L’épave du HMS Terror sur le point de dévoiler ses secrets


Deux navires sont partis en 184 5 de l’Angleterre en expédition sous John Franklin pour trouver le passage du Nord-Ouest qui relie les océans Atlantique et Pacifique. Pour une raison inconnus les deux bateaux, le HMS Terror et le HMS Erebus ont fait naufrage. En 2014 et 2016, des archéologues ont pu retrouver les épaves dans le Grand Nord canadien. En début août, une expédition a pu visiter de l’extérieur de quoi avait l’air le HMS Terror. Depuis le temps, il est surprenant de voir que l’épave est très bien conserver.
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L’épave du HMS Terror sur le point de dévoiler ses secrets

Un homme en combinaison de plongée s'approche de l'épave.

Les membres d’une équipe d’archéologues de l’agence Parcs Canada ont exploré pour la première fois l’intérieur du navire HMS Terror.

PHOTO : PARCS CANADA

Une équipe d’archéologues de Parcs Canada dévoile des images inédites menées à l’intérieur du célèbre navire HMS Terror disparu mystérieusement avec le HMS Erebus dans les profondeurs de l’océan Arctique canadien. Cette découverte majeure pourrait éclairer des pans entiers de l’expédition dirigée en 1845 dans des conditions désastreuses par l’explorateur John Franklin.

Des eaux sombres et glaciales surgissent meubles en bois, assiettes en céramique, bouteilles en verre et même des étagères qui semblent maintenues dans un état de conservation exceptionnel. Comme figées dans le temps, ces trouvailles n’ont pas vu la lumière depuis 170 ans.

Le HMS Terror est très bien conservé, lance, fébrile, Marc-André Bernier.

En entrevue téléphonique, l’archéologue qui fait partie de l’équipe a du mal à dissimuler sa joie.

Jusqu’à maintenant, on avait seulement réussi à voir l’extérieur de l’épave. Mais cette fois, on a pu prendre des images incroyables de l’intérieur même du bateau, qui comprend les quartiers de l’équipage. C’est du jamais vu!

On voit des assiettes en céramique.

Des artefacts ont été filmés à l’intérieur de l’épave du HMS Terror.

PHOTO : PARC CANADA

L’expédition Franklin fascine historiens et archéologues depuis des lustres. Malgré des recherches intensives pour retrouver les deux fleurons de la marine britannique de l’époque, ce n’est que récemment qu’ont été repérées les épaves des navires partis d’Angleterre en 1845 pour trouver le fameux passage du Nord-Ouest, qui relie les océans Atlantique et Pacifique à l’extrême nord du pays.

C’est en 2016 qu’on localise enfin le HMS Terror, à environ 25 mètres de profondeur au large de l’île du Roi-Guillaume, située dans le Grand Nord. Deux ans auparavant, on retrouvait l’HMS Erebus à 100 kilomètres plus au sud dans le golfe de la Reine-Maud. Ces deux découvertes corroborent les témoignages des Inuit de la région dont les récits de l’expédition ratée se sont partagés de génération en génération.

C’est chargé en émotion, car on a par exemple la chance de pouvoir voir une couchette d’un officier avec certains de ses objets restés sur la table. À voir tous ces objets posés et immobiles, on a l’impression que le navire a été littéralement abandonné. Marc-André Bernier, archéologue Parcs Canada

Partie le 7 août de Cambridge Bay, au Nunavut, l’équipe d’archéologie subaquatique a exploré le site pendant sept jours dans des eaux avoisinant le 0 degré Celsius.

À l’aide d’un véhicule – une sorte de robot téléguidé pouvant naviguer dans des endroits étroits muni de projecteurs lumineux et d’une caméra haute définition – les chercheurs ont réussi à filmer pour la première fois les entrailles du navire. Ce qu’ils ont découvert était au-delà de leurs espérances.

On a pu pénétrer dans toutes les pièces du premier pont, c’est l’endroit où l’équipage vivait. Il y a des zones communes et des cabines représentant presque une trentaine d’espaces clos. Il y a là des lits, des bureaux. Et dans les cabines des officiers, on peut voir des étagères avec des assiettes, des verres, des bols ou des bouteilles, ajoute M. Bernier.


Exploration sous-marine de l’épave du HMS Terror de l’expédition de Franklin

À la recherche du Graal

Les chercheurs ne sont pas au bout de leur surprise. Après avoir capté des images claires de plus de 90 % du pont inférieur du navire, au fur et à mesure de leur fouille marine, ils découvrent la cabine de Francis Crozier, le commandant du HMS Terror. C’est l’endroit le mieux préservé du bateau, précise l’archéologue.

