La face cachée d’Alexa, de Siri et autres assistants virtuels


Les assistants virtuels sont de plus en plus présent et nous ne sommes pas vraiment protéger contre l’amassement des données personnelles qu’ils peuvent ingérer. Si nous tenons à ces assistants, il est essentiel d’agir avec éthique socialement. Ce n’est pas tout le monde qui veut qu’les appareils intelligents puissent avoir accès à notre vie privée.
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La face cachée d’Alexa, de Siri et autres assistants virtuels



Ces appareils peuvent avoir des défaillances, des problèmes de nature technique ou dans le traitement des données. Ils sont également susceptibles d’être piratés à distance.

  • Par Rozita Dara, Tribune libre

  • Il y a de cela à peine quelques années, les appareils numériques d’assistance vocale tels qu’Alexa de Amazon, Siri de Apple, et l’Assistant de Google semblaient relever de la science-fiction. Mais demain, c’est aujourd’hui, et cet avenir est désormais intégré, amplifié, et omniprésent.

    Les assistants virtuels se retrouvent partout: au bureau, à la maison, dans l’auto, à l’hôtel, et dans bien d’autres endroits. Leur évolution récente est spectaculaire. Leurs systèmes opératoires sont propulsés par l’intelligence artificielle (IA). Ils font la cueillette de données en temps réel, et ils sont capables de rassembler des informations de sources diverses – telles que les appareils intelligents et services infonuagiques – de les contextualiser et les interpréter grâce à l’IA. Si une bonne partie du chemin a été parcouru pour développer ces technologies, il reste encore bien du travail à faire dans ce domaine.

    Grand nombre des données récoltées et utilisées par ces assistants numériques contiennent des renseignements personnels, parfois identifiables, et parfois de nature délicate. Alexa et les autres assistants virtuels violent-ils le caractère privé et la sécurité de nos données? Oui. Ces assistants personnels ont une face cachée.

    Je suis spécialiste en protection et en gouvernance des données ainsi qu’en intelligence artificielle. Je travaillais auparavant au bureau du Commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario.

    Un service d’accueil

    Envisageons le scénario suivant.

    Vous recevez des amis. Votre première invitée arrive, et la caméra de sécurité de votre porche la filme en train de s’approcher de votre maison. Une voix polie lui souhaite la bienvenue et débarre la porte. Une fois entrée, votre assistant personnel lui explique que vous êtes en route et arriverez bientôt. Votre système de son met en marche une sélection des morceaux préférés de votre invitée (à partir de sa liste Spotify qu’elle a mise en partage sur son réseau d’amis). Puis, il lui demande si elle préfère toujours le café à saveur de citrouille épicée, ou si elle en voudrait plutôt un à la vanille française ou bien encore un colombien. Peu après, votre invitée prend son café sur la machine à café numérique. Son service d’accueil terminé, votre assistant vocal se tait, alors qu’en vous attendant, votre invitée passe quelques coups de téléphone.

    C’est fascinant de s’apercevoir qu’un assistant virtuel peut avec exactitude identifier votre invitée, choisir ses chansons préférées, se souvenir de son café de prédilection tout en gérant les appareils intelligents de votre domicile.

    Nos assistants virtuels à l’accueil

    Mais en quoi le comportement de votre assistant numérique vous concerne-t-il?

    Les assistants numériques sont capables d’enregistrer nos conversations, nos images, et bien d’autres éléments de notre vie privée, y compris notre localisation, par l’intermédiaire de nos téléphones intelligents. Ils se servent de nos données pour améliorer leur apprentissage automatique au fil du temps. Ils sont programmés et entretenus par des entreprises qui sont constamment à l’affût de nouvelles façons de capturer et d’utiliser nos données.

    Comme c’est le cas pour d’autres programmes informatiques, l’enjeu fondamental est que ces appareils peuvent avoir des défaillances, des problèmes de nature technique ou dans le traitement des données. Ils sont également susceptibles d’être piratés à distance, ce qui représente une atteinte à la vie privée de l’usager.

    Par exemple, en Oregon, un couple a dû débrancher leur Alexa, car ses conversations privées étaient enregistrées et envoyées à un ami figurant sur sa liste de contacts.

    Dans un incident séparé, un Allemand a reçu par erreur 1700 fichiers d’Alexa appartenant à un parfait inconnu. Ces fichiers contenaient son nom, ses habitudes, ses emplois et autres renseignements confidentiels.

    La conscience du privilège

    La popularité croissante et la disponibilité des assistants virtuels a eu pour effet d’élargir ce qu’on appelle le fossé numérique. On y découvre un paradoxe intéressant, où les usagers qui sont au courant et attentifs au respect de leur vie privée ont tendance à limiter l’utilisation d’outils numériques, alors que ceux qui protègent le moins leur vie privée intègrent de façon beaucoup plus régulière ces assistants personnels dans leur monde numérique.

    Les assistants personnels enregistrent les données des usagers soit en continu, soit en attendant une commande de réveil pour se mettre en fonction. Il n’existe pas de limite à la cueillette de données qu’ils peuvent faire. Ils sont capables de recueillir et de traiter des données non autorisées par l’usager, comme sa voix, par exemple.

    Dans notre société où sévit ce «fossé numérique», une personne avertie n’intégrerait pas un tel équipement dans son quotidien, alors que d’autres auraient tendance à accepter ou rationaliser ce type de comportement.

    Le respect de la vie privée d’autrui

    Dans notre époque aux objets omniprésents et à l’accès illimité à l’Internet, comment devrions-nous gérer ce paradoxe et respecter les choix d’autrui?

