La Chine utilise des oiseaux bioniques pour espionner ses citoyens


Des drones qui ressemble vraiment à des colombes vole au-dessus des gens dans le but de les espionner. C’est une autre technologie pour mieux contrôler la population chinoise. Il est triste de voir comment cette surveillance est devenu maladive.
Nuage

 

La Chine utilise des oiseaux bioniques pour espionner ses citoyens

 

C'est un oiseau, c'est un avion, non c'est un drone | Capture d'écran via The Independent License by

C’est un oiseau, c’est un avion, non c’est un drone | Capture d’écran via The Independent License by

Repéré par Aurélie Rodrigues

Repéré sur The Independent

On se rapproche un peu plus du Big Brother moderne.

Si vous vous rendez en Chine et que vous apercevez une nuée d’oiseaux, il se pourrait bien qu’il s’agisse en réalité de drones. Ces oiseaux bioniques volent dans le ciel afin de surveiller les citoyens et citoyennes. D’après le South China Morning Post, l’opération «Colombe» serait déjà en place dans cinq provinces du pays. Cette technologie permet d’étendre un peu plus le réseau de surveillance –déjà bien ficelé.

Ces oiseaux bioniques ont été conçus et pensés par une équipe de chercheurs et chercheuses de l’université Polytechnique du Nord-Ouest dans la province de Shaanxi, située en plein coeur de la Chine. Ces scientifiques avaient déjà travaillé sur un projet de création d’avions furtifs de combat pour l’aviation civile chinoise.

«Le développement de cette technologie n’en est pour l’instant qu’à ses débuts. Pour l’instant, le champ d’action reste restreint mais nous pensons que ce système a le potentiel pour être utilisé à grande échelle. Il offre des avantages uniques pour satisfaire les besoins en drones pour les secteurs militaires et civils», explique Yang Wenqing, professeure agrégée ayant travaillé sur le projet «Colombe».

The Independent explique que ces colombes robotisées sont équipées d’un GPS, d’une caméra haute définition et d’un système de commande relié à plusieurs satellites qui permet un pilotage à distance. Ces oiseaux plus vrais que nature battent des ailes grâce à un petit moteur électrique qui «parvient même à tromper le bétail au sol».

La Chine: un Big Brother moderne

En mars dernier, nous vous faisions part de la création d’un «système de crédit social» censé évaluer les citoyens et citoyennes chinoises sur leurs comportements quotidiens. Une mauvaise «note sociale» les empêchent par exemple de prendre le train ou l’avion. Les modalités de notation ne se limitent pas aux crimes et délits. Les Chinois et Chinoises pourront aussi recevoir une mauvaise note s’ils et elles diffusent des fake news, utilisent des titres de transport expirés ou fument à bord d’un train.

«Les citoyens sont apparemment tout aussi susceptibles d’être signalés pour des infractions mineures, comme le fait de laisser des vélos garés sur un trottoir ou d’émettre des excuses qui sont jugées “insincères” […] Et il est souvent difficile de savoir s’ils sont sur une liste noire et encore moins quel type de recours est possible», expliquait alors The Verge.

En avril dernier, un homme recherché par la police a été repéré au milieu d’une foule de 60.000 personnes grâce à des caméras de sécurité. En Chine, la reconnaissance faciale s’est immiscée dans la vie quotidienne des gens: fast-food, banques, universités, salles de concert, transports en commun et même distributeurs de papier toilette –limité à deux feuilles par personne.

http://www.slate.fr/

Géolocalisation: vous êtes suivis


On s’imagine que le Big Brother comme dans le livre « 1999 », serait des caméras cachés partout. En fait, c’est pire ! Les téléphones intelligents eux peuvent tout savoir de nous. Ou nous allons, les commerces visités, etc .. que ce soit Google, Facebook, Amazon et autres, ainsi que des applications tels que jeux, lampe de poche etc, demande si nous acceptons les conditions, il est plus facile d’accepter que de tout lire. En plus, nos données sont partagées sans que l’on sache ni pourquoi, ni pour qui… Sans oublier bien sûr, tous les appareils connectés dans la maison
Nuage

 

Géolocalisation: vous êtes suivis

 

Votre téléphone en sait plus long sur vous... (Capture d'écran sur iOS 10.3.3)

Votre téléphone en sait plus long sur vous que vous ne le croyez.

CAPTURE D’ÉCRAN SUR IOS 10.3.3

ALEXANDRE VIGNEAULT
La Presse

On n’est jamais vraiment seul quand on utilise son téléphone intelligent. Plusieurs applications ou fonctionnalités de nos appareils récoltent quantité d’information à notre sujet, dont le lieu où on se trouve et là où on est allé. Ces données peuvent être stockées puis revendues, sans qu’on sache à qui ni pourquoi. Faut-il s’en inquiéter ?

BIG BROTHER DANS VOTRE POCHE

Pourquoi et pour qui nos appareils mobiles nous surveillent-ils ?

Snapchat, application populaire auprès des ados et des jeunes adultes, a ajouté une fonctionnalité à son service de messagerie un peu avant l’été : une carte qui montre où se trouvent leurs amis.

