Toujours aussi seuls dans l’Univers


Les astrophysiciens cherchent avec des signaux radio des extraterrestres dans notre Voie Lactée. Pour le moment dans notre système solaire, il n’y a aucune preuve que des civilisations extraterrestres existent, du moins avec la technologie actuelle. Peut-être en changeant de fréquence  radio ou encore une technologie plus poussée, ils pourront en trouver
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Toujours aussi seuls dans l’Univers


Impression artistique de ce à quoi pourrait ressembler à un extraterrestre.

Un premier bilan de trois années de traque n’a pas permis de découvrir une forme de vie intelligente extraterrestre, que ce soit dans la Voie lactée ou dans notre voisinage galactique.

PHOTO : ISTOCK

Alain Labelle

La prémisse du film E.T. l’extraterrestre n’est pas sur le point de se réaliser, puisque les recherches les plus poussées à ce jour n’ont pas permis de détecter de signal associé à la présence d’une vie intelligente autour des étoiles voisines de notre système solaire.

Tour d’horizon.

Notre Soleil est l’une des centaines de milliards d’étoiles situées au sein de la Voie lactée, l’une des milliards de galaxies qui composent notre Univers toujours en expansion.

La Voie lactée.

La Voie lactée

PHOTO : SKYSURVEY.ORG/NICK RISINGER

C’est dans ce tourbillon perpétuel que se trouvent les Homo sapiens qui évoluent depuis 300 000 ans sur la Terre, une toute petite planète bleue en orbite autour d’une étoile parmi tant d’autres.

Depuis toujours, les humains se questionnent devant l’immensité du ciel. Et si d’autres créatures intelligentes existaient dans ce vaste cosmos? Notre imagination en a créé des représentations, dans la littérature comme au cinéma, mais la réalité est plus terre à terre.

Pas dans notre système

Depuis quelques années, il devient de plus en plus clair que les petits bonshommes verts ne viendront pas de Mars. Peut-être même pas de notre système solaire, où les astrophysiciens concentrent plutôt leurs recherches pour trouver des formes de vie plus simples, comme des microorganismes.

Mais les Homos sapiens n’abandonnent pas l’idée de se trouver des compagnons célestes.

Pour découvrir une civilisation avancée, les humains regardent toujours plus loin dans l’Univers, grâce à des outils toujours plus sophistiqués.

À ce jour, ils ont ainsi trouvé plus de 4000 planètes autour d’autres étoiles que le Soleil. De ce nombre, une vingtaine d’entre elles se trouvent à une distance de leur étoile qui pourrait permettre la présence d’une forme de vie.

Représentation artistique de l'exoplanète Proxima b en orbite autour de Proxima du Centaure.

Située dans notre voisinage galactique, l’exoplanète Proxima Centauri b contiendrait d’énormes réservoirs d’eau liquide à sa surface, ce qui augmente les possibilités qu’elle abrite des organismes vivants.

PHOTO : ESO

Les humains sondent aussi le cosmos à la recherche de signaux radio qui émaneraient d’une civilisation développée sur le plan technologique. Ils le font depuis les années 60 grâce, entre autres, aux différents projets de l’Institut SETI, dont l’objectif est de détecter la présence de civilisations avancées dans notre Voie lactée.

L’un de ces projets est le Breakthrough Initiatives, financé par le milliardaire russe Yuri Milner à hauteur de 100 millions $ sur une période de 10 ans.

Les chercheurs qui y sont associés viennent de publier les résultats des analyses les plus poussées à ce jour. Ils ont analysé pas moins de 1 pétaoctet (1 million de gigaoctets) de données recueillies dans les longueurs d’onde radio et optique.

Rien non plus dans notre voisinage galactique

Ce premier bilan de trois années de traque de technosignatures extraterrestres ne montre aucune trace de vie intelligente autour des 1327 étoiles qui se trouvent à moins de 160 années-lumière de notre système solaire. Rien. Le néant.

Et ce, malgré le recours à des instruments toujours plus puissants, comme le télescope de Green Bank aux États-Unis, qui est le plus grand radiotélescope orientable du monde.

« Nous n’avons détecté aucun signal provenant d’une civilisation avancée qui tenterait de nous contacter à l’aide d’instruments incroyablement puissants », affirme Danny Price, astronome au Centre de recherche du SETI de l’Université de la Californie à Berkeley.

Nous avons analysé des milliers d’heures d’observations d’étoiles proches. Nous n’avons trouvé aucune preuve évidente de signaux artificiels extraterrestres. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de vie intelligente. Nous ne regardons peut-être pas au bon endroit ni avec assez de précision! Danny Price, astronome au Centre de recherche du SETI

Le scientifique ne perd donc pas l’espoir d’une éventuelle communication du 3e type. Selon lui, les recherches actuelles sont peut-être menées à de mauvaises fréquences, et des interférences radio provenant de la Terre pourraient aussi nuire à la perception de signaux.

En outre, de nouveaux télescopes se joindront bientôt à l’effort de recherche, comme l’observatoire MeerKAT en Afrique du Sud, ce qui permettra de peaufiner les analyses.

Il faut aussi reconnaître que les Homo sapiens mènent cette quête avec les moyens technologiques qu’ils ont développés au fil des percées scientifiques qu’ils réalisent. Ils ne possèdent peut-être pas d’instruments assez perfectionnés pour y arriver.