    Retournons à notre assistant virtuel du début. Il a dû traiter plusieurs sources de données sur l’invitée afin de pouvoir agir comme un «hôte intelligent».

    A-t-il agi pour nourrir ses algorithmes, ou bien pour empiéter sur la vie privée de l’invitée? Cela dépend à qui l’on pose la question.

    Notre éducation, basée sur les bonnes manières, nous pousse au respect des valeurs d’autrui en matière de technologies numériques. Cependant, les implications et la croissance de ces technologies ont été si radicales et si rapides que nous ne sommes pas encore arrivés à revoir nos paramètres sociaux ni nos exigences.

  • En tant qu’hôtes, par exemple, sommes-nous tenus d’informer nos invités de la présence de nos objets branchés? Serait-il poli pour un invité de nous demander d’éteindre ces appareils? Devrions-nous nous renseigner sur la présence d’intelligence artificielle avant de nous rendre chez un ami, dans un hôtel, ou dans un Airbnb?

    La réponse à toutes ces questions, c’est oui, selon l’expert en étiquette Daniel Post Senning. Ce dernier croit qu’une auto-évaluation aide à mieux comprendre l’étiquette. Aimerions-nous savoir que nous sommes enregistrés lors d’une réunion d’affaires ou une rencontre privée? Ou qu’on nous demande d’éteindre nos appareils intelligents lorsque nous recevons? Les règles de l’étiquette sont universelles: il nous faut être respectueux et honnêtes.

    Informez vos collègues que vos assistants virtuels peuvent enregistrer leurs voix, leur image et d’autres données personnelles. Demandez à votre hôte de fermer ses appareils si leur présence vous cause de l’inconfort. Mais faites-le avec respect. Il ne faudrait pas lui demander de le faire en présence d’une personne qui serait dépendante de tels outils, en raison de son âge ou d’un handicap, par exemple.

    Tous ensemble pour préserver notre vie privée

    La vie privée est une norme sociale que nous devons tous ensemble protéger. Tout d’abord, nous devons nous éduquer en matière de cybersécurité et des risques associés aux technologies numériques. Nous devrions également nous tenir au courant des dernières avancées technologiques et y réagir le cas échéant.

    Le gouvernement se doit de jouer un rôle essentiel face à ce paradigme complexe. Il nous faut des lois plus fortes en matière de protection de la vie privée en lien avec les assistants virtuels. Pour l’instant, les règles du jeu sont écrites par Amazon, Google et Apple.

    D’autres juridictions ont instauré des réglementations, comme celle du Règlement général sur la protection des données en Europe qui, notamment, supervise la cueillette de données sur un éventail d’appareils intelligents. Le Canada devrait suivre leur exemple.

    La version originale de cet article a été publiée en anglais sur le site de La Conversation.

  • https://quebec.huffingtonpost.ca/

Des employés d’Amazon menacés après des revendications pour le climat


Amazon a une empreinte de carbone équivalent à un petit pays. Si vraiment les employés ont reçus des menaces de licenciement pour avoir dénoncé la lenteur des changements pour l’environnement, il faudra y penser 2 fois avant de commander par Amazon. Puis pourquoi faire des changements dans 10 ans, alors que c’est maintenant qu’il faut agir ? Amazon a été fondé en 1994, ils ont pris de l’expansion les années suivantes et ils ne sont pas adaptés aux changements climatiques.
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Des employés d’Amazon menacés après des revendications pour le climat

PHOTO INA FASSBENDER, ARCHIVES AFP

« Ce n’est pas le moment de tirer sur les messagers », a dit Maren Costa, employée d’Amazon, dans le texte d’une déclaration. « Ce n’est pas le moment de faire taire ceux qui s’expriment. »

(New York) Des employés d’Amazon affirment que le détaillant en ligne menace de licencier des travailleurs pour avoir publiquement poussé l’entreprise à en faire plus pour lutter contre le changement climatique.

JOSEPH PISANI 
ASSOCIATED PRESS

Amazon Employees For Climate Justice, un groupe militant pour la protection de l’environnement fondé par des travailleurs d’Amazon, a déclaré jeudi que la société avait envoyé des lettres aux membres leur disant qu’ils pourraient être licenciés s’ils continuaient à parler aux médias.

« Ce n’est pas le moment de tirer sur les messagers », a dit Maren Costa, employée d’Amazon, dans le texte d’une déclaration. « Ce n’est pas le moment de faire taire ceux qui s’expriment. »

Amazon, qui s’appuie sur les combustibles fossiles pour alimenter les avions, camions et camionnettes qui expédient des colis dans le monde entier, a une énorme empreinte carbone. Et des travailleurs d’Amazon ont vivement critiqué certaines des pratiques de leur employeur.

L’année dernière, plus de 8000 employés ont signé une lettre ouverte au chef de la direction et fondateur Jeff Bezos, demandant à Amazon de réduire ses émissions de carbone, de mettre fin à son utilisation de combustibles fossiles et de cesser son travail avec les sociétés pétrolières qui utilisent la technologie d’Amazon pour localiser les gisements de combustibles fossiles.

Le géant des achats en ligne a fait valoir jeudi que les employés pouvaient suggérer des améliorations au sein de l’entreprise.

« Notre politique concernant les communications externes n’est pas nouvelle et nous pensons qu’elle est similaire à celle d’autres grandes entreprises », a déclaré Amazon.

