L’obésité malmène le cerveau


Le cerveau joue de vilains tours aux personnes souffrant d’obésité. ll semble en effet l’obésité amènerait une perte de la matière grise qui serait responsables des comportements, comme face à la nourriture et qui peut entrainer une surconsommation
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L’obésité malmène le cerveau

 

GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO

Au point de perdre le contrôle sur ses stimulus alimentaires, entre autres, et encore plus manger

Être obèse rend malade, on le sait : risques accrus de maladies cardiovasculaires et chroniques. Mais l’obésité maltraiterait aussi le cerveau en entraînant une perte de matière grise.

« Toutes les études analysées vont dans le même sens et constatent une diminution de la quantité de matière grise liée aux inflammations plus fréquentes du cerveau de la personne obèse », soutient Alain Dagher, chercheur à l’Institut neurologique de Montréal, le Neuro, et l’un des auteurs d’une étude québécoise, publiée en juillet dans l’International Journal of Obesity.

Les chercheurs en obésité constataient depuis des années des modifications subtiles dans la structure du cerveau des personnes obèses. Mais toutes les études n’affirmaient pas avec clarté que c’était l’obésité qui malmenait le cerveau.

C’est pourquoi l’équipe du Neuro s’est livrée à une méta-analyse. Ils ont retenu 21 études, représentant 5882 participants âgés de 18 à 92 ans, qui avaient analysé toutes les parties des cerveaux de ces personnes

« Ce qui en ressort, c’est que la diminution du volume de la matière grise, dans des zones comme le cortex préfrontal moyen, le cervelet bilatéral et le lobe temporal gauche, s’associe constamment aux variables liées à l’obésité », détaille Alain Dagher.

Responsable de gérer les débalancements énergétiques — par exemple, d’envoyer des signaux d’appétence après une activité physique intense —, le cerveau va souffrir de la baisse de la matière grise dans les régions responsables des comportements.

« Il aura moins de contrôle et d’inhibition et cela va entraîner une surconsommation de calories », note le chercheur.

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Dans une autre récente étude, publiée en août celle-là dans Proceedings of the National Academy of Sciences, l’équipe du Neuro a démontré encore la validité de la théorie du lien entre obésité et les différences structurelles du cerveau. Les résultats sont tirés cette fois de l’analyse de données des fratries de 895 participants, dont près de 300 jumeaux — partie du Human Connectome Project, projet international visant, littéralement, à « cartographier » nos neurones.

« Des différences qui seraient plus héritables qu’on ne le pensait. Ce trait génétique ne représente toutefois qu’une partie du casse-tête et on ne peut écarter les interactions avec l’environnement, les habitudes nutritionnelles de la personne et d’autres facteurs qui agissent sur la gestion du poids », ajoute le Pr Dagher.

Le cercle vicieux de la récompense

Pour le directeur de la Chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval, Denis Richard, qui n’a pas participé à ces études, « on peut se fier aux conclusions qui mettent en relation le fonctionnement du système exécutif, qui assure le contrôle des pulsions, et la perte de matière grise ».

Il explique que la personne obèse va tomber dans un cercle vicieux, car en perdant des neurones, elle aura encore moins de contrôle sur son alimentation.

« Ce qui va la pousser à manger plus et donc à accentuer encore la perte de neurones qui auraient pu l’aider à résister aux stimuli alimentaires ».

Il faut par contre veiller à ne pas stigmatiser pour autant les personnes obèses.

« Notre environnement est « obésogène ». Nous vivons avec des stimuli qui nous poussent à manger à outrance. » Cette étude pourrait à tout le moins « nous motiver à être plus prudents et à mettre plus d’efforts sur la prévention », soutient l’expert.

https://quebec.huffingtonpost.ca//

Le Saviez-Vous ► Pourquoi nos cerveaux ont-ils des plis ?


Notre cerveau est ratatiné mais cela lui permet de contenir plus de neurones ce qui permet à des  »cerveaux plus avancés avec des capacités cognitives accrues » Ce pliage du cerveau commence dans l’utérus pour se finaliser vers 1 an et demi.
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Pourquoi nos cerveaux ont-ils des plis ?