Beaucoup de sédiments se sont infiltrés par les fenêtres de la poupe. C’est idéal puisqu’en recouvrant les artefacts, le sédiment qui permet de créer un environnement moins riche en oxygène a probablement préservé l’intérieur de la pièce, en particulier les matières organiques, comme le papier.

De toutes les cabines explorées, seule celle du capitaine reste fermée. Les raisons demeurent encore inconnues. Mais derrière la porte close, la chambre pourrait contenir des trésors uniques comme de la documentation écrite ainsi que le journal de bord.

On y a découvert le bureau du capitaine, des armoires à cartes, deux thermomètres et des boîtes contenant sans doute des instruments scientifiques, ajoute l’archéologue. Les quartiers personnels du capitaine, c’est le centre névralgique du navire. On y tient ici les registres relatifs au voyage. On peut s’attendre à trouver une multitude de précieux documents.

Les bonnes conditions météorologiques nous ont permis de plonger 48 fois vers l’épave. Ce que l’on a d’abord constaté, ce sont les conditions de préservation, surtout dans la cabine du capitaine. Tout le mobilier est encore en place avec le bureau, les tiroirs et probablement une foule de documents sauvegardés. Marc-André Bernier, archéologue Parcs Canada

De nombreuses questions persistent en ce qui concerne l’expédition de Franklin. L’archéologue, qui se trouve au site de l’Erebus, prochaine étape d’exploration pour son équipe, espère que ces nouvelles découvertes permettront de comprendre ce qui s’est réellement passé pour les membres de l’équipage. Au moins 133 marins sont morts dans des circonstances mystérieuses. Des circonstances qui favorisent de nombreuses hypothèses.

Notre prochaine étape consiste à analyser les images enregistrées à l’intérieur de l’épave. Avec ces nouveaux renseignements, on va pouvoir perfectionner notre connaissance des récits historiques et inuit de l’expédition de Franklin. C’est un jalon très important. Notre inventaire ouvrira une porte sur de nouvelles voies d’études, dit-il.

Ce projet archéologique est l’un des plus importants de l’histoire canadienne. À la suite d’un accord signé en 2018 avec le Royaume-Uni, tous les artefacts découverts appartiendront dorénavant à la fois au gouvernement du Canada et aux Inuit.

Les futures expéditions sur le HMS Terror, qui se trouve à 25 mètres de profondeur, devront se faire de façon sécuritaire. Il reste que l’on a potentiellement une richesse inestimable de documents ou autres objets très fragiles, alors il faut vraiment bien préparer le prochain coup pour ne pas les endommager, conclut M. Bernier.

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Le Saviez-Vous ► Femmes illégales à bord !


Dans l’expédition Franklin qui a péri au Nunavut au nord du Canada en 1845 aurait eu probablement 4 femmes à bord. Cela reste encore à confirmer. Cependant, dans l’histoire marine, il y a eu des femmes qui ont voyagé au bord de bateau souvent déguisées en hommes pour vivre l’aventure
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Femmes illégales à bord !

Le sort des membres de la mythique expédition Franklin commence à s’éclaircir grâce à la découverte des deux épaves de l’expédition et de nouvelles analyses d’ADN sur de nombreux corps découverts depuis le 19e siècle. Ces analyses viennent de révéler la possibilité, bien qu’il y ait un pourcentage d’erreur, que 4 femmes aient pu faire partie de l’expédition… Profitons de la découverte pour nous intéresser à des femmes qui ont osé le déguisement jadis pour pouvoir naviguer!


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Les récentes analyses:


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Le 20 avril dernier, des chercheurs étudiant depuis un certain temps déjà l’ADN de 24 corps de membres de l’expédition Franklin, dont les navires sont restés coincés dans les glaces du Nunavut en 1845, ont publié les premiers résultats de leurs analyses dans la revue Journal of Archaeological Science. Avec la création d’une nouvelle banque de données à partir de leurs échantillons, ils espèrent ainsi pouvoir identifier formellement certains membres de l’équipage. 


Des ossements découverts en 1945
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Les chercheurs ont toutefois eu une surprise en réalisant que quatre de leurs échantillons étaient liés à des femmes et non pas des hommes. Auraient-elles pu être des Inuit entrées en contact avec les hommes de l’expédition? Les chercheurs réfutent cette possibilité puisque l’ADN extrait et les données archéologiques associent plutôt ces échantillons à des Européens. Il faudra plus d’analyses pour identifier formellement ces corps à des femmes cependant, puisque ces premières analyses contiennent un pourcentage d’erreur, notamment parce que la faiblesse d’ADN peut diminuer la présence des chromosomes masculins.

