Aux États-Unis, un projet pour parler des victimes d’arme à feu qui ne sont pas issues de tueries de masse. Depuis un an, le 14 février de la fusillade à Parkland, il y a eu 1 200 enfants et adolescent tué par balle. Cela va par des accidents, des violences domestiques, ou encore des meurtres-suicides. Cela ne compte pas non plus les adultes qui sont mort dans des circonstances semblables. Ce n’est pas un mur que les États-Unis ont besoin …. mais un contrôle des armes è feu, chose que tout les pays devraient y songer
Nuage
Depuis Parkland, 1.200 enfants et ados tués par balle aux États-Unis
Un mémorial aux victimes de la fusillade de Parkland en Floride, le 14 février 2019 | Joe Raedle / AFP
Repéré par Claire Levenson
Un site internet a été créé pour recenser et commémorer les victimes d’armes à feu de moins de 18 ans.
Depuis le 14 février 2018 et la fusillade de Parkland, qui avait fait dix-sept victimes dans un lycée de Floride, 1.200 enfants et jeunes de moins de 18 ans ont trouvé la mort à cause d’armes à feu aux États-Unis.
Afin que ces décès ne passent pas inaperçus, deux médias américains (le groupe de journaux McClatchy et le site The Trace) ont recruté une équipe de 200 journalistes en formation, qui ont rédigé de courts portraits des victimes. Leurs textes sont rassemblés sur le site Since Parkland[«Depuis Parkland»].
Après la fusillade de 2018, de jeunes activistes anti-armes avaient reproché aux médias de n’écrire que sur les tueries de masse et d’ignorer les incidents isolés, qui tuent plusieurs jeunes par jour. Le site Since Parkland a été conçu pour remédier à ce déséquilibre.
Sur tous les décès comptabilisés, au moins 154 étaient des accidents (un enfant qui s’est tué avec une arme chargéetraînant à la maison, par exemple) et 131 étaient liés à des violences domestiques. On recense également un grand nombre de meurtres-suicides (comme ce père qui a tué sa famille avant de se donner la mort). Les suicides à proprement parler n’ont pas été pris en compte.
Plus que de simple statistiques
Le site recense des histoires qui n’avaient jusque là donné lieu qu’à de courts articles dans la presse locale: de nombreux cas de violences domestiques ou des disputes dans des quartiers où règne le trafic de drogue. On compte aussi de nombreux cas de décès par balle perdue, comme celui de Makiyah Wilson, 10 ans, tuée alors qu’elle se dirigeait vers un vendeur de glaces à Washington, ou encore David Lee Anderson, tué par balle alors qu’il jouait au basket dans un parc à East Chicago dans l’Indiana.
L’un des objectifs du projet est de donner des détails sur la vie –parfois très courte– des victimes, pour s’en rappeler autrement que comme de simples statistiques. On apprend par exemple que James Garrett, qui avait 18 ans et allait commencer la fac, a pris une balle dans le dos pendant une cérémonie à la mémoire de l’une de ses amies, tuée dans un accident de voiture.
Le projet Since Parkland n’est pas fini et les jeunes journalistes vont continuer de recenser les nouvelles victimes, de raconter leurs histoires. Les familles sont encouragées à envoyer des photos et des détails sur leur vie.
C’est quasiment la routine chez eux… Mais pas question qu’ils renoncent aux armes!