« J’ai des amis qui l’utilisent tous les jours : s’ils sont au travail, je le sais ; s’ils sont à l’école, je le sais », raconte Léa Roy-Choquette, 19 ans.

Ses amis qui apparaissent sur la carte ont, en principe, choisi de montrer où ils se trouvent sur la mappemonde. Léa, elle, refuse.

« Je ne trouve pas ça très sécuritaire », ajoute-t-elle.

Sur Snapchat, elle a de vrais amis, mais aussi de simples connaissances.

« Je ne veux pas que tous ces gens suivent mes déplacements », tranche la jeune femme.

Snapmap est loin d’être la seule application à savoir où l’on se trouve. Une étude à laquelle a participé la Commission nationale de l’informatique et des libertés de France a montré que 30 % des applications mobiles récoltent les données de géolocalisation.

« Il y a plein d’applications mobiles qui collectent ces données même si elles n’en ont pas besoin pour fonctionner. » – Sébastien Gambs, spécialiste de la vie privée et professeur à l’UQAM

Que GoogleMaps sache où l’on se trouve tombe sous le sens : c’est un GPS. Qu’une application de lampe de poche emmagasine cette information, c’est autre chose. Surtout sans qu’on en ait connaissance. Et sans qu’on sache vraiment ce que l’entreprise qui l’a conçue fait avec ce renseignement hautement personnel.

UN RISQUE POUR LA VIE PRIVÉE

Sébastien Gambs s’inquiète de tout ce qu’on peut apprendre au sujet d’un individu quand on a accès à ses données de déplacement.

Qu’est-ce qu’on peut déduire des mouvements d’une personne ?

« Où elle habite, où elle travaille, qui sont ses meilleurs amis, si elle fréquente une clinique spécialisée dans telle ou telle maladie, si elle fréquente régulièrement une mosquée ou une église, énumère-t-il. Même le restaurant où l’on va régulièrement peut donner une indication sur notre salaire. »

« On génère des traces qui, souvent, vont rester anodines, mais qui pourraient avoir des conséquences importantes. » – Pierre Trudel, professeur de droit à l’Université de Montréal

L’utilisation des données de géolocalisation peut permettre de retracer une personne disparue, bien sûr. Elle ouvre aussi la porte à des abus, selon lui. En matière de surveillance par les autorités, notamment. Big Brother n’a plus besoin de caméra, il est déjà dans notre poche.

« Ce sont des outils qui facilitent – et de beaucoup – la surveillance, dit encore Pierre Trudel, au sujet des appareils mobiles et des applications conçues pour eux. Quelqu’un qui veut les utiliser bénéficie d’une technologie sans précédent dans l’histoire humaine. »

Nos historiques de navigation, nos recherches sur Google, nos déplacements, nos habitudes d’achat ou encore nos préférences sur Facebook font d’ailleurs l’objet d’un commerce lucratif… dont on sait très peu de choses.

UN MARCHÉ OPAQUE

« Les données sont rapidement en train de devenir le pétrole du XXIe siècle, une ressource essentielle pour l’économie planétaire », a écrit Nick Srnicek.

Ce maître de conférence en économie numérique au King’s College de Londres a publié, le 30 août dernier, un texte dans le quotidien The Guardian où il s’inquiète du pouvoir grandissant des géants comme Google, Facebook et Amazon. Et des masses de données qu’ils récoltent sur leurs utilisateurs.

« L’une des choses qui font que ces données ont beaucoup de valeur, c’est justement l’information de géolocalisation, précise Marc-André Léger, spécialiste en sécurité de l’information et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke. On sait qui vous êtes, où vous êtes, ce que vous faites, ce que vous achetez, ce que vous pensez acheter, ce que vos amis ont acheté. »

« Tout ça, combiné avec les capacités grandissantes de l’intelligence artificielle, fait qu’on est capable de vous connaître mieux que vous-même. » – Marc-André Léger, spécialiste en sécurité de l’information et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke

Qui vend quel type de données ? Qui les achète ? Difficile de le savoir précisément, mais elles servent assurément à faire du marketing ciblé.

Ce commerce est « relativement opaque », dit Sébastien Gambs.

Ce qui ne signifie pas qu’il est illicite. Comme utilisateur, en acceptant les conditions d’utilisation d’un appareil ou d’une application, on donne souvent le feu vert à la transmission ou à la revente de certaines informations personnelles à d’autres entreprises.

CONSENTEMENT FICTIF

On ne mesure toutefois pas forcément la portée de la permission qu’on accorde.

« Ce consentement se confond avec l’usage, dit Pierre Trudel. Si on veut utiliser une app, on doit consentir. »

Le Commissariat à la protection de la vie privée au Canada parle même de consentement « fictif ». Bref, on dit oui à tout parce que c’est rapide et pratique, sans savoir à qui et à quoi on s’expose.

« Si les gouvernements arrêtaient d’avoir peur d’intervenir aussitôt que ça touche à internet, ils pourraient au minimum exiger que, par défaut, les applications ne génèrent pas de données de localisation. Ça devrait être l’individu qui les met en fonction. » – Pierre Trudel, professeur de droit à l’Université de Montréal

Marc-André Léger estime aussi qu’on devrait avoir une « possibilité plus nette de dire : non, je ne veux pas ».

