Économiser du temps en cuisine a un coût


    Les épiceries et comptoirs de repas, veulent nous faire économiser du temps, alors ils offrent des fruits, des légumes, lavés, épluchés, coupés et emballés. Il y a aussi d’autres produits comme des sachets de gruau qu’on a qu’à ajouter l’eau, des plats tout préparer etc … Cela permet effectivement d’économiser le temps, mais ce qu’on ne dit pas, c’est qu’ils font des profits de 100 à 150 %. Sans parler du surplus d’emballage qui augmente.
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    Économiser du temps en cuisine a un coût

    Un bol rempli de quartiers de pamplemousse.

    En optant pour un petit bol de pamplemousse déjà préparé, on gagne 2 minutes 12 secondes.

    PHOTO : RADIO-CANADA

    Barbara Ann Gauthier

    Précoupés, prélavés, précuits, préportionnés : l’industrie alimentaire offre tout un arsenal d’aliments avec la promesse de faciliter la vie au consommateur et de lui faire économiser du temps. Mais qu’en est-il vraiment?

    L’épicerie a voulu savoir combien de temps nous gagnons et combien cela nous coûte, en faisant l’exercice de comparer le prix et le temps d’aliments préparés à des aliments non préparés.

    Trois repas d’une journée pour une seule personne, totalisant 16 aliments différents, ont été évalués.

    Par exemple, le petit déjeuner maison composé d’un pamplemousse, d’un bol de gruau, d’un yogourt avec noix et d’un café a été comparé à son équivalent préportionné. Au total, 4 minutes 7 secondes ont été économisées, mais cela a coûté 2,91 $ de plus.

    En optant pour le pamplemousse déjà préparé, on gagne 2 minutes 12 secondes. Cela nous évite de l’éplucher, de le couper et d’en faire une portion.

    Acheté entier, il coûte 0,66 $ pour 90 grammes de chair, comparativement à 2,19 $ pour la même quantité en petit pot. Une économie d’argent qui exige juste un peu de temps et d’effort.

    Des suprêmes de pamplemousse.

    Éplucher et couper soi-même le pamplemousse prend un peu plus de temps.

    PHOTO : RADIO-CANADA

    La version maison du yogourt saupoudré de noix a nécessité 56 secondes à préparer, mais elle a coûté 0,76 $ de moins que la version déjà assemblée.

    Quant au bol de gruau, le temps de préparation est le même pour un gruau déjà portionné contre un gruau non portionné. Ici, on évite de mesurer la quantité de céréales à préparer. Cela coûte 0,27 $ de plus.

Ce n’est pas tant que ça prend beaucoup plus de temps, mais c’est ce qui nous permet de penser qu’on va mettre ce temps-là à autre chose.

Jacques Nantel, professeur de marketing, HEC Montréal.

Autre exemple : le café en dosette comparé au café préparé avec un filtre réutilisable. On gagne 41 secondes, mais on paie la tasse deux fois plus cher.

Le signal qu’on vous donne, c’est : voici une partie qui n’est pas plaisante pour vous dans votre journée, consacrez donc votre temps à faire quelque chose de mieux, nous, on va s’occuper de la partie non plaisante. Ce qu’on ne vous dit pas, évidemment, c’est combien on va vous faire payer pour s’occuper de la partie qui ne vous plaît pas, ajoute Jacques Nantel.

Un petit déjeuner composé d'aliments emballés individuellement.

L’industrie alimentaire offre toute une variété d’aliments préparés afin de vous faciliter la vie.

PHOTO : RADIO-CANADA

Des marges de profits qui peuvent atteindre 150 %

En épicerie, les comptoirs de prêt-à-manger offrent en quantité fruits et légumes précoupés. Ces produits génèrent de grandes marges de profits pour le détaillant.

Par exemple, des bâtonnets de carottes s’affichent à 7,50 $ le kilo, alors qu’un sac de carottes peut se vendre la moitié moins cher.

On parle d’un profit moyen brut sur des produits de base d’à peu près 19-20 %, là on est rendu dans le 100-150 % facilement.

Jacques Nantel, professeur de marketing, HEC Montréal.

Perte des savoirs culinaires

Certains aliments vendus pour faciliter la vie au consommateur ont de quoi étonner. Pommes coupées en quartiers, pommes de terre enveloppées de papier d’aluminium, prêtes à mettre au four, oeufs cuits durs écalés sont autant de produits conçus pour éviter la plus élémentaire des préparations.

On a perdu beaucoup notre relation avec les aliments, avec la préparation d’aliments. On dirait qu’on fait beaucoup de recettes quand on va recevoir des gens, mais pour tous les jours, on veut éviter tout ça, puis on achète du tout fait, précise Marlène Hutchinson, spécialiste en environnement, Cycle Environnement.

Coûts collatéraux, coûts environnementaux

Et ce tout fait produit une quantité considérable d’emballages.

Le dommage de plus, c’est vraiment l’emballage supplémentaire qui est requis aux aliments pour avoir une durée de vie plus longue. Si on prend l’exemple d’un pamplemousse qui a déjà sa protection naturelle, une fois qu’il est coupé, on a besoin d’y mettre une nouvelle protection et on a besoin en plus de le réfrigérer pour garder sa durée de vie, contrairement à un pamplemousse qui peut rester sur la tablette, explique Marlène Hutchinson.

Des emballages de produits individuels en plastique vides.

Les emballages générés par le prêt-à-manger ne représentent qu’une petite partie de l’impact environnemental global de ces produits.

PHOTO : RADIO-CANADA

Les emballages générés par le prêt-à-manger ne représentent qu’une petite partie de l’impact environnemental global. Le coût environnemental doit tenir compte du cycle de vie des emballages pour offrir un portrait juste de la réalité.

C’est sûr qu’on voit beaucoup l’emballage, mais l’impact va plus loin que ça. Il va aussi dans la préparation, il va dans la réfrigération, il va dans l’espace supplémentaire requis, l’espace supplémentaire des tablettes réfrigérées en supermarché, l’espace supplémentaire dans nos frigos chez nous. Tout ça aussi a un impact.

Marlène Hutchinson, spécialiste en environnement, Cycle Environnement.

Au terme de l’exercice de comparaison, L’épicerie constate que pour trois repas, une personne seule gagne 23 minutes dans sa journée en utilisant du préportionné, mais elle a 15 $ de moins dans ses poches. C’est un manque de 105 $ par semaine et de 420 $ par mois. Et si on multipliait ce coût pour une année, un couple, une famille?

https://ici.radio-canada.ca/

Gaspillage alimentaire: Montréal prête à imposer des amendes aux entreprises


A Montréal, IGA, Metro et Provigo donnent leurs denrées non vendu à Moisson Montréal pour quelle soit distribué aux moins nantis. Pourtant, le gaspillage alimentaire demeure un grand problème. La ville prévoit un règlement pour interdire le gaspillage alimentaire aux autres épiceries, restaurants, écoles, hôpital et autres industries. Si cela est bien gérer, je trouve que c’est une obligation qu’il devrait avoir partout au monde. Il n’y a aucune raison que l’on gaspille autant et que des gens continue de ne pas manger à leur faim.
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Gaspillage alimentaire: Montréal prête à imposer des amendes aux entreprises

Photo: Courtoisie | Montreal Dumpster Diving

La Ville de Montréal pourrait imposer des amendes aux épiceries et aux institutions afin de lutter contre le gaspillage alimentaire. Les élus entendent toutefois prioriser la collaboration.

La Ville présentera jeudi son Plan de gestion des matières résiduelles 2020-2022. Une des mesures phares de ce plan consiste à l’adoption d’un règlement visant à interdire aux géants de l’alimentation de jeter à la poubelle des produits qui sont encore comestibles. Une mesure qui vise à contrer le gaspillage alimentaire tout en redistribuant ces denrées aux Montréalais dans le besoin.