Une chose est certaine, si les scientifiques perçoivent un jour un tel signal extraterrestre, celui-ci devra être analysé minutieusement afin de confirmer son authenticité. L’humanité réalisera par le fait même l’une de ses plus grandes découvertes.

Allo, ici la Terre?

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Pour vraiment apprécier ce trou noir, vous devez voir à quel point il est


Même si on parle d’un trou noir de 40 km de diamètre, il peut être difficile de s’imaginer une telle mesure dans notre galaxie. Si on met le Soleil, Pluton, et même Voyager qui est vraiment rendu très loin de son point d’origine, on s’aperçoit que ce trou est gigantesque. Nous sommes vraiment petits dans ce grand Univers
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Pour vraiment apprécier ce trou noir, vous devez voir à quel point il est

 

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La toute première photo d’un trou noir. Crédits : eventhorizontelescope.org

par Brice Louvet, rédacteur scientifique

Il y a quelques heures une équipe d’astronomes présentait au monde la première photo d’un trou noir jamais capturée, dans le cadre du projet Event Horizon Telescope. Difficile néanmoins de s’imaginer un tel monstre cosmique. C’est pourquoi quelques précisions s’imposent.

Un trou noir gargantuesque

Au centre de quasiment chaque grande galaxie se trouve un trou noir supermassif, des millions de fois plus massif que le Soleil. Dans notre Galaxie, la Voie lactée, c’est Sagittarius A qui commande avec ses quatre millions de masses solaires. C’est déjà un beau bébé, influençant par sa seule force gravitationnelle l’ensemble de notre Galaxie. Mais il n’est rien à côté de ce monstre présenté au monde ce mercredi. Niché au cœur de Messier 87 – une galaxie massive située dans l’amas de la Vierge à 55 millions d’années-lumière – ce trou noir est 6,5 milliards de fois plus massif que notre étoile.

Prenez ainsi la substance constituante du Soleil, et multipliez par 6,5 milliards. Il est cependant impossible de calculer sa taille. L’angle de la photo ne permet en effet pas de calculer son spin, c’est-à-dire sa vitesse de rotation. Certains estiment néanmoins que son diamètre pourrait être 8 à 9 fois plus grand que l’orbite de Pluton, soit environ 320 UA. On rappelle qu’une UA équivaut à la distance Terre – Soleil, soit environ 150 millions de km. En partant de ce principe, il nous suffit de multiplier 150 millions par 320. À titre de comparaison, rappelons que le trou noir de la Voie lactée ne présente un diamètre que de 20 millions de kilomètres environ.

Mais une image vaut mille mots. En voici une vous permettant de vous faire à l’idée. De quoi se sentir tout petit :

trou noir

 

Un ogre cosmique à 55 millions d’années-lumière. Crédits : Randall Munroe/ XKCD

Mieux vaut ne pas s’y frotter

Notons par ailleurs que le gaz chaud qui encercle ce trou noir tourne autour à des vitesses allant jusqu’à 1 000 km/s. Les astronomes estiment qu’environ une masse solaire tombe dans le trou tous les dix ans. L’attraction de l’objet est si forte que pour avoir la chance de s’échapper, un photon devrait se situer à environ 18 000 000 000 kilomètres du centre. Ça équivaut à environ 122 fois la distance entre la Terre et le Soleil. Plus proche, et le photon sera perdu.

On rappelle que pour observer cet objet, c’est bien sur ce gaz gravitant autour du trou noir que les radiotélescopes ont dû se concentrer. Forcément, puisqu’un trou noir est par définition, noir, donc invisible. Juste avant le “point de non-retour”, le gaz devient en effet très chaud, et émet des rayons X. C’est donc en captant ces rayons puis en les convertissant en lumière visible que nous sommes en mesure de pouvoir observer ce véritable monstre posté au centre.

Source

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La toute première photo d’un trou noir présentée au monde entier


Avec un réseau de télescopes implanté un peu partout dans le monde, une bon synchronisation de ce réseau, des données analysé par un super ordinateur, voici une image d’un trou noir. Un trou noir qui a quand même un diamètre 40 milliards de km …
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La toute première photo d’un trou noir présentée au monde entier

 

 

Le trou noir au centre de la galaxie Messier 87.

Le trou noir au centre de la galaxie Messier 87. Photo: Event Horizon Telescope

Alain Labelle

La toute première photo d’un trou noir, un des objets les plus mystérieux de l’Univers, a été présentée au monde entier lors d’une conférence de presse tenue par les responsables du radiotélescope virtuel EHT (Event Horizon Telescope), qui est un réseau international d’observation.

Ce trou noir, dont le diamètre mesure 40 milliards de kilomètres, soit trois millions de fois celui de la Terre, a été qualifié de « monstre » par les scientifiques qui l’ont observé.

Les rumeurs célestes laissaient entrevoir la publication d’une première photographie de Sagittaire A*, le trou noir situé au centre de notre galaxie, mais c’est plutôt l’image du trou noir au centre de Messier 87 qui a été présentée aujourd’hui. Celui-ci est distant de quelque 55,3 millions d’années-lumière de la Terre et est doté d’une masse équivalant à 6,5 milliards de masses solaires. Par comparaison, Sagittaire A* se trouve à « seulement » 36 000 années-lumière de notre planète.