En septembre, la société a publié pour la première fois des détails sur son empreinte carbone, dans la foulée d’une campagne menée par des employés. Elle peut se comparer aux émissions d’un petit pays.

De grandes entreprises technologiques se sont penchées sur la façon de traiter avec les employés qui parlent de plus en plus publiquement des politiques et pratiques de ces sociétés.

Cinq travailleurs licenciés de Google à la fin de l’année dernière ont déposé des plaintes fédérales contre l’entreprise en matière de pratiques de travail, affirmant qu’ils avaient perdu leur emploi parce qu’ils étaient impliqués dans l’organisation de certaines activités pour les employés. Google conteste ces allégations, affirmant que ces employés ont été licenciés pour avoir violé la politique de sécurité des données de l’entreprise. Les employés de Google ont protesté contre un large éventail de problèmes au sein de l’entreprise, notamment sa gestion des plaintes pour inconduite sexuelle.

Amazon a récemment agi dans l’objectif de réduire son empreinte carbone. Elle a promis de se procurer toute son énergie à partir de panneaux solaires et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2030. Une entité peut devenir carboneutre en équilibrant les émissions restantes avec un retrait équivalent des gaz à effet de serre produits par ses activités.

Le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre provoquent le réchauffement climatique, ce qui peut entraîner une élévation du niveau de la mer et des événements météorologiques plus destructeurs.

https://www.lapresse.ca/

Destruction d’articles réexpédiés à Amazon : « Une pratique assez répandue », selon un expert


C’est peut-être une bonne raison de ne pas acheter en ligne. Je peux comprendre que des compagnies comme Amazon ne peut pas entreposer les retours des achats en ligne, mais la solution de la destruction du produit parce que c’est moins cher est un vrai gaspillage épouvantable. Pourquoi ne pas être en relation avec un commerce qui vend a prix réduits les objets retourné en donnant seulement par exemple une garantie de 30 jours au lieu de 2 ans. Un moment donné, il va falloir faire des choix, arrêter d’encourager ce genre de gaspillage, même si en ligne c’est moins cher pour nous.
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Destruction d’articles réexpédiés à Amazon : « Une pratique assez répandue », selon un expert

Un colis expédié par Amazon sur un tapis roulant.

Au total, 8 % des achats en ligne sont renvoyés à l’expéditeur (archives).

PHOTO : REUTERS / ALBERT GEA

Radio-Canada

Des marchandises achetées en ligne se retrouvent de plus en plus dans les sites d’enfouissement. Pour les vendeurs tiers sur Amazon, il est moins coûteux de les détruire que de les entreposer.

C’est plus avantageux de l’envoyer à un incinérateur ou à un site d’enfouissement, explique le professeur à l’École de gestion Telfer de l’Université d’Ottawa Marc Tassé, en entrevue à l’émission Les matins d’ici.

Pour eux, financièrement, c’est ce qu’il y a de plus logique. Amazon n’a pas non plus tout l’espace pour tout entreposer. Il faudrait qu’ils agrandissent et là, ils factureraient les fournisseurs et, pour ces derniers, ce serait moins rentable, poursuit-il.

En effet, lorsque les vendeurs tiers ne parviennent pas à vendre leurs produits, les coûts mensuels d’entreposage imposés par Amazon deviennent exorbitants : ils passent de 40 $ le mètre cube à 750 $ après six mois, puis à 1515 $ au bout d’un an.

Au total, 8 % des achats en ligne sont renvoyés à l’expéditeur. De ces 8 %, 40 % sont des vêtements, selon le professeur Tassé.

https://ici.radio-canada.ca/

Amazon affichait des décos de Noël à l’effigie du camp de concentration d’Auschwitz


Je ne peux pas croire que les responsables d’Amazon ne savaient pas que cela provoquerait une polémique. Ils l’auraient fait exprès ? En plus Noel, n’est même pas une fête juive alors pourquoi, qu’en plus  ils ont choisi des images qui rappelle l’holocauste. Ils ne sont plus disponible heureusement.  Cela ne serait pas la première fois qu’ils font des énormité de ce genre. Vous voulez vraiment encourager Amazon pour son manque de tact ?
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Amazon affichait des décos de Noël à l’effigie du camp de concentration d’Auschwitz

GETTY IMAGESPhoto d’archives de Jeff Bezos, le propriétaire d’Amazon.

Décapsuleur décoré de la photo d’Auschwitz, boule représentant la façade du camp…


  • Qui et pourquoi? Pourquoi des fabricants vendent-ils des décorations de Noël représentant le symbole des pires heures de l’histoire de l’Humanité. Et qui en achèterait une demi-douzaine? 

    Quoi qu’il en soit, le mémorial d’Auschwitz demande à Amazon de retirer de la vente des boules de Noël à l’effigie du camp de concentration d’Auschwitz, célèbre pour les atrocités qu’il a accueillies lors de la Seconde Guerre mondiale et le processus d’extermination des juifs.

    Sur Twitter, les responsables du mémorial ont ainsi directement alpagué la marque de commerce en ligne.

    Vendre des “ornements de Noël avec des images d’Auschwitz paraît peu approprié”, écrivent-ils, tout en pointant le tout aussi “dérangeant et irrespectueux” décapsuleur aux couleurs du camp de concentration.

    Et le mémorial de demander à Amazon – en affichant directement le lien de la boutique en question – de procéder au retrait rapide de ces produits. 