Pendant très longtemps, les femmes n’étaient pas acceptées à bord de la plupart des navires, mais certaines sont parvenues à entreprendre de grands voyages en se déguisant en hommes… Voyons trois exemples historiques!

Anne Bonny et Mary Read:


Gravure anonyme d’Anne Bonny du 18e siècle
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Alors que le pirate Jack Rackham le Rouge commençait ses pillages en mer en 1719, il fit la connaissance d’une femme de descendance irlandaise, Anne Bonny, mariée à un marin de Caroline du Sud. Ils tombèrent amoureux et Anne fut même punie de coups de fouets par le gouverneur des Bahamas pour adultère.


Gravure de Rackham le Rouge
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Elle choisit de s’enfuir avec Jack, qui avait brisé son pardon pour piraterie, et le fit en volant le navire de son mari! La vie sur un navire de pirates impliquait un habillement plus masculin que féminin pour Anne, notamment pour ne pas être remarquée alors qu’elle vivait dans l’illégalité. Jack découvrit toutefois qu’un homme était beaucoup trop près de sa bien-aimée à bord et lorsqu’il menaça de le tuer, Anne lui révéla qu’il s’agissait en réalité d’une femme du nom de Mary Read. Cette Britannique rêvant d’aventure avait passé la grande partie de sa vie d’adulte déguisée en homme. Il la garda dans son équipage et Rackham le Rouge devint entre autres célèbre pour avoir écumé les mers avec deux femmes pirates!

Jeanne Barret:


Portrait imaginé de 1817
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Jeanne Barret, née en Bourgogne Franche Comté au 18e siècle, est un cas assez unique dans l’Histoire! Elle était entrée comme aide-ménagère au service d’un botaniste du nom de Philibert Commerson et ce dernier avait réalisé qu’elle était précieuse pour l’aider à classer ses échantillons, ses livres et ses données. Elle était beaucoup plus méticuleuse que lui et il semble conséquemment lui avoir appris à lire et écrire et lui avoir enseigné les bases de la botanique.


Détroit de Magellan
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Ils tombèrent amoureux, eurent même une enfant et en 1766, la marine royale française annonça un voyage autour du monde qui intéressa vivement le couple de botanistes. Problème, les femmes étaient interdites sur les bateaux et les officiers qui osaient contrevenir à la loi étaient suspendus et emprisonnés. Jeanne se coupa donc les cheveux, banda sa poitrine et changea son nom pour Jean Baré. Elle put ainsi accompagner son mari à bord de l’Étoile, navire d’expédition commandé par Louis Antoine de Bougainville, vêtue de l’uniforme de marin!

Elle devint ainsi la première femme à faire la circumnavigation, alors qu’elle n’avait que 26 ans…

 

Spécialisée en histoire ancienne, Evelyne Ferron

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Analyser la diète d’un matelot du 19e siècle grâce à ses ongles


Grâce à la découverte des deux bateaux de l’expédition Franklin (1845-1846) et des restes de l’équipage, des recherches sont faites sur leur alimentation et continuera pour découvrir éventuellement les causes de leurs morts.
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Analyser la diète d’un matelot du 19e siècle grâce à ses ongles

 

La chercheure au département de chirurgie de l’Université de la Saskatchewan, Nicole Sylvain, a participé à l'analyse des échantillons.

Les chercheures Joyce McBeth et Nicole Sylvain ont participé à l’analyse des échantillons.   Photo : Université de la Saskatchewan

L’analyse des ongles d’un matelot mort depuis 170 ans a permis à des chercheurs de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan de découvrir que les membres de l’expédition Franklin du milieu du 19e siècle n’auraient pas succombé à un empoisonnement au plomb, mais à la malnutrition.

L’équipe de recherche menée par l’entreprise TrichAnalytic Inc. a eu un aperçu de l’alimentation d’un des matelots grâce à des échantillons d’ongles de son pouce et d’un de ses orteils.

« Ils datent de 1846 », lance la chercheure au département de chirurgie de l’Université de la Saskatchewan, Nicole Sylvain.

Elle explique que l’équipe a pu évaluer leur teneur en zinc grâce à l’accélérateur de particules du Centre canadien de rayonnement synchrotron.

« Avec ça, on peut voir dans la matière, on peut voir tous les éléments dans l’ongle, comme le zinc, avec une précision très spécifique. »

Les navires de l'expédition Franklin entrent dans les régions de l'Arctique en 1845-1846.

Les navires de l’expédition Franklin entrent dans les régions de l’Arctique en 1845-1846.   Photo : TrichAnalytics Inc.

L’équipe a découvert une carence en zinc, qui est un indicateur de malnutrition, infirmant ainsi la thèse de la surexposition au plomb avancée jusque-là par les chercheurs.

