L’épave du HMS Terror sur le point de dévoiler ses secrets


Deux navires sont partis en 184 5 de l’Angleterre en expédition sous John Franklin pour trouver le passage du Nord-Ouest qui relie les océans Atlantique et Pacifique. Pour une raison inconnus les deux bateaux, le HMS Terror et le HMS Erebus ont fait naufrage. En 2014 et 2016, des archéologues ont pu retrouver les épaves dans le Grand Nord canadien. En début août, une expédition a pu visiter de l’extérieur de quoi avait l’air le HMS Terror. Depuis le temps, il est surprenant de voir que l’épave est très bien conserver.
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L’épave du HMS Terror sur le point de dévoiler ses secrets

Un homme en combinaison de plongée s'approche de l'épave.

Les membres d’une équipe d’archéologues de l’agence Parcs Canada ont exploré pour la première fois l’intérieur du navire HMS Terror.

PHOTO : PARCS CANADA

Une équipe d’archéologues de Parcs Canada dévoile des images inédites menées à l’intérieur du célèbre navire HMS Terror disparu mystérieusement avec le HMS Erebus dans les profondeurs de l’océan Arctique canadien. Cette découverte majeure pourrait éclairer des pans entiers de l’expédition dirigée en 1845 dans des conditions désastreuses par l’explorateur John Franklin.

Des eaux sombres et glaciales surgissent meubles en bois, assiettes en céramique, bouteilles en verre et même des étagères qui semblent maintenues dans un état de conservation exceptionnel. Comme figées dans le temps, ces trouvailles n’ont pas vu la lumière depuis 170 ans.

Le HMS Terror est très bien conservé, lance, fébrile, Marc-André Bernier.

En entrevue téléphonique, l’archéologue qui fait partie de l’équipe a du mal à dissimuler sa joie.

Jusqu’à maintenant, on avait seulement réussi à voir l’extérieur de l’épave. Mais cette fois, on a pu prendre des images incroyables de l’intérieur même du bateau, qui comprend les quartiers de l’équipage. C’est du jamais vu!

On voit des assiettes en céramique.

Des artefacts ont été filmés à l’intérieur de l’épave du HMS Terror.

PHOTO : PARC CANADA

L’expédition Franklin fascine historiens et archéologues depuis des lustres. Malgré des recherches intensives pour retrouver les deux fleurons de la marine britannique de l’époque, ce n’est que récemment qu’ont été repérées les épaves des navires partis d’Angleterre en 1845 pour trouver le fameux passage du Nord-Ouest, qui relie les océans Atlantique et Pacifique à l’extrême nord du pays.

C’est en 2016 qu’on localise enfin le HMS Terror, à environ 25 mètres de profondeur au large de l’île du Roi-Guillaume, située dans le Grand Nord. Deux ans auparavant, on retrouvait l’HMS Erebus à 100 kilomètres plus au sud dans le golfe de la Reine-Maud. Ces deux découvertes corroborent les témoignages des Inuit de la région dont les récits de l’expédition ratée se sont partagés de génération en génération.

C’est chargé en émotion, car on a par exemple la chance de pouvoir voir une couchette d’un officier avec certains de ses objets restés sur la table. À voir tous ces objets posés et immobiles, on a l’impression que le navire a été littéralement abandonné. Marc-André Bernier, archéologue Parcs Canada

Partie le 7 août de Cambridge Bay, au Nunavut, l’équipe d’archéologie subaquatique a exploré le site pendant sept jours dans des eaux avoisinant le 0 degré Celsius.

À l’aide d’un véhicule – une sorte de robot téléguidé pouvant naviguer dans des endroits étroits muni de projecteurs lumineux et d’une caméra haute définition – les chercheurs ont réussi à filmer pour la première fois les entrailles du navire. Ce qu’ils ont découvert était au-delà de leurs espérances.

On a pu pénétrer dans toutes les pièces du premier pont, c’est l’endroit où l’équipage vivait. Il y a des zones communes et des cabines représentant presque une trentaine d’espaces clos. Il y a là des lits, des bureaux. Et dans les cabines des officiers, on peut voir des étagères avec des assiettes, des verres, des bols ou des bouteilles, ajoute M. Bernier.


