Confiance en soi


Je crois que la confiance en soi et quelque chose qu’on doit transmettre à nos enfants pour une meilleure qualité de vie
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Confiance en soi

 

Écoutes, si je pouvais te faire un seul cadeau, juste un seul jusqu’à la fin de tes jours, tu sais ce que je te donnerais? La confiance en soi.

David Nicholls

Truc Express ►Anti-moisissures : 4 astuces de grand-mère


La moisissure qui s’installe dans nos maisons, si on ne s’en occupe pas, peut devenir un vrai cauchemar. Voici quelques petits trucs tout simple pour intervenir au plus vite
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Anti-moisissures : 4 astuces de grand-mère

 

Comment enlever de la moisissure ?

Lorsque de la moisissure apparaît dans la maison, rien ne va plus, c’est la panique à bord ! Pourtant, quelques petites astuces simples et efficaces permettent parfois d’en venir à bout.

Retirer les taches de moisissure sur les tissus

Préparez un mélange avec une noisette de dentifrice et un sachet de levure chimique. Disposez cette pâte sur une brosse à dents avec laquelle vous frotterez la zone touchée. Laissez agir pendant 30 minutes avant de passer l’ensemble en machine.

Traiter les moisissures sur les murs

Les taches de moisissures présentes sur les murs peuvent être enlevées grâce à un mélange tout naturel : le vinaigre blanc et l’eau. Pour ce faire, mélangez 300 ml de vinaigre blanc avec 200 ml d’eau, versez le liquide dans un vaporisateur puis procédez au nettoyage en vaporisant bien sur les zones attaquées. Laissez sécher durant plusieurs heures puis essuyez la surface avec un chiffon doux. Répétez l’opération si nécessaire. Vous pouvez ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de Tea tree à votre mélange, celle-ci va exercer un effet antifongique et antibactérien très efficace pour détruire les champignons.

Confectionner un déshumidificateur anti-moisissure

Prenez un peu d’argile concassée ainsi qu’une bouteille en plastique de 1,5 l vide. Coupez le haut de la bouteille, puis emboîtez-la goulot en bas (comme si vous faisiez un piège à guêpes), en ayant pris soin de tapisser l’extérieur du goulot d’un chiffon très fin. Placez l’argile concassée dans l’entonnoir jusqu’aux trois quarts, et c’est prêt. Pour un fonctionnement optimal, il vous suffit de vider régulièrement l’eau recueillie dans le fond de la bouteille, et de remplacer souvent l’argile et le chiffon.

Récupérer les joints de la salle de bains et de la cuisine

Ces champignons, souvent présents dans les pièces humides comme la salle de bains ou la cuisine, peuvent vous faire vivre un cauchemar. Grâce à cette astuce, vous pourrez récupérer les joints moisis et leur redonner toute leur blancheur. Pour cela, mélangez 200 g de bicarbonate de soude dans 100 ml d’eau. Puis utilisez ce mélange pour brosser les joints, en laissant agir 10 minutes environ. Vaporisez de vinaigre blanc. Rincez, et admirez le résultat !

http://www.grands-meres.net/

Une saison de la grippe particulièrement virulente?


Au Québec, pour le moment, nous sommes épargnés. Le vaccin d’influenza à tendance à évoluer, même au cours de la saison froide, alors pourquoi se faire vacciner ? Le vaccin permet quand même de diminuer les symptômes et de guérir plus rapidement. Quoique disent les anti-vaccination je crois que la vaccination est important autant pour les enfants, les personnes âgées et ceux qui ont des maladies chroniques.
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Une saison de la grippe particulièrement virulente?

 

Un malade se mouche

La saison de la grippe atteint normalement son sommet au cours des mois de janvier et février. Photo : Radio-Canada/CBC

La souche principale de la grippe, qui commence à se propager cette année, fait croire à certains experts de la santé publique que le bilan pourrait s’avérer plus lourd que l’an dernier.

La souche en question est de type H3N2, une sous-catégorie d’influenza qui frappe plus durement les personnes âgées, ce qui se traduit généralement par davantage d’hospitalisations et plus de décès. Des éclosions du virus ont d’ailleurs été rapportées dans des hôpitaux et des établissements de soins de longue durée à travers le pays.

Au total, plus de 6000 tests ont été déclarés positifs depuis le début de la saison. Il ne s’agit que de cas confirmés en laboratoire, ce qui laisse deviner un bilan bien plus élevé.