    Dans sa boutique sur le site de vente en ligne, le fournisseur nommé “Fcheng”, comme le relève BFMTV commercialise de nombreuses décorations de Noël et décapsuleurs du même genre. Mais elles sont toutes décorées de monuments touristiques européens… à l’exception de celles représentant Auschwitz.

    C’est loin d’être la première fois qu’Amazon est épinglé en place publique pour héberger des articles aux relents antisémites ou faisant référence à la Shoah. En 2017, un père de famille allemand y avait par exemple découvert des Lego habillés en nazis.

    À l’heure où nous écrivons ces lignes, ces objets de Noël controversés ne semblent plus disponibles sur la plateforme d’Amazon.

    Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

    https://quebec.huffingtonpost.ca/

Votre téléphone mobile vous écoute-t-il?


Téléphone, ordinateur, télévision avec toutes ces technologies nous sommes des sources inestimables pour les publicités ciblées. On nous écoute, nous lis et aux USA, les télévisions intelligentes peuvent voir si une publicité vous intéresse.
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Votre téléphone mobile vous écoute-t-il?

Illustration d'une oreille sur un téléphone cellulaire.

Nos téléphones nous écoutent, «mais ça ne fonctionne pas comme plusieurs le pensent», dit l’expert en cybersécurité Luc Lefebvre.

PHOTO : RADIO-CANADA / ÉMILIE ROBERT

Voir une publicité « trop » bien ciblée en faisant défiler son fil d’actualité Facebook a de quoi faire sursauter. Il arrive qu’elle soit si étrangement liée à une conversation qu’on a eue plus tôt qu’on se demande si notre téléphone nous écoute dans le but de nous vendre des biens et des services parfaitement adaptés à nos goûts. Et si c’était bel et bien le cas?

L’expert en cybersécurité Luc Lefebvre, chef analyste de la sécurité de l’information à Radio-Canada et un des auteurs du livre On vous voit : comment déjouer les malveillants sur Internet, démystifie ce sujet pour vous. Voici ses réponses à nos questions.

Ce texte fait partie d’une série d’entrevues avec des experts en cybersécurité sur des sujets qui vous préoccupent.

Cliquez ici pour lire notre dernière session de questions-réponses : Combien valent vos données personnelles sur le dark web?

Radio-Canada Techno : Les téléphones qui écoutent nos discussions dans le but de nous proposer de la publicité et du contenu ciblés, est-ce un mythe ou pas? 

Luc Lefebvre : C’est définitivement vrai, mais ça ne fonctionne pas comme plusieurs le pensent.

D’abord, il faut comprendre que tous les Google, Facebook et Amazon de ce monde ont des liens commerciaux et s’échangent des informations afin de créer un profil de consommateur. Ce profil de consommateur sert ensuite à nous présenter des publicités et du contenu selon nos préférences. Notre historique de navigation et [notre historique] de recherche servent bien sûr à créer ce profil.

Pour ce qui est de notre microphone, on accorde à plusieurs de nos applications la permission d’y accéder, et plusieurs des entreprises derrière ces applications ont souvent des partenariats avec les géants du web. Elles enregistrent des bribes de ce qu’on leur dit et envoient le tout à ces entreprises pour alimenter les profils de consommateurs. En gros, tout le monde se parle.

[Les géants du web] ont plus d’informations sur nous qu’on peut le croire. Par exemple, si ton ordinateur portable, ton téléphone et ceux de ta blonde sont connectés à ton réseau local, Google sera capable de traquer tout le trafic venant de cette même adresse IP et faire du croisement de données pour comprendre qui sont les personnes qui se servent du réseau et s’en serviront pour leur présenter de la publicité [ciblée].

Voici un exemple d’une expérience que j’ai réalisée avec ma copine : on parlait tous les deux de Magalie Lépine-Blondeau et, comme de fait, des nouvelles de Magalie Lépine-Blondeau sont apparues dans mon fil juste après.

On s’est rendu compte que ce n’était pas mon cellulaire qui m’écoutait, mais bien celui de ma blonde, sur lequel elle avait donné la permission à l’application Messenger d’avoir accès à son microphone.

Messenger est lié à Facebook, qui sait qu’on est en couple. L’application entend donc une voix d’homme à 22 h, se dit que c’est celle du copain de la propriétaire du téléphone, et décide ensuite de me présenter des nouvelles sur Magalie Lépine-Blondeau.

Le système d’exploitation de notre téléphone peut-il aussi enregistrer ce qu’on dit pour alimenter notre profil de consommateur?

Il y a quelques années, certaines versions du système d’exploitation Android enregistraient de manière ponctuelle des bribes d’information à partir de notre microphone dans le but d’analyser des mots-clés de ce qu’on disait pour créer un profil.

Ça pouvait être désactivé à partir des paramètres du téléphone, mais c’était activé par défaut. Il y a eu des plaintes des utilisateurs et utilisatrices, et Google a décidé de désactiver la fonctionnalité par défaut, mais elle existe encore. Bien sûr, ce que font aujourd’hui les applications est très semblable à ça.

Peut-on empêcher les applications de nous enregistrer en désactivant les permissions?

La vaste majorité du temps, oui.

On sait par contre que certaines applications seront capables de trouver des manières de contourner ça. Facebook en avait parlé dans des courriels saisis par le gouvernement anglais il y a quelque temps.

C’est sûr que, selon qui vous êtes, il y a toujours la possibilité d’activer à distance votre cellulaire. C’est quelque chose qui est reconnu : si on est par exemple quelqu’un dans une position importante, ciblé par un acteur étatique, ça peut se faire, mais on parle vraiment ici d’un cas extrême. Pour la personne moyenne, simplement limiter les permissions sera suffisant.