Exploration sous-marine de l’épave du HMS Terror de l’expédition de Franklin

À la recherche du Graal

Les chercheurs ne sont pas au bout de leur surprise. Après avoir capté des images claires de plus de 90 % du pont inférieur du navire, au fur et à mesure de leur fouille marine, ils découvrent la cabine de Francis Crozier, le commandant du HMS Terror. C’est l’endroit le mieux préservé du bateau, précise l’archéologue.

Beaucoup de sédiments se sont infiltrés par les fenêtres de la poupe. C’est idéal puisqu’en recouvrant les artefacts, le sédiment qui permet de créer un environnement moins riche en oxygène a probablement préservé l’intérieur de la pièce, en particulier les matières organiques, comme le papier.

De toutes les cabines explorées, seule celle du capitaine reste fermée. Les raisons demeurent encore inconnues. Mais derrière la porte close, la chambre pourrait contenir des trésors uniques comme de la documentation écrite ainsi que le journal de bord.

On y a découvert le bureau du capitaine, des armoires à cartes, deux thermomètres et des boîtes contenant sans doute des instruments scientifiques, ajoute l’archéologue. Les quartiers personnels du capitaine, c’est le centre névralgique du navire. On y tient ici les registres relatifs au voyage. On peut s’attendre à trouver une multitude de précieux documents.

Les bonnes conditions météorologiques nous ont permis de plonger 48 fois vers l’épave. Ce que l’on a d’abord constaté, ce sont les conditions de préservation, surtout dans la cabine du capitaine. Tout le mobilier est encore en place avec le bureau, les tiroirs et probablement une foule de documents sauvegardés. Marc-André Bernier, archéologue Parcs Canada

De nombreuses questions persistent en ce qui concerne l’expédition de Franklin. L’archéologue, qui se trouve au site de l’Erebus, prochaine étape d’exploration pour son équipe, espère que ces nouvelles découvertes permettront de comprendre ce qui s’est réellement passé pour les membres de l’équipage. Au moins 133 marins sont morts dans des circonstances mystérieuses. Des circonstances qui favorisent de nombreuses hypothèses.

Notre prochaine étape consiste à analyser les images enregistrées à l’intérieur de l’épave. Avec ces nouveaux renseignements, on va pouvoir perfectionner notre connaissance des récits historiques et inuit de l’expédition de Franklin. C’est un jalon très important. Notre inventaire ouvrira une porte sur de nouvelles voies d’études, dit-il.

Ce projet archéologique est l’un des plus importants de l’histoire canadienne. À la suite d’un accord signé en 2018 avec le Royaume-Uni, tous les artefacts découverts appartiendront dorénavant à la fois au gouvernement du Canada et aux Inuit.

Les futures expéditions sur le HMS Terror, qui se trouve à 25 mètres de profondeur, devront se faire de façon sécuritaire. Il reste que l’on a potentiellement une richesse inestimable de documents ou autres objets très fragiles, alors il faut vraiment bien préparer le prochain coup pour ne pas les endommager, conclut M. Bernier.

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Explosion en Russie : la radioactivité a dépassé jusqu’à 16 fois le niveau habituel


Je ne sais pas si l’être humain va survivre aux changements climatiques, mais bof, les accidents nucléaires nous achèverons. Étant donné que la politique tentent a minimiser l’impact de tels accidents, je doute que cette explosion nucléaire en Russie n’ai pas d’impact sur la santé des gens voir même sur l’environnement. Puis pour les guerres, on ne pourrait pas revenir au temps du Moyen-Âge,, mieux envoyer les gouvernements au front, si les gens sont assez stupides pour se battre.. ?
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Explosion en Russie : la radioactivité a dépassé jusqu’à 16 fois le niveau habituel

PHOTO ARCHIVES OSA TV VIA AFP

La ville de Severodvinsk est située à une trentaine de kilomètres de la base de Nionoska, où a eu lieu l’explosion.

(Moscou) Le taux de radioactivité après l’explosion survenue jeudi sur une base d’essais de missiles dans le Grand Nord a dépassé jusqu’à 16 fois le taux habituel, a annoncé mardi l’agence russe de météorologie, sans pour autant que ce taux présente un danger pour la santé.