« Il y avait du plomb, mais c’était vraiment à la surface […] On a plutôt découvert que le zinc diminuait à mesure que l’expédition continuait », explique Mme Sylvain.

Elle souligne que la déficience en zinc entraîne une vulnérabilité aux infections et que le matelot étudié est probablement mort d’une pneumonie ou d’une tuberculose.

Les ongles de John Hartnell ont été fournis à l’équipe de recherche par la Fiducie du patrimoine inuit ainsi que le Musée canadien de l’histoire, après que les deux navires de l’expédition Franklin eurent été retrouvés le premier en 2014 et le deuxième en 2016.

L’équipe de recherche a maintenant l’intention de s’attarder aux cheveux d’autres marins pour avoir une meilleure idée de la cause de la mort des autres membres de l’équipage, qui comptait 24 officiers et 110 matelots.

Avec les informations de l’émission Pour faire un monde

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Parcs Canada confirme la découverte duTerror


Maintenant, c’est officiel le navire qui a quitté l’Angleterre en 1845 est bien celui qui a fait naufrage dans l’Arctique est bien le Terror qui faisait partie de l’expédition Franklin
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Parcs Canada confirme la découverte duTerror

 

Au fil de trois plongées, les spécialistes de... (PHOTO FOURNIE PAR PARCS CANADA)

 

Au fil de trois plongées, les spécialistes de Parcs Canada ont identifié le Terror, qui était le navire amiral de l’expédition, par la configuration du beaupré, la position de la barre du navire, le port d’embarquement et les dalots de pont.

Parcs Canada vient de confirmer la découverte d’un célèbre navire de l’expédition Franklin en Arctique au XIXe siècle, le Terror. L’annonce avait été faite il y a deux semaines par une fondation privée de recherche, mais l’agence fédérale n’avait pas voulu la confirmer.

Au fil de trois plongées, les spécialistes de Parcs Canada ont identifié le Terror, qui était le navire amiral de l’expédition, par la configuration du beaupré, la position de la barre du navire, le port d’embarquement et les dalots de pont. Les conditions de la plongée étaient difficiles.

Parcs Canada date toutefois la découverte du 18 septembre, une dizaine de jours après le moment où l’Arctic Research Foundation estime avoir découvert le Terror. L’organisme, financé par le cofondateur de RIM, le fabricant des téléphones BlackBerry, a annoncé la nouvelle en primeur au quotidien britannique The Guardian le 10 ou le 11 septembre.

L’expédition de Sir John Franklin a quitté l’Angleterre en mai 1845, à la recherche du passage du Nord-Ouest vers l’Asie. À partir de 1848, 25 expéditions en 40 ans sont parties à sa recherche. Des témoignages d’Inuits et un message retrouvé en 1859 dans l’île du Roi-Guillaume ont permis de comprendre que les deux navires avaient été pris dans les glaces dès 1846 et que Franklin est mort en 1847. Les 134 matelots et officiers sont tous morts.

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Expédition Franklin : le deuxième navire retrouvé:


Une histoire à suivre ! Un deuxième bateau retrouvé de l’Expédition Franklin qui a fait de naufrage sans laisser de trace 1846
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Expédition Franklin : le deuxième navire retrouvé

 

Expédition Franklin

PHOTO : PARCS CANADA

Le second bateau de l’expédition de Sir John Franklin lancé à la recherche du passage du Nord-Ouest au 19e siècle dans l’Arctique canadien a été repéré au Nunavut.

RADIO-CANADA AVEC LA PRESSE CANADIENNE

Aleta Brooke, de l’Arctic Research Foundation, l’un des groupes participant aux recherches, en a fait l’annonce, lundi.

Ce sont des informations données par un Inuit membre de l’équipe de recherche qui auraient mené à la découverte du navire au large de la péninsule Adelaïde, dans l’archipel arctique canadien, au sud-ouest de Gjoa Haven.

Des images vidéo montrent les vestiges d’un navire bien préservé qui a les allures du Terror. Parcs Canada travaille actuellement avec ses partenaires pour authentifier ces renseignements.

Plus de détails suivront dans les prochains jours.

Les deux bateaux de l'expédition Franklin

PHOTO : PARCS CANADA

Un peu d’histoire

En 1845, la marine britannique a envoyé deux de ses meilleurs navires (NSM Terror et NSM Erebus) dans l’Arctique canadien à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest.

Selon une note trouvée sur l’île du Roi-Guillaume, les deux navires sont restés piégés dans la glace entre cette île et l’île Victoria, en 1846.

Le commandant de l’expédition, Sir John Franklin, et les 128 membres de son équipage n’ont jamais été revus. Bon nombre de recherches ont tenté de percer le mystère de la disparition au cours des 19e et 20e siècles.