Le règlement viserait les épiceries et les restaurants, mais aussi les hôpitaux et les écoles, entre autres.

«On a encore des enfants qui se rendent le ventre vide à l’école le matin. Ça n’a aucun sens», a déploré mercredi la responsable de la transition écologique à la Ville, Laurence Lavigne Lalonde.

Cette dernière a donné un point de presse jeudi pour donner quelques détails sur ce plan.

Actuellement, les matières résiduelles représentent 4% des émissions des émissions de gaz à effet de serre de la métropole. La majeure partie des émissions associées à ce secteur sont reliées à l’enfouissement, selon des données de la Ville.

«Les produits alimentaires, c’est une part importante de ce qu’on retrouve dans les déchets qu’on envoie à l’enfouissement.» -Laurence Lavigne Lalonde

Partenariats

Depuis 2013, la banque alimentaire Moisson Montréal récupère les invendus dans une centaine d’épiceries de la métropole. Celles-ci appartiennent aux chaînes IGA, Metro et Provigo.

«Ces trois grandes bannières nous ont donné un million de kilogrammes de denrées qui seraient allées autrement dans l’enfouissement, seulement l’an dernier», a souligné à Métro le directeur général de Moisson Montréal, Richard Daneau. 

L’objectif de la Ville est donc d’inclure l’ensemble des épiceries dans des partenariats avec des banques alimentaires ou de petits organismes locaux. Elle entend aussi élargir cette initiative aux écoles, aux hôpitaux et aux restaurants, entre autres.

«Et par la suite, s’il reste des denrées, on veut que ça soit composté en non enfoui. Parce que comme ça, ça peut être valorisé», a ajouté Mme Lavigne Lalonde.

La Ville espère ainsi s’approcher de la cible qu’elle s’est fixée de rendre la métropole zéro déchet d’ici 2030.

Amendes

Des amendes seront par ailleurs prévues pour les entreprises et les institutions qui refuseront de mettre en place les mesures nécessaires pour contrer le gaspillage alimentaire.

«Nous allons les accompagner [les entreprises], mais en même temps, je m’attends à des résultats», a laissé tomber la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Le nouveau plan de gestion des matières résiduelles de la Ville fera prochainement l’objet d’une consultation publique. Une consultation portant spécifiquement sur le gaspillage alimentaire pourrait par ailleurs s’ajouter à celle-ci. Une pétition à cet effet a d’ailleurs recueilli plus de 10 300 signatures en moins de deux mois.

Enjeu financier

Le directeur général de Moisson Montréal voit d’«un bon oeil» le plan proposé par la Ville. Il soulève néanmoins que l’élargissement du plan de récupération des denrées alimentaires aux restaurants et aux institutions comme les écoles et les hôpitaux risque de soulever des défis.

«L’enjeu financier va rapidement arriver parce que les frais associés au transport [des denrées], c’est une grosse partie de nos dépenses», a indiqué M. Daneau. 

La banque alimentaire dispose actuellement d’un laboratoire qui analyse les denrées alimentaires qu’elle reçoit avant de les redistribuer à quelque 250 organismes de l’agglomération. Cela permet de s’assurer que les produits reçus ne contiennent pas de bactéries nuisibles à la santé.

«Il y a tout un enjeu de salubrité qu’il faudra valider dans le détail. Ce n’est pas parce que ce sont des gens en situation de pauvreté qu’il faut tourner les coins ronds en matière de salubrité et d’hygiène», a noté M. Daneau.

https://journalmetro.com/

Les viandes et poissons artificiels bientôt dans à l’épicerie


Le fait d’avoir fait de la viande a partir de cellule grâce à l’imprimante 3D dans la Station spatiale internationale avait pour but de démontrer que cette technologie est accessible partout, et qui sait sur une autre planète. Un autre but est de pouvoir être offert dans les épiceries. Sauf que pour le moment, il faut réussir en faire de plus grosse quantité et a un moindre coût, ce qui n’est pas pour demain.
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Les viandes et poissons artificiels bientôt dans à l’épicerie

Les viandes et poissons artificiels bientôt dans à

SUDOWOODO VIA GETTY IMAGES

Il faudra cependant attendre pour qu’ils soient vendus à prix raisonnable.

  • Juliette Michel

  • Agence France-Presse

Créer de la viande à partir de quelques cellules n’est plus seulement de la science-fiction : un cosmonaute vient d’en produire à bord de la Station spatiale internationale (ISS). L’arrivée de ces produits dans les supermarchés n’est à priori plus qu’une question d’années.

Les tests menés dans l’espace en septembre ont permis de concevoir des tissus de bœuf, de lapin et de poisson à l’aide d’une imprimante 3D. 

Cette nouvelle technologie pourrait « rendre possible les voyages de longue durée et renouveler l’exploration spatiale », vers Mars par exemple, explique à l’AFP Didier Toubia, le patron de la compagnie israélienne Aleph Farms qui a fourni des cellules pour l’expérience. 

« Mais notre objectif est bien de vendre de la viande sur Terre », ajoute-t-il.

Ces tests ont permis, selon M. Toubia, de démontrer qu’il était possible de produire de la viande loin de toute ressource naturelle et au moment où le besoin s’en fait sentir.

« Notre objectif n’est pas de remplacer l’agriculture traditionnelle », assure Didier Toubia. « C’est d’être une meilleure alternative aux exploitations industrielles. »

Viande « cultivée » ?

Le premier burger « in vitro » conçu à partir de cellules souches de vaches par un scientifique néerlandais de l’Université de Maastricht, Mark Post, a été présenté en 2013. Plusieurs start-up se sont depuis engouffrées sur le créneau.

Le coût de production est encore très élevé et aucun produit n’est disponible à la vente.

Viande « de laboratoire », « artificielle », « à base de cellules », « cultivée », l’appellation même fait encore débat.

Mais des dégustations ont déjà eu lieu et les acteurs du secteur misent sur une commercialisation à petite échelle assez rapidement. 

Les viandes et poissons artificiels bientôt dans à

POOL NEW / REUTERS

« Probablement cette année », affirmait début septembre le patron de la société californienne JUST, Josh Tetrick, à une conférence à San Francisco. « Pas dans 4000 supermarchés Walmart ou dans tous les McDo, mais dans une poignée de restaurants ».

« La question est de savoir ce qu’on veut proposer et à quel coût », tempérait toutefois Niya Gupta, patronne de la compagnie en démarrage new-yorkaise Fork & Goode.

Car si les innovations en laboratoires se multiplient, le secteur peine encore à maîtriser les procédés et les machines permettant de se développer à grande échelle.

L’arrivée dans les rayons des supermarchés à des prix raisonnables pourrait se faire, selon les estimations, dans les cinq à vingt ans.

Il faudrait, de l’aveu de plusieurs observateurs, beaucoup plus d’investissements. Le secteur n’avait attiré au total que 73 millions de dollars en 2018 selon l’organisme promouvant les alternatives à la viande et au poisson, The Good Food Institute.

Un autre obstacle majeur est la réglementation, encore imprécise.

Aux États-Unis par exemple, l’administration a esquissé en mars un cadre réglementaire partageant la supervision de ces aliments à base de cellules entre le ministère de l’Agriculture (USDA) et l’agence responsable de la sécurité alimentaire (FDA). Mais il n’est pas encore finalisé.

Étiquetage

Pour leurs partisans, les viandes et poissons à base de cellules peuvent transformer durablement le système de production en évitant d’élever et de tuer des animaux.

Des interrogations persistent toutefois sur leur réel impact environnemental, notamment leur consommation énergétique, et sur leur sécurité sanitaire.

Mais pour le poisson par exemple, « les opportunités sont énormes », assure Lou Cooperhouse, patron de la start-up BlueNalu.