AGENCE FRANCE-PRESSE

Le 8 août 2019 à 12 h (5 h HE), soit juste après l’explosion, « six des huit capteurs de Severodvinsk ont enregistré des dépassements de la puissance des doses de radiation (qui a alors été) de quatre à seize fois supérieure à celle habituelle », a annoncé Rosguidromet dans un communiqué.

Un des capteurs a notamment relevé un taux de radioactivité de 1,78 microsievert par heure, tandis que la limite réglementaire est de 0,6 microsievert/heure en Russie et que la radioactivité naturelle moyenne à Severodvinsk est de 0,11 microsievert/heure.

Rosguidromet précise que ces niveaux de radioactivité ont rapidement baissé pour revenir à la normale dans l’après-midi. 

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimant par exemple que les risques de cancer peuvent augmenter à partir de 50 000 microsieverts reçus et l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) française recommandant une mise à l’abri des populations à partir de 10 000 microsieverts.

La ville de Severodvinsk est située à une trentaine de kilomètres de la base de Nionoksa, où a eu lieu l’explosion.

Cinq employés de l’agence nucléaire russe Rosatom sont morts dans cette explosion.

Selon elle, ils travaillaient sur « de nouveaux armements » et fournissaient de l’ingénierie et un soutien technique pour « la source d’énergie isotopique » du moteur d’un missile en train d’être mis au point.

Selon des experts américains, l’accident est vraisemblablement lié aux essais d’un missile de croisière à propulsion nucléaire dont la Russie cherche à se doter, le 9M730 « Bourevestnik ».

Dans un tweet, le président Donald Trump a affirmé lundi en avoir « appris beaucoup sur l’explosion d’un missile défectueux en Russie », ajoutant que les États-Unis ont « une technologie similaire, mais plus avancée ».

Mardi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a refusé de confirmer qu’il s’agit du « Bourevestnik », mais assuré que la compétence atteinte par la Russie en matière de missiles à propulsion nucléaire « dépasse significativement le niveau atteint par d’autres pays et est assez unique ».

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Les ours polaires ont déjà amorcé leur migration vers le Grand Nord


Les ours polaires sont en avance sur leur migration du printemps pour se diriger vers le Grand Nord. Ils peuvent croiser des humains, et donc il faut éviter toute approche de ce bel animal qui est une espèce vulnérable
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Les ours polaires ont déjà amorcé leur migration vers le Grand Nord

 

Les ours polaires sont considérés comme une espèce... (PHOTO Jonathan Hayward, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)

Les ours polaires sont considérés comme une espèce vulnérable. Les mâles adultes peuvent peser jusqu’à 700 kilos et mesurer trois mètres de long.

PHOTO JONATHAN HAYWARD, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

 

La Presse Canadienne
ST. ANTHONY, T.-N.-L.

Les ours polaires de la côte est ont amorcé plus tôt que prévu leur lente migration annuelle vers le Grand Nord, et malgré de nombreux signalements inquiets à la police, cette marche vers le pôle s’est déroulée jusqu’ici sans trop de dommages – mis à part une motoneige et un spa quelque peu malmenés.

Les ours polaires avaient suivi pour l’hiver les glaces et les phoques vers le sud.

Les habitants du sud du Labrador et de la Grande Péninsule du nord de l’île de Terre-Neuve doivent demeurer prudents face à cette migration annuelle relativement précoce cette année. La migration printanière survient habituellement en avril et même en mai, soutient le caporal Shane Clarke, du détachement de la Gendarmerie royale du Canada à St. Anthony, dans le nord de la péninsule.

Des ours se sont déjà fait les dents sur des sièges de motoneige, et un bain à remous a été lourdement visité, mais les habitants en ont été quittes pour une prudence extrême – il suffit de ne pas s’insérer dans leur univers et surtout, ne jamais se trouver entre une mère et son ourson, rappellent les autorités.

Les omnivores suivront tout naturellement leur instinct et se dirigeront lentement mais sûrement vers leur habitat estival, indique la GRC.

Les ours polaires sont considérés comme une espèce vulnérable. Les mâles adultes peuvent peser jusqu’à 700 kilos et mesurer trois mètres de long.

