Comment peut-on faire un concours de clonage d’un animal de compagnie et que des participants s’inscrivent ? Même si cela pouvait être tentant de reproduire un animal qui est spécial rien ne dit qu’il aura son caractère et la même affinité. De plus, me semble qu’il y a assez d’animaux dans les refuges qui ne demandent que d’avoir un foyer que le clonage est vraiment immoral
Nuage
Il participe à un concours, et gagne un clone de son chien
Par Sophie Le RouxCrédits photo : Flickr – WhiteWhiskersMC
Cloner un chien, c’est aujourd’hui tout à fait possible. Pratique posant naturellement de sérieuses questions d’éthique, le clonage d’animaux de compagnie est même proposé comme un service, très onéreux, en Corée du Sud.
400 chiens clonés
Il s’agit du seul pays au monde offrant cette possibilité à des particuliers souhaitant retrouver leur chien disparu. Une pratique très polémique dont nous parlions déjà voilà quelques semaines suite à la diffusion d’un reportage de 30 Millions d’Amis (voir notre article).
L’entreprise Sooam Biotech affirme avoir déjà cloné avec succès 400 chiens, dont des chiens policiers et sauveteurs pour le gouvernement, et des dizaines de chiens de compagnie pour de riches Américains. Chaque propriétaire doit débourser entre 50 000 et 80 000 euros pour obtenir une réplique de son animal bien aimé.
Mais la société coréenne, dont le directeur a été condamné en 2009 pour violation des lois sur la bioéthique, a organisé un concours l’année dernière en Grande-Bretagne. En jeu, un cadeau vraiment inhabituel : le grand vainqueur a remporté un clone de son compagnon à 4 pattes.
« Nous pouvons cloner n’importe quel chien«
Comme le rapporte le Dailymail, l’heureux gagnant s’apprête à s’envoler pour la Corée du Sud afin de suivre le processus de clonage, qui sera filmé dans le cadre d’un documentaire dont la diffusion est prévue l’année prochaine sur Channel 4.
« Nous pouvons cloner n’importe quel chien« se félicite Insung Hwang, le directeur de la UK Dog Cloning Competition, avant de se réjouir du succès de ce concours étonnant auquel se sont vivement opposés défenseurs des animaux et généticiens britanniques.
Un morceau de tissu de l’animal sera prélevé, pour fournir son ADN. Les chercheurs utiliseront ensuite une chienne porteuse, dont un ovocyte sera à son tour prélevé, avant que l’emprunte génétique du chien à cloner y soit injectée.
L’embryon pourra alors être réinjecté dans l’utérus de la chienne, qui mettra au monde un ou plusieurs chiots deux mois plus tard. Mais rien n’assure que ces chiens soient vraiment semblables au « modèle original », surtout en matière de caractère.
Encore un truc de fou