La grippe H3N2 fait notamment des ravages en Alberta, où 13 personnes sont mortes et 478 autres ont été hospitalisées jusqu’à maintenant..

Cette vague d’influenza a également atteint l’Ontario et la Colombie-Britannique, cette dernière ayant elle aussi dénombré plus de dix morts et une quarantaine de cas dans le temps des Fêtes. Le Manitoba ne devrait pas non plus être épargné, alors que le Québec et d’autres provinces de l’est du pays s’en tirent plutôt bien pour l’instant.

Carte de l'activité grippale et pseudogrippale globale par province et territoire, selon l'Agence de santé publique du Canada

Carte de l’activité grippale et pseudogrippale globale par province et territoire, selon l’Agence de santé publique du Canada Photo : Agence de santé publique du Canada

Un « cadeau » de Noël annuel

Il ne s’agit cependant pas d’une exception jusqu’à maintenant, puisque les autorités médicales s’attendaient à ces éclosions avec la combinaison froid et festivités.

La souche du virus est par ailleurs la même qui avait frappé il y a deux ans, lorsque l’efficacité du vaccin s’était révélée quasi nulle. Malgré que l’activité grippale ait commencé tôt cette saison, elle demeure plus faible qu’en 2014-2015, selon l’Agence de santé publique du Canada.

Les experts croient d’ailleurs que le vaccin se montre plus efficace cette année, puisqu’une protection contre le virus H3N2 s’y trouve.

« Quand on produit le vaccin, c’est avec des prévisions, rappelle la professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke, Maryse Guay. On essaie de faire en sorte que le vaccin couvre la souche du virus qui sera présente. »

Un virus changeant

L’influenza demeure malgré tout un virus changeant et son comportement reste difficile à prédire, selon le médecin épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec, Gaston De Serres. « Janvier sera un gros mois », admet-il.

Le professeur en maladies infectieuses à l’Université de Calgary, Glen Armstrong, ajoute que la souche H3N2 a tendance à se modifier au cours de l’hiver, rendant ainsi le vaccin moins efficace. Viendra ensuite un chevauchement de deux épidémies, avec l’arrivée de l’influenza B.

« Bien que vous risquez de tomber malade, les symptômes seront moins sévères si vous avez été vacciné et vous allez vous rétablir plus rapidement » ajoute-t-il, recommandant malgré tout la vaccination.

Cette mesure préventive s’adresse particulièrement aux enfants, qui sont habituellement plus durement touchés par la vague d’influenza se déployant en février et en mars.

Les experts souhaitent qu’un vaccin qui couvrirait toutes les souches d’influenza puisse un jour être développé. Des investissements plus importants en recherche sont cependant nécessaires puisque, pour le moment, l’essentiel des efforts est plutôt tourné vers les grandes campagnes de vaccination.

http://ici.radio-canada.ca/

Un iceberg géant va se détacher de la banquise en Antarctique


Un iceberg de 5.000 km2 s’apprête de se détacher de la banquise en Antarctique. Depuis plusieurs années, cet iceberg a commencé le processus, mais depuis un mois à accéléré la séparation. Cela est probablement dû au réchauffement climatique qui pourrait faire augmenter le niveau de l’eau mondialement
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Un iceberg géant va se détacher de la banquise en Antarctique

 

« 

Larsen C est sur le point de perdre une surface de plus 5.000 km² après une nouvelle progression de la fracture », avertissent les chercheurs du Projet Midas dans un communiqué. © afp.

Un morceau de glace de 5.000 km2 est sur le point de se détacher de la banquise en Antarctique. Cet iceberg se forme sous l’effet du réchauffement climatique.

© epa.

Un morceau de banquise de la taille du Jura est sur le point de se détacher de la barrière de Larsen, dans l’Antarctique, ce qui devrait en faire l’un des plus gros icebergs jamais vus. 

Accélération brutale de la fracture

Larsen C, une étendue de glace côtière de la péninsule Antarctique, se fissure lentement depuis plusieurs années, mais le processus s’est brutalement accéléré le mois dernier, rapportent des scientifiques de l’université de Swansea, au pays de Galles. La fracture s’étend désormais sur 80 km et il n’en reste que 20 pour retenir l’étendue de glace qui se détache.