 

 

 

Crédits : iStock

par Brice Louvet

La plupart d’entre nous ont depuis longtemps accepté que nos cerveaux ressemblent à des noix ratatinées. Mais pourquoi nos cerveaux ont-ils ces rides révélatrices ?

Le cortex, ou la surface externe du cerveau – ce qu’on appelle familièrement la “matière grise” – se développe et se plie ensuite « lorsque notre cerveau se développe dans l’utérus », explique Lisa Ronan, du Département de psychiatrie de l’Université de Cambridge, en Angleterre.

En substance, « cette expansion provoque une augmentation de la pression dans cette surface extérieure, qui est ensuite atténuée par le pliage ».

Imaginez deux plaques tectoniques s’écrasant l’une sur l’autre : la pression au cours de la collision devient finalement si grande que ces plaques connaîtront un pli géologique.

Ces circonvolutions seraient donc le résultat d’une simple compression mécanique. Celles-ci permettraient ensuite aux humains d’emmagasiner plus de neurones, ce qui, à son tour, est synonyme de cerveaux plus avancés avec des capacités cognitives accrues. Cependant, les cerveaux pliés ne sont pas la norme. Le cortex des souris et des rats par exemple, ne s’agrandit pas suffisamment au cours du développement pour conduire à ce “pliage” : leurs cerveaux présentent ainsi des surfaces complètement lisses.

Pour observer le phénomène de manière non invasive (pour des questions éthiques), Tuomas Tallinen, de l’Université de Jyvaskyla (Finlande), et ses collègues de l’Université de Harvard (États-Unis) ont construit en 2016 une maquette en suivant l’imagerie à résonance magnétique (IRM) d’un cerveau de fœtus humain. Ils ont alors découvert que le “pliage” du cerveau se produit à partir de la 20e semaine de gestation du fœtus, et se poursuit jusqu’à la première année et demie de l’enfant. Selon les chercheurs, si on “dépliait” un cerveau, il couvrirait alors une surface entre 1 à 2 mètres carrés, alors que le volume de notre crâne est de 1 100 à 1 700 cm³.

Ces “plis” de notre cerveau ont donc une utilité, et non des moindres : accroître notre puissance cérébrale dans une même quantité d’espace de crâne.

Source

https://sciencepost.fr/

Comment notre cerveau change-t-il au cours de notre vie ?


 

Le cerveau entre homme et femme est différent. À partir d’environs 80 ans, c’est le cerveau des hommes qui s’atrophie plus vite. Dans les études avenir, les chercheur vont essayer de trouver à quel moment que des sains viennent à se détériorer vers des maladies comme l’Alzheimer
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Comment notre cerveau change-t-il au cours de notre vie ?

 

Comment notre cerveau change-t-il au cours de notre vie ?

IRM du cerveau

© VOLBRAIN

Par Lise Loumé

Une équipe française a réalisé une étude pour déterminer comment le cerveau change au cours de notre vie. Le résultat est à découvrir en vidéo

Comment le cerveau change-t-il tout au long de notre vie ? Existe-t-il des différences dans le développement et le vieillissement du cerveau entre les hommes et les femmes ? Pour le savoir, des chercheurs du CNRS, de l’Université de Bordeaux et de l’Université Polytechnique de Valence (en Espagne) ont analysé près de 3.000 IRM pour tous les âges de la vie, allant du bébé de quelques mois à la personne âgée de plus de 90 ans. Ils ont suivi l’évolution de plusieurs structures cérébrales par exemple : l’hippocampe et des tissus composant le cerveau (comme la matières grise). C’est la première fois qu’un tel nombre d’IRM couvrant une si large période de vie est utilisé.

Le cerveau des hommes s’atrophie plus vite après 80 ans

Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont utilisé la plate-forme volBrain qu’ils ont constitué en 2015, un outil qui a permis l’analyse de plus de 53.000 IRM du cerveau pour plus de 1.500 utilisateurs à travers le monde depuis 2015. Les résultats de cette étude ont permis d’obtenir les valeurs normales de chaque structure cérébrale pour un âge et un sexe donnés (voir vidéo ci-dessous).

 « Ce travail offre donc un outil précieux pour l’aide au diagnostic de pathologies neurologiques,expliquent les chercheurs dans un communiqué. En effet, en fournissant un cadre de référence, cette étude permet de vérifier si les volumes des structures cérébrales d’un nouveau patient sont dans la normale ou non ».

