jacques

Il fait des recherches aux quatre coins du monde et s’intéresse finalement à une clinique de Cancun, au Mexique, qui vise clairement un marché international. Le directeur de la clinique parle français, ce qui le met en confiance.

 « Il me dit que c’est propre, il me montre des photos. […] Il me vante l’expertise de son chirurgien maxillo-facial. »

La clinique propose de lui poser les trois implants avec les prothèses pour 6800 $. C’est moitié moins cher qu’au Québec.

« Je me suis dit : « Je vais couper l’hiver en deux, je vais finir l’hiver dans le Sud, plutôt ». Puis, on me garantissait le travail, on me garantissait que la job serait bien faite. »
— Claude Jacques

Claude Jacques achète un forfait tout inclus et prend rendez-vous avec la clinique Sunset Dental Cancun. Dès sa première visite à la clinique, on lui suggère de poser non pas trois, mais six implants dentaires au coût de 18 500 $. Un tel traitement lui aurait coûté environ 28 000 $ au Québec. Claude Jacques accepte donc la proposition.

L’intervention dure six heures, et la clinique l’assure que tout s’est bien passé. À son retour à Québec, Claude Jacques s’inquiète et rencontre son dentiste, car un des implants n’est pas du tout solide. Il tombera d’ailleurs une semaine plus tard.

Du travail mal fait

La Facture a demandé à Jean Poirier, président de l’Association des spécialistes en chirurgie buccale et maxillo-faciale du Québec, d’examiner M. Jacques. Nous lui avons aussi montré les imageries médicales prises avant et après l’intervention faite au Mexique.

« C’est sûr que ça aurait pu être fait d’une façon plus adéquate. »
— Jean Poirier

En tout, deux des six implants sont tombés. Et selon le Dr Poirier, les quatre implants restants ont aussi d’importants problèmes. Certains sont de travers. Ils ne sont pas parallèles aux dents adjacentes.

Jean Poirier explique que le taux de succès de l’implantologie atteint de 95 à 98 %.

« Si vous êtes en bas de ça, c’est parce que vous ne devriez peut-être pas faire de l’implantologie. »

« Ça m’arrive d’en perdre, là, des implants. Mais sur six, d’en perdre deux ou trois, puis d’en avoir plusieurs qui sont croches! » — Jean Poirier

Le directeur de la clinique de Cancun, Alain Mourgue, ne voit aucun problème avec la perte de deux implants.

« C’est pas mal; je veux dire pourquoi les six ne sont-ils pas tombés? S’il y avait eu un problème de pose, pourquoi les six ne sont-ils pas tombés? […]Tous les procédés que l’on fait, c’est dans les règles de l’art. »
— Alain Mourgue

Claude Jacques demande le remboursement des 8400 $ payés pour la première étape du traitement. Le directeur de la clinique refuse de le rembourser.

« M. Jacques me menace, M. Jacques me fait du scandale. […] C’est une petite guerre entre le Canada et le Mexique. On prend des patients des cliniques canadiennes. Donc, elles ne sont pas contentes. Surtout quand c’est deux fois moins cher, quoi! »
— Alain Mourgue

La clinique de Cancun offre de reprendre les travaux, mais Claude Jacques n’a plus confiance et n’a aucunement l’intention de retourner là-bas.

Des précautions à prendre

Selon l’avocat québéco-mexicain Felipe Morales, il est possible de porter plainte, au Mexique, à la Commission nationale d’arbitrage médical, la CONAMED. Cet organisme intervient pour les litiges entre un patient et un professionnel de la santé.

La CONAMED recommande notamment à ceux qui veulent se faire soigner au Mexique de vérifier si le praticien en question a un permis d’exercice.

La clinique de Cancun a refusé de donner de l’information à La facture sur les compétences du spécialiste qui a traité M. Jacques.

Les dentistes font l’objet du plus grand nombre de plaintes déposées auprès de la CONAMED, selon des études de cette instance réalisées en 2008.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Éloge de l’imperfection


Partout on nous montre la perfection, maquillage, cuisine, tenue vestimentaire, éducation, et tout le tralala … Certaines personnes prennent tout a lettre et se retrouve déboussolée, épuisées et vraiment déçue … En fait chercher la perfection est une chose mais vouloir être parfaite non c’est de s’entrainer a bien des maux de tête
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Éloge de l’imperfection

Éloge de l'imperfection

Photomontage: La Presse

Isabelle Ducas, collaboration spéciale
La Presse

La perfection n’est pas de ce monde. Pourtant, nous sommes bombardés de messages qui nous incitent à cuisiner des repas à la fois nutritifs et savoureux, avoir un intérieur digne de Martha Stewart, en faire plus pour stimuler nos enfants, réussir notre vie professionnelle, être mince et en forme… Ouf! Pas reposant! Heureusement, des voix s’élèvent pour nous inciter à accepter l’imperfection.

Sans surprise, les femmes semblent être plus sensibles aux messages de recherche de la perfection véhiculés dans la société, selon la sociologue Diane Pacom, de l’Université d’Ottawa.

«C’est troublant de voir la pression que se mettent certaines jeunes femmes pour tout réussir. Elles veulent être présentes pour leurs enfants, jolies, avoir des responsabilités professionnelles, bien nourrir leur famille, et faire du yoga en plus pour être calmes, lance-t-elle. C’est du perfectionnisme poussé à l’extrême!»