Il faut aussi s’assurer que les gens autour de vous, qui vivent avec vous, ont limité les permissions. Comme je l’expliquais dans l’exemple précédent, ma copine n’avait pas désactivé les permissions de Messenger et Facebook a pu obtenir mes informations même si j’ai fait tout ce qu’il fallait faire de mon bord.

Des applications peuvent-elles aussi accéder aux caméras?

Ce qui les intéresse, c’est surtout l’audio.

En fin de compte, c’est sûr que la vidéo peut devenir un enjeu parce que les entreprises voudraient que les gens regardent plus longuement les publicités. Il faudrait qu’elles aient accès à la caméra pour savoir combien de temps je regarde une publicité, si la publicité m’intéresse, si je souris et tout ça.

Il y a déjà des télévisions intelligentes qui font ça aux États-Unis, mais on n’est pas encore rendus là pour le cellulaire.

Peut-on désactiver complètement son microphone et sa caméra quand on ne s’en sert pas?

La seule manière serait d’aller dessouder complètement le micro et la caméra à l’intérieur du téléphone.

À la base, ces dispositifs sont connectés en tout temps au système d’exploitation et sont prêts à être activés quand on le lui demande. Il n’y a pas possibilité de désactiver ça, d’aucune manière que ce soit. C’est techniquement le cas pour le GPS aussi.

La seule manière de s’assurer qu’on n’est pas écoutés serait de traîner en tout temps un sac de Faraday, qui bloque les ondes.

Quelles sont les bonnes pratiques à suivre si on veut donner moins de nos informations aux entreprises à travers les applications qu’on installe?

Pour monsieur et madame Tout-le-Monde, il faut toujours se demander quels accès veut avoir une application lorsqu’on l’installe, si on veut qu’elle ait ces accès, et à quoi ils servent. Il n’y a aucune raison, par exemple, de permettre à une application de suivi de cycle menstruel d’avoir accès à mon microphone.

Ensuite, si on habite avec quelqu’un, on doit s’assurer que la personne est au courant elle aussi de ces pratiques-là parce que son cellulaire peut aussi nous écouter.

C’est pas mal ça, malheureusement. On n’a pas vraiment encore la capacité de savoir tout ce que captent nos appareils à notre insu.

Les citations ont été éditées à des fins de clarté et de précision

https://ici.radio-canada.ca/

Amazon procède au licenciement d’employés à l’aide d’un système automatisé


Rapidité et productivité, est-ce vraiment cela le progrès ? Est-ce si important pour la plupart d’entre-nous de vouloir absolument recevoir une commande via Internet en un ou deux jours à la maison ? Un système d’automatisation est capable d’analyser chaque employé pour la rapidité d’assembler les colis et peut donner des avertissements voir même congédié un employé sans l’avis d’un superviseur. C’est comme cela qu’on veut que cela fonctionne ?
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Amazon procède au licenciement d’employés à l’aide d’un système automatisé

 

Gros plan sur un colis livré par Amazon Prime.

Amazon se fonde sur un système automatisé pour licencier des employés. Photo: Radio-Canada / Marie-Eve Lapointe

Radio-Canada

Des documents juridiques obtenus par le média américain The Verge lèvent le voile sur les pratiques de licenciement de l’entreprise Amazon, fondées sur un système automatisé analysant les moindres faits et gestes de ses employés.

Ces licenciements concernent exclusivement les employés des entrepôts d’Amazon où les colis sont assemblés et organisés avant d’être livrés partout dans le monde.

Afin de respecter les quotas de productivité imposés par l’entreprise, les employés doivent parfois assembler des centaines de colis par heure, souligne le site spécialisé en technologie The Verge.

De plus, dans de récents documents obtenus en vertu de la loi fédérale américaine d’accès à l’information, le site web dévoile la pratique automatisée de suivi de la productivité des employés et de leur congédiement dans certains cas.

« Le système d’Amazon mesure les quotas de productivité de chaque employé, indique une lettre d’avocats de la firme américaine obtenue par The Verge. Il génère automatiquement des avertissements ou des avis de fin d’emploi en lien avec la qualité et la productivité sans même avoir besoin de l’avis des superviseurs. »

Cette lettre provient de documents légaux déposés dans le cadre d’une poursuite intentée par un ancien employé d’un entrepôt de Baltimore contre Amazon. Cet employé a depuis retiré sa plainte. Ce centre compte actuellement 2500 employés à temps plein.

Selon ces mêmes documents légaux, Amazon aurait procédé au renvoi de près de 300 employés entre août 2017 et septembre 2018 dans un seul entrepôt pour avoir manqué des cibles de productivité.

Des données confirmées par le géant du commerce électronique.

« En général, le nombre d’employés dont l’emploi s’est terminé a diminué au cours des deux dernières années à ce centre de distribution, de même que dans l’ensemble de l’Amérique du Nord », a indiqué un porte-parole d’Amazon.

Livraison en une journée

Cette pression à respecter certains critères de productivité devrait aller en s’accentuant étant donné que l’entreprise a annoncé cette semaine que ses clients abonnés au service supérieur Amazon Prime pourront compter sur la livraison en une journée de plusieurs biens vendus sur la plateforme.

Depuis quelques années, l’entreprise procède elle-même à certaines livraisons de colis sans avoir à passer par des distributeurs comme Postes Canada. Le géant américain prévoit également ouvrir des centres de tri de colis dans deux aéroports en plus de multiplier ses entrepôts et ses avions.