Par exemple, un volume plus faible que prévu de l’hippocampe peut indiquer un cas possible d’Alzheimer.

De plus, cette étude a également montré qu’il existe des différences dans l’évolution du cerveau des hommes et des femmes. Entre autres résultats, il apparait que le cerveau féminin atteint son pic de maturité avant celui des hommes et que la vitesse à laquelle le cerveau s’atrophie est plus grande chez les hommes que chez les femmes après 80 ans. On peut aussi remarquer la diminution de la matière grise corticale (tissu périphérique apparaissant en gris dans la vidéo) entre 1 et 10 ainsi que l’élargissement des ventricules (en rouge et en vert) contenant du liquide cérébro-spinal entre 60 et 90 ans. Dans les mois à venir, cette équipe va poursuivre son travail sur l’étude du cerveau mais cette fois dans le cadre de la maladie d’Alzheimer. Ils vont essayer de découvrir à quel moment l’évolution des cerveaux sains et des cerveaux pathologiques diverge.

https://www.sciencesetavenir.fr

L’excès d’alcool modifie le cerveau des adolescents


À l’adolescence, plusieurs aimes bien fêter et boire plus que de raison, sauf que leur cerveau peuvent en prendre un coup être plus susceptibles à la toxicomanie
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L’excès d’alcool modifie le cerveau des adolescents

 

Une consommation excessive d’alcool à l’adolescence modifie le développement du cerveau et le rend possiblement plus susceptible à la toxicomanie, selon des chercheurs finlandais.

Les chercheurs de l’Université de l’Est de la Finlande et de l’hôpital universitaire Kuoplo ont procédé à un examen par résonnance magnétique des cerveaux de jeunes adultes en santé, grands consommateurs d’alcool, qui étaient également de grands buveurs pendant leur adolescence.

Tous les participants réussissaient bien à l’école et aucun n’avait reçu de diagnostic d’alcoolisme. L’étude s’est étirée sur une période de dix ans, entre 2005 et 2015, pendant laquelle les sujets ont participé à trois études de prévalence.

L’imagerie par résonnance magnétique a permis de découvrir que deux régions du cerveau des adolescents grands buveurs contenaient moins de matière grise que le cerveau des adolescents légers buveurs qui ont servi de témoins.

La première région aide à contrôler les comportements impulsifs et son altération pourrait ouvrir la porte à la toxicomanie. Une altération de la deuxième région, par ailleurs, pourrait réduire la sensibilité aux effets néfastes de l’alcool.

Les chercheurs préviennent que ces changements sont possiblement réversibles si la consommation d’alcool est fortement réduite.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le journal médical Addiction.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Pis, c’est quoi le bonheur?


Le bonheur, donner une définition au bonheur, au bien-être peut paraitre abstrait. Pourtant, ce sentiment existe vraiment reste à déterminer comment il se manifeste. Un don de soi ? Une question de génétique ? Ou d’être moins présent sur les réseaux sociaux tels que Facebook ? Pour ma part, peut-être un peu de tout et aussi l’attitude devant la vie en générale
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Pis, c’est quoi le bonheur?

 

Pis, c'est quoi le bonheur?

Certains chercheurs avancent que le bonheur pourrait être une question de gênes.Photo Fotolia

En 2012, les Nations Unies ont fait du 20 mars la Journée internationale du bonheur. Le sujet ne cesse de fasciner les chercheurs. Tous veulent apporter un élément de réponse à la même question: «Qu’est-ce qui fait le bonheur?». Certains de leurs résultats les plus récents peuvent paraître surprenants.

DÉPENSER DU TEMPS ET NON DE L’ARGENT

Une étude publiée cette année dans la revue Developmental Psychology a remis en cause l’idée d’une crise de la quarantaine. Menées sur 25 ans par les chercheurs de l’Université de l’Alberta, les recherches ont permis d’observer que le bonheur grandissait avec l’âge et qu’il ne décroissait pas autour de la quarantaine.

Par ailleurs, peut-être sans surprise, une équipe de chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique a confirmé au mois de janvier que ceux qui accordaient la priorité au temps et non à l’argent déclaraient être plus heureux. Ces personnes utilisent leur temps libre pour entreprendre des activités pleines de sens comme le bénévolat pour des œuvres de charité. Cela augmenterait leur bonheur.

