Des cartes du monde comme vous n’avez probablement jamais vue Elles ont été faites dans un but éducatif, religieux, légendes urbaines ou simplement de façon artistique. Des fois le nord est en bas et souvent l’Amérique est soit inexistant ou peu détaillée du l’époque de l’édition de ces mappemondes
Nuage
Surprenantes cartes du monde
La cartographie, une science et un art
L’histoire de la géographie est un apprentissage constant de rigueur et de discipline mathématique. Les données étant de plus en plus précises au fil du temps, les cartographes deviennent des statisticiens, des géologues, des topographes, des géopoliticiens… La carte est investie d’une dimension hautement scientifique, puisqu’elle matérialise des vérités empiriques, laissant de moins de moins de place à l’ornement et aux interprétations artistiques.
Fabien Dabert

Les mappemondes peuvent aussi être de véritables objets d’art. Voici un bel exemple de travail aussi soigné que précis, réalisé par le cartographe Jan Jansson et son gendre Jodocus Hondius. Ils publièrent ensemble de nombreux planisphères dans leur atlas de 11 volumes publié en 1630.
© Nieuwen Atlas 1e deel Duytschlandt
En forme de coeur

C’est au mathématicien français Oronce Finé que l’on doit ce planisphère en forme de cœur. Effectué en 1531, il témoigne des progrès de la cartographie et des méthodes de projection de l’époque, mais intègre aussi les récentes découvertes réalisées en Asie et en Amérique.
© Nova Universi Orbis Descriptio
Les Saintes Ecritures cartographiées

Heinrich Bunting était un pasteur et théologien Protestant très influent au XVIe siècle. Il publia en 1581 « Itenerarium Sacrae Scriptura », un livre-atlas présentant le monde à partir des Saintes Ecritures. Le livre, coloré, très imagé et décrivant avec précisions la Terre Promise, était très populaire à son époque.
© Initerarium Sacrae Scripturae
La trinité sur une carte

Le théologien Heinrich Bunting avait une très bonne imagination, qu’il dut sans doute à ses longues heures d’effort et de réflexion pour concilier les découvertes des explorateurs avec les affirmations de la Bible. Dans son atlas, il s’évertua à matérialiser sur papier la Sainte Trinité comme une fleur à trois pétales, articulés autour du centre immuable du monde : Jérusalem.
© Initerarium Sacrae Scripturae
Tabula Rogeriana

Littéralement « Livre de Roger », cette carte fut réalisée en 1154 par le géographe arabe Muhammad al-Idrisi, à la demande du roi Roger II de Sicile. Le travail est considérable et remarquablement précis pour l’époque. Mis à part la beauté de l’ouvrage, on note que la représentation du monde connu est orienté avec le Nord vers le bas.
© Bibliothèque Nationale de France
Un monde sphérique ?

Autre carte figurant dans le Livre de Roger, ce dessin minutieux du géographe arabe révèle une planète imaginée comme ronde. En réalité, Al-Idrisi était convaincu que le monde était sphérique, comme la plupart des astronomes du XIIe siècle.
© Bibliothèque Nationale de France
Jerusalem au centre du monde

Réalisée en 780 par le moine Beatus de Liébana, cette carte est une représentation classique du monde imaginé durant le Haut Moyen-Age, à partir des cartes de Ptolémée et des Saintes Ecritures. Ayant pour ambition d’illustrer la dispersion des Apôtres, la carte fait figurer l’est en haut (elle est « orient-ée ») et Jérusalem au centre de l’univers.
© Bibliothèque Nationale de France
L’Asie de John Speed

John Speed est probablement le cartographe britannique le plus célèbre. Ses atlas se sont diffusés dans tout l’Empire et presque toutes les bibliothèques en possèdent un exemplaire. Cette reproduction du continent asiatique, datée de 1627, est tout simplement magnifique.
© A Prospect of the Most Famous Parts of the World
Le best-seller du XVIe siècle

Grand représentant de la cartographie flamande, Abraham Ortelius publie en 1570 son atlas « Theatrum Orbis Terrarum », composé de 53 cartes. L’ouvrage connaît un succès immédiat, auprès des scientifiques et du grand public. Malgré son prix quasi-prohibitif, il connaîtra 25 rééditions jusqu’en 1612.
© Theatrum Orbis Terrarum
Mers et monstres en Scandinavie

Le « Theatrum Orbis Terrarum » comprend aussi des cartes un peu fantaisistes. Les données géographiques sont rigoureuses, mais Abraham Ortelius a glissé sur un certain nombre de planches des monstres des mers et des dessins fantasques.
© Theatrum Orbis Terrarum
L’Empire du milieu surdimensionné

Voici le monde vu par le cartographe coréen Kim Sa-hyeong en 1402. Au centre, la Chine particulièrement prédominante, à l’ouest d’une péninsule coréenne tout aussi surdimensionnée. Sur la gauche, encadrant une large étendue d’eau, on retrouve le continent africain et au-dessus, l’Europe, bordée par une Méditerranée de couleur blanche.
© Ryukoku University, Kyoto
Le génie du détail de Fra Mauro

Immense parchemin de près de deux mètres de longueur, cette carte a été réalisée par le moine italien Fra Mauro entre 1457 et 1459. Encore une fois, on retrouve le nord actuel représenté en bas de l’ouvrage. Cette carte de l’ancien monde fut adressée au roi Alphonse V du Portugal pour l’encourager à poursuivre les voyages d’exploration.
© British Libray
La carte des explorateurs

La carte de l’astronome et navigateur Johannes Ruysch date de 1507, pendant les premières explorations du nouveau monde. Si les découvertes portugaises sont bien représentées à l’ouest de l’Afrique, l’Amérique du Nord semble quasi-inexistante. Cuba, comme les autres terres révélées par Christophe Colomb, sont connectées à l’Asie. Toutefois, les proportions de l’Europe, de l’Inde et du continent africain sont remarquables.
© A Prospect of the Most Famous Parts of the World
L’Amérique découverte par les Chinois ?

La carte du Liu Gang a suscité une intense polémique ces dernières années. Il s’agirait d’une reproduction effectuée par Mo Yi Tong en 1763 d’une carte chinoise originelle de 1458, soit près de 50 ans avant la découverte européenne des Amériques. Or le planisphère reproduit bel et bien un continent semblable au nouveau monde. Toutefois, selon de nombreux spécialistes, il s’agirait d’un faux ou d’une mauvaise interprétation.
© Carte du Liu Gang
L’aigle royal des USA

C’est dans un ouvrage appelé « Initiation aux connaissances nationales, destinée à la jeunesse et aux étrangers » que l’on peut observer ce zoomorphisme étonnant. La tête correspond eux premiers Etats du Nord-Est et les ailes laissent envisager l’extension vers le far-west.
© Rudiments of National Knowledge Presented To The Youth of th
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