« Larsen C est sur le point de perdre une surface de plus 5.000 km² après une nouvelle progression de la fracture », avertissent les chercheurs du Projet Midas dans un communiqué.

Élévation du niveau de l’eau à l’échelle mondiale

L’événement, ajoutent-ils, « va changer fondamentalement l’aspect de la péninsule antarctique » et pourrait provoquer d’autres fracturations.

Les scientifiques craignent que le recul de la banquise dû au réchauffement climatique ne provoque une accélération du glissement des glaciers vers la mer, ce qui pourrait se traduire par une élévation du niveau de l’eau à l’échelle mondiale.

Plusieurs étendues de banquise se sont déjà fracturées récemment sur la côte nord de l’Antarctique, dont celles de Larsen A et B, qui se sont respectivement désintégrées en janvier 1995 et en février 2002.

http://www.7sur7.be/

Après 16 opérations, l’«homme-arbre» quittera l’hôpital


Une vie meilleure s’annonce pour cet homme qui devaient supporter des excroissances qui l’empêchaient de travailler, et même de tenir son enfant. Si les verrues ne reviennent pas, il sera le premier au monde à guérir de cette maladie est génétiquement très rare
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Après 16 opérations, l’«homme-arbre» quittera l’hôpital

 

Un Bangladais surnommé «l’homme-arbre» pour ses verrues impressionnantes aux allures d’écorce sur les mains et les pieds devrait prochainement pouvoir quitter l’hôpital où il a été 16 fois opéré en raison de sa maladie rarissime.

Abul Bajandar, 27 ans, a été, grâce à ces opérations au Dhaka Medical College Hospital, allégé de cinq kilogrammes d’excroissances géantes qui, auparavant, l’empêchaient de prendre dans ses bras sa fille de trois ans.

Ces grosses verrues, qu’Abul Bajandar a vu apparaître à l’adolescence mais qui ont commencé à s’étendre plus rapidement il y a cinq ans, ont été diagnostiquées comme un cas d’épidermodysplasie verruciforme, une maladie de peau génétique rarissime.

Seules quatre personnes au monde ont été formellement diagnostiquées comme atteintes de cette maladie dite de «l’homme-arbre».

«Le traitement de Bajandar constitue un tournant pour l’histoire des sciences médicales», a déclaré Samanta Lal Sen, coordinatrice de la chirurgie plastique au Dhaka Medical College Hospital.

«Nous l’avons opéré au moins 16 fois pour lui retirer ses verrues», a-t-elle dit. «Ses mains et ses pieds sont presque guéris. Il pourra sortir dans les 30 prochains jours, après une série d’opérations mineures pour améliorer la forme de ses mains.»

Elle a estimé que son patient pourrait être le premier au monde à guérir de cette maladie, si les verrues ne repoussent pas. L’an dernier, un Indonésien atteint du même mal est décédé.

UNE CÉLÉBRITÉ

 

Abul Bajandar a de son côté rappelé, de son lit d’hôpital, à quel point il avait pu souffrir avant ses premières opérations il y a près d’un an.

«Je croyais que je ne pourrais jamais porter mon enfant», a-t-il dit, une main dissimulée sous un épais bandage. «Je me sens beaucoup mieux, je peux tenir ma fille sur mes genoux et jouer avec elle. J’ai hâte de rentrer à la maison.»

Originaire d’un village pauvre du district côtier de Khulna (sud), Abul Bajandar est devenu une célébrité grâce aux médias locaux et internationaux.

Il avait été contraint de quitter son emploi de chauffeur de rickshaw en raison de sa maladie. Il espère désormais créer un petit commerce, grâce aux dons qui ont afflué du monde entier.

http://www.lefigaro.fr/

Quand les enfants enseignent aux aînés


Un projet qui a commencé il y a 10 ans. Une belle initiative pour améliorer les contacts entre jeunes et aînés tout en apportant du positif autant pour les jeunes et les personnes âgées par l’entremise de la technologie
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Quand les enfants enseignent aux aînés

 

Des participants au projet Inter-âge

Des participants au projet Inter-âge Photo : Radio-Canada/Marie-France Bélanger

Depuis dix ans, des jeunes de sixième année initient des aînés aux rudiments de l’informatique et des médias sociaux. Ce projet a vu le jour à l’école primaire Wilfrid-Bastien, dans l’arrondissement Saint-Léonard, à Montréal.