Nous avons observé ce que nous pensions être invisible. Nous avons finalement vu un trou noir et l’avons pris en photo. Le voilà, il est là. Sheperd Doeleman, Université Harvard

La conférence était orchestrée par la Fondation nationale pour la science à partir de Washington, aux États-Unis, mais des représentants de plusieurs autres organisations internationales, notamment européennes, chiliennes, et japonaises, participaient également à la rencontre.

Nous avons réussi quelque chose qu’on jugeait impossible il y a une génération à peine

Sheperd Doeleman, Université Harvard

Messier 87  est une énorme galaxie elliptique visible dans la constellation de la Vierge.

Messier 87 est une énorme galaxie elliptique visible dans la constellation de la Vierge. Photo : ESO

Un mégatélescope

Ce réseau de huit télescopes terrestres est né en 2012. Ces instruments partenaires sont situés un peu partout dans le monde, ce qui a permis de créer l’équivalent virtuel d’un radiotélescope de plusieurs milliers de kilomètres de diamètre.

Carte illustrant les endroits où sont situés les instruments du radiotélescope virtuel EHT.

Les endroits où sont situés les instruments du radiotélescope virtuel EHT. Photo : ESO

L’image est née à la suite de l’analyse de téraoctets de données recueillies en avril 2017.

Plus de 200 astrophysiciens ont participé à l’effort collectif qui a permis de déceler la « silhouette » de l’ogre au centre de la galaxie M87.

Il faut savoir que chaque télescope a produit d’énormes quantités de données – environ 350 téraoctets par jour – qui ont été entreposées dans des disques durs haute performance remplis d’hélium. Ces données ont ensuite été envoyées à des supercalculateurs hautement spécialisés à l’Institut au Max Planck en Allemagne et au MIT Haystack Observatory pour être combinées. Elles ont été méticuleusement converties en une image à l’aide de nouveaux outils informatiques à la disposition de la collaboration internationale.

L’astrophysicien Olivier Hernandez, directeur du Planétarium Rio Tinto Alcan, explique que le défi d’une telle observation réside dans la synchronisation des différents télescopes connectés au réseau.

Plus on ajoute de télescopes, plus l’image sera brillante, et plus la distance entre chaque antenne est grande, meilleure sera la résolution obtenue. Olivier Hernandez

Le saviez-vous?

  • Si le centre d’une galaxie est difficile à observer, il laisse cependant percevoir dans certaines longueurs d’onde une activité intense.
  • Cette activité serait liée à la présence du trou noir supermassif autour duquel évoluent une douzaine d’étoiles supermassives et des nuages de gaz.
  • Un trou noir est un objet céleste qui possède une masse extrêmement importante dans un volume très petit. Comme si le Soleil ne faisait que quelques kilomètres de diamètre ou que la Terre était comprimée dans la tête d’une épingle.
  • Le concept de trou noir a émergé à la fin du 18e siècle.
  • Ils sont si massifs que rien ne s’en échappe, ni la matière ni même la lumière. Ils sont donc pratiquement invisibles, si bien qu’aucun télescope n’a encore réussi à en « voir » un.

L’horizon des événements

Les astrophysiciens ont réussi à reconstruire une image de l’horizon des événements qui marque la limite immatérielle de l’entrée dans le trou noir. Ce « contour » du trou noir est considéré comme l’un des endroits les plus violents de l’Univers, et le point de non-retour au-delà duquel tout – c’est-à-dire les étoiles, planètes, gaz, poussière, et toute forme de rayonnement électromagnétique, y compris la lumière – serait irréversiblement aspiré.

Concrètement, cette image montre la « silhouette » de l’horizon des événements du trou noir sur le fond étoilé et permet par le fait même d’obtenir pour la première fois la preuve que l’objet que l’on observe au centre de notre galaxie est bien un trou noir.

Une image déjà historique

Cette silhouette sombre est donc l’image la plus proche possible du trou noir que nous puissions acquérir avec les instruments actuels. Plusieurs méthodes de calibration et d’imagerie ont permis de mettre en évidence cette structure en forme d’anneau encerclant une région centrale sombre.

 

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Vivons-nous dans un zoo galac­tique créé par des extra­ter­restres ? C’est possible, selon ce scien­ti­fique


Les scientifiques ont émis plusieurs hypothèses pour comprendre pourquoi nous n’avons pas encore communiqué avec une vie intelligente. Parmi eux, il y a ceux qui croient que nous sommes dans une sorte de zoo gérer par les extraterrestres. Oh la la ! Bien qu’il existe probablement une vie intelligente ailleurs et peut-être plus intelligente que nous, je doute vraiment que nous sommes dans une sorte de réserve naturelle … Pourquoi pas être des sujets de laboratoire tant qu’à être. Si la vie est aussi ou plus intelligente que nous, espérons qu’elle ne fasse pas la même chose qu’on fait à nos animaux …
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Vivons-nous dans un zoo galac­tique créé par des extra­ter­restres ? C’est possible, selon ce scien­ti­fique

 

Crédits : NASA/Ulyces

par  Laura Boudoux

 

De la même manière qu’il existe des animaux en cage dans des zoos, les êtres humains pour­raient être captifs de la Terre, au sein de la galaxie

Des scien­ti­fiques ont évoqué l’hy­po­thèse du « zoo cosmique » lors d’un congrès orga­nisé le 18 mars dernier à La cité des sciences et de l’In­dus­triede Paris. L’idée géné­rale était d’abor­der le Para­doxe de Fermi, et de comprendre pourquoi les humains n’ont toujours pas décou­vert de vie intel­li­gente dans l’uni­vers, rapporte Forbes.