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Dans ce village d’Alaska, les ours polaires trouvent refuge plus longtemps chaque année


Les ours polaires sont une espèce en danger. Malheureusement avec le réchauffement climatique, la fonte des glaces, ils ne peuvent plus aller comme avant sur la banquise pour pêcher, alors en attendant, ils risquent des confrontations dans  une village en Alaska pour la recherche de nourriture
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Dans ce village d’Alaska, les ours polaires trouvent refuge plus longtemps chaque année

 

Des ours polaires à Kaktovik, une île de la mer de Beaufort, en Alaska.  | Arthur T. LaBar
via Flickr CC License by

Des ours polaires à Kaktovik, une île de la mer de Beaufort, en Alaska. | Arthur T. LaBar via Flickr CC License by

Repéré par Camille Jourdan

Repéré sur ABC News, New York Times

Ce phénomène atteste une nouvelle fois de l’impact du réchauffement climatique sur ces animaux.

L’ours polaire prisonnier de son morceau de banquise qui fond est depuis quelques années un symbole fort du réchauffement climatique. Mais on n’y voit pas d’emblée ce même symbole lorsque des ours se retrouvent coincés dans un petit village d’Alaska, attirant des milliers de touristes chaque année. Pourtant, la présence de dizaines d’ours polaires à Kaktovik en automne montre combien le réchauffement climatique affecte ces animaux du Grand Nord. S’ils trouvent refuge dans ce village de quelques 200 habitants depuis des dizaines d’années, il est inquiétant de constater qu’ils y restent de plus en plus longtemps, raconte ABC News.

«Avant, ils arrivaient début septembre, affirme James Wilder, biologiste du Service des forêts des États-Unis. Maintenant, on les voit dès fin juillet, début août, et ils restent plus longtemps.»

 Dans un article de décembre dernier, le New York Times signalait en effet qu’en 2016, les ours avaient trouvé refuge à Kaktovik durant 56 jours en moyenne, contre une vingtaine seulement vingt ans en arrière.

Ce qui les retient sur cette petite île d’Alaska? L’attente, de plus en plus longue, de la reformation de la banquise, leur habitat naturel. Là où ils trouvent à manger, en chassant les phoques. Or, la glace fond de plus en plus tôt, et réapparaît de plus en plus tard, constatent les scientifiques. La période à laquelle les ours se rendent à Kaktovik «semble correspondre» à ce calendrier, observe James Wilder. Et cette période pourrait être amenée à se prolonger:

dans cette partie du globe, «la banquise perd 9% de sa surface tous les dix ans», s’alarment les scientifiques.

Affamés, les ours trouvent de quoi se nourrir à Kaktovik, d’abord sur les restes d’os de baleines, laissés par les pêcheurs sur la rive. Mais cela ne suffit plus: alors qu’ils allaient très rarement au cœur du village il y a encore quelques années, ces grands ours blancs se rendent maintenant presque chaque nuit dans les rues de Kaktovik, pour voler de la nourriture. Des patrouilles ont été mises en place pour les chasser.

En rejoignant ce village, les ours s’adaptent aux rudes conditions que leur imposent le changement climatique. Mais jusqu’à quand, et avec quelles conséquences? Depuis 2008, ces animaux polaires sont inscrits comme espèces en danger. On estime qu’ils sont encore  20 à 25.000 en liberté, rapporte ABC News. Mais ce chiffre pourrait baisser de 30% d’ici 2050, selon le New York Time

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L’afflux de touristes dans le cercle Arctique n’est pas une bonne nouvelle


Les glaces fondent dans le Grand Nord du Canada, des paquebots peuvent désormais prendre cette route maritime longtemps inaccessible. Le tourisme se développe dans un coin du monde ou l’environnement est fragile et que le ravitaillement ne se fait qu’une fois par semaine si la température le permet. Peut-on vraiment espérer que ces gens qui ont le goût d’aventure puissent respecter tous les aspects que vivent les Inuits ?
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L’afflux de touristes dans le cercle Arctique n’est pas une bonne nouvelle

 

 Expédition dans le Grand Nord | Roderick Eime via Flickr CC License by

Expédition dans le Grand Nord | Roderick Eime via Flickr CC License by

Repéré par Bruno Cravo

Le Grand Nord est désormais plus accessible au tourisme. Pour les Inuits, cela a quelques inconvénients.

