Le Saviez-Vous ►Vie et Mort des Gladiateurs Romains


Le statut de gladiateur n’a pas toujours été des esclaves et des criminels. Plus la popularité de « sport » était populaire, des hommes libres ont choisi de s’inscrire, et même à une époque des femmes ont combattu dans l’arène
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Vie et Mort des Gladiateurs Romains

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Ils étaient les grandes vedettes des arènes dans le monde romain antique et le sont encore aujourd’hui au grand et petit écran. Des corps figés de Pompéi à un cimetière de Turquie, les découvertes archéologiques nous aident, en plus des sources antiques, à mieux comprendre leur réalité. Que savons-nous sur la vie et la mort des gladiateurs romains? Voici quelques brèves pistes…

1- D’où venaient-ils?


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Le nom gladiateur vient du latin « gladiatores », qui était un lien direct avec une arme utilisée par eux et les légionnaires romains, soit le gladius, une courte épée. Les premiers combats en arène avec des armes remontent peut-être aux ancêtres des Romains, les Étrusques, mais ce sont véritablement les Romains qui en ont fait des spectacles organisés, au départ dans le cadre de funérailles d’hommes de la noblesse, et ces derniers devinrent graduellement de véritables spectacles à sensations fortes.


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Les origines de ces combattants étaient aussi variées que l’Empire romain était vaste! Avant le 1er siècle de notre ère, ils étaient des esclaves venant des territoires conquis par les armées romaines, certains d’entre eux étant punis par la gladiature car jugés pour des crimes. Ces combats d’hommes forts devinrent toutefois si populaires que des hommes libres choisirent de leur propre gré de devenir des gladiateurs dans l’espoir d’obtenir gloire et… argent!

2- Catégories et écoles:


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Qu’ils aient été esclaves ou anciens soldats à la recherche d’un métier à la hauteur de leurs talents, les gladiateurs étaient entraînés dans des écoles et classés en catégories bien précises. En effet, ces combats étaient devenus si populaires auprès des populations citadines d’Italie qu’à l’époque de l’ouverture du Colisée de Rome (80 de notre ère), la gladiature était désormais considérée comme un sport et non plus un simple combat à mort de criminels. 


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Ils étaient par conséquent classés selon leur expérience et surtout leur type d’armement de combat: avec épée et bouclier, à bord de chars, avec deux épées en même temps ou avec un filet et un trident. Certaines femmes ont aussi pris part à des combats jusqu’à leur bannissement par l’empereur Septime Sévère en l’an 200 de notre ère. Les bons gladiateurs étaient importants pour les écoles qui gagnaient en réputation et en prix en argent lorsque ces derniers remportaient plusieurs victoires et devenaient de véritables vedettes!

3- Jusqu’à la mort?


Pollice Verso par Jean Léon Jérôme, 1872
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Le cinéma et la télévision nous ont donné une image fortement romancée des combats de gladiateurs, surtout en ce qui a trait à leur mort. En devenant des divertissements populaires organisés, la mort n’était pas nécessairement l’objectif inéluctable de ces spectacles à partir du 1er siècle de notre ère. Les règles étaient strictes et impliquaient entre autres que les combattants choisis soient d’un gabarit similaire afin de s’assurer d’une certaine équité lors des combats. Comme les écoles payaient pour l’entraînement, le logement et la nourriture de leurs combattants, elles ne voulaient pas les voir mourir dans les arènes ce qui signifie que bien souvent, le combat était arrêté lorsqu’un des deux gladiateurs était sérieusement blessé. 


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Si tel était toutefois le cas, le sort du combattant grièvement blessé était alors remis entre les mains des spectateurs et de l’empereur s’il était présent. La foule utilisait-elle le pouce en bas comme signe de mise à mort? Probablement pas. Le pouce en bas ou un mouchoir blanc ont possiblement été des signes de grâce plutôt que de mort, alors qu’un pouce en l’air a peut-être été le signal indiquant que la foule souhaitait la mort d’un combattant, généralement par un coup d’épée entre les omoplates ou dans la gorge.

4- Des découvertes archéologiques importantes:


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Certaines découvertes archéologiques ont contribué à notre meilleure compréhension de leur vie et de leur mort. Notons la découverte de la caserne et de l’arène de Pompéi, bien préservés par les cendres du Vésuve, mais aussi l’étonnante découverte d’un cimetière de gladiateurs à Éphèse en Turquie. 