UNE AFFAIRE DE BIOLOGIE?

Certains chercheurs avancent que le bonheur pourrait être une question de gênes. Après avoir étudié plusieurs pays du monde, une équipe de la Varna University of Management, en Bulgarie, a observé une corrélation entre un bonheur accru et une haute prévalence de l’allèle A – variant génétique empêchant la dégradation de l’anandamide, une substance naturelle qui accroît les plaisirs sensoriels et diminue la douleur.

Cette forte prévalence a été observée au Mexique, en Colombie, au Venezuela en Équateur, au Ghana et au Nigeria, des pays dans lesquels, en dépit de la violence, les personnes interrogées se déclarent heureuses. En Irak, en Jordanie, à Hong Kong, en Chine, en Thaïlande et à Taïwan, la prévalence de cet allèle A est faible. Les personnes se jugeant heureuses y sont moins nombreuses.

Des chercheurs de l’université de Kyoto, au Japon, ont découvert l’année dernière que ceux qui se sentent plus intensément heureux disposent de plus de matière grise dans la région précunéus du cerveau. Plusieurs études ont démontré qu’on pouvait accroître le volume de cette matière grise en pratiquant la méditation.

LES RÉSEAUX SOCIAUX FAVORISENT-ILS LE MAL-ÊTRE?

Une étude de 2015 mené par le Happiness Research Institute, au Danemark (pays décrit comme le plus heureux au monde), avance que Facebook pourrait rendre malheureux. Après une semaine passée à l’écart du réseau social, les participants ont rapporté être plus satisfait de leur vie. Selon les chercheurs, les utilisateurs Facebook seraient à 39 % plus susceptibles de se sentir malheureux que les non-inscrits.

http://fr.canoe.ca/

Les élèves moins performants ont un cerveau différent


Des conclusions qui ne me surprennent pas. La pauvreté amène bien des obstacles pour l’épanouissement d’un enfant et il semble que dans le domaine de l’apprentissage, les scientifiques peuvent cerner mieux les conséquences de la pauvreté et la structure du cerveau.
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Les élèves moins performants ont un cerveau différent

 

Les élèves moins performants ont un cerveau différent

Le faible niveau de revenu familial pourrait avoir des conséquences.Photo Fotolia

Une équipe de chercheurs américains de l’University of Wisconsin-Madison, aux États-Unis, a mis en évidence que des enfants de familles pauvres présentaient des changements structurels dans le cerveau qui pourraient expliquer leurs problèmes d’apprentissage

Le faible niveau de revenu d’une famille pourrait avoir des conséquences sur le développement du cerveau des enfants ce qui expliquerait, pour certains, leurs difficultés. Voilà ce qu’on peut lire dans une étude menée par une équipe de chercheurs dirigée par le professeur Seth Pollak et publiée dans le Journal JAMA pediatrics.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé 823 clichés issus de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) de 389 enfants et adolescents âgés de 4 à 22 ans. La collecte des données a commencé en novembre 2001 et a pris fin en août 2007. Les participants ont été sélectionnés en fonction d’une variété de facteurs soupçonnés d’affecter négativement le développement du cerveau.

«Avec les données recueillies, nous avons démontré que les enfants des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté fédéral présentaient un développement structurel atypique de plusieurs zones du cerveau, dont la matière grise, le lobe frontal, le lobe temporal et l’hippocampe», soulignent les responsables de l’étude.

4 À 7 POINTS DE MOINS AUX TESTS

Les résultats ont notamment mis en évidence que les volumes régionaux de la matière grise de ces enfants étaient de 8 à 10 % en dessous de la norme de développement.

Avec des conséquences pour la réussite scolaire. En moyenne, ces derniers ont obtenu 4 à 7 points de moins aux tests que les autres enfants de famille plus aisées. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que l’hippocampe appartient au système limbique et qu’il joue un rôle central dans la mémoire.