« Peut-être que les extra­ter­restres regardent les humains sur Terre, tout comme nous regar­dons les animaux dans un zoo », envi­sage Douglas Vakoch, le président du METI (messa­ging extra­ter­res­trial intel­li­gence). La ques­tion reste dès lors pour lui : « Comment faire en sorte que ces gardiens de zoo galac­tiques se révèlent ? » Il faut d’après le scien­ti­fique conti­nuer d’ « envoyer des signaux radio puis­sants, inten­tion­nels et riches en infor­ma­tions vers les étoiles proches ».

L’hy­po­thèse du zoo est un concept qui remonte aux années 1970, et notam­ment aux recherches du scien­ti­fique du MIT John Ball

« La vie intel­li­gente extra­ter­restre pour­rait être pratique­ment omni­pré­sente », écrit-il ainsi en 1973. « L’in­ca­pa­cité appa­rente d’une telle vie à inter­agir avec nous peut être expliquée grâce à l’hy­po­thèse selon laquelle [les extra­ter­restres] nous ont mis de côté, comme dans le cas d’une réserve natu­relle ou d’un zoo », estime John Ball à l’époque.

Souriez, on est obser­vé·e·s.

Source : Forbes

https://www.ulyces.co/

Le Saviez-Vous ► 10 raisons pour lesquelles nous n’avons pas encore rencontré d’extraterrestres


Sommes-nous seuls dans l’univers ? Probablement pas ! Les extraterrestres, sont-ils déjà venus rencontrer les Terriens ? Aucune idée, mais, je ne suis pas convaincue. Sont-ils trop loin, la technologie n’est pas encore rendu là ?
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10 raisons pour lesquelles nous n’avons pas encore rencontré d’extraterrestres

 

© getty.

Morgane Goffin

Les scientifiques écoutent les ondes, les passionnés scrutent le ciel, les astronautes planifient d’aller toujours plus loin. Pourtant, pour le moment, aucune vie extraterrestre n’a encore pu être détectée. Dans une galaxie riche de plusieurs centaines de milliards d’étoiles, cela peut paraître étonnant. Voici quelques théories qui pourraient donner un semblant d’explication à ce mystère.

Selon le paradoxe de Fermi, célèbre physicien italien et prix Nobel de physique, si une civilisation extraterrestre existait, elle serait déjà rentrée en contact avec les terriens. Les hypothèses suivantes donnent quelques réponses à cette ambivalence.

Un problème de communication

Pour le moment, nos moyens de communication dans l’espace sont limités par l’avancement des technologies. Il se peut que les extraterrestres, plus avancés, disposent de modes de communication différents de ceux des Terriens et que les signaux d’appel ne font que se croiser sans se rejoindre.

Une planète unique en son genre

Les conditions qui doivent être réunies pour que la vie émerge sont nombreuses et complexes. C’est pourquoi, si on dénombre beaucoup d’exoplanètes, aucune de celles découvertes jusqu’alors n’abrite la vie. L’émergence de civilisations comme celle présente sur Terre serait extrêmement rare ou simplement nulle.

Le délai est trop court

Vu la vitesse à laquelle les ressources de la planète Terre sont exploitées et consommées, il se peut que l’humanité ne tienne plus très longtemps. C’est peut-être – ou cela a peut-être été – le cas d’autres civilisations qui se sont auto-détruites avant d’avoir pu se déplacer sur d’autres planètes habitables.

Le grand filtre

La Terre, dans son évolution, est passée au travers de bien des catastrophes qui ont provoqué parfois des extinctions de masse. Si la vie sur Terre a eu cette chance, ce n’est peut-être pas le cas sur les autres planètes. La vie y a peut-être disparu suite à une collision avec un astéroïde, des guerres d’extermination, des épidémies, des éruptions solaires ou des explosions de supernovæ… À moins que ce ne soit à cause de changements climatiques?

Le grand silence

Les extraterrestres sont déjà passés et la civilisation terrienne, moins avancée ou trop éloignée de la leur, ne les a pas intéressés. C’est sans doute difficile à avaler mais cela reste une possibilité.

Seuls dans l’Univers

Dans les milliards d’étoiles que compte la galaxie et bien au-delà, il n’y a en fait que la Terre qui ait développé une forme de vie. Même si cela paraît improbable et que l’on veut continuer à y croire, cette hypothèse est plausible tant que le contraire n’aura pas été prouvé.

Des lève-tôt

Selon le Dr Peter Behroozi, assistant professeur à l’Université d’Arizona, 92% des planètes similaires à la Terre ne sont pas encore nées. Ce qui fait de la Terre une pionnière dans le domaine de la vie. Il y en aura peut-être d’autres mais pour le moment, les Terriens sont les premiers.

De formes de vies différentes

Pour imaginer les formes de vies extraterrestres, le modèle qui est pris comme exemple est celui de l’être humain. Il est pourtant plausible que les prochaines formes de vie que la civilisation terrienne rencontrera seront bien différentes de cela. Dans leur fonctionnement, leurs envies ou leurs états qui ne seraient peut-être pas biologiques ou centrés sur une composition carbonique.

