Les humains sont bien composés de poussières d’étoiles


La question taraude depuis toujours notre origine en temps qu’être humain, et l’origine de la vie en générale. La science de l’espace semble donner des réponses que l’homme est fait certes de poussière, mais de poussière d’étoiles
Nuage

 

Les humains sont bien composés de poussières d’étoiles

Les humains sont bien composés de poussières d'étoiles

Les astronomes ont quantifié les éléments de la vie dans des étoiles de la Voie lactée.Photo Fotolia

«L’azote de notre ADN, le calcium de nos dents, le fer de notre sang, le carbone de nos tartes aux pommes ont été façonnés à l’intérieur des étoiles en effondrement. Nous sommes faits de poussières d’étoiles», expliquait en 1980 le célèbre scientifique et astronome américain Carl Sagan dans son émission Cosmos.

Plus de trente ans après, une équipe a démontré une nouvelle fois que cette affirmation n’est pas qu’un simple cliché que l’on se plait à répéter. Les éléments de la vie qui ont permis notre existence sont bel et bien nés dans les étoiles. Cette conclusion est tirée du programme Sloan Digital Sky Survey (SDSS) dont les derniers résultats viennent tout juste d’être dévoilés.

UNE PLONGÉE DANS 150 000 ÉTOILES

Démarré en 2000, le SDSS vise à étudier les objets célestes, y compris les étoiles et galaxies, en utilisant un télescope de 2,5 mètres installé à  l’observatoire d’Apache Point au Nouveau Mexique. Depuis 2008, le programme a toutefois entamé une nouvelle étape. Il s’est changé en une étude spectroscopique des astres grâce à  un dispositif appelé APOGEE (Apache Point Observatory Galactic Evolution Experiment).

Cet instrument est un spectrographe qui collecte la lumière située dans la partie proche de l’infrarouge du spectre électromagnétique et la disperse afin de révéler les différents éléments contenus dans l’atmosphère des étoiles. Grâce à  lui, les astronomes ont pu passer en revue un catalogue de 150 000 étoiles contenues dans notre galaxie, la Voie lactée.

Pour chacune d’elle, ils ont ainsi réussi à  quantifier pas moins d’une vingtaine d’éléments chimiques parmi lesquels ceux que les astronomes ont réuni sous l’acronyme CHNOPS: le carbone, l’hydrogène, l’azote, l’oxygène, le phosphore et le soufre. Tous ces éléments sont considérés comme des «briques» qui ont permis l’existence de la vie sur Terre.

97 % DE POUSSIÈRE D’ÉTOILES

Jamais auparavant on avait quantifié les éléments CHNOPS pour un nombre aussi élevé d’étoiles. Et les résultats se sont révélés fascinants.

«Pour la première fois, nous pouvons étudier la distribution des éléments à  travers notre galaxie. Et ces éléments incluent des atomes qui composent 97 % de la masse du corps humain», explique Sten Hasselquist de l’Université d’État du Nouveau Mexique.

On sait aujourd’hui que la masse du corps humain est composée à  65 % d’oxygène alors que cet élément représente à  peine 1 % de la masse totale des éléments présents dans l’espace. Mais si les étoiles sont essentiellement composées d’hydrogène, leur spectre affiche tout de même de petites quantités d’éléments plus lourds comme l’oxygène.

Avec les nouveaux résultats livrés par APOGEE, les astronomes ont constaté que davantage de ces éléments plus lourds étaient présents à l’intérieur de la galaxie. C’est précisément là que se trouvent les étoiles les plus âgées, ce qui suggère que les éléments de la vie ont probablement été synthétisés plus tôt dans les parties internes que dans les parties externes de la galaxie.

La plupart des atomes de notre corps auraient ainsi été créés dans le passé à l’intérieur même des étoiles avant de réaliser de longs voyages à travers l’espace pour finir jusqu’à notre planète, la Terre.

COMPRENDRE LA FORMATION DES ÉTOILES ET GALAXIES

Ces données fournissent de nouvelles pistes pour comprendre l’apparition de la vie dans notre galaxie.

«Du point de vue humain, c’est une grande prouesse d’être capable de cartographier l’abondance de tous les éléments majeurs rencontrés dans le corps humain au sein de centaines de milliers d’étoiles de notre Voie lactée», a commenté Jennifer Johnson de l’Ohio State University.

«Ceci nous permet de poser des limites sur où et quand dans notre galaxie, la vie a bénéficié des éléments requis pour évoluer en une sorte de « zone habitable temporelle galactique »», a poursuivi la spécialiste dans un communiqué.

Mais ces conclusions pourraient aussi aider les astronomes à  mieux comprendre la formation et l’évolution des galaxies et de leurs étoiles en général.

http://fr.canoe.ca/

2 réponses à “Les humains sont bien composés de poussières d’étoiles

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s