La sociologue croit que cette situation est une sorte d’effet secondaire du féminisme. Les premières femmes de carrières, de la génération du baby-boom, ont été accusées d’être responsables de l’augmentation des divorces, du décrochage scolaire, de la malbouffe et d’autres maux de la société.

«En réaction à ça, leurs filles disent: nous, on est capables de tout faire, dit Diane Pacom. Elles accumulent des responsabilités invraisemblables. Et vivent beaucoup de culpabilité, puisqu’elles ne peuvent évidemment pas tout faire à la perfection.»

C’est en accouchant de triplés, il y a huit ans, que Nancy Coulombe a définitivement dit non à la perfection.

«En lisant des livres sur la maternité, j’ai réalisé que les conseils des spécialistes étaient complètement déconnectés de la réalité. Y a-t-il vraiment des mères qui ont le temps de découper les légumes en formes amusantes pour que les enfants les mangent?», lance-t-elle.

Avec une copine, Nadine Descheneaux, mère de deux enfants, elle a lancé en 2008 le blogue des (Z) imparfaites.

On y propose de mettre fin à «l’obsession de la mère parfaite et ses diktats étouffants et culpabilisants! Place au joyeux désordre, à l’improvisation organisée et au véritable plaisir d’être soi-même», promettent les blogueuses.

Leurs chroniques rigolotes et impertinentes attirent 20 000 visiteurs par mois, et un livre publié en 2009 reprend leurs textes les plus marquants.

Les auteurs mettent de l’avant leurs «imperfections», sans crainte du qu’en-dira-t-on: elles donnent des beignes à leurs enfants, les installent devant la télé quand elles ont besoin de calme, détestent jouer à la poupée et faire des casse-tête, ne plient pas leurs serviettes de façon impeccable et n’inscrivent pas leur progéniture à toute une panoplie de cours. Et surtout, elles ont mis au recyclage les livres écrits par des spécialistes.

«À force d’être surinformées, on a l’impression que les femmes ont perdu leur instinct maternel et qu’elles n’ont plus de plaisir à être avec leurs enfants, dit Nancy Coulombe. Nous, on a rejeté le mythe de la superwoman et décidé de lâcher prise avant de se rendre au burn-out.»

Les blogueuses reçoivent régulièrement des commentaires de lectrices qui se déculpabilisent en les lisant: elles apprennent à accepter leurs imperfections.

Imparfaite, et alors? , un autre blogue, animé par Anik Routhier et Julie Beaupré, deux mères de trois enfants chacune, vise le même but.

«La liste des choses à faire pour être une meilleure mère est tellement longue, c’est impossible de tout faire. Il faut savoir se fixer des priorités et tourner les coins rond sans que ça paraisse, explique Anik Routhier. Mais ça prend du courage pour être imparfaite et ne pas se préoccuper de l’opinion des autres.»

Pour réduire la pression, la jeune femme ne regarde plus la télé, ne lit plus les journaux et fréquente les magasins le moins possible.

«J’ai coupé tout ce qui créait des besoins et de la pression. On est confrontés à tellement de choix que c’est épuisant», note-t-elle.

En effet, pour certaines personnes, le perfectionnisme peut devenir une maladie. Geneviève Goulet, psychologue au Centre d’études sur les troubles obsessifs compulsifs et les tics du Centre de recherche Fernand-Séguin, reçoit en thérapie des perfectionnistes qui n’en peuvent plus.

«Le perfectionnisme peut être bénéfique dans certaines situations, mais quand on n’est jamais satisfait de ce qu’on accomplit, quand on peaufine à l’extrême des tâches peu importantes, quand on se fixe des objectifs irréalistes, c’est exténuant et ça cause beaucoup d’anxiété», explique-t-elle.

Pour les perfectionnistes, les informations sur l’éducation des enfants, la cuisine, la décoration ou la forme physique sont reçues comme une incitation à «mettre la barre encore plus haut». «Ils se fixent des attentes trop élevées, et s’obligent à y répondre», souligne Geneviève Goulet. Certaines personnes, confrontées à des sentiments d’échec répétés, peuvent même en faire une dépression.»

Avant d’en venir là, dit Diane Pacom, «mieux vaut accepter l’imperfection, sans culpabilité!»

L’imperfection dans

… la mode

Selon le New York Times, la dernière tendance en matière de coiffure et de maquillage est l’imperfection: cheveux en bataille ou ramenés en chignon négligé, rouge à lèvres étalé avec les doigts, sourcils au naturel, absence de fond de teint, etc. Exit les peignes, les pinceaux et les looks léchés!

… la photographie

La même tendance gagne le monde de la photographie, révèle Le Monde: rejetant les appareils numériques hyper-performants, de jeunes photographes ne jurent que par les Lomo, des appareils argentiques bas de gamme nés en Union soviétique dans les années 60, qui donnent des clichés rétro, pleins de défauts techniques.

… la dentition

Au Japon, la mode est au sourire imparfait. Les cliniques dentaires reçoivent des jeunes femmes qui veulent faire «désaligner» leurs dents trop parfaites. Il semble que les hommes japonais craquent pour les dents de «vampire», des canines pointues, qui peuvent être obtenues au moyen d’implants.

http://www.cyberpresse.ca