Pierre Trudel ne croit pas qu’il faille tomber dans la technophobie, car ces outils technologiques peuvent être utiles. Or, il juge que les utilisateurs doivent mieux s’informer et que les fabricants d’appareils mobiles et d’outils numériques doivent faire preuve d’une plus grande transparence. 

« Il faut être bien au fait des risques et des enjeux pour soi et les autres », résume-t-il.

Si on s’inquiète aujourd’hui des données transmises par nos téléphones intelligents, il faut aussi songer que les voitures dernier cri peuvent déjà en dire beaucoup sur nos allées et venues et que, sous peu, un large éventail d’appareils connectés pourront en faire autant. Ce qui incite Pierre Trudel à faire cette prédiction : « On n’a encore rien vu. »

DES DONNÉES ANONYMES ?

Google assure que les renseignements qu’il partage avec des tiers ne permettent pas d’identifier « ouvertement » ses utilisateurs. Apple assure que les données de localisation rassemblées ne nous identifient pas « personnellement ».

Bref, ces deux géants se veulent rassurants : on peut dormir tranquille, les données qu’ils se réservent le droit de transmettre seraient anonymes. Cette promesse est, avec plus ou moins de nuance, largement répandue dans le monde numérique.

PROMESSE TENUE ?

Marc-André Léger, spécialiste en sécurité de l’information et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, estime que cette promesse d’anonymat ne veut pas dire grand-chose. D’abord, on n’est jamais vraiment anonyme sur l’internet, dit-il. Ensuite, les entreprises qui récoltent, classent, échangent ou utilisent des informations personnelles « sont en mesure de construire des images complètes à partir de données incomplètes », selon lui. Ainsi, comme Sébastien Gambs, il croit que des données prétendument anonymes peuvent très bien être « dé-anonymisées » et éventuellement reliées à des individus. 

CHOC EN ALLEMAGNE

En se faisant passer pour une entreprise de marketing, une journaliste d’enquête à l’emploi d’un diffuseur public et un ingénieur informatique allemands ont eu accès à l’historique de navigation détaillé de 3 millions de leurs concitoyens. Gratuitement. Ils sont parvenus à lever l’anonymat de 100 000 d’entre eux à l’aide d’un identifiant lié à leur compte Twitter. Ils ont ensuite retracé plusieurs membres du gouvernement et même eu accès à de l’information d’ordre médical sur l’un d’entre eux. Ils ont aussi mis au jour les préférences d’un juge en matière de pornographie… Valerie Wilms, une politicienne touchée par ce dévoilement, s’est inquiétée du fait que l’accès à ce genre d’information privée puisse rendre les élus vulnérables face au chantage.

GÉOLOCALISATION: QUE FAIRE ?Puisqu’on ne sait pas exactement qui récolte nos données personnelles ni dans quelles mains elles peuvent aboutir, mieux vaut choisir soi-même à qui on dévoile notre emplacement ou pas. Conseils et modes d’emploi.

QUI DEMANDE ACCÈS ? MétéoMédia, GoogleMaps, Communauto, Photos, Aéroplan, Siri, Safari, Twitter, Transit, Tangerine, Facebook et quantité d’autres applications conçues pour les iPhone ou les téléphones Android sont susceptibles de demander l’accès aux données de géolocalisation. Des jeux et des fonctionnalités de nos téléphones (Lieux fréquents sur iPhone) enregistrent aussi cette donnée.

FAITES LE MÉNAGE Avant de revoir tous vos réglages, éliminez les applications dont vous n’avez plus besoin pour ne garder que celles que vous utilisez couramment. Refaites cet exercice de manière périodique.

CONFIGUREZ VOS APPLICATIONS Plusieurs applications demandent explicitement à avoir accès à nos données de géolocalisation. Il n’est toutefois pas nécessaire de leur accorder cette permission sans aucune restriction et elles fonctionneront quand même. Puisqu’il n’y a pas de bouton universel, il faut y aller au cas par cas.

http://www.lapresse.ca/

Il existe un moteur de recherche pour espionner les webcams d’inconnus


Ceux qui ont des webcams pour surveiller leur demeure, de grâce, ayez un mot de passe solide pour éviter que des gens puissent vous épier ou contrôler la vidéo-surveillance
Nuage

 

Il existe un moteur de recherche pour espionner les webcams d’inconnus

 

Une caméra de vidéo-surveillance. Shodan

Une caméra de vidéo-surveillance. Shodan

Repéré par Grégor Brandy

Big Brother is watching you (peut-être).

C’est l’une des choses les plus fascinantes et flippantes dont on a entendu parler ces derniers mois.

«Shodan, un moteur de recherche pour l’internet des objets, a récemment lancé une nouvelle section qui permet aux utilisateurs de découvrir des webcams vulnérables», raconte la version britannique d’Ars Technica.

Sur les quelques pages auxquelles nous avons pu avoir accès, nous avons trouvé des images de webcams en Allemagne, en Bulgarie, aux États-Unis, au Brésil ou encore aux Pays-Bas, qui sont centrées tour à tour sur un vélo dans une cour, un entrepôt, une rue vide, un parking, un rond-point, des porches, le rayon chaussures d’un magasin ou un salon vide.