L’épave de l’autre bateau de l’expédition de Sir John Franklin, l’Erebus, a été découverte en 2014 à environ 11 mètres sous le niveau de la mer dans le golfe de la Reine-Maud, le long des côtes centrales de l’Arctique.

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Le Saviez-Vous ► 5 Momies célèbres !


Ce sont toutes des momies que j’ai eu l’opportunité de parler de chacun d’eux sur mon blog à un moment donné. Ces momies sont particulières par leur état de préservations exceptionnelles et il y a eu d’autres dans l’histoire de l’Homme
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5 Momies célèbres !

 


Photo:
Ginger, momie égyptienne

Témoins de modes de vie du passé, le corps à jamais figé dans le temps, les momies sont source d’une grande fascination. À travers elles, nous pouvons regarder directement des gens ayant vécu il y a des siècles et mêmes des milliers d’années.

1- Ramsès II


Photo:
Momie de Ramsès II

Regarder la momie de Ramsès II, c’est regarder le visage et le corps d’un grand souverain de l’histoire! En effet, il a régné en Égypte en tant que pharaon à l’époque du Nouvel Empire, alors que son royaume était riche et puissant, soit de 1279 à 1213 av. J.-C.


Photo:
Statue colossale du pharaon Ramsès II

Fait rare pour son époque, il est décédé à l’âge de 89-90 ans, après 66 années de règne, ce qui explique son apparence de vieillard. Car il s’agit ici d’une momie réalisée avec les meilleures techniques de l’Égypte ancienne afin de préserver le corps pour l’éternité.


Photo:
Cachette de Deir el-Bahari

Fait intéressant, alors que son tombeau était connu dans la Vallée des Rois, les premiers chasseurs de trésors et égyptologues croyaient toutefois que sa momie était quant à elle disparue depuis très longtemps. Elle fut retrouvée avec celles d’autres grands pharaons du Nouvel Empire dans une cachette située à Deir el-Bahari en 1881. Quelle ne fut pas la surprise des responsables des antiquités égyptiennes lorsqu’ils découvrirent la momie très bien préservée d’un des plus célèbres pharaons de l’Égypte ancienne!

II- La vierge des glaces:


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Si les Égyptiens préservaient volontairement les corps pour la vie éternelle, plusieurs momies célèbres sont quant à elles des momies dites naturelles, ce qui signifie que les corps ont été préservés par la nature.

C’est le cas de cette momie de jeune fille inca, surnommée la « Vierge des glaces », qui avait été découverte en Argentine en 1999 dans un petit sanctuaire de pierre au sommet d’un volcan à 22 000 pieds au-dessus du niveau de la mer.


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Elle est célèbre par la qualité de sa préservation, laissant penser qu’elle n’est qu’endormie. Ses vêtements, ses cheveux, sa peau et ses bijoux ont été parfaitement préservés par le froid et le peu de circulation d’air à cet endroit.

Les analyses subséquentes ont démontré qu’elle avait entre 13 et 15 ans et qu’elle avait vécu il y a plus de 500 ans, soit sous l’Empire inca au 16ème siècle. Elle semble avoir été choisie pour un sacrifice aux dieux et avait été droguée à la feuille de coca et à l’alcool avant son ascension. Le corps et l’esprit engourdi, elle s’est tranquillement endormie au froid, à l’intérieur de la montagne…

III- Un moine bouddhiste auto-momifié:


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En janvier 2015, le corps momifié d’un moine bouddhiste a été découvert dans une caverne de Mongolie. L’homme était décédé depuis 200 ans (bien que certains Bouddhistes disent qu’il est encore vivant, seulement en profonde méditation…) et il semble s’être auto-momifié. 


(Photo)

L’homme a été retrouvé en position du lotus, comme s’il était en état de méditation. L’Auto-momification est un procédé connu en Chine, au Tibet et au Japon et qui consiste pour les moines très âgés, sentant la mort venir, à s’isoler dans un lieu calme. Puis ils s’alimentent de moins en moins, afin de provoquer une lente déshydratation du corps. Puis d’autres moines finissent par déplacer son corps près d’un feu, afin de favoriser le dessèchement.

IV- Les momies des tourbières


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Les tourbières d’Irlande, d’Écosse et du Danemark ont également favorisé la préservation des corps, puisque peu d’air y circule. Certains hommes y ont péri en y sombrant par accident, alors que d’autres y ont volontairement été jetés après une exécution ou un assassinat…

Les momies des tourbières sont généralement très bien préservées, au point où nous pouvons même voir le détail des vêtements, de la bouche, des paupières et même parfois un peu de barbe!