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Les pierres tombales indiquaient clairement des tombes de gladiateurs, ce qui est rare et les spécialistes étudient depuis 1993 les ossements de ces combattants afin de mieux comprendre leurs blessures et leur régime alimentaire. Nous savons que les gladiateurs étaient bien nourris et souvent végétariens et que plusieurs présentaient des signes de blessures bien guéries, démontrant que les écoles soignaient leurs combattants afin de les garder actifs le plus longtemps possible.

Certains de ces squelettes ont cependant témoigné de mort violente, comme des crânes présentant trois trous biens distincts, associés à un fatal coup de trident…

http://www.historiatv.com/

Mamans, pourquoi portez-vous votre enfant du côté gauche ?


Un geste anodin qui ne l’est peut-être pas. Les mamans et bien sûr, les grands-mamans ont tendance à porter le bébé du côté gauche et ce même si la personne est droitière. Il semblerait que cela aurait des effets bénéfiques pour le bébé, mais il faudra plus d’études pour mieux étudier si cela a un impact pour l’autisme et les maladies mentaux, mais cela ne veut pas dire que les enfants portés sur le côté droit ne se développent pas normalement ..
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Mamans, pourquoi portez-vous votre enfant du côté gauche ?

 

Mamans, pourquoi portez-vous votre enfant du côté gauche ?

Porter votre enfant du côté gauche plutôt que du côté droit serait primordial pour son bon développement. Des chercheurs russes avancent une nouvelle théorie, qui pourrait éclairer les connaissances scientifiques sur certains troubles mentaux.

De nombreuses espèces portent leurs petits du côté gauche

Les mamans ne s’en rendent sans doute pas compte, mais pour la plupart d’entre-elles en tout cas, elles ont tendance à porter leur enfant du côté gauche. Un réflexe qui ne serait pas seulement le fruit du hasard, selon une étude menée par des chercheurs de l’université de Saint-Pétersbourg, en Russie et récemment publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution.

Ces derniers se sont interrogés sur la raison qui incitait de nombreuses espèces, les humains mais aussi les morses, les baleines ou les kangourous, à tenir leur enfant du côté gauche et ce, même quand – chez les humains en tout cas – la mère était droitière.

Une piste dans la recherche sur l’autisme ?

Conclusion : cette position ne serait pas anodine et aiderait notamment à la concentration de la mère lorsqu’elle doit s’occuper de son enfant.

« Nos résultats suggèrent que cette position permet de faciliter les interactions entre la mère et son enfant », expliquent les chercheurs.

Les auteurs de cette étude expliquent que l’hémisphère droit de notre cerveau, qui est « libéré » lorsque l’enfant est porté à gauche, est responsable de la stimulation de la communication et de la création de liens affectifs. L’hémisphère gauche est quant à lui lié au traitement des informations de manière plus ordonnée. Ainsi, lorsqu’une mère berce son enfant du côté gauche, les yeux de l’enfant sont directement reliés à l’œil gauche de la mère et les informations se dirigent vers l’hémisphère droit du cerveau, ce qui permet à la mère de décoder plus facilement le langage corporel de son bébé.

Un contact qui pourrait être fondamental dans la construction de l’enfant puisque les scientifiques n’hésitent pas à dire que cette découverte pourrait être d’une grande aide dans l’étude de certains troubles, comme l’autisme.

Sybille Latour

http://www.passeportsante.net/

Des fillettes de 6 ans croient que les hommes sont plus intelligents


Je ne me souviens pas au primaire avoir pensé que les garçons étaient plus intelligents que les filles. Peut-être est-ce le fait que ma mère avait son propre commerce et que papa travaillait de son côté sur la route pour une compagnie. Si nos petites filles se sentent nulles, il est important de les encourager pour qu’elles découvrent leur potentiel
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Des fillettes de 6 ans croient que les hommes sont plus intelligents

 

Un garçon et une fillette à l'école

Un garçon et une fillette à l’école Photo : iStock

Une femme peut-elle être très intelligente? Les fillettes commencent déjà à en douter à l’âge de 6 ou 7 ans, si l’on en croit une nouvelle étude américaine.

ASSOCIATED PRESS

Publiée jeudi dans la revue Science, l’étude suggère que des fillettes d’à peine 6 ans peuvent déjà être portées à croire que les hommes sont naturellement plus intelligents et plus doués que les femmes.