Une caméra de vidéo-surveillance à Hong-Kong

Vie privée

Comme le raconte Vocativ, «les membres de Shodan qui paient un abonnement de 49 dollars par mois peuvent parcourir le flux complet sur images.shodan.io»:

«Le site offre également des abonnements gratuits qui permettent de chercher parmi des milliers de webcams. La plupart exigent un mot de passe pour accéder au flux (les utilisateurs de Shodan ont écrit quelques articles sur les mots de passe les plus utilisés pour y voir plus facilement accès), mais, malheureusement, beaucoup de gens n’installent pas de mot de passe sur leurs appareils. On peut donc facilement avoir accès à de telles caméras via Shodan, et beaucoup d’entre elles peuvent même être contrôlées par les utilisateurs du site.»

Les journalistes de Vocativ racontent également que, quelques minutes après s’être enregistrés, ils ont pu accéder à plusieurs caméras de vidéosurveillance et prendre le contrôle de certaines d’entre elles.

Ars Technica précise que «les caméras sont vulnérables parce qu’elles utilisent le Real-Time Transport Protocol pour partager des vidéos et n’ont aucun mot de passe pour vous authentifier. […] Shodan indexe internet au hasard, en cherchant des adresses IP avec des ports ouverts. S’il en trouve qui ne demandent pas d’authentification et qui diffusent un flux vidéo, le nouveau script la saisit et passe à autre chose. Si les implications liées à la vie privée sont évidentes ici, le flux d’images de Shodan met aussi en avant l’état pitoyable de la sécurité dans le monde de l’internet des objets et soulève de nombreuses questions sur ce que nous allons faire pour régler ce problème».

Pour un spécialiste contacté par Ars Technica, si autant de caméras sont aussi facilement accessibles, c’est parce que «les consommateurs ne voient pas l’intérêt de la sécurité et de la vie privée. Ils ne sont donc pas enclins à payer pour ça. Résultat, les fabricants de webcams limitent les coûts pour maximiser les profits, souvent sur des petites marges. Beaucoup de webcams se vendent désormais pour une vingtaine d’euros».

Le site spécialisé consacre par ailleurs une large partie de son article aux possibles futures régulations dans le domaine. En attendant, les deux sites ont un seul conseil. Mettez des mots de passe pour vos objets connectés et vos webcams:

«Personne ne veut finir, sans le savoir, dans de tels résultats de recherche.»

http://www.slate.fr/

Votre télé Samsung vous espionne-t-elle? «Pas tout le temps» selon son fabricant


Si on active la reconnaissance vocale peuvent être transmisse aux fournisseurs et semble-t-il ce n’est-ce que l’on dit au micro. Si la technologie de la télévision est rendue à ce stade peut-on se fier qu’ils entendent seulement lors de l’activation et ce même si la compagnie Samsung se veut rassurant ? Peut-on penser qu’il n’y a pas du cyberespionnage chez les particuliers ?
Nuage

 

Votre télé Samsung vous espionne-t-elle? «Pas tout le temps» selon son fabricant

 

Laurent LaSalle

Récemment, une phrase tirée des conditions d’utilisation des téléviseurs de la gamme SmartTV de Samsung a semé des inquiétudes auprès des consommateurs. Qu’en est-il réellement?

Les plus récents téléviseurs de la gamme SmartTV de Samsung comprennent une fonction intéressante : la reconnaissance vocale. Essentiellement, vous pouvez prononcer une commande vocale à haute voix, et votre téléviseur obéit.

En intégrant cette nouvelle fonction, Samsung a sans surprise voulu se protéger dans les conditions d’utilisation de l’appareil en question. Ainsi, on peut y lire :

«Veuillez noter que si ce que vous dites contient des informations de nature personnelle ou sensible, ces informations pourraient être captées et transmises à un tiers lors de l’utilisation de la reconnaissance vocale.»

Il n’en fallait pas plus pour effrayer les consommateurs qui n’ont pas oublié les (toujours relativement) récentes révélations d’Edward Snowden. Même son de cloche chez l’Electronic Frontier Foundation, l’association américaine de défenses des libertés numériques, qui a rapidement publié une mise en garde à ce sujet.

Samsung suggère de désactiver la fonction

Devant la presse négative à son sujet, le fabricant sud-coréen s’est empressé de rectifier le tir, et ce, deux fois plus qu’une.

Samsung a d’abord souligné que ses téléviseurs n’enregistrent pas en permanencet out ce qui se dit à proximité, mais seulement lors de l’utilisation de la reconnaissance vocale – soit le même argument employé par Microsoft lorsque des craintes similaires ont été soulevées à propos de la Kinect sur Xbox One. Les créateurs de la bande dessinée The Joy of Tech se sont d’ailleurs amusés à imaginer les propos du PDG de Samsung, Oh-Hyun Kwon :

2104

Aujourd’hui, l’entreprise revient sur le sujet par le biais de son blogue, où elle invite les utilisateurs inquiets à simplement désactiver la fonction :

«Si vous activez la reconnaissance vocale, vous pouvez interagir avec votre SmartTV en utilisant la parole. Pour vous offrir la fonction de reconnaissance vocale, des commandes vocales interactives peuvent être transmises (en plus d’informations sur votre appareil, y compris l’identifiant de celui-ci) à un fournisseur de services tiers (actuellement, Nuance Communications) qui convertit ces commandes vocales interactives en format texte afin de les traiter adéquatement.»

