Le Saviez-Vous ► Météo: l’année 2017 aura été marquée par la démesure au Canada


L’année 2017 s’achève et le métrologue David Phillips choisi 10 évènements météorologiques qui a marqué l’année au Canada. Ces évènements sont généralement ordinaires, sauf qu’ils ont perduré plus que la normale, causant des quantités de neiges impressionnantes, des inondations (dont dans mon quartier), des feux qui ont été pénible à éteindre, et encore d’autres péripéties dont certaines ont été tragiques
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Météo: l’année 2017 aura été marquée par la démesure au Canada

 

CHRISTINNE MUSCHI / REUTERS

Des feux de forêt aux inondations, en passant par le verglas…

L’année 2017 aura été une année d’excès, du point de vue météorologique: trop humide, trop sec, trop chaud, trop froid.

« Ça n’a pas été une année typiquement canadienne, où si l’on n’aime pas le temps qu’il fait devant chez nous, on n’a qu’à aller voir à l’arrière », illustre le climatologue principal d’Environnement Canada, David Phillips.

M. Phillips a dévoilé sa liste des 10 événements météorologiques les plus marquants de l’année. Si l’on devait y trouver un thème, ce serait celui d’une météo ordinaire qui est devenue extraordinaire simplement en ne changeant pas.

Par exemple, la Colombie-Britannique a connu au printemps dernier une pluie qui ne voulait pas s’arrêter. La province a ensuite connu son été le plus sec jamais enregistré, ce qui s’est traduit par une saison d’incendies désastreuse.

Ces incendies, qui ont forcé l’évacuation de 50 000 personnes, ont été choisis par M. Phillips comme événement météorologique de l’année au Canada.

Partout à travers le pays, des phénomènes météorologiques qui n’auraient normalement dû durer que quelques jours se sont éternisés.

Un dôme de chaleur massif est demeuré sur les Prairies pendant la majeure partie de l’été. Calgary a connu sa période de mai à août la plus chaude depuis 1881.

Plus à l’est, le printemps a entraîné des inondations au Québec et dans l’est de l’Ontario. La région de Windsor a connu deux « tempêtes du siècle » en moins d’un an.

Les Ontariens ont eu l’impression de ne pas avoir eu d’été en 2017, la saison étant demeurée froide et humide. La province a connu davantage de journées chaudes après le début officiel de l’automne qu’avant.

Terre-Neuve a été frappée par un blizzard ayant ravagé l’île avec des vents de 190 km/h qui ont arraché des arbres, renversé des feux de circulation et fait voler des toits comme s’il s’agissait de grains de poussière.

David Phillips, comme la majorité des scientifiques, ne va toutefois pas jusqu’à accuser les changements climatiques pour l’étrange météo de 2017… même s’il admet que ce type de phénomènes météorologiques est le genre de choses que les changements climatiques pourraient provoquer.

« Les gens croient que les changements climatiques ne font que provoquer du réchauffement, du réchauffement et du réchauffement. Mais ce que l’on observe, c’est une transformation des régimes climatiques, où l’on peut en arriver à l’opposé de ce à quoi l’on s’attend. »

Après 22 années à observer les phénomènes météorologiques, M. Phillips affirme que les choses ont bien changé.

« Je me souviens, au début de ma carrière, nous avions une saison qui était intéressante. Maintenant, chacune d’entre elles a quelque chose d’intéressant. »

« La météo change. Elle a une personnalité différente, en matière de durée et d’intensité. »

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Les dix événements météorologiques les plus marquants de 2017 selon Environnement et Changement climatique Canada

1. La saison des incendies de forêt la plus longue et la plus destructrice de l’histoire de la Colombie-Britannique

La province a connu le plus long état d’urgence de son histoire lorsque 1265 incendies ont dévasté 12 000 kilomètres carrés de forêts, de broussailles et de pâturages. Quelque 50 000 personnes ont dû évacuer leur domicile. Les incendies sont survenus pendant l’été le plus sec jamais enregistré dans la province.

2. La chaleur et la sécheresse dans l’Ouest

Les températures estivales ont fracassé des records – Medicine Hat, en Alberta, a connu 34 jours de plus de 30 degrés – et étaient si sèches que les précipitations à Regina ont été 22 pour cent moins élevées que le record dans la province. Le seul résultat favorable de la chaleur sèche persistante a été la réduction du nombre de moustiques.