« La demande (en poisson) au niveau mondial n’a jamais été aussi grande », explique-t-il à l’AFP. Or « on a un vrai problème d’approvisionnement » entre la surpêche, le changement climatique et l’incertitude permanente sur ce qui sera ramené dans les filets. Couplé à « un problème avec l’approvisionnement en lui-même » avec la présence par exemple de mercure dans certains poissons.

« Pourquoi ne pas ajouter une troisième catégorie de poisson : “pêché”, “élevé”, “à base de cellules” », avance M. Cooperhouse.

Créée en 2018, son entreprise développe une plateforme technologique pouvant servir à la conception de divers produits de la mer, principalement des filets de poisson, sans arête ni peau.

La littérature scientifique sur les cellules souches, le génie biologique ou l’impression de tissus organiques existait déjà, fait valoir le directeur technologique de BlueNalu, Chris Dammann. « Il fallait tout réunir et l’optimiser. »

La montée des protéines à base de cellules animales n’effraie pas vraiment l’agriculture traditionnelle.

« C’est sur notre radar » et « certaines personnes, pour des raisons sociétales, voudront manger ce produit », admet Scott Bennett responsable des relations avec le Congrès pour le principal syndicat agricole américain, Farm Bureau.

Mais le marché est vaste et va encore grandir avec la consommation croissante de protéines animales dans les pays en développement.

L’important selon lui est de ne pas induire en erreur le consommateur et de s’assurer que l’étiquetage est clair.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Un groupe dénonce la publicité alimentaire ciblant les enfants


Il y a 40 ans des lois ont été faite pour protéger les enfants d’être la cible de la publicité à la télévision, mais on constate que cette loi est contournée dans les emballages, les vitrines, étalages et promotions. 90 % d’entre eux sont des aliments ultra-transformé en sucre, sel ou gras. En plus, il est démontré que le marketing alimentaire serait une des causes à l’obésité
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Un groupe dénonce la publicité alimentaire ciblant les enfants

PHOTO AP

La Coalition Poids a recensé 469 emballages de produits alimentaires ciblant les enfants dans différents commerces.

Les entreprises alimentaires se servent des exceptions de la loi pour cibler les enfants québécois avec leurs publicités de collations, de boissons sucrées et de céréales, déplore la Coalition québécoise sur la problématique du poids qui redoute les effets négatifs sur leur santé.

STÉPHANIE MARIN
LA PRESSE CANADIENNE

Sur une période de six mois, elle a recensé 469 emballages de produits alimentaires ciblant les enfants dans différents commerces et note que 90 % d’entre eux sont des aliments ultra-transformés riches en sucre, en sel ou en gras.

La Coalition a dévoilé lundi une analyse qui constitue, selon elle, un « portrait de la publicité alimentaire aux enfants ».

Elle affirme qu’il s’agit d’un premier état de situation depuis l’adoption au Québec, il y a 40 ans, des articles 248 et 249 de la Loi sur la protection du consommateur qui interdisent la publicité commerciale ciblant les enfants de moins de 13 ans, notamment les annonces à la télé et sur le web.

Malgré cette interdiction, elle a constaté que les entreprises se servent d’autres moyens pour arriver à leurs fins comme les vitrines, les étalages et les emballages pour faire la promotion de leurs produits, car ils bénéficient d’exceptions prévues dans la loi.

Les trois catégories d’aliments les plus visés par la publicité aux enfants sont des aliments du quotidien : les collations, les céréales et les produits laitiers.

Les commerces de détail alimentaires comme les supermarchés regorgent de publicités pour les enfants, soutient l’organisme. Entre octobre et avril — et en excluant les gommes, les chocolats et les bonbons — la Coalition Poids dit avoir recensé 469 emballages de produits alimentaires ciblant les enfants. Plus de la moitié des emballages affichent un personnage populaire auprès des bambins comme la Pat’Patrouille, les Minions ou autres personnages d’Avengers ou de Disney pour les rendre attirants auprès de leur jeune clientèle.

« Il devient difficile pour les parents de faire l’épicerie avec les enfants sans qu’ils soient constamment bombardés de publicités les ciblant, attirant ainsi leurs demandes répétées pour obtenir des produits qu’autrement ils n’auraient pas demandés », souligne Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.

Et puis, dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’aliments ultra-transformés.

« On est pas du tout dans la valorisation d’aliments sains », a commenté en entrevue Mme Voyer.

Il est très bien documenté que la publicité aux enfants va influencer leurs habitudes alimentaires, qu’ils risquent de traîner toute leur vie, explique Mme Voyer.

« On est face à une épidémie d’obésité, même chez les enfants. Il y a plusieurs travaux notamment de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) qui démontrent que le marketing alimentaire a un rôle à jouer dans la crise d’obésité qu’on connaît ».

Quant à la restauration rapide et aux restaurants familiaux, les entreprises font de nombreuses offres de jouets avec le repas pour enfants. Très souvent, ils sont associés à des films, des émissions ou des séries de jouets populaires pour enfants, a relevé la Coalition. Mme Voyer souligne avoir vu des publicités destinées aux enfants lors d’activités familiales, comme les fêtes hivernales.

Les enfants sont vulnérables face à la publicité qui les cible, car ils sont incapables de reconnaître les intentions commerciales du marketing. En effet, ils ne comprennent la vraie nature de la publicité qu’au début de l’adolescence, soit vers 11-12 ans, peut-on lire dans le rapport.

La Coalition souhaite qu’Ottawa adopte une loi pour encadrer encore plus la publicité destinée aux enfants.

La Coalition Poids réunit les appuis de plus de 550 partenaires issus du monde scolaire, municipal, de la santé, de la recherche, de l’environnement, de la nutrition et de l’activité physique.

https://www.lapresse.ca/

Le Saviez-Vous ► Épicerie: 50 pièges du supermarché révélés par ses employés


 

L’épicerie prend une bonne partie de notre budget. Il est bon de savoir certaines choses comme si les rabais valent la peine. Les petites astuces pour nous faire dépenser un peu plus. Quelques conseils pour économiser etc …
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Épicerie: 50 pièges du supermarché révélés par ses employés

Les paniers d'épicerie sont de plus en plus gros.

Shutterstock

Michelle Crouch

Des experts de l’industrie alimentaire, des analystes et des employés de supermarchés vous révèlent des stratégies pour économiser de l’argent, tout en demeurant en bonne santé et en battant les supermarchés à leurs propres jeux.

Nous sommes bien conscients du rôle que les sens jouent dans le marketing

Lorsque vous passez la porte de l’épicerie, vous sentez l’odeur du pain ou du poulet cuisant lentement dans les départements de la boulangerie ou des charcuteries. C’est que nous savons que ces odeurs font travailler vos glandes salivaires. Vous devenez alors un client beaucoup moins discipliné et vous aurez tendance à acheter davantage.

Paco Underhill, expert en consommation

Ce n’est pas un hasard si les paniers d’épicerie deviennent de plus en plus gros…

Nous avons doublé leur taille pour faire un test et les clients ont acheté 19 % de plus de marchandises. Les paniers d’épicerie sont donc bel et bien plus gros qu’avant!

– Martin Lindstrom , consultant en marketing

Plus les gens achètent, plus ils consomment

Vous aviez l’habitude d’acheter un paquet de six canettes de boissons gazeuses par semaine afin de les boire en une semaine. Désormais, vous devez acheter un paquet de 12 canettes par semaine, car c’est le format standard que l’on retrouve dans tous les supermarchés. Vous allez donc probablement boire 12 canettes par semaine. Assurez-vous de ne pas changer vos habitudes alimentaires en raison des formats de produits que vous achetez.

– Jeff Weidauer , ancien président-directeur général de supermarchés et vice-président du marketing pour une société de services au détail

Le consommateur moyen a tendance à retenir le prix de seulement quatre articles

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Le consommateur moyen a tendance à retenir le prix de seulement quatre articles

Le lait, le pain, les bananes et les œufs : 85 % des acheteurs n’ont aucune idée de ce que tous les autres articles coûtent et ne savent pas s’ils font une bonne affaire ou non lorsqu’ils les achètent.