Les clients d’Amazon Prime peuvent déjà compter sur un service de livraison en deux jours sur plusieurs produits vendus sur le site web.

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Amazon ouvre une épicerie physique sans caisses


Avec un an de retard dû à des bogues du système lors des tests, Amazon ouvre une épicerie intelligente aux États-Unis. Pas de queue à la caisse, muni d’un mobile, et d’un panier intelligent, vous prenez et sortez et la facture va sur votre compte Amazon. Adieu relation humaine et une autre ouverture vers des pertes d’emploi.
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Amazon ouvre une épicerie physique sans caisses

 

 

Le groupe américain avait dévoilé fin 2016 ce... (PHOTO REUTERS)

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Le groupe américain avait dévoilé fin 2016 ce concept de magasin physique d’environ 170 mètres carrés, où il propose essentiellement des produits alimentaires.

PHOTO REUTERS

 

Agence France-Presse

Le géant du commerce en ligne Amazon va ouvrir au public une épicerie «intelligente» où le client n’a plus besoin de passer à la caisse, lundi à Seattle, avec un an de retard.

Le groupe américain avait dévoilé fin 2016 ce concept de magasin physique d’environ 170 mètres carrés, où il propose essentiellement des produits alimentaires. Accessible alors seulement aux employés du groupe, il devait s’ouvrir au grand public début 2017.

Selon la presse américaine, le groupe a dû faire face à des bogues de son système lors des tests, ce qui explique ce retard.

«Nous avons créé la technologie de magasinage la plus avancée du monde pour que vous n’ayez jamais à faire la queue», assure le groupe dimanche sur son site internet, en annonçant l’ouverture au public.

Concrètement, après avoir utilisé l’application mobile du groupe pour rentrer dans le magasin, les clients peuvent remplir leur caddie comme dans n’importe quel supermarché, puis partir sans avoir à passer à la caisse.

C’est «rendu possible par le même type de technologies que celles utilisées dans les voitures autonomes», à savoir des capteurs combinés à de l’intelligence artificielle permettant aux ordinateurs de «voir» et d’apprendre, explique le groupe.

Ces technologies «détectent automatiquement quand les produits sont pris ou remis dans les rayons, et en garde la trace dans un panier virtuel. Quand vous avez fini vos courses, vous pouvez simplement quitter le magasin. Peu après, nous facturerons votre compte Amazon», détaille-t-il.

Ce n’est pas la première fois que le géant du commerce en ligne ouvre un magasin physique: il avait inauguré en 2015 sa première librairie, également à Seattle où le groupe a son siège. D’autres ont ouvert depuis, dont une à New York en mai dernier.

Son intérêt pour les magasins «en dur» s’était surtout illustré en juin 2017, lorsque le groupe avait annoncé le rachat de la chaîne de supermarchés bio américaine Whole Foods, au grand dam des commerçants traditionnels.

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Un bon samaritain demande à un sans-abri ce dont il a besoin – peu de temps après, une livraison Amazon arrive


 

C’est une bonne pub pour Amazon mais c’est une bonne idée ! Rob Bliss veut aider des sans-abris simplement en utilisant son smarphone. Il est allé voir des sans-abris et demander ce dont ils ont besoin. Un coursier est apparue devant un sans-abris pourtant un colis contenant ce que l’homme avait demandé plus tôt.
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Un bon samaritain demande à un sans-abri ce dont il a besoin – peu de temps après, une livraison Amazon arrive

 

Géolocalisation: vous êtes suivis


On s’imagine que le Big Brother comme dans le livre « 1999 », serait des caméras cachés partout. En fait, c’est pire ! Les téléphones intelligents eux peuvent tout savoir de nous. Ou nous allons, les commerces visités, etc .. que ce soit Google, Facebook, Amazon et autres, ainsi que des applications tels que jeux, lampe de poche etc, demande si nous acceptons les conditions, il est plus facile d’accepter que de tout lire. En plus, nos données sont partagées sans que l’on sache ni pourquoi, ni pour qui… Sans oublier bien sûr, tous les appareils connectés dans la maison
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Géolocalisation: vous êtes suivis

 

Votre téléphone en sait plus long sur vous... (Capture d'écran sur iOS 10.3.3)

Votre téléphone en sait plus long sur vous que vous ne le croyez.

CAPTURE D’ÉCRAN SUR IOS 10.3.3

ALEXANDRE VIGNEAULT
La Presse

On n’est jamais vraiment seul quand on utilise son téléphone intelligent. Plusieurs applications ou fonctionnalités de nos appareils récoltent quantité d’information à notre sujet, dont le lieu où on se trouve et là où on est allé. Ces données peuvent être stockées puis revendues, sans qu’on sache à qui ni pourquoi. Faut-il s’en inquiéter ?

BIG BROTHER DANS VOTRE POCHE

Pourquoi et pour qui nos appareils mobiles nous surveillent-ils ?

Snapchat, application populaire auprès des ados et des jeunes adultes, a ajouté une fonctionnalité à son service de messagerie un peu avant l’été : une carte qui montre où se trouvent leurs amis.

« J’ai des amis qui l’utilisent tous les jours : s’ils sont au travail, je le sais ; s’ils sont à l’école, je le sais », raconte Léa Roy-Choquette, 19 ans.

Ses amis qui apparaissent sur la carte ont, en principe, choisi de montrer où ils se trouvent sur la mappemonde. Léa, elle, refuse.