«En outre, Samsung peut recueillir et votre appareil peut capter des commandes vocales retranscrites textuellement afin que nous puissions évaluer et améliorer la fonction de reconnaissance vocale. Samsung recueille vos commandes vocales interactives seulement lorsque vous effectuez une recherche spécifique en appuyant sur le bouton d’activation, qui se trouve sur la télécommande ou à l’écran, et que vous parlez dans le microphone de la télécommande.»

«Si vous n’activez pas la reconnaissance vocale, vous ne serez pas en mesure de bénéficier des fonctions liées à la reconnaissance vocale interactive, bien que vous serez en mesure de contrôler votre téléviseur par le biais de commandes vocales prédéterminées.»

Autrement dit, il est tout de même possible de commander votre téléviseur par la voix sans que des données soient transmises par Internet. Évidemment, si vous n’avez pas confiance en Samsung à l’égard de la capacité de votre téléviseur à entendre tout ce que vous dites, vous pouvez tout simplement désactiver la connexion Internet de votre appareil.

http://branchez-vous.com/

Comment nous sommes devenus les Big Brother de nos enfants


Plutôt qu’une citation, voilà une réflexion sur les changements de comportement face aux enfants. C’est vrai que les temps ont changé ! Avant nous pouvions aller jouer dehors dans un plus grand territoire, sans avoir une réelle surveillance. Il arrivait qu’après l’école, les parents étaient absents même si nous étions au primaire. Très jeune, moi et mon petit frère, nous devions faire des dépôts à la banque, la seule consigne, c’est de faire un aller-retour sans trainer. Mais, aujourd’hui, avec les pédophiles, les gens peu recommandables qui trainent dans les quartiers, l’inquiétude demeure.
Nuage

 

Comment nous sommes devenus les Big Brother de nos enfants

 

Arrivée à l’école à Vincennes en 2012. REUTERS/Charles Platiau

Que s’est-il passé pour qu’en une génération, des enfants qui allaient à l’école tout seuls, parcourant parfois un long trajet, se mettent, une fois devenus parents, à enlever toute autonomie à leurs enfants?

A 6 ans, je sortais chaque jour acheter le pain, très tôt le matin. J’ai commencé à aller seule à l’école dès le CE1 (soit vers 7 ans). L’établissement se trouvait à quinze bonnes minutes de chez moi à pied, il fallait traverser plusieurs routes, dont une bordant une station service, et mon quartier de l’époque serait aujourd’hui considéré comme une «zone urbaine sensible».

Je rentrais également seule à la maison –avec ma clé autour du cou– pour le rester jusqu’au retour de mes parents (vers 19h environ). Il ne m’est jamais rien arrivé. Il n’est surtout jamais venu à personne l’idée d’accuser mes parents de négligence. Et pour cause, tous mes camarades d’école dont les deux parents travaillent bénéficiaient de la même autonomie. D’ailleurs, pendant les vacances d’été, on se retrouvait tous au pied de la tour pour jouer jusqu’à très tard le soir.

Aujourd’hui, quand je demande à ma fille de 8 ans ce qu’elle voudrait faire quand elle sera grande, elle répond:

«Je veux être en sixième pour aller toute seule au collège». 

Elle ne rêve pas d’être vétérinaire ou d’une place pour le concert de Violetta, elle voudrait circuler dans la rue, sans avoir à tenir la main de l’un de ses parents. Se rendre d’un point A à un point B, seule.

Et c’est hors de question pour l’instant. Même pas en rêve. Je ne suis même pas tout à fait sûre de l’autoriser à se rendre seule au collège quand elle aura 11 ans. Elle n’est jamais sortie acheter une baguette de pain, et les très rares fois ou j’ai été contrainte de la laisser seule à la maison le temps de faire une course urgente, je lui ai fichu la trouille de sa vie en lui expliquant que si elle ouvrait la porte ou quittait le canapé sur lequel elle était priée de rester assise, il lui arriverait quelque chose de très grave. (Oui, je sais).

Que s’est-il passé, en à peine une génération, pour que la mère que je suis, et qui a pourtant bénéficié d’une large liberté enfant, considère aujourd’hui que l’extérieur est forcément hostile à ma progéniture, et que ma présence à ses côtés est nécéssaire à chaque seconde?

http://www.slate.fr/

Facebook plus fort que Big Brother : le réseau social sait quand vous écrivez et ne publiez pas


On dirait qu’il n’y a pas juste la NSA qui collecte des données sur Internet, via les réseaux sociaux. Facebook est capable de conserver ce que vous écrivez sans toute fois le publier sur votre statut. Jusqu’ou cela va aller ? Peut-on parler de violation de la vie privée, si une personne décide de censurer ce qu’il a écrit ? Qu’est-ce qu’il peut faire de ce que nous n’envoyons pas ?
Nuage

 

Facebook plus fort que Big Brother : le réseau social sait quand vous écrivez et ne publiez pas

 

En effet, le code qui alimente Facebook arrive à connaître ce que vous avez tapé sur votre clavier.