– Martin Lindstrom

Les fruits et légumes à l'entrée du supermarché.

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Le rayon des fruits et légumes est situé à l’entrée du supermarché

Ses couleurs vives vous mettent de bonne humeur et vous incitent à acheter davantage. Je recommande donc de commencer à faire vos achats dans le milieu du magasin, parmi les conserves, dans un décor plus calme et fade.

– Phil Lempert, expert de l’industrie de l’alimentation

Plus de 60 % des consommateurs se débarrassent d’articles de leur panier avant de passer à la caisse

Pour contrer ce phénomène, les épiceries ont ainsi aménagé des files d’attente plus étroites pour la caisse, avec peu d’espace sur les tablettes. Il n’y a donc plus de place pour déposer les produits que vous ne désirez plus acheter.

– Martin Lindstrom

Nous vous laissons flâner… et c’est bon pour les affaires

À preuve : les clients me disent à la caisse : « je m’étais seulement arrêté pour acheter des oeufs », et ils ressortent avec 250 $ de marchandises dans leur panier.

– Jason Swett, ancien commis-emballeur et caissier d’épicerie

Pour économiser de l’argent, portez des écouteurs et écoutez de la musique entraînante

Plusieurs magasins font jouer de la musique avec un rythme qui est beaucoup plus lent que le rythme cardiaque moyen, ce qui vous fait passer plus de temps dans le magasin et acheter 29 % plus de marchandise.

– Martin Lindstrom

Des marges de profit astronomiques?

Le supermarché moyen fait environ 1,5 % de bénéfices nets par an. Ce n’est pas très élevé comme profit : les magasins de vêtements peuvent réaliser des gains de plusieurs fois ce pourcentage.

– Phil Lempert

Certaines épiceries utilisent des détecteurs de chaleur…

Leur objectif? Connaître la position des clients dans le magasin afin de déterminer quand il y aura un possible achalandage accru à la caisse. Ils peuvent ainsi positionner des caissiers à l’avance pour répondre à la demande.

– Jeff Weidauer

Soyez prêt à payer lorsque vous passez à la caisse.

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Ayez votre argent ou votre carte de débit/crédit en main lorsque vous passez à la caisse

Certains magasins minutent chacune des transactions. Si vous prenez trop de temps à notre caisse, nous pourrions nous faire réprimander par notre supérieur.

– Aimee Brittain , ancienne caissière d’épicerie

D’après mon expérience, la sécurité et l’hygiène alimentaire sont les plus importantes priorités

Cela est surtout vrai en ce qui a trait aux aliments frais. Les employés doivent stériliser les planches à couper toutes les 4 heures. Ils doivent aussi noter toutes les fois où les planches sont lavées. Certains employés essaient parfois de se dérober à cette tâche, mais il est de mon devoir de surgir à l’improviste dans les différents départements pour vérifier le journal de bord.

– Linda King, anciennement chef de département et directrice de magasin

 

Votre supermarché jettent les plats préparés non vendus.

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Une chose qui m’a choquée…

Les mets préparés dans le département du prêt-à-manger, comme le poulet rôti ou les pommes de terre et les différentes salades, sont jetés à la fin de la journée. Les magasins ne peuvent pas garder la nourriture et plusieurs ne la donnent même pas à leurs employés.

– Aimee Brittain

Les épiceries ne peuvent pas rivaliser avec les prix de Walmart

Que font-ils alors? Ils s’entourent de gens qui sont passionnés par la nourriture. Ils embauchent des bouchers qui sont habiles à découper la viande, forment des gestionnaires qui sont experts en fruits et légumes et travaillent avec des nutritionnistes qui donnent des séminaires sur les habitudes alimentaires saines.

– Jeff Weidauer

La plupart des épiceries s’allouent un budget pour venir en aide à des causes locales…

Les supermarchés sont généralement intéressés à faire partie de la communauté. Si votre école ou un organisme dans lequel vous vous impliquez doit tenir une collecte de fonds, n’oubliez pas d’en parler à l’épicerie la plus proche.

– Jeff Weidauer

Le client a toujours raison

Si vous placez un pain seul dans un sac, certaines personnes se fâcheront parce qu’elles veulent que vous le mettiez avec leurs autres produits d’épicerie. D’autres clients, toutefois, se fâchent si vous ne mettez pas le pain dans un sac séparément… Vous perdez donc chaque fois!

– Jason Swett

Le lait est à l'arrière, mais pas pour la raison que vous croyez

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Le lait est à l’arrière, mais pas pour la raison que vous croyez

Le lait n’est pas placé à l’arrière de l’épicerie pour que vous deviez marcher dans les allées pour y arriver. La vraie raison est une simple question de logistique. Le lait doit être immédiatement réfrigéré à son arrivée ; les camions déchargent leur marchandise à l’arrière, les réfrigérateurs sont donc là pour que nous puissions les remplir aussi rapidement et facilement que possible.

– Jeff Weidauer

 

80 % des articles que vous achetez reviennent chaque semaine

Conservez donc votre reçu. Il vous montrera un article précédemment acheté et le prix que vous aviez payé la dernière fois. Vous pourrez désormais savoir quand quelque chose est en vente. Ce sera le bon moment pour en faire le plein.

– Phil Lempert

 

Si vous avez besoin d’un gâteau, ne l’achetez pas la journée même

Nous devrons vous en donner un de la vitrine. Ces gâteaux reposent souvent là depuis un certain temps. Si vous commandez à l’avance, nous ferons le gâteau pour vous ce jour-là ou la veille et il sera beaucoup plus frais.

– Lindsay Smith , ancienne décoratrice de gâteau et ouvrière boulangère d’une épicerie

Croyez-le ou non…

Mes années de recherches m’ont appris que la pomme que vous voyez dans l’étalage au supermarché est âgée en moyenne de 14 mois… ou plus.

– Martin Lindstrom

Croyez-le ou non (bis)…

… Certains fromages exposés derrière le comptoir des charcuteries sont aussi offerts dans le réfrigérateur des produits laitiers. L’emballage n’est pas aussi chic, mais ils sont beaucoup moins chers.

– Phil Lempert

 

L'effet de l'eau sur les fruits et légumes.

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L’eau qui est vaporisée sur vos fruits et légumes…

L’eau sur ces aliments peut les faire paraître plus frais, mais peut aussi les faire mûrir trop vite. L’eau ajoute également du poids à un article, assurez-vous de secouer les légumes qui ont des feuilles avant de les mettre dans votre panier.

– Martin Lindstrom

Nous recyclons les fruits et légumes qui ne se vendent pas à temps

Les fruits et légumes qui n’ont pas été vendus assez vite sont utilisés dans nos mets préparés.

– Bradley McHugh

Au supermarché, optez pour ce qui est à moitié prix

On lit souvent ce genre de phrase alléchante : « achetez-en un et obtenez le deuxième à 50 % de rabais ». Ce genre de solde n’est pas bon, car les 2 articles ne sont qu’à 25 % de rabais chacun. Presque tout est réduit à 50 % à un moment ou un autre. Attendez un meilleur moment pour faire vos réserves.

– Teri Gault

Attention aux soldes trompeurs

Et, à mon avis, très trompeuses. Par exemple, on offrait 50 % sur un paquet de 10 onces de jambon en charcuterie, mais on affichait le carton du rabais entre les paquets de 10 onces et ceux de 16 onces. Les clients attrapaient souvent le mauvais paquet et payaient le plein prix.

– Jason Swett

Les aliments en vrac sont-ils plus avantageux?

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Les clients pensent que lorsqu’ils achètent en vrac, ils font nécessairement une meilleure affaire

Ce n’est pas toujours le cas. Dans le département des fruits et légumes, les poivrons individuels sont presque toujours moins chers que ceux des emballages multiples. Les avocats en vrac sont aussi généralement moins chers que ceux regroupés dans des sacs en filet.