3. Les inondations printanières au Québec et en Ontario

Montréal et Ottawa ont connu le printemps le plus humide de leur histoire. En mai, plusieurs rivières ont dépassé la quantité maximale d’eau libérée par le passé et ont débordé de Gananoque jusqu’en Gaspésie. Plus de 5000 résidences ont été inondées, 550 routes ont été emportées par des inondations ou des glissements de terrain et, tragiquement, deux personnes ont été entraînées par les flots gonflés de la rivière Sainte-Anne dans la région de Gaspé.

4. L’hiver froid et neigeux de la Colombie-Britannique

La côte Ouest a connu son deuxième hiver le plus froid en 25 ans, qui s’est distingué par sa durée, la fréquence et la durée des chutes de neige et l’accumulation de neige au sol. Les skieurs en ont profité, mais les terrains de golf ont été fermés pendant deux mois pour la première fois en 20 ans.

5. Encore une inondation à Windsor: deux tempêtes du siècle en une seule année

Moins d’un an après qu’une inondation record ayant causé des dommages de 153 millions $ eut frappé Windsor et le comté d’Essex, un autre déluge a déversé des pluies aussi intenses et causé autant de dégâts en inondant la même région, le 28 août. En moins de 48 heures, 222 mm de pluie sont tombés dans le sud-ouest de Windsor et de 140 à 200 mm à Riverside-Tecumseh. La collectivité toute proche de LaSalle a encaissé 125 mm de pluie avant d’en recevoir 160 mm de plus le lendemain.

6. L’été absent du centre du Canada

Les chutes de pluie entre avril et juillet près des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent ont été les plus abondantes en 70 ans. Des températures fraîches, un ciel couvert et des averses fréquentes ont marqué l’été. Les activités agricoles sont restées des semaines à la traîne jusqu’en septembre. Le lac Ontario a atteint une hauteur record de 75,9 mètres au-dessus du niveau de la mer en mai. L’élévation des eaux a rendu les îles de Toronto inaccessibles de la mi-mai jusqu’à la fin de juillet.

7. Une nouvelle « tempête du siècle »

Une tempête a frappé l’Ontario le 13 mars, avant de se diriger vers le Québec et le Canada atlantique. La tempête s’est soldée par un carambolage impliquant 15 camions et de nombreuses voitures dans des conditions de tempête hivernale sur l’autoroute 401, à Brockville. Les autorités ont fermé l’autoroute dans les deux directions, puisque des pièces de métal tordues jonchaient la chaussée et un déversement d’acide fortement toxique polluait l’air. La tempête a ensuite gagné le Québec. Cinquante centimètres de neige ont été enregistrés à plus de la moitié des stations d’observation météorologique du sud. Aucune tempête précédente n’avait battu autant de records de chute de neige dans la province. Cinq personnes ont perdu la vie.

8. L’été en septembre

Le premier jour de l’automne a été marqué par la température la plus chaude du centre du Canada. Du 22 au 27 septembre, plus de 1000 records de chaleur ont été fracassés, alors que les valeurs humidex s’approchaient ou dépassaient 40 degrés. Le sud du Québec a connu son mois d’octobre le plus chaud depuis au moins 1870.

9. La bourrasque du Brier à Terre-Neuve

Des vents d’ouragan ont ravagé Terre-Neuve les 1er et 2 mars, mais c’est la « bourrasque du Brier » du 11 mars qui a défini le reste de l’hiver et du printemps. Des rafales qui se sont déchaînées sur la presqu’île d’Avalon ont atteint la force d’un ouragan de 190 km/h à Bay de Verde, privant d’électricité plus de 70 000 résidants et visiteurs.

10. La tempête de verglas du Nouveau-Brunswick

Une longue période de précipitations composées d’un mélange de pluie, de neige, de pluie verglaçante et de grésil a eu des répercussions désastreuses sur certaines parties du Québec et du Canada atlantique lors de la dernière semaine de janvier. Ces conditions ont causé la mort de deux personnes et des dizaines de blessures, en plus d’empoisonner plus de 30 personnes malades au monoxyde de carbone. Près de 300 000 résidants ont été privés de courant, certaines communautés pendant 12 jours. Les troupes canadiennes ont été déployées pour donner un coup de main.