Dis-moi comment tu utilises Facebook et je saurais qui tu es (et même si tu ne publies pas tout ce que tu écris). C’est en somme ce que met à jour une récente étude menée par deux personnes salariés du réseau social dont Business Insider se fait l’écho. Ainsi Sauvik Das, un étudiant-chercheur ancien stagiaire chez Facebook, et Adam Kramer, scientifique au sein de l’entreprise de Mark Zuckerberg, ont mis en ligne un article présentant leur étude du comportement d’autocensure sur cinq millions d’utilisateurs. Et ils en concluent donc que Facebook collecte tous les statuts non publiés. En clair, il existe le code qui alimente le réseau social sait ce que vous avez tapé et ce même si vous décidez de ne pas le publier. Dès lors même ce que vous décidez de ne pas partager n’est pas entièrement privé.

Pour arriver à ses fins, selon Slate, Facebook envoie du code à votre navigateur. Ce code analyse automatiquement ce que vous tapez dans un champ texte et renvoie les métadonnées à Facebook. Cette technologie n’est en soit pas nouvelle car Gmail s’en sert aussi. En effet, les mails sont automatiquement enregistrés dans les brouillons au moment où ils sont rédigés. Cela permet d’en conserver une copie en cas de bug technique par exemple. Mais si Google sauvegarde vos messages pour vous aider, Facebook de son côté ne prévient aucunement qu’il agit de la même manière.

http://www.atlantico.fr/

La NSA géolocalise des centaines de millions de cellulaires


Les activités de la NSA est vraiment démesurées. Ils se permettent d’entrées par tous les moyens afin de collecter des données et d’en faire, je ne sais quoi. La vie privée a moins d’être sans technologie est impossible .. Bon, des gens ordinaires n’ont pas vraiment rien a craindre, mais quand même, c’est le Big Brodher
Nuage

 

La NSA géolocalise des centaines de millions de cellulaires

L’intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l’antenne-relai la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de «retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes».

PHOTO: AP

MATHIEU RABECHAULT
Agence France-Presse
Washington

De nouvelles révélations montrent que la NSA est capable de suivre à la trace des millions de personnes dans le monde en localisant leur téléphone portable, renforçant encore la crainte d’un Big Brother tout puissant et incontrôlable.

Six mois après les premières révélations de l’ancien consultant Edward Snowden, aujourd’hui réfugié en Russie, l’étendue du pouvoir de l’agence américaine chargée des interceptions de communications s’apparente à un tonneau des Danaïdes: seul 1% des documents secrets fournis par Snowden à la presse ont été publiés, selon un rédacteur en chef du quotidien britanniqueGuardian.

Cette fois, c’est le Washington Post qui a dévoilé mercredi que l’agence interceptait les données de géolocalisation de centaines de millions de téléphones portables dans le monde.

L’agence stocke des informations sur «au moins des centaines de millions d’appareils» et enregistre «près de 5 milliards» de données de localisation par jour, affirme le quotidien sur son site internet.

«Nous obtenons de vastes volumes» de données de géolocalisation partout dans le monde, a confirmé un haut responsable de cette collecte cité par le Post.

Sollicitée par l’AFP, la NSA n’a pas souhaité faire de commentaires.

Jusque là, les révélations de Snowden ne mentionnaient, outre l’espionnage de nombreux responsables étrangers, que l’impressionnante collecte des métadonnées téléphoniques, comprenant notamment la durée des appels et les numéros appelés.

Mais le Post révèle mercredi que l’agence parvient aussi à pister les portables en se connectant aux câbles qui relient les différents réseaux mobiles dans le monde, y compris américains et, de ce fait, collecte «incidemment» des données de localisation de citoyens américains.

Des capacités ahurissantes

Au moins deux sociétés, dont le nom n’est pas cité, collaborent avec l’agence de renseignement à cette fin, selon le Post.

Les données de localisation des téléphones appartenant à des citoyens américains en déplacement à l’étranger sont également captées.

L’intérêt de cette collecte, permise par le dialogue constant entre un téléphone et l’antenne-relais la plus proche et de puissants algorithmes mathématiques, est de «retracer les mouvements et de mettre en lumière des relations cachées entre des personnes», explique le quotidien, selon qui le programme est baptisé CO-TRAVELER.

Ce nouvel empiétement dans la sphère privée a ulcéré les associations de défense des libertés individuelles.

«Les chemins que nous empruntons chaque jour peuvent révéler beaucoup sur nos relations politiques, professionnelles et intimes. Cette surveillance à grande échelle de centaines de millions de portables bafoue nos obligations internationales de respect de la vie privée des étrangers comme des Américains», s’est insurgée dans un communiqué Catherine Crump, une avocate de l’ACLU, la puissante association des libertés civiles.