Trop lointain

La galaxie dans laquelle la Terre évolue n’a pas encore été explorée, loin de là. Si ces limites n’ont pas encore été atteintes, qu’en est-il du reste de l’Univers ! Les civilisations extraterrestres sont peut-être encore trop lointaines pour pouvoir entrer en contact avec elles.

Ils sont déjà parmi nous

L’explication ne semble pas nécessaire. Si on regarde son voisin de manière bizarre à partir de maintenant, c’est tout à fait normal.

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Il y a plus d’espèces de microbes sur Terre que d’étoiles dans toute la Galaxie


Pourrait-on croire qu’il y a plus de bactérie, protiste, champignons, archées sur terre que d’étoile dans notre galaxie ? Si c’est vraiment le cas, il en reste énormément à découvrir
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Il y a plus d’espèces de microbes sur Terre que d’étoiles dans toute la Galaxie

 

Ciel étoile astronomie

Crédits : Adrian Pelletier / Pixnio

par Brice Louvet

Notre planète est habitée par près de 10 millions d’espèces animales. Mais qu’en est-il des formes de vie qui nous sont invisibles ? Combien d’espèces de bactéries, d’archées, de protistes ou autres champignons peuplent la Terre ?

Réponse : beaucoup. Plus que d’étoiles dans toute notre Galaxie.

Et il y en a des étoiles, dans notre Galaxie : environ 200 milliards, au bas mot. Mais ce n’est rien à côté des 1000 milliards d’espèces de micro-organismes (10 puissance 12 espèces). C’est du moins ce que suggèrent des estimations faites en 2016 par des biologistes de l’Université d’Indiana (États-Unis). Si tel est le cas, nous n’aurions connaissance que d’un millième de 1 % de toutes les espèces de la planète, et ce malgré tous nos efforts déployés pour documenter le catalogue du vivant. Si la compréhension de la biodiversité microbienne s’est transformée au cours de la dernière décennie (grâce au séquençage à haut débit et bio-informatique), il y a encore du chemin.

« Estimer le nombre d’espèces présentes sur Terre est un des plus grands défis de la biologie », déclarait en effet il y a quelques mois Jay T. Lennon, de l’Université de l’Indiana et principal auteur de l’étude.

Les chercheurs expliquent ici avoir recensé pas moins de 5,6 millions d’espèces de 35 000 endroits différents à travers le monde. Des modèles permettant de prévoir le développement de la biodiversité ont alors permis d’estimer le nombre d’espèces à plus de mille milliards. On ne parle pas ici du nombre de micro-organismes, mais bien du nombre d’espèces. Le nombre total d’organismes vivants sur Terre – un nonillion (10 puissance 30) dépasserait ainsi de loin le nombre total d’étoiles dans l’Univers.

Et qui dit espèces inconnues, dit également organismes inexploités. Connaître le nombre d’espèces microbiennes sur Terre – outre le fait de satisfaire la curiosité intrinsèque propre à Homo Sapiens – pourrait en effet avoir des implications bénéfiques à notre espèce. La perspective d’une biodiversité encore à exploiter pourrait en effet stimuler le développement de carburants alternatifs ou de traitements médicamenteux. De telles découvertes permettraient peut-être le développement de nouvelles cultures pour nourrir notre population en croissance rapide, malgré la pauvreté des terres, par exemple.

Source

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Notre Galaxie est pleine de “graisse”, révèlent des chercheurs


Grâce à l’étude de la poussière interstellaire en laboratoire, les chercheurs ont découvert quelque chose qui ressemble à de la graisse dans la Galaxie, et la quantité est phénoménal des milliards et des milliards de tonnes de cette mixture
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Notre Galaxie est pleine de “graisse”, révèlent des chercheurs

 

La galaxie Andromède / Crédits : Istock

par Brice Louvet

Une équipe d’astronomes révèle que l’espace interstellaire est imprégné d’une fine brume de molécules ressemblant à de la graisse. L’étude fournit aujourd’hui l’estimation la plus précise de la quantité de « graisse spatiale » dans la Voie lactée : 10 milliards de milliards de milliards de milliards de tonnes, soit assez pour contenir 40 trillions de milliards de milliards de mottes de beurre.

La matière organique contient du carbone, un élément considéré comme essentiel à la vie. Il y a aujourd’hui une réelle incertitude quant à son abondance dans l’espace, seulement la moitié du carbone attendu se trouve entre les étoiles dans sa forme pure. Le reste est chimiquement lié sous deux formes principales : aliphatique et aromatique. Une équipe d’astronomes a récemment créé des analogues de poussière interstellaire en laboratoire et utilisé leurs résultats pour estimer la quantité de molécules aliphatiques (semblables à de la graisse) trouvées dans notre Galaxie.

« La combinaison de nos résultats de laboratoire avec des constatations d’observatoires astronomiques nous permet aujourd’hui de mesurer la quantité de carbone aliphatique entre nous et les étoiles », explique le professeur Tim Schmidt, de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud (Australie) et co-auteur de l’étude.

Il y aurait alors environ 100 atomes de carbone graisseux pour chaque million d’atomes d’hydrogène, ce qui représente entre un quart et la moitié du carbone disponible.

« Dans la Voie lactée, cela représente environ 10 milliards de milliards de milliards de tonnes de matière grasse, soit assez pour 40 trillions de milliards de milliards de mottes de beurre ».