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Découverte d’un palmier préhistorique dans les Prairies


Un fossile à été trouvé dans les Prairies au Canada, des feuilles de palmier qui datent de 65 millions d’années. À cette époque, le climat n’était peut-être pas tropical comme on peut le penser, mais plutôt tempéré
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Découverte d’un palmier préhistorique dans les Prairies

 

Fossile de palmier préhistorique

Déterré à proximité d’Edmonton, ce fossile suggère que des palmiers poussaient dans l’Ouest canadien à une époque où le climat était bien plus tempéré.   Photo : David Greenwood

Un chercheur a découvert une nouvelle espèce de petit palmier préhistorique qui poussait dans l’Ouest canadien après avoir examiné un fossile faisant partie de la collection d’un musée en Alberta depuis plus de 20 ans.

Les palmiers sont généralement associés à des climats chauds et tropicaux. Toutefois, cette découverte révèle que les palmiers vivaient dans des climats tempérés – et non tropicaux – 20 millions d’années plus tôt que les records fossiles existants laissaient croire.

Le fossile indique également que des palmiers ont poussé plus à l’est des montagnes Rocheuses qu’on ne le croyait.

Le professeur en biologie David Greenwood, de l’Université de Brandon, au Manitoba, a repéré le fossile dans la collection du Royal Tyrrell Museum of Paleontology en Alberta. Le musée situé à Drumheller, à 135 kilomètres de route au nord-est de Calgary, est conservateur de l’artefact depuis que des scientifiques l’ont déterré en 1993.

[Le fossile] est spécial pour deux principales raisons. Premièrement, ça représente un intérêt scientifique pour la chronologie des fossiles indicateurs de changement climatique. Mais aussi, ça prouve que nous avions déjà eu des palmiers au Canada!

David Greenwood, professeur en biologie, Université de Brandon

Le scientifique de l’Université de Brandon a déterminé que le fossile est issu de l’époque du Paléocène, qui remonte à 65 millions d’années.

David Greenwood et le fossile de la toute nouvelle espèce de palmier préhistorique

David Greenwood et le fossile de la toute nouvelle espèce de palmier préhistorique   Photo : Université de Brandon

Néanmoins, l’artefact – qui est aussi grand que la paume moyenne – ne veut pas pour autant dire que les Prairies canadiennes étaient un paradis tropical à l’époque.

« Ça aurait été plutôt une zone tempérée, avec des pins, des bouleaux, des cèdres et d’autres arbres feuillus, soulève M. Greenwood. Le climat aurait été similaire à celui du sud de l’Ontario, c’est-à-dire des hivers froids sans couches de neige qui perdurent et des étés humides. »

Nous voyons des palmiers et nous pensons tout de suite, “Ah ! C’était tropical !”, mais ce n’était pas forcément le cas.

David Greenwood, professeur en biologie, Université de Brandon

Un climat en évolution

 

Le professeur Greenwood étudie les fossiles de palmier et les climats doux depuis 1993. Il explique que les palmiers adultes peuvent résister à de courtes vagues de froid, alors que les jeunes cultures n’y survivent pas. Donc, si l’on voit que des palmiers survivent dans des régions où les conditions sont généralement trop froides, c’est un indicateur précoce des changements climatiques.

Les palmiers, ce sont les “canaris dans la mine de charbon,”, car ils sont très sensibles à la chaleur et au froid. C’est un présage de l’avenir.

David Greenwood, professeur en biologie, Université de Brandon

Étudier les fossiles d’une époque où la Terre connaissait une période de profonde transition climatique permet aux scientifiques de mieux comprendre les changements climatiques actuels, souligne M. Greenwood.

Le professeur aimerait retourner au site où le fossile du palmier a été déterré, à 18 kilomètres au sud-ouest d’Edmonton.

Nous en avons encore beaucoup à apprendre sur ce petit palmier… nous pourrions même trouver des semences [au site de la découverte].

David Greenwood, professeur en biologie, Université de Brandon

Des scientifiques avaient déjà mis au jour des palmiers fossilisés de l’époque de l’Éocène dans les régions côtières et l’intérieur de la Colombie-Britannique, tandis que des exemples de la période du Crétacé ont été retrouvés en Alberta.

Toutefois, il leur était impossible de faire le pont évolutionnaire des palmiers sans fossiles intermédiaires du Paléocène, époque qui a suivi le Crétacé et qui annonçait le début de l’Éocène.