Les chercheurs croient que ce préjugé pourrait ainsi freiner l’élan de filles qui désirent mener des activités novatrices ou une ambitieuse carrière.

On connaissait déjà l’existence de ces stéréotypes dans la population adulte, mais l’étude semble montrer que le phénomène apparaît déjà à un très jeune âge, dès le début de l’école primaire, signale Andrei Cimpian, professeur agrégé au département de psychologie de l’Université de New York et coauteur de l’étude.

Les chercheurs ont d’abord raconté à 400 enfants de 5 à 7 ans l’histoire d’une personne très intelligente, et leur ont demandé ensuite de montrer cette personne parmi les photos de deux hommes et deux femmes, à l’allure comparable.

À 5 ans, les enfants ont tendance à choisir la personne de leur genre, mais à mesure qu’ils fréquentent l’école, le stéréotype sexiste commence à infuser chez les fillettes.

Dans une deuxième partie, les chercheurs présentaient aux enfants deux jeux : l’un pour les enfants vraiment intelligents, l’autre pour les enfants qui travaillent très fort.

À 5 ans, les enfants des deux genres réagissent de la même façon, mais à 6 et 7 ans, les fillettes choisissent moins souvent que les garçons pour le jeu qui exige de l’intelligence.

Les chercheurs ne sont pas sûrs des origines précises de ce préjugé : parents, enseignants, enfants, médias, tout le monde est soupçonné, admet le professeur Cimpian.

Mais selon lui, il faut prendre les mesures qui s’imposent afin de ne plus brimer les aspirations professionnelles légitimes des filles. À commencer par leur présenter des modèles de femmes qui ont réussi.

Rebecca S. Bigler, professeure de psychologie à l’Université du Texas à Austin, a salué le « travail remarquable » de l’équipe du professeur Cimpian.

Elle soutient aussi que les stéréotypes se développent au tout début de l’école primaire, lorsque les élèves sont exposés à de célèbres scientifiques, compositeurs ou écrivains, ces « génies de l’histoire » qui sont la plupart du temps des hommes.

« Il faut ensuite expliquer aux enfants que des lois ont été adoptées expressément pour empêcher les femmes de devenir ces génies de l’histoire et des dirigeantes », croit la professeure Bigler.

Des concepteurs de jouets comme Mattel, créateur de la poupée Barbie, ont commencé à faire certains gestes afin de réduire les stéréotypes reliés au genre.

http://ici.radio-canada.ca/

Quatre signes pour savoir si vous avez un bon sommeil


Dormir est important pour mieux affronter nos obligations après le réveil. Est-ce que le nombre d’heures de sommeil est-il suffisant ? Comment qualifier nos heures de sommeil ?
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Quatre signes pour savoir si vous avez un bon sommeil

 

Quatre signes pour savoir si vous avez un bon sommeil

Etes-vous sûr d’avoir un sommeil de qualité ?Photo Gentside Découverte

Vous avez beau dormir huit heures toutes les nuits, vous vous levez le matin et avez déjà l’envie de retourner dans votre lit. Peut-être que votre sommeil n’est pas si reposant que ça. 

Mais comment savoir si son sommeil est de bonne qualité ou non? La National Sleep Foundation (NSF) composé d’experts du sommeil a récemment révélé les clefs d’un repos efficace.

Selon la nouvelle étude publiée dans la revue Sleep Health, la durée du sommeil ne fait pas tout. Il existe 4 critères révélateurs:

1. AU MOINS 85 % DU TEMPS PASSÉ DANS VOTRE LIT EST RÉSERVÉ AU SOMMEIL

En effet, les smartphones, tablettes et autres écrans détiennent une place non négligeable dans notre vie, jusqu’à nous suivre parfois dans nos lits. Une erreur que dénoncent de plus en plus les experts du sommeil. Si le temps passé à faire autre chose que dormir dans votre lit excède les 85 %, votre repos risque d’être perturbé.

2. S’ENDORMIR EN MAXIMUM 30 MINUTES

Selon le NSF, la durée d’endormissement est un facteur clé pour avoir un bon sommeil. Un avis partagé par Bertrand De La Giclais, médecin en pathologies du sommeil de l’European Sleep Center interrogé par LCI:

«L’organisme met entre 15 et 30 minutes pour se relaxer et se préparer au sommeil. Une personne qui mettra plus de temps perdra du temps de sommeil qui lui est imparti».