« Je ne trouve pas ça très sécuritaire », ajoute-t-elle.

Sur Snapchat, elle a de vrais amis, mais aussi de simples connaissances.

« Je ne veux pas que tous ces gens suivent mes déplacements », tranche la jeune femme.

Snapmap est loin d’être la seule application à savoir où l’on se trouve. Une étude à laquelle a participé la Commission nationale de l’informatique et des libertés de France a montré que 30 % des applications mobiles récoltent les données de géolocalisation.

« Il y a plein d’applications mobiles qui collectent ces données même si elles n’en ont pas besoin pour fonctionner. » – Sébastien Gambs, spécialiste de la vie privée et professeur à l’UQAM

Que GoogleMaps sache où l’on se trouve tombe sous le sens : c’est un GPS. Qu’une application de lampe de poche emmagasine cette information, c’est autre chose. Surtout sans qu’on en ait connaissance. Et sans qu’on sache vraiment ce que l’entreprise qui l’a conçue fait avec ce renseignement hautement personnel.

UN RISQUE POUR LA VIE PRIVÉE

Sébastien Gambs s’inquiète de tout ce qu’on peut apprendre au sujet d’un individu quand on a accès à ses données de déplacement.

Qu’est-ce qu’on peut déduire des mouvements d’une personne ?

« Où elle habite, où elle travaille, qui sont ses meilleurs amis, si elle fréquente une clinique spécialisée dans telle ou telle maladie, si elle fréquente régulièrement une mosquée ou une église, énumère-t-il. Même le restaurant où l’on va régulièrement peut donner une indication sur notre salaire. »

« On génère des traces qui, souvent, vont rester anodines, mais qui pourraient avoir des conséquences importantes. » – Pierre Trudel, professeur de droit à l’Université de Montréal

L’utilisation des données de géolocalisation peut permettre de retracer une personne disparue, bien sûr. Elle ouvre aussi la porte à des abus, selon lui. En matière de surveillance par les autorités, notamment. Big Brother n’a plus besoin de caméra, il est déjà dans notre poche.

« Ce sont des outils qui facilitent – et de beaucoup – la surveillance, dit encore Pierre Trudel, au sujet des appareils mobiles et des applications conçues pour eux. Quelqu’un qui veut les utiliser bénéficie d’une technologie sans précédent dans l’histoire humaine. »

Nos historiques de navigation, nos recherches sur Google, nos déplacements, nos habitudes d’achat ou encore nos préférences sur Facebook font d’ailleurs l’objet d’un commerce lucratif… dont on sait très peu de choses.

UN MARCHÉ OPAQUE

« Les données sont rapidement en train de devenir le pétrole du XXIe siècle, une ressource essentielle pour l’économie planétaire », a écrit Nick Srnicek.

Ce maître de conférence en économie numérique au King’s College de Londres a publié, le 30 août dernier, un texte dans le quotidien The Guardian où il s’inquiète du pouvoir grandissant des géants comme Google, Facebook et Amazon. Et des masses de données qu’ils récoltent sur leurs utilisateurs.

« L’une des choses qui font que ces données ont beaucoup de valeur, c’est justement l’information de géolocalisation, précise Marc-André Léger, spécialiste en sécurité de l’information et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke. On sait qui vous êtes, où vous êtes, ce que vous faites, ce que vous achetez, ce que vous pensez acheter, ce que vos amis ont acheté. »

« Tout ça, combiné avec les capacités grandissantes de l’intelligence artificielle, fait qu’on est capable de vous connaître mieux que vous-même. » – Marc-André Léger, spécialiste en sécurité de l’information et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke

Qui vend quel type de données ? Qui les achète ? Difficile de le savoir précisément, mais elles servent assurément à faire du marketing ciblé.

Ce commerce est « relativement opaque », dit Sébastien Gambs.

Ce qui ne signifie pas qu’il est illicite. Comme utilisateur, en acceptant les conditions d’utilisation d’un appareil ou d’une application, on donne souvent le feu vert à la transmission ou à la revente de certaines informations personnelles à d’autres entreprises.

CONSENTEMENT FICTIF

On ne mesure toutefois pas forcément la portée de la permission qu’on accorde.

« Ce consentement se confond avec l’usage, dit Pierre Trudel. Si on veut utiliser une app, on doit consentir. »

Le Commissariat à la protection de la vie privée au Canada parle même de consentement « fictif ». Bref, on dit oui à tout parce que c’est rapide et pratique, sans savoir à qui et à quoi on s’expose.

« Si les gouvernements arrêtaient d’avoir peur d’intervenir aussitôt que ça touche à internet, ils pourraient au minimum exiger que, par défaut, les applications ne génèrent pas de données de localisation. Ça devrait être l’individu qui les met en fonction. » – Pierre Trudel, professeur de droit à l’Université de Montréal

Marc-André Léger estime aussi qu’on devrait avoir une « possibilité plus nette de dire : non, je ne veux pas ».

Pierre Trudel ne croit pas qu’il faille tomber dans la technophobie, car ces outils technologiques peuvent être utiles. Or, il juge que les utilisateurs doivent mieux s’informer et que les fabricants d’appareils mobiles et d’outils numériques doivent faire preuve d’une plus grande transparence. 

« Il faut être bien au fait des risques et des enjeux pour soi et les autres », résume-t-il.