– Teri Gaule

 

La promotion de 10 items pour 10 $ est l’une des plus efficaces

Quand un magasin fait cette promotion, le volume des articles achetés grimpe en flèche, même si cette promotion augmente le prix de l’article. Nous allons prendre une boîte de thon en conserve à 89 sous, afficher « 10 pour 10 $ », et au lieu d’acheter six conserves de 89 sous, les gens vont acheter dix conserves pour 10 $.

– Jeff Weidauer

Les produits au bout des allées.

Shutterstock

Les aliments au bout des allées ne sont pas en rabais

Si quelque chose est exposé au bout des allées, il ne s’agit pas nécessairement d’une bonne affaire. C’est souvent le contraire. Les bouts des allées sont vendus à des entreprises qui désirent promouvoir un produit spécifique.

– Paco Underhill

Ce n’est pas parce qu’un item est annoncé dans votre circulaire qu’il est en rabais

Il y a beaucoup d’articles qui sont plein prix dans les circulaires. Vérifiez si le prix indiqué est bien réduit ou non.

– Teri Gaule

Les épiceries ne possèdent généralement pas les meilleurs prix sur le lait

Le lait que vous trouvez dans les pharmacies et les marchés du coin est généralement de 30 à 50 sous moins cher pour un format de 2 litres. Vous pourrez même en trouver qui est produit localement et sans hormone.

– Teri Gaule

Vous aimez la pizza du département du prêt-à-manger?

Il est fort probable que vous puissiez retrouver la même pizza au rayon des surgelés, pour environ la moitié du prix.

– Bradley McHugh , gérant de la viande et des charcuteries et commis pour une épicerie indépendante

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Au comptoir de la poissonnerie…

La plupart des produits qui sont étiquetés « préalablement congelé » en petits caractères sont des produits qui sont probablement vendus dans le rayon des produits congelés pour environ 40 % de moins cher.

– Phil Lempert

J’ai goûté à chacun des produits de notre comptoir de charcuteries…

En fait, il existe très peu de différences entre ce qui a été préemballé et ce que nous tranchons pour vous. La plupart du temps, c’est exactement le même produit de charcuterie. Vous paierez toutefois environ 3 $ de plus par kilo pour le même produit que nous le tranchons pour vous.

– Bradley McHugh

Le sac en papier utilisé pour les pains.

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Quand vous achetez du pain frais…

Nous vous le donnons dans un sac de papier brun. Pourquoi ? Parce que le pain rassit plus rapidement ainsi. Vous reviendrez donc à l’épicerie plus vite pour en racheter. Une solution simple et rapide : placez votre pain dans un sac en plastique et hermétique tout de suite en rentrant chez vous.

– Lindsay Smith

Notre pain français était exactement le même que notre pain italien …

Qui est aussi le même que notre pain de ménage. Ils ont tous été préparés avec la même pâte, puis façonnés dans une forme différente.

– Lindsay Smith

S’il y a une vente sur les produits de boulangerie…

Même si vous n’en avez pas besoin avant quelques semaines pour une occasion spéciale, demandez si vous pouvez l’acheter maintenant. Dans plusieurs endroits, vous pourrez présenter votre reçu quelques semaines plus tard et obtenir votre commande.

– Un décorateur de gâteau dans une épicerie

Si vous apercevez un item de la boulangerie…

ou de la boucherie qui expire le lendemain, dîtes simplement : « Ceci expire demain. Est-ce que vous allez le mettre en rabais ? » Très souvent, ils vont vous faire le rabais sur-le-champ. Vous leur ferez une faveur, car ils doivent le jeter de toute façon.

– Teri Gaule

Les employés d’épicerie sont prêts à faire beaucoup de choses pour vous si vous le demandez

Le boucher peut attendrir la viande pour vous, le boulanger vous couper un morceau de pain et le fleuriste vous offrira gratuitement de la verdure pour aller avec votre bouquet de fleurs. Dans certains magasins, le commis de la poissonnerie pourra même enrober votre poisson de farine ou d’un mélange cajun puis le frire pour vous. La première fois qu’ils ont fait ça pour moi, je ne pouvais pas le croire.

– Teri Gaule

Le produit que vous voulez n’est pas disponible en magasin?

Parlez-en au gérant. Beaucoup de supermarchés peuvent faire une commande spéciale pour vous. Ils vont même pouvoir vous fournir ce produit régulièrement si vous en avez besoin.

– Jeff Weidauer

Essayez d'aller à l'épicerie le lundi ou le mardi plutôt qu'en fin de semaine.

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Si vous le pouvez, faites vos courses lorsque le magasin n’est pas achalandé

Des études montrent que la plupart des consommateurs achètent plus quand le magasin est bondé parce qu’ils veulent inconsciemment faire partie du groupe. Le lundi et le mardi sont les meilleurs jours pour faire vos emplettes. Quoi que vous fassiez, évitez le week-end.

– Phil Lempert

Achetez une grosse pièce de viande et faites-la trancher sur place

Nous pouvons couper un rôti pour en faire des cubes à ragoût, tout un contre-filet désossé en filets de style New York, ou un steak de flanc en lanières à faire sauter. J’ai vu des gens acheter un gros rôti et faire hacher la moitié pour des hamburgers, l’autre moitié pour un ragoût et garder l’os pour faire une soupe. Cela peut vous faire économiser environ 30 % par rapport à l’achat de viande préparée.

– Bradley McHugh

 

Un morceau de viande étiqueté Angus ne veut pas dire qu’il sera bon

Ce que vous voulez vraiment est un morceau de viande de qualité. Surveillez les termes choisis, la date d’emballage, la coupe et, lorsqu’affichée, la provenance. Demandez conseil à votre boucher.

Kari Underly, ancien boucher d’épicerie

Essayez de voir à quel moment votre boucher met les paquets de viande en rabais

Dans la plupart des magasins, c’est entre 8 h et 10 h du matin.

– Teri Gaule

L’un de nos secrets les mieux gardés…

Vous obtiendrez un filet mignon à bien meilleur marché en achetant le T-bone entier. Chaque T-bone possède un petit filet mignon sur l’os et un morceau de steak style New York sur le côté. La différence de prix peut être de 6 $ à 10 $ le kilogramme.

– Bradley McHugh

Si vous vous inquiétez de ce qui se cache dans votre viande hachée…

Achetez un morceau de rôti quand il est en vente et demandez à votre boucher de le hacher pour vous sur place. Le rôti de surlonge fait d’excellents hamburgers.

– Kari Underly

Les inspecteurs des aliments ne sont pas tous formés pour les épiceries

Les instructeurs nous formaient surtout sur la façon d’inspecter les restaurants. Il n’y avait, par contre, que très peu de formation axée sur les épiceries. Ils nous ont emmenés dans une épicerie, une seule journée, sans même nous expliquer avec précisions les particularités des équipements compliqués que les employés utilisent. Je dois admettre que, quand je regarde certaines de ces machines lors mes inspections, je me dis : « Oui, ça me semble bon. » Mais je ne sais pas vraiment ce que je cherche.

– Un inspecteur en aliments

La viande hachée préemballée doit être surveillée

La viande hachée emballée des étalages peut provenir de centaines de vaches. Si une seule de ces vaches a la bactérie E. coli sur sa peau, elle est maintenant dans aussi votre hamburger. Si vous demandez à un boucher d’épicerie de hacher de la viande à hamburger sur place, la viande proviendra d’une seule vache. Il y a toujours un risque de contamination, mais c’est un risque beaucoup plus faible.

– Bill Marler, avocat en sécurité alimentaire

Tout le monde manipule les fruits et légumes

J’ai vu des clients échapper un fruit, le ramasser et le remettre dans l’étalage. J’ai vu des enfants prendre une bouchée de pomme et la remettre ensuite à sa place. Il m’a fallu beaucoup de temps pour commencer à manger des fruits et des légumes frais à nouveau après avoir travaillé dans une épicerie.