Mais pour pouvoir tomber dans les bras de Morphée en moins de 30 minutes, encore faut-il avoir les bonnes habitudes, car certaines pratiques ont là encore tendance à perturber l’endormissement. Par exemple, avoir une activité physique trop intense ou passer trop de temps devant un écran avant de se coucher.  

Si c’est votre cas, le Dr De La Giclais conseille de revoir son rituel du coucher.

«Cela peut être se brosser les dents, s’installer dans son lit en s’assurant que la température de la pièce ne soit pas trop élevée et lire un livre une dizaine de minutes.»

3. NE PAS SE RÉVEILLER PLUS D’UNE FOIS PAR NUIT

Si vous vous réveillez plus d’une fois par nuit, quelle que soit la raison, cela peut être le signe d’un sommeil perturbé. Afin de favoriser le rendormissement, il est conseillé de rester relaxé et ne pas allumer la lumière ou regarder l’heure.

4. CE RÉVEIL NE DOIT PAS EXCÉDER LES 20 MINUTES

De même que de se réveiller trop souvent, se réveiller trop longtemps est également nocif pour le sommeil.

«Les répercussions des éveils dépendent bien évidemment du temps de sommeil dont chacun a besoin, mais, globalement, retirer un petit peu de ce temps a un impact sur la qualité du sommeil», a expliqué le Dr De la Giclais. 

MIEUX COMPRENDRE POUR AMÉLIORER SON SOMMEIL

Ces conclusions ont été approuvées par plusieurs sociétés de spécialistes. Alors que les études se multiplient pour démontrer l’importance du sommeil sur la santé, la National Sleep Foundation espère que cette liste d’indicateurs va fournir aux personnes les ressources nécessaires pour mieux comprendre leur sommeil.  

Max Hirshkowitz, président du conseil d’administration de la NSF a affirmé dans un communiqué:

«Ces travaux contribuent à rendre la science du sommeil et de la technologie plus accessible au grand public qui est désireux d’en apprendre davantage sur sa santé».

Des connaissances qui pourraient aider à terme, ceux qui en ont besoin à améliorer leur sommeil

http://fr.canoe.ca/

Des chercheurs créent pour la première fois des embryons mixtes humains et porcins


Je ne suis pas une pro sur ce sujet. Bon, travailler avec des cellules-souches me semble très prometteur. Cependant allier des cellules humaines à des cellules de porc pour créer des embryons dans le but de créer n’importe quel organe, je suis très mal à l’aise avec cette idée pour des raisons d’éthiques
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Des chercheurs créent pour la première fois des embryons mixtes humains et porcins

 

EMBRYO

Des chercheurs ont pour la première fois créé des embryons chimères contenant des cellules souches humaines et porcines, selon une étude publiée jeudi dans la revue américaine Cell.

Cette avancée scientifique constitue un premier pas vers le développement d’organes humains par des animaux, qui pourraient être récupérés et greffés à des personnes malades.

C’est « une première étape importante », a souligné Juan Carlos Izpisua Belmonte, professeur à l’Institut Salk d’études biologiques à La Jolla, en Californie, principal auteur de ces travaux.

« Le but ultime est de cultiver des tissus ou des organes humains (pancréas, foie, coeur…) chez des animaux comme des truies qui pourront être greffés sans rejet, mais nous en sommes encore loin », a-t-il tempéré, reconnaissant la grande difficulté de cette expérience menée avec quelque 1.500 embryons porcins pendant quatre ans.

Ces scientifiques ont implanté des cellules souches humaines, capables de devenir n’importe quel tissu, dans des embryons de cochons ensuite transférés dans l’utérus de truies porteuses.

Il n’y a pas de rejet des cellules humaines car elles sont injectées dans l’embryon animal à un stade très précoce, au cinquième ou sixième jour de développement.

Les chercheurs ont laissé ces embryons se développer seulement pendant quatre semaines comme le stipulent les réglementations, observant que les cellules humaines avaient commencé à former du tissu musculaire.

Cette expérience n’a pas été menée jusqu’à son terme avec la naissance de porcelets en partie humains, un sujet très controversé qui soulève d’importantes questions éthiques.

Dans le cadre de ces travaux, les chercheurs précisent que la proportion de cellules souches humaines dans leurs expériences était de toute manière faible.