«Notre travail suggère que les structures cérébrales spécifiques de l’apprentissage sont vulnérables aux conditions environnementales de la pauvreté, tels que le stress, le manque de stimulation et des problèmes de nutrition. Si oui, il semblerait que le potentiel des enfants à la réussite scolaire soit réduit dès le plus jeune âge par ces circonstances. Le développement des régions du cerveau étudiées dans cette étude semble être sensible à l’environnement de l’enfant. Ces observations devraient permettre de déboucher sur des initiatives de politique publique visant à améliorer et à réduire les disparités entre les familles afin de modifier le lien entre pauvreté, difficultés dans le processus cognitif de l’enfant et réussite scolaire», concluent les auteurs de l’étude.

http://fr.canoe.ca/

La méditation soigne le corps et l’esprit (et c’est la science qui le dit)


La méditation est beaucoup plus bénéfique que l’on pensait. Bien sûr, on sait qu’il est une grande aide pour gérer le stress, atténuer les douleurs, mais elle permet de restructurer le cerveau tout en freinant le déclin dû à l’âge
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La méditation soigne le corps et l’esprit (et c’est la science qui le dit)

 

Meditation / <a href="https://www.flickr.com/photos/aigle_dore/7912377858/">Moyan Brenn</a> via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by.</a>

Meditation / Moyan Brenn via Flickr CC License by.

Aline Richard

Longtemps regardée avec méfiance par le monde de la recherche, cette pratique commence à être réhabilitée au fil des études scientifiques.

Don’t worry. Be happy… Et pour cela, rien ne vaut 25 petites minutes de méditation pratiquées pendant seulement trois jours, assurait une étude du département de psychologie de l’université Carnegie Mellon, publiée en juillet 2014.

Pour démontrer les bienfaits de cette technique ancestrale, les scientifiques ont mené leur expérimentation sur 66 volontaires: après s’être concentrés sur le moment présent tout en travaillant leur respiration, ces derniers ont été soumis à des tests de stress où, par exemple, ils devaient résoudre des problèmes de maths sous le regard sévère d’examinateurs. Le groupe entraîné à la méditation a affirmé ressentir moins de stress que le groupe témoin. Pourtant, leur niveaux de cortisol, l’hormone de l’angoisse, étaient élevés. Conclusion des chercheurs: la méditation, qui demande un effort cognitif important à ceux qui ont peu de pratique, produit très rapidement des résultats positifs sur le bien-être psychique, mais peut-être au prix de changements physiologiques, hormonaux en l’occurence.

Autant dire que méditer n’est pas forcément la panacée largement vantée ici et ailleurs, pour arrêter de fumer, soulager le mal de dos, être plus créatif… Jusqu’à récemment, d’ailleurs, la méditation était regardée avec méfiance par le monde de la recherche qui la considérait, au mieux comme un avatar du New Age à la californienne, au pire comme une pseudo-science du même acabit que l’homéopathie. Il faut dire que l’origine religieuse de la pratique, aujourd’hui étroitement associée au boudhisme, fait grincer les dents des rationalistes. A tel point qu’il y a quelques années, l’invitation faite au dalaï lama d’intervenir devant la Société américaine des neurosciences à Washington avait suscité une pétition hostile de quelques centaines de scientifiques, qui estimaient qu’un religieux n’avait rien à faire dans un tel lieu.

Depuis, les positions ont largement évolué. En France, le grand public connaît bien Matthieu Ricard, à la fois docteur en génétique cellulaire et moine tibétain.

Mesure de l’activité cérébrale

 

Ce sont les boudhistes qui, les premiers, ont sollicité les scientifiques pour que des études indépendantes soient menées sur les effets de la méditation. Au début des années 2000, on a ainsi commencé à mesurer l’activité cérébrale de pratiquants, novices et confirmés, grâce à des outils sophistiqués comme l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Et l’on s’est aperçu, au fil des études, que non seulement le cerveau des adeptes en train de méditer différait de l’organe «au repos», mais que l’acte régulier modifiait durablement le fonctionnement cérébral.

C’est en tout cas ce qu’ont montré plusieurs publications récentes: elles pointent chez les méditants une augmentation de la densité de matière grise (constituée de neurones, en opposition à la matière blanche faite de fibres nerveuses) au niveau de l’hippocampe, une structure cérébrale que l’on sait importante pour la mémoire et l’apprentissage; et, dans le même temps, une décroissance de cette même matière grise dans l’amygdale, autre structure qui, elle, est impliquée dans des émotions liées à la peur, à l’anxiété et au stress.  Conséquence: des adeptes plus sereins.