Le pare-brise d’un futur vaisseau spatial traversant l’espace interstellaire pourrait alors voir se former une sorte de revêtement collant.

« Entre autres choses, il y aura de la poussière interstellaire, partiellement grasse, de la suie et de la poussière siliceuse comme du sable », poursuit-il, ajoutant que la « graisse » est balayée dans notre propre système solaire par le vent solaire.

Ces découvertes rapprochent les scientifiques de la quantité totale de carbone – essentiel à la vie – dans l’espace interstellaire, qui alimente la formation des étoiles et des planètes. L’équipe prévoit maintenant de s’attaquer à la naphtaline, ce qui impliquera plus d’expériences en laboratoire.

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Le Saviez-Vous ► Que se passerait-il si un trou noir supermassif passait près de la Terre ?


Si nous rencontrions un trou noir super massif, nous n’survirons pas. Il semble peu probable que cela arrive, au pire peut-être quand notre Voie lactée fusionnera avec la galaxie Andromède et la, il pourrait avoir au passage un trou noir, sauf qu’il n’y aura plus de vie à ce moment-là sur Terre. Mais qu’arriverait-il si cela était possible avec la Terre habitée ?
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Que se passerait-il si un trou noir supermassif passait près de la Terre ?

 

Crédits : ESO / M. Kornmessers

par Brice Louvet

L’Univers est gigantesque, étrange, et beaucoup de choses échappent encore aux scientifiques. Mais s’il vous arrive parfois de vous poser des questions sur son fonctionnement, sachez qu’il existe sur le Web une plateforme sur laquelle vous pourrez sûrement trouver des réponses à toutes vos interrogations : Ask an Astronomer. Des scientifiques volontaires de l’Université Cornell (États-Unis) sont ici disposés à vous répondre.

Parmi toutes les questions proposées : que se passerait-il si un trou noir supermassif passait près de la Terre ? Peut-être vous êtes-vous déjà posé cette question. Nous mourrions tous, évidemment, mais cela pourrait-il arriver ? Et si oui, à quoi ressemblerait le processus ? L’astronome Christopher Springob a récemment répondu à cette énigme. Il explique notamment que bien que ce soit très improbable, il n’est pas impossible qu’un trou noir supermassif – habituellement situé dans les centres galactiques – puisse passer près de la Terre si la Voie lactée fusionnait avec une autre galaxie.

En se basant sur un trou noir supermassif pesant un million de soleils, Springob a calculé que nous commencerions à remarquer quelque chose d’étrange dans l’orbite du système solaire autour de la galaxie, à une distance d’environ 1000 années-lumière.

 «Une fois que le trou noir serait à quelques centaines d’UA (1 UA = distance entre la Terre et le Soleil, soit environ 150 millions de km), il commencerait à perturber sérieusement les orbites des planètes dans notre système solaire, y compris la Terre, dit-il. Nous pourrions alors soit bouillir, soit geler, car nous serions soit trop près ou trop loin du Soleil».

L’astronome poursuit en expliquant que notre planète pourrait alors soit tomber dans le Soleil, soit être expulsée du système solaire, se retrouvant sur une orbite elliptique autour du trou noir supermassif. Si nous finissions par tomber dans le trou noir – de toute façon ne ne serions plus là depuis longtemps – les forces de marée gravitationnelles intenses déchireraient notre planète en lambeaux.

Notons que la Voie lactée va probablement fusionner avec la galaxie d’Andromède – située à deux millions d’années-lumière – dans environ 4 milliards d’années. Un trou noir pourrait intervenir dans ce processus, mais une fois encore, nous aurons déjà disparu depuis longtemps. La date d’expiration de l’Humanité – si elle n’est pas détruite avant – est d’environ un milliard d’années. Notre étoile va en effet grossir et la Terre deviendra alors trop chaude pour garantir toute habitabilité

Comme le dit l’astronome, «c’est tellement improbable que cela ne vaut pas la peine d’être considéré, mais c’est toujours amusant de penser à ça».

Vous pouvez lire sa réponse complète ici.

Source

http://sciencepost.fr/2

Un peu plus près des premières étoiles de l’Univers


Cela m’épate que des astronomes sont capables de capter la jeunesse de l’espace et la dater. Ils ont la preuve qu’une formation d’étoiles datées a 250 millions d’années après le Big Bang. Les chercheurs aimeraient trouver l’aube cosmique, c’est-à-dire, quand les galaxies ont pu naitre de l’obscurité totale … Peut-être qu’un jour, ils trouveront
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Un peu plus près des premières étoiles de l’Univers

Illustration artistique du big bang formateur de notre galaxie.

Illustration artistique du big bang formateur de notre galaxie.  Photo : NASA

Des preuves de la formation d’étoiles seulement 250 millions d’années après le big bang ont été recueillies grâce aux observations effectuées au moyen des instruments de l’Observatoire européen austral (ESO) installés au Chili.

Un texte d’Alain Labelle

C’est à l’aide du grand réseau d’antennes millimétrique/submillimétrique de l’Atacama (ALMA) que des astronomes ont pu observer la formation d’étoiles au sein de la très lointaine galaxie MACS1149-JD1 à une époque bien plus reculée que ce que l’on imaginait à ce jour, c’est-à-dire 250 millions d’années seulement après l’événement créateur de l’Univers.

Illustration de l'amas de galaxies MACS J1149.5+2223. Dans lequel apparaît la galaxie MACS1149-JD1.