(Photo)

Une des momies des tourbières les plus célèbres est l’homme de Tollund, découvert au Danemark en 1950. Il s’agit du corps d’un homme de 30-40 ans pendu au 4ème siècle av. J.-C. et qui s’est préservé au point où même la corde est restée intacte. On peut aussi remarquer sa barbe, ses rides et voir les détails de son casque.

V- Les membres de l’expédition Franklin:


Photo:
Momie de John Shaw Torrington

Le Canada a lui aussi ses momies célèbres, préservées dans un contexte quelque peu macabre puisqu’il s’agit des corps de membres de l’expédition Franklin, qui avait quitté l’Angleterre en 1845 pour découvrir le passage du Nord-Ouest.


Photo:
Corps de John Hartnell

Les 128 membres d’équipage étaient restés coincés dans les glaces du détroit de Victoria au Nunavut et n’avaient jamais été revus. C’est lors d’expéditions de recherche en 1848 et en 1850 que des indices quant au sort de l’équipage furent découverts, dont des corps inhumés de membres de l’expédition, préservés par le pergélisol.

Ces momies naturelles ont été étudiées en 1981 afin de mieux comprendre ce qui était arrivé. Certains sont morts de scorbut, d’autres d’hypothermie et même d’empoisonnement au plomb. L’appareil de distillation de l’eau serait par ailleurs responsable de cet empoisonnement qui a probablement rendu certains hommes complètement fous avant leur mort. 

Evelyne Ferron, Spécialisée en histoire ancienne

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Les membres de l’expédition Franklin ont eu recours au cannibalisme


Comment réagirons-nous si nous étions dans un groupe sans nourriture, ni force pour chasser dans un environnement hostile ? Je crois que j’aimerais mieux mourir de faim que manger une personne, mais si la situation se présentait … ?
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Les membres de l’expédition Franklin ont eu recours au cannibalisme

 

Un chercheur examine des ossements qui démontrent que les membres de l'expédition Franklin ont eu recours au cannibalisme.

Un chercheur examine des ossements qui démontrent que les membres de l’expédition Franklin ont eu recours au cannibalisme. Photo :  Simon Mays

Un texte de Josée St-Onge

Des chercheurs de l’Université de l’Alberta et de l’organisme public Hictoric England ont trouvé des preuves de cannibalisme sur 36 os découverts sur l’île King William, au Nunavut, qui datent de l’époque de l’expédition Franklin dans l’Arctique.

Le chercheur anglais Simon Mays, qui a participé aux fouilles et à l’analyse des ossements, affirme que les ossements avaient été entaillés avec un objet tranchant et démontraient des signes d’avoir été bouillis, afin d’extraire et de consommer la moelle à l’intérieur.

« Grâce aux entailles sur les ossements, nous pouvons démontrer que des actes de cannibalisme ont eu lieu. » — Simon Mays, chercheur, Historic England

Sir John Franklin a mené une expédition dans l'Arctique canadien en 1845.

Sir John Franklin a mené une expédition dans l’Arctique canadien en 1845.  Photo :  CBC

L’explorateur anglais John Franklin a mené une expédition en 1845 pour découvrir le passage du Nord-Ouest dans l’Arctique canadien.

Une note retrouvée sur l’île King William indiquait que les deux navires et les 129 membres de l’équipage ont été piégés par la glace à la fin 1846 et que M. Franklin était mort le 11 juin 1847.

Des hommes désespérés

Le chercheur Simon Mays affirme que le cannibalisme a tendance à survenir en étapes, la première étant la consommation de pièce de viande. Au fur et à mesure que le temps passe, les actes de cannibalisme progressent, dit-il.

« La dernière étape est de briser les os et la moelle et c’est ce que nous avons observé dans ce cas. »— Simon Mays, chercheur. Historic England

Simon Mays dit que les os ont été retrouvés à plusieurs endroits, une autre preuve que les actes de cannibalisme des membres de l’expédition ont eu lieu sur une longue période de temps.

L’histoire orale des Inuits

L’historien Louie Kamookak, de la communauté de Gjoa Haven, au Nunavut, affirme que les Inuits racontent l’histoire du cannibalisme des membres de l’expédition Franklin depuis le 19e siècle.

« Il y a plusieurs histoires qui ont été partagées oralement et qui sont plutôt macabres. »— Louie Kamookak, historien de Gjoa Haven

Louie Kamookak raconte qu’au 19e siècle, des Inuits avaient découvert une tente près d’une embarcation. Un homme mort se trouvait à l’intérieur ainsi qu’un pot contenant des restes humains.

L’historien affirme que les Inuits ont évité cet endroit pendant des années de peur de rencontrer de mauvais esprits.