– Aimee Brittain

On manque parfois de temps pour faire le ménage

Les employés me disent souvent qu’ils ne disposent pas de suffisamment de temps pour nettoyer correctement. Le résultat : j’ai vu quelques infestations sévères de souris, qui vivaient dans le réfrigérateur à lait.

– Un inspecteur en aliments

Certaines épiceries ne nettoient pas les paniers.

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Certains commerces ne nettoient pas les paniers d’épicerie

J’ai vu des paniers d’épicerie souillés par des bébés ou par du jus de poulet cru qui avait coulé de son emballage. Voilà pourquoi j’ai toujours avec moi des lingettes désinfectantes lorsque je vais faire mon épicerie.

– Aimee Brittain

https://www.selection.ca/

Voici ce que j’ai appris en fouillant les poubelles


Je trouve admirables ceux qui sont capables de fouiller dans les poubelles des épiceries et des restaurants pour se nourrir. Ces gens pourraient faire leur épicerie comme tout le monde, sans pour autant se payer du luxe. Alors que dans les poubelles, on trouve de tout qui est encore consommable. Chez moi, certains supermarchés baissent les prix pour des aliments qui ne sont pas conformes ou encore près de la date de péremption ou de dernier recours. Alors que d’autres donnent leur surplus à des organismes, mais il reste beaucoup à faire.
Nuage

 

Voici ce que j’ai appris en fouillant les poubelles

 

CAMERON MACLEISH

  • Par Cameron Macleish, HuffPost US

Ceux qui n’ont pas l’habitude de faire les poubelles seront sans doute dégoûtés. Je l’étais aussi la première fois que j’en ai entendu parler.

J’ai à côté de moi du pain croustillant, des légumes frais, des fromages fins et de beaux morceaux de viande. Je n’ai pas les moyens de m’offrir ces aliments. Enfin, je ne les aurais pas… s’ils n’étaient pas gratuits.

Ce festin composé d’aliments de très bonne qualité, apparemment disponible en abondance, provient des fouilles de poubelles que j’effectue aux États-Unis. Voilà quatre ans que je récupère de la nourriture dans les bennes à ordures des magasins.

Ceux qui n’ont pas l’habitude de faire les poubelles seront sans doute dégoûtés. Je l’étais aussi la première fois que j’en ai entendu parler. C’est normal: on associe les poubelles à la nourriture avariée et autres déchets. Mais on y trouve aussi des quantités incroyables de nourriture parfaitement comestible jetée parce que la date de péremption est passée ou tout simplement parce qu’elle n’a plus l’air « parfaite ». Les bananes à peine talées en sont un bon exemple.

Ma première incursion dans le monde des fouilleurs de poubelles date de mes études à Londres. Mon emploi du temps m’obligeait souvent à faire mes courses le soir, au moment de la fermeture des magasins. C’est là que j’ai vu pour la première fois de grandes quantités de produits frais partir à la poubelle. Et quand j’essayais de convaincre les employés du magasin de me les vendre moins cher, ils secouaient la tête et m’opposaient « la politique de l’entreprise » et « le risque de responsabilité ».

Les années suivantes, lors de mes voyages autour du monde, la fouille de poubelle a représenté une source de nourriture fiable. Au fur et à mesure, je me suis aperçu que ce gaspillage alimentaire ne se limite pas à certains lieux ou communautés. C’est un phénomène mondial.

À l'extérieur d'une épicerie, les fruits et légumes frais côtoient les

FUTUREWALK VIA GETTY IMAGESÀ l’extérieur d’une épicerie, les fruits et légumes frais côtoient les ordures.

Aujourd’hui, je suis de retour aux États-Unis, où 40% de la nourriture produite annuellement part à la poubelle (si vous vous posez la question, sachez que la fouille de poubelles y est le plus souvent légale tant que l’on n’entre pas par effraction) alors qu’on estime à 40 millions le nombre d’Américains en insécurité alimentaire, dont plus de 12 millions d’enfants.

L’impact environnemental n’est pas négligeable non plus. Il en faut, des terres, pour nourrir les 7,7 milliards de personne que compte la planète: 11% de la surface terrestre est réservée à la seule production végétale.

Produire de la nourriture requiert de grandes quantités d’eau ainsi que des engrais et des pesticides qui polluent nos cours d’eau, sans oublier l’énergie nécessaire pour acheminer la nourriture jusqu’aux consommateurs. De plus, lorsqu’elle pourrit, elle génère des émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique.

Avec notre système agricole moderne, la plupart des gens sont déconnectés des réalités de l’alimentation. Là où nous devions autrefois chasser, cueillir, élever, cultiver, récolter, nous n’avons plus qu’à consommer (au moyen d’une visite au supermarché ou au restaurant). Non contents de payer des gens pour produire et jeter notre alimentation, nous laissons des entreprises nous imposer la saveur et l’apparence idéales de la nourriture pour nous vendre leurs produits. Les fruits et légumes qui ne sont pas calibrés sont éliminés et seules certaines parties des animaux (telles que les filets, les cuisses et les ailes) sont considérées comme comestibles dans de nombreuses cultures occidentales. Le reste part à la poubelle.

Nous tenons notre alimentation pour acquise et nous avons oublié le privilège que constitue ce surplus de nourriture facilement accessible.

Cameron Macleish devant un repas pantagruélique à base d'aliments sortis des poubelles dans sa communauté...

CAMERON MACLEISHCameron Macleish devant un repas pantagruélique à base d’aliments sortis des poubelles dans sa communauté de résidence lors de l’un de ses voyages.

En cherchant un moyen de résoudre ce problème, j’ai créé l’émission Cooking with Trash sur YouTube, pour donner un plus large écho à cette crise du gaspillage alimentaire et promouvoir la fouille de poubelles comme solution partielle.

A force d’être sollicités, les magasins commencent aussi à agir. Aux États-Unis, des organisations comme Feeding America et Food Not Bombs collectent auprès de divers magasins des aliments « invendables » et les redistribuent à ceux qui sont en situation d’insécurité alimentaire. En plus d’être déchargées de toute responsabilité vis-à-vis des aliments qu’elles donnent aux organisations à but non lucratif depuis la loi du bon Samaritain de 1996, les entreprises bénéficient de déductions fiscales. Combinés, ces programmes et ces lois incitent les commerces à recycler les aliments invendus.

Il n’y a pour autant aucune excuse à un tel gaspillage alimentaire et, tout fouilleur de poubelles que je suis, j’espère que je n’y trouverai un jour plus d’aliments comestibles. En attendant, la fouille de poubelles représente pour nous un moyen de lutter contre le gaspillage alimentaire. Ce n’est certes pas une solution durable, mais c’est un début.

Ce blogue, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast ForWord.

https://quebec.huffingtonpost.ca/

Récupération des invendus des épiceries: une année record, dit Moisson Montréal


Montréal peut être fier malgré la difficulté de nourrir toutes les personnes dans le besoin d’avoir mis sur pied un projet pour diminuer le gaspillage alimentaire dans les épiceries et a redistribuer à des organismes communautaires.
Nuage

 

Récupération des invendus des épiceries: une année record, dit Moisson Montréal

 

Récupération des invendus des épiceries: une année record, dit Moisson Montréal

Archives Métro

Le programme de récupération de nourriture en supermarché a permis à 1,2 million de kilos d’invendus d’éviter les vidanges à Montréal lors de la dernière année, et de plutôt servir à nourrir des gens dans le besoin. Une année record, estime François Jolicoeur, de Moisson Montréal.

Moisson Montréal redistribue la nourriture obtenue à une longue liste d’organismes communautaires qui s’occupent de nourrir les Montréalais.