Un texte de Marie-France Bélanger

Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste, baptisé Inter-âge, qui vise à rapprocher les générations.

Ce jour-là, dans une classe de l’école Wilfrid-Bastien, la petite Luciana Diaz aide son élève, Gilles Lebrun, à se familiariser avec sa tablette. Pendant ce temps, à la table voisine, un garçon montre à une dame de 81 ans comment faire un appel Facetime en Italie. Un peu plus loin, l’un de ses camarades rappelle à son « élève » comment envoyer un message par Messenger.

Une fois par semaine, durant les heures de classe, une dizaine de jeunes de sixième année se transforment en professeurs d’informatique auprès de personnes âgées du centre des aînés du Réseau d’entraide de Saint-Léonard, comme Francine Goudreault.

« Au début, je trouvais ça spécial. Des élèves de sixième année qui sont nos professeurs. Mais j’adore ça! Quand je suis arrivée ici, je voulais apprendre les réseaux sociaux, je voulais apprendre YouTube », explique Mme Goudreault, nouvellement retraitée.

Fernande Forest participe à l’activité depuis septembre. Elle est maintenant capable de trouver des recettes sur Internet et d’envoyer des messages. Mais elle ne sait pas encore comment réserver une chambre d’hôtel ni acheter des vêtements sur le web. Ça viendra peut-être plus tard.

Selon Nicole Pedneault, du Centre des aînés du réseau d’entraide de Saint-Léonard, il est beaucoup moins gênant pour les aînés d’apprendre avec des jeunes. Après leurs cours, à l’école Wilfrid-Bastien, ils sont capables de faire plein de choses, explique Nicole Pedneault. Au départ, certains n’arrivaient même pas à ouvrir leur ordinateur, dit-elle.

Lutter contre les préjugés

Luciana Diaz et Gilles Lebrun

Luciana Diaz et Gilles Lebrun Photo : Radio-Canada/Marie-France Bélanger

Le projet Inter-âge se veut une occasion pour les jeunes non seulement de partager leurs habiletés technologiques, mais aussi d’abattre les préjugés.

« Moi, ça m’a appris à connaître les aînés. Je croyais qu’ils étaient plus sévères et méchants », explique Sarah, une des élèves de sixième année participant à l’activité.

Au fil des rencontres, des liens se tissent entre aînés et jeunes. C’est ce qui s’est passé entre Fernande Forest et le petit Daniel Ardiles.

J’ai adoré ce petit garçon-là. On a parlé de sa famille. On a parlé de ma famille. On a parlé de nos choses personnelles.Fernande Forest

C’est l’enseignant de sixième année Pierre Poulin qui a mis sur pied cette activité il y a dix ans, pour développer l’empathie chez ses élèves, particulièrement difficiles à l’époque.

Bien que cette activité soit facultative, chaque année, la majorité des jeunes de sa classe y participent. Selon Pierre Poulin, le projet profite tout particulièrement aux jeunes qui éprouvent des difficultés à l’école puisqu’il leur permet de vivre des succès auprès des aînés.

Le projet peut ainsi devenir une source de motivation. Pierre Poulin se souvient d’ailleurs de l’un de ses élèves qui un jour lui avait dit :

« Le mercredi, je porte mon t-shirt le plus propre parce que c’est Inter-âge ».

À elle seule, cette anecdote illustre les bienfaits de l’activité à son avis.

Après 10 ans, Pierre Poulin veut maintenant renouveler la formule.

Il souhaite que les jeunes puissent profiter des connaissances des aînés. Il aimerait que les personnes âgées puissent éventuellement produire de courtes vidéos sur des sujets qu’elles connaissent bien pour permettre aux élèves de profiter de leur immense savoir.

http://ici.radio-canada.ca/

Même adulte, une partie du cerveau continue à grandir


On savait que le cerveau tout au long de la vie, grâce à l’apprentissage et les expériences, des connexions se feront et déferont même chez les adultes et que des neurones continueront à apparaître dans la zone de la mémorisation. Cependant, les scientifiques ont découvert que dans la zone de la reconnaissance du visage continue à croitre. Il y aura peut-être dans un avenir proche que ceux souffrant de prosopagnosie, c’est-à-dire, ceux qui ne reconnaissent pas les visages
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Même adulte, une partie du cerveau continue à grandir

 

Les chercheurs de Stanford  ont repéré une zone cérébrale qui croît

Kalanit Grill-Spector, Kevin Weiner, and Jesse Gomez discutent de la structure et l’architecture cellulaire du cortex à l’Université de Stanford.