Sur cette image acquise par Hubble figure l’amas de galaxies MACS J1149.5+2223. En médaillon figure la lointaine galaxie MACS1149-JD1, observée telle qu’elle était voici 13,3 milliards d’années par ALMA. La distribution en oxygène détectée au moyen d’ALMA arbore ici une couleur rouge.  Photo : NASA/ESA/Hubble

Dans un premier temps, l’équipe internationale d’astronomes a détecté une très faible lueur émise par de l’oxygène venant de cette galaxie lointaine.

Lorsque cette lumière infrarouge a traversé l’espace séparant la galaxie source de la Terre, sa longueur d’onde initiale s’est étendue d’un facteur 10 sous l’effet de l’expansion de l’Univers.

L’équipe en a déduit que le signal avait été émis quelque 13,3 milliards d’années auparavant, soit 500 millions d’années après le big bang, par l’oxygène le plus distant détecté à ce jour par un télescope.

En outre, la présence d’oxygène atteste de l’existence de générations stellaires antérieures dans cette galaxie.

J’ai été ravi d’observer la raie de l’oxygène lointain au sein des données d’ALMA. Takuya Hashimoto, Université Sangyo d’Osaka

Outre la lueur émise par l’oxygène capturée par ALMA, une faible raie en émission de l’hydrogène a également été détectée par le Très Grand télescope (VLT) de l’ESO.

L’une et l’autre de ces observations ont conduit à déterminer la distance séparant la Terre de la galaxie en question. MACS1149-JD1 constitue ainsi la galaxie la plus lointaine dont la distance est connue avec précision, et la plus lointaine observée à ce jour au moyen d’ALMA ou du VLT.

« Cette galaxie nous apparaît telle qu’elle était lorsque l’Univers était âgé de 500 millions d’années seulement. À cette époque reculée, elle abritait déjà une population d’étoiles d’âge avancé », explique Nicolas Laporte, de l’University College de Londres au Royaume-Uni.

Nous sommes donc en mesure d’utiliser cette galaxie pour sonder une période totalement inexplorée et encore plus jeune de l’histoire cosmique. Nicolas Laporte

Et le big bang fut

À la suite de l’explosion originelle, intervenue il y a 13,8 milliards d’années, l’Univers demeurait totalement dépourvu d’oxygène.

Infographie représentant l'espace-temps. On y voit l'expansion de l'univers.

Le big bang a eu lieu il y a 13,8 milliards d’années.  Photo : NASA

Il était composé alors d’un gaz uniforme constitué d’éléments légers comme l’hydrogène et l’hélium créés par cette gigantesque explosion.

La création de l’oxygène, mais aussi d’éléments plus lourds comme le fer et le carbone, résulte de la survenue de processus de fusion au sein des premières étoiles avant qu’il ne soit dispersé par des explosions d’étoiles massives.

La détection d’oxygène au sein de MACS1149-JD1 laisse donc à penser que les générations stellaires antérieures s’étaient déjà formées et avaient déjà libéré l’oxygène 500 millions d’années après la naissance de l’Univers.

La première génération d’étoiles

Pour réussir à dater l’apparition de la première génération d’étoile, l’équipe a entrepris de reconstituer l’histoire antérieure de MACS1149-JD1 au moyen de données acquises par les télescopes Hubble et Spitzer.

Ces données ont ensuite été insérées dans un modèle fixant le début de la formation des étoiles à quelque 250 millions d’années après le big bang. La luminosité observée de la galaxie s’en est ainsi trouvée expliquée.

L’émergence des galaxies

L’âge avancé des étoiles observées au sein de MACS1149-JD1 interpelle les chercheurs, qui se demandent à quel moment les galaxies ont émergé de l’obscurité totale – un phénomène connu sous le nom d’aube cosmique.

L’établissement de l’âge de MACS1149-JD1 a permis aux scientifiques de démontrer que les galaxies existaient antérieurement à celles que nous détectons actuellement au moyen de la méthode directe.

La datation de l’aube cosmique constitue le Graal de la cosmologie et de la formation galactique Richard Ellis

« Grâce à ces nouvelles observations de MACS1149-JD1, nous nous approchons de l’époque à laquelle remonte la toute première lumière stellaire! Et parce que nous sommes tous constitués de poussière d’étoiles, cela équivaut à découvrir nos propres origines », se réjouit Richard Ellis.

Le détail de ces travaux est publié dans la revue Nature.

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Quand le Soleil s’éteindra


Il semble que le Soleil serait vieux de 4,5 milliards d’années, et serait à la moitié de sa vie. Bien, avant sa mort, je crois que la vie sur Terre sera impossible … Mais il reste encore beaucoup de temps à moins que l’humain détruise la planète bien avant cela. Ceci dit, grâce a de nouveaux modèles, les scientifiques savent probablement ce qu’il arrivera au Soleil en fin de vie.
Nuage

 

Quand le Soleil s’éteindra

 

Le Soleil.

Le Soleil est une boule de gaz. Il se compose en grande partie d’hydrogène (74 %) et d’hélium (25 %) auxquels s’ajoutent des éléments plus lourds.  Photo : NASA

Le Soleil, l’étoile qui réchauffe notre système planétaire depuis 4,5 milliards d’années, serait à mi-chemin de sa vie, mais une équipe internationale d’astrophysiciens estime qu’elle peut prédire ce qu’il lui arrivera à la fin de son existence.