M. Jolicoeur, directeur du développement des affaires de l’organisme de bienfaisance, se réjouit du fait que la récolte de nourriture en supermarché leur a permis de mettre la main sur 500 000 kg de viande, des denrées qui se retrouvent plus rarement dans leurs entrepôts.

Les épiceries partenaires du programme sont une centaine et appartiennent aux trois grandes bannières, soit Métro, Loblaws et Sobeys. Le programme de récupération en épicerie existe depuis l’année 2013-2014. Et il a connu une croissance continue depuis, souligne M. Jolicoeur.

«Cela permet deux choses», dit-il. C’est pour le bénéfice des quelque 250 organismes communautaires que Moisson Montréal dessert dans la ville, et aussi, «ça nous aide à lutter contre le gaspillage alimentaire».

Les camions de Moisson Montréal sillonnent les rues de Montréal et se rendent dans les supermarchés participants. Ceux-ci ont déjà mis la nourriture — près de la date de péremption, mais toujours comestible — de côté ou encore au congélateur pour la viande.

«On a des protocoles pour s’assurer que la nourriture périssable soit conservée dans de bonnes conditions et soit encore propre à la consommation», indique-t-il.

Le mot-clé est «rigueur», laisse-t-il tomber. Il cite par exemple le taux de rejet moyen de la viande récupérée: il n’est que de 7%, indique-t-il, ce qui signifie que la très grande majorité des barquettes de poulet, de porc ou de boeuf sont distribuées aux organismes communautaires.

Moisson Montréal se réjouit de la vitalité de ce projet qui permet de nourrir ceux dans le besoin tout en réduisant le gaspillage alimentaire. Recyc-Québec dit avoir offert du financement au programme, ce qui a permis de financer les équipements et les fournitures nécessaires à son déploiement à plus grande échelle en 2015 et 2016.

En 2017-2018, Moisson Montréal a redistribué près de 16 millions de kilos de nourriture et d’autres produits essentiels. Environ 136 500 personnes en ont bénéficié en 2017.

https://journalmetro.com/

Boissons sucrées alcoolisées: bond spectaculaire des ventes et des visites aux urgences


 

Il reste un dernier pas pour interdire les boissons sucrées alcoolisée ne soient vendues dans les dépanneurs et épiceries. Seulement la SAQ pourra en vendre et encore là avec la mauvaise presse, ce n’est pas certain que cela les intéresse. Le design des canettes sont faites pour attirer les jeunes et le goût sucrée cache le goût de l’alcool. L’an dernier, on a comptabilisé 7 intoxications aigues par jour de personnes entre 12 et 24 ans, et une mort en février dernier.
Nuage

 

Boissons sucrées alcoolisées: bond spectaculaire des ventes et des visites aux urgences

Selon l'étude de l'Institut national de santé publique... (PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE)

Selon l’étude de l’Institut national de santé publique du Québec, le volume de ventes des produits les plus alcoolisés (au moins 11 % d’alcool) dans les dépanneurs et les épiceries a plus que triplé (319 %) entre 2016 et 2017.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

CAROLINE TOUZIN, TOMMY CHOUINARD

La Presse

Les ventes de boissons sucrées à haute teneur en alcool comme le Four Loko et le FCKD UP ont explosé au cours de la dernière année dans les dépanneurs et les épiceries de la province, révèle une étude de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) rendue publique par le gouvernement Couillard hier. Ces produits seront retirés de leurs tablettes, mais ils pourraient être offerts à la Société des alcools (SAQ), a confirmé Québec. Compte rendu.

Bond spectaculaire des ventes

Selon l’étude de l’INSPQ, le volume de ventes des produits les plus alcoolisés (au moins 11 % d’alcool) dans les dépanneurs et les épiceries a plus que triplé (319 %) entre 2016 et 2017. Les boissons qui contiennent entre 8 et 8,9 % d’alcool ont aussi fait un bond spectaculaire de 290 % pendant la même période. Plusieurs des produits à forte teneur en alcool sont offerts à faible prix. À certains moments de l’année, avec les rabais, les prix de vente peuvent descendre jusqu’à 0,74 $ pour l’équivalent d’un verre d’alcool standard, ont découvert les experts en santé publique. La publicité de ces produits cible particulièrement les jeunes, analysent-ils. La priorité est de fixer un prix minimum pour toutes les boissons alcoolisées, ajusté selon la concentration en alcool, et que ce prix soit ajusté annuellement selon l’indice des prix à la consommation, concluent les six auteurs de l’étude, dont les médecins-conseils de l’INSPQ Nicole April et Réal Morin.

Québec opte pour l’interdiction

Le gouvernement n’a pas retenu la recommandation de l’INSPQ. « L’interdiction [de la vente de ces boissons à 7 % ou plus d’alcool] dans les dépanneurs et les épiceries, c’est beaucoup plus fort qu’un geste qui consisterait à fixer un prix minimum », a plaidé le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, en conférence de presse.

Comme La Presse l’a indiqué hier, la mesure sera intégrée à son projet de loi sur la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) dont l’adoption doit avoir lieu d’ici la fin de la session parlementaire, en juin. Elle entrera en vigueur par la suite.

« C’est mon intention » que ce soit avant les élections de l’automne, a précisé M. Coiteux aux côtés de sa collègue de la Santé publique, Lucie Charlebois.

Seules les succursales de la SAQ pourraient vendre ce type de boisson. Informée de la décision du gouvernement en fin de journée lundi, la société d’État a indiqué hier qu’elle n’avait pas décidé si elle les offrirait à ses clients. Québec donnera également le pouvoir à la RACJ d’ordonner à un titulaire de permis de cesser immédiatement la fabrication de boissons non conformes et d’en empêcher la vente et la distribution.

Intoxications en hausse

Selon l’étude de l’INSPQ, les services d’urgence de la province ont reçu en moyenne sept cas par jour de jeunes de 12 à 24 ans victimes d’une intoxication aiguë à l’alcool dans la dernière année. On recense 2332 jeunes qui ont atterri aux urgences pour cette raison entre le 1er janvier et le 26 novembre 2017. La majorité de ces jeunes ont été conduits en ambulance. Beaucoup d’entre eux (485) n’avaient pas l’âge légal de boire. Le taux d’intoxications aiguës à l’alcool chez les 18 à 24 ans et chez les 25 à 34 ans a connu une augmentation significative si l’on compare le taux de 2017 à celui de la période 2014-2016, ont d’ailleurs noté les auteurs de l’étude. Les experts de l’INSPQ indiquent que les données disponibles ne permettent pas de conclure que ces produits sont la cause principale des cas d’intoxications aiguës vus aux urgences du Québec en 2017.

 « Néanmoins, leur analyse met en évidence une problématique préoccupante qui justifie de renforcer les actions de prévention », soulignent les experts de l’INSPQ. « Ces cas sont graves, martèlent les experts. Parmi les consultations dans les urgences du Centre hospitalier de l’Université de Sherbrooke pour des problèmes liés à l’alcool, le quart des jeunes patients âgés de 12 à 24 ans avaient un niveau de priorité indiquant que leur vie était en danger. »

Un soulagement pour le père d’Athena Gervais

« Je suis vraiment, vraiment, mais vraiment content. »

Alain Gervais ne cache pas sa joie devant la décision de Québec de bannir les boissons sucrées fortement alcoolisées des dépanneurs. Le père d’Athena Gervais, cette adolescente de 14 ans retrouvée sans vie dans un ruisseau derrière son école secondaire de Laval le 1er mars, se réjouit que le gouvernement provincial ait « bougé, au lieu de se lancer la balle éternellement » avec Ottawa.

« Le premier grand pas est fait dans le bon sens », a-t-il lancé.

Mais le père de famille n’a pas l’intention d’interrompre sa lutte pour faire resserrer les lois qui encadrent la mise en marché de ce type de produit.