Vous avez toujours rêvé d’une virée dans le Grand Nord? Dans un long reportage, Pacific Standard vous emmène à bord de l’Akademik Ioffe, navire russe destiné à la recherche devenu paquebot de croisière, qui, avec ses 102 passagers, transite à travers le Nunavut canadien, région la moins peuplée du pays et terre des Inuits.

Cette ethnie accueille désormais, pour le meilleur mais surtout pour le pire, des touristes du monde entier qui empruntent une route maritime longtemps innavigable à cause de la banquise. Cette longue bande de 1.500 kilomètres au nord du Canada s’ouvre en effet davantage aux navires depuis la fin des années 2000 et le recul des glaces. En 2015, trente voyages ont ainsi été programmés par les huit voyagistes qui se partagent la zone, transportant 2.900 passagers.

Société de consommation

Certes, les touristes friands des étendues parmi les mieux préservées de la planète ainsi que de la faune locale donnent un coup de boost à l’artisanat local, qui s’adapte à leurs besoins. Les graveurs et les sculpteurs de la culture inuit vont jusqu’à anticiper l’arrivée de futurs touristes en produisant en plus grande quantité.

Mais, dans ces terres éloignées, encore majoritairement autarciques, où les ravitaillements restent rares, les demandes alimentaires des touristes excèdent parfois les produits disponibles. C’est la situation à laquelle se heurte Pond Inlet, le plus grand hameau de la région avec ses 1.500 habitants.

La brochure distribuée aux nouveaux venus est pourtant claire:

«Nous vous invitons à visiter nos épiceries mais rappelez-vous que remplir nos étagères avec des provisions et des produits frais demande beaucoup d’efforts. Elles ne sont réapprovisionnées qu’une fois par semaine quand la météo le permet. Alors s’il vous plaît achetez uniquement ce dont vous avez vraiment besoin.»

Peur animale

Peuple de chasseurs et de pêcheurs, les Inuits se plaignent également de l’éloignement de certaines espèces animales, seules sources de protéines, depuis l’arrivée des touristes.

«Les gens d’ici se plaignent de ne plus voir de baleines avec l’arrivée massive des bateaux, affirme Karen Nutarak, une habitante de Pond Inlet. Si mes filles ou moi-même remplaçons le narval et le phoque par de la nourriture industrielle trop longtemps, nous tombons malades.» 

Pour Madeleine Redfern, ancienne directrice du tourisme du Nunavut, «une meilleure communication entre les autorités du tourisme, les membres de la communauté et les opérateurs de croisière eux-mêmes» est nécessaire afin d’éviter ces difficultés.

L’enjeu est à la hauteur des défis qui vont suivre puisque la compagnie de croisières de luxe américaine Crystal Cruises, avec ses paquebots d’environ 1.000 passagers, a d’ores et déjà prévu un voyage dans la zone pour l’été 2016. Un risque de pénurie supplémentaire.

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Le réveil d’un virus géant pris dans les glaces


Les forages dans le Grand Nord pour l’exploitation du pétrole inquiète des écologistes, bactériologistes et plus encore. Ce n’est pas juste pour la fragilité de l’environnement, mais avec les changements climatique les virus du passé, voir de la préhistoire peuvent ressurgir, et nous ne serions probablement pas protégées contre ces virus que ce soit pour l’homme comme pour l’animal. C’est un peu comme quand la colonisation européenne est venue en Amérique, nombre d’amérindiens n’ont pu lutter contre des nouvelles maladies d’outre mer
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Le réveil d’un virus géant pris dans les glaces

Un forage en Alaska. Les chercheurs insistent sur le danger que représente pour les hommes la mise en contact avec des pathogènes résurgents.

Un forage en Alaska. Les chercheurs insistent sur le danger que représente pour les hommes la mise en contact avec des pathogènes résurgents.
Crédit photo : Garth Hannum/Associated Press

Le réchauffement et les forages profonds favorisent le retour à la vie de pathogènes contre lesquels l’homme n’est plus immunisé. Un virus de plus de 30.000 ans vient d’être retrouvé dans les sols gelés de l’extrême Nord-Est sibérien.