Si on s’inquiète aujourd’hui des données transmises par nos téléphones intelligents, il faut aussi songer que les voitures dernier cri peuvent déjà en dire beaucoup sur nos allées et venues et que, sous peu, un large éventail d’appareils connectés pourront en faire autant. Ce qui incite Pierre Trudel à faire cette prédiction : « On n’a encore rien vu. »

DES DONNÉES ANONYMES ?

Google assure que les renseignements qu’il partage avec des tiers ne permettent pas d’identifier « ouvertement » ses utilisateurs. Apple assure que les données de localisation rassemblées ne nous identifient pas « personnellement ».

Bref, ces deux géants se veulent rassurants : on peut dormir tranquille, les données qu’ils se réservent le droit de transmettre seraient anonymes. Cette promesse est, avec plus ou moins de nuance, largement répandue dans le monde numérique.

PROMESSE TENUE ?

Marc-André Léger, spécialiste en sécurité de l’information et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, estime que cette promesse d’anonymat ne veut pas dire grand-chose. D’abord, on n’est jamais vraiment anonyme sur l’internet, dit-il. Ensuite, les entreprises qui récoltent, classent, échangent ou utilisent des informations personnelles « sont en mesure de construire des images complètes à partir de données incomplètes », selon lui. Ainsi, comme Sébastien Gambs, il croit que des données prétendument anonymes peuvent très bien être « dé-anonymisées » et éventuellement reliées à des individus. 

CHOC EN ALLEMAGNE

En se faisant passer pour une entreprise de marketing, une journaliste d’enquête à l’emploi d’un diffuseur public et un ingénieur informatique allemands ont eu accès à l’historique de navigation détaillé de 3 millions de leurs concitoyens. Gratuitement. Ils sont parvenus à lever l’anonymat de 100 000 d’entre eux à l’aide d’un identifiant lié à leur compte Twitter. Ils ont ensuite retracé plusieurs membres du gouvernement et même eu accès à de l’information d’ordre médical sur l’un d’entre eux. Ils ont aussi mis au jour les préférences d’un juge en matière de pornographie… Valerie Wilms, une politicienne touchée par ce dévoilement, s’est inquiétée du fait que l’accès à ce genre d’information privée puisse rendre les élus vulnérables face au chantage.

GÉOLOCALISATION: QUE FAIRE ?Puisqu’on ne sait pas exactement qui récolte nos données personnelles ni dans quelles mains elles peuvent aboutir, mieux vaut choisir soi-même à qui on dévoile notre emplacement ou pas. Conseils et modes d’emploi.

QUI DEMANDE ACCÈS ? MétéoMédia, GoogleMaps, Communauto, Photos, Aéroplan, Siri, Safari, Twitter, Transit, Tangerine, Facebook et quantité d’autres applications conçues pour les iPhone ou les téléphones Android sont susceptibles de demander l’accès aux données de géolocalisation. Des jeux et des fonctionnalités de nos téléphones (Lieux fréquents sur iPhone) enregistrent aussi cette donnée.

FAITES LE MÉNAGE Avant de revoir tous vos réglages, éliminez les applications dont vous n’avez plus besoin pour ne garder que celles que vous utilisez couramment. Refaites cet exercice de manière périodique.

CONFIGUREZ VOS APPLICATIONS Plusieurs applications demandent explicitement à avoir accès à nos données de géolocalisation. Il n’est toutefois pas nécessaire de leur accorder cette permission sans aucune restriction et elles fonctionneront quand même. Puisqu’il n’y a pas de bouton universel, il faut y aller au cas par cas.

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Un perroquet réussit à passer une commande sur Amazon


Il n’y a pas juste les pirates qui peuvent faire des achats en ligne en se faisant passer pour un autre. Les perroquets aussi…
Nuage

 

Un perroquet réussit à passer une commande sur Amazon

 

GETTY IMAGES

Espérons pour sa propriétaire qu’il ne répète pas l’expérience!

Un perroquet a réussi a passer une commande sur Amazon via l’assistant vocal du géant américain du numérique en imitant la voix de sa propriétaire à Londres, rapporte le journal britannique The Sun mercredi.

Corienne Pretorius, interrogée par le tabloïd britannique, ne se rappelait pas avoir passé une commande de coffrets cadeaux d’une valeur de 10 livres (environ 11 euros).

Et pour cause. Après avoir exclu son mari et son fils de huit ans comme les acheteurs éventuels, la Sud-Africaine de 39 ans, qui réside dans le sud-est de Londres, a découvert le coupable: Buddy, son perroquet du Gabon âgé de 5 ans.

L’oiseau a imité sa voix en son absence pour activer l’appareil et procéder à l’achat qui, selon un porte-parole d’Amazon cité dans le Sun, peut être remboursé.

« Je ne pouvais pas le croire quand j’ai compris que Buddy avait passé une commande sur Amazon. Nous possédons l’appareil depuis quatre mois et je ne l’utilise que pour mettre de la musique ou faire des listes de tâches à faire, mais je n’ai jamais rien commandé en ligne », a raconté Corienne.

Outre la possibilité de passer des commandes sur Amazon, l’appareil connecté, Alexa, permet aussi de commander le chauffage de la maison, contrôler le téléphone portable, vérifier la météo, etc.

Buddy a depuis été filmé par sa propriétaire. Les images le montrent en train d’activer l’appareil en criant « Alexa » avant d’ajouter « Oh, hmmm, reste en ligne, Alexa ».

Selon Corienne Pretorius, son oiseau parlant est « très drôle »: il imite aussi le chat, jure en Afrikaans et souhaite « bonne nuit » quand la maisonnée va se coucher le soir.

http://quebec.huffingtonpost.ca