« Les mauvais esprits représentent ce qu’ils ont vu, des hommes blancs qui se mangeaient entre eux, » dit-il.

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Cette cloche provient de la mythique expédition Franklin


Après avoir authentifié le navire de John Franklin, les archéologues se sont affairés pour identifier les divers objets dont la cloche qui était la propriété de sa Majesté
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Cette cloche provient de la mythique expédition Franklin

 

La cloche du HMS Erebus éclairée par Filippo Ronca, de Parcs Canada. © Parks Canada

La cloche du HMS Erebus éclairée par Filippo Ronca, de Parcs Canada. © Parks Canada

 

Dans le Grand Nord canadien, l’épave d’un des deux navires de l’expédition britannique disparue en 1848 vient d’être découverte. Un « plus numérique » de Sciences et Avenir 815.

 

PHÉON. « On a retrouvé l’expédition Franklin », un article de Bernadette Arnaud, est à lire dans Sciences et Avenir 815 (daté janvier 2015).

 Partie de Grande-Bretagne en 1845 avec pour mission de trouver le passage du Nord-Ouest, l’expédition conduite par l’officier de la Royal Navy John Franklin avait disparu corps et bien. Depuis le 19e siècle, des dizaines de missions ont été conduites pour tenter de trouver trace des deux navires, le HMS Erebus et le HMS Terror. En vain, jusqu’en septembre 2014, où le premier a donc été localisé au large de l’île O’Reilly.

La vidéo ci-dessous dévoile la cloche de l’Erebus, retrouvée sur l’épave. Deux marquages y ont été indentifiés : la date (1845) et un phéon (flèche) de la Royal Navy, signe de propriété du gouvernement de Sa Majesté… 

 

http://www.sciencesetavenir.fr

Le navire de John Franklin, retrouvé en Arctique, authentifié


Et voilà, les soupçons sont levé, la confirmation est faite, c’est bien le navire de John Franklin qui a sombrer dans l’Arctique Canadien,
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Le navire de John Franklin, retrouvé en Arctique, authentifié

 

La disparition des deux vaisseaux de sa majesté... (Photo archives PC)

La disparition des deux vaisseaux de sa majesté a nourri l’imaginaire britannique à l’époque victorienne. Parcs Canada a mené depuis 2008 six importantes expéditions pour retrouver, en vain, les deux épaves qui ont fait l’objet de multiples recherches depuis le 19e siècle.

Photo archives PC

La Presse Canadienne
OTTAWA

L’épave retrouvée le mois dernier dans le détroit de Victoria, en Arctique, est bel et bien celle du navire HMS Erebus, vaisseau sur lequel l’explorateur anglais John Franklin naviguait en 1845 en tentant de découvrir le passage du Nord-Ouest.

C’est le premier ministre Stephen Harper lui-même qui a confirmé avec fierté l’identité du bateau, mercredi, aux Communes.

«Je suis ravi de confirmer que nous avons identifié lequel des deux navires de l’expédition Franklin a été retrouvé, a-t-il annoncé. Il s’agit bien du HMS Erebus.»

«La confirmation a été faite par les archéologues subaquatiques de Parcs Canada, à la suite d’un examen méticuleux de données et d’artéfacts observés sur le fond marin de l’océan Arctique à l’aide de photographies de haute résolution, de vidéos haute définition et de mesures prises au moyen d’un sonar multifaisceaux», écrit le cabinet du premier ministre dans un communiqué.

L’épave de l’Erebus semble bien conservée. Une image sonar fait voir cinq mètres du navire sortir du fond marin à la proue, et quatre mètres à la poupe. Certaines structures du pont sont encore intactes, dont le grand mât, qui a été rompu par les glaces lorsque le navire a sombré dans les eaux glacées de l’Arctique.

Vue de l'épave... (Photo PC) - image 2.0

 

Vue de l’épave

Photo PC

La découverte d’une épave par onze mètres de fond dans la baie de la Reine-Maud, au large de la côte ouest de la presqu’île Adelaïde, avait été annoncée le 7 septembre, et on savait qu’il s’agissait d’un des deux navires de l’expédition, mais on n’avait pas encore déterminé avec certitude s’il s’agissait de la nef principale de Franklin ou du deuxième navire de l’équipée, le HMS Terror.

Le mystère demeure entier sur ce qui a bien pu arriver à Franklin et à ses 129 hommes d’équipage, cette année-là. Les deux navires de la Marine royale avaient quitté Greenhithe, en Angleterre, le 19 mai 1845 pour découvrir le passage du Nord-Ouest, qui devait permettre de gagner le Pacifique par le nord. Ils ont été aperçus pour la dernière fois au moment où ils entraient dans la baie de Baffin, en août. Le HMS Terror, une bombarde qui avait par ailleurs servi durant la guerre de 1812, n’a jamais été localisé.