«On se rend compte des dangers qu’il y a à perturber le climat », souligne le Pr Jean-Michel Claverie, directeur du laboratoire information génomique et structurale (CNRS/université d’Aix-Marseille).

Dans la dernière publication des PNAS (comptes rendus de l’Académie des sciences des États-Unis), l’équipe du chercheur révèle, avec ses confrères de l’Inserm et du CEA et la collaboration des Russes, l’existence d’un nouveau virus géant baptisé Pithovirus sibericum. Son diamètre (0,5 micromètre) et sa longueur (1,5 micromètre) en font «le plus gros virus jamais découvert », précisent les scientifiques. Il porte aussi à trois le nombre de familles distinctes de virus géants.

Mais tout aussi important est son âge : pris dans les sols gelés de l’extrême Nord-Est sibérien, ce virus a plus de 30.000 ans. Cela correspond au pléistocène supérieur, soit l’époque de l’extinction de l’homme de Neandertal. Si Pithovirus sibericum infecte les amibes, il est inoffensif pour l’homme et les animaux, rappellent les chercheurs.

«Mais le seul fait que l’on puisse ramener à la vie un virus de 30.000 ans signifie que des pathogènes pour l’homme peuvent de la même manière refaire surface », précise Chantal Abergel, directrice de recherche au CNRS et coauteur de la publication scientifique.

«Le danger est réel », insiste Jean-Michel Claverie. La fonte des glaces en Arctique et celle du permafrost (la couche du sol terrestre qui reste gelée en permanence) vont rendre accessibles des zones qui ne l’étaient pas auparavant.

« En creusant pour trouver du pétrole ou du gaz, des hommes pourront bien involontairement entrer en contact avec des microbes.» Les chercheurs

Le danger ne vient pas de la seule couche superficielle du sol. L’Arctique est considéré comme un nouvel eldorado minier.

«En creusant pour trouver du pétrole ou du gaz, des hommes pourront bien involontairement entrer en contact avec des microbes. Même s’ils ne sont que quelques-uns dans une zone désertique, ils pourront être contaminés et surtout devenir des vecteurs », insistent les chercheurs.

D’autant que ces zones du Grand Nord ont été habitées il y a quelques milliers d’années. Dès lors que des pathogènes peuvent à nouveau être largués lors de ces prospections industrielles, le risque de contamination devient important, sachant que les défenses immunitaires n’existent pas ou ont disparu depuis longtemps.

Dans le permafrost comme dans les sédiments profonds, «le milieu est anoxique (dénué d’oxygène) il n’y a pas de lumière, le pH est neutre, soit des conditions idéales de conservation de bactéries ou de virus », ajoutent les chercheurs. Pithovirus sibericum a ainsi été trouvé dans un échantillon de terre prélevé à 30 mètres de profondeur.

Il est déjà connu que le dégel de la couche active du permafrost peut grandement affecter les animaux. Dans le Grand Nord où paissent d’immenses troupeaux de rennes domestiques, les études ont montré que les étés particulièrement chauds provoquaient un dégel au-delà de la couche habituelle, dégageant alors la bactérie Bacillus anthracis, responsable de la maladie du charbon, qui infecte ainsi régulièrement les troupeaux.

Un nouveau parasite protozoaire a aussi récemment émergé

Un nouveau parasite protozoaire auparavant séquestré sous la glace a aussi récemment émergé, provoquant une mortalité étendue chez des phoques gris et d’autres mammifères menacés de l’Arctique. Un épisode rapporté par des chercheurs courant février à Chicago dans le cadre du colloque annuel de l’AAAS (Société américaine pour l’avancement des sciences). Ils précisaient que le parasite a affecté des otaries, des morses, des ours polaires ou encore des grizzlis jusque dans le sud de la Colombie-Britannique (Canada.)

On a vu par le passé les désastres que pouvaient causer chez des hommes des pathogènes qui n’existaient pas dans leur environnement. Ce fut le cas avec les Indiens décimés par la rougeole et la syphilis contractées auprès d’Européens. Plus récemment, on connaît le désastre provoqué par le virus du sida lorsqu’il est passé du singe à l’homme.

«Si l’homme de Neandertal a été touché par une infection, des forages pourraient faire ressurgir cette maladie », met en garde Chantal Abergel.