Christopher West, un candidat doctoral de l’Université de la Saskatchewan ayant travaillé sur le projet, indique dans un communiqué que la récente découverte permet enfin de combler ce trou.

« Il nous manquait toujours des fossiles de palmiers de l’époque du Paléocène, mais là, nous avons finalement une chronologie plus complète », conclut-il.

Selon un texte de Nicole Mortillaro (CBC)

http://ici.radio-canada.ca/

Canada : le changement climatique pourrait sonner le glas du hockey sur glace


Les plaisirs des uns font le malheurs des autres … On voit bien que nos hivers changent. Nos habitudes aussi changeront aux cours des années pour passer cette saison qui devraient normalement être a la fois connaitre la neige, le froid et la glace … Les sports d’hiver extérieurs vont être surement les plus touchés dans les années avenir
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Canada : le changement climatique pourrait sonner le glas du hockey sur glace

 

AFP/Getty Images

Calamité dans un pays où le hockey sur glace tient lieu de religion nationale: le réchauffement climatique pourrait sonner le glas des patinoires extérieures vers 2050 dans les grandes villes du Canada, selon une étude publiée lundi.

 

« Cette année je suis allé à la patinoire environ huit fois, mais avant c’était deux fois par semaine tout l’hiver, donc environ 20 fois », souffle Guillaume Bilodeau, 30 ans, qui pratique, seul, son lancer du poignet, en basquets, sans patins, sur la surface molle, craquelée, dénudée par endroit, d’une patinoire extérieure de Montréal.

« Cette année, la saison a commencé début janvier et puis ça fait 2-3 semaines que c’est couci-couça », voire complètement impraticable, dit-il. « La glace est sur le respirateur artificiel ».

Même constat dans le sud du pays où l’hiver trop chaud a donné une mine déconfite aux patinoires extérieures

Dans la capitale fédérale Ottawa, la patinoire de 7,8 kilomètres sur le Canal Rideau, la plus longue au monde, a été ouverte 28 jours seulement. La pire saison en une décennie.

Et ce n’est qu’un début, estiment des chercheurs de Montréal dans une étude sur l’état des patinoires extérieures, publiée lundi dans la revue Environmental Research Letters .

Nikolay Damyanov et Lawrence Mysak de l’Université McGill ainsi que Damon Matthews de l’Université Concordia, ont établi qu’il fallait une température constante de -5 degrés Celsius pendant trois jours pour commencer à arroser une patinoire extérieure, aménagée le plus souvent à même le sol ou sur un terrain de tennis. Puis, ils ont étudié les données météorologiques dans 142 stations du pays de 1951 à 2005 en divisant le Canada en six grandes régions climatiques.

Les scientifiques ont pu ainsi déterminer le début de la saison de patinage extérieur dans différentes régions du pays, puis extrapoler sur la durée de la saison en évaluant la température nécessaire pour ajouter des couches de glace au cours de la saison froide.

Les chercheurs notent une tendance importante à la baisse de la durée de vie des patinoires extérieures dans le sud-ouest, les Prairies et le centre du Canada, mais pas dans le Grand Nord, car malgré les variations climatiques, le mercure ne grimpe pas au-dessus du point de congélation l’hiver.

« Le nombre de jours qui sont suffisamment froids pour maintenir et ré-arroser une patinoire extérieure a changé au fil du temps », a expliqué à l’AFP, Damon Matthews. « Cette tendance sur 50 ans est probablement due au changement climatique », a-t-il ajouté.

D’après plusieurs recherches, la température hivernale a progressé de 2,5 degrés Celsius au Canada depuis 1950, soit le triple de la moyenne mondiale attribuée à la part des activités humaines dans le réchauffement planétaire.

Depuis 2005, des organisations écologistes comme Greenpeace invitent les Canadiens à une journée baptisée « Sauvons le hockey, luttons contre les changements climatiques! ». La disparition des patinoires extérieures dans le sud du Canada ne relève pas de la science-fiction, soutiennent les chercheurs.

« Si on extrapole à partir de la tendance des 30 dernières années, on peut estimer qu’il n’y aura plus de patinoires extérieures naturelles (sans système spécial de réfrigération) à Calgary, Montréal et Toronto en 2050 », pronostique M. Matthews. « Il n’y aurait pas suffisamment de jours assez froids pour arroser les patinoires dans la majeure partie du sud du Canada ».

© 2012 AFP

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