Des neuroscientifiques de l’Hôpital général du Massachussets, aux Etats-Unis, l’ont démontré sur un groupe de novices méditant depuis huit semaines. Lors d’une séance de visionnage de photos de tonalités positive et négative, l’amygdale des participants s’est montrée moins sensible, comme si leur réponse émotionnelle était devenue plus mesurée. C’etait spécialement le cas dans le groupe des pratiquants de la méditation dite de pleine conscience, qui consiste à être attentif à ce que l’on ressent, sans se concentrer sur un sentiment ou un objet particulier.

Si la méditation est capable de reconfigurer le cerveau –un organe que l’on dit «plastique»–, elle est aussi à l’origine de changements positifs très concrets pour notre santé physique et mentale. En premier lieu, elle apaise l’angoisse en agissant, on l’a vu, sur les zones cérébrales impliquées dans l’anxiété. Elle serait aussi efficace pour lutter contre la dépression, selon un étude publiée en avril dernier dans la revue médicale The Lancet. Une équipe de psychologues de l’université d’Oxford ont ainsi comparé deux traitements, l’un par antidépresseurs, l’autre par thérapie inspirée des principes de la méditation de pleine conscience, et leur ont trouvé une efficacité semblable. De quoi instaurer la méditation comme solution alternative aux médicaments psychotropes, comme le propose d’ailleurs le service du psychiatre Christophe André à l’hôpital Sainte-Anne à Paris.

Le corps, lui aussi, est concerné. Si elle ne guérit pas tous les bobos, et certainement pas les maladies graves, la méditation semble être efficace contre la douleur, nous indique une étude américaine parue en 2011 dans la revue Journal of Neuroscience. Les volontaires, que l’on a brûlés pendant quelques minutes à la jambe tandis que l’on réalisait une imagerie de leur cerveau, ont évalué à la baisse l’intensité de leur douleur: dans le cas de ce tout petit groupe (15 personnes), la méditation s’est montrée plus efficace que la morphine! De même, dans le cas de douleurs chroniques au cou, la méditation semble soulager les patients, sans que l’on puisse évaluer précisément si elle agit sur les voies de la douleur ou simplement sur l’anxiété qui accompagne ces pathologies.

Un frein au déclin cérébral?

 

Le meilleur est pour la fin… Les effets bénéfiques de la méditation iraient même jusqu’à freiner le déclin cérébral dû à l’âge. Une équipe de l’université de Californie à Los Angeles a ainsi comparé les pertes de matière grise, qui accompagnent inéluctablement la vieillesse, chez des méditants et pour un groupe témoin. Les adeptes présentaient une réduction moins marquée du volume cérébral. Ce qui est cohérent avec ce que l’on sait, par ailleurs, du fonctionnement cérébral: la méditation qui est une activité mentale intense, fait «travailler» le cerveau, qui restera ainsi mieux connecté.

Une biologiste va elle encore plus loin: la méditation permettrait carrément de protéger notre ADN des effets du vieillissement! Ce n’est pas là de la pseudo-science.Elizabeth Blackburn, la chercheuse en question, a remporté le prix Nobel de médecine pour l’identification de la télomérase, enzyme qui rallonge les télomères, sortes de chapes protectrices à l’extrémité des chromosomes dont la longueur est liée à l’âge. Elle a été aussi l’une des premières à faire le lien entre stress et raccourcissement des télomères, peut-être en raison de la baisse de l’activité de la télomérase, qui protège le bout des chromosomes: tout se passe comme si les tensions nous faisaient vieillir plus vite. A la fin des années 2000, Blackburn s’est intéressée aux facteurs qui permettraient de préserver les télomères. Et a réalisé une étude sur des adeptes de la méditation partis trois mois dans une retraite dans les montagnes du Colorado. Le niveau de télomérase des méditants était de 30% plus élevé que celui d’un groupe témoin. Evidemment, il ne s’agit là que d’une étude pilote qui demande à être reproduite. Mais elle laisse à méditer.

http://www.slate.fr/

Possibles risques d’Alzheimer pour les mordus de jeux vidéo


Une hypothèse qui est intéressante, sûrement qu’il aura d’autres tests pour voir si vraiment la stratégie utilisé pourrait où du moins accentué les risque des troubles neurologiques
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Possibles risques d’Alzheimer pour les mordus de jeux vidéo

 

Reste à savoir si l'usage des jeux vidéo... (PHOTO CHRIS RATCLIFFE, BLOOMBERG)

Reste à savoir si l’usage des jeux vidéo explique ou non le surdéveloppement du striatum au détriment de l’hippocampe.