« La balle est maintenant dans le camp du fédéral », ajoute-t-il. M. Gervais réclame notamment que Santé Canada s’assure « que chaque produit mis en marché soit vérifié avant » d’arriver dans les présentoirs. « Moi, je ne lâche pas », martèle le père endeuillé, qui refuse que la mort de sa fille soit vaine.

Selon les témoignages d’amis, Athena Gervais aurait bu avec des camarades une quantité encore inconnue de la boisson FCKD UP, volée dans un dépanneur près de leur école, le midi précédant sa disparition. L’adolescente a été portée à son dernier repos samedi dernier à Saint-Félicien, sa ville natale. Une cérémonie à sa mémoire est aussi prévue aujourd’hui à Laval.

– Fanny Lévesque, La Presse

http://www.lapresse.ca/

Les caisses automatiques des supermarchés incitent-elles au vol?


Les supermarchés qui veulent éliminer le nombre d’employer mettent des caisses automatiques que le client lui-même scanne les produits acheter. Bien, il semble que ce soit un super moyen pour augmenter le vol dans ces épiceries. Les gens sont plus enclins de voler devant une machine que devant un être humain
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Les caisses automatiques des supermarchés incitent-elles au vol?

 

Une cliente à une caisse automatique. | 
Marcel Mochet / AFP

Une cliente à une caisse automatique. | Marcel Mochet / AFP

Repéré par Léa Polverini

Repéré sur The Atlantic

De nouvelles façons de voler ont fait leur apparition depuis l’instauration de caisses automatiques.

En anglais, on appelle ça le «banana trick»: le tour de la banane. Au rayon fruits et légumes, ça consiste tout simplement à apposer sur un produit coûteux l’étiquette d’un produit plus bas de gamme: en gros, payer ses girolles au prix de Granny Smith, ou plus humblement, son kilo de tomates grappes contre celui de rondes d’Espagne.

Les plus audacieux décollent carrément les étiquettes avec les codes-barres à scanner d’un produit pour les recoller sur un autre, histoire par exemple de troquer le prix du caviar avec celui du surimi –jolie économie. Plus radical encore, le tour de passe-passe qui consiste à ne pas scanner du tout un article.

Ce type de vols est assez répandu, et d’autant plus depuis que les supermarchés se sont mis à installer des caisses automatiques, sur lesquelles le client scanne lui-même tous ses articles avant de régler la facture.

Voucher Codes Pro, une compagnie britannique offrant des coupons de réduction pour les achats en ligne, a lancé un sondage auprès de 2.634 clients: près de 20% affirmaient avoir déjà fraudé aux caisses automatiques au moins une fois.

En 2015, une étude conduite par le département de criminologie de l’université de Leicester, en Angleterre, sur l’utilisation de scanners manuels relevait que sur six millions d’articles inspectés pour une valeur totale de 21 millions de dollars, près de 850.000 dollars passaient à la trappe à cause d’articles non passés au scan, ce qui réprésente une perte de 3,97%. Ce taux est largement supérieur à ceux enregistrés pour les autres vols, qui oscillent entre 1,21% et 1,47% dans les commerces britanniques.

Pour les auteurs, cela semblait impliquer que la plupart des gens volant des marchandises en s’abstenant de les scanner à la caisse ne les auraient pas volées autrement.

«Plutôt que d’entrer dans un magasin en ayant l’intention de prendre quelque chose, un client pourrait soudainement, à la fin de ses courses, décider qu’une réduction est de mise», résume The Atlantic.

Les supermarchés responsables?

À ce titre, les chercheurs avancent que les commerçants utilisant ce système de scan et paiement autonome, principalement les supermarchés, pourraient bien être tenus finalement non pour victimes, mais pour responsables de ces dérives.

Trop zélés dans leur entreprise de réduction des coûts de la main d’œuvre, ils ont ainsi créé un «environnement générateur de criminalité», favorisant «le profit avant la responsabilité sociale en “permettant” aux voleurs de se servir eux-mêmes sans mettre de contrôles suffisants en place».

Des supermarchés comme Albertsons, Big Y Supermarket, Pavilions et Vons ont fini par supprimer ces caisses automatiques de leurs enseignes, relève The Atlantic. D’autres continuent de les y installer.

«À travers le monde, on estime que les caisses automatiques atteindront le nombre de 325.000 d’ici à l’année prochaine, alors qu’elles étaient 191.000 en 2013. Dans quelques endroits, cependant, la probabilité d’être puni pour des vols insignifiants diminue. Même si un gérant voulait porter plainte, de nombreux services de police n’ont pas les moyens d’être dérangés pour du vol de supermarché, écrit le magazine. En 2012, par exemple, le département de police de Dallas a adopté une nouvelle politique: les policiers ne répondraient plus systématiquement aux appels concernant des vols de moins de 50$. En 2015, le seuil a encore été relevé à 100$.»

Le fait d’être confronté à une machine plutôt qu’à une personne au moment de payer peut également apparaître décomplexant pour les kleptomanes improvisés. Barbara Staib, la directrice de la communication de la National Association for Shoplifting Prevention, déclarait ainsi que les machines «donnent la fausse impression d’un anonymat», alors que la plupart des clients «vous courraient après pour vous rendre le billet de 20$ que vous avez laissé tombé, parce que vous êtes une personne et que ces 20$ vous manqueront».

http://www.slate.fr

Amazon ouvre une épicerie physique sans caisses


Avec un an de retard dû à des bogues du système lors des tests, Amazon ouvre une épicerie intelligente aux États-Unis. Pas de queue à la caisse, muni d’un mobile, et d’un panier intelligent, vous prenez et sortez et la facture va sur votre compte Amazon. Adieu relation humaine et une autre ouverture vers des pertes d’emploi.
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Amazon ouvre une épicerie physique sans caisses

 

 

Le groupe américain avait dévoilé fin 2016 ce... (PHOTO REUTERS)

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Le groupe américain avait dévoilé fin 2016 ce concept de magasin physique d’environ 170 mètres carrés, où il propose essentiellement des produits alimentaires.

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Agence France-Presse

Le géant du commerce en ligne Amazon va ouvrir au public une épicerie «intelligente» où le client n’a plus besoin de passer à la caisse, lundi à Seattle, avec un an de retard.

Le groupe américain avait dévoilé fin 2016 ce concept de magasin physique d’environ 170 mètres carrés, où il propose essentiellement des produits alimentaires. Accessible alors seulement aux employés du groupe, il devait s’ouvrir au grand public début 2017.

Selon la presse américaine, le groupe a dû faire face à des bogues de son système lors des tests, ce qui explique ce retard.

«Nous avons créé la technologie de magasinage la plus avancée du monde pour que vous n’ayez jamais à faire la queue», assure le groupe dimanche sur son site internet, en annonçant l’ouverture au public.

Concrètement, après avoir utilisé l’application mobile du groupe pour rentrer dans le magasin, les clients peuvent remplir leur caddie comme dans n’importe quel supermarché, puis partir sans avoir à passer à la caisse.

C’est «rendu possible par le même type de technologies que celles utilisées dans les voitures autonomes», à savoir des capteurs combinés à de l’intelligence artificielle permettant aux ordinateurs de «voir» et d’apprendre, explique le groupe.

Ces technologies «détectent automatiquement quand les produits sont pris ou remis dans les rayons, et en garde la trace dans un panier virtuel. Quand vous avez fini vos courses, vous pouvez simplement quitter le magasin. Peu après, nous facturerons votre compte Amazon», détaille-t-il.

Ce n’est pas la première fois que le géant du commerce en ligne ouvre un magasin physique: il avait inauguré en 2015 sa première librairie, également à Seattle où le groupe a son siège. D’autres ont ouvert depuis, dont une à New York en mai dernier.

Son intérêt pour les magasins «en dur» s’était surtout illustré en juin 2017, lorsque le groupe avait annoncé le rachat de la chaîne de supermarchés bio américaine Whole Foods, au grand dam des commerçants traditionnels.

http://www.lapresse.ca/