Les scientifiques ont également en tête le virus de la variole, dont le processus de réplication est similaire à celui des Pithovirus.

«On pense avoir éradiqué la variole, mais ce n’est le cas qu’à la surface de la Terre », poursuit la scientifique.

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Canada : le changement climatique pourrait sonner le glas du hockey sur glace


Les plaisirs des uns font le malheurs des autres … On voit bien que nos hivers changent. Nos habitudes aussi changeront aux cours des années pour passer cette saison qui devraient normalement être a la fois connaitre la neige, le froid et la glace … Les sports d’hiver extérieurs vont être surement les plus touchés dans les années avenir
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Canada : le changement climatique pourrait sonner le glas du hockey sur glace

 

AFP/Getty Images

Calamité dans un pays où le hockey sur glace tient lieu de religion nationale: le réchauffement climatique pourrait sonner le glas des patinoires extérieures vers 2050 dans les grandes villes du Canada, selon une étude publiée lundi.

 

« Cette année je suis allé à la patinoire environ huit fois, mais avant c’était deux fois par semaine tout l’hiver, donc environ 20 fois », souffle Guillaume Bilodeau, 30 ans, qui pratique, seul, son lancer du poignet, en basquets, sans patins, sur la surface molle, craquelée, dénudée par endroit, d’une patinoire extérieure de Montréal.

« Cette année, la saison a commencé début janvier et puis ça fait 2-3 semaines que c’est couci-couça », voire complètement impraticable, dit-il. « La glace est sur le respirateur artificiel ».

Même constat dans le sud du pays où l’hiver trop chaud a donné une mine déconfite aux patinoires extérieures

Dans la capitale fédérale Ottawa, la patinoire de 7,8 kilomètres sur le Canal Rideau, la plus longue au monde, a été ouverte 28 jours seulement. La pire saison en une décennie.

Et ce n’est qu’un début, estiment des chercheurs de Montréal dans une étude sur l’état des patinoires extérieures, publiée lundi dans la revue Environmental Research Letters .

Nikolay Damyanov et Lawrence Mysak de l’Université McGill ainsi que Damon Matthews de l’Université Concordia, ont établi qu’il fallait une température constante de -5 degrés Celsius pendant trois jours pour commencer à arroser une patinoire extérieure, aménagée le plus souvent à même le sol ou sur un terrain de tennis. Puis, ils ont étudié les données météorologiques dans 142 stations du pays de 1951 à 2005 en divisant le Canada en six grandes régions climatiques.

Les scientifiques ont pu ainsi déterminer le début de la saison de patinage extérieur dans différentes régions du pays, puis extrapoler sur la durée de la saison en évaluant la température nécessaire pour ajouter des couches de glace au cours de la saison froide.

Les chercheurs notent une tendance importante à la baisse de la durée de vie des patinoires extérieures dans le sud-ouest, les Prairies et le centre du Canada, mais pas dans le Grand Nord, car malgré les variations climatiques, le mercure ne grimpe pas au-dessus du point de congélation l’hiver.

« Le nombre de jours qui sont suffisamment froids pour maintenir et ré-arroser une patinoire extérieure a changé au fil du temps », a expliqué à l’AFP, Damon Matthews. « Cette tendance sur 50 ans est probablement due au changement climatique », a-t-il ajouté.

D’après plusieurs recherches, la température hivernale a progressé de 2,5 degrés Celsius au Canada depuis 1950, soit le triple de la moyenne mondiale attribuée à la part des activités humaines dans le réchauffement planétaire.

Depuis 2005, des organisations écologistes comme Greenpeace invitent les Canadiens à une journée baptisée « Sauvons le hockey, luttons contre les changements climatiques! ». La disparition des patinoires extérieures dans le sud du Canada ne relève pas de la science-fiction, soutiennent les chercheurs.

« Si on extrapole à partir de la tendance des 30 dernières années, on peut estimer qu’il n’y aura plus de patinoires extérieures naturelles (sans système spécial de réfrigération) à Calgary, Montréal et Toronto en 2050 », pronostique M. Matthews. « Il n’y aurait pas suffisamment de jours assez froids pour arroser les patinoires dans la majeure partie du sud du Canada ».

© 2012 AFP

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