 

MARIE-CLAUDE MALBOEUF
La Presse

Même dans la vingtaine, les mordus de jeux vidéo d’action emploient des stratégies typiques du troisième âge pour s’orienter dans l’espace. Une façon de procéder souvent associée à une réduction de matière grise dans l’hippocampe. Et à des risques accrus de troubles neurologiques ou psychiatriques dévastateurs, comme l’Alzheimer, la schizophrénie, la dépression ou le stress post-traumatique.

«Depuis 10 ans, les recherches montrent que les gens qui jouent régulièrement aux jeux vidéo ont une meilleure attention visuelle, mais cela pourrait être nocif à un autre niveau», précise en entrevue l’auteur de cette découverte, Gregory West, professeur au département de psychologie de l’UdeM.

Son étude, publiée hier dans le Royal Society Journal, a été menée à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, avec sa consoeur Véronique Bohbot.

Les deux chercheurs ont soumis 59 jeunes – dont 26 joueurs assidus – à des tests virtuels, dont l’un consistait à repérer des objets dans un labyrinthe à plusieurs branches. Pour y parvenir, deux stratégies étaient possibles: ou bien mémoriser des repères visuels, ce qui met en oeuvre l’hippocampe, ou bien remarquer des schémas ou ses mouvements, en utilisant le striatum, situé sous le cortex.

Les 26 mordus de Call of Duty, Grand Theft Auto et autres jeux du genre étaient deux fois plus susceptibles (81% contre 43%) que les non-joueurs d’employer spontanément cette deuxième stratégie, dite d’«apprentissage stimulus-réponse» (que les chercheurs comparent à l’utilisation d’un pilote automatique). Ils étaient par conséquent presque quatre fois moins susceptibles (19% contre 57%) d’utiliser la première stratégie, dite spatiale, plus complexe.

En général, chaque individu emploie prioritairement une stratégie plutôt que l’autre, et produit plus de matière grise dans la zone cérébrale correspondante. Mais l’autre zone s’atrophie, un peu comme un muscle sous-entraîné.

Plus efficace en laboratoire, parce qu’elle est plus simple, la stratégie stimulus-réponse pourrait donc se révéler nuisible à long terme, croit le professeur West. Car le déclin de l’hippocampe est associé à diverses maladies.

Avec l’âge, de plus en plus de gens se rabattent néanmoins sur cette stratégie, dit-il.

«Mais c’est sans doute parce qu’ils ont de plus en plus de mal à utiliser la stratégie spatiale.»

 L’idée de freiner le déclin cognitif des personnes âgées grâce aux jeux vidéo pourrait donc accentuer le problème au lieu de les aider, prévient-il. Pour réduire les risques de démence et de déficit cognitif, sa collègue Véronique Bohbot a plutôt mis au point un autre type de programme, visant plutôt à stimuler l’hippocampe.

Quant aux enfants, l’exposition soutenue aux jeux vidéo pourrait les encourager à prioriser, par habitude, la «mauvaise» stratégie. À 21 ans, un jeune moyen aura consacré des milliers d’heures de sa vie à des jeux vidéo d’action. Les sujets de l’étude de Douglas jouaient eux-mêmes 18 heures par semaine, en moyenne.

Reste à savoir si l’usage des jeux vidéo explique ou non le surdéveloppement du striatum au détriment de l’hippocampe.

«On ne sait pas si les adeptes de ces jeux sont comme ça au départ. Si c’est le cas, ils pourraient être meilleurs aux jeux vidéo au départ, et les trouver plus agréables, donc jouer plus.»

http://www.lapresse.ca/

DÉCOUVERTE. Pourquoi certains enfants bégaient-ils ?