Une précédente expérience avait permis de faire développer un pancréas, un coeur et des yeux de rats dans des embryons de souris, démontrant qu’il est possible de développer des organes d’une espèce dans une autre.

Bruce Whitelaw, professeur de biotechnologie animale à l’Université d’Edinbourgh au Royaume-Uni, estime que ces travaux sur les embryons chimères humains-porcins, à laquelle il n’a pas participé, sont « emballants » car « ils ouvrent la voie à des avancées importantes » dans ce domaine.

Cette étude devrait aussi aider à mieux comprendre l’évolution des différentes espèces et les maladies, estime Darren Griffin, professeur de génétique à l’Université de Kent, qui n’a pas non plus été impliqué dans cette expérience.

Celui-ci insiste également sur « l’importance que les futures études soient menées en toute transparence pour permettre une surveillance et un débat public ».

http://quebec.huffingtonpost.ca/

Votre cœur est-il raciste?


Une étude qui examine le coeur lors d’une situation qui pourrait expliquer pourquoi, qu’il y a plus de victimes chez les noirs, mais le stress émotionnel peut aussi affecter notre jugement pour d’autres occasions
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Votre cœur est-il raciste?

 

Campagne Benetton, mars 1996

Campagne Benetton, mars 1996

Repéré par Peggy Sastre

Quand notre cœur fait boum, c’est là que les risques d’une erreur de jugement sont les plus élevés.

Selon une étude publiée dans Nature Communications, les battements de notre cœur peuvent renforcer des préjugés racistes –inconscients ou non– lorsque nous faisons face à un potentiel danger. Plus précisément, lorsque notre cœur se contracte pour propulser le sang dans notre organisme, c’est là que nous avons le plus de chances de laisser parler nos biais, en croyant par exemple qu’un individu noir porte forcément une arme.

Des recherches qui s’inscrivent dans la droite ligne des travaux de deux de ses co-auteurs,Hugo D. Critchley et Sarah N. Garfinkel, qui avaient précédemment montré que pendant la systole –une contraction des chambres du cœur–, l’organe ne se contente pas d’injecter du sang dans notre corps, il envoie aussi tout un tas de messages au cerveau. Des signaux, en particulier, relatifs à la peur et à notre gestion inconsciente des menaces.

Ruben T. Azevedo, autre co-auteur de l’article, précise:

«Si notre étude se focalise sur les préjugés dont sont victimes les Noirs, et dont les conséquences sont si souvent tragiques au quotidien, il est tout à fait possible qu’elle puisse s’appliquer à d’autres situations. En cas d’excitation physique et émotionnelle, comme lors d’une situation très stressante, des battements de cœur plus rapides et plus forts pourraient augmenter la probabilité de croire réelle une menace inexistante, et de mener à des erreurs de jugement.»

L’hormone du stress

En l’espèce, les participants (tous blancs) à l’étude devaient déterminer si la personne –noire ou blanche– dont la photo défilait sous leurs yeux avait un téléphone ou un pistolet dans sa main. Lorsque le choix s’effectuait pendant la systole, et non pendant la diastole, les volontaires ont eu 10% de chances supplémentaires de croire le noir armé, alors qu’il ne l’était pas. Des conclusions confirmant d’autres expériences menées en laboratoire sur des étudiants et des policiers et prouvant combien les erreurs de jugements nées des préjugés raciaux peuvent être mortelles, vu que les individus sont bien plus susceptibles de se tromper sur l’objet qu’un noir a dans la main –confondre un revolver et une clé à molette, par exemple–, avant de lui tirer dessus pour se préserver d’une menace illusoire.

Dans le cerveau, il suffit qu’un Blanc aperçoive furtivement le visage d’un Noir pour que ses neurones s’affolent, une réaction propre au «système de signalement de la peur» se manifestant notamment par une augmentation de l’activité de l’amygdale. Un phénomène qui a tout du cercle vicieux, tant le cortisol –l’hormone du stress– a tendance non seulement à exacerber notre vigilance à de potentielles menaces, mais diminue aussi notre capacité à nous raisonner, c’est-à-dire à contrôler et modérer l’effet de nos préjugés sur nos pensées et nos actions.

Une panique dont on ne connaît que trop les effets délétères. Aux États-Unis, on estime aujourd’hui que les noirs non armés ont jusqu’à deux fois plus de risque de se faire tuer par la police que leurs compatriotes blancs.

http://www.slate.fr/