© Brianna Jeska

Une équipe de l’Université de Stanford a découvert qu’une zone du cerveau continue à grossir à l’âge adulte. Celle de la zone de reconnaissance des visages.

Non, la croissance du cerveau ne s’arrête pas après l’enfance ! Notre cerveau continuerait à grossir tout au long de la vie, une petite partie du moins. C’est la surprenante découverte qu’a faite une équipe du département de psychologie du Stanford Neuroscience Institute de l’Université de Stanford (Etats-Unis), publiée dans Science. Nul ne s’y attendait et pour cause. Il est admis que le cerveau se dote de quelques 80 milliards de neurones avant la naissance puis, au cours des trois premières années de vie, croît en créant des milliards de connexions. Vers 3 ans, ce réseau dense de fibres ultraconnectées a besoin d’être élagué pour ne garder que les connexions nécessaires à l’enfant. Une fois élagué, vers 4-5 ans, le cerveau est alors considéré comme relativement stable et va prendre son temps pour arriver à maturité, jusqu’à vers 25 ans environ, en myélinisant (recouvrant d’un manchon isolant de myéline) les fibres conductrices qui deviennent plus rapides. Ensuite, tout au long de la vie, au gré des apprentissages et des expériences, des connexions se feront et se déferont dans le cerveau adulte et même de nouveaux neurones apparaitront dans l’hippocampe, zone impliquée dans la mémorisation. Mais globalement, le cerveau ne grossit plus… pensait-on jusqu’ici.

Le gyrus fusiforme, cet inconnu

Et pourtant ! En couplant deux techniques d’imagerie, l’IRM f (fonctionnelle) qui visualise indirectement l’activité du cerveau et l’IRMq (quantitative) qui évalue la quantité de tissu cérébral, les chercheurs ont fait cette découverte. Ils ont analysé les cerveaux de 22 enfants de 5 à 12 ans, et celui de 25 adultes de 22 à 28 ans. C’est alors qu’ils ont observé qu’une zone du cortex (couche plissée qui recouvre les hémisphères) continuait à croître, de l’enfance à l’âge adulte, contrairement aux structures avoisinantes. Cette région c’est le gyrus fusiforme, une circonvolution localisée sur la face inférieure du lobe temporal, spécifique des hominidés (humains et grands singes), qui devient active lorsqu’un sujet regarde un visage. C’est grâce à elle que l’on est (plus ou moins) physionomiste. Les chercheurs constatent également que ces changements se font sur une échelle de temps qui reflète les améliorations de la capacité des gens à reconnaître les visages.

« Quelle surprise quand nous avons constaté qu’un tissu cérébral était en croissance et que cette croissance avait un impact sur le fonctionnement cérébral », assure Jesse Gomez, co-auteur de l’étude.

Comment ce gyrus fusiforme grossit-il ?

« Il n’intègre pas de nouveaux neurones, assure Kalanit Grill-Spector professeure et auteure senior de l’étude. Mais il est le lieu d’une prolifération de fibres conductrices des neurones (axones et dendrites) ainsi que de cellules gliales, qui soutiennent les nourrissent les neurones. »

Ces résultats sont une bonne nouvelle. Cette recherche a des implications pour la santé, car environ 2 % de la population adulte a des difficultés à reconnaître les visages. Cette pathologie handicapante dont souffrait le neurologue Oliver Sack, et qu’il raconte dans L’oeil de l’esprit (2010), se nomme prosopagnosie.

 Mais plus que cela, « beaucoup de gens ont une vision pessimiste du tissu cérébral, pensant que ce tissu est perdu lentement à mesure que l’on vieillit, souligne Jesse Gomez, Et bien, nous avons vu le contraire – que tout ce qui reste après l’élagage de la petite enfance peut être utilisé pour se développer. »

« Si vous m’aviez dit il y a cinq ou dix ans que nous pourrions effectivement mesurer la croissance des tissus in vivo, je ne l’aurais pas cru, renchérit, Kalanit Grill-Spector. Cela montre qu’il y a des changements réels dans les tissus tout au long de votre développement. Je pense que c’est fantastique. « 

Elena Sender

Spécialiste des Neurosciences au magazine Sciences et Avenir

http://www.sciencesetavenir.fr/