La disparition des deux vaisseaux de sa majesté a nourri l’imaginaire britannique à l’époque victorienne. Parcs Canada a mené depuis 2008 six importantes expéditions pour retrouver, en vain, les deux épaves qui ont fait l’objet de multiples recherches depuis le 19e siècle.

L’été dernier, quatre navires canadiens – le Sir-Wilfrid-Laurier de la Garde côtière, le NCSM Kingston de la Marine royale, et des bateaux de l’Arctic Research Foundation et de One Ocean Expedition – ont mené de nouvelles recherches, qui ont été cette fois fructueuses.

Le NSM Erebus était une bombarde construite en 1826 puis reconvertie; il avait été baptisé en l’honneur de l’Érèbe, lieu des ténèbres d’Hadès, dans la mythologie grecque. L’Erebus et le Terror étaient équipés de moteurs à vapeur (des moteurs de locomotives convertis) et leur coque de bois renforcée de plaques de fer devait les aider à naviguer dans les glaces.

Ils transportaient des provisions largement suffisantes pour un voyage pouvant durer jusqu’à trois ans. Sir John Franklin avait l’ordre de traverser le passage, puis de rentrer immédiatement en Angleterre par le Pacifique.

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Découverte d’un navire de l’expédition Franklin


Aujourd’hui, cette même expédition n’aurait probablement pas eu la même fin pour ces marins. Mais, bon cette découverte, va sûrement remplir les trous blancs dans l’histoire de na navigation et aussi celle du Canada
Nuage

 

Découverte d’un navire de l’expédition Franklin

 

Les deux bateaux de l'expédition Franklin ont disparu... (Image Archives PC)

Les deux bateaux de l’expédition Franklin ont disparu en 1846 en tentant de réaliser la première traversée du passage du Nord-Ouest vers l’Arctique.

Image Archives PC

Agence France-Presse
MONTRÉAL

Le Canada a retrouvé l’épave d’un des navires de l’explorateur britannique Sir John Franklin qui ont disparu dans l’Arctique en 1846, a annoncé mardi le premier ministre Stephen Harper.

 

Stephen Harper et Ryan Harris, de Parcs Canada, examinent une image du navire découvert.

Photo Sean Kilpatrick, PC

«Bien que nous ne sachions pas encore s’il s’agit du navire royal (HMS) Erebus ou du HMS Terror, nous possédons assez d’informations pour confirmer l’authenticité du navire. Nous avons confirmé sa découverte dimanche 7 septembre 2014 à l’aide d’un véhicule sous-marin autonome», a déclaré Stephen Harper.

«Ces expéditions, qui ont eu lieu il y a près de 200 ans, ont jeté les bases de la souveraineté du Canada dans l’Arctique», a souligné M. Harper, dont le gouvernement a fait de cette question l’une de ses priorités depuis son arrivée au pouvoir en 2006.

Depuis 2008, des équipes d’archéologues de l’organisme national Parcs Canada, assistées par des navires de la Garde côtière canadienne, ont mené six campagnes de recherche majeures pour retrouver les deux navires disparus de l’expédition Franklin.

L’Erebus et le Terror étaient les fleurons de la marine britannique de l’époque, équipés d’un moteur à vapeur, d’un dispositif de chauffage et d’une proue renforcée.

(Photo Agence QMI)

Sous le commandement de Sir John Franklin, avec le capitaine Francis Crozier, les deux navires avaient quitté l’Angleterre le 19 mai 1845 avec 134 hommes d’équipage pour découvrir le Passage du Nord-Ouest.

Coincés pendant un an et demi dans les glaces, les marins ont fini par manquer de vivres. Un message découvert en 1859 a révélé que John Franklin et 23 autres membres d’équipage étaient morts le 11 juin 1847, dans des circonstances non précisées.

Le 22 avril 1848, 105 survivants ont quitté leurs navires pour se diriger à pied vers la terre ferme. Aucun d’entre eux n’a survécu. Les deux bateaux ont été engloutis par la glace.

L’épave a été découverte dans le détroit de Victoria.

«La découverte du premier navire nous donnera certainement l’élan nécessaire pour trouver son navire-jumeau et en apprendre davantage sur ce qui est survenu à l’équipage de l’expédition Franklin», a dit M. Harper.

 

Un morceau du navire retrouvé dans l’Arctique. (Photo Agence QMI)

L’archéologue Douglas Stenton du gouvernement du Nunavut montrant un morceau de l’épave. (Photo Agence QMI)

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