Il semble qu’on a trouvé l’endroit qui aurait une anomalie dans le cerveau pour les personnes qui bégaient. Avec d’autres études peut-être qu’il sera possible dans un avenir plus ou moins proche d’adapter un meilleur traitement
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DÉCOUVERTE. Pourquoi certains enfants bégaient-ils ?

 

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Le développement de la matière grise dans l’aire de Broca serait « anormal » chez les personnes souffrant de bégaiement. © SKX / Science Photo Library / AFP

Par Lise Loumé

L’une des régions cérébrales des personnes qui butent régulièrement sur les mots présenterait une « anomalie ». Explications

DÉCOUVERTE. Une région du cerveau se développe « anormalement » chez les enfants qui bégaient, et cela persiste à l’âge adulte, conclue une étude menée par des chercheurs de l’université d’Alberta. La première à observer le développement du cerveau chez les enfants et les adultes qui bégaient par IRM, précise un communiqué de l’université.

Un développement « anormal » de l’aire de Broca

L’équipe de Deryck Beal a étudié le cerveau de 116 garçons et hommes âgés de 6 à 48 ans (le sexe masculin étant davantage touché par le bégaiement que le sexe féminin – voir encadré ci-dessous). La moitié des participants bégayaient. Ils ont constaté seulement chez ces derniers un développement « anormal » de la matière grise dans l’aire de Broca, une région du lobe frontal dédiée au traitement du langage et à la production de parole (voir image ci-dessous). En fait, chez les sujets qui ne bégaient pas, l’épaisseur de la matière grise diminue avec l’âge. Mais pas chez les sujets qui bégaient !

Or « cette diminution de l’épaisseur est une bonne chose car elle reflète la manière dont le cerveau devient plus efficace en vieillissant, nécessitant moins de réseaux de neurones, explique Deryck Beal, principal auteur de l’étude. Cela signifie peut-être que cette région, chez les personnes qui bégaient, ne fonctionne pas de manière aussi efficace que chez les autres. »

© Deryk Beal/University of Alberta

Cette modification dans l’aire de Broca est la seule « anomalie » trouvée parmi 30 régions cérébrales explorées par l’équipe.

« Dans toutes les autres zones étudiées, nous avons constaté un développement « normal ». Selon nos résultats, l’aire de Broca pourrait être impliquée dans le bégaiement », explique Deryk Beal.

Mais il ne peut affirmer que l’aire de Broca soit responsable du bégaiement.

« C’est comme l’histoire de l’œuf et la poule, affirme-t-il. Nous ne savons pas si les changements que nous observons dans cette région du cerveau sont le résultat du bégaiement ou si cette différence cérébrale est la cause de ce trouble de la communication. »

Soigner les enfants qui bégaient

ÉVOLUTION. L’équipe de Deryk Beal avait découvert précédemment que les enfants qui bégaient ont un volume de matière grise moins important que les autres. Cette nouvelle étude représente selon lui

« une grande avancée » : c’est comme « avoir un « flip book » (ndlr : un folioscope, petit carnet contenant des images que l’on tient d’une main et que l’on effeuille de l’autre avec le pouce) des changements du cerveau tout au long de la vie au lieu d’une seule image à un certain âge », s’enthousiasme le chercheur.

D’après ce dernier, une étude menée sur le long terme et sur davantage d’individus (enfants et adultes) permettrait d’observer comment les zones cérébrales dédiées à la parole diffèrent entre les enfants qui bégaient, ceux qui ne bégaient pas, et ceux qui n’ont plus ce trouble en vieillissant.

« Cela nous aiderait à savoir comment le cerveau des enfants qui ne bégaient plus étant adultes évolue, afin d’aider ceux qui souffrent de ce trouble à guérir », conclut-il.

CHIFFRES. Le bégaiement frappe 1 % de la population. On compte 600.000 personnes bègues en France, selon le ministère de la Santé. Il touche dans l’enfance 5 % des enfants : une fille pour trois garçons. Trouble de la communication, le bégaiement apparait : parfois très précocément, dès 2 ans et le plus souvent vers 3/4 ans, parfois à l’entrée au C.P, ou parfois vers 10/11 ans. L’apparition peut être brutale ou progressive. Dans 3 cas sur 4, il disparaît sans laisser de trace vers 5/6 ans. Pour savoir quoi faire en cas de bégaiement de son enfant, consultezce document du ministère de la Santé.

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