Ces révélations sont «plus que troublantes», a de son côté estimé le Centre pour la démocratie et la technologie (CDT), selon qui «la géolocalisation des portables a de profondes implications pour la vie privée et fait froid dans le dos quant à la liberté de réunion».

Le volume de données enregistrées et stockées par la NSA atteindrait 27 térabytes, soit deux fois le volume de l’ensemble du contenu de la Bibliothèque du Congrès, la plus importante du monde.

Ce volume d’informations serait tel qu’il «surpasse notre capacité à digérer, traiter et stocker» les données, affirme le Washington Post, citant un document interne de la NSA datant de 2012.

«Les capacités de la NSA pour géolocaliser sont ahurissantes (…) et indiquent que l’agence est capable de rendre la plupart des efforts pour avoir des communications sécurisées futiles», croit encore savoir le Washington Post. Le seul moyen de s’en prémunir est de ne pas avoir de téléphone. Ou de l’éteindre.

A la suite des révélations Snowden, des sénateurs des deux camps ont commencé à plancher sur une proposition de loi, le USA Freedom Act, visant à introduire davantage de garde-fous aux activités de la NSA. Mais celle-ci se concentre sur la captation des métadonnées téléphoniques et ne fait aucune mention de la géolocalisation des téléphones portables.

 

http://www.lapresse.ca

Attention! Vos gadgets vous épient sans cesse


Aujourd’hui, que ce soit les télévisions intelligents, le récepteur numérique, les cellulaires, les médias sociaux tout est appelé a être surveiller. L’espionnage a grande échelle. Préserver sa vie privée, n’est qu’un écran de fumée, car a l’ère de cette technologie, il n’y a pu de vie privée
Nuage

 

Attention! Vos gadgets vous épient sans cesse

 

Vie privée - Attention! Vos gadgets vous épient sans cesse

Photo ktsdesign / Fotolia

Canoe.ca
Stéphane Vaillancourt

Depuis les révélations au sujet de PRISM, ce vaste projet de cybersurveillance des internautes par le gouvernement américain, les gens se sentent soudainement épiés, croient leur vie privée violée par de l’écoute électronique ou l’interception de messages textes.

Or, les appareils et logiciels que l’on utilise au quotidien dévoilent tout autant d’information à votre sujet aux fabricants (dans le meilleur cas) ou à des bidouilleurs ayant réussi à exploiter une faille de sécurité (dans le pire cas).

Les téléphones et tablettes sont équipés d’un module GPS et d’une antenne Wi-Fi, qui peuvent servir à connaître votre emplacement en tout temps. On se souviendra du cas Apple, où le stockage des données de localisation s’effectuait dans un fichier facilement accessible et non chiffré avait soulevé bien des questions, en 2011.

Les téléviseurs intelligents et récepteurs numériques personnels aussi peuvent servir à connaître beaucoup de choses à votre sujet: les sites visités et services utilisés dans un cas, les émissions que vous écoutez dans l’autre.

De plus, des téléviseurs vulnérables permettraient à des gens malveillants non seulement de s’introduire dans le système et accéder aux informations qui y sont stockées, mais aussi de propager des virus ou espiogiciels par l’entremise des ports USB dont ces appareils sont équipés.

Les consoles de jeu n’y échappent pas. On pense immédiatement au module Kinect de Microsoft, que l’on soupçonne de rester en veille pour épier nos moindres faits et gestes. La nouvelle version, intégrée à même la nouvelle Xbox One dont la sortie est prévue à l’automne 2013, est même fortement soupçonnée d’être un espion à la solde de la NSA et de PRISM, selon Inquisitr (en anglais).

Enfin, le logiciel de téléphonie IP Skype ferait, lui aussi, partie intégrante du réseau d’espionnage gouvernemental avec son «Project Chess», mis sur pied il y a déjà 5 ans de cela et exploité par la NSA et le FBI depuis février 2011, alors que Skype appartenait encore à eBay.

Pas que les États-Unis…

On apprenait aussi récemment que les services de renseignement français, la DGSE, possède aussi un système permettant de collecter les «signaux électroniques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l’étranger».

Bref, que «l’ensemble des courriels, des messages textes, des relevés d’appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter et autres réseaux sont ensuite stockés pendant des années», selon le quotidien Le Monde.

On note toutefois que la surveillance cible surtout «qui parle à qui», plutôt que le contenu des conversations en soi – probablement la deuxième étape, une fois une conversation ciblée.

Étiqueté «terroriste potentiel»

Une fois les informations recueillies, il ne reste plus qu’à les jumeler aux données publiques (caméras dans les transports ou lieux publics) et surveiller les comportements jugés suspects, comme l’a appris à ses dépens David Mery, en 2005, alors que la police de Londres était sur les dents, peu de temps après un attentat dans le métro.

 

Le problème, c’est qu’une fois une personne étiquetée « terroriste potentiel », on interprète tout geste, tout acte comme étant suspect. Une fois la personne arrêtée, même si une erreur est admise par la suite, son nom demeure dans les registres pendant un bon bout de temps (9 à 10 ans, dans ce cas-ci), l’empêchant de voyager ou, simplement, de vivre une vie normale.