Un texte d’Alain Labelle

La plupart des scientifiques s’entendent pour affirmer que notre Soleil, une naine jaune comme 10 % des étoiles de notre galaxie, s’est formé à la suite de l’effondrement d’une nébuleuse sous l’effet d’ondes produites par une ou plusieurs supernovae (l’explosion d’une étoile).

Le Pr Albert Zijlstra de l’École de physique et d’astronomie de l’Université de Manchester, au Royaume-Uni, et ses collègues prédisent qu’il se transformera en un gigantesque anneau de gaz et de poussière interstellaire lumineux, connu sous le nom de nébuleuse planétaire.

Le Soleil, notre étoile

Ce type de nébuleuse marque la fin d’environ 90 % de la vie active de toutes les étoiles de notre galaxie, la Voie lactée. Il marque habituellement la transition d’une étoile géante rouge à une naine blanche.

À 650 années-lumière, la nébuleuse de l'Hélice, NGC 7293, est l'une des nébuleuses planétaires les plus proches de la Terre.

À 650 années-lumière, la nébuleuse de l’Hélice, NGC 7293, est l’une des nébuleuses planétaires les plus proches de la Terre.  Photo : NASA/Hubble

La communauté astronomique n’était cependant pas certaine du sort du Soleil, puisque sa faible masse pouvait être un obstacle à sa transformation en nébuleuse planétaire visible.

Sa faible masse est toute relative, puisqu’elle représente environ 330 000 fois le poids de la Terre. À lui seul, le Soleil représente plus de 99 % de la masse du système solaire.

Le saviez-vous?

Le Soleil est tellement gros qu’il faudrait 109 planètes de la taille de la Terre pour remplir son diamètre, et plus de 1,3 million pour en combler l’intérieur. Il pèse pas moins de 2000 trillions de trillions de tonnes!

Longévité stellaire

Pour réussir à prédire son avenir stellaire, les chercheurs ont développé un nouveau modèle qui permet d’établir le cycle de vie des étoiles. Un modèle qu’ils ont utilisé pour prédire la luminosité de l’enveloppe éjectée par des étoiles de masses et d’âges différents.

Quand une étoile meurt, elle éjecte une masse de gaz et de poussière – connue sous le nom d’enveloppe – dans l’espace. L’enveloppe peut atteindre la moitié de la masse de l’étoile. Albert Zijlstra

« Cela révèle le noyau de l’étoile qui, à ce point de sa vie, est à court de carburant, s’éteignant éventuellement pour mener à sa fin », poursuit le Pr Zijlstra.

Ce n’est qu’à ce moment que le noyau chaud fait briller l’enveloppe éjectée sur une période d’environ 10 000 ans – un laps de temps bref à l’échelle astronomique.Albert Zijlstra

« C’est ce qui rend la nébuleuse planétaire visible. Certaines sont si brillantes qu’on peut les voir à de très grandes distances mesurant des dizaines de millions d’années-lumière », explique l’astrophysicien.

Un autre débat

 

Ce modèle résout également un autre problème qui laissait les astronomes perplexes depuis un quart de siècle. Il y a environ 25 ans, les astronomes ont découvert que si l’on observe les nébuleuses planétaires d’une autre galaxie, les plus brillantes ont toujours la même luminosité.

On a découvert qu’il était possible de savoir à quelle distance une galaxie se trouve en observant uniquement les nébuleuses planétaires les plus brillantes qui s’y trouvent. Albert Zijlstra

Cette théorie laissait à penser que les vieilles étoiles de faible masse devraient produire des nébuleuses planétaires beaucoup moins lumineuses que les jeunes étoiles plus massives.

Cette théorie était devenue une source de conflit dans la communauté scientifique. Certaines données disaient qu’il était possible d’obtenir des nébuleuses planétaires brillantes à partir d’étoiles de faible masse comme le Soleil, mais d’autres avançaient plutôt que ce n’était pas possible, et qu’aucune étoile en fin de vie de moins de deux fois la masse du Soleil ne pouvait mener à une nébuleuse planétaire visible.

De nouveaux modèles

Mais les nouveaux modèles montrent qu’après l’éjection de l’enveloppe, les étoiles se réchauffent trois fois plus vite que ne laissaient penser les anciens modèles. Il serait donc possible pour une étoile de faible masse comme le Soleil de former une nébuleuse planétaire brillante.

Selon ce modèle, notre étoile possède la masse limite minimale pour permettre la création d’une nébuleuse planétaire visible, quoique faible.

Nous avons constaté que les étoiles dont la masse est inférieure à 1,1 fois la masse du Soleil produisent des nébuleuses plus faibles, et que les étoiles plus massives que 3 masses solaires sont plus brillantes. Pour le reste, la luminosité prévue est très proche de ce qui avait été observé. Problème résolu, après 25 ans! Albert Zijlstra

Les auteurs de ces travaux publiés dans la revue Nature Astronomy (en anglais) sont très satisfaits de leurs résultats.

« Non seulement nous avons maintenant un moyen de mesurer la présence d’étoiles âgées de quelques milliards d’années dans des galaxies lointaines, ce qui est une plage remarquablement difficile à mesurer, mais nous avons même découvert ce que deviendra le Soleil à sa mort », conclut le Pr Zijlstra.

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