Si vous n’avez rien à cacher…

Le fameux prétexte voulant que « si vous ne faites rien de mal, vous n’avez alors rien à cacher » est plutôt douteux, à la lumière de l’histoire de David Mery (et probablement de plusieurs autres).

Que dire alors, si l’on suit cette logique, de ceux qui décident de ne pas avoir de compte Facebook? Ceux qui ne publient jamais de photo d’eux ou ne font jamais de «check-in» sur les réseaux sociaux? Est-ce que désirer conserver un peu de vie privée serait devenu un comportement suspect?

On est en droit de se demander où la logique Big Brother va nous mener…

http://fr.canoe.ca

CES 2013 La télévision vous regarde… êtes-vous prêts?


La télévision est appelé a changer .. et un changement de taille. Avec le partage des donnés, connecté sur Internet .. une programmation selon nos gouts peut-être intéressante .. mais moi ce qui me chiffonne c’est que les publicités vont probablement mieux connaitre aussi nos habitudes .. et comme tout ce pirate, la télévision pourra être pirater .. et que vont-ils mettre ??? Des films d’horreurs, des films porno quand les enfants sont présent ?? Puis je n’aime pas l’idée que la télévision me regarde de toute façon même si ce n’est pas au sens littéraire ..
Nuage

 

CES 2013

La télévision vous regarde… êtes-vous prêts?

 

CES 2013 - La télévision vous regarde... êtes-vous prêts?

Photo AFP

Agence France-Presse
Rob Lever

LAS VEGAS (États-Unis) – Dans le nouveau monde de la technologie, la télévision ne sert pas seulement à être regardée: elle vous regarde aussi.

Au salon électronique CES de Las Vegas, certaines télévisions intelligentes, connectées à internet, sont équipées de technologies qui «voient» le spectateur, avec l’objectif de proposer des programmes plus adaptés.

Cela peut sembler inquiétant pour ceux qui ont lu 1984 de George Orwell, mais selon les acteurs du secteur, c’est la nouvelle étape de l’évolution de la télévision.

Le fabricant chinois TCL a dévoilé un téléviseur et un décodeur qui utilisent la plateforme Google TV, capable de reconnaître la personne qui regarde pour suggérer des programmes.

L’appareil, développé avec le groupe américain Marvell Technology, utilise des capteurs et la reconnaissance vocale pour déterminer qui sont ses spectateurs, et faire des propositions de vidéos ou d’émissions susceptibles de leur plaire.

Pour Haohong Wang, responsable de TCL aux États-Unis, il s’agit de «personnaliser l’expérience du spectateur».

Weili Dai, un des fondateurs de Marvell, juge que ce changement «va faire avancer le marché de la télévision intelligente à un rythme plus rapide».

Le Japonais Panasonic montre lui aussi au CES un nouveau téléviseur qui reconnaît le spectateur et crée un écran d’accueil avec une programmation personnalisée. Et d’autres fabricants travaillent sur des technologies similaires, qui se servent du fait que la télévision se connecte à internet.

«Orwell avait tort»

Cette interactivité ouvre de nouveaux horizons aux publicitaires, qui pourront mettre au point des annonces plus ciblées, mais soulève les mêmes inquiétudes pour la vie privée que la collection de données sur la toile.

«Le concept n’est pas tant Big Brother que Big Marketer», le grand publicitaire, souligne Thomas Coughlin, de la société de conseil Coughlin Associates.

«Cela pourrait être effrayant pour certains d’entre nous, parce que cela utilise les données d’une manière sans précédent», ajoute-t-il: les gens vont vouloir savoir où sont leurs données, qui y a accès, et si elles sont en sécurité.

Rob Enderle, un analyste spécialisé dans les technologies du Enderle Group, juge toutefois qu’avec les liens de plus en plus forts entre la télévision et l’internet, ce type de fonction va devenir la norme.

«De plus en plus, les télévisions savent qui les regardent, et je m’attends à ce que les publicitaires les suivent très vite. Cela pourrait déboucher sur des émissions et des publicités qu’on aimera mieux et même de meilleurs produits, mais beaucoup moins de vie privée», note-t-il.

Pour James McQuivey, du cabinet de recherche Forrester, les consommateurs n’accepteront de renoncer à leur vie privée que s’ils trouvent un avantage à ce nouveau style de télévision.

«Si vous demandez aux gens, bien sûr qu’ils vont dire non», reconnaît-il.

Mais il relève que des millions de personnes ont déjà accepté ce type de traçage en connectant leur téléviseur à une console Xbox avec un détecteur de mouvement dont «la caméra vous suit tout le temps».

«Ceci me dit qu’Orwell avait tort», ajoute-t-il. «La caméra d’Orwell travaillait pour l’État, ces caméras travaillent pour vous».

Mais il prévient que les entreprises doivent se préparer à mettre au point des politiques de protection des données, pour éviter une intervention gouvernementale.

Les fabricants de téléviseurs pour leur part n’ont pas d’intérêt à surveiller les gens et leur laisseront le choix, assure de son côté Haohong Wang chez TCL.

«Nous sommes une entreprise d’équipements», dit-il. Si les spectateurs ne veulent pas être surveillés par ces fonctions, «il peuvent juste les désactiver